A mon journal Intime
Bonjour, je m'appelle Cyril, j'ai 26 ans. Mon grand regret dans la vie, c'est d'avoir mis 26 ans à me décider à écrire mon journal intime! Et il y a 2 raisons à cela: la peur qu'un proche tombe sur mon journal et me regarde avec des yeux moqueurs, et la deuxiéme raison, c'est rien qu'à l'idée de chercher un stylo et un papier, je suis déjà découragé!

Pourtant la vie est une expérience formidable, avec ses bons et mauvais moments, avec ces gens qui croisent notre chemin, pour un jour ou pour une vie. Ces moments là, avec le temps on les oublie, alors autant les immortaliser par écrit!

Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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jeudi 14 novembre 2002 à 00h05
Rencontre d'un bon vieux copain
Lundi 11 novembre

Pour la première fois depuis au moins dix ans, j'ai revu Paul, vieil ami d'enfance. On s'est retrouvé face au cinéma de Vélizy 2. Il avait grandi, mais il était tout à fait reconnaissable, plus que je ne l'étais à ses yeux.

La rencontre est émouvante, on ne sait pas si on doit se prendre dans les bras, se faire la bise, ou se serrer la main. On opte pour se faire la bise. Il joue tout de suite "franc jeux" avec moi. Il m'avait menti lorsqu'il m'avait dit qu'il n'avait pas reçu ma lettre, et s'en excuse. Il n'avait pas trouvé la motivation pour me répondre, ca faisait tellement longtemps. Maintenant que l'on est à nouveau réuni, il me remercie de lui "avoir botté le cul".

Je le reconnais, à sa façon de parler, à sa façon de me regarder. C'est bien lui. Il me raconte qu'il a eu du mal à trouver sa voie au niveau des études, mais que sa passion pour les motos s'est révélée par contre très tôt. Il a une copine, Emilie, avec qui il sort depuis deux mois.

La rencontre est émouvante. Je ne sais plus trop où mettre mes mains, j'ai l'impression d'être maladroit quand je prend la cannette pour boire. On parle du passé, du présent, du future. On résume, on ne rattrape pas 10 ans en 1 heure. Le rdv touche à sa fin, il doit partir rejoindre des amis pour un dîner. On promet de se rappeler, je le raccompage à sa moto: il peut en être fier.

J'ai aussi revu Pierre, ex collégue du bureau. C'est la première fois qu'on se voit en dehors du cadre du boulot. Il est sympa, je découvre qu'il porte des lunettes. On va voir "Juste un baiser" au cinéma de Boulogne, en VO italienne. C'est l'histoire de plusieurs couples de différentes générations qui se posent des questions métaphysiques sur leur couple. On s'apercoit que finalement tout le monde se pose les mêmes questions, et que ceux qui s'engagent dans une relation à longue durée sont ceux qui acceptent que la passion se ternisse pour renaitre sous une autre forme, comme la tendresse et la complicité. L'autre conclusion, c'est que par peur de l'engagement on détruit ce qu'on a pour retrouver sa liberté, mais qu'une fois qu'on la, on ne sait pas quoi en faire... Et qu'on devient finalement prisonnier de cette liberté inutile. L'herbe n'est pas forcement plus verte ailleurs, il faut vivre au présent et faire du mieux avec ce que l'on a.

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jeudi 14 novembre 2002 à 00h06
Week end en famille
Dimanche 10 novembre.

Ce week end, je l'ai passé aux côtés de ma famille, à l'occasion de la promotion de Dominique, et de l'anniversaire de Mélodie.

J'ai revue Florine, à qui j'avais manqué ma promesse de lui écrire une carte un mois plutôt. Je ne savais pas qu'un enfant prennait les promesses au sérieux. Elle me l'a tout de suite pardonné. C'est tellement innoncent un enfant. Elle se souvenait de mon portable bleu et "sans tige". Je lui ai appris à composer un numéro, laisser un message et vérouiller le clavier.

Coralie aussi était de la fête. Elle rayonne toujours autant. Elle m'a surpris par son humour. Elle me surprend toujours agréablement. Son parfum, Emporio Armani, a flatté mon odorat. Elle a offert à sa soeur un coussin avec des étoiles, enveloppé dans un papier cadeau improvisé avec des feuilles blanches, le tout accompagné d'une carte qui avait la texture d'un PQ. Une note d'humour sans doute!

Mes parents m'ont déposé sur la route du retour au château de Meung-sur-Loire, à l'occasion des fiancailles d'Eric et de Sabine. J'ai eu la joie de retrouver Emilie, qui s'est embellie avec le temps, et qui semble avoir pris confiance en elle. Les mouvements de son corps s'accordaient parfaitement au rythme de la musique. Elle arborait le sourire d'une jeune fille heureuse de vivre. On a échangé nos numéros, se promettant de se revoir sur Paris.

Mais la fille qui m'a le plus marqué, c'est Julie. Charmante inconnue avec qui j'ai tout de suite sympatisé, et passé la totalité de la soirée. Son humour cynique cachait en fait une personnalité sensible et mâture. Elle travaille dans la mode, elle est plus exactement "video merchandiser". Son haut rouge faisait ressortir ses lévres et son regard. Ses origines sont également assorties à sa vie Parisienne, puisqu'elle est d'origine bretonne mais vis dans un quartier breton parisien. Elle vit seul, et son compagnon partage en colocation un appartement avec deux autres amis. De nature très possessive, elle a préféré lui laisser son indépendance et préserver son couple, en attendant qu'il soit plus mâture. Il a en tout cas la qualité de n'être pas jaloux, puisqu'ils nous a laissé discuter toute la soirée. Je suis parti sans lui laisser mon numéro ni demander le sien. Je suis certain qu'on se retrouvera un jour, c'est un pari sur le destin.

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vendredi 15 novembre 2002 à 01h00
Héloïse
Ce soir nous nous sommes retrouvés chez Julie, ex collégue du travail. Appartement chaleureusement décoré au coeur de Neuilly, que Julie partage avec une colocataire, étudiante en art. L'odeur qui provient de la cuisine se fait alléchante, et mes papilles gustatives se montrent impatientes.

A l'aller comme au retour, je me retrouve seul avec Héloïse dans ma voiture. Cette fille a quelque chose de fascinant. C'est un moulin à émotions. On s'entend bien, mais je perds toujours mon assurance lorsqu'elle est présente. Je deviens maladroit, je bafouille ou je n'ai plus rien à lui dire. Et mon humour, n'en parlons même pas: un désastre humanitaire.

Je ne sais pas pourquoi elle me rend comme ça.

Je n'éprouve pourtant pas de sentiments amoureux à son égard. Je la respecte, et le respect est mutuel. En fait je pense plutôt que je l'admire. Parce qu'elle est ce que je ne suis pas: émotive, intégre, extrême, elle s'exprime bien et a confiance en elle. Parler en public ne lui pose aucun problème. Lorsqu'elle parle, tout le monde l'écoute. Son public boit ses paroles.

Elle incarne ce que je ne suis pas, c'est peut être ca qui me gêne et me fascine en même temps chez elle.

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mardi 19 novembre 2002 à 00h04
Notre corps
C'est marrant mais en grandissant, j'aspire à une vie plus saine. Ce week end je ne suis pas sorti tard, j'ai fait du sport, j'ai lu, je me suis reposé, j'ai mangé des légumes et des fruits. Et pour la première fois, je suis arrivé au travail en forme, un lundi!

Je me rends compte que c'est vraiment important d'être intégre avec soi même. J'ai remarqué que notre corps nous envoie des signes, des messages, et que souvent nous les comprenons, mais nous les ignorons.

Mon corps m'envoie des signaux négatifs lorsque je sors tard et que je bois, lorsque je téléphone avec mon portable, ou lorsque je mange trop.

Mon corps m'envoie des ondes positives lorsque je mange sainement, lorsque je fais du sport, lorsque je m'expose quelques minutes au soleil, lorsque la coiffeuse me masse le cuire chevelu, lorsque je mange du pain tout juste sorti du four, lorsque je prends un bain raisonnablement chaud, lorsque je ris, lorsque je fais rire.

Finalement, être en harmonie avec soi, c'est d'abord savoir écouter son corps, et suivre ses conseils.

C'est si simple à dire, alors qu'est ce qu'on attend pour le faire?

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mardi 26 novembre 2002 à 22h08
Je marche seul, un kinder dans la bouche
Aujourd'hui j'étais au travail. La journée commence bien... Jessica, pleine de bonnes intentions, arrive avec en poche mon chocolat préféré, bien décidée à satisfaire mon péché mignon.

Claire, Héloïse et Jessica, je les adore, mais elles m'énervent trois fois par jours: à la pause du matin, à l'heure du déjeuner et à la pause de l'après midi. Parce qu'elles ne m'invitent pas à prendre ma pause avec elles, et je ne comprends PAS pourquoi, vu qu'on s'entend terriblement bien au travail, et qu'on se voit tous les quatre en dehors du boulot.

Voici les hypothèses qui se présentent à moi à ce jour, du moins probable au plus probable:

- une des filles ne m'apprécie que très moyennement, et j'en ai pas conscience

- par conscience professionnelle, elles restent particulièrement vigilantes à ce qu'il y ait une personne pour assurer le back up (au hasard: moi!)

- elles n'ont tout simplement pas le réflexe de m'inviter à venir, vu qu'auparavant je prennais mes pauses avec d'autres collégues...

- un peu des trois hypthèses citées ci dessus...

Le problème, c'est qu'à chaque fois qu'elles décident de partir en pause, elles en parlent ouvertement devant moi, et la "moutarde me monte au nez" à tous les coups. Heureusement je ne suis pas du tout rancunier, et quelques minutes après, c'est déjà oublié... D'ailleurs elles ne s'en apercoive pas. Mais quand ca se produit trois fois par jour, je ressens des choses négatives qui viennent compromettre mes pensées habituellement positives.

Donc je dois trouver une solution à cette équation, sachant que la grande inconnue, c'est de savoir quelle est la bonne hypothèse.

La seule solution qui me vient à l'esprit, c'est d'en discuter sincérement avec l'une d'elles... ou encore mieux, avec les trois ensembles. Ben demain je pars en pause avec eux, et je vais leur expliquer sincérement tout ca, en espérant qu'il s'agit que d'un malheureux malentendu.

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samedi 30 novembre 2002 à 17h05
Rencontre d'un soir
Avant hier soir, j'ai fait la connaissance de Mathlide, sur internet, et on s'est rencontré en vrai hier soir, à Paris, devant le café l'Horloge.

Elle avait vu ma photo, mais je n'avais pas vu la sienne. Lorsque je l'ai vu se rapprocher de moi, j'ai tout de suite su que ce n'était pas la femme de ma vie. C'est le genre de chose que l'on sait en un quart de seconde!

On a quand meme passé une bonne soirée. D'abord au restaurant, puis elle m'a invité chez elle à regarder un film. Le coup classique. Peu à peu on a commencé à se rapprocher, puis sous le prétexte de l'empecher de fumer, je l'ai embrassé.

Une fois le lit déplié, nos caresses sont devenues plus torrides. Mon vente frémissait et se contractait sous les caresses de ses douces mains. De file en aiguille, nos corps se sont révélés dans leur nudité. Le mouvement de nos corps s'accélérait, guidé à présent par un désir purement sexuel. Mais je n'avais pas prévu de protection, alors ma langue s'est chargée de l'amener au septième ciel.

Le lendemain, elle m'a récompensé en m'amenant des croissants fraichement achetés à la boulangerie. Je sentais à travers son regard, ses mots et ses attentions qu'elle voulait davantage qu'une relation d'un soir.

Alors j'ai pris pour mon courage à deux mains, et je lui ai gentillement expliqué que j'avais passé une bonne soirée avec elle, et que je n'avais aucun regret, mais que je savais au fond de moi qu'elle n'était pas la femme de ma vie. Et qu'à mon âge, je ne souhaitais plus m'engager dans une relation vouée à l'échec.

Elle a compris et m'a remecié pour ma franchise. On s'est promi de se revoir de temps en temps.

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mercredi 11 décembre 2002 à 22h07
Adeline à Paris
Adeline, c'est ma meilleur amie. Un visage d'ange, le charme et le sourire de Julia Roberts. 7 ans qu'on se connait maintenant!

Hier soir elle est venue sur Paris pour passer un entretien d'embauche. Après le travail, je suis passé la chercher, et nous avons sillonné les rues de Paris à la recherche d'un restaurant sympathique. C'est au coeur du 9eme arrondissement que nous avons trouvé notre bonheur, dans une ruelle fort sympathique, à deux pas du sompteux boulevard Haussman.

"Une fondue savoyarde aux champignons svp!". Une fois le repas prometteur commandé, nous avons enfin eu le sentiment de se retrouver. Nous avons parlé du passé, du présent et du futur. Mélancolie de nos années estudiantines, le souvenir de son voyage en Amérique du Sud, la séparation de ses parents, le boulot... C'est génial d'avoir tellement de choses à se dire et que seul le manque de temps nous en empêche.

Je pense qu'Adeline et moi aurions pu devenir encore plus proches, si elle n'avait pas rencontré l'homme de sa vie, un de mes meilleurs amis. A partir du jour où il a posé ses lèvres sur les siennes, les cartes ont changé de main: ca lui a donné du pouvoir, celui d'être possessif et de pouvoir lui interdire de me voir. C'est pas exactement comme ca que ca s'est passé, mais au début, j'ai eu du mal à accepter qu'il était devenu plus important que moi à ses yeux. Il était devenu sa priorité, elle était devenue sa raison d'être.

Retour à Paris, 7 ans plus tard. Lorsque nous sommes sortis du resto, un froid hivernal nous a aussitôt saisi. Une fois au chaud dans ma voiture, et le poste radio allumé, nous nous sommes lancé à la conquête de Paris, dans toute sa splendeur! Boulevard Haussman et les Galeries Lafayette et le printemps décorés pour Noel, la place de la Concorde, l'Opéra, les Champs Elysées, la Tour Eiffel, le Louvre, les bords de Seine, la butte Montmartre et sa vue plongeante sur tout Paris... C'est un spectacle de toute beauté qui s'offrait à nos yeux! Il y a des moments comme ca ou on se sent fier d'être français.

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jeudi 26 décembre 2002 à 21h02
Weed end sur la côte
Ah ce que ca fait du bien les vacances!

Mon frére est venu nous chercher à l'aéroport. Un silence inhabituel régnait dans sa voiture... Alors je lui ai demandé si ca allait bien. En fait, mon frère avait retrouvé sa voiture avec la porte abimée, et le poste radio volé. Alors effectivement, il avait de quoi être énervé...

La bip d'un SMS est venu interrompre l'ambiance blasée. C'était Coralie, qui me remerciait chaleureusement pour le courrier que je lui ai envoyé, accompagné du single de Marc Lavoine et Claire Keim.

Ca m'a fait plaisir de retrouver l'appart, ma chambre, mes photos d'enfance. Et ce calme dehors, les retrouvailles avec cette nature si méditéranéenne. Quel contraste avec Paris! Finalement Paris et Nice sont très complémentaires. Nice a ce que Paris n'a pas, et vice versa.

On s'est réveillé samedi matin sous un ciel généreusement bleu, ce genre de bleu dont on ne peut se lasser à regarder. Le bleu lumineux qu'on espère le jour de son mariage.

L'après midi, on s'est promené en famille en bâteau, au large de Thèoule-sur-Mer, et après une hésitation, on s'est décidé à sauter courageusement du bâteau pour se baigner dans une eau argentée, avec en arrière plan la baie de Cannes.

Le lendemain matin, on est parti skier. 1m80 de neige en haut des pistes, quel contraste avec le bain de la veille! A notre agréable surprise, les skieurs semblaient avoir préféré le cocon familial, en ces temps de fêtes, plutôt que d'arpenter les pistes enneigées. Alors on ne se bousculait pas, les pistes nous appartenaient! On s'est tous pris des belles gamelles, mais c'est ce qui rend ces moments inoubliables.

Un autre moment que je n'oublierai pas non plus, le regard bienveillant d'une jeune femme, mignonne en plus, qui m'a regardé droit dans les yeux à plusieurs reprises, en haut d'une piste, avant de se lancer lentement à l'assaut d'une piste. Le genre de regard qui me fait fondre... Mais je n'ai pas eu le courage de l'accoster... Et puis l'accoster pour lui dire quoi?? Le temps que j'enlève mes mouffles pour prendre son numéro, elle serait déjà loin!

Le lendemain, j'ai enlevé les toiles d'araignées de mon bon vieux cyclo, qui démarra d'ailleurs du premier coup, performance remarquable qui mérite d'être notée dans mon journal! C'est donc au guidon de cette pièce de collection que je me suis rendu dans la rue commerçante de Cannes. Mon compte en banque en a souffert, mon banquier avec.

Puis le resto à Nice, avec mes vieux potes (Sébastien, Adeline, Sandrine). On s'est retrouvé à la Villa d'Este, notre resto favori. Deux heures pour faire le point sur nos vies respectives.

Mardi, mon grand père nous a rejoint de Bordeaux, apportant avec lui des bocaux de fruits et autres délices à manger et boire. Le soir j'ai préparé le repas (suffisament rare pour être noté aussi) puis on s'est offert nos cadeaux respectifs. Mon moment préféré: sortir la carte de l'enveloppe, l'entrouvrir et empêcher le chéque qui se trouve à l'intérieur de tomber... !

Le soir, je me suis promené avec mon frére dans le domaine, à la découverte des impasses qui cachent des petites maisons plus belles les unes que les autres. On a découvert à quelques mètres de chez nous une piscine à débordement, ou on voit en arrière plan la baie illuminée. Un endroit bien romantique, à retenir pour y amener ma future bien aimée.

Puis le retour sur Paris, marquant la fin d'une parenthèse bien appréciée.

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samedi 28 décembre 2002 à 15h03
Imaginez juste un flash
Imaginez juste un flash... La nuit tombe sur Paris, mon manager me court après, une bouteille à la main. Je suis en voiture, je recule à contre sens. Dans le rétro, les voitures me font des appels de phares. Je suis en train de fuire mon manager. Il est pathètique.

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dimanche 29 décembre 2002 à 01h02
La fille du cinema
Ce soir, je suis allé voir le film "Mon idole" au cinema. Quelle étrange ambiance dans cette toute petite salle. Au début, trois jeunes filles débarquent dans la salle. Elles sont vulgaires, insolentes, parlent fort et font comme si personne n'était là. A force d'entendre des cris, certains téléspectateurs ont commencé à raler, et ce sont fait insultés en retour. Je sentais la moutarde me monter au nez, mais si je vais au cinéma, c'est surement pas pour m'énerver.

Un jeune homme n'a pas apprécié les insultes, s'est levé pour s'expliquer avec elles. Mais ca n'a pas suffit, elles continuaient à parler, et meme à téléphoner pendant le film. Faut croire qu'elles n'ont pas eu de parents pour les éduquer. Les spectateurs s'impatientaient et on sentait la tension monter d'un cran dans la salle. Le même jeune homme leur a demandé une nouvelle fois de se taire, et s'est de nouveau fait insulter. Il s'est levé, et a giflé les trois jeunes filles. J'en croyais pas mes yeux. Mais bon, c'est bien aussi de leur montrer les limites à ne pas dépasser. Finalement elles ont été jetées dehors par la sécurité. Je crois qu'il ne faut plus s'étonner de rien de nos jours!

Entre temps une jeune femme est venue s'installer à côté de moi. Elle est arrivée avec un groupe d'amis, mais la salle étant pleine, ils ont dû se séparer. Son visage avait un contour jeune avec de jolies traits tout en finesse. Curieusement ses vêtements faisaient un peu vieille fille. A plusieurs reprises on a échangé quelques paroles, et des sourires. On sentait une certaine complicité s'installer progressivement.

J'ai soudainement eu envie de lui prendre la main. Un regard discret m'indiqua que ces bras étaient croisés, et qu'une main s'offrait à moi. Mais s'offrait elle vraiment à moi? Comment le savoir dans ce genre de situation? Il y avait un risque à prendre. Aujourd'hui j'ai lu sur un guide pratique du bonheur qu'il était bon de prendre un risque par jour. Et que statistiquement, on est gagnant.

Me voila face à une opportunité qui ne se représentera pas. J'ai un risque à prendre. Si ca marche, c'est peut être le début d'une nouvelle histoire. Dans le cas contraire, ca va nous mettre mal à l'aise jusqu'à la fin du film. Mais bon, une petite heure au plus, et après, on ne se revoit plus jamais.

J'attends le bon moment pour saisir sa main, je prépare dans ma tête une phrase pour accompagner le mouvement. Ca y est, je suis prêt... je regarde l'écran, l'acteur principal est en train d'achever un gars à coup de pioches. C'est pas le bon moment, ca manque de romantisme. Je reporte à plus tard, content de pouvoir justifier mon manque de courage. La fin du film approche, l'heure tourne, mes mains sont devenues moites. Je change plusieurs fois de positions. Je veux me la jouer cool, mais pas avachi.

La fin est imminente, mais toujours pas de scéne romantique. L'acteur s'apprête à se suicider. Fait chier celui là. Ca y est il saute du haut de l'immeuble... L'image est tournée au ralentie, accompagnée d'une musique émouvante. Mais l'acteur ne s'écrase pas au sol, tout d'un coup le film se transforme en dessin animé. Grandiose. L'acteur s'envole, nage dans les airs, c'est le délire. On retrouve la première image du film. Ca y est, c'est le moment de prendre sa main. J'hésite. Je jète un coup d'oeil, elle ne m'envoie aucun signe encourageant. Il va y avoir le générique, je n'ai plus rien à perdre. Mais à quoi bon prendre sa main, pour quelques secondes. Le risque en vaut il la chandelle? Et si un des amis était son petit petit ami en fait?

Elle n'a pas de bague sur sa main. C'est déjà ca. Je me pose trop de questions, faut prendre une décision. Aller courage, qui risque rien n'a rien. Le moment redouté arrive. Le générique se met à défiler. Les lumières s'allument, les gens se lèvent. C'est la défaite, l'heure de la retraite. Je prends aussitôt mes affaires, elle aussi. On s'en va sans un regard l'un pour l'autre. Enfin je l'ai forcément regardé pour constater qu'elle ne m'a pas regardé. Elle rejoint son groupe d'ami. Elle ne tient la main à personne.

Je ne saurais jamais ce qu'il s'est passé dans sa tête, si elle espérait un mouvement osé de ma part, ou si j'ai rien vu. Ou si tout simplement je me suis fait mon film. Aprés tout on va au cinéma pour ça!!!

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mardi 31 décembre 2002 à 23h07
L'heure du bilan façon horscope
Travail: j'ai accepté ma mutation sur Paris, au détriment d'un cadre de vie exceptionnel sur la côte d'Azur. Deux mois plus tard, je suis devenu chef d'équipe, et je suis toujours aussi heureux chaque matin d'aller au taf. YES.

Argent: Je n'économise toujours pas, mais au moins je fais mes comptes et je n'ai plus de dette. J'ai divisé par trois ma note téléphonique, mais est ce bien mérité? Ne serait pas par hasard parce que je suis devenu célibataire???

Amour: bon là faut avouer, j'ai commencé l'année en couple et je finis l'année célibataire. Ceci dit, p'tite touche d'espoir: j'ai un rdv galant demain.

Friends: forcement avec le changement du lieu de vie, y a eu du changement au niveau des relations. Elles se sont enrichies, notamment parce que j'ai rencontré Claire et Heloise. Après analyse approfondie de ma facture détaillée SFR, Heloise est la deuxième personne à qui j'envoie le plus d'SMS. Et dire que je ne soupçonnais même pas son existence il y a encore 6 mois...

Famille: j'appréhendais de revenir vivre chez mes vieux après 7 ans d'indépendance, mais ca s'est vraiment bien passé. On a une relation saine, on fait du sport ensemble, ce sont devenus mes colocs', en quelque sorte.

Sport: je fais du sport régulièrement, pas de soucis de ce côté la. Mais je pourrais faire beaucoup mieux...

Bilan donc plutôt postif dans l'ensemble. Le plus important, c'est que je sois devenu de plus en plus intègre avec moi même. Y a encore du chemin à faire, je dois continuer dans cette voie, et m'affirmer davantage.

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jeudi 2 janvier 2003 à 01h08
Elisa
Ce soir j'ai fait la rencontre d'Elisa. On s'est connu sur internet, et j'ai encore pris le risque d'aller au rdv sans voir la photo.

J'arrive au restaurant légèrement à l'avance, alors je me promène un peu dans la rue, je repère un bar ou je pourrais éventuellement l'amener ensuite, et je reviens au restaurant. J'étais en train de lire les menus à l'extérieur lorsqu'elle est arrivée.

Au premier regard, je suis tout de suite rassuré, et même agréablement surpris par sa beauté. Blonde aux yeux bleu-verts, grande et fine, bien habillée, avec un p'tit chapeau sur la tête, vraiment craquante... Jusqu'à là, que demander de plus?

Mon regard croise le sien, un sourire s'affiche respectivement sur nos deux visages. Je lui ouvre la porte du resto, elle rentre. Le serveur nous indique la table où s'assoir. Elisa se faufile entre deux tables pour atteindre le divan. Au passage, elle emporte avec elle la nappe de la table voisine, et je voyais bien le moment ou les assiettes et les couverts allaient tomber par terre, sans mon intervention.

Et puis commence une discussion animée et drôle. Dans le resto, on n'entendait plus que son rire. Le genre de rire qui fait tourner tous les visages vers votre table. D'abord flatté de la faire autant rire, je suis devenu rapidement embarassé par les décibelles de la belle qui repartaient de plus belle... (Belle rime!!!)

Il m'a fallu donc trouver un sujet de discussion plus sérieux pour stopper l'hémorragie sonore. Lorsque le repas fut servi, elle commença à s'acharner maladroitement sur le pain avec son couteau, et j'ai commencé à me poser quelques questions sur son sujet... Drôle de fille quand même! Mais finalement le repas c'est très bien déroulé, et une fois l'addition payée, on s'est rendu dans le bar repéré précédement.

Une fois les boissons commandées, nos discussions repartirent de plus belles puis commencèrent à s'essoufler en fin de soirée. Je la trouvais jolie, mais je ne ressentais pas vraiment l'envie de tenter ma chance avec elle.

Je crois qu'elle partageait le même sentiment. Je l'ai raccompagné à sa voiture. Sur le trottoir, alors que nous ne savions pas comment se dire aurevoir, deux hommes s'embrassaient à pleine bouche. Apparement les choses s'étaient mieux passés pour eux!

Elle m'a dit qu'elle m'écrirait un email le lendemain matin. Suspense!

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dimanche 5 janvier 2003 à 22h02
Elisa, la suite
Le lendemain de ma première rencontre avec Elisa, je suis arrivé au bureau, espérant trouver l'email promis. Un détour dans la salle de pause n'était même pas envisageable avant de consulter mes emails.

"Vous avez un nouveau message". Son auteur: Elisa! Je n'étais plus qu'à un click du message mystérieux. Je vais enfin savoir ce qu'elle a réellement pensé de notre première rencontre.
"
Salut Cyril,

Bon aujourd hui je suis arrivée à 8h15 au lieu de 8h00, ça va à peu près. En rentrant j'ai regardé "le pere noel est une ordure" sur la 3. C'était la pièce de théâtre. As-tu finalement reçu mon message à 1h ou 2h du mat?

Sinon j'ai passé une très bonne soirée en ta compagnie. Tu as été conforme à l'idée que je m'étais faite de toi à travers tes mails: quelqu'un de sympa et pas prise de tête

Je te souhaite encore une tres bonne année 2003 qui t'apportera tout ce que tu veux. Je te reverrai avec plaisir.

A bientôt

Bisous

Elisa"

Je relis le message deux ou trois fois, cherchant un détail révélateur qui m'aurait échappé. Comment interpréter la dernière phrase "je te reverrai avec plaisir"? Je pense qu'elle n'a pas eu le coup de foudre, mais qu'elle a simplement passé une bonne soirée.

Puis nous nous sommes échangés plusieurs autres emails pendant la journée, et le jour suivant, et avons convenu d'un rendez vous le vendredi soir, soit deux jours après notre première rencontre.

Ce soir là, je devais récupérer Sebastien (le copain d'Adeline), un de mes amis les plus proches, monté à Paris pour un entretien d'embauche.

Nous sommes d'abord passé chez un collègue de travail qui fêtait son départ chez lui, puis nous nous sommes rendu au quartier de la Bastille, que nous avons découvert ensemble.

Nous avons été émerveillé par cette multitude de pubs qui s'offraient à nous, tous aussi différents et charmants les uns que les autres. Notre choix s'est finalement arrêté sur "Le Ferrailleur", un p'tit pub convivial à la décoration originale, ambiance rythmée au son d'une techno excellente.

Deux heures plus tard, Elisa nous a rejoint, et encore plus tard, d'autres amis niçois sont venus se joindre à notre petit groupe.

Elisa et moi avons passé la plus grande partie de la soirée à discuter tous les deux. Au fur et à mesure que mes amis arrivaient, nous devions nous serrer chaque fois un peu plus afin de leur laisser de la place ou s'assoir. Ce qui, bien évidement, me facilitait bien la tâche.

Cependant mes timides tentatives d'approches sont restées sans réponse de sa part, ce qui ne m'a pas encouragé à les poursuivre. En fin de soirée, Seb et moi l'avons raccompagné à sa voiture... Le seul hic, c'est qu'elle ne se souvenait plus où elle l'avait garé. Mais pas la moindre idée. Nous avons donc, dans la joie et la bonne humeur, sillonné à pieds les rues des quartiers alentours.

Elisa commençait à perdre patience, et je lu dans le regard de Seb qu'un fou rire était imminent. Les rues étaient à présent plus étroites, nous étions donc obligés de marcher les uns derrière les autres, ce qui me permis de jeter un regard furtif à Seb. Nous avions de plus en plus de mal à contenir le fou rire, quand celui ci finit par éclater, malgré nous. Même silencieux et camouflés, notre rire a fini par attirer l'attention d'Elisa.

Nous avons fini par repérer sa voiture, et avons continué à plaisanter avec elle afin d'apaiser notre gêne vis à vis d'elle et l'inviter à rigoler avec nous.

Fin de la soirée!

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mercredi 8 janvier 2003 à 00h02
week end en Normandie
Ce week end, on est parti dans un petit village normand, à Fumichon plus exactement, avec mes collègues du travail: Jessica, Bruno, Heloise, Vincent, Claire, Julie et moi.

La maison était typiquement normande, avec les poutres apparentes, et s'étalait en longueur sur un vaste terrain. Sur le terrain, deux poneys broutaient l'herbe, paisiblement. En fin de matinée, il a commencé à neiger, ce qui a eu pour effet de rendre Heloise folle de joie, et elle l'a illustré en dansant dans le jardin sous la neige. C'est ce que j'aime chez elle, cette joie spontannée, cette capacité à ressentir les choses profondément et à vouloir les partager.

L'après midi nous sommes promenés le long des falaises d'Etrotat, après avoir préalablement fait un saut dans une créperie. Un vent glacial balayait ce paysage verdoyant qui s'offrait à nos yeux. L'appareil photo était bien sûr indispensable, et nous a permi d'immortaliser ce premier week end passé ensemble hors de Paris.

De retour à Fumichon, nous avons réchauffé mains, dos et pieds auprès d'un feu de bois unanimement apprécié, puis avons chauffé sur les braises de la viande fraichement achetée chez le boucher du coin.

La fin de la soirée, nous l'avons passé à jouer au "Uno" et au Trivial poursuite, avant que chacun ne regagne sont lit glacial!!!

L'ambience de la journée était vraiment décontractée et bon enfant. C'est dans ces moments là que j'apprécie la vie et les moments vrais.

Le lendemain matin, lever vers 11 heures. Des pains et croissants frais attendaient les derniers retardataires, alors qu'Heloise et Claire étaient parties se promener depuis belle lurette.

Cependant, je sentais qu'une certaine froideur commençait à s'installer entre les autres et moi. Non pas une froideur liée à mon comportement, puisque j'ai été de bonne humeur tout le long du séjour, que j'ai offert une partie des courses et fait la vaisselle après au moins deux des repas.

Mais une certaine distance à cause de cette complicité que je n'ai pas avec eux. Pourtant ils ne se connaissent pas depuis plus longtemps que je ne les connais, mais ca passe mieux entre eux. Simple question d'affinité peut être?

Après un jeu de carte, que j'ai remporté, mais qui n'a pas attiré la sympathie à mon égard, je les ai laissé continuer sans moi pour aller me promener dehors, et profiter ainsi du soleil et du paysage enneigé qui s'offrait à mes yeux.

Cependant, ce manque de complicité avec les autres me laissait perplexe. Je n'ai pas l'habitude d'être comme ça en marge d'un groupe d'amis. Dans ce genre de situation j'essaye de me remettre en question, savoir qu'est ce qui ne va pas avec moi, quelles erreurs j'aurais pu commettre, et qu'est ce que j'aurais pu faire afin d'attirer davantage leur symphatie.

Mais à ce jour je n'ai toujours pas la réponse. J'ai l'impression de faire du mieux que je peux avec ce que j'ai. Et j'ai surtout l'impression d'être de plus en plus intègre avec moi meme, et c'est le principal. Peut être que le temps sera plus propice à nous rapprocher.

Dimanche après midi, nous nous sommes baladés sur les planches de Dauville qui longent l'océan. On apercevait au loin des cavaliers et leur chevaux au galop au bord de l'eau, au coucher du soleil. Le cliché qui évoque le bonheur, mais aussi la fin du week end en Normandie.

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jeudi 9 janvier 2003 à 01h02
ZAZIIIIIE
L'autre jour en surfant sur le web, je suis tombé sur un site qui proposait des places de concerts pour aller voir Zazie, au Bataclan, Paris. Alors sans hésiter une seconde, j'ai pris une place, pour aller voir cette fameuse chanteuse aux pieds nus, qui ne m'a jamais vraiment laissée indifférent.

J'avais prévu d'y aller seul au début, mais une collégue de travail, Amélie, m'a accompagné à la dernière minute. Amélie, c'est plutôt une fille discréte au premier abord. Nos bureaux se font face, et pourtant on ne parle pas beaucoup; physiquement, c'est le genre de fille ordinaire qu'on ne remarque pas, qui se fond dans la foule. Mais en discutant avec elle, on s'apercoit que c'est une fille assez pétillante, avec qui il est agréable de discuter, et qui peut même faire preuve d'humour dans ses bons jours!

Bref, on a fait plus ample connaissance sur le trajet, dans ma super super5. Et comme chanterait France Gall, "Je ne connais plus peeeeersonne en supereee5... ."

N'importe quoi...

Enfin bref on arrive dans la salle de concert, on s'installe sur un balcon, ce qui permet à Amélie d'avoir une vue plongeante sur la scéne, et moi sur le décolté de Zazie.

Les lumières s'éteignent et on entend une voix type hôtesse de l'air annonce: "Mesdames et monsieurs, le spectacle va commencer. Veuillez svp éteindre vos portable... Parce que ca fait chier les autres!".

L'effet de surprise de l'annonce provoqua un début de rire dans le public, alors que la voix continuait à donner les instructions: "Si vous avez le malheur de prendre une photo, vous allez vous en prendre une"... Suivi d'un brouaha général. L'ambiance chauffe, le public se décontracte et attend impatiemment le début du spectacle.

La voix annonce alors qu'un petit groupe va nous chanter quelques chansons, avant de laisser la place à la star de la soirée. Leurs chansons sont sympas, et surtout marrantes. Le public rigole de bon coeur, la soirée s'annonce bien, dans une ambiance qui se veut manifestement comique.

Enfin les lumières s'éteignent. Le rideau est tiré, à la main... Le public retient son souffle, on sait que l'entrée sur scéne est imminente. Une personne dans une robe verte métalisée, avec une capuche, se présente sur scéne et se dirige le micro, le prend, mais repart. La scéne se reproduit plusieurs fois... On se doute que Zazie est l'une d'entre elles... Mais tout d'un coup un spot éclaire un fauteuil au milieu de la scène, et on découvre par surprise Zazie allongée, habillée d'un simple jean et d'un haut noir. Les premières paroles s'envolent et caressent nos oreilles.

Après la première chanson, Zazie nous présente les musiciens, un par un. Elle demande au public s'ils présentent leurs amis en fin de soirée, le public répond par la négative. Elle dit que pourtant, les musiciens ne sont traditionnellement présentés au public qu'à la fin du spectacle, mais qu'à y réfléchir, ça n'avait pas beaucoup de sens.

Zazie se veut originale et comique, fidèle à elle même. Elle joue avec son public en toute simplicité, et le charme au fur et à mesure des morceaux, pendant deux heures. Pendant deux heures, c'est un spectacle envoutant qui s'offrent à nous. Sa voix est la même que sur ses albums, on réalise que l'artiste n'avait pas déguisée sa voix, bien au contraire...

Le spectacle se termine, je raccompage Amélie chez elle. En allumant la radio, devinez qui j'entends? Zaziiiiiiiie!

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dimanche 12 janvier 2003 à 14h01
De mieux en mieux
Aujourd'hui, c'est la journée ou tout le monde annule ses plans avec moi... Sauf Elisa.

On s'est retrouvé tous les deux chez moi, pour aller manger et danser à la Bodega. Quand j'ai vu le tarif du menu, mon sang n'a fait qu'un tour... D'autant plus que c'est traditionnellement moi qui invite toujours Elisa, vu qu'elle ne sort jamais sa carte bancaire...

Bref, on commande... L'entrée est si consistante que d'entrée, ca me coupe la fin! L'éclairage est sombre, et sous le chapiteau, des acrobates commencent leur numéro. Les clients tapent sur les tables, au rythme d'une musique enthousiate et joviale.

Elisa me sourit, et je ne cesse de regarder son visage angélique. On discute. Comme d'hab, si on peut parler d'habitude, notre discussion est drôle, mais fini par s'essoufler le long de la soirée, d'autant plus qu'elle ne m'aide pas beaucoup. Entre l'entrée et le plat de résistance, je l'invite à danser sur la piste. Elle sait aussi mal danser que moi, ce qui est plutôt rassurant d'un certain côté.

J'ai envie de la serrer dans mes bras, de lui déposer un bisous sur le cou. Mais elle ne fait rien pour m'y encourager, rien pour m'en décourager non plus. Elle est là, présente et absente.

La suite plus tard!

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lundi 13 janvier 2003 à 21h01
De mieux en mieux, la suite
Main dans la main, Elisa et moi se frayons un chemin au milieu d'une foule surexcitée. On se jette sur p'tit bout de plancher encore libre, et l'un en face de l'autre, on se dandine, un peu maladroitement. Elle me sourit, je lui rends son sourire. Notre petit jeu attire l'attention d'un fêtard, qui s'approche et qui nous demande ce qu'on attend pour s'embrasser, en regardant Elisa.

Elisa ne répond pas, et se contente de sourire. Resté sans réponse, le fêtard réédite sa phrase, sous mon regard approbateur. Mais Elisa reste imperturablement muette, et continue à danser, arborrant sur son visage un p'tit sourire timide. Limite gêné. Alors il me dévisage à mon tour, et me demande: "elle est étrangère ta copine?"... Ce qui pourrait expliquer son silence, et surtout lui racheter une fierté.

Mais désespéré par ma réponse négative, le fêtard s'éloigne. On décide de regagner la table. Sur son passage, un jeune homme se pousse et écarte la foule de fêtard pour laisser le libre passage à ma p'tite reine. Puis réalisant que j'étais juste derrière, il fait une grimace de clown, et fait semblant de s'exalter face à mes pectoraux. Je dis bien fait semblant, parce que mes pecs sont loin de faire ma fieté! smile.gif En tout cas j'adore cette ambience, on croirait que tout le monde se connait.

Arrivé à table, Elisa s'assoit. Je suis derrière elle, le corps bercé par la musique, j'entreprends de lui masser le cuire chevelu, ce qu'elle semble apprécier. Je dis bien semble, parce qu'elle excelle dans l'art de ne montrer aucun sentiment, ni même un soupçon de plaisir, ou au contraire, de lassitude. Et c'est justement ce qui me laisse perplexe, je ne sais pas à quoi m'en tenir.

Son cou s'offre à moi. Il est fin, élancé, un petit peu fragile. Cédant à cette facile tentation, je lui dépose un doux baiser dans le cou, et je la serre dans mes bras. Cette marque d'affection la fait sourire, mais elle ne me rend aucun geste affectif en retour. Fidèle à sa neutralité.

Puis j'aperçois quelques amis. Je sers les mains, fait quelques bises, puis on quitte les lieux. Du gel à eu le temps de se déposer sur la vitre de ma voiture. Pendant que la belle se réchauffe à l'intérieur, et que la voiture fait ronronner son moteur, je gratte. Ca me fait penser à cette pub pour Total, où on voit le pompiste qui lave le parprise d'une jeune femme, en train de pleurer.

Sauf que là, c'est moi le gars gavé!

Gavé de quoi? D'avoir l'impression que les choses n'ont pas avancées entre nous. Quelques minutes plus tard, je la dépose à sa voiture, et elle s'en va.

Non sans m'avoir demandé si j'étais toujours d'accord pour la revoir le lendemain. Elle en veut la garce!!! ;)

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jeudi 30 janvier 2003 à 00h07
Une bonne grosse soirasse
Quand je rajoute "asse" à un mot, c'est bien sûr que je veux ajouter au mot initial plus de poids, cédant ainsi à la facilité de chercher un mot plus adéquate... Donc revenons à Samedi soir.

Cette soirée était prévue de longue date. On devait fêter simultanément l'anniversaire de deux amies: Virginie et Camille. A cette occasion, on était une petite trentaine d'amis à se retrouver, tout horizon confondu: certains arrivaient de Nice, d'autres de Londres, Amsterdam, Rome, Lyon, etc.

On avait rendez vous à la Bodega, une boîte en vogue qui se trouve près de Paris. C'est la ou on s'était retrouvé avec Elisa samedi dernier: ca se trouve sous un chapiteau, musique décalée, ambiance décontracte, simple et surtout très joyeuse.

Parallèlement, ca faisait plusieurs semaine que je devais donner rdv à une fille rencontrée sur internet. Une allemande. Et vu qu'elle comptait sortir ce soir là avec une copine à elle, je les ai invité à se joindre à nous. C'était un paris assez risqué, vu que ces deux filles n'avaient rien avoir avec le groupe d'amis que je connais depuis plusieurs années.

On s'est rejoint sur un pont. Après m'être assuré qu'il s'agissait bien d'elles, je me suis présenté. Elles étaient blondes, assez jolies... Les deux filles s'appellaient Sabine, du coup je ne savais pas laquelle j'avais rencontré sur internet, vu que je n'avais pas vu sa photo! J'ai profité du comique de la situation pour plaisanter, ce qui a immédiatement détendu l'athmosphère et rendu la rencontre sympathique.

Ensemble on s'est donc rendu à la Bodega. A peine je mets un pied sous le chapiteau, je vois des mains qui s'agitent. Je m'avance vers eux, Virginie est la première à me sauter dans les bras, folle de joie. Elle me dépose des gros bisous bien affectueux sur la joue, suivie par d'autres amies et amis!

C'est bien parce que face aux allemandes, ca fait tout de suite le gars qui a plein d'amis! ;)

Mais ce qui m'a fait surtout chaud au coeur, c'est ce sentiment de tous les connaître, ces amis du proche passé, qui partageaient encore hier mes folles années estudiantines. Ces amis qu'on connait par coeur, avec qui un simple échange du regard permet de connaître le fond de leur pensée...

Dans cette euphorie des retrouvailles on a ri, on a dansé, tout le monde s'aimait, indifférent au reste du monde.

Et puis j'ai fait la connaissance d'Hélène. Au premier regard, je me suis dit que j'avais déjà vu cette fille quelque part. Ce qui s'est vérifié ensuite, puisqu'en fait on s'était rencontré une fois à Nice il y a quelques années de ca. Elle ressemblait énormement à Jennifer Aniston, de la série friends. Mais j'ai préféré ne pas lui évoquer la ressemblance, parce qu'à mon avis, elle a du y avoir droit plusieurs fois. La première fois qu'on a discuté, elle a été d'un abord très froid, donc j'ai rapidement sauvé ma fierté en lui souhaitant une bonne soirée. Puis plus tard dans la soirée, on s'est de nouveau retrouvé, pour danser, puis ensuite discuter. Une discussion légère et sympa, pleine de rebondissements.

On a parlé de son côté masculin. Malgré qu'elle soit physiquement très féminine, elle m'a confié sa passion pour les jeux videos, l'informatique, les voitures, le foot, les maths et ses études d'inégieurs!!! Bref le rêve incarné de tout homme normallement constitué... Sauf que... moi... J'ai un côté un peu féminin des fois.

Son étonnement a était le même que le mien lorsque je lui ai avoué que j'aimais bien cuisiner, faire du shopping et participer à des cours collectifs d'abdos-tailles-fessier en salle! Et plus je discutais avec elle, plus je me rendais compte à quel point j'avais un côté féminin prononcé!! Alors que physiquement, pas du tout!

Et puis notre discussion a dérivé sur ce phènomène de société... les produits de beauté masculin... les femmes que l'on voit dans les salles de muscu... etc.

Donc discussion sympa, certe, mais elle avait un petit ami! Un putain de japonais qui se trouve à 9000 km de Paris!

SI C'EST PAS RAGEANT CA!!!!!!!!!!!!!!

Bonne nuit!

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lundi 3 février 2003 à 22h03
Ma super5
J'ai craqué pour cette caisse il y a maintenant 3 ans, au moment crucial de sa vie ou on passe du status d'étudiant à celui d'actif. Alors j'ai parcouru les annonces à la recherche d'une petite cylindrée... De mon petit budget je devais en plus soustraire le prix d'un autoradio neuf, car il n'était même pas envisageable d'avoir une voiture sans musique... ne serait ce que pour couvrir le son du moteur!

Donc j'ai parcouru les annonces, lorsque je suis tombé sur une super5 avec un faible kilométrage, en excellent état. Je me suis rendu sans enthousiasme au rdv avec le vendeur. Déjà les super5 ne suscitaient aucune admiration ni une quelconque affection de ma part. Mais en plus celle ci était de couleur bordeaux, le pire. Non y a pire: le rose.

Lorsque je l'ai vu apparaître sur le parking, c'était comme dans un film au ralenti: scintillante de toute part, la bête roulait au pas, la démarche féline et fiere. Le doux ronronnement du moteur se voulait rassurant, lorsque la voiture me fit face et stoppa nette à quelques mètres de moi. Les yeux dans les phares, le silence se fit autour de nous. Des gouttelettes trahissaient son passage furtif dans un lavage automatique.

Le coup de foudre fut instantanné, sans appel. Je la voulais pour moi, et ne lui laisser aucun espoir de m'échapper. Je fus le premier à déguener mon chéquier.

Devenu l'heureux et légitime propriétaire de la voiture, celle ci m'invita à prendre place sur son confortable fauteuil. Et on fit connaissance. Je lui tendis ma main, elle me tendit son levier. Pris de vitesse, j'ajustais les fauteuils pendant que la voiture s'impatientait, prête à bondir sur la route et conquérir le bitume.

C'était il y a trois ans. Une fois l'euphorie retombée, une certaine complicité s'installa entre nous, et me conforta dans le choix que j'avais fait. Ensemble, on a collectionné les factures du garage renault. Dans sa soif de vaincre, elle m'a inventé toutes les pannes possibles, son imagination n'avait plus de limite.

Et puis elle s'était calmé ces derniers temps. Déjà 4 mois que je n'avais pas fait intervenir renault assistance. Et puis Fabrice m'a appelé. J'étais garé sur un parking, la voiture se reposait pendant que j'engagais la conversation téléphonique. Nerveusement, mon pied appuyait sur l'accélérateur, quand tout d'un coup, celui ci resta au plancher, pour ne plus se relever.

Bien sûr mon portable, en bon traître, a choisi ce moment pour tomber en rade de batterie. J'ai finalement pu joindre Renault assistance, qui, en héros modernes, m'ont changé le cable de l'accélérateur. Vu qu'il s'agissait d'une panne récurrente, le héros m'avait même laissé miroiter la possibilité de faire jouer la garantie si le changement du dernier cable avait moins d'un an.

Bien entendu, après désarchivage de la facture concernée, je ne pu que constater que la garantie était dépassée... de trois semaines.

Normal!

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vendredi 7 février 2003 à 18h05
J'ai volé Sarkozy!
Hier soir je me suis rendu à la fnac, avec une amie, on s'est baladé dans le centre commercial, avec un passage obligé à la FNAC. En entrant, je tombe sur le livre écrit par Nicolas Sarkozy, qui s'intitule "Libre".

Interessé par l'achat de se livre, je le garde entre les mains, et continue à flâner à travers les rayons... Tout en discutant, nous sommes sortis du magasin et avons continué la balade...

... quand je me suis rendu compte que le livre, il était encore dans mes mains!!!!

Le comble, c'est que ce livre a été écrit par le MINISTRE DE LA SECURITE INTERIEUR!!!!!!

Heureusement que la sécurité ne m'a pas stoppée à la sortie du magasin, j'aurais eu l'air malin de leur expliquer que j'avais oublié de payer...

"Mais bien sûr monsieur, eh ben vous irez expliquer _è
ça au commissaire hein?"

La morale de l'histoire: si vous voulez voler, ayez l'air le plus naturel possible et ne cherchez pas à dissimuler l'objet volé!

La question de l'histoire: suis je retourné au magasin pour régler l'achat? La réponse est non, je n'avais pas envie de passer devant les gars de la sécurité pour tout leur expliquer, et je n'ai surtout pas envie de les vexer les gars!!!

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mardi 11 février 2003 à 22h25
paroles
Au tourbillon de la vie
Aux malheurs infinis
A l'amour défiguré
A la haine amplifiée
Au ridicule assasin
A ceux qui n'y comprennent rien
A la honte intestine
Qui ronge et chagrine
A la toute puissante autorité
Sur son trône perchée
Aux dieux réincarnés
Par les nuages dissimulés

A l'inégalité reine
A mes pensées malsaines
A la violence contenue
A la paix disparue
Aux guerres intérieures
Aux conflits extérieurs
Aux je t'aime murmurés
A mes ruptures consommées
A ma robe de mariée
Au placard condamnée
Aux cris sans échos
A ces pauvres idiots

A l'enfant que je ne suis plus
Aux histoires mal fichues
A tous ceux que je prie
Pour rester en vie
A ma richesse virtuelle
Assez pour être superficielle
A cette douleur qui me tenaille
Dévorant peu à peu mes entrailles
A la pitié ringarde
Au destin qui me regarde
A la belle épopée
Que je ne voudrais pas achever...

(Composition d'un groupe de rock anonyme)

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samedi 15 février 2003 à 21h15
Héloïse: les pendules à l'heure
Heloise,

Bravo, hier t'as réussi à me GACHER la journée! Tu vois, j'arrive le matin, à moitié réveillé, à peine le temps de se dire bonjour que déjà tu m'agresses avec tes "t'as oublié ci, t'as oublié ca, tu m'as effacé ca, etc...), réflexions que tu prends toujours soin de me faire face à quelqu'un de hiérarchiquement au dessus de nous, comme tu sais si bien faire.

En soi ce n'est rien de grave, mais maintenant tu connais la recette parfaite pour me foutre de mauvais poil dès le matin!

Mais si je t'écris, c'est pour parler d'une manière plus générale de "nos rapports".

Alors pour parler simplement, un jour tu es sympa, le lendemain t'es limite désagréable. Je ne sais pas si tu l'es avec tout le monde ou au contraire qu'avec moi. Donc forcément, j'essaye de comprendre pourquoi, quitte à me remettre en cause. Mais j'ai compris récement que le problème ne venait pas de moi, mais de toi! Il semblerait que tu sois un peu lunatique dans ton genre... Je ne suis pas là pour te faire la morale, mais je vais me permettre de souligner qqch quand meme: dans un milieu professionnel, tes collègues ne sont pas là pour subir ton humeur désinvolte. Moi aussi je suis parfois de mauvaise humeur, mais je reste correct et je fais un minimum d'effort quand meme...

J'ai également bien compris que tu voulais que nos rapports restent professionnels. Il faudrait être AVEUGLE pour ne pas s'en apercevoir: je peux toujours me gratter pour manger avec l'une de vous à midi, pour descendre en pause avec vous, ou pour recevoir une réponse à mes textos quand il s'agit de te souhaiter un bon week end. Alors ok, le choix ne m'appartient pas, on est seulement collègues, et rien de plus.

C'est dommage, parce que je t'aimais bien, et j'appréciais les sorties qu'on faisait tous ensemble, avec nos ex collègues et Claire. Maintenant si vous n'appréciez pas ma compagnie, je n'ai encore une fois pas d'autre choix que d'accepter. J'aurais quand même aimé en connaître LES RAISONS, parce que je suis plutôt lent au jeu des devinettes. Ne serait ce parce que je sais me remettre en cause quand il le faut.

Mais faut que je te dise quelque chose quand même: en amitié je peux être quelqu'un de génial. Et heureusement j'ai des amis qui savent m'apprécier. Cependant je n'ai jamais pu être à l'aise avec vous, et surtout avec toi, justement à cause de tes humeurs lunatiques (que je prennais pour moi avant). Claire fait un peu dans le meme style également. D'où mon comportement toujours un peu retenu, sur la réserve. Alors non, ce Cyril que vous connaissez, ce n'est pas tout à fait moi. Et sans me vanter, vous manquez le meilleur que j'ai à offrir.

Aussi je me pose quelques questions sur les autres, notamment Julie et Jessica. On dirait qu'elles se sont mis à me détester du jour au lendemain. Je ne pense pas mériter ça, et encore une fois je n'en connais absolument pas les raisons. J'ai toujours eu le sentiment d'avoir un comportement loyal à votre égard, jamais de coup par derrière. Je ne vous ai jamais critiqué non plus, et je vous ai toujours respecté. Ca ne suffit peut être pas pour se faire aimer, mais ca ne justifie pas le contraire non plus. Donc si t'as des choses à m'expliquer, n'hésite surtout pas.

Mais surtout épargne moi le coup de "t'es parano" parce que ca, on ne me l'a JAMAIS sorti avant, et je me connais suffisament pour savoir que je ne suis pas.

Dernière chose. Je t'en ai mis plein la gueule, mais j'ai aussi des compliments à te faire. Depuis le premier jour où je te connais, j'admire chez toi ton intégrité, ta sensibilité et ton intelligence. Mais surtout, ce que j'admire et que je t'envie, c'est ta faculté à ressentir des émotions. La joie comme la peine, tout est VRAI chez toi. Un peu comme à Fumichon quand tu dansais sous la neige. Tu sais vivre les choses au présent. Tu sais les apprécier à fond. Parfois ta sensibilité te fait souffir plus que tout le monde dans les moments difficiles, mais c'est ce qui fait de toi une fille forte. C'est aussi ce qui te rend capable d'apprécier intensement les moments de bonheur.
Merci également pour tous les moments ou tu t'es confiée à moi. En quelque sorte tu m'as fait confiance, sache que j'ai tout gardé pour moi.

Voila, j'ai tout mis à plat, cartes sur table. Ca fait du bien.
Bonne journée,

Cyril

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Cyril,

Merci pour ce " contrôle qualité de mon comportement ". Pour quelqu'un qui nous sert toujours des " il faut dire les choses en face " je trouve que tu as été très courageux de me faire tout ça par écrit. J'avais décidé de ne même pas te répondre parce que je ne vois pas trop ce que je peux redire à tout ça mais finalement j'ai pensé que je pourrais tout de même reprendre certains points que tu as abordés.

Je suis donc lunatique, méprisante, et désagréable. Je dois avouer que ça fait beaucoup et tu n'y es pas allé avec le dos de la cuillère. Je ne sais pas si c'était vraiment utile de faire mon homélie à la fin du mail comme pour rattraper le coup.

Effectivement des distances se sont installées entre nous : que veux tu que je te dises, on a passé beaucoup de temps ensemble en dehors du boulot, et maintenant on le fait moins. Est ce qu'on est obligé d'être les meilleurs amis du monde ? Je n'y peux rien si au final j'ai peut être moins d'affinités avec toi qu'avec les autres, si j'ai l'impression qu'avec toi, c'est pas aussi facile et naturel parce que tu ne te lâches jamais vraiment. Ce n'est pas pour te faire de la peine si Claire et moi restons souvent ensemble, ce n'est pas pour le plaisir de t'exclure, c'est qu'on est heureuses d'être ensemble.

Tu dis que, " sans te vanter ", on n'a pas vu le meilleur de toi et que t'es un mec génial. Ce que j'en pense c'est d'abord que je suis contente que tu t'aimes autant, mais surtout que c'est étrange d'avoir réservé le meilleur de toi même, c'est plutôt le pire de soi même qu'on doit garder. Moi je suis moi même tout le temps, pour le meilleur et pour le pire.

Je tiens tout de même à préciser qu'en ce qui concerne " les autres " je n'y suis absolument pour rien si leur comportement avec toi a changé. Et charge à toi de leur demander des explications, je n'ai pas à parler pour eux.

En ce qui concerne le boulot, et qui explique d'ailleurs en grande partie mon attitude envers toi, je trouve que ces derniers temps tu n'as pas eu un comportement très professionnel et c'est pas passé. Tu critiques souvent le fait que nos conseillers sont irresponsables, mais je trouve que tu n'es pas toujours bien placé pour leur faire des réflexions et c'est moi qui récupère les doléances des uns et des autres sur ton sujet.

Je pense que tu es un mec bien, sympa et drôle quand tu te lâches un peu mais pas très sûr de soi et pas toujours très mature (ton mail en étant un assez bon exemple). Tu es consciencieux en surface pour qu'on apprécie ton travail mais tu ne vas pas au fond des choses et tu ne supportes pas qu'on te le fasse remarquer. Tu as un complexe vis à vis des autres, et tu souffres terriblement à l'idée que les gens puissent penser du mal de toi et que pour y parer tu es souvent sur la défensive, sec et cassant. Tu n'es pas toujours facile à prendre non plus et on a toujours l'impression de marcher sur des oeufs quand on te parle.

On a l'impression que tu te sens toujours en compétition, à celui qui fera le mieux, qui dira la chose la plus intelligente, qui se fera le plus mousser. Mais moi je ne veux pas jouer à ce jeu là, je ne suis pas là pour me faire valoir mais pour faire mon boulot. Toi tu cherches la reconnaissance, moi je cherche la qualité.

Je pense que quand tu auras compris ça, nos rapports seront assainis. Et je n'attends que ça. Je n'aime pas cet espèce de rapport de force que tu as imposé dans nos relations.

Et en ce qui concerne les réflexions que je fais devant des hiérarchiques " comme je sais si bien le faire ", je pense d'abord que tu as un rapport perverti avec la hiérarchie. Ensuite je n'y suis pour rien si je suis en face de Roselie et enfin si tu savais le nombre de fois où je t'ai défendu auprès de certains, tu regretterais un peu ce que tu as dit.

Voilà ce qui explique mon comportement haché : ce n'est pas que je suis lunatique. Le problème est le suivant : je suis contente de travailler avec toi parce qu'après tout on rigole bien et que malgré tout ce que je viens de te dire, je t'apprécie. Mais par moments tu m'énerves dans le boulot et pour ne pas que ça pète je prends mes distances parce que nous travaillons ensemble et que je préfères que ça se passe bien. Je garde pour moi l'avis que j'ai sur ton travail parce c'est pas moi ton Manager. Je me permets d'intervenir quand j'estime que ça a un impact sur mon propre travail.

Tu peux me croire quand je te dis que je suis la première à regretter l'évolution de nos rapports. Mais ce n'est pas mes affinités avec toi qui ont évoluées d'abord, c'est ton comportement au boulot qui a eu un impact sur l'opinion positive que j'avais de toi.

Mais contrairement à toi je sais reconnaître mes torts et je suis désolée si je t'ai fait du mal, sincèrement. Je vais donc faire en sorte que ce genre de " lunatisme " ne se reproduise pas. Je suis le genre de personne qu'il faut effectivement parfois rappeler à l'ordre, comme l'avait fait Soraya et je sais retenir des leçons de ce qu'on me dit. J'ai retenu la leçon. On repart à zero.

Voilà.

Héloïse

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Heloise,

C'est cool de ta part d'avoir pris le temps de répondre à mon email. Dans le cas contraire j'aurais été conforté dans mes idées. Je savais que t'allais qualifier de "lâche" de recevoir un email plutôt qu'un face à face direct. C'est juste un mode de communication que j'affectionne plus en cas de conflit, dans la mesure où le charisme de l'autre personne ne vient pas influencer le débat des idées.

Ensuite sache que les compliments que je t'ai fait en fin de mail, ils sont sincères, peut être dit au mauvais moment, mais de toute façon je n'ai jamais trouvé d'autres occasions de te le dire.

Je comprends que tu ais plus d'affinités avec les autres. On ne peut pas avoir la même affinité avec tout le monde. Moi c'est avec toi que j'en avais le plus. C'est peut être aussi pour ça que je tenais à t'en parler. Et oui, je persiste à dire que je ne vous ai pas révélé le meilleur de moi même, dans la mesure ou comme tu l'as dit, je ne suis pas très naturel avec vous tous, qu'il y a une certaine forme de retenue. Pourquoi? J'y réfléchirai.

En ce qui concerne le boulot, ça me fait plaisir d'entendre ce que tu penses de tout ca. C'est exactement ce que je te demandais. Alors ma réponse est OUI, je cherche de la reconnaissance dans mon travail, parce que comme tu le disais au début, j'ai été promu trop rapidement, j'avais mes preuves à faire, vis à vis de Michel qui m'a fait confiance, et vis à vis des conseillers afin d'éviter un maximum de critique (sachant que certains m'attendaient au virage, n'ayant pas apprécié eux meme de ne pas avoir évolué).

Par contre je me défends d'avoir voulu imposer un quelconque rapport de force avec toi. C'est toi qui m'a formé, très bien formé, et tu restes bien évidement bien plus compétente et expérimentée que moi. En aucun cas j'ai essayé de démontrer à la hiérarchie ou au client le contraire. Non seulement je ne l'ai pas fait, mais j'ai même, à plusieurs reprises, fait part à Michel, à Jean Robert et à Jean-Pierre du respect que j'avais face à ton dévouement au travail.

Alors nos rapports seront assainis quand toi tu auras compris ca. Moi aussi je crois en la qualité dans le travail, j'essaye de penser aux clients avant tout, et je suis exaspéré quand notre travail est bloqué à cause de certains états d'âmes. J'essaye de comprendre au maximum les rouages, et SI, je rentre en profondeur dans les cas, je suis étonné que tu penses le contraire.

Maintenant mes rapports avec les conseillers: j'ai tout fait pour être au maximum à leur disposition. Je pense que je suis suffisament serviable et modeste avec eux, certains me le disent. Par contre ils viennent te voir quand il s'agit de me critiquer. Ca se passe toujours comme ça faut croire. Ces 15 derniers jours, j'ai été moins disponible et plus irritable, donc moins professionnel. Je suis d'accord pour l'assumer et pour me reprendre (quand je n'envoie plus de consignes au hasard, c'est que "rien ne va plus"!! ;)

Enfin et pour conclure, j'apprécie énormement de travailler avec toi. Je pense que ca nous a fait du bien de s'expliquer.

On repart à zero?
Bisous,

Cyril

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samedi 15 février 2003 à 21h34
Soirée Saint Valentin
Depuis plus d'une semaine, l'idée s'était répandue comme un trainée de foudre parmi mes amis célibataires: tous se retrouver le soir de la St Valentin (seulement les célibataires bien sûr) et faire une contre soirée. L'idée: au lieu d'être chacun seul(e) chez soi à vider le pot de nutella devant un divertissement à la TV, on avait envie de se faire une grande tablée dans un resto et y mettre un peu de l'ambience!

L'idée de départ était que chacun et chacune d'entre nous invite un ou plusieurs amis célibataires. Tout le monde adhérait avec enthousiasme à cette idée, mais finalement il y a eu beaucoup de désistements de dernière minute.

A la fin, on n'était plus que six. On s'est retrouvé dans un resto mexicain dans le quartier de la Bastille. Je n'étais pas franchement d'une humeur festive. Le service laissait à désirer: alors qu'on nous servait des plats épicés, le serveur refusait de nous apporter la caraf' d'eau qu'on demandait (et sous entendait que si on commandait de l'eau minérale, on l'obtiendrait immédiatement)... Finalement on a dû se la chercher nous même au bar. Sans compter la maladresse du serveur qui renverse un tequila paf sur les genoux de Marc, et qui ne vient même pas lui en offrir une autre.

Et ne parlons mêmes pas des "blagues" à deux balles du serveur trop imbu de sa personne en plus, où tout le monde se regarde silencieusement dans les yeux tellement c'est pas marrant.

Enfin progressivement les chanteurs ont laissé libre la piste, et nous avons commencé à nous déhancher au rythme de plusieurs tubes du moment.

En fait tout ca c'était moyen. C'est un peu comme le premier de l'an, où l'on doit programmer de s'amuser un soir et à une heure bien prècise. Perso c'est pas mon truc...

De toute façon, c'est une semaine franchement pas géniale, et le week end s'annonce pas mieux...

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samedi 15 février 2003 à 23h42
et l'amitié alors?
Ce matin, Paris s'est éveillé sous un ciel azur, ce ciel qui me rappelle immanquablement mes sept dernières années passées à Nice. C'est tellement rare d'être ébloui par le soleil lorsqu'on ouvre ses volets à Paris, je pense que l'évènement mérite d'être souligné sur mon journal!

Cette année, je n'ai offert de rose à personne. On pourrait se dire que l'un des rares avantages d'être célibataire à la St Valentin, c'est de ne pas avoir à se ruiner pour surprendre sa dulcinée.

Mais moi, il a quand même fallu que je jette mon argent par la fenêtre!!!!!

Motivé par la couleur du ciel, j'avais envie de faire une surprise à Virginie. Virginie, amie niçoise que je connais depuis déjà 7 ans et demi. Aucune ambiguité entre nous, on s'aime bien, c'est tout.

A l'occasion de son anniversaire, je lui avais promi qu'un jour je passerai chez elle par surprise avec le petit dej. J'avais tellement hâte de lui faire la surprise que j'avais du mal à respecter les limites de vitesse en voiture. Une petite halte à la boulangerie me permit de faire le plein en pains aux chocolats, suivi d'un saut chez le fleuriste pour acheter 5 roses de couleur ROSES.

J'arrive tout jovial chez le fleuriste, en blaguant sur la journée d'hier qui avait dû être rude pour lui. Par contre quand le fleuriste ne blaguait pas quand, à la caisse, il m'annonçait que les 5 roses, c'était 26 euros.

De nouveaux dans ma super5, je filais le long des quais de la seine, musique à tutête, je ne connaissais plus personne. Circulation méga fluide (comme tous les samedi matins ensoleillés de toutes les villes de France, j'ai remarqué).

J'arrive chez elle. Je monte les six étages sans ascenseur, je retire mon manteau, je prépare les fleurs et mon discours. Je frappe, rien ne bouge. Je refrappe. Toujours rien. Je compose son numéro, et j'entends son portable de l'autre côté de la porte.

Est ce qu'elle dort? S'est elle absentée le temps d'une course? Cache t'elle un amant sous sa couette? Je ne pense pas, vu que je l'ai déposé chez elle à 3 heures du mat, après la soirée de la St Valentin. Je dépose le bouquet et les pains aux chocolats sur le palier, et lui écris un SMS:

"Ma p'tit Vir voici le petit dej promi, et des roses qui témoigneront de toute l'amitié que j'ai pour toi. Plus le temps passe, plus je te trouve géniale! Finalement je n'appréhende plus d'être célibataire à 30 ans. Bisous, Cyril"

(Ah oui, pour la petite histoire, on s'est promis de se marier à 30 ans si l'on était toujours célibataire!)

Suite à quoi je vais faire un tour dans son quartier. Je m'arrête au Virgin Mega Store, j'achète les cd de Carla Bruni, de Kyo et d'Indochine, avec les tickets cadeaux offerts par le comité d'entreprise pour Noel.

Je mange au resto. Virginie m'appelle à ce moment là. Elle était en fait en train de faire du sport. Elle me remercie à peine pour le bouquet et le p'tit dej. Je m'attendais à ce qu'elle me propose de passer chez elle, mais non!

Bon faut dire que lorsqu'on passe par surprise, faut s'attendre à ce que la personne ne soit pas forcément disponible, mais bon...

Donc voila, je pensais lui faire très plaisir ca n'a pas eu l'effet escompté, donc je suis un peu déçu.

Du coup je rejoins un moment les manifestants qui défilent pour la paix. Certaines banderolles m'ont fait sourire:

"Bush, si tu veux du pétrole, y a le Prestige"
"Bush de là"
" no busherie"

Enfin voila. Rien de bien passionnant, je me sens un peu seul, et je me dis que personne ne m'aime.

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mardi 18 février 2003 à 22h48
AAAAATCHOUM!
La seconde qui précède l'éternuement se veut toujours silencieuse. Des picotements viennent perturber ma tranquillité nasale. Mes narines se dilatent, mes lévres se déforment. Les yeux, fuyant le spectacle aquatique imminent, viennent se réfugier derrière les paupières.

Je pose le stylo sur la table. Les abdominaux se contractent, les poumons font le plein. Ma chaise recule. La crainte se lit dans le regard des gens qui m'entourent. J'ai à peine le temps de les voir se protèger le visage.

Et c'est le noir total. Le chaos. Un violent déchirement vient ébranler mon corps. Un tourbillon chaud et humide s'évacue par les narines. A contre jour, on voit les poustillons passer à l'offensive, dans un vacarme assourdissant qui meurs aussitôt en échos lointains.

Discipliné, le deuxième éternuement se lance à son tour, suivi par le troisième. Ils s'enchaînent mécaniquement les uns après les autres, dans une logique implacable et cauchemardesque.

Puis la tempête s'éloigne, la vie reprend ses droits.

A cet instant, j'ai encore les yeux fermés, mais je sais que le mal est fait. Peu à peu je reprends mes esprits, mes yeux s'ouvrent, et ne peuvent que constater l'étendue du désastre.

C'est l'heure de faire l'état des lieux. Tout passe en revue: les visages de mes interlocuteurs d'abord, puis la table, l'écran, et enfin mon col. Très important de vérifier l'état du col, sans quoi je risque de me trimballer toute la journée avec un joyeux mollusque vert et difforme, bien calé discrétement sous le menton, au regard de tous.

Face aux regards tueurs, j'adresse un semblant d'excuse, et remercie ceux qui me souhaitent "à tes souhaits".

La vie reprend ses droits. Les conversations reprennent. Cet instant a duré trois secondes.

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jeudi 27 février 2003 à 00h04
Nice
ouf, je reviens juste de vacances passées à Nice. Du pur bonheur. C'était l'occasion de revoir mes meilleurs amis Fabrice, Sébastien et Adeline. Fab et sa copine m'ont remarquablement bien accueilli chez eux, dans leur grand et coquet trois pièces situé au coeur de la ville. Jamais je me suis senti aussi à l'aise qu'avec eux.

J'ai profité au maximum de ce que Nizza la bella avait à m'offrir: balades sur la Promenade des Anglais, Carnaval et lancé de fleurs sous un ciel magnifique, repas en terrasse suivi d'une sieste sur le hamac, dîner dans un délicieux restaurant provencal, sangria au Johnies, notre pub préféré du Vieux Nice, balade au Château, un thé à la menthe au Nocibé (ambience tamisée marocaine)...

La vraie vie quoi, celle qu'on aime.

Bien entendu, les retrouvailles avec Fabrice n'auraient pas été entières sans s'affronter dans une salle de squash, mon sport favori. Par contre je suis sorti de la salle en claudiquant, et ça fait maintenant 4 jours que je boite, c'est reloud!!!

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vendredi 28 février 2003 à 21h46
Banco!
Depuis un certain temps, j'ai comme un rituel, c'est celui d'acheter systématiquement quelques bancos lorsque je vais prendre de l'essence.

Mais je ne les gratte pas aussitôt. Je ne veux pas me prendre la "latche" devant le caissier, donc je glisse les bancos dans mon portefeuille... et fait ainsi durer le suspens.

J'oublie ensuite la présence de mes tickets potentiellement gagnant, qui attendent impatiement dans mon portefeuille... jusqu'au jour où, par hasard, je découvre les bancos et je les gratte. C'est ma façon à moi de me faire plaisir.

Et du coup, je refuse de prendre de l'essence ailleurs que dans cette fameuse station où ils vendent les bancos, sans quoi, prendre de l'essence ne serait plus qu'une grosse contrainte.

Aujourd'hui, j'ai gratté un banco... Sous la pièce de 2 euros est apparu un premier zero, puis un deuxième zero, puis le chiffre 1! 100 euros qui tombent du ciel, si ce n'est pas du pur bonheur ca!!!!

Moi qui avait mauvaise conscience de faire un aller retour à Lyon simplement pour une crémaillère, me voila totalement remboursé du voyage! Yeeeees. Reste un hic cependant, j'ai pris mes billets de train avec les tarifs de la carte 12/25 ans... Or elle n'est plus valable depuis octobre 2002.

Alors si je me prends une amende de 100 euro, je pense que j'atteindrais un taux de gavage relativement élevé!

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mercredi 12 mars 2003 à 23h24
Femmes des années 80
Le paysage défile à toute vitesse, l'athmosphère enfumée et silencieuse alourdit mes paupières. Je suis dans le TGV Paris/Lyon, dans le wagon fumeur. Je ne fume pas, mais il ne reste plus de place dans les autres wagons. A côté de moi, le siège est vide, mais ce n'était pas à mon avantage: les passagers des wagons non fumeurs venaient spécialement dans le wagon fumeur pour en griller une, et bien sûr s'asseyaient tous sur le seul siège libre à côté de moi. J'étais RAVI ! Mais je finis finalement par discuter avec l'un d'entre eux.

Le train entre en gare de Lyon. Je prends un bus, j'arrive sur la place de l'Hôtel de ville. J'appelle mon hôte, et j'aperçois au dernier étage d'un bel immeuble une tête sortir et me faire signe de la main... Je monte, j'arrive devant la porte. J'entends la musique, et surtout les basses. Et puis la porte s'ouvre, la musique se fait plus forte, des éclats de rires et bavardages proviennent du salon. Il y a des gens partout, dans les chambres, dans la salle de bain, dans le salon, dans la cuisine. La moitié des têtes me sont familières. C'est parfait, c'est la garantie de bien s'amuser, mais aussi de rencontrer de nouvelles personnes.

Thème de la soirée: femmes des années 80, et hommes moustachus célébres. La plupart des gens sont déjà déguisés... mais évidement, moi je n'étais pas été prévenu!!! Je retrouve les potes, on est tous enthousiastes de se retrouver! C'est la fête, les verres se remplissent, un attroupement se fait autour du buffet. Un moment je vois une superbe fille débarquer. La gente masculine m'avait prévenu, elle a un physique de rêve! Mais je ne suis pas là pour draguer, je lui dis bonjour, mais l'ignore toute la soirée, préférant la compagnie des amis. Je ne veux pas me la jouer dragueur amateur.

Je m'assois sur le canapé, deux copines viennent s'agenouiller près de moi, armées d'une boite de maquillage, pour me dessiner une moustache. J'aperçois le regard intrigué de la ravissante inconnue...

La fête bat à son plein, je vois les ami(e)s les uns après les autres, c'est génial. Les heures passent, la musique s'adoucit, je suis assis sur le canapé, et les gens autour de moi sont affalés sur le canapé. On invente des tas de jeux qui font ressortir notre côté enfantin, et je me découvre même un don pour l'imitation de bruits de moustiques.

Le genre de don qui sert vraiment à rien dans la vie professionnelle ou personnelle, mais qui a au moins le mérite de faire rire tout le monde.

Les gens partent, la jolie inconnue s'en va sans un regard pour moi. Dans les chambres, des gens dorment par terre ou à plusieurs sur les lits. A mon tour je me cale entre deux personnes sur un canapé lit, qui ne me laisse que la possibilité de dormir de côté.

Bientôt je ne sens plus mon bras ni mes mains, je change de côté. Ainsi de suite toutes les demi heures. Tel un poulet dans rotissoire...

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jeudi 13 mars 2003 à 00h11
Femmes des années 80, suite et fin
Avec l'âge on s'habitue à un certain confort, et dormir sur 30 cm de lit chez des amis, ça devient un véritable sacrifice! Mais qu'importe, puisque j'ai mon coussin. Et oui, je ne me sépare JAMAIS de mon coussin, même pour voyager de l'autre côté de la terre! Par chance, mon coussin est très plat, une vrai crèpe, ce qui me permet d'apporter également d'autres choses dans mes bagages!

Dimanche matin, 11 heures, Lyon. Je suis le premier réveillé. J'enfile un jean, et je descends me balader place de l'Hôtel de Ville. C'est une journée printanière. Je m'assois à une terrasse, commande un jus d'orange pressé, et apprécie la vie. Assis face à la place, du fond de mon siége, je suis devenu spectateur. Le temps tourne au ralenti, les gestes sont plus lents, les visages sont décontractés, et satisfaits.

Un homme bizarre passe devant la terrasse, nous regarde tous d'un air désabusé, et nous crie qu'il aimerait bien nous brûler au chalumeau. Charmant. Personne ne réagit. Personne n'en a envie. Et puis on ne s'étonne plus de rien de nos jours...

Les amis descendent au compte goûte prendre un café et partager ce réveil en douceur. Bientôt on forme la plus grande tablée de la terrasse, avec une vingtaine de personnes!

Surprise qui m'oblige à sortir de cette béatitude domenicale, la jolie inconnue de la veille vient s'assoir juste devant moi. Cette fois ci je ne peux plus l'ignorer. Elle me regarde dans les yeux, me sourit et engage la conversation. Elle s'appelle Béatrice. Ce cher prénom que j'ai tant béni durant mon enfance, lorsque j'étais fou amoureux d'une Béatrice pendant mes années lycées. Un amour passionnel qui me prenait au tripes rien qu'à l'idée de la croiser UNE seconde dans les couloirs du bahut. L'amour pure, limite obsessionnel. Un sourire de sa part, et j'étais capable de faire un 800 métres en course à pied à une vitesse olympique.

Bref on a sympathisé, et puis on est remonté dans l'appartement avec quelques amis. Alors que les garçons se jètent sur la playstation (l'horreur!), je me cale sur le canapé. Beatrice me fait part de sa fatigue, je lui tend mon coussin. Elle l'accepte, se recroqueville sur le canapé, et pose sa tête sur mon épaule!!! Sa main joue avec la fermeture éclaire de ma veste en cuire sur laquelle je suis partiellement assise.

Je regarde ma montre, le train part dans 1h30, il ne reste plus qu'un quart d'heure avant de partir. Que la vie est cruelle. Je resterais bien des heures dans cette position, avec cette charmante moidemoiselle de 22 ans qui se repose sur mon épaule. On parle d'elle, de moi, de sa vie, de ma vie. Elle apprend que je travaille pour un opérateur télécom, j'apprends qu'elle fait partie de nos clients! Ce qui me laisse entrevoir la possibilité de contrôler tous ses appels et de lui suspendre sa ligne au moindre caprice! Ca la fait rire...

C'est l'heure de partir. Je plie le coussin et le rentre dans mon sac. Je me surprends à espérer que son odeur y soit imprimée!

Et puis je m'échappe avec Virginie pour attraper le TGV. Retour à Paris Gare de... Lyon!

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lundi 5 mai 2003 à 19h44
hello!
Bon les filles auront eu raison de moi, je céde à la pression du lobby féminin et à tous leurs merveilleux messages encourageants pour reprendre enfin mon journal! Quand on dit que les femmes obtiennent ce qu'elles veulent...!

Alors je pense que je vous dois une explication pour ce silence d'un mois et demi. En fait je suis parti une semaine dévaler les pistes enneignées d'une station de ski de Haute Savoie.

J'ai entre autre redécouvert les petits plaisirs d'une vie simple, dénuée de tout contact avec le petit écran, internet, le portable et autres vecteurs de communication. Et c'est un incroyable sentiment de bien être que d'avoir l'illusion de vivre l'espace d'une semaine dans une bulle, loin de la guerre, des tensions internationales et des chahutements diplomatiques, des faits divers, des chiffres alarmants de la montée du chômage ou de la baisse de la bourse.

A mon retour sur Paris je posais un regard neuf et intrigué sur mon environnement, sur l'absurdité des hommes à se concentrer sur quelques kilométres carrés, dans des immeubles et des tours (et payer le prix fort!), à vivre les uns au dessus des autres, pour se retrouver les uns derrière les autres dans les bouchons... Alors qu'il y a tant d'espace vierge!!!

Je trouvais les journaux tristes et agressifs, et le périférique et son flot continue de voiture m'impressionnait.

Et puis la vie citadine a repris le dessus. Je me suis connecté sur internet, j'ai parcouru mes journaux intimes préférés, mais j'ai reporté au lendemain la rédaction du mien.

Et du lendemain, je l'ai reporté au week end prochain, accumulant au fil des jours les choses à reporter dans mon journal. Et tel un étudiant qui, à l'approche des examens, reporte les révisions au lendemain, pour se traiter de tous les noms la veille au soir de l'examen parce qu'il n'a rien fait... ben j'ai laissé trainer les choses...

... Et suis rentré dans la spirale infernale ou plus on attend, plus on accumule, moins on a envie d'en moudre!

Donc pour résumer ce dernier mois, j'ai fait davantage de sport, j'ai fait des efforts pour réduire certaines dépenses (notement les vêtements et les voyages!), j'ai fait une rencontre (relation qui n'a duré qu'une dizaine de jours, rupture facile à l'intiative des deux parties!) et j'ai passé beaucoup de temps avec les amis qui comptent le plus pour moi.

Ah oui, j'ai pris mon premier cours de moto... en vue de passer le permis! Que c'est bon d'avoir une boule au ventre lorsqu'on chevauche un bolide!

Voila! Merci encore à Tef, Etoile, Tamy, Lyla, Doriane, Kat, Tallulah, Sooz, et les autres lectrices pour vos charmants messages!

Cyril

ps: c'est mon anniversaire demain!

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vendredi 30 mai 2003 à 05h21
Capucine... hmmmmm
Il est 23H. Pantalon blanc, chemise bleu rayée et froissée façon italienne, tongue aux pieds. Je suis en train de faire la queue pour rentrer au Regine's, discothèque du 8eme, pour une soirée Beach Party! Dehors il fait encore 25 degrés, comme si la capitale française s'était enparée du climat méditerannéen l'espace d'une journée.

Comme prévu je retrouve la soeur de mon meilleur ami, accompagnée de 5 amies. Elle fait les présentations. L'une d'elle s'appelle Capucine, et étudie dans une école de communication pour travailler dans les relations publiques. Persuadé qu'il s'agissait de Capucine de journalintime.com, je lui murmure dans l'oreille "si je te dis journal intime, ca te dit quelque chose?"

Elle baisse les yeux, souris, puis après un court instant elle me répond "non pas du tout, pourquoi"?

Et là je me dis: "ou c'est elle, et elle s'en cache ou ce n'est pas elle".
Alors je lui raconte que j'écris un journal intime sur internet, et que je lis régulièrement le journal d'une certaine capucine.

Cette fille avait un charme fou, comme rarement on en voit. Fine, élégante, mignonne mais trop. Le genre de beauté discrète où l' on espère sercrétement être l'unique personne à la trouver divine (mais en fait non!!).

Notre discussion s'est engagée ensuite sur d'autres sujets, on rebondissait d'un sujet sur l'autre en rigolant. Ses yeux scintillaient. Je criais victoire à chaque fois qu'elle riait.

Et puis elle est repartie danser.

J'ai passé la plus grande partie de la soirée à discuter avec une autre fille. Coralie. Ses cheveux attachés en chignon lui donnait un air un peu sévère. Mais on a rapidement brisé la glace pour se lancer dans une longue discussion fort sympathique. C'est une fille qui avait besoin de se confier. A 21 ans, elle vit avec son ami dans un petit pavillon de la lointaine banlieue parisienne, depuis 3 ans et demi. Très possessif, c'est seulement la deuxième qu'il la laissait sortir en discothèque.

C'est plutôt une fille de la campagne, qui aime son train train quotidien, qui est amoureuse, et qui fuit la ville comme la peste. Son bonheur, c'est la nature, et surtout sa Normandie natale. En fait c'est surtout elle qui a parlé. Je sentais qu'elle en avait besoin, alors je l'ai écouté pendant un long moment, et ca m'interesssait. Je buvais meme ses paroles. J'adore découvrir la vie d'une personne qui m'était inconnue quelques minutes plus tôt. Elle posait souvent sa main sur mon bras, ou sur mon visage. Ses mains étaient fraiches et légèrement moites. Et j'adore ca. Au bout d'un moment elle est partie aux toilettes, et lorsqu'elle est revenue, c'était fini. La magie était rompue.

Peut être qu'on se regardant dans le miroir elle culpabilisait vis à vis de son copain (absent) de passer autant de temps à discuter avec moi. Ou peut être en avait elle marre.

Un jeune homme s'est assis à côté de moi. Beau gosse je dois dire. Il a engagé la conversation. J'ai rapidement appris, sans surprise d'ailleurs, qu'il faisait du mannequinat. Très sympa et ouvert, beaucoup de charme. Ca m'inquiète des fois d'être sous l'effet du charme d'un homme. Ca m'est arrivé rarement dans ma vie.

Il savait qu'il plaisait aux filles et se qualifiait d'allumeur, sans pour autant tromper sa copine. Pour lui le moment le plus jouissif, c'est l'instant ou la fille s'apprête à l'embrasser et il dit non. Pas par méchanceté. Mais parce qu'il a gouté au plaisir surpême de la séduction sans pour autant pouvoir se le repprocher.

Sur la piste, plusieurs filles insistaient pour lui déboutonner sa chemise. Il avait un succés fou, un sourire ravageur. Je dois avouer que la vision de toutes ses filles qui ne voyaient que lui était pour moi un tantinet CAUCHEMARDESQUE.

Et puis après j'ai eu mon p'tit coup de blues de célibataire à la con. Avec mes doutes, mes angoisses. Pourquoi suis je encore seul, pourquoi est ce que les filles qui me plaisent ont forcément quelqu'un! Pourquoi Capucine et Coralie n'ont pas prolongé davantage le moment qu'on partageait ensemble?

Et puis je suis parti comme un gros looser. Dommage de partir avec un gôut amer alors que cette soirée était géniale. J'ai dit aurevoir à deux trois personnes, et rejoint ma bonne vieille super 5.

C'est en empruntant la plus belle avenue du monde que je suis rentré chez moi. Mais je ne suis pas sorti tout de suite de la voiture. J'ai mis le cd d'indochine, et écouté "le grand secret".

Et je pense... Ce soir, une jolie blonde m'a croisé et m'a murmuré dans l'oreille qu'elle me trouvait beau. Je ne devrais pas le dire, mais là, j'essaye de me remonter le moral. C'est pas rassurant d'être célibataire. Je suis toujours à l'affut du moindre compliment. Et quand j'en obtiens un, je mets en doute la parole de mon interlocuteur!

Il est 5h 15. Je léve la tête, les doigts sur le clavier, je scrute par la fenêtre. Le ciel n'est plus noir mais bleu foncé. Le jour se lève, et je commence à distinguer l'arbre en face de la fenête. Mon réveil devrait sonner dans 2h. Parce que je travaille tout à l'heure, je n'ai pas pris le pont!

Pour une fois je n'ai pas envie d'avoir de conscience professionnelle. J'ai envie de dire fuck à tout le monde et dormir jusqu'à deux heures de l'aprem. C'est pas une si mauvaise idée d'ailleurs...

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