Petits pains aux chocolats
Lou ou les passions dévorantes...
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Ce journal est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes mortes ou vivantes serait purement fortuite.

Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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samedi 12 avril 2003 à 16h32
Les ténèbres.
Est ce qu' on peut en crever ?
Je ne pense pas.Par contre on peut finir obèse.Mais ce seras alors une obésité sans culpabilité,puisque écvidemment la situation nous fournit une escuse.Le chagrin d'amour.J'adore les chagrins d'amours.Manger du chocolat en tablette sous la couette,retrouver vos positions bestiales,la morve qui dégouline de votre nez,le chocolat baveux,en train d'aboyer piteusement sous votre couette pas lavée.C'est bon de se vautrer dans les larmes,le puant et le pathos.Votre meilleure amie vous apelle dix fois toutes les minutes(à ce rythme là,le rappel automatique est largement conseillé).Tout le monde vous dis « je t'aime ».Sauf lui evidemment.Vous ne foutez plus rien,au sens strict du terme.Les cahiers sont fermés,vous faites greves de prises de notes et comble du rien-foutage vous ne rendez pas votre dissertation de philosophie.Certains vous haissent.Vus n'etes plus là pour trouver les plans d'économies,pour refiler vos fiches d'éco,pour chuchoter les dates d'histoire.Ils n'ont pas vu.Ils n'ont pas vu,sur votre front,clignotait « je suis en plein chagrin d'amour,foutez moi la paix »
Kleenex a en s'en faire.Vous n'utiliser plus que du P.Q rose.C'est bien plus pratique.Des kilomètres et des kilometres de papier hygiénique pour expulser de vos narines tout ce que vous pouvez expulser.Par contre,l'expulser lui de votre vie ce n'est pas possible.J'adore quand les uatres chuchotent autour de vous et n'osent pas vous parlez.J'aodre l'idée,que vous raterez votre bac à cause de lui.Certains diront tout bas « elle l'avait aimé tant qu'elle échoua à cette épreuve.Vous vous rendez compte du mal qu'il lui a fait ? »
Evidemment comme vous mangez du chocolat vous attraper des boutons sur le front.Histoire de rester zen et de ne pas focaliser sur les petites montagnes incongrues qui boursouflent votre peau,vous remangez du chocolat.
Au bout de deux mois,vous ressemlez à Kate Winslet avant qu'elle n'arete sa boulime pour jouer dans Titanic.A cinq,vous explosez la plus grande taille de jeans de chez Zara.A huit mois,on ne vous décrit plus.Mais vous avez toutes les chances d'etre prise pour le casting de « c'est mon choix » dans la rubrique »je m'assume ».Au bout d'un an vous cotoyer les baleines bleues dans le reportage de thalassa.
Mais ouf !Rassurer vous :vous n'avez que dix-sept ans et un chagrin d'amour ne dépasse pas une durée de trois semaines.

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samedi 12 avril 2003 à 17h25
Ou comment au stade de Sanson,il faut se poser des questions
Vous en etes au point de meugler « toute une vie sans te voir » de Véronique Sanson.Ca frole le Lara Fabian (heureusement votre discothèque est protégée)
Les gens disent que les chagrins d'amour vous renforcent,vous endurcicent etconcluent avec un sourire narquois qui signifi « c'est la vie ».sauf,que tout ce que l'on vous a dit jusqu'ici est faux,archi faux.Ca vous ramollit.D'abord,parce-que vous choper de la cellulite,ensuite parce-qu'à force d'hurler comme une chienne en chaleur en déchirant votre collection de pubs pour parfums,vous vous décrochez la machoire.Petits pots pour bébés à la paille oblige.C'est la régression totale.
Votre vie est voué à un godemiché géant.Vous trainerez dans des sex-shops sordides à louer des cassettes vidéos pornos et des lanières de cuir que vous utiliserez sur un poupon gonflable.Et puis après tout,poupée ou poupon,cela,par la suite,vous deviendra égal.Assexué,à force de ne plus connaître l'orgasme et la chaleur de mains sur votre corps.
Vous attendez Love story 3 comme une furie.Vous pointez meme pour le casting.Vous etes devenue totalement folle.

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samedi 12 avril 2003 à 17h27
La vie en godemiché.
R.le ténébreux meme en plein jour a toujours des ténèbres dans les cheveux de jais.
Peut etre qu'il ressemble un petit peu moins à Johnny Deep dans « Sleepy Hollow » mais lorsque je le fais rire,il baisse la tete,une mèche tombe négligemment sur son front(sans doute,la seule ayant réussie à s'échapper de l'aglutination de gel.Félicitations Jean-Louis David)et ses yeux plissent malicieusement.Dans ces moments là,je crois que j'aurais pu sauvagement l'embrasser jusqu'à ce qu'il atteigne une asphixie monumentale,qu'on l'amene au SAMU.
J'en suis arrivée à souhaiter à ce qu'il crève.Oui,parfaitement.Je l'imagine dans un grand linceul blanc,ses cheveux tombant mollement car dépourvus de gel et la bouche grimacant,sèche.
Meme mort,meme les joues violacés,meme puant encore la cadavre frais,il serait séduisant.
R.le ténébreux a construit tout un monde autour de ses ténèbres.Sans celles-ci il n'est plus rien.mais pour l'instant,d'un regard,il me strangule,m'avachie,me bétifie.Sur internet,ses mots découpent avec violence l'écran blanc.Il ne m'embrassera pas.parce-qu'il veut s'amuser.Vous savez,les enfants qui reviennent du pensionnat,lorsqu'ils retrouvent leurs cubes colorés dans leur chambre délaissé,ils explosent de joie,après tant d'attente,à rejouer à fabriquer des montagnes,des forteresses,des chateux forts et des tunnels.
R.le ténébreux a longtemps été emprisonné dans une relation ,qui se composait de surcroit de lui-meme et d'une personne répondant au sexe féminin.Maintenant,il a il est enfin délivré et peut rejouer.Il n'a pas du tout envie de s'enmaroucher d'une nouvelle princesses aux yeux verts et aux éclairs de furie.Non,ses ténèbres doivent séduire,encore et encore séduire.Pour l'instant,la nouvelle princesse(c'est moi,héo,vous ne me reconnaissaient pas ?Princesse Lou !)n'aura pas un beau château dans lequel l'embrassera un prince aux yeux sombres.
La princesse Lou restera dans le vent (portera des corsets à la Scarlett O'Hara),deviendra une pétasse sexuelle avec du vernis bleu et du rouge à lèvres fuschia,se coiffera d'un chigon choucroute et se prendra pour la « vampe du siècle »
Le godemiché,oui,le gode,vous dis-je.
Piètre avenir.

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samedi 12 avril 2003 à 17h41
L'équation mathématique du "si"
Si j'ai moins de cinq à mon bac blanc de maths mon père m'offre des boucles d'oreilles.
Si j'ai plus de douze,je dois 100 euros à chacun de mes parents.
Si j'ai la moyenne,je me mets au régime.
Si j'ai plus de treize,je me la pète,je vous offre du champagne à tous,je fais un chèque à Sylvain,j'embrasse Mel sur la bouche,je dis à Adrien que je l'enmerde,je repeints ma chambre en rose bonbon,je mange un paquet de carambars,j'écris un livre,je passe un casting pour faire une pub pour un déodorisant de chiottes,et je regarde le rugby à la télévision.(accesoirement je jure meme de lire un bouquin de Jules Verne en entier et je promets de ne plus zapper lorsque passe le « Maillon Faible » .)
(Rassurez vous,je n'ai jamais plus de treize.Ouf,vous avez eu peur)

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samedi 12 avril 2003 à 18h36
Publicité ou l'apologie de la charlotte aux fraises.
A la télévision,je viens de voir une pub.
Une femme,jeune,dans un short,(une femme,qui,soit-dit en passant,à exactement les memes fesses que ma grande s&#339;ur,mais exactement)ouvre son frigo et croque à pleines dents une part de charlotte aux fraises(vous savez pleins de fraises avec plein de crème-mais vous savez n'est ce pas,l'attraction que peut avoir une charlotte aux fraises).
Ensuite,on voit en zoom sa bouche qui croque dans la part de gateau(là on est censé penser « pas biiiiiiiennn bouhh ! » alors qu'en fait on pense « mmmmmmm,j'ai pas de la charlotte aux fraises chez moi ?)
La séquence suivante,le meme jeune femme dans son short avec les memes cuisses+fesses que ma frangine,entre dans son salon et se voit partout en train de manger...En fait,elle a été clonée..( là on est censé penser « pas biiiiiennn,horible,orgie de charlotte aux fraises......)alors qu'en fait on pense « argh du gateau,du gateau ! »
Finalement,la pub s'achève sur la jeune femme qui reouvre le dit-frigo qui contient la charlotte aux fraises mais cette fois-ci (et là on entend « quand je bois contrex tutututttttt)elle prend la bouteille d'au minérale Contrex et pas la part du gateau(là on est censé penser « ouais,bien !bravo !elle va pas grossir !de l'eau contrex mmmm » alors qu'on pense « boire de l'eau à la bouteille !pourquoi elle a un visage réjoui comme si c'était aussi bon que s'empiffrai de gateau ?)

Moi à la fin de la pub,j'ai ouvert mon frigo et j'ai mangé du Trianon au chocolat.
Peut etre parce-que la bouteille minérale qui s'y tenanit à coté était Volvic et pas Contrex.

Et avec de l'Hépars,est ce qu'on résiste aussi aux gateaux ?

« Quand je bois de l'eauuuuu,
je mange plus de gateaux,
on ne m'apelle plus trumeau,
et je me tape des gars supers beaux.... »

CONTREX VOTRE PARTENAIRE BAISEUR.

(heu,minceur...)

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samedi 12 avril 2003 à 18h51
Ou comment Lou résoud son tracas de l'écriture journaliesque.
Gide n'a pas d'imagination visuelle.De l'apparence physique de ses personnages,nous ne savons rien ;ils sont réduits à leur voix,seule expression de leur pensée.

Dans ce journal,nous sommes tous des « voix ».
Certains la « gueule »,certains l'ironise,certains la chantent,certains la murmure,certains en font du lyrique,certains en font de la poésie,du polémique,du banal,du pur,de l'original,de l'érotique,du sage,du joyeux,du dépressif,du hautain,du génereux,du soucieux.

Ici,nous avons tous une voix.
Nous n'avons pas de visage.
Nous avons une pensée.
Et cette pensée nous habille,parfois nous déguise,souvent nous dénude.

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samedi 12 avril 2003 à 19h23
Le RMI de l'amour.
Je tombe tous les jours amoureuse .Enfin, presque.
Vous n'allez donc pas prendre au sérieux mon histoire avec R .le ténébreux.
Et bien si. Je vais vous dire que c'est un crétin fini .Je vais vous dire qu'une fois sa bouche a esquivé le haut de mes lèvres et que sa main a agripé mes mèches de cheveux pour que ses doigts s'enfoncent dans la masse sans fond de ma crinière folle.(meme le gel ne retient rien chez moi .Et puis comme ça je fais un peu sauvage meme si ça me fais plus la tete de la fille qui a perdu sa brosse que Manon des sources et la chevelure au vent)

Ce soir,nous fetons les dix-huit ans de Charles-Henri.
Je suis une « drole de dame » de Charles-henri dit « Charly »
Enfin,plus trop maintenant. Evidemment.
Nous irons dans un bar.Il y aura tous les petits clopins(j'adore ce mot « clopins »)de ma classe qui ne m'aiment pas et que j'aime bien.(l'homme a besoin de rire pour vivre heureux.Je les regarde et je ris.Ils me rendent donc heureuses)
J'espère un peu danser mais ce n'est qu'un bar !
Lorsque vous dansez,votre c&#339;ur se balance de tous les cotés,et il suffit que vous ayez un tout petit peu bu,et alors le monde devient étonnament flou. C'est le risque à prendre .les lendemains,je suis toujours nostalgique.
Parfois,je ne voudrais jamais etre sorti pour éviter la retombée flasque et molle de la gueule de bois du dimanche matin (surtout quand deux dissertations vous attendent bien au chaud....vous n'etes pas vous obligés d'aller à leur rencontres mais ce seras alors les profs,qui eux,vous attendront dans un état plus que glacial)

Vous imaginez si tout le monde faisait comme moi ?si tout le monde tombait amoureux tous les jours,ayant un chagrin d'amour d'une durée déterminée de trois semaines .Il y aurait beaucoup de gens amoureux et beaucoup de gens aimés.

Moi je n'imagine pas. Parce-que je prèfererai tomber amoureuse tous les jours de l'an mais que les chagrins en vaillent la peine.

On devrait installer un CDI de l'amour.
Les hommes jouent tous aux patrons .Les hommes que je rencontre Il y a aussi des hommes qui déclarent que les femmes jouent toutes aux patrons.
J'en ai ma claque du CDD de l'amour.Vous voulez un contrat de combien ?allez va,pour une semaine et trois jours.bien sur vous etes assuré.Plus de désir ?vous rigolez ma ptite' dame !Par le temps qui cours...Non,non,c'est soit vous acceptez soit vous allez pointer à la CAED (Célibat Acharné En Détresse)

Il n'y a pas de RMI de l'amour.
Mais c'est parce-qu'on en crève pas,vous le savez bien.

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samedi 12 avril 2003 à 19h24
C.V
Nom :W.
Prénom :Lou
Profession déjà exercées :emmerdeuse professionnel de frangins (recommandée),rédaction de dissertations de Français aux copains en détresse,débitage de débilités au débinoire téléphonique
Recherche :le grand amour
Je pense avoir les qualitées requises(c'est bon je suis prete,je me suis entrainée)pour aimer et etre aimé.

Veuillez agréer,monsieur,madame,
Mes sentiments les plus bourrés de ranc&#339;ur pour m'éjecter à chaque fois de votre communauté amoureuseque des relations de plus de deux mois.

Lou.

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samedi 12 avril 2003 à 19h30
Equation de la solitude.
Mélanie tape une déprime monstreuse.
Elle est S.E.U.L.E

J'aime bien parce-qu'elle est S.E.U.L.E avec moi.

Mais un S.E.U.L.E avec un autre S.E.U.L.E est-ce que ça fais toujours un seul?

S.E.U.L.E +S.E.U.L.E=2 S.E.U.L.E=2

2=1+1=pas juste 1

Si 2=+que 1 alors

S.E.U.L.E + S.E.U.L.E=S.E.U.L.E pas tout à fait

S.E.U.L.E pas tout à fait= pas toute S.E.U.L.E

pas toute S.E.U.L.E=au moins une amie

Une Amie=baisse de la S.O.L.I.T.U.D.E

(Cqfd)

Mais que voulez-vous Mel,sous ses airs de "j'ai 11 au bac blanc de maths",en fait c'est une brele en calcul mental!

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samedi 12 avril 2003 à 20h30
Je récolte ta souffrance
Il y a des jours ou j'ai envie de serrer mel très fort dans mes bras,parce-qu'elle souffre,à cause de Lui.

Et si elle était folle de l'aimer?
comme moi je suis folle du ténébreux?

J'ai envie qu'elle souffre dans mes bras,parce-qu'elle souffrera tout de meme mais au moins il y aura mes bras pour essuyer les dernières larmes de souffrance.

Parce-que la souffrance de l'amour pue mais je suis pret à m'en imprégner,de la meme que la sienne.

Tout simplement parce-que Mélanie est ma meilleure amie et que Lui est un connard.

Pourtant si elle l'aime c'est qu'au fond,il ne doit pas etre si con.

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dimanche 13 avril 2003 à 08h58
Coquillages et crustacés.
Personellement,coincée entre un beau gosse aux traits aéryens,une redoublante de première muette,face à un garçon à la bidoche déja naissante qui fume un gros cigare et dont j'ai du mal à imaginer qu'il a déja posé ses mains sur mon corps,j'ai eu beaucoup de mal,hier soir,à créer du lien social.
Le bar,au nom très éxotique est en fait une ancienne boite échangiste.je crois d'ailleurs,que l'on aurait beaucoup plus rigolé si cela avait été encore le cas,au lieu de s'endormir sur du Bob Marley.
tu arrives et direct tu te retrouves les pieds dans le sable,reconstitution plage et parasol avec meme des petits pistolets à eau!
Je devais etre fatiguée car une seule Despé m'a très vite monté à la tete,à 23h,il me tardait vite fait de me tirer.
Un anniversaire morne avec des gens mornes,aux gueules d'enterrement.
Une demi-heure,avant que je tire ma révérence(et je n'ai écopé que d'un vague salut,getse précipité de charly qui se foutait royalement de ma présence.en gros,je faisais un joli tableau avec le parasol jaune,jolie déco quoi),un groupe de musique a commencé à jouer.bien sur,il fallait qu'ils chantent "je ne veux pas travailler" suivi de "c'est pas normal de se sentir si mal"

Mais qu'est ce qu'ils ont tous à me matraquer,meme dans les bars?
J'ai cru que j'allais passer la soirée dans les W.C (une descente monumentesque:toutes les deux minutes à vouloir faire pipi)en compagnie de mon portable(vide désespérément vide)
Evidemment,je n'ai eu aucune nouvelles de R.le ténébreux,qui soit dit en passant,n'a aucune raison de m'en fournir.

Petite anecdote amusante:

Carl(le beau gosse mais...oui,c'est tout le beau gosse):si j'ai pas mon bac,mes parents ne me preteront pas la B.M (vous savez la B.M.W)

oh,zut,trop dur pour toi Carl.

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dimanche 13 avril 2003 à 09h20
La fille "moche" par excellence ne doit pas écouter les métaphores bestiales dont on l'affuble.
Quand un homme (enfin...)

Escusez moi je recommence.

Quand un adolescent...

(ca ne va toujours pas)

Quand un pré-pubaire trouve une fille "moche" il la qualifie de:

-thon
-pintade
-dinde
-truie

Je proteste fermement.
Imaginez une seule seconde tout ce que peuvent endurer ces pauvres betes!

D'abord le thon c'est très bon et si vous le mangez tous les jours ça ne vous fait pas grossir puisque c'est du poisson.Très positif.

Et la dinde hein?Symbole de la fete,noel en famille,dinde fourrée,dinde dorée,dinde partagée,repas convivial.
vous pensez sapi,cadeaux,repas somptueux...
Dinde mais comment ferions nous sans dindes?

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dimanche 13 avril 2003 à 12h39
L'espace du dedans.
Vous savez,il y a des petits malins qui rament en maths alors pour avoir leur bac tout de meme,le gouvernement a eu pitié d'eux et a instauré des "options" destinés soit à ceux ci justement qui rament,soit à l'élite gneugneu qui veut passer dans les "félicitations du jury" -vous pouvez déja vous acheter la cravate on vous embauche direct-la politique ca vous intéresse? soit pour les artisteeeeeeees en mal de vivre qui ont besoinnnnnnn d'expriimer tout leur talent,n'est ce pas?

Dans la catégorie,option ingrate je suis bourge-artiste nombriliste et je me la pète trois fois plus haut que mon "____",j'ai choisi l'option théatre au bac.

Nota bene:l'option latin,russe (voir grec pour les plus érudits ou ceux qui aiment la solitude)n'est pas mal non plus.

Bref,ma mère ex-prof de français-latin-grec(et baffage si vous dites que les langues anciennes ne servent strictement à rien!car oui,le latin ou plutot la lecture de Tibulle a permis à mon humble gosier de se nourrir et de me vetir.Oui,une vie duement gagnée,à se saigner corps et ame pour quelques petits collégiens hargneux désinterressés par la langue de nos ancetres...)
(bon,ok je les comprends mais bon,hein!) a vu à regret que je sortais des rangs des latinistes pour m'engouffrer dans l'option la plus nombriliste du bachotage.

On a le droit de se la péter,on se rengorge,ici tout est permis.
Parceque non seulement on lit Aristophane mais en plus on le joue!
(défois je me demande lequel des deux est le pire...)

Je suis une candidate libre.
J'aime bien ce terme.
En fait,sous prétexte que votre lycée qui booste à fond les scientifiques et déroule un tapis d'honneur genre attentention Binoche va défiler à Cannes,ne veut pas s'occuper de la comédienne(encore dans l'ombre mais bon après tout van gogh n'était pas connu de son vivant,les artistes c'est comme cela,plus ils sont ignorés mieux seras la postérité!)que je suis,alors on me nomme:

Candidate L.I.B.R.E

En gros,vous avez toutes les chances de vous récolter un 10(seulement les points au dessus de 10 sont valides)parce-que justement vous etes libre,pas de profs ni rien.

Histoire de bien emmerder le jury,j'ai choisi Michaux(notre ami Henri!):Clown tiré de l'espace du dedans.

Je le travaille dans le salon et ma mère (elle l'a meme avouée c'est meme plus amusant que lorsqu'elle s'était tapé de faire ingurgiter aux ainés toutes les versions latines)fait le metteur en scène.

"abattant dans le risée,dans le grotesque...."

"par une totale dissipation dérision-purgation...."

Le jury va me prendre pour une tarée.Effectivement ma mere s'est un peu "lachée" sur la mise en scène.
Je me retrouve en boule à hurler comme une dégénérée CLOWN tout en m'arrachant les trippes.

De là,on comprendra beaucoup mieux pourquoi à mon vrai cours de théatre j'ai embarqué Mélanie dans une mise en scène contemporaine totalement loufoque à base de danse et désarticulation du corps,à crier sur scène "je suis prisonnière".ca doit etre le syndrome de la mise en scène intragénérationnel.(très très intello-pétasseu ce que j'ai produit)

Mais que voulez vous,niveau mise en scène,on n'est péteu ou l'on ne l'est pas!

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lundi 14 avril 2003 à 14h34
R.le ténbreux toujours et dernière divaguation.
R. le ténébreux aurait tout aussi bien pu etre V.le sensuel ou B. le mystérieux.

Pourtant,il s'agit bien de R. le ténebreux et je n'arrive pas à gicler de mon esprit.

Hier soir,je voyais le stade cafardeux à l'écoute de l'intégrale Sanson dérivait lentement sur la pente Michel Berger.

Si vous vous retrouvez un jour,dans vos cabinets,à écouter Berger tout en sirotant un whisky à vos parents (whisky sec sans coca)et que vous éteignez votre portable,là je peux vous affirmer que vous etes foutu.

R.le ténebreux me foutra bien en l'air assez tot,et tant que j'en ai encore les moyens,j'ai décidé de ne pas me laisser abattre(enfin pas trop)

La première chose à faire est évidemment de supprimer tous ses textos.

Mémoire pleine :10
Nombre de textos :10
Numéro de ces textos :R.le ténébreux.

Vous etes absolument sure de vouloir supprimer tous ces messages ?

Traduction :attention,vous etes tarée,vous venez de supprimer des phrases écrites et composées de sa blanche main.

Afin,de ne pas laisser ma mémoire de portable despérement vide,j'ai écrit à Mélanie que l'on était des « dindes » de s'accrocher à des ténébreux.
Melanie m'a répondu qu'alors elle aimait les dindes si c'était le cas.

Je me suis sentie alors rassurée.

R. sur internet,m'a apellait « petite fleur » et m'a dit qu'il adorait les filles qui avaient du caractère.Aparemment,c'était son jour de bonté puisqu'il a aussi proposé à Mélanie d'aller lui frotter le dos sous la douche !

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lundi 14 avril 2003 à 18h06
Luttons ensemble contre les kilos!
Et bien moi,je décide de perdre mes 8 kilos à partir de demain( ce soir je vais au mac'Do bouffer des hamburgers dégeulasses avec pleins de frites grasses,une glace pour des fesses molassonnes,et plein de coca pour sucré et gélatifier les cuisses).
Je vais soutenir Aubépine dans sa lutte anti-graisse,anti-stress.
Bordel,cette fille elle a beau nous dire qu'elle explose la balance du nutritionniste(allez faut pas exagerer seulement quelques kilos)elle en ressort plus grandit.
Aubépine ou la lutte contre les kilos.Affaire à suivre.
Bon,moi c'est pour demain,hein !

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mardi 15 avril 2003 à 21h05
J'suis snobe,j'suis snobe,c'est le seul défaut que j'gobe...
Cela fait quelque temps déjà, que je me surprends en flagrant délit d'embourgeoisement débordant.
Je crois qu'il faut remonter à mes « manières » comme on les appelle.
Il faut dire que dès que quelqu'un (en l'occurrence moi) parle un peu trop avec des « roues » dans les mains,en penchant doucement la tete de coté et concluant en un déversement de paroles par une ponctuation du pignet droit (un je ne sais quoi trop exagéré),forcément cela agace.

Je me rappelle d'une soirée,où l'on trainait encore dans une ambiance fumée-métal-rebellion,mon copain junkie de l'époque(et pseudo suicidaire-faut dire que je m'assortie vraiment pas avec mes compagnons,je tape dans l'antagonisme)avit déclaré à ma copine Métalleuse qu'il y avait que des « bourges ici » !
A ce moment là précis,je suis sortie dans le jardin (un peu pompette)en déclamant d'un air pincé et d'un brusque mouvement de main droite
«oh !mais où il y a-t-il du coca ? »
Sur le ton de « Marie-Claire quelle joli teint avez-vous ! »

Cette année,je suis cataloguée grace à quelques anecdotes caractéristiques :

-Lou,tu me dois six euros !!!!
-oh,j'en suis confuse,zut,j'ai égaré ma carte de crédit !

-Flute,j'ai raté mon rendez-vous au café philo !

Je suis une accro-bobo de tous les chemisiers dentelles 19 eme siècle,les jupes noires longues et les corsets transparents.
En passant dans le couloir de mon lycée,j'ai entendu un ricanement moqueur qui disiat : « tiens,voilà ta cavalière »
En effet,j'étais affublée d'un chemisier à jabot blanche avec pleins de frriotures sur les manches,recouvertes derrière ma veste de velours à col montant,descendant sur mon pantalon noir,remonté aux chevilles par un petit cordon dévoilant le dessus de mes bottes.

Quand le professeur d'économie,a besoin d'un exemple pour le riche élitiste,c'est toujours Lou qui en prend plein la gueule.

Je cultive le snobisme dérisoire,je me moque des nouveaux riches,des anciens,je me moque de moi-même,je me ridicule,me tourne en dérison,l'exagère,j'en fais mon petit role quotidien.
La pile montée sur ressort qui parle toujours et encore,qui se soule toujours trop,qui embrasse toujours trop longtemps,qui pleure pathtiquement,qui rigole mais seulement aux éclats.

Un jour,je finirai dans un poème de Boris Vian, « Je mangerais du camember à la petite cuillère et aurait un suaire de chez C.Dior »

En attendant,quand je rentre chez moi,j'entends une voix maternelle qui me gueule :

« Lou,c'est quoi ce chemisier à dentelles,tu te la joues à la quoi ? »
« T'en fais pas,mam,c'est du 5 euros chez Emmaus,mais personne ne capte »

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mercredi 16 avril 2003 à 12h48
The fucking Porno Star.
Un grand X provoquant s'étale sur un fond noir.
Le X est en fait deux morceaux de dentelles rose coisés.
Sans doute le X du porno,peut etre celui de la provocation,evidemment celui de notre inconscient :
-violence mentale
-mutilation de l'esprit
-mazochisme inexprimé
-schizophrénie refoulée
-mythomanie inavouée

Il y a des gens qui utilisent des fouets et des jambières de cuir cloutées.*

Moi,je suis dans la catégorie hors catégorie.
Mazochiste spirituelle.
J'aime faire du mal à mon ego,mon cerveau.Je le fouette avec véhémence et sauvagerie.

On est tous,au fond,des pros du maso-sadisme scrupuleux et dégeulasse.

Certans,rares,deviennent star du porno.
Les autres,ont chagrinent pathétiquement d'amour.

*ai perdu clefs des menottes de l'esprit.

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mercredi 16 avril 2003 à 12h48
Mazochisme spirituel.
Vous sortez depuis quelques mois avec Henri-Edouard-Hubert Du_Closbarre.

Henri-Edouard-Hubert(HEH) est un gentil garçon qui vous offre des boules de bains Séphora en forme de grenouille,vous amène diner à la bascule et vous fait livrer des roses rouges Interflora tous les samedis à domicile.(bien que vous habiter dans le MEME appartement que HEH)

Henri-Edouard-Hubbert est passionément fidèle.
Henri-Edouard-Hubbert porte des slips bleus rayés Célio et non merçi ne fume pas.

HEH ne regarde que vous,ne bave que pour vous,ne bande que pour vous (et encore il ne vous traite pas comme un « objet sexuel »,un peu de tendresse tout de meme)

En un mot,Henri-Edouard-Hubert est RESPECTUEUX.

C'est un yorkshire compatissant et quand vous daignez lui prendre sa patte molle,ses yeux brillent et scintillent (écouter bien,il jappe presque)

Henri-Edouard-Hubert est un gentil

Mais il suffit que R.le ténébreux se ramène,qu'il vous reporche votre cellulite,vous écrase comme un cafard pourri,vous fasse souffrir au dela meme de la moelle épinière,pour que vous tombiez justement amoureuse de ce goujat.

Et là,vous n'avez que trois solutions :

1)R.le ténébreux est homo comme un phoque
(dans ce cas là,autant faire v&#339;u d'abstinence ou bien présenter lui Gaspard votre meilleur ami)

2)R.le ténébreux sort d'une relation très très longue
(au choix :vous acheter un bazouka et flinguer la dite ex petite amie blondasse)

3)R.le ténébreux vous fait une déclaration enflamée
(méfier vous :surement en passe de devenir un Henri-Edouard-Hubert !
A FUIR !)

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mercredi 16 avril 2003 à 16h53
Scène champetre.
En me pressant un jus d'orange,ce midi,je regardais negligamment par la fenetre.
En plein milieu du jardin des voisins,se trouvait un jeune homme d'une vingtaine d'années que je ne connaissais pas.
Cachée par un sapin,je voyais à coté du jeune homme,le corps d'une femme habillée d'une tunique verte avec un pantalon bouffant.
Je sus immédiatement que la fille en tunique verte était Célia,ma voisine qui coupait les cheveux au garçon,qui devait etre son petit ami.
Célia s'habille toujours avezc pleins de bouts de tissus de toutes les couleurs,peint beaucoup et travaille dans le métier du spectacle.
Je ne parle plus avec elle depuis au moins deux ans,vu que sa mère s'est faché avec mes parents(une histoire de piscine à crueuser)et que Célia est partie faire ses études.

Le garçon,assis,le tabouret dans l'herbe,riait,et je voyais les mains de Célia qui virevolait,donnant des petits coups de ciseaux.

Je me suis dit que le bonheur était dans le près.
Et puis j'ai rigolé toute seule,ai regardé la scène en mangeant du pain,j'ai pensé à ma dissertation sur les conflits sociaux qui m'attendaient et je me suis trouvée incroyablement désespérante.

Incroyablement.

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jeudi 17 avril 2003 à 07h04
Ou comment je raye R.le ténebreux.
Il me prend pour une crétine.

R. le ténébruex n'a pas du tout des ténèbres et c'est un male comme les autres.

J'ai envie de vomir.

*et je dois 75 euros de note telephoniuqe pour appel à un certain poussin sur Paris qui ne m'aime meme plus,qui me demande de lui envoyer une enveloppe timbrée pour qu'il puisse me renvoyer ma chaine et qui me (je cite)dit:

"tu es trop banale ou trcompliqué,tu es chiante"

Achranement masculin,arreter de me dire que je dois suivre la voie des femmes entre femmes.Arreter.

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jeudi 17 avril 2003 à 17h41
Ce que veulent les roses...
(Ceci n'est pas une pub pour Interflora)

La nuit dernière j'ai fait un reve étrange.

"Ma mère ouvre la porte d'entrée et dit:

-Lou?encore un bouquet pour toi!

Je dévale l'escalier à toute vitesse et emporte un énorme bouquet avec moi.Il s'agit en fait d'un énorme bouquet Interflora et je ne me demande pas,chose étrange,qui me l'envoie.

La petite anecdote se répète étrangement plusieurs fois."

Soit.Je parle du reve "Interflora"(je l'appelle ainsi)à ma mère,ce matin,elle dans son lit,moi sur le bord en enfilant des collants effilés sous ma jupe Carbone.(on s'en fiche de la jupe mais j'aime bien les détails anodins qui ne servent à rien)

Ma mère qui baigne dans un tripp (récent dieu merci)"psycho-génalogie-freudien)commence à s'embarquer dans le domaine des reves.
(petite précision elle s'interesse également aux maladies psychosomatiques-en gros tout ce qui commence par psyco-maintenant,dans la famille quand on a mal à la george elle ne dit plus:"je t'avais bien dit de prendre ton écharpe",mais "qu'est ce qui te reste en travers de la george?qu'est ce qui t'as fait du mal?")

Je vous épargne les vissicitudes de son analyse du reve mais ma mère est quand meme arrivée à me faire conclure que:

Recevoir des immenses bouquets Interflora dans mon reve m'angoisse.Parce-que j'ai l'impression que je ne les mérite pas.Tout comme dans ma propre vie,je n'accepte pas le compliment et je le vis mal.En fait je me dévalorise et je ne conçois pas qu'on puisse m'adresser un compliment.(Ndlr)

Aujourd'hui,je rentre du lycée,change mon haut chinois(encore un détail inutile mais avouez que je focalise sur mes fringues)contre un débardeur(vive la chaleur Toulousaine qui a enfin décider de se ramener!)et là:

Je bloque net sur mon bureau.
Outre le bordel sans précdent,un énorme vase,avec deux gros bouquets de roses rouges et rosées.

Je cours vite embrasser ma maman dans le cou,qui m'annonce fièrement que c'était une promo à Carrefour.Bon,bon.J'annonce également que j'ai eu mention Bien à mon bac blanc (histoire de troquer bons résultats contre droit de sortie vendredri soir en boite..)

J'ai intéret à avoir AU moins cela au bac me fait comprendre la maman(o.k t'es en éco,c'est dur d'avoir la mention très bien comme les deux ainés en section S mais bon tache de ne pas faire trop tache hein?)(résulat je ne parle pas de la sortie en boite et décide de remettre l'affrontement à ce soir)

Mon frangin(le petit qui lui commence déja à flipper dès la 6eme parce-qu'il s'est chopé 11 en maths et qu'il s'est coltiné le discours "va falloir t'y mettre,si tu veux faire prépa comme Floflo")m'apporte une lettre.

Je ne reçois pas souvent de lettres(à part relevé de carte bancaire auquel je ne pige rien-et demande d'aller dans des écoles de pub qui coute la peau du c... de mes deux parents réunis)

J'ouvre.
Là un immense tag avec marqué mon prénom ....en dessous,au feutre noir est inscrit "ma petite rose..."

(whouh la coincidence!je commence à m'imaginer qu'Interflora m'a fiché dans ses registres!!)

Un petit mot accompagne...où il y a marqué que...arghhhhhhhhhhhh....tremblement des paupières et ticage frénétique de la main droite...le prénom de R. (le ténébreux)

La tension retombe très vite comme un soufflet à la creme auquel on aurait planté un couteau.(escusez moi mais je suis censée etre au régime)
Il s'agit en fait de R.(ça y est là tout le monde se dit,whouh en fait il l'aime,ils vont s'aimer comme des fous,love story en direct,larme émue,clap,clap,Lou est enfin casée..)

Bon,ecoutez moi!!!!!

Il s'agit de R. le rien du tout.R. comme Romain,mon cousin.
Il m'annonce tout simplement que R.le ténébreux n'a pas su gouter à ma saveur esquise (dixit la lettre....mmm!ouaif!)et donc il me console avec un dessin de sa blanche main (putain mais ils ont vraiment rien à foutre au niveau maitrise de géo que de dessiner des tags à leurs cousines épleurées!)et que je pourrais afficher à coté de mes posters de L.5 et autre What-Foutaise (ben voyons,toujours son sacré humour le cousin machin)

Bon,je me sens bete de m'exciter comme une puce pour rien.C'était gentil de sa part.Mais bon,durant un instant,j'ai eu l'audace de coire que R. le ténébreux daignait prendre sa plume.

Il me reste les roses de ma maman,la mention à bosser,le tag à afficher.....et R.le ténébreux à zapper.

R. contre R.

Ok,le cousin à gagner.

A noter:il n'y avait pas de signature sur la lettre mais le petit croquis de joint en fin de lettre tends tout a me faire penser......

*Demain,je me mets au régime.juré.(c'est seulement la deuxième fois que je le dis aujourd'hui.Et puis faut pas m'en vouloir il y avait des kinders surprises en plus des roses!)

*Au cas,ou vous voudriez m'envoyer des fleurs Interflora(je suis très roses mais bon,j'aime bien un peu tout...),je vous communique quelques adresses utiles:

Art Floral Décor
19 r Michelet
tél : 03 80 30 28 60
Toutes compositions florales, naturelles et artificielles
Ouvert le lundi

Au Cadeau Fleuri
135 bis r Auxonne
tél : 03 80 67 68 36
Tous travaux floraux
Teleflor International (livraisons 7j/7, commande par téléphone possible)
Ouvert le dimanche matin

Bouton d'Or
74 r Chabot Charny
tél : 03 80 65 40 64
Service Interflora (commande par téléphone possible)

Clemenceau Fleurs
12 bd Georges Clemenceau
tél : 03 80 74 82 51

Fleurs 2000
10 av Eiffel
tél : 03 80 41 60 55
Livraison à domicile

Fleurs de Nice
7 r Liberté
tél : 03 80 30 23 98
Toutes compositions florales
Ouvert le dimanche matin
Service Interflora (commande par téléphone possible)

Fleurs Service Lasserre Puget
3 r François Rude
tél : 03 80 30 46 68
Service Interflora (commande par téléphone possible)
Ouvert le lundi

Floranne
Bd Gaston Bachelard
tél : 03 80 43 34 04
Service Téléfleurs

Le Jardin des Fleurs
25 av Garibaldi
tél : 03 80 78 87 96
Toutes compositions florales
Livraison à domicile

Joëlle Fleurs
89 av Drapeau
tél : 03 80 71 36 04
Toutes compositions florales
Service Téléfleurs

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vendredi 18 avril 2003 à 07h34
Si il n'avait pas eu les cheveux....
Ce soir,je pense renouer avec les ténèbres.
Ne vous m'éprenez pas seulement le revoir,en boite...
Nous ne ressortirons pas ensemble.(c'est un fait et une volonté-je vais pas non plus me/vous bassiner la vie avec ce jeune homme sous pretexte qu'il a des cheveux noirs en bataille et que ses yeux se plissent lorsqu'il sourit.Je l'ai déja dit?ah bon!)

Je prends une cigarette je n'en sens meme pus le gout acre.
Je dis putain toutes les demi-heures et ne me trouve meme pas grossière.
Je suis méchante.Il me rend méchante.Je traite Yohann d'autiste et prends des airs supérieures.
Je lis un article sur Valéria Bruni Tedeschi et j'ai envie de chialer.
Je me suis remise à Arte à regarder des documentaires lents à 16h de l'après-midi(Franscesco Botero,a dit "je n'ai aucun compte à rendre à la réalité".Au moins,je m'instruis)
J'ai zappé le bac.Complet.J'arrive.Je gueule.(intérieurement)et je glande.

Ce n'est pas possible.Cela suffit.

Si R. le ténébruex avait eu les cheveux moins noirs et plus courts peut etre que cela aurait changé un bout de ma vie.
Je suis tarée mon dieu.

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samedi 19 avril 2003 à 15h41
Orgiaquerie.
Etat: 36 eme dessous

Nombres de chocolats suisses ingurgités:4 (mais ils sont petits)

Révélation du jour: un bon chocolat fait plus d'effet qu'un baiser d'un homme.En effet,plus gouteux et craquant(avec noisettes),il colle moins et laisse imanquablement un bon gout dans la george.(contrairement aux hommes)

Tete:bourré à l'aspégic (en fait bourrée tout court)

Résolution tenue:1 (j'ai effacé numéro de téléphone de R.le ténébreux)

Résolution à tenir:arreter de fumer depuis ce matin

Résolution non tenue:arreter de me gaver(cf chocolats suisse)

(attention le contenu de ce "post" peut heurter certains esprits et donner de mauvaises idées.Veuillez éloigner les ames sensibles,puritaines ou les donneurs de morale.Tout psycologue seras néanmoins bien venu)

Vendredi soir,le programme était dur à respecter.
Fiça,je file sous la douche pour ne pas louper mon train de 18h.En train de me "fructifier" et "l'oréaliser" mes cheveux à triple vitesse tout en épilant à coups de rasoir hargneux le creux de mes bras,je remarque avec stupeur que l'eau de la douche,à mes pieds et Rouge!du sang!J'hurle un peu.En fait,mes pieds baignaient dans ce tourbillon macabre tout simplement parce-que j'avais saigné du nez.Je sors à toute vitesse de la douche,et entreprend de tout nettoyer.
Je ressemble à une figurante du "il faut sauver le soldat rayan" avec une longue trainée de sang (sur le nez et le menton)
Fourrage de coton tige dans la narine en question,je fous du sang dans toute la salle de bain.
En observant la scène il me vient un bref flash..."massacre à la tronçonneuse" ça collerait plutot pas mal au spectacle que je m'offre.

Collant,jupe,et petite veste bleue,je me fringue n'importe comment et court prendre le train.
Finalement,celui là arrive avec 15 mn de retard,pas de quoi s'affoler.
Je traine un peu en ville,fait un saut à la Fnac,feuillette des bouquins sur les photos d'artiste,me fait tirer le portrait en noir et blanc dans le photomaton.Derrière j'y écris au bic "l'amitié c'est ce qui rend l'insuportable suportable" (phrase que je venais tout juste de piquer dans un ouquin de la Fnac)
J'offrirais la photo à Mel plus tard.
J'adore les portraits en noir et blanc.

Finalement à 19h30,je rentre au TNT,théatre où je dois voir ma pièce pour l'option bac.
"L'automne de mon printemps",une pièce avec des marionnettes.
Manque de bol (ou ras le bol?)j'ai une envie insoutenable de faire pipi et j'accroche pas du tout à la pièce (j'arrete pas de me focaliser sur les marionnetistes et pas les marionnettes,meme si je l'avoue,beaucoup de poésie,de minutie dans ce spectacle)

Au bout de 1h30,je sors enfin (là je me dis que meme les maths passent plus vite),je rejoins les autres de l'option théatre.Evidemment,ils ont tous trouvé cela "génial".Moi non.Point final.

Encore une demi-heure à attendre que mon père vienne me chercher chez l'amie de ma mère.
Patricia ,sa fille (adolsecente en crise de mauvais poil et molassonne comme la mort)et moi nous regardons en chien de faience devant la table de cuisine,essayant tant bien que mal de meubler la conversation.
(on me montre également ce que le frangin a ramené du voyage à Rome :un tee-shirt avec des diables rouges faisant le kamasutre.Génial!)

Finalement,j'atteris enfin chez Mélanie,qui en catstrophe ne cherche quelque chose à se mettre.Finalement,elle écope de ma jupe et moi de la sienne.En moins d'une heure,on descend le paquet de clopes,le vin blanc,se maquille,et regarde la dobe de "fear factor" en jalousant les candidates trop bien faites à notre gout et n'hésitant pas à se mettre des espèces de cafard sur la tete.(délicieux)

Arrivé en boite,on s'isole à peine une demie-heure,et la boite se blinde (soirée interfac)
L'orgie peut alors commencer.Non seulement parce-que je vois Romain mais que je croise R.le ténébreux.
Soit dit en passant ,ce dernier est un crétin.Crétin fini.Il chuchote à Mélanie qu'il n'a pas l'intention de (re)sortir avec moi.Il veut s'amuser.Il n'hésite pas alors à draguer comme un malade mélanie (qui soit dit en passant lui faire comprendre qu'il n'y a pas de possibilité et que c'est un charmant salaud de faire cela devant moi)
Vengeance,j'embrasse Romain,mon cousin éloigné.(heureusement tout le monde n'est pas au courant de la consanguinité)
Mais c'est de rage.R.le ténébreux (d'ailleurs il n'était plus ténébreux du tout,hein.)
Donc,R.le palichon (effectivement sans ténébres,il devient tout palichon.Enfin,j'essaye de m'en convaincre)se rtape completement de ce que je peux faire.
Evidemment,bourrée,je me rue sur un autre type,que j'embrasse.
J'ai l'impression d'etre dans une bulle,un reve,où je fais n'importe quoi.Je n'ai aucun remors,l'alcool m'anéanité totalement,je suis ailleurs.
En voyant les cheveux de R. se raprocher près de Mel,je m'enfuisMel me ratrappe,me fait boire(et c'est reparti),je me sens tellement mal que je ne peux meme plus articuler un seul mot.Vidée.Je ne parle pas,j'ai les yeux dans le vide.
Finalement,on commence une thérapie de groupe avec quelques gars qui trainaient là.

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dimanche 20 avril 2003 à 09h37
Pétage de talon et bourrage de crane.
Ca vous arrive souvent,à vous,de péter votre talon de botte en pleine boite sous le coup de 1h30 du matin?

Evidemment,vendrdi soir,j'étais tellement bourré,la boite était également bourrée,le tout n'a pas fait bon compte.
Je descend une marche agripée à l'épaule de mon cousin qui doit bien mesurer 1m de plus que moi,et là..Pof.
Craquage,réchage,criage.

Non,en fait je suis morte de rire.

Je danse comme une tarée avec un seul talon et pour l'autre botte,je laisse un espace de 5cm sous mon pied.

Je montre fièrement le bout de talon à Mel,lui brandit sous le nez.
Au départ,elle semble ne pas comprendre pourquoi j'ai pété un bout de table.
Lorsqu'elle comprend enfin,qu'il ne reste que des clous sous ma botte,elle explose de rire.

Quand je suis bourrée,je n'ai plus peur de rien.Je montre fièrement à tout le monde,que je suis :

LA fEMME EXCEPTIONELLE QUI SAIT DANSER SANS TALON!

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dimanche 20 avril 2003 à 18h05
Paques mortuaire ou je suis victime de fashionerie.
Paques ou je sauve encore les meubles.

En fait,je me farcie mon cours sur le Japon,histoire que le pays du sushis et de Pokemon me fasse oublier un crétin dénommé R.,reconnaissable par des cheveux en bataille et une mentalité ne dépassant pas la pièce de cinq centimes d'euros.

Mélanie ma fait mourir de rire (et je préfère cela vu ma situation)en me racontant le narcissisme sans borne de R.le ténébreux.
R.le ténébruex ne cesser de se recoiffer devant les miroirs de la boite,sculptant avec précision ses cheveux en bataille,savamment ébouriffés à l'aide d'un gel extra fort.
Mel,qui lorsqu'elle a bu,n'a pas la langue dans la jupe,déclare:
-mais tu vas arreter de te recoiffer non?

A ce ton péremtoire,le R.ténébreux en question,déclame façon fashion-victime-l'oréalien-je me vaux bien:

"j'adore mes cheveux"

Bref,c'est la seule connerie qui tends à me faire penser que finalement j'ai évincé de peu un crétin et de surcroit flanqué d'un beau symptome de miroitage intempestif et d'une fashionvictimerie prononcée.

A l'heure qu'il est,je devrais sangloter comme une malade,clopant de toutes mes forces,hurlant dans ma couette,à écouter mon C.D spécial déprime(une super compil avec pleins de dopes réunis:Sanson,Sardou,Dalida,Berger....)

Au lieu de ça,je troquerai mon whisky qui conviendrait mieux à la situation badage amoureux contre un coca ultra sucré,tout en bouffant une queue de poule en chocolat à mater les déboires de "sous le soleil" ou autre sitcom (le plus con possible seras le mieux),en chialant sur les malheurs de Brad qui aime sophie,mais qui couche avec Jean-Rock.

Joyeuse paques,bonne orgie de chocolat,bouffer bien,rier bien,clocher bien.

Ding ding dong.

Faut que j'arrete d'etre insolente (dixit ma mère)

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dimanche 20 avril 2003 à 22h13
Au fond de la solitude.
Mélanie m'annonce au teléphone que ce soir elle ressort.
Personne moi,ne peut m'amener.
Je déteste cette musique forte,je déteste lorsque je l'ai vu dans les bras d'une autre,je déteste quand j'ai bu.

Je suis mal,ce soir d'etre seule.
Une putain de solitude.
Il faut que je m'en aille.
n'importe où.
Mais je ne peux pas rester ici.

Joyeuses paques et bonne nostalgie.(bis)

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lundi 21 avril 2003 à 09h08
L'amour commence dans l'eau de rose et finit en eau de boudin.
Il règne un temps pourri sur ce Lundi de Paques.
Temps pourri également au fond de ma tete.
Ici les placars sont pleins vu qu'il y a des invités.
Alors,on ingurgite des croissants et du foie gras,des chocolats suisses et des pistaches,du poulet mayo et des poules chocolatées.

On sourit à tout le monde,on bavarde avec la petite de 15 ans qui squatte votre chambre et qui vous raconte comment elle a failli coucher avec un petit con de seconde,comment elle a falsifié son deuxieme buletin de notes et comment elle vous trouve beeeeeeeeeeeelllleeeeeeeeeeee et graaaaaaaaaaaaaaaaande.

Vous essayez de lui expliquer que dans la vie,avoir une poitrine ne vous rends pas forcément heureuse,n'empeche qu'elle vous envie votre décolleté.

Ca finit de vous achever,et replonger dans les ténèbres de R.le ténébreux.

Au lit,avec Amistead Maupin "Maybe the moon",vous vous goiffrer de chocolats suisses histoire d'oublier la graisse dans la déprime (ou l'inverse?)

Tout en palsomodiant:

"Recette pour aller mieux. Répéter souvent ces trois phrases : le bonheur n'existe pas. L'amour est impossible. Rien n'est grave. "

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mardi 22 avril 2003 à 09h30
Aseptisation.
"Je te hais parce-que je t'aime"
Je crois que les mots de Carla résument beaucoup de choses.

J'ai passé la moitié de la nuit,hier à écrire une lettre fébrile à Mélanie.

J'ai l'impression d'etre une poissonière d'étalage d'exhiber mes crises de nerfs en grand public.

Je pars pour une semaine pour Nice.

J'espère que bien des choses vont s'aseptiser.

Je crois que je suis dans ma période où j'ai le plus besoin de Mélanie.Justement,à ce moment là,je l'envoie chier.Mais c'est un appel à l'aide.

Je lui ai écrit tout ça dans la lettre.

Et puis elle m'a dit de dormir sur le texto.
j'ai dormi.
J'ai fermé mon carnet où je lui écrivais la lettre et j'ai fais ce qu'elle me demandais de faire.

Je crois que la "fin" faditique du lycée se ramène:départ pour l'Angleterre pour elle,et moi,je ne sais où.
J'ai peur.

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mercredi 30 avril 2003 à 13h30
Procès.
Retour de Nice:vacances cafardeuses sous soleil poisseux.

St Tropez m'a énormement deçu.Bien sur des Yachts de milliardaires mais sinon rien de très palpitant.Evidemment,j'ai téléphoné à tout le monde en hurlant que j'étais à "St Trop'",histoire comme d'habitude de me la jouer,mais il n'y avait pas de quoi en faire un paté.

Que dire de Nice?A part que j'ai remarqué des milliers de boutiques/restos/cafés/boulangeries au nom de lou,ce qui m'a bien fait rigolé ("Chez Lou,le meilleur pain","Café de Lou","Chocolatier de Lou","Au petit Lou"

J'ai acheté des chaussures que tout le monde va trouver affreuses.Noires,montantes,des espèces de bottines-baskets.Je les adore!

Ca fait vraiment drole lorsque le nom de jeune fille de votre mère s'étale en caractères gras sur Nice Matin.
Le cousin de ma mère a tué sa voisine.(là je pense:dans ma famille il y a un meurtrier)
Non,en fait je n'arrive pas à m'y faire.Ma mère a assisté avec mon grand-père au procès.Tout le monde était mal.J'ai cru que ma mère allait en pleurer.
20 ans.20 ans de prison.Voilà le verdict.Le cousin de ma mère est homosexuelle,atteint du sida,soumis à des troubles psycologiques,rejeté par sa mère.Sa vie est foutu.Au tribunal,ni sa mère,ni sa soeur,ni son frère ne sont venus.Son père(le frère de mon grand-père),trop vieux,a du quitter la salle de fatigue.

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jeudi 1er mai 2003 à 19h54
Liaisons pernicieuses.
Le réveil sonna trois fois.Il était 6h00.Si tot déja et moi je le désirais.Sa main frola mon front.Ni tendresse,ni amour dans ce geste furtif.Presque fraternel.Pourtant,ne lui laissant aucun répit,j'entrepris de lui happer les lèvres.
-Tu es une sauvageonne!Pourquoi m'embrasses tu si violemment?
Je focalisais sur sa mèche brune lui recouvrant l'oeil droit.Il souriait.Lorsqu'il sourit,ses yeux se plissent.
-J'ai faim
Je n'eu pas le temps de finir ma phrase que déja son corps s'emmelait au mien dans des vagues succesives de rires et de sueurs.
Il me caressa doucement sous le grand drap blanc tendu proprement sur le futon japonais quasi virginalement.
Enfin,il se leva.Presque nu,il alluma une gauloise.La fumée faisait de droles de dessins contre sa peau.Je m'efforcais de ne pas regarder son sexe.Je trouve le sexe des hommes très laid.Je ne voulais pas de cette organe gachant mon tableau.
-Tu es bete.Un homme nu.Pourquoi ne peux tu pas regarder un homme nu?
Il m'étouffait.Il m'étouffait sous ses bras,sa fumée et ses caresses.
Je ressemblait à un chat lapant mon verre de lait.La glace me renvoyait mes cheveux enmmelés ébourrifant l'ovale de mon visage.Ma cuisse nue,recouverte seulement d'un voile blanc léger reposait sur son bras.De sa main droite il pouvait encercler ma taille.Je trouvais cet instant terriblement érotique.Je le lui dit.Il prit de mes mains le verre rempli de lait.De son doigt il me releva le visage.Comme à un enfant que l'on gronde.J'étais la petite fille qui avait dit une bétise.Avec mépris il me traita d'enfant.Et puis nous firent l'amour.Il ralluma une autre cigarette et me prépara un verre de whisky.
-du whysky au petit déjeuner?j'avais un air ahurie.J'aurais pu de toute façon avaler n'importe quoi,ne serait-ce que pour rester une minute de plus dans ce grand océan d'amour,de désir,de blanc,de lait.Après le lait,le hysky me brula délicieusement la george.
Il me montra une reproduction de Kandinsky.On parle brièvement littérature.Il me coinca plusieurs fois sur des oeuvres littéraires.Je lui renchérit que moi,je ne venais pas de passer mon Capes de Lettres et que j'étais encore au stade annabacs.Et puis,habillé,il me laissa les clefs et sortit pour déplacer sa voiture,mal garée.
-Miss Merteuil,attendez moi sagement ici,au chaud dans le lit,je reviens.
Deux secondes plus tard,j'enfilais un sweat à lui,et me retrouvais dans la rue.
Sur sa table de chevet,je lui ai laissé un papier blanc.

"Mon chèr Vermont,je suis contrainte de m'enfuir.A bientot.Peut etre..."

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vendredi 2 mai 2003 à 11h45
Jeu littéraire et X' (1)
Disons que le seul moyen d'effacer R.le ténébreux de mon minuscule crane d'agneau esseulé (quoiqu'on dise que je ressemble plutot à un oiseau effrayé)était de le rayer définitivement de ma liste "amants/amours me faisant délibéremment souffrir et que je n'aurais jamais dans mes bras/tu peux attendre toute ta vie ma vieille/il reste la possibilité se s'inscrire aux couvents des oiseaux chantants et ames esseulés".

Evidemment,j'ai tout de suite compris que R.le ténébreux ne pouvait s'éclipser que par substitution d'un autre ténébreux(qualité requise:il fallait aussi que celui_ci plissent les yeux quand il rit/sourit)
Mais comme j'ai le gout pour les histoires branchouilles-branloques,je me retrouve je ne sais comment à écrire par textos des devinettes littéraires à un inconnu.(On m'a plus ou moins prévenu que cet inconnu était très pervers avec la gente féminine,un accro de littérature/écriture,et se comportait comme un salopard fini.Exactement ce que je cherchais.)
Après avoir commencé dans les quastions faciles et bateaux du style devoir de lecture de quatrième (Comment s'appelle l'oncle d'Antigone*),jem'acharne sur lui avec des vers de Ronsard,des vers d'Apollinaire,tout en puisant avec véhémence dans du Nerval et en lui soumetttant du Camus/Beckett/voir Aristophane et o joie,je le coince enfin sur Gide "Les faus monnayeurs".

Un vrai jeu-massacre littéraire.Ca pue la liaison malsaine et perverse.Il finit par m'apeller entre du Vian et du Mallarmé.

-Bonsoir?
-Bonsoirrrrr (je fais toujours durer les phrases quand je suis en proie à un inconnu,chuchote car il est tard et que mon frère dort à coté,dans la chambre de l'appartement de mes grands-parents à Nice)
-Je vous ai classé à X' dans mon répertoire,pourrais je savoir ton nom?
-X'?et pourquoi pas X?je ne suis donc quand deuxième place?(je prends un air offensé/langoureux)
-le premier X était une déclaration d'amour enflammé.
-Oh,je vois.Vous m'avez mis dans la catégorie inclassable.
-Vous pouvez me tutoyer(il a une voix délicieusement perverse)
-Tu veux bien?
-Oui,je ne peux rien te refuser mystérieuse demoiselle
-(rire mutin de ma part)Vous me flattez
-Vous recommencez à me tutoyer!
-Vous aussi à l'instant meme!
-Vouvoyons nous!(il me propose cela comme si il me tendait un bonbon empoisonné)

Ce soir là,je me suis endormie avec un chatouillement dangereux dans le ventre.Je me suis dit que R.le ténébreux n'avait qu'à bien se tenir.X le pervers venait d'entrer avec fracas dans mon masochisme effrené.

*A lui de répondre:son tonton est Créon

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vendredi 2 mai 2003 à 17h25
Ras-le-bac
Je vais rater mon bac.C'est affreux.Tout le monde s'en tape.Non,pas mes parents qui sont persuadés que je vais me choper la mention,histoire qu'ils aient une "troisième mention très bien" dans la famille,et que lorsqu'on recevra des amis,on ferra un petit sourire en coin en meuglant qu'on est pas élitiste mais que le travail c'est sacré.
Et ben moi,je vais faire dégringoler le mythe.ne serait-ce que par solidarité pour le petit frère qui va sérieusement commencer à avoir des doutes sur ses capacités.
Quand mon frère est arrivé fièrement avec la mention en poche,j'ai pleuré.Je me suis dit que j'arriverais jamais à rien.
Je ne révise pas,je ne travaille pas.Pourtant j'avais les études dans la peau.Je me cloitrais devant mon bureau et j'étudiais mes cours d'économie jusqu'à en crever.
Aujourd'hui,je ne fais plus rien et culpabilise beaucoup.Je sais qu'à l'heure qu'il est,beaucoup s'acharnent sur quelques annabacs.
Moi je pense à X.le pervers,qui attend ces résultats du Capes (j'espere qu'il va le rater en beauté,ça me ferait mal d'avoir fait l'amour avec un bientot-futur prof de français)
J'ai le syndrome du désir-prof.
C'est X. qui me l'a dit.Dans ma chambre,j'ai la photo de mon professeur de sciences-économiques-et sociales.Je mets mon haut vert yper decolleté,m'asseoit au premier rang,pour le faire rougir.J'ai toujours mis la barre à plus de 15 dans la matière,pour qu'il me considère comme une bonne élève.Il m'est arrivé de raconter tout haut mes flirts pour qu'il les entende.
X.m'attire parce-qu'il joue avec moi.Je ne suis qu'une gamine entre ses mains.J'ai 17 ans,lui beaucoup plus agé.
Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours été attiré par le malsain,dangereux voir incestueux.

L'autre soir,Mélanie m'a embrassé(un rapide baiser)pour montrer/prouver à je ne sais pas qui,que j'étais sa copine.Ensuite,elle est sortie avec mon frère.C'est n'importe quoi tout cela.

Je pense à X.Il est machiavélique.Il va me faire souffrir.Je veux absolument qu'il me fasse souffrir pour remplacer ma souffrance avec R.le ténébreux.

Je me rends compte que pleins d'indices dans ma vie convergent à l'homosexualité.
Alors que les filles tapissent leurs agendas de Brad Pitt et autre crétin,j'ai toujours mis partout des femmes,longilignes,posant pour parfum ou fard à paupière.Et puis,des minucules choses que je trouve certaines personnes très attirantes.De là,à faire le pas?Je crois plutot au désir du désir(Cf Rousseau,histoire de vous prouver que j'ai quand meme jetté un oeil sur mes cours!).Finalement,je ne sais pas vraiment où j'en suis.L'homme est encore ma ceinture de sécurité.Quoique j'ai très peur parfois.Je dois avoir un truc dans les yeux pour attirer les plus agés et les plus pervers.

Je me suis gavée de petits oeufs en chocolat,vestiges de Paques-mal au ventre

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vendredi 2 mai 2003 à 19h44
Torchage de Bac,ils ont envie?allez c'est parti.(et on va pas rigoler)
Parait que c'est à cause d'Oedipe.
Oedipe il commence sérieusement à me gonfler.Il est partout le jeune homme(en plus je sais pas encore CLAIREMENT q'il est le bonhomme,mais il a une cote de popularité monstrueuse.)
Il est partout:cours de philo rabaché par ma prof qui ressemble à Pumba,presse féminine,article psyco et gniagnia.
J'ai lu un artcile justement sur un magasine genre Madame,où l'on affirmait clairement qu'il était bon d'assumer son complexe oedipien.C'est n-é-c-e-s-s-a-i-r-e!
Ben voilà,Lou elle s'est encore plantée.
Je n'ai jamais été amoureuse/jalouse de mon papa.Encore moins envie de me marrier avec lui.J'ai trouvé l'explication à mon coincage/foirrage amoureux/sexuel(me dites pas que c'est pas à mettre sur le meme plan,je me tape du discours sexe/amour)

Bon,j'ai décidé d'avoir mon bac (première bonne nouvelle de la journée),j'ai également décidé que tout ce battage autour de cet examen me soulait (la mémé qui vous dit:alors le bac?ca avance?La voisine de la mémé qui renchérit:Ca va bien se passer.Je te dis courage!La copine stressée:j'ai déja bossé la géo,là je me mets au maths,et à 18h05....j'ai prévu éco!)
On va leur torcher leur exam machin,le tralala touitouin discours "le bac c'est pas si dur que ça".
Allez,ça commence à me gonfler cette petite histoire qu'on nous rabache toutes les années(et cette année c'est moi.),je vais leur torcher une mention,je me cloitre avec mes cours+annabacs+clopes+déo senteur marine pour W.C(le déo c'est pour que votre mère ne vous prenne pas en flagrant délit de tabagisme intempestif-ma-fille-tu-es-une-débauchée),je promets peut etre la mention,je raye(pour un instant)R.le ténébreux,X.le vicieux,mes doutes hormonaux(ales?).

Je suis sage.(j'adore)
Là,on peut dresser le voile blanc,mettre Chopin en fond sonore et applaudir.

A Anhiler d'Urgences:
-le glandouillage machouillage déprimage et badage
-Nice people où comment recycler Loft Story en une émission culturelle-européenne
-en plus j'ai troqué Urgences por Nic people.J'ai trahis Carter,bon dieu!
-les ingurgitages de chocolat(ou Paques à rallonge)
-les butages de forfaits portables
-les psycanlyses que je fais en la personne de Mélanie,mon frère,mon chat....
-arreter la perversion littéraire avec X.(il veut me donner des cours particuliers de la littérature libertine)

Voilà,c'était mon petit quart-d'heure,je mets du rangement dans ma vie.(après le bac on va pouvoir enfin s'amuser!Youpi!Je veux du champagne,des intellos,et pleins de folies...)*

*orientation à envisager sérieusement.(ma soeur me conseille Sciences-po.

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samedi 3 mai 2003 à 11h43
X m'écrit.
Je viens de relerver le mail de X.Je le transmets.De toute manière je ne sais quoi penser.
Original Message -----
From: b.pointereau
To: fleur_carnivore@hotmail.com
Sent: Saturday, May 03, 2003 2:20 AM
Subject: inanimé : un ouistiti mécanique qui tape des cymbales

Bien le bonsoir, agneau auto-sacrifié à la cause de l'hédonisme.

Je vous l'avoue, l'impatience de lire votre mail n'est pas restée inassouvie. L'intro laissait présager une relation épistolaire tout à fait classique et en cela vous m'avez (gniark gniark...) un peu déçu tout de même.

La colère ou le dépit peuvent se lire sur votre front actuellement mais le jeu est trop intéressant pour que vous ne continuiez pas. Certes ce jeu ou ce monologue n'est pas aussi intéressant qu'une bonne discussion avec vos parents et je m'en excuse d'avance. Il apparaît clairement que vous attachez une grande importance à vos relations familiales, tout autant que j'en attache moi-même. Ce plaisir est de manière flagrante un plaisir masochiste et je ne serai pas surpris que vous ayez d'autres plaisirs que -galant homme que je suis - ne dévoilerai pas sur ce message, et vous les connaissez sûrement beaucoup mieux que moi (qui ne me prive pas de les imaginer) ;) .Continuons donc note jeu qui ne nous lasse ni l'un ni l'autre. Nous tirons je pense assez de plaisir et autant l'un que l'autre : vous à feindre de tomber dans des pièges qui n'en sont pas et moi à faire semblant de vous prendre pour une ingénue alors que vous vous prétendez le contraire.

A présent je vais vous congratuler sur le ton qui règne sur votre prose et le rythme que vous insufflez au personnage de Lou, bien qu'il me faut vous l'avouer, je n'ai pu me résoudre à lire votre création en entier. C'est une forme perverse du plaisir qui me pousse à ne découvrir que par bribes certain textes plutôt que de les dévorer et en oublier la sensation une fois le texte rapidement digéré. C'est ainsi, le plaisir ne s'apprécie pas à la va-vite mais il se goûte lentement, tel un vin qui se déguste. A propos savez-vous comment ce nectar raisiné se savoure ? La comparaison avec la femme me paraît le meilleur moyen de définir la dégustation, et je ne vous en dirai pas plus afin de piquer votre grande curiosité au vif... Moyen machiavélique n'est-ce pas ? Vous pourrez me demander de plus amples informations à ce sujet lors d'un prochain courrier...

Maintenant je tiens à me présenter, Valmont, 24 ans très très prochainement et comme vous le savez étudiant en lettres modernes. Pourquoi ce choix me demandez-vous petite curieuse ? Je pourrais répondre gentiment par choix de sensibilité, pourtant cette réponse ne reflète pas cette personnalité machiavélique que vous me prêtez, alors je vous dirai que j'ai choisi cette voie parce que le pourcentage de garçons dans cette filière est inférieur à 15 % et que mon attirance pour les personnes de votre sexe est trop fort dans ma vie pour que je passe à côté de cette occasion. Cette réponse est plus proche de votre idée de moi n'est-ce pas ? Mais est-elle justifiée alors ? ? ? je ne vous le dirai pas afin d'entretenir le mystère.

A propos de mystère, ne trouvez-vous pas chère amie que cette vie manque vraiment trop de fantaisie ?

Je m'excuse aussi (je sais s'excuser est une perte de temps mais il faut bien que je paraisse un peu scrupuleux quelquefois...rarement je vous rassure) de ne pas mesurer 2 mètres, d'avoir les yeux marrons et une tête de chien fou. Pour la taille, je n'y peux rien, les yeux aussi mais je m'insurge sur la description faciale que votre cousin a brossé de ma personne : il s'est trompé d'animal et lui laisse le soin de rectifier au plus tôt cette erreur.(bouh qu'il fut vilain alors). Cependant il a oublié de vous mentionner que comme le belligérant de la publicité Danao choco, j'ai du poil au museau. NON MAIS ! ! !

Je pense m'être suffisamment présenté pour l'instant et n'ose pas encore vous dévoiler picturalement mon apparence, à moins que vous me dévoiliez la votre. Non finalement, laissons planer le mystère.

Veuillez maintenant accepter mon congé et me permettre de vous embrasser fougueusement par mail interposé bien sur et aussi amicalement ou affectueusement que vous m'avez salué.

PS : Ne m'en veuillez pas si je ne vous réponds pas par mail ce week-end : je vais voir mes parents à la campagne et n'aurai pas accès au net

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dimanche 4 mai 2003 à 01h25
Relation bucale interposée.
Je suis lasse de ces relations ausquelles je ne peux donner de nom.Les hommes m'aiment ailleurs.Ils ne m'aiment pas tout court.X.m'a demandé si j'avais lu Sade.Je l'imaginais exactement comme cela.J'imagine ses paroles à l'avance.Il est cliché finalement.J'ai bousille tout mon crédit pour lui.

Rien n'a de l'importance après tout.Je suis faite ainsi.Je vis par procuration.Par l'écriture.Je fais l'amour par mail,je reve par mail,je déprime par mail,ou par téléphone.
Il y a toujours un putain de combiné ou de PC qui m'empeche de faire l'amour.
Je crois que c'est parce-que je m'obstine à vouloir vivre dans un bouquin.Un jour,il faudra bien que je me résoue à vivre pleinement.Pas par France Telecom qui nous nous observe en petit voyeur,ni en donnant des comptes rendus à Free.

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lundi 5 mai 2003 à 18h28
Fêlure de miss Meurteuil où l'angoisse de mes dix-septs ans
Je suis sortie de chez moi en claquant la porte.Douloureusement.Des larmes pleins le visage.j'aspirais mon visage.Lorsque je pleure mes yeux deviennent presque de glace,le vert se noie.La frontière de la paupière se maquille de rouge.Je suis très pale.Les cheveux de pailles et moches et rebiqueux e cachant le front.Je n'ai rien de l'héroine qui pleure.Une héroine où chacun devant l'écran blanc tremble fébrilement.Parfois j'y arrive.Mais là,c'était mon vrai désespoir.
Quand je sombre dans une "crise",une "crise" d'hystérie où je renverse tout sur mon passage,je ressemblance à une malde tuberculeuse atteinte d'une névrose.

Près de chez moi,il y a les champs.J'ai traversé le champs.A suffocant sous les sanglots.Comme une enfant qui pleure.La scène aurait pu etre belle.Presque poètique.Un dimanche soir caffardeux.Une jeune fille souffrant d'un corps de dix-sept où l'age ingrat est vraiment gras,une jeune fille qui ne comprend pas quelle est ce mal,cette épine-non,cela ne provient pas que d'un garçon,ni d'une amitié laissée on ne sait où-ni de la peur de la vie-c'est l'angoisse du vide qui s'empare de moi,mais où je suis?

"réduit à une humilité de catastrophe
a un nivellement presque parfait
comme après une intense trouille
ramené au dessous de toute mesure à mon réel
au rang infime que je ne sais quelle idée ambition m'avait déserter
anéantie quant à la hauteur
quand à l'estime
perdue en un endroit lointain ou meme pas
sans nom,sans identité"

Les vers du poète tambourinent dans ma tête.
On ne devrait jamais apprendre des vers par coeur,pour ne pas les entendre qui s'entremmelent en vous lorsque vous vous enfuyez dans les champs.

Oui,le tableau aurait pu etre bouleversant,touchant et délicieusement pathétique.
Mais je portais un jogging moche,mes cheveux étaient gras,puaznt la clope,les larmes et la sueur.Personne pour me voir,à part un jeune couple héberluée du spectacle d'une jeune fille sanglottant.Jeune coupe découpée probablement de la page 220 de la redoute,posant pour les nouveaux VTT tout-terrain,c'est beau la vie-je vous emmerde(je redeviens insolente,je vais en prendre l'habitude-non,non,non,mais escusez moi les couples heureux enfermez vous dans un loft et laisser nous les champs verts paumés des dimanches soirs cafardeux_on a le droit de pleurer à dix-sept ans parce-que c'est dérisoire-vous comprenez Derisoire)

A l'arrivé,ma mère,sèche(non elle ne venait pas de fumer un joint mais je parle de sa voix désespéremment sèche qui vous glace un par un tous les os,me coince sur le canapé,mon père à mes cotés(mon père est faible.Ici,c'est ma mère qui dirige.je n'ai pas peur de mon père.Il m'est terriblement inconnu-Bref,je n'aime pas parler de mon père-personnage insignifiant.),me demandant de raconter pourquoi je vais mal.

-Je ne sais pas
-On sait toujours pourquoi on a mal
-Non

Ils me parlent de mon petit frère,il est susceptible,ils essaient de le recadrer,je dois faire attention,ne pas etre ironique avec lui,les voix s'élevent autour de moi,je vois floue,je me sens mal,mais ils ne le savent pas,je n'arrive pas à expliquer le bouillonnement intérieur.

et là subitement.

je dois faire l'amour.

avec n'importe qui.

je refoule l'image,vite,vite,vite,pas une image d'amour

corps entremelésmoi sourire,il est pervers mais cultivé,il est violent mais retenu.Le reve blanc recommence mais c'est une soirée sombre et non un matin blanc.Nous sommes machiavéliques tous les deux.Mais cela ne ressemble en rien à mes petits-fourrages de langues-dans le gosier,les mains de celui qui me fouillent(et moi reine de la simu je peux bruiter les pornos bientot deux ans d'expérience,à se souvenir pour mon C.V tiens)
Non,c'est passionnel.Bordel,du PASSIONNEL.

Il faut vite,que je parle à X.
Sa voix perverse et délicate,cette culture qu'il enfouit en lui,et qu'il m'injecte à petites doses,cette façon subtile et hautaine de me traiter comme une enfant,en un mot,un subtil mouvement de voix.

-Je suis capricieuse
-Je vous execre pour cela

Avec X,nous nous vouvoyons.J'ai toujours voulu,les plus agés,les plus machiavéliques,perverses,désabusés,hautains mais fragiles,bourrés de culture jusqu'à la moelle littéraire,mais froids,froids,froids,froids permettant la violence de la passion.

Je suis miss Merteuil pour X.Je le nomme Valmond.Nous avons bien choisis nos héros,tout droit sortis de liaisons dangereuses.
Je ne sais pourquoi,j'ai effacé le numéro de X.Je ne peux plus avoir de contact avec lui.Il ne m'écrit plus.Le jeu est-il trop dangereux?il me faisait souffrir avant meme de l'avoir connu.Et puis il a peur de moi.Autant que j'ai peur de lui.Mais dans ce jeu,je croyais tenir les ficelles.C'est lui qui les a.

-je fais toujours croire aux femmes que ce sont elles qui tiennent les ficelles,je les forcent à se dévoiler,à aller,au delà de leur limites..et puis elles tombent dans le piège
-silence(sa voix est en moi.Taisez vous Valmont)

Je me suis couchée.J'ai étudié fébrilement.Soif d'un coup de savoir.Je voulais m'en étouffer.J'ai également testé se laver les dents tout en se douchant,ou couper ses ongles de pieds en faisant pipi.J'ai adoré.

Et puis,R.le ténébreux qui me souhaite une bonne rentrée(s'abstenir il aurait pu)
Bien sur,il signe.Et me rajoute "au cas où tu aurais encore effacé son numéro"
Effectivement,j'avais encore effacé son numéro.
A peine oublié il revient dans ma vie.Dès que j'espere trop de lui il disparait.Mais je sais que je n'ai rien à espérer.
Mélanie semble me cacher des choses.A propos du ténébreux.Surement pour ne pas me faire du mal.
Que ce soit clair,R. m'attire physiquement.Il me résiste je ne le supporte pas.Point final.

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lundi 5 mai 2003 à 19h14
Autogavage
Boulimie-je me déteste,pourquoi je vous avle,pourquoi je m'avle?j'avale le monde?
Infamies laissez moi en paix
laissez moi
boue qui m'encercle de honte
l'éteau se ressere
vous m'avalez
m'aspirez
dégoulinez
laissez moi dans moi
sans bouffer mes entrailles
je me punie
je me punie
autoflagelation chut
laissez moi

boue
avale
onte
humiliation
gavage
à l'autogavage

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lundi 5 mai 2003 à 19h19
Seule.
je travaille chut dit :
coucou
mel dit :
coucou
je travaille chut dit :
ca va
je travaille chut dit :
?
mel dit :
vi et toi
je travaille chut dit :
vi
je travaille chut dit :
je peux te poser une question?
mel dit :
ouo
mel dit :
oui
je travaille chut dit :
ok
je travaille chut dit :
bon
je travaille chut dit :
je te le demande
je travaille chut dit :
une seule foi
je travaille chut dit :
parceque
mel dit :
oui
je travaille chut dit :
je c ke ca te fé chier
je travaille chut dit :
et je compren
je travaille chut dit :
mais di moi la vériété
je travaille chut dit :
et je te croiré
je travaille chut dit :
par rapport à réda
mel dit :
ouaip
je travaille chut dit :
ne ten fé pas je c kil veu pas de moi
je travaille chut dit :
mais
je travaille chut dit :
je sens
je travaille chut dit :
ke tu sais des choses
je travaille chut dit :
ou kil a fé
je travaille chut dit :
ou di d chos
mel dit :
il veut sortir ac moi
je travaille chut dit :
daccor
mel dit :
vouala
je travaille chut dit :
mais il veut vraiment bcp?
je travaille chut dit :
je veux dir
je travaille chut dit :
il ta demadé cash?
je travaille chut dit :
pk tu me la pas di direct
je travaille chut dit :
taimeré pa ke je te cache
je travaille chut dit :
d trucs
je travaille chut dit :
de toute facon
je travaille chut dit :
on fini par savoir
je travaille chut dit :
je croyé kon se disé tout
je travaille chut dit :
ca me fé plus de mal
je travaille chut dit :
ke tu me lé pa
je travaille chut dit :
di pluot kil veuill ke de toi
mel dit :
ben tu lorai mal pris
je travaille chut dit :
mel
je travaille chut dit :
je croyais kon se disé tout
je travaille chut dit :
c pas une kestion de bien ou mal le prendr
je travaille chut dit :
je réagiré comm ca
je travaille chut dit :
tu men voudré
je travaille chut dit :
mais toi deux scd a ma place
mel dit :
ben voila jte l'ai dis c bon
je travaille chut dit :
bon je dois aller manger
mel dit :
ok

Moi c "je travaille chut"

on parle de R.le ténébreux

défois je ne comprends pas Mel
et tout ce qu'elle me dit c'est "bon appétit"
J'y peux rien moi si je suis toujours celle dont on ne tombe pas amoureuse
je n'y peux rien si je n'ai pas ce sang latino,et le sourire qu'elle a
mais elle pourrait au moins me dire la vérité
si cela avait été pour damien elle m'en aurait vulu
et je l'aurais consoler
aimé
j'ai esperé alors que j'aurais oublié avec ca
c'est sur si il s'agit de Damien gros chamboulement et tout
mais lou ca va lui passer
enfin,je l'aime Mélanie comme une folle
mais défois je me sens seule
et prise dans mes bras
moi on me dit rien
je souffre encore plus de ne rien avoir su
on me prends pour une conne mais j'ai l'habitude
R veut donc sortir avec Mel
soit

bon appétit Lou

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mardi 6 mai 2003 à 16h51
J'aurais voulu que tu sois mon papa.
Il y a comme une air Delermien qui plane ici.Je n'ai pas envie de lire,j'ai mal ici.

Delerm est dans ma chambre.Je ne l'ai jamais vu.Il m'attends quand je suis triste ou lorsque je reve dans mes ronds de fumée.

J'ai les boyaux qui tortillent lorsqu'il me chuchote qu'il est seul sous les abats-jours avec mon vieux cosmopolitain de l'été dernier.Vincent sais également qu'il me torture lorsqu'il la rencontre au zoo.Je ne suis jamais allée avec lui devant la cage.Mais j'aime bien ces histoires teintées de mélancolie.

J'ai mis aujourd'hui mes chaussures noires,celles qui montent un peu trop,celles qui font boxeur sur le ring.Ils n'aiment pas.Je jouis de leur attitude.Je jouis qu'ils n'aiment pas.Qu'ils ne m'aiment pas.Je jouis de la solitude qui m'entoure,des ombres qui m'appelent,je ne suis déja plus là,dans un autre monde,je ne vous vois pas.et je ne vouvoie pas."je dis tu à tous ceux que j'aime..."disait Prévert.
X.je le vouvoie.
Parfois je me sens comme un tapis qui absorbe,absorbe,absorbe.

"Je vous prie de bien vouloir excuser un jeune homme insensiblequi avait éteint son portable alors que vous passiez une nuit d'insomnie."

Une simple phrase de X sur mon mail.

Parfois j'ai besoin de m'arracher.

J'ai toujours aimé les miroirs.Je suis terriblement narcissique.L'héroine terriblement mélancolique dans son miroir.C'est moi,c'est moi,c'est moi.Ma chambre est mon univers feutrée.J'aime la nuit,lorsque j'allume doucement un faible rayon de lumière,que je me cache sous les draps en égrénant les mots de Virginia Woolf.Je n'aime pas son livre.Mais il me fascine.

Je sais qu'il est loin et me tuera lentement.J'ai peur mais il me domine.Tant que X me dominera je sais que tout ira bien.

Mon professeur d'économie m'a balancé la copie de dissertation sur le bureau.18.Il ne me regarde pas je ne le regarde pas.Un interdit.Je le trouve désespéremment sensible dans sa laideur.J'avais envie qu'il me frole.
Une fois.Une fois seulement.J'avais pleuré.Ou plutot hurlé.Hurlé devant ma feuille,un controle de quatres heures.J'étais sorti bien tôt,et lui avit lancé avec mépris ma copie sur son bureau.Il avait l'air triste.

Bien plus tard,il était venu me voir.La salle était vide.Monsieur défois je ne me contrôle pas,escusez moi.Il m'avait serré l'épaule maladroitement.Et puis il était parti.J'aurais voulu etre sa fille.J'aurais voulu l'apeller papa.
Je veux toujours qu'il soit fière de moi.Je serais sa meilleure élève.Je l'avais décidé.Je l'ai toujours été.Je lui lance des regards coquins,dont il s'amuse,parce-que je suis une petite fille,la plus jeune de ces élèves,celle aux décoletés affriolants et sa jupe dix neuvième qu'il l'amuse.Je ne peux que le séduire ma niaiserie.J'aurais voulu l'apelle papa.Un jour,je reviendrais.Je le lui dirais.

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mardi 6 mai 2003 à 16h58
La guerre des boutons.
Un bouton.

On pince les doigts autour.

Tout sort.

un bouton.

Vous etes ingrats,vous les jeunes,vous etes gras.

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mardi 6 mai 2003 à 17h01
Larmes cramées
J'ai envie de pleurer.

(vingts fois par jour)

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mardi 6 mai 2003 à 17h04
X. renouveau renouvellement
"Je vous prie de bien vouloir excuser un jeune homme insensible qui avait éteint son portable alors que vous passiez une nuit d'insomnie. "

Je vous en prie.

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mardi 6 mai 2003 à 18h12
La croqueuse d'hommes qui pensait aux livres d'enfant
Lou avait toujours croqué les hommes.Elles leurs avalaient tout naturellement les lèvres.Les hommes mentent.Ils recherchent cette affolement des bouches.
Un soir, Lou se prit à imaginer qu'elle était près de X.
Un soir pas très lointain d'ajourd'hui d'ailleurs.N'oublions pas que Lou est une croqueuse d'hommes,mais elle ne les croque pas toujours et c'est bien souvent elle qui se fait oublier.
Donc , Lou se prenait à penser à son dénommé X ou Valmont,en tout cas,celui qui lui chuchotait des bribes littéraires perversement à son oreille candide et ingénue.
Lou avait son béret noir, ses mèches folles,sa robe noire et pas transparente du tout Pas de maquillage.Il pleuvait dehors. Nous sommes près d'Orléans.
Lou s'affole, elle est encore perdue dans ses rues qui ne finissent pas.D'ailleurs ont-elles un début ces rues ?
Elle voudrait vraiment être Miss Meurteuil, sûre d'elle et manipulatrice mais pour l'instant elle n'est que Lou qui frissone. Un petit animal presque laid sous la pluie,effrayée,les yeux mouillées et le robe chiffonée.Dans la main de Lou,un morceau de papier.Une adresse.
Ellipse.
On ne sait comment mais Lou est devant la porte de l'appartement. Elle sonne.

Il ouvre.Lui,c'est valmond.Mais il porte les cheveux noirs tel R.le ténébreux.Valmond est laid.Mais il a ces yeux qui vous glacent le sang.Sans doute,ces yeux qui pousseront Lou à s'éloigner de la porte et à descdre précipitamment les escaliers.
Ellipse.
Lou se retouve debout près de la fenetre.Il fait sombre dans la pièce.Valmond à ses cotés.Ils boivent du champagne.Valmond l'a surement ratrappé dans les escaliers.Mais là n'est pas la question.
Ils boivent du champagne.
Lou enlève son béret noire.Ses cheveux éclaboussent ses épaules.
Valmond n'est sensible à elle.mais il a terriblement envie de lui faire l'amour.
Pas parce-qu'elle le charme.Mais parce-qu'il règne ici une atmosphère électrique.
Ils prennent tous deux leurs temps.
Ils savent ce qu'il se passera.
Ils n'ont pas besoin de se presser.

Elle remarque posé un livre.Elle s'en approche.C'est un livre d'enfant.
« Martine à la campagne »
Lorsqu'elle était enfant elle lisait les Martine.
Son préfére :Martine et le cadeau d'anniversaire.
Lou se souviens :elle avit huit ans.Elle était malade.Près du feu,elle lisait « Martine et le cadeau d'anniversaire »
Surtout les images.
Elle avit eu envie de vomir,parce-qu'elle était malade.
Valmond la déshabille devant le livre d'enfant.
Lou regarde la couverture du livre.
Elle se tient debout,droite dans la pénombre.Lui fait glisser avec une lenteur infime sa robe.
Il ne l'embrasse pas.
Il lui fait l'amour.
Elle pense au livre.Elle était malade lorsqu'elle avait lu.

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mercredi 7 mai 2003 à 17h11
L'ingénue
J'ai écrit à Valmond.

Pourquoi me prenez vous pour une ingénue?

Il ne m'a pas répondu.

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mercredi 7 mai 2003 à 21h25
Lou pleure
Elleane.
Son moi c'est mon moi.
J'ai l'impression d'etre violée intérieurement.
Je.
Mots perdus.

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jeudi 8 mai 2003 à 11h49
Comment Valmont envahit la scène.
J'ai toujours aimé l'odeur chaude et rassurante du théatre.Côté scène.
Nous voilà tous,Alisson,une fille un peu déglinguée,des gilets mémés jaunes,dessous des petits tops noirs sexys,un piercing à l'arcade et des fous rires à volonté.Puis,il y a Hugo,imposant par sa massensortit de nulle part,sûrement d'une B.D d'ailleurs,mélangeant tous les styles:skateur,metaleu,il est tout à la fois.Vient Teddy,l'intello.Une grande masse bouclée sur la tête,des lunettes,une voix posée,parfois un bonnet péruvien.Il interprète tout ce qui a rapport avec le boudhisme,a des textes parlants des sept chakras et fait du taischischu.
Alexandre,avec qui j'ai déja échangé quelques baisers dans les coulisses,plus jeune que moi,mais déja la machoire carré,un bel homme en devenir.
La petite tribu se complète bien sûre avec le duo de folles que je forme avec Mélanie,elle très brune,très belle,jouant rôle d'une petite vierge effarouchée tandis que je me réserve le rôle de femme fatale/victime.
Toute notre petite "bande" à nous s'est construite autour de fous rires,trippements sur les pieds ou autres variations organiques.
Il n'y a aucune retenue entre nous.J'apellerai Hugo,mon homme,oh oui.....tandis que Mel n'hésitera pas à simuler la jouissance lorsque celui-ci lui tirera les oreilles,Alisson ne se gêne pas pour nous raconter ses déboires amoureux sans omettre de nous donner des conseils.
Je me souviens d'un cours de théâtre,où nous avions avec Mélanie étaler toute nos petits problèmes de coeur.La scène s'était transformée en S.O.S problèmes de coeur.
Notre Théatre c'est d'abord le théatre de nos petits soucis.

J'étais en train de jouer la guerre des philosophes,ancadrées d'Alexandre,Teddy et Hugo(je suis la seule fille dans cette scène et je dois comme avec eux,simuler de "pisser" sur scène,tout en affirmant que c'est moi qui "pisse" le plus loin-très philosophique en effet)lorque j'entendis mon portable subtilement vibrée.

Je tremble.C'était Valmond.

"Ingénue?Vous n'en avez pas l'air.Je pensais pourtant vous avoir bien définie en chatte"

Hurlement de rire.Mélanie se tient les côtes.Hugo ne comprends plus rien à mon histoire.

"Quoi?c'est un prof de lettres,mais à notre lycée?"
*Hugo a les yeux tous ronds et semble me prendre pour une tarée.Je le rassure.Il n'est point ici.

Après un temps de réflexion,je me décide à lui répondre :je tape fébrilement:

"il est vrai que je suis très miaulante"

(dans ma tête je m'entends faire des miaou miaou je me sens étrange)

J'en étais à tuer Alexandre en gueulant "mort aux cons"(c'est dans le texte)lorsque Valmont m'interrompt à nouveau.J'ouvre à toute vitesse ma boite de réception.

"Miaulante?ronronnante et griffante selon vos humeurs plutôt.révisez vous enfin?et que faites vous ce soir?"

Mon théatre a donc été ponctué de ses bribes:

"Hélas ce soir je tente de relever un défi:Valmont va tenter de séduire la pucelled'Orléans lors de l'embrasement des tours de la cathédrale"

Bizarrement,qu'il séduise Jeanne d'Arc me procure une agréable sensation-j'aime lorsqu'il séduis une autre femme-j'aime lorsqu'il me maltraite.Maitresse entre les maitresse,enfant parmi les femmes,chattes parmis les vamps-statut à part et au-delà,je suis celle avec qui il joue-celle qu'il n'aimera jamais-je suis son chaton miaulant-sa furie qu'il désire-son mystère-

Mon cours de théatre s'achevait (et j'étouffais en voyant Mel dans son rôle de vierge qui était pelottoné dans les énormes bras de Hugo qui la soulevait comme pour lui faire passer le pas de l'église)et notre discussion par textos s'achevait:

"Je tenais aussi à vous gronder puisque vous m'avez transmis votre insomnie.Je tenterai de vous contacter en rentrant'

Bien sûre,je me suis endormie,tournant et retournant dans mes draps japonais,sans aucune nouvelles de Valmont.
Il m'avait tout simplement oublié.

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jeudi 8 mai 2003 à 14h41
Lucie
Lucie bloqua sa respiration. Fébrilement, ses longs ongles vernis d'une triple couche d'argenté-fuschia effleurèrent les minuscules touches de son portable dernier cri (elle venait de remplacer sa «vieille cabine téléphonique »par le petit bijou de ses rêves, le portable 500x, avec écran minuscule et boîtier reflet pampre)
Un hurlement strident la coupa dans son élan : « ça va pas ? Tu débloques grave ! !Tu vas quand même pas lui dire que sans lui tu n'es plus qu'une poussière dans l'univers. Nan ! Tu sais quoi ? Ben, si tu veux savoir mon avis. C'est grave lourd, quoi.... »Lucie la foudroya du regard, fit claqueter son criterium contre son appareil dentaire, mais laissa sa meilleure amie bavasser. Même si celle-ci aimait mettre son grain de sel partout sans faire preuve d'aucun tact, elle restait néanmoins sa conseillère numéro1... « Donc, je disais ? si tu veux mon humble avis, et ben ne sois pas trop romantique. Parce que tu vois, quoi...y a deux semaines , il est sorti avec Alicia Dargnan... »Cinq paires d'yeux parfaitement soulignés par un trait de crayon noir se braquèrent sur la dite Alicia. Lucie put à peine réprimer un hoquet : « Quoi ? ..Avec... » Son menton trembla, sa bouche glossée décrivit une moue boudeuse et ses pupilles ne firent qu'un bond. « Avec cette p....cette b.... ».Quatre autres bouches caquetèrent en écho : « Avec cette blondasse ? ? ?..non ? j'hallucine graaaaaavvee »

Fière de la tempête d'indignation qu'elle avait soulevé (car dans la « Ligue des Anti-Blondes », le seul prénom d'Alicia Dargnan suffisait à provoquer un ras de marée de mascara pourtant waterproof), l'adolescente continua son petit discours : « Bref, il l'aimait grave et vous savez pourquoi il l'a jetée, cette pouffe ? Ben, elle est en litteraire, et Kévin, il peut pas blairer le français. »
« Normal, répliqua Mélissa, il est en STI méca... » , et sur ces mots , elle referma le petit dico de citations. Ecorchée à vif, Lucie poussa un mugissement, non , elle ne pouvait pas y croire, elle avait zappé hier soir son brUshing, exprès pour avoir le temps de choisir entre
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. »
et
« Sans toi je ne suis plus qu'une poussière dans l'univers ».
Phrase tellement vibrante qu'elle l'avait justement recopiée d'un mail envoyé par la petite copine de son frère. (Après tout...autant se refiler les mails qui marchent...une déclaration c'est toujours un peu pareil.)
« Et même le Baudelaire c'est trop littéraire. ? »Mélissa feuilleta rapidement le carnet : « Lamartine, c'est de Lamartine.... »
Ce fut Léa qui, jusqu'ici n'avait pas soufflé mot, qui décida de prendre les choses en main, car elle ne pouvait supporter de voir sa copine torturée, les cheveux en bataille et le ricil coulant à ce train- là. Si elle ne se déclarait pas assez vite, elle allait devenir totalement névrosée à force de rester plongée dans ces affreux bouquins de citations. Et que Lucie devienne une « IMM » (Intello en Mal de Mecs),ça non, elle ne le voulait pas !

« Moi, je crois qu'il faut que tu fasses un mix, tu vois un petit côté « je m'en fous de toi, on reste juste des amis OK ? »et « jte kiffe grave », le tout, avec un brin de bla-bla-bla poétique à la truc de la nénette, là, Martine. »
« Lamartine ! » gémit Mélissa , le nez toujours plongé dans la rubrique « AMOUR ET PASSION ».

Ce fut Lucie qui trancha, d'un balaiement de la main, elle fit signe à toutes de se taire, et dans un silence religieux, tapa son texto :
« slt ! just pr te dir kjt kiff grav, ( pour te dire que je t'adore
jcroi k sam fé lmem effé k Martine ça me fait le même effet
kan el di k san qq que Lamartine quand elle dit que sans quelqu'un
on n'est + q'1 poussier on n'est qu'une poussière
ds 1 mond dépeuplé dans un monde dépeuplé
mé bon on rest pot koi. Mais bon on reste potes, quoi
Big kiss, Luci» Grosses bises, Lucie)

.
Dans une atmosphère pesante, Lucie dirigea lentement un doigt encore indécis sur le bouton «à envoyer ».Elle articula dans un suprême effort trois mots solennels : « Je le fais ? ». Le ch&#339;ur s'étrangla dans un « oui » collectif.
L'heure était grave. Sur le ciel se découpait la silhouette de Lucie , dont le bras tendu brandissait le boîtier pampre. La horde des autres filles, cinq croupes moulées dans cinq jeans taille basse, nombril à l'air, allongeait le cou vers l'index tremblant. Mélissa fermait les yeux. Léa broya la main de Romarine.

« Aaaaahhh ! !Non ! Espèce de c..., mais j'y crois pas, j'y crois PAS... »
Le mot claqua contre les deux grands murs bétonnés délimitant la cour. Il fit sursauter le lycée entier, du petit seconde boutonneux à la grande gigue sèche de lectrice d'allemand. Lucie même se retourna, entraînant son escorte. Samantha Leuleu ,la crinière rousse déployée dans le vent, campait sur ses buffalos de 20 cm et soutenait rageusement le regard bleu lagon de son futur ex. Effleurant comme pour se rassurer son bouc naissant, celui-ci, le bad boy le plus convoité de l'établissement, émit un sifflement agacé. L'assistance retint son souffle. Déjà des nuages de vapeur semblaient émaner des narines dilatées de la rouquine en fureur.
« Elle va l'achever....je te jure, il la nargue un fois de plus et ce sera le largage le plus meurtrier de tous les temps.. .,déclama Léa lacérant définitivement le bras violacé de sa camarade ». Un mythe s'effondrait là.. C'était Juliette larguant Roméo, Paul noyant Virginie, que dis-je ?,Brad Pitt éjectant Jennifer !..
« Quoi ? reprit Samantha plus déchaînée que jamais, consciente du spectacle qu'elle offrait et en remettant, quoi ? Parce que monsieuuuur préfère aller au match de foot dimanche aprem avec son pote Kevin ,je devrais me la boucler, et rester chez moi à me morfondre, TOUTE SEULE ! Nonnnnn ! Rockiiiiiiiiiiiiiiiii, tu peux pas me faire ça, tu m'avais promis de m'amener au concert des Spicy Lolita ......,tu crois quand même pas....
- Ecoute ..., commença Jean Roch, ce n'est pas tout à fait.... »
Le choc du Eastpack écrasa le début de couinement caractéristique du mec qui a tort et qui le sait. A sa suite fusa la collection complète automne-hiver des Girls, Jeune et jolie et autres Annabacs . Un livre de maths inattendu percuta son &#339;il effaré, dont le bleu lagon vira instantanément au violacé. Sous le bombardement d'une multitude de petits sachets orange, Jean-Roch tâta d'une main prudente l'arête endolorie et soudain moins rectiligne d'un nez sanguinolent.
- Okay, tu l'auras voulu ! Je CA-SSE !, rugit-il.
- C'est ça ! Casse-toi ! , lança-t-elle, d'un hochement de menton furieux, interrompu par le retour en force du Eastpack.

Jean-rock ne se fit pas prier, lança un regard méprisant à sa « Samanthou »,comme il l'avait apelée autrefois. Conscient de tous les regards curieux qui scrutaient son petit cul dans son Levis délavé, il marcha quitta la scène d'un pas nonchalant. Déjà, il avait oublié la rouquine en fureur, qui ramassait en râlant ses affaires jonchant éparpillées sur le goudron. «Après tout, Eh bien se dit-il, c'est l'heure de me trouver une nouvelle proie... » Il n'eut pas le temps d'achever sa pensée, qu'il l'apercut. Il passa alors à l'examen primordial, plus connu dans le clan des mâles sous le nom de EFOEF (examen fondamental des outils essentiels à la femme).Il lui suffit un clin d'&#339;il pour établir un rapide constat. Certes, il n'avait pas chassé la meuf depuis longtemps, mais il avait un esprit guerrier qui n'était pas en rouille son esprit guerrier était loin d'être rouillé. Il administra un 16/20 à une croupe qui n'était pas mal, et il jugea la poitrine débordant du tee-shirt rouge assez à son goût. Par contre, la ferraille dentaire, lui plaisait moins. Il hésita deux secondes: il était prêt à renoncer lorsque la vision de Samantha lui lançant des regards hautains, lui indiqua le somma d'agir. Et vite. Si Samantha cette pauvre idiote se figurait que, parce qu'elle lui avait balancé un East-pack à la figure, elle l'avait détrôné de son rang du gars mec le plus fashion et le plus cool du bahut, elle pouvait s'y fourrer le doigt jusqu'à la moelle épinière. Depuis deux générations, ses frères aînés avaient gardé le beau rôle et caracolaient en tête du box-office. Il n'avait pas interet à il n'avait pas l'intention de dégrader le blason de la famille. Son sang ne fit qu'un tour. Il lança deux ou trois injures bien pensées à Samantha, se jura de preserver à jamais sa fonction de de ne jamais déshonorer le beau nom de tombeur, et plaqua une main vigoureuse sur la cuisse moulée de sa nouvelle victime. Ne laissant la temps à aucune riposte, il plongea son regard dans celui de la femelle (Dieu, elle avait l'air si effarouchée...) et dans un veulement un meuglement prononça : « Samedi, ça te dirait un ciné ? Après on se fera une vodka-party chez Fred, alors à demain, chérie ! »
Samantha , s'étouffant d'indignation, voulut remettre le coup du Eastpack et prit son élan façon saut en longueur au Bac. Manque de bol, ses Buffalos glissèrent. Elle se rattrapa de justesse. Jean-Rock l'avait achevée ,humiliée ,bafouée ; elle n'avait plus qu'à supporter les moqueries des autres qu'à subir tout ce que les anciens potes allaient inventer comme vannes et autres avanies, et se cacher pendant les récrés au foyer, club-Je-bosse-je-veux-Sciences-po. Elle n'avait plus le choix. Finies les soirées-maquillage avec les filles branchées du lycée, finies les virées en boite et les mecs lui léchant les Buffalos. Jean-Rock était venu, l'avait larguée et s'était vengé s'était pointé, l'avait draguée, l'avait larguée. La tragédie s'arrêtait là. Elle regarda ses mains et son bouquin de maths. Elle sut que ce serait dur, mais que son avenir était là, à présent.

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jeudi 8 mai 2003 à 15h02
Matin blanc.
La fenêtre est grande ouverte.Dehors du lilas en fleur.Il fait frais.La brise la fait frissoner.
C'est un lit d'étudiant,un clic-clac mal équilibré,revêtu de draps pâles,lavés par la laverie d'en dessous.
Nous sommes en plein Paris.Quelques semaines avant le stress des examens,des décoletés suant devant les copies de Bac,les écoliers hurlant en sortant des cours de récréations bien vides.
D'ailleurs,en bas de l'immeuble,un petit monde s'agite déja.
Eux,ils n'écoutent pas.Ils dorment encore.
A leurs pieds,qui depassent du lit,deux grandes assiettes de faience.Remplies de cigarettes.La musique s'est arretée.
Bach est en stand bye.Elle s'éveille enfin.Le coude de celui qui partage son nid est emmelé dans ses cheveux.Elle se dégage.
Elle porte une culotte "petit bateau'",taille quatorze ans,celle qu'on trouve dans les monoprix où les magasins copieurs de Jacadi.
Elle attache ses cheveux n'importe comment,en un chigon où toutes les mèches s'échappent.Elle s'approche de la fenêtre,elle veut sentir le lilas frais,respirer l'odeur de la rue.
Soudain,deux grandes mains sur sa taille.L'élastique de la culotte "petit bateau" ne résistera pas longtemps.

-Marquise?
Elle sourit et se retourne.Elle est très pâle.Elle enfouie sa tête dans ses cheveux.Il la soulève.Soulève ses jambes et son petit corps presque enfantin.Elle le repousse gentilment.Il est déja trop tôt.Elle ne devrait déja plus être là.
Mais il continu de la soulever.Ils trébuchent tous deux.Se retrouvent par terre.Il lui raconte une histoire.ce sont des poèmes d'Eluard.
Elle est sur ses genoux.Il lui caresse le flot de ses cheveux.Elle,elle sent sa peau imberbe qui effleure son dos,à chaque fois qu'il tourne une page.Elle lui vole une cigarette.Joue à la femme fatale.Il la ratrape au vol.Eteint la cigarette.La coiffe de ses doigts.Lui enlève la culotte "petit bateau" pour de bon.Lui remet.Elle sourit.Mutinement.
Elle se raproche de lui.Ronronne.Le drap blanc finit dans les assiettes de faience.Tant pis.Derrière une porte claque.L'enfant de la voisine,huit ans,s'en va à l'école.

-Chut!

Elle se tait.Il est tard!Non,il est tôt!Je dois m'en aller.Vas-t-en.Non,je reste.Viens.Où?.Là,mon enfant.Arrete.Aie.Non,pour la dernière fois,c'est l'heure.Quand?il n'y a pas de pendule?Jamais ici.

Il est huit heures.
Dehors le lilas est en fleur.

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vendredi 9 mai 2003 à 18h51
Bac.
Je me rapelle le jour de mon bac français.C'était l'année dernière.Pour mon oral,je portais un chemisier à carreaux vichy bleu et blanc,un pantalon noir moulant ainsi qu'un petit chignon assez strict.
J'avais tous les bouquins pele-mele dans un sac énorme.
Ma mère était aussi malade de stress que moi.
Sur la rocade:

-et si je tombe sur ce putain de texte de Sartre?et si on me demande si j'aime Sartre hein?je fais quoi?
-et bien tu dis que bien que tu n'adhères pas forcément à la prise de position de Sartre(l'écrivain doit toujours et obligatoirement s'engager)tu admires sa virulence ,sa force rhétorique,et les moyens de persuasion qu'il utilise.

Il faisait chaud.Lorsque je suis sortie de la voiture,j'ai hurlée à ma mère:Tu ne sors pas hein,tu ne sors pas!

Une trouille bleue qu'on voit ma mère me faire le bisou d'avant mon bac.

Je suis tombée sur l'appel du 18 Juin de DeGaulle(pourtant je voulais à tout prix tomber sur un poème...)

J'ai craché mon texte avec une vitesse infinie.J'étais ailleurs.pas dans la salle d'examen.Je savais tout.Jusqu'au pett poil.J'ai fini en levant les bras au ciel:"la flamme de la résistance ne s'éteindra pas"
N'importe quel correcteur aurait eu envie de refaire toute la seconde guerre mondiale en s'engageant.J'étais triomphante.Mon quart d'heure de gloire.A la question d'entretien,j'ai balancé des citations à tir lagogo.
Bien que Pascal a dit "le moi est haissable"....j'enchainais en citant des passages entiers de Giraudoux,et en rapellant l'argumentation de Diderot dans le neveux de Rameau.
Je n'avais qu'une seule envie:éclater mes ainés.Leur éclater la gueule.Ils avaient mis la barre à 15?Je la mettrais à 18.
J'avais l'impression avec mon misérable bac de français de jouer ma vie.Une revanche sans précédent.Le seule domaine où je n'étais pas la souillon,ou je pouvais gagner.

Mon écrit,je ne me souviens de rien.Je sais seulement que mon copain de l'époque m'avait engueulé à la sortie lorsque je lui avais dis le nombre monstrueux de copies que j'avais écrit.Une fois la boule à l'estomac envolé,je traçais comme une dingue sur une dissertation.J' y est tout foutu.Zola,sartre,Aggripa d'Aubigné,Hugo,tout,tout,tout.

En sciences de la vie et de la terre,comme je m'étais déclarée non-scientifique,j'avais décidée que j'étais nulle.
Lorsqu'on est nulle il n'y a qu'une chose à faire.
j'ai appris tous mes cours mot pour mot.Je savais lorsqu'il fallait tourner la page,de quelle couleur était souligné tel mot.J'ai régurgité.
Je me souviens de la dernière question du devoir,qui disait:"décrivez les principes fondamentaux d'une bonne alimentation"

Pour avoir tout lu et relu sur les régimes,les Cosmopolitains en délire,les Madame spécial minceur,les Vital "mangez bien",j'avais matière à écrire.

Et maintenant?Ou est cette soif de savoir?ou est cette envie de les battre?Je me morfonds dans mon pier à regarder des bétises en mangeant de la brioche grillée et en boudant les Annabacs?Je n'arrive pas à travailler.Je n'ai pas le droit d'abondonner.Je jure la mention.Sinon,c'est pour ma gueule,je devrais un resto à mélanie.

Personne n'a trouvé la recette magique pour se mettre au boulot?*

*Recherche personne me mettant au rythme bac à coup de pieds au c... oui!

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vendredi 9 mai 2003 à 20h20
je tombe amoureuse
des ingénieux manipulateurs
des mauvais écrivains
des poètes en plein spleen
des artistes gachés
des pervers bien habillés
des exhibisionismes transis
des mythomanes inavoués
des ténébreux naifs
des littéraires assexués
des hystériques froids
des névrosés communs
des pédophiles gentils
des marginaux scrupuleux
des communs égoistes
des machiavéliques innocents
des beaux-parleurs passionnants
des glandeurs ennuyés

je tombe amoureuse.

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samedi 10 mai 2003 à 12h13
Alchimie et synergie de l'Annabac.
J'avais oublié.
J'avais oublié la puissance que l'Homme trouve lorsqu'il s'instruit.
Cette "alchimie" qui s'opère lorsqu'on travaille.
J'avais oublié que j'aimais ça.
La fierté de "savoir",continuer alors qu'on s'écroule.
Un moment intense,on veut s'arreter mais l'on doit persévérer et c'est dans l'effort qu'on trouve le bien-etre.

Apprendre mon cours sur le Japon*:Jouissif.*

*pour un peu je me trouverais presque intelligente.

*j'ai toujours aimé travailler qu'est ce qui m'a pris cette glanderie subite pendant l'espace d'une année

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samedi 10 mai 2003 à 12h15
Acte 1:la haine.
-Il faudrait éprouver de la peine.

Je regarde le public,tremblante.

-C'est peine perdue.Nous ne connaissons que la haine(rictus de lèvre)pas la pitié.

NOIR.

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samedi 10 mai 2003 à 14h14
Quelquefois j'ai envie de me cacher
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Il faut que j'arrete de m'amuser.

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samedi 10 mai 2003 à 14h20
Histoire de boxer
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samedi 10 mai 2003 à 19h48
Il est plus facile pour un chameau....
Quand je regarde un film,je tombe amoureuse.

X j'ai besoin de te voir,qu'on aille à Paris,qu'on mange dans des draps blancs,qu'on boive à même la bouteille,que tu me fasses la lecture et parfois l'amour.

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samedi 10 mai 2003 à 20h52
M'aimez vous donc?
Café.Les murs sont rouges.Les cuillères s'agitent.Moi de Mai,la porte est ouverte,les amoureux se tiennent la main.
Elle agite aussi sa cuillère.Ses cheveux sont attachés.Elle porte un chemisier blanc.Il la trouve plus jolie les cheveux détachés.Elle allume une cigarette.Ses yeux se plissent au contact de la fumée.Des yeux verts.

-Est-ce que lorsqu'on fait l'amour alors qu'on est pas amoureux on apelle cela faire l'amour?Est ce que on doit dire le même mot?
Il regarde ses yeux naifs.Elle crache un rond vaporeux qui se dissipe sur son bras blanc.

-Je ne sais pas.C'est du désir.Pourquoi y mettre un nom?
Il sourit.

Elle n'est pas satisfaite.
-Café!Elle dessine des ronds sur la table.Espiègle,fait une moue boudeuse.Elle lui parle de Cécile.

Cécile c'est la petite amie du jeune homme en question.Etudiante en psycologie,Cécile a de grands yeux bruns,une silhouette à 'en plus finir.Très droite.Ving-quatre ans,bientôt diplomée,elle aménagera avec lui,quand elle viendra cet été sur Paris.

-Vous l'aimez Cécile?

Il boit une georgée et fronce les sourcils.

-Je crois bien être incapable d'éprouver un quelconque sentiment.Ne serait-ce de la jalousie,de la peine alors de...

-Et moi vous m'aimez?
Elle le scrute du haut de ses dix-sept ans.Ecease sa cigarette.Cherche fébrilement dans son sac et en rallume une autre.De son autre main,elle déchire avec indifférence le papier qui renferme le sucre.

Le papier se déchire.Le sucre tombe.Elle ramasse avec son pouce les grains.Mange les grains de sucre.

-Non.

Il lui prend la main.

-Finissez votre café,chat.

Il a l'habitude de l'apeller "chat".Elle mime de ronronner.
Il paye.
Dehors,sur le trotoire.

-Alors à bientôt?
-A bientôt.

Elle se retourne,s'éloigne.
Sent une main sur son épaule.Se retourne.Sa queue de cheval lui giffle la joue.Il l'embrasse fougeusement.S'en va à nouveau.

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dimanche 11 mai 2003 à 09h32
Une jeune fille dans un pyjama Jacadi fatiguée de jouer les marquises ingénues.
Hier soir,j'étais dans une fébrilité totale.
Au fond,je suis une petite fille sage.J'avais bien travaillée toute la journée,m'étais émue au cinéma avec ma copine la plus BCBG,bien élévée et sérieuse possible(avec qui je me prends défois des "bains" de bourgeoise respectée,Mélanie étant pour les "bains" de folie sans limites-J'ai besoin des deux,c'est dans ma nature.Bien que si je pouveais pratiquer les "bains" de folie sans limites justement sans limites.....

Le soir,je suis donc passé de ma belle sagesse à un bouillenement cranien qui a envie de faire n'importe quoi.
Faire le mur?Je voulais allez danser!Me maquiller les lèvres,mettre mon top rose bonbon,et boire à en être bourée.
J'imaginais.Des vapeurs d'alcool,je me sentais completement à l'aise dans mon rêve.
Soit dit en passant,ma fenêtre se trouve loin du sol,j'habite dans la cambrousse toulousaine,et je n'ai jamais osé faire le mur.
Je me rends compte que je vais m'en aller de chez moi,sans jamais avoir fait le mur!!!

Je me suis mise à lire Weber(je n'aime pas tellement Weber mais j'avoue que celui-là était plutôt accrocheur....)
"L'ultime secret"
Vers 1h 30 du matin,mon cousin Romain m'apelle.Il est en boite.Histoire de m'agacer,il me dit:

"petite rose(pourquoi suis je toujours affublée de surnoms archi-bidons?tu m'amuses tant!(je lui avais envoyé un texto disant que "putain,j'ai envie de faire l'amour",mais cousine,t'inquiètes pas c'est les hormones!(ton cousinal?ca se dit?)mon amour..."

Oui,Romain,a la capacité de m'apeller dans la meme phrase par un petit sobriquet ridicule(une rose,ne me demandez pas pourquoi,mais la fois où j'ai séduite mon cousin,il me demandait quelle était ma fleur préférée.)

Evidemment ,comme je n'ai pas souvent d'avis (séduire avant tout,après la vérité...)j'ai répondu..."heu...la rose"(je voyais une rose dans le jardin des voisins"
Il m'a répondu "j'en étais sur..."
A moi,de déployer tous les beautés de la rose (en pompant Ronsard,cela va s'en dire,mais comme Romain est en maitrise de géographie,il ne sait rien de Ronsard_La séduction a fonctionné,puisque quatre heures après,nous nous embrasions fougeusement(j'adore ce mot décid"ément)dans le foin(puant-j'avais peur qu'il y est des souris-j'ai peur des souris)de mon grand-père.

Donc,Romain a la capacité de me traiter de "petite rose","petite cousine" et "mon amour".Très incestueux.

Puis,c'est à Valmont de décider de m'écrire.Notre séduction manque de piquant.Je n'ai pas répondu.

Parfois,les marquises ont le droit de se reposer.

D'un coup,je me suis levée.Lumière de génie.Je fouille le tiroir de la chambre de mon frère.Il avit ramené une cartouche de cigarettes pour mélanie.Tant pis.Je prends un paquet.M'enferme dans la chambre.En allume une.A même le lit.

Pathétique.Une jeune fille de dix-sept ans,vers deux heures du matin,un samedi soir,enfouie dans sa couette,crachant de la fumée,un bouquin de Weber sous son coude,un portable éteint d'énervement,un cousin amoureux d'elle,un jeune professeur de lettres qui joue avec elle,un flirt qui ne veut plus d'elle mais de sa meilleure amie,des annabacs à réviser,des brumes du dernier film "il vaut mieux pour un chameau",et beaucoup,beaucoup d'amertume.

A quatre heures du matin,Lou s'endormait,dans son pyjama Jacadi.*

*Je dors dans des pyjamas exclusivement rouges et exclusivement Jacadi à défaut de nuisettes.

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dimanche 11 mai 2003 à 15h01
Mes cigarettes n'auront plus jamais le même goût.
Mes cigarettes n'auront plus jamais le même goût.

Je m'en suis aperçue.

Une fois mes parents partis,je me suis ruée sur ma cigarette.
Je l'ai fumé la fenêtre entrouverte.Avec cette peur qu'on tous les adolescents.
Ma cigarette est bien meilleure en cachette.
Elle a ce goût de l'interdit.Presque du mal.juste la petite touche "il ne faut pas" qui fait que c'est délicieux.
Comme lorsque petite j'allais boire du coca-cola à la bouteille.
J'ouvrais le frigo,arrachais le bouchon,buvait vite une lapée,entendait les pas,rebouchoner,remettait la bouteille de coca-cola au frigo.
Comme lorsqu'on va,à petits pas silencieux,pendant que les adultes boivent le café,dans la chambre de ses parents,ouvrir la petite boîte en bois,comptait le nombre de préservatifs,faire la soustraction,ricaner du haut de ses huit ans et demie,puis repartir à pas feutrés.En rigolant de l'intérieur.

Mes cigarettes n'auront plus le même goût.

Quand je serais partie de chez moi,très prochainement,je pourrais avaler et me défoncer mes poumons à toute heure du jour,en laissant la fenêtre fermée,en ne cachant pas avec d'infimes précautions les cigarettes dans ma boite à lettres,le briquet sous l'ombre à paupières.Le déodorisant à chiottes à ses côtés.Îl n'y aura plus de bougies anti-tabac à allumer,de l'encens à faire fumer,des fenêtres à fermer à la va-vite,des chewings-gums menthe verte à mastiquer,du savon blanc sur les mains.
Il n'y aura plus tous les petits préparatifs de l'avant et après.
Il n'existera plus les yeux clos se laissant bercés par la fumée qui picote le nez,le goût acre de la clope,qui se fond en moi comme le mauvais esprit.
Il n'y aura plus le café dissocié et la cigarette bien après.

Mes cigarettes n'auront plus le même goût.

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dimanche 11 mai 2003 à 16h32
Le syndrome de l'homme à la cigarrette.
Il y a des hommes qu'on aime parce-q'uon ne devrait pas les aimer.

Moi je suis totalement fondue des hommes aux cigarettes.

Les hommes aux cigarettes sont très grands,très maigres,arrogants,cultivés et ils le savent,marginaux et vraiment très maladroits.

Je rajoute le goût du jeu.Et la perversité.

Bien sûre,les hommes aux cigarettes fument.C'est évident.

Mais ils ne fument pas leurs cigarettes comme les autres.

Déja je les veux intoxiqués jusqu'à la moelle.

J'avais un amant( oui je suis un peu jeune pour avoir des amants mais que voulez vous avoir des amoureux sans avoir d'amants c'est totalement démodé),qui s'apellait Edouard.

Edouard était froid comme un glaçon.Il n'était pas tendre.
Il portait une veste en cuire noire et des gants de cuirs noirs.Même en Eté.Sinon ca perd tout son charme.Evidemment.

A chaque fois que je retrouvais Edouard,il était droit comme un piquet en plein milieu de la place du capitole de Toulouse,marginal et décalé dans la foule.

A chaque fois,Edouard m'attendait dans un nuage de fumée.

Cela peut sembler très peu avenant un homme à la cigarette,qui lorsqu'on l'embrasse dans la chaire du coup dégage une odeur de tabac froid,que lorsqu'on veut embrasser figutivement sur un coin de lèvres,on se heurte définitivement à une cigarette consumée.

Et bien moi,les hommes à la cigarette m'attirent imanquablement.

Ils vous tiennent d'un bras par la taille,d'un seul.l'autre étant occupé.

Ils fument tellement qu'ils oublient qu'ils fument.

Les hommes à la cigarette doivent être maladroits.

Ils sont grands donc s'emmelent les pieds.font tomber la serviette au restaurant.

C'est le nuage de fumée qui forme une auréole autour d'eux qui fait toute la différence.

Le vouvoiement est de circonstance.

C'est fou comme mes hommes à la cigarrettes ont usés du vous.
Le décalage qui fait que lorsque vous les désirez il y aura toujours un "vous" entre les deux personnes.

Edouard ne m'a jamais aimé.
Il ne pouvait tout simplement pas s'engager dans la voie terriblement tortueuse de l'amour.
je crois qu'edoaud de toute façon ne tombe jamais amoureux.

Si un jour je le vois amoureux,le glaçon fondrait,la cigarette avec et il ne serait plus un homme à la cigarette.

Comme les hommes immensément grands sont justement grands,ils ne savent pas où ils marchent donc sont souvent maldroits.Leur maladresse leur donne une fragilité.Mais puisque je les veux distants/pervers/incapables de beaucoup d'émotions à la fois,leur fragilité n'invoque nullement une espèce de pitié qui sombrerait dans le pathos.

Quand je vois un homme à la cigarette (un espèce de radar chez moi qui ne se met jamais en veille,sauf justement où je me retrouve en présence d'un homme à la cigarette,toujours apte à capter l'ombre de fumée "spécialeé qui m'attire inlassablement et fait surgir un frisson dans le creux du bas de mon ventre agrementé d'un tic nerveux à ma papière)je sais exactement si il s'agit d'un vrai ou d'un faux.

les hommes à la cigarette ne sont pas franchement beau.en tout cas,ils ne sont pas la cible de la troupe féminine.

Ensuite vient la parole.

Lorsque les hommes à la cigarette ne fument pas,ils parlent.
Chaque mot est pesé,emballé,ciblé et destiné à vous manipuler.(d'abord ils observent votre insouciance,votre fatras de paroles-je suis un flot-il faut trier-les hommes à la cigarette en sont énervés)

Ils 'expriment la plupart du temps par des syllabes assez tranchantes.

Je me souviens de cette fois là,où Edouard et moi étions installés à une terrasse de café.La plus chère qui soit de Toulouse.

A cette époque là je n'aimais pas encore boire du café.Je n'en avais pour ainsi dire pratiquement jamais bu.
(chez moi pardoxalement:clopes et cafés étaient liés avec mépris)
Donc,je parlais et faisais de grands gestes avec mes mains.
Edouard ne disait pratiquement rien.
Une fois mon monologue achevée,je respire un espace de silence.

Edouard de me dire:

"Finis ton café"

Mais d'une voix qui semblait dire "Tu parles pour ne rien dire"

Tant de fermeté dans cette voix.Calme,dite douvcement mais avec fermeté.

J'ai bu (car je ne pouvais pas le finir car pas commencé)d'un tarit le liquide noir.

Avec la sensation d'une petite fille qui avit reculé le moment d'avaler la dernière bouchée d'épinards (soit dit en passant les épinards c'est pour l'anecdote et l'exemple concret mais je n'ai rien contre ses petits machins verts)

Du coup,le syndrome de l'homme-cigarette a eu des répercussions mentales et physiologiques sur moi.

Lorsqu'on m'invite à boire un café,je touille pendant des heures,et des heures celui ci.

tac tac tac.Cuillère à droite.Cuillère à gauche.Et je parle parle.(défois je ne dis rien )
Et cela a le don d'agacer les hommes à la cigarrette.
C'est un cercle vicieux.

Les hommes à la cigarrette ont des expressions que je retrouve.

Edouard m'avit dit un jour qu'il "m'execrait"

Oh ce n'est pas méchant.Mais c'est tout de même une forte allusion aux écréments donc plus basiquement et pour revenir à nos fonctions les plus basses et physiologiques en rapports avec nos écréments donc notre merde.

Si vous énervez un homme à la cigarrette,il ne vous traitera jamais de "merde" mais d'excrément.Moi je trouve que ca a vachement plus de gueule.Beaucoup plus virulent aussi.

A Valmond également,l'autre jour,parce-que j'étais capricieuse de m'excécrer.très récurrant.

Je les veux aussi avec un sens de l'orientation absolument rare voir inexistant.(Le mien n'a jamaix existé)

Histoire de se perdre dans les rues.
De se perdre partout.

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dimanche 11 mai 2003 à 19h07
Tempête d'écume.
En fond sonore,le C.D de Daysibox au volume maximum.
La piste numéro 5 "Je voudrais que tu exploses" résonne dans l'appartement.
Elle reprend les paroles en choeur,en chantant faux.
Sur le lit,les pieds nus,le coussin estropié dans la main droite sert de micro.
Il lui attrape une cheville au vol.Elle hurle.
Hurlement.
Rire.
On frappe à la porte.
Ils font beaucoup de bruit.Beaucoup trop.
Ils n'entendent pas.Ils se battent sur un grand océan de draps.
L'écume semble bientôt les atteindre.Il l'embrasse.Avec violence.Elle se débat.Les lèvres s'accrochent.Il lui presse la tête sur ses lèvres.
Il lui ferait presque mal.Il la lâche,elle piaille trop.Mais elle le ratrappe.Cette fois-ci,c'est elle qui l'embrasse avec effusion.
Tempête,les draps giclent par terre,la fenêtre claque,elle s'étouffe de rire.Il va tomber.Il tombe.Elle tombe sur lui.
Il enfouie sa main dans sa chevlure décoifée.Dessine des formes étranges sur son front.Il est épuisé.Elle se met à danser.Une danse endiablée.Une chèvre blanche qui sautille.Elle lui fait penser à cela.
Tempête.Elle s'écroule sur lui.Tu me fais mal.Je te veux.Elle s'échappe.Lui fait des grimaces.Tire la langue.Court.
Elle court comme une sauvageonne auour du lit.Fais tomber le vase de Lys.
L'eau se renverse sur ses orteuils.Il ramasse le vase de la main gauche.Pas cassé.
Ca y est.Il l'a.Il tire sur sa robe.La déchire un peu.Pas beaucoup.Il a juste agrippé un bouton nacre dans le dos.
Maintenant qu'il a attrapé,il ne la lâche plus.
Lui sert les poignées.Elle le griffe.Ce débat.Puis embrasse ses poignées.

-Garce.

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dimanche 11 mai 2003 à 20h27
Les 1001 verges d'Apollinaire.
Miss Meurteuil est fatiguée de jouer.

Valmont l'inquiète.

Il lui a conseillé de lire les "10001verges" d'Apollinaire.(je ne suis pas sûre du nombre)

La littérature érotique ne m'a jamais passionnée.
D'ailleurs je n'en n'ai jamais lu.(Ce serait mentir de dire que je préfère la vivre-vue le platoniscisme de ma vie en ce moment)

Pourtant j'aime Apollinaire.

Un émant avec ce poète.

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dimanche 11 mai 2003 à 20h30
Appel à témoins.
Dans le film de Valéria Bruni "Il est plus facile pour un chameau",la comédienne retrace des moments de son enfance.

Lorsqu'elle se fait (image?) enlevée,il y a une scène où un des jeunes enleveurs en question apparait.

Il a la mèche brune,le regard de braise,le corps maigre.
Il dit à l'enfant qu'elle a des jolis yeux.

Quelqu'un sait-il qui est ce mystérieux graçon?
Son nom?

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dimanche 11 mai 2003 à 20h33
Sigles.
Je suis une SMF.*

*Sans Mecs Fixe

Ce n'est pas vraiment grave,mais il se trouve aussi que je suis une

CAQFP*

Chercheuse en Amour alors Qu'il ne Faut Pas.

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lundi 12 mai 2003 à 19h12
Mathamore.
Cosinus se ramène. Je lui fais la tête au carré.
Voilà, que ce prétentieux de Logarithme qui s'affuble d'une particule snobinarde dite Népérien en fait de même.
Aucun scrupule je lui colle une exponentielle là où il ne faut pas.
Ca lui fait les pieds et il ne ressemble plus à rien.
Torture ultime, je le largue dans un domaine de définition qui n'est pas le sien.
En moins l'infini, il n'existe pas.Coule.
Pas de remords.
Approchez, venez voir.
Tiens voici les intégrales, ces petites folles aux allures de pouffiasses.
Je les assomme, les largues dans un tableau de définiton.Ah non? Ah Ce n'est pas possible, ah vous, vous il ne faut pas vous mettre dans les tableaux avec vos ex, les X.
Benvoyons.Je les enferme de plus belles.Coincées.Elles hurlent et se cognent à la droite F(x) qui se demandent ce que peuvent bien faire les intégrales dans un endroit pareille.
Les primitives,coquines échappées et bien plus complexes que les dérivées,je leur réserve un toute autre châtiment.Elles seront mise de force avec les unités d'aire.Je mélange le tout,limite bien,arrose le tout d'une grande giclée d'asymptotes qui finit par les achever.
Et pour compléter le massacre digne d'un Rabelais en fureur décrivant Frère Jean assommant ses compagnons, je chope quelques probabilités débiles au hasard, leur enlève leur loi de Bernoulli incompréhensible et bien trop inutile, leur tord leur arbre pondéré, éclate le tout,augmente le taux de parenthèses indispensables,fait noyer le nageur du problème,fait déborder la baignoire et ses proportions à ne pas négliger,fous des abscisses à tir la gogo,et pour parachever le tout tangente à qui mieux.

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lundi 12 mai 2003 à 22h33
Trop.
Un papier.

Déchirement.

Si tu savais comme tu me manques,ta peau,ta peau.

Les mains.

pourquoi tu n'apelles pas?

Mords moi

Je te déteste.

Oui!

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mardi 13 mai 2003 à 11h50
Une poignée de graines.
J'ai jonglé toute la matinée avec le chapitre "L'agriculture des Etats-Unis" (savez-sous qu'ils sont 4eme rang mondial pour l'élevage des Bovins?Formidable),tout en intégrant le Japon (une archipel replié jusqu'à la moitié du dixneuvième siècle)et l'Allemagne (qui se reconstruit cahin-cahan malgré les péréquations financières entre Lander riches (Bade-Wurtemberg et la Bavière)et Lander pauvres)

A moitié affalé en train de m'assomer d'une citation de Chang:

"Le japon,une poignée de graines éparpillées aux limites du monde"

Tout d'un coup la petite enveloppe sonne.Vibreur.

J'ai une fascination pour les massages incongrus et déplacés.
Je ne regarde jamais le destinataire avant de tout lire intégralement.

10h53:

"Tu sens les odeursde nos corps qui se mêlent,
tu sens la douceur des mains qui te caresse,
tu sens la chaleur de mon sexe qui te pénètre,
tu sens que tu va exploser"

J'ai pas pu résiter.J'ai craqué.
J'ai répondu.

"Tu la sens ma main en plein milieu de ta figure??"

C'était trop tentant.

Pascal va m'en vouloir.
Pascal.Tiens il revient sur mon tapis d'hommes.
C'est le foutoir complet.

Remarque.J'aime bien les hommes matinaux.

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mardi 13 mai 2003 à 11h57
Zara.
J'ai toujours été fasciné par les magasins.D'habits.

Petite,je voulais que Chipie soit mon armoire.

A seize ans,Zara me semblait le sommet du luxe en matière de textiles.

Un jour,je suis tombée par hasard,sur un "Madame" ou autre magasine qui disait:

"Faites vous plaisir,prenez soin de vous,ne vous cantonnez pas à Zara,allez chez les stylistes"

Un mythe s'écroulait.
Je portais justement une jupe en jean Zara,des chaussures Zara et un tee-shirt bleu rayé Zara.

J'ai pris alors une décision radicale.

Je gagnerai un max de pognon.Quand je serais grande.*

*Pas de débat je vous en prie sur le bonheur/l'agent/le vivre d'amour et d'eau fraiche
*J'en connais un qui va tourner au rouge en lisant ça.
*Je suis atrocement superficielle.Et alors?

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mardi 13 mai 2003 à 15h22
Parfums.
-Tubéreuse.
-Gagné !
Elle enroula ses cheveux bruns en un chignon serré. Il passa la main sur son front.
-Je dois m'en aller Eléa.
-Vincent ! Tu m'avais promis.
Eléa se pencha pour l'embrasser. Colle sa peau parfumée sur ses lèvres. Il esquiva.

Perceval se promenait sur les quais .Il était six heures du matin. Paris qui baille pansa-t-il. Un fracas se fait entendre
Un bruit de pots qu'on traine. Crissements désagréables. Juron. Perceval se retourne, surpris. Il a les yeux gris comme la Seine. Le fleuriste, mal rasé l'observe. Perceval ne sachant plus quoi faire, mal à l'aise, trépignant gauchement,se propose de l'aider.
-Prenez les &#339;illets. Le jeune homme est maladroit. Les fleurs tombent dans la Seine. Des tâches de sang semblent flotter. Le fleuriste grogne. L'épaisse fumée du matin se dissipera bientôt.

Un royaume blanc. Des images se bousculent dans la tête de l'enfant. Thibault baisse son pantalon. Son sexe minuscule disparait dans la fraicheur de ses cuisses potelées agées de quatre ans. Thibault devient rouge.Ca pue la merde.

Léa allume une cigarette. La flamme dévore le papier. Océan blanc. Les livres sont entremmelés pêle-mêle. Le réveil,menaçant,recrache les minutes. Décompte le temps. Pour l'instant,Léa s'asperge d'écume. La fenêtre claque. Tabac froid.

Mario porte une chemise noire entrouverte. Thailande. Chaud et humide. Mouchoir nettoyant les perles de sueur sur les fronts. Elle s'avance. Elle a les bras bruns,les cheveux cramelisés ,la bouche engeorgée de sève. Pulpe Elle apporte une pleine corbeille de fruits. Mario lui enlève des mains. Ecarte son entre-jambe. Fermeture éclair. Mains affolés. Soupir douloureux. Gout acide. Décharge électrique. Fruits à terre.

Vetu d'une blouse blanche,Pascal se saisit du manche.La vibration se fait sentir dès la première minute.Durant quelques instants,il se laisse bercer par les secousses. Picotement dans l'avant bras. Le minuscule moteur va bientôt chauffer. Performant se dit-il. Ses mains expertes empoignent alors la surface verte et spongieuse. Avec d'infimes précautions,il fait glisser le morceau caoutchouteux sur le faux marbre.Reprend le bras jaune articulé et effectu des mouvements en diagonale.Il est satisfait.La javel l'anestésie presque.

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mardi 13 mai 2003 à 18h08
Le gargouillement du psycologue.
Je souffre d'un complexe suraigue d'hystérie-névrotique-bouffée d'angoisse-sous/sur évaluation de ma personne.

A huit ans,j'avais mon premier psy.Un vrai.J'étais précoce.Fière quand même.

Il y avait une immense salle d'attente.
On baigné en pleine psycologie bourgeoise et conventionnelle.
Au mur,des tableaux chauds,lumineux et abstraits.Des plantes vertes pour faire respirer les névrosés,du Dali au mur pour apaiser les hystériques,des photographies en noir et blanc de corps nus pour les nymphettes,des larges fenetres pour les richousses.

Moi j'avais investi le fauteil noir,qui tourne,tourne,tourne.
Après tout,il n'y avait rien pour les enfants.J'avais le droit de me l'octroyer.

Ma mère m'avait dit que si je le pétais dès la première séance à force de le faire tourner je ne pourrais plus m'amuser avec.

Chaque jeudi 17h,consciencieusement,je tournais à l'infini,histoire de lui bousiller son fauteuil.

Je voulais une psycologue femme.
Mon psycologue était un homme.
La cinquantaine mais bel homme.Bien bati.les dents blanches.
Je le détestais.Son bureau était immense.
Une fois,il m'a fait allonger sur le canapé tradi noir,m'a dit de fermer les yeux.

-qu'est ce que tu vois?

J'avais envie de lui direque je voyais même les yeux fermés sa gueule de beau psycologue et qu'il m'emmerdait royalement avec ses questions.

je n'avais tout simplement pas compris que je devais parler et lui poser des questions.

Je me disais qu'il était vraiment "space" ce type à jamais parler.En plus,on lui refiler des chèques pour qu'il se taise.
Je lui aurais fotu des 0/20 en cours d'expression orale.
je me sentais au-dessus de mon psy.Le pauvre.Défois,je pensais à lui.je le plaignais.Pas bavard,renfermé.J'aurais voulu l'aider.

Et puis,on a changé de psy.

Encore un homme.Je voulais tant une femme!

Cette fois-ci la salle d'attente était pourrie,la cabinet minuscule.
Il fumait la pipe,portait des pantalons serrés,les cheveux noirs.Il était ni beau,ni moche.Mais il me plaisiat bien.

En fait,j'étais plutôt embetée car mon ventre faisait des gargouillis gigantesques.
Les séances sont d'ailleurs toujours ponctuées d'énormes silences. Mon gargouilli se manifestait au moment même o^les silences se déclenchaient.
Alors,j'avais opter une tactique infaible.ne laissez aucun silence.
J'étais concentrée comme une guerrière prete à appliquer la super stratégie.
Aucun apaisement,je parlais,très fort pendant le gargouillement du ventre,réduisant le volume pendant les espaces vides de gazouillis.

Et puis,chose étrange,j'imaginais mon psycologue faire l'amour.
A l'époque,les gens qui faisaient l'amour étaient pour moi des dépravés de la vie.Je croyais tout simplment que les professeurs,les psycologues et les policiers ne faisaient jamais l'amour.
Alors les imaginer dans une telle situation,me faisiat imanquablement entrer dans des fous rires mystérieux.
Alors que mon nouveau psycologue me parlait de ma mère,je l'imaginais en plein ébats tordus avec une donzelle blonde aux jambes non épilées (j'avais une imagination débordante à l'age de huit ans)Comble du comble,mon psy se mit lui aussi à etre pris d'une crise soudaine de gargouillis.On gargoullait en rythme.J'essayais tant bien que mal de faire croire que c'était moi qui gargouillait(je ne voulais pas le mettre mal à l'aise)mais au bout d'un moment,l'affaire n'était plus dissumulable.

Le psycologue gargouillait du ventre s'en retenu,je gargouillais à mon habitude.Et là ça était le déclenchement total.

Mon psycologue était en plein accouplement bestial avec sa beauté blonde norvégienne (j'avais déja apperçu deux fois une telle situation:
1)le fond sonore de mes parents
2)des chiens près de mon école
3)un livre "La sexualité expliqué aux enfants)lorsqu'il fut pris d'un gargouillement monumental.J'imaginais alors la blonde offusquée le grondant.Et le psycologue gargouillant de plus belle ne pouvant pas s'arreter.Nu comme un vers,il gargouillait à qui mieux mieux.

Depuis ce jour là,je n'ai céssé de prendre mon psycologue en pitié.
Je décidais d'éviter toute forme de gargouillis.
Mes séances se déroulaient dans une orchestion monumentale de gargoullements,je rajoutais et similer même des petits bruits,pour qu'on n'entende pas ceux de mon psy.

Une fois,celui-ci condescant a demander à ma mère,si on pouvait déplacer le rendez-vous.

De 12h à 14h la séance a translaté.

Depuis ce jour là,les gargouillements infernaux ont cessés.
Définitivement.

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mardi 13 mai 2003 à 19h52
Mise au point.
Passée la journée à ingurgiter des conneries.
Au niveau 1,des choses raisonnables (genre yaourt blanc),au niveau 2 des cochonneries (nutella),au niveau 3 du néfaste (nicotine à haute dose)

Parfois,je me demande ce que je vaux,affalée sur un lit,à me planturer dans le cerveau du Japon à qui mieux-mieux tout en dérivant délicieusement vers des courants beaucoup plus amusants que la mer du Japon et ses tsunamis déchainés.

Je ne le supporte pas.
Je le strangule.
Je ne le veux plus.
Sa façon toujours de me demander d'etre "plus"

En tant qu'extreme,je ne suis pourtant pas mal.
Je veux dire ainsi que je me suis toujours batis des limites pour le plaisir de les éclater.
Spirituelement je sais que je peux le choquer.Je suis provocante.
Limite insolente.Insolemment gamine et capricieuse.

Sexuellement,je suis (ô désolée mais il faut bien l'avouer Eros ne m'a pas d'oter d'une capacité orgasmique à tout-va)fondamentalement...Je me suis crue frigide pendant un long moment.J'exhibais cela."Oui,je suis frigide."et oui,aucun plaisir.."
Je m'en vantais presque.J'en récolter un sentiment d'innocence près de la virginité naive.

Amoureusement,je frôle le désastre.Aucune relation débordant les deux mois.Bien sûre,il y a des allers-retours,des "tiens celui là,il revient?"
Mais je ne me suis jamais posée.

Passionellement je suis au top.

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mercredi 14 mai 2003 à 22h28
Connerie humaine.
Quelquefois on devrait s'asseoir sur la connerie humaine et esayer d'un peu la tasser.

Je suis déplaisante,arrogante ce soir.
Une envie subite de faire chier le peuple.

Je me sens mal.

Aux armes...

Simplement dormir, arreter de me Bovaryniser et d'attendre des bras tendres et pervers .

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jeudi 15 mai 2003 à 19h36
Métro.
J'aime l' odeur du métro.
Ses vapeurs chaudes et ses sourires glaciales.
Les passants pressés et les amoureux flanant.
Ceux qui ne s'arretent pas. Ceux qui ne vous regardent pas.
J'aime les affiches qui s'étalent , les tee-shirts bleus pâles Gap qui vous provoquent sous le nez.
La portière qui glisse , un coup de vent, les talons qui claquent, les souliers serrés qui rampent, les vielles Gola vertes qui crissent, les botines noires qui crissent.
Le parfum raffiné et suave de la brune espiègle, mules aux pieds et cheveux entortillés, l'eau de toilette trop forte du barbu à la malette de cuir, les effluves de brioche des joues roses de la fillette de cinq ans, la sueur perlée de l'étudiant stressé, la mélancolie discrète du vieil homme enguenillé.

Les ragards qui s'échangent.
Ceux ont cils ombrés.
les mains qui se frôlent, les "pardons", les arrogants, les "granes gueules".

La walkam puissant qui explosent de mille décimels les oreilles décollées d'un garçon boutonné.
Le tee-shirt bonbon et acidulé qui laisse transparaitre la grace de la jeune fille acoudée.
Celui qui lit, ailleurs, la chemise défaite et les yeux embumés.

J'aime m'asseoir. Les regarder. Je me colle à la vitre sale , m'appuye sur le fauteuil pas stable, respire la puanteur, regarde les stations défiler.

Mon premier amour sera dans Paris. Dans son métro puant , fleuve chaud de sueur, Pascal m'a promis.

Un couloir froid comme la mort, les gens qui bousculent, un métro qui s'en va, un prochain à venir, et les lèvres de Pascal sur mes lèvres, les lèvres sur les miennes, les lèvres enmmelés, les emmelements des sens, écorché à même, toujours le même.

Bouche sur ta bouche au fond d'une bouche de métro.*

*certains y verront là un romantisme bien ridicule, mais apprenez que pour nous Toulousains, notre métro blanc et flambant neuf, où les gens sourient ,où les papiers n'existent pas, où l'on ne peut pas se perdre, le métro Parisien est le comble de l'exotisme.

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vendredi 16 mai 2003 à 17h47
Où je rencontre Thimothée et m'achève à la Vodka.
-Je suis bourrée.
La vodka emplifie les sens que mon gosier perçoit.
C'est magique. Plus rien n'a d'importance. Seul le flux chaud et acide qui embrume mon hémisphère cranien.
Le bar change de couleur. Je sais que je parle trop. Trop fort. Accoudé au comptoir, Timothée me sourit. Quand les hommes me sourient, je souris imanquablement. C'est communicatif les lèvres qui sétirent. Un peu un aimant. Il me ressert à boire. Pour vous abreuver. J'ai le sourire qui revient au galop, les yeux qui brillent. Je répète en riant qu'une seule goutte m'explosera le gosier. Je parlerai trop et je le regretterai.

-Assez! Suffit! Je dois rentrer. (J'éclate de rire)
-Je me dois de vous offrir un verre. Question de santé publique mademoiselle.
-De santé publique? Je ne vois pas pourquoi... Je...Non, un coca. Light.

Et puis je lui parle. Je lui parle des gens hautains, de mon "tic" des mains, ma façon d'étaler et ponctuer chacun des mots par un geste furtif de l'index, de la plage de Montbuisson, des grillons, des campings d'été, d'une histoire qui me traverse l'esprit.

Il sourit. Je ne vois que son sourire. Je lui souris. La musique est trop forte.

Le serveur pose un joli coktail rosé-orangé muni d'une ombrelle délicate. J'avale le breuvage fruité en oubliant mon coca-light.
La conversation se déverse dans le pub bondé. A chaque rire, les mains se frôlent doucement.

Minuit, titubante, je demande qu'on me ramène, portable collé à l'oreille, sac en velours à la main, veste qu'il m'ajuste.
Opaline me fait des grands gestes. "Encore bourrée la puce ?" Opaline qu'est ce que tu fous là?"
On accumule en deux jours les soirées pré-bac (entrainement intensif de comment se rater son bac), tombent dans les bras l'une de l'autre, genre on-vient-de-faire-la-traversée-du-désert-tu-m'as-manqué.

J'allume une cigarette, doctement volée dans le paquet rouge d'Opaline qui piaille avec un serveur. Timothée me la retire. Je râle. Il la casse en deux. Je rage.
-Vous n'etes donc pas un homme à la cigarrette? demandais-je mi-amusée mi-méprisante.
Thimothéel me fait des grands yeux effarés. Il ne comprends plus rien à ce que je luis dis. Je bafouille. Je lui plaque un verre, entre mes mains, rejoint Opaline qui mime son prof de philo.
Là bas, elle me présente des tonnes de joues. Je plaque un seul et unique bisou à chacune de celles-ci histoire de ne pas passer ma vie à faire des bises. Je mélange les prénoms. J'approuve à toutes les questions. Je sens Opaline qui s'abreuve elle aussi d'alcool et ne sais plus trop ce qu'elle raconte.
Notre jeu préférée avec Opaline, ma meilleure amie, petite brune aux sourires espagnols, consiste à "qui dit bourre".

-T'es bourré?
-Non.
-Tu sais que c'est moche une fille bourrée.
-On a juste un peu trop bu!
-Bon, c'est vrai, on a les yeux qui pétillent, on a l'air plus avenantes.
-Tout bénef.
-L'alcool ça fait grossir?
-Non, parce-que tu bois en présence d'hommes. (j'approuve)
-Le rapport?
-Elémentaire ma chère Lou! Tu dégages de la sueur, donc perd les calories aquises par ta Vodka.
-Ah!!!! Je ne vois pas le rapport.
-C'est logique. Tu ne comprends pas, parce-que tu as trop bu!
-Et toi?
-Moi je ne bois jamais.
Et pour mettre un point d'orgue à sa déclaration solennelle, elle finit d'un trait son Malibu.

Au fond du pub, qui explose de "chaleur humaine", je vois Thimotée qui finit mon coktail, l'air désoeuvré.
Je retourne le voir. J'allume une cigarette. Il me la retire. La casse. Notre petit jeu est vraiment bête car il se continue dix-fois.
Je vide mon paquet. Ils les casse toutes. J'ai un aplomb d'enfer.
Une fois le paquet vide, il me fait chuchote "Vous etes arrogante".

Opaline me tire par la ficelle de mon pantalon.

-Ouste on rentre.

Je souris une dernère fois à Thimothée.

Pendant qu'Alexandre se concentre sur l'autoroute, Opaline, banquette arrière déboutonne son jeans (paofff, j'étouffe), et me sermonne.

Et Valmond alors?
Je grommelle que je suis "Libre" et que de toute manière je n'ai pas ambrassé Thimotée.

De toute manière, il sort avec une fille depuis un an! me rétorque incisive Opaline.
Mais je m'en tape! J'hurle droit dans l'oreille d'Opaline.
Mais il y a plus grave reprend celle-ci.

Tu as boussilé totes tes clopes pour un jeu à la con!

Je crois que je me suis endormie sur l'épaule d'Opaline à cet instant précis.

*Opaline est Mélanie ne font qu'une! Je parle toujours de la même et meilleure amie, mais... le journal comptait déja une Mel....

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samedi 17 mai 2003 à 19h15
Chopin, mon amour....
Chopin accompagne ma souffrance latente.
Dans la voiture, sur les autoroutes, la musique classique me donne envie de vomir. Instantanément je demande qu'on change.

J'ai trouvé ce que j'aimais et ce que je n'écoutais pas. C'est pas facile, on est toujours plus ou moins influencé par les petits amis, le style en vogue...Mais on finit par se cadrer.

Il y a les soirrées bourrages de gueule et déprave internationale. Dans ce cas là, j'ai piochée allègrement dans la discothèque d'Opaline. Ici on y trouvera les bas fonds destinés aux 8-10 ans imberbes et sans soutiens-georges, à savoir un Hit-Machine 96, un boys-band déclassé, Une Gala au tiroir, des Spices-Girls amochées, et en tapant dans le plus moderne "Alizée" sur laquelle nous dansons comme des petites folles, où encore Lorie (pas encore accrochée à celle-là, mais Opaline connait toutes les paroles par coeur...)
Mais bon, c'est vraiment pour les fins de bouteilles celles-là.
Avant il faut passer par tous les génériques de dessins animés,"Bizounours","Candy","Capitaine flamme","Jeanne et Serge" ,"Inspecteur Gadget" et surtour "Bumbo,Bumbo...."

En voiture, c'est Beatles et Manu Chao.

En boite, les derniers crus passant de la Lopez aux derniers froufrous de la Star'ac. Mais je change régulièrement de salle, préférence pour lezs vieux tubes des années 70 où je connais au moins les paroles.

Et puis, les imanquables. Ceux qui trainent toujours sur ma table de chevet. Lorsque j'aime un C.D je l'écoute jusqu'à la moelle. C'est ainsi. Je ne me lasse jamais. Muse pour la mélancolie (j'ai largué tous mes ex sur cette chanson là), Radiohead, la B.O de "Pulp Fiction", Yann Thirsen, "les oiseaux de passage",la Louise Attaque et puis arrive Benjamin Biolay, Carla Bruni, Delerm, Bénabar, Daisy-box...

Mais pour l'instant, je veux du Chopin éclatant les murs, je veux etre dans ses bras (lesquels je ne sais pas...) en train du chupapsé des chupasups en écoutant du Chopin, buvant du Champagne, histoire de rever à des ébats champetres.*

*Remarque, dans la rubrique "fumage de joints sur de Métal, faire l'amour sur du Métal, boire sur du Métal, pleurer sur du Métal, s'embrasser sur du Métal, se faire larguer sur du Métal, faire un "bad" sur du Métal' j'ai largement donné.
Mon premier amoureux, le vrai, était un fan de Korn...Y a pas à dire...

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dimanche 18 mai 2003 à 08h40
Le sourire du guichetier.
Il y a près de chez moi, un cinéma. Un indépendant. Il passe des films d'auteurs, des trucs sur le chômage Espagnol, des films Polonais long, long, long ...Mais il diffuse également toutes les dernières nouveautés Holywoodiennes ou autres.
Evidemment, ce cinéma est en train de crever.

Les autres, tous les autres se farcissent une queue monumentale au Gaumont entre des barres de plastique rouge et du pop corn écrasé.

Je préfère la chaleur intimiste, de la minuscule pièce, le mur moquetté, le sourire du guichetier...
Surtout le sourire du guichetier.
Ce n'est pas toujours le même. Le guichetier est aussi celui qui mettra en route les bobines de film. Ils travaillent gratuitement ou pour trois pécettes. Des artistes quoi. Des amateurs. J'aime les artistes médiocres.

Mon guichetier, je peux le trouver une fois sur deux, sourire au comptoir. Il plaisante avec ma mère. Moi je lui fais les yeux doux. Quand Lou fait les yeux doux, c'est pas joli à voir. Je deviens rouge comme une gamine volant une sucette au comptoir. J'ai une peau de lait alors evidemment on dirait que j'ai forcé sur le fond de teint de ma mère.

Avant, dans ce cinéma, il y avait beaucoup de monde. Tellement, que je n'avais pas pu voir Aladin.
Au début de chaque projection, il y avait une femme, tailleur bleue qui vendait des bonbons, des glaces, des chocolats.
Avec mon grand frère, on a jamais rien demandé. On savait que de toute manière, on aurait pas le droit. Le petit plaisir de la frustation. Attendre et redouter le moment de la vente aux bonbons.

Maintenant au Gaumont, mon petit frère se gave de pop corn.
En sortant, il a de la lumière pleins les yeux, pleins les oreilles. Dedans, il est au milieu de fauteuils munis de petites lumières rouges fluorescentes.

Mon cinéma, mon petit, le projectioniste, le sourire du projectioniste, trois têtes dans la salle, le souvenir des bonbons, la petite porte à la sortie, je peux pleurer dans ce cinéma, je peux.

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dimanche 18 mai 2003 à 08h44
Suite de ma correspondance avec X.
Valmont,

Si j'étais une menteuse, je vous diriez que vous m'avez terriblement manqué. Hélàs, je préfère vous dire une vérité bien moins passionnelle: il s'est passé moults évènements ici, la plupart me touchant de loin ou de près. Un "come back" passionnel d'un de mes amants, un ami qui se déclare être moins amicalement correct que vous le pensiez, une amie qui tombe dans les affres des boîtes de nuits et des bouteilles de vin blanc, un professeur d'économie qui bredouille son économie et en perd son latin, un brun ténébreux qui se rase la tête et les ténèbres avec, quelques révélations choquantes et un amoncellement de futilités en tout genre. Je n'ai point eu le temps de m'ennuyer, à peine quelques heures prises au vol à bourriner mon pauvre crâne de principes de géographie de bas, pour un bac qui me parait bien loin, perdu dans une bulle transparente, donc je recule l'échéance et l'éclatement sans cesse.
"Les 11000 verges d'Apollinaire" m'ont été prété (entre trois ricanements de près-pubaires choqués par cette lecture que vous m'avez conseillé-bien que certains commencent à se douter que sous mes airs de naives choquées par la moindre boutade salace, ce cache néanmoins une curiosité à la frontière du malsain(?)).
Je lis les pages doucement en esseyant de ne pas me laisser aspirer par une telle littérature ( peu habituée à ce genre je dois dire ), faisant mon travil fort seérieusement en tant qu'éleve appliquée et consciencieuse que je suis, attendant (avec impatience? curiosité? attrait?) un cours sans doute moins marginal en votre présence.
Vous m'annoncez à l'instant, une année s'écoulant dans le cours de votre jeunesse, et je sais combien la lente décroissance des heures peut s'avérer déconcertante, bouleversante.

A l'instant où je vous écris, je m'assasine de Chopin, essayant par là même d'apaiser ce tourbillonement qui m'agace l'esprit. Sans doute la musique semble suivre les méandres de mes pensées, tantôt violentes et pleinement remplies de bourrasques, tantôt frôlant la mélancolie d'une mélodie à peine imperceptible.

Il se trouve que le vendredi, j'éprouve cet "élan", la venue d'un week-end paresseux ou au contraire explosif d'émotions, qui me donne parfois des élans de l'esprit-impossibilté de tenir en place ne serait-ce qu'une seconde!

Quand est ce que vous recevrez le verdict de votre Capes? J'espère de tout coeur que vous l'aurez (voilà donc un vieu fantasme qui me revient à l'esprit, mais là n'est pas la question...)

Vous me demandiez dans votre correspondance, quel était mon avis sur le manque de fantaisie de notre monde. Et puis, personnelement je trouve qu'il manque terriblement de passion ( bien souvent ce sont les passions destructrices et ambigues qui me manque atrocement), également de fantaisie, et d'une douce folie.
Mais que les gens rechignent à dériver de leur fondamentalement "correct", mieilleux et confortable, pour s'abandonner totalement dans des aventures ou expériences nouvelles, sans doutes dangereuses, parfois ennivrantes, quelquefois destabilisantes ou décevantes mais toujours enrichissantes.

Comme l'être humain attende souvent qu'on aille à lui, j'ai choisie une solution radicale et sans doute plus facile, celle de la scène, où je peux à loisir me pavaner dans mes rôles de duchesses hautaines, de putains capricieuses, de saltimbanques désoeuvrés...
J'aime également etre celle qui sera dans le fauteuil rouge et voir les autres jouer. Ma ville foisonne de pièces en tout genre, théatres locaux fort sympatiques que je commence à découvrir, hélas à 17 ans, fort peu partagent la passion du théatre (le bourrage de gueule du samdi soir étant la principale activité-quoique moi même, je ne rechigne pas à cette perspective)

Ici, je dois vous laisser , à regrets dois-je dire,

Votre machiavélisme (et si vous ne l'etes pas, prouvez le moi), m'intrigant toujours autant (les jeux peuvent parfois s'essoufler mais la partie reprend tout son intérêt je crois..), je vous prie de bien vite me répondre, ne me laissant point seule et impatiente devant vos mots,

fougeuseument votre,

Lou.

P.S: Je suis intriguée par votre comparaison avec la femme, dans votre dernier mail. J'ai été bien sage, puis-je avoir des indices?

P.P.S:Vous écrire est un masochisme délicieux.

P.P.P.S:Nous dévoilerons nous donc picturalement un jour?

Je dois me sauver, je vous offre donc mon sourire le plus espiègle....

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dimanche 18 mai 2003 à 11h56
J'en ai ma claque.
Ils m' énervent.

Les écolos avec leurs drapeaux.

Les anti-élitistes, anti-frics, les antis- chocolatistes ( ceux qui veulent interdire le chocolat), les antis-modes, les antis-avis.

J'en ai ma claque.

Si j'ai envie de me vautrer dans le chocolat, les fringues, les clopes, voir la bouse hein, tiens pourquoi pas, la bouse, l'élite pas péteuse du tout, me passer un gentil quart d'heure avec des intellos, j'ai le droit non?

Le droit de vouloir des billets verts et passé l' âge du Monopoly et de la Bonne Paye, le droit de mettre des chaussures de Boxeuse hideuse, le droit de pas avoir d'avis politique, le droit de m'acheter un jeans superflu, le droit de vouloir compliquer ce que je peux compliquer.

J'en ai ma claque.

De ceux qui disent que la philosophie ne sert à rien, que les gens qui pensent sont des crétins, revenir à l'amour pur et fraternisation des uns avec des autres.

Soyons simples. Communions avec la nature. Aime ton prochain. Eloigne toi de la société de consommation.

Et bien moi, je reste avec mon trotoire qui bouge, mes cafés philos, les shoppings interminables et les amours sans sexe et le sexe sans amour, avec des histoires très, très compliquées.

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dimanche 18 mai 2003 à 12h00
Intérruption des programmes.
Pour des raisons de début de régime difficile, nous sommes dans le regret de vous annoncer que la bonne humeur et la douceur juvénile de ce journal sera momentanément interrompu, le temps d'une perte de quelques kilos.
Veuillez accepter toutes nos escuses pource perturbement.
La diffusion normale de bonne humeur sera assurée dans les plus brefs délais.
_________________________________________________
La commition de bonne humeur soutenue par S.O.S régime.

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lundi 19 mai 2003 à 15h20
J'arrête d'écrire (pour un instant)
Voilà, le bac approche.
Il se trouve que je veux passer un IEP (dans le but de vous vendre des produits inutiles, couteux et pompeux, en gros être rédacteur créateur de publicité)

J'aimerais avoir IEp Rennes .
Les mentions très bien sont dispensés du concours.

Je ne me leure pas. J'ai un niveau pitoyable en maths (vraiment archi pitoyable) et médiocre en langue.(étrangères)
Je ne prétends pas détenir la palme royale du bac ni d'avoir une mention du tout.

Pourtant le verdict familal a été strict: au boulot

Je suis une fainiante sans limites et j'attends donc le dernier moment.
Mais j'ai une "soif" de pas me récher à mon bac.
Peut etre que je le raterais. Mais ce ne sera pas faute de l'avoir un minimum travaillé ais-je décider.

J'annule donc momentanément mon écriture ici.
Mais tout mon bazar reviendra et reprendra une fois l'épreuve passée, achevée, bousillée!

A bientot.

Lou.

*Merçi à un certain célibataire récidiviste qui se reconnaitra et dont les propos m'ont fait agréablement (d'autant plus que surprise) plaisir.
Le Lou(p) blanc.

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mardi 20 mai 2003 à 16h59
un bourdon qui esquive les machoires insidieuses de la fleur carnivore
Des nouvelles de mon Valmont, ou le jeu commence fortement à me passionner, faisant de moi une Lou fébrile, haletante devant tant de mystère, réveillant un picotement dans mon bas du ventre à la rouille (comprenne qui pourra) et suscitant chez moi des petits japements de jubilation devant tant de perversité, japements totalement lamentable, voir pitoyables.

Mail de Valmond:

Mademoiselle

Bonsoir à vous, demoiselle et rivale sur l'ordre du jeu, même si je ne suis pas apte aux effusions proustiennes lacrymales concernant l'ordre des sentiments.

Ainsi donc lors de votre dernière missive vous me demandiez de plus amples informations sur la vision que votre serviteur avait des femmes... Je ne m'afficherai pas en parfait misogyne, personnage que je prise d'interpréter lorsque je suis en présence de sympathiques (c'est inconcevable) militantes du MLF ou de suffragettes débutantes qui à les entendre n'approcheront jamais d'homme de peur de contracter une maladie vénérienne à leur simple approche et qui finiront ménopausées avant même de savoir à quoi leur matrice pouvait bien servir. Pour découvrir le vrai jugement que je porte sur les femmes il vous faudrait me provoquer encore plus. Sachez cependant que je ne pense ni n'agis comme le prince Many dans l'ouvrage que vous compulsez en ce moment. Étudiez-le attentivement, vous aurez une interrogation . Peut-être...

Vous avez sûrement noté le mot interpréter, vu votre gout immodéré pour les arts scéniques et plus particulièrement le théâtre. Voyez-vous j'ai avant tout une image de vous sur une scène en train d'agoniser dans une interminable petite mort. Revenons maintenant à la métaphore théâtrale que j'ai suggéré avec ce verbe interpréter. Vous connaissez très probablement la citation disant que le monde n'est qu'une immense scène sur laquelle chacun interprète son propre rôle, qui est le rôle de sa vie. Pensez-y un petit moment, ce qui va vous « mettre le ravioli en ébullition » (vous avez gagné un cadeau si vous trouvez l'origine de cet emprunt) est la réflexion suivante qui met de façon exponentielle la réflexion sur le théâtre. Si chacun est l'acteur de sa propre vie, imaginez les rôles des psychotiques, mais surtout des comédiens qui vivent leur vie en abyme complète, enchaînant les rôles les uns après les autres. Ils interprètent leur rôle d'interprète. Pensez maintenant à ceux qui , parmi ces comédiens, jouent dans un projet dans lequel il y a une mise en abyme . Impressionnant n'est-il pas comme le dirait monsieur Cyclopède.

Les jeux que nous jouons sont peut-être les mêmes et l'étalage de mes préférés témoigneront assurément de mon machiavélisme. Les jeux que je prise particulièrement se déroulent toujours en deux étapes : une action et logiquement une réaction. Le premier jeu consiste à choisir une maie qui a pour ma personne des sentiments plus poussés que la simple amitié, je la pousse à les révéler en feignant de partager les mêmes pour ensuite repousser ses avances (cruel n'est-il pas ?). Le second jeu fonctionne évidemment sur le même principe de manipulation puisque je fais tout pour attiser la personne puis quand elles succombe à ses instincts, je l'esquive . Avez-vous remarqué comment les limites sont intéressantes lorsque l'on joue avec elles ? Encore une fois j'éprouve de douces sensations à me trouver au bord d'un gouffre. Je ne sais si vous agissez de même, je vous imagine encore une fois en féline, jouant avec ses proies - pauvres rongeurs que sont ces amants de passage - pour les estourbir ensuite d'un fatal coup de patte ou de vos crocs acérés (sourire carnassier. Grrrrrrr).

Penchons-nous maintenant sur vos aventures personnelles: vous avez noué avec un garçon ou un homme des relations plus qu'amicales ? Fort bien, je ne peux être jaloux partageant ce goût pour les échanges avec les membres du sexe opposé au sien. Carpe diem mon amie.

Une de vos amies est tombée selon vos propres mots dans les affres de l'alcoolisme au moyen de vin blanc ? Je ne la blâme pas et la félicite même de ne pas être tombée dans la facilité des alcools forts, mais ces félicitations ne seront réelles que si elle n'approche le paradis éthylique qu'avec de bons vins aux caractères nobles, et non pas ces piquettes innommables que sont les vins de pays de supermarché. Qu'elle n'oublie pas cependant que la recherche du paradis éthylique est une quête qui doit se faire accompagnée. Comme le dirait le bon Benjamin Rathrie :

Buvons un coup, nom de dieu la rirette

Buvons un coup, nom de dieu tant et plus

Buvons un coup, nom de dieu la rirette

Buvons un coup, nous pisserons druuuu.

Mais laissons-là ces fariboles, et quittons-nous cette fois encore pour mieux nous retrouver. Cette fois je ne me contente pas de vous quitter sans vous laisser rêver, lors de la célébration du jour loué de ma venue au monde, un excellent mousseux a coulé, meilleur qu'un médiocre champagne, et une bouteille survivante attend votre venue pour aller mourir soit au fond de votre gorge soit à l'endroit que vous choisirez. Je ne vous laisse pas non plus sans image de ma personne, vous trouverez ci-joint un portrait et une image psychique des incarnations textuelles de ma muse remontant à quelques années .

J'ose vous embrasser alors, belle marquise, et sachez que si vous pouvez être Béatrice, il se peut que je sois Benedict.

PS. Veuillez m'excuser de ne pas vous avoir répondu dès hier mais j'ai célébré le départ d'un ami pour un moi de vacances aux antilles. J'en suis désolé (vous y croyez vraiment???) et vous adresse mille non pas verges mais roses virtuelles - en imagination - pour me faire pardonner.

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jeudi 22 mai 2003 à 20h14
Bac théâtre (1)
J' arrive chez Aymarita, la fille qui devait m'amener.
Affublée de sa chemise de nuit, visiblement aspergée allègrement de biactol, elle trainasse, pourtant 7h10 passée.
Stressée comme je le suis, je lui tape une crise, lui signale en une seule fois et unique enguelade sur un souffle, que notre épreuve de théatre-bac se déroule à 8hoo pétante et que le lycée où nous sommes convoqués se trouve à perpéte-les-oies et que si elle veut pas se prendre son eyes-liner dans la pupille elle a intérét à se magner son cul.
Le stress, j'y peux rien me fait devenir violente et je pourrai égorger nimporte quel chat innocent qui se trouverai sur mon passage.
La rocade bouchonne et mes boyaux font des noeuds dans l'estomac.
Arrivé dans l'immense lycée, Aymarita se rue sur sa salle qu'elle connait parfaitement bien vue qu'elle est déja venue la veille et à moi les couloirs immenses et les jeunes qui dévisagent de travers tout étranger.
Je ne sais comment un énergunème, cheveux noirs et costumes beiges, chaussés de chaussures yper cirées, bref un shakespeare ambulant, me dépose gentilment devant ma liste où s'étale en premier de la liste Lou W.

Finalement on nous convoque, dans une salle à côté, où une comédienne professionnelle, rousse fofolle mais stricte et un prof de théâtre qui semble jouer dans un remake de d'Artagnan, voir Albert le cinquième mousquetaire.
Les deux zigotos nous annoncent qu'ils veulent faire une journée théâtre, en gros nous nous faire jouer de 8h jusqu'à 17h, non stop.
Je pique ma deuxième crise de la journée en l'espace d'une matinée. Pas question de me trainer ici avec quinze comédiens tirant une tronche bizarre et chacun flippant pour jouer son petit texte. D'autant que nous sommes sensés jouer devant tout le monde!
Alors que l'épreuve devait se dérouler en solitaire, durant au max la demie-heure, on y passe la journée!

Ravie (je suis ironique là), je rentre en compagnie des autres dans la pièce d'à côté, en fait un super plateau de jeu, avec quatre poteaux au milieu et même des éclairages.
Je commence à retrouver le sourire, en voyant notre espace chaud et intime à la place d'une salle de classe merdique auquelle on aurait poussé les tables et vautrés les chaises sur le dessus, en essayant maladroitement de jouer un semblant de tragédie entre le tableau et deux boulettes de papier.

Le comédienne nous donne un échauffement tout simple, un truc que j'ai fait 100 fois dans mes échauffements de théatre et rien que pour marcher en diagonale, je flippe.

Finalement, l'atmosphère se détend, je regarde les autres passés, je commence à etre de plus en plus sûre de moi.
Aux pauses, qui étaient récurentes, vu que le jury faisiat passer les entretiens, j'entreprends de parler avec les autres, qui sont en fait yper sympas.

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samedi 24 mai 2003 à 10h17
Auto-dérision
L' autosatisfaction ou comment je vais voir un psy, me sens toujours aussi mal, rêve de je ne sais quoi, m'embourbe dans le travail, défie la case dans laquelle on m' emferme, devient ingrate et solitaire, en rougissant à la moindre parole.

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samedi 24 mai 2003 à 10h31
La baise light.
La baise.
A chaque fois que j'ouvre un nouveau livre,je regarde quel est le premier mot. En l'occurence,cet écrit s'ouvre sur "la" mais se poursui sur "baise". Ce qui n'est pas trop mauvais pour un début en matière. Il est vrai que la plupart des individus de mon espèce(que je qualifierer par la suite)recherche fébrilement les passages érotiques des livres. C'est une loi auquelle nous ne pouvons échapper. Bien sur,beaucoup ne le disent pas et prétendent qu'ils ne recherchent rien de tout celat. N'empeche, un ou deux passages de pieds en l'air et description de la chatte féminine ne nous a jamais fait de mal.
En fait,nous sommes très scatos pour notre age. Qui a dit que la scatologie était un phénomène qui touchait les enfants de 5 ans? je nie totalement. Faux et archi faux. Je n'ai jamais autant ri que lorsque ma prof de français sortait des lapsus grandioses en étudiant du Rabelais. "Ainsi les thélémites sont des personnes aisé au sens strict du sperme". Mon professeur de philo,qui est sans doute issue d'une lignée de vaches charolaises(mais malgré une silhouette imposante des yeux de génisse doux et profonds)n'a réussi qu'une seule fois à tenir sa classe en éveil que lorsqu'elle expliquait que le plaisir de sucer était de 5 à 10ans. Nos yeux pétilles au moindre pet incongru,nos bouches se tirent à chaque rots sonores mais surtout notre sujet favori est la baise. Nous revisitons le Kama-Sutra à chaque cours de mathématiques et entre les dérivées et l'activité sur les probas, ma camarade de classe me raconte les nouvelles frasques du week end. Nous disons "fellation", "pénétration anale", "kuni-lingus" sans tabous. Nous avons aquis un vocabulaire médicale très adéquate en matière de sexologie. Nos ainés ne savent rien. Mai 68 c'est nous. Du moins nous avons définitivement achevé le processus.
-tiens, hier, j'ai baisé par téléphone avec Julien
-ah ouais cool! t'as un chewing-gum?
Plus rien ne nous étonne. Tout nous passionne. Nous sommes parfois choqués: -putain, t'as fais l'amour avec lui?
-ben non, j'ai juste baisé.
Nous redoutons les gens qui font l'amour . A celui nous revendiquons la baise définitement plus light et beaucoup moins prise de tete. Remarque la baise nous prend autre chose et on a jamais vu deux tetes atteindre un orgasme.
Les mères n'emmenent plus leurs filles chez le gynéco. Personne n'y vas. C'est démodé. La pilule n'est pas pour nous. C'est chiant et ça fais grosssir. On met des jolis capotes NF et on s'achete des tests de grossesses toutes les 3 semaines. C'est beaucoup plus "in" voyez vous.
J'ai remarqué après trois différentes baises-partys avec trois especes de males qu'il existe des catégories sexuelles.
Comme il y a la France d'en haut et la France d'en bas, il existe les hommes du haut et les hommes du bas.
Les hommes du haut aiment beaucoup les deux bosses mamaires et les embrasseent comme si ils alaient y extirper du lait. Je soupconne cette catégorie là d'avoir gardé une ame de bébé teteur. Les hommes du bas sont eux,carément omnubilés par votre pubis. Une mega grotte à explorer. Ceux là adorent les stages de spéléos ,les tsaglatites humides et sont des baroudeurs prets à s'embarquer dans des endroits inexplorés au parois délicieusement glissantes. Malheureusement l'homme d'en haut rejoint très peu l'homme d'en bas,et vice versa. Bien sur, l'homme du haut,passera quelquefois la main sur le territoire favori de l"homme du bas tandis que l'homme du bas s'occupera des deux mamelons féminins à la và vite. Mais tant qu'ils ne seront pas en terrain connu,les caresses resteront vagues sur la zone désertique et aride tandis que arrivé à l'oasis tant attendu, l'homme y naviguera avec alégresse et volupté.
La femme elle, tant qu'on s'occupera du bas de son corps aspira à ce que le haut en profite également. Mais ses seins sont l'objet de toute l'attention masculine alors elle réclamera que son sexe ne soit pas dépourvu d'entretien. Il est donc à envisager de rassembler un homme du haut,et un homme du bas sur un corps féminin,seul facteur permissible de la satisfaction sexuelle féminine et de l'orgasme doublement atteint.
Les partouzes sont donc toutes à l'honneur dans notre univers!

Parfois je me sens démodée. Les champs verts et ma tête posé sur son ventre n' existe plus. On fume light, on baise light, on s'habille light, on mange light, on pense light.
.

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dimanche 25 mai 2003 à 08h02
Biolay, les pâtes et le psy.
La salle d' attente blanche. Je lis un interview de Benjamin Biolay qui dit qu'il en a marre qu'on lui demande si sa femme, Chiara, fait bien les pâtes.
Elle ouvre la porte. Je l'imaginais brune et sèche, elle est blonde et ronde.
Je m'asseois où? j'ai l'air godiche. Mais hors de question que je me vautre sur le divan noir façon série B. râté.
Je parle. Pour parler je peux parler.
De ma mère.
Je viens pour parler de moi et je parle de ma mère evidemment. Je pleure. Je me demande de pas craquer avant la deuxième séance quand même. Et puis je banque.

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dimanche 25 mai 2003 à 08h17
Crache
Crache
les mots qui dérisoires s'enlacent
Crache
cette bouille infâme qui te tient si loin
au-delà de ce que lâme peut endurer
Crache
Crache
les sons, les amours, les obscénités que tu renfermes pour celle-là, des sucrés pour les enfants, une douceur esquise d'hypocrisie
Crache
la mer et les vagues salés
oubiant en la douceur de sa peau doré
Crache
jusqu' au fruit de ton ignorance
la Bible et la religion, les crucifix et les chaines,
Crache
ce qu' on t'avais appris d'apprendre, comme une ampooule déchirée, crache y en la douleur et les plaies
Crache
ce qui te retient et t'empeche
crache
ce semblant de liberté, les bougies qu'on t'allumes, les regards qu' y s'éteignent
Crache
comme un serpent de limaces, les auréoles de sa sueur, l'acidité de son corps, la main fragile de son être, les faux mensonges dedu désir
Crache
Crache
les blés et les envies, les promesses et l'éternel, les caliers souillés,
Crache
sur sa virginité abandonné, son baiser à jamais, ses pupilles dilatées
Crache
le monde et ses tombes
les chats miaulants crevés
la femme fatale qui espère
la putain qui s'abandonne
l'homme cravaté en fantôme disparraissant
croulant derrière mille visages
les dégrés de tes yeux
lorsqu' ils sont amoureux
Crache
Crache
jusqu'au soleil qui n'existe plus
jusqu' à la fausse parole
à laquelle on t 'unira
le baptême de tes ailes
la progressions unilatérale
les envie esquives engendrant les dérives
l'anomie de ton extrême pôle
le tombeau oû tu creveras
Crache
jusqu'à l'épine qui t'ensenglantes
Crache
Crache jusqu à cracher ton ame
Crache
jusqu'à l'oubli et la honte
Crache
cette aurore oublié
où tu ne connaissais que l'humilité

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dimanche 25 mai 2003 à 15h57
Paris: je débarque cet été.
En vue de l'examination de vos bulletins blablabla, nous avons l'honneur blablablabla de vous convoquer dans notre prépa d'été Lafontaine blablabla, veuillez trouver un logement dans la liste si jointe blablablabla

A moi Paris!

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lundi 26 mai 2003 à 20h31
Ceux qu'on ne croise qu'une seule fois.
Ceux qu'on ne croisent qu' une seule fois.
La rue. Les regards qui s' envolent. Le jasmin qui fleurira bientôt, la vie...L' amertume.
Entre deux nuages, il n'est déjà plus là.

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mercredi 28 mai 2003 à 20h20
L'Homme qui écrivait toujours.
Edouard était un écrivain raté.
A dix neuf ans à peine, il ressemblait à Rimbaud.
Travaillant la nuit, dormant le jour, un cendrier toujours plein, des mains pâles tournant nerveusement le papier à cigarette.
Parfois j'observais son dos appuyé contre la chaise, un dos maigre et nu. Il écrivait sur son ordinateur, parfois sur des feuilles, il était en transe et se désolait de ne pas y arriver.
Ses parents étaient riches je crois, habitant dans un petit château à une heure de Toulouse.
Edouard avait commencé des études en fac pour devenir professeur d'anglais et avait tout arreté pour se consacrer à son roman, un roman qui ne finissait jamais.
J'y croyais pour deux. Parfois c'était moi qui tapait à l'odinateur.
Il dictait. Il marchait dans son appartement de long en large, s'inspirant de la Garonne que l'on voyait de la fenêtre.
A quatre heures du matin, nous étions épuisés et pourtant il continuait des nuits entières.
Cela parlait de fées, d'étranges nuits du dix-neuvième siècle, d'histoires noires et étranges.
Il avait hérité du goût des vieux châteaux, de la pluie battant les carreaux, des ténébreux angoissés, du "Horla" dévorant.
Edouard s'appellait aussi Ezelkir. Un prénom qu'il s'était crée.
Edouard maigrissais de jour en jour.
Il était beau que dans la tristesse. Le désoeuvrement. Il me rendait triste aussi.
Une seule fois je l'ai vu rire, et son rire sarcastique m'a glacé le sang. Non, Edouard n'était décidément beau que dans son infime mélancolie.
Chose étrange, il savait qu'il allait devenir prof d'anglais mais me trouver des sobriquets en allemand.
Cela peut paraitre étrange de choisir une langue glaciale à la place de celle de Shakespeare mais lorsqu'il était doux avec moi, il me parlait en allemand. C'était rare. Mais les seules fois où il me disait de venir en employant des "kleine", des murmures de "kinder", je me blotissais contre son corps triste.
Nos relations sexuelles étaient un échec totale.
Chaque fois que nous faisions l'amour, j'avais l'impression qu'il souffrait. Il lui ai même arrivé de pleurer. Alors nous ne faisions plus l'amour.
Je savis qu'il sortait avec une fille régulièrement, beaucoup plus agée que moi.
Elle était du jour, j'étais de la nuit.
Edouard et moi parlions peu souvent. Nous nous embrassions encore plus rarement. Il écrivait. Je le veillais. Je lisais parfois à ces côtés où m'endormait près de lui. En me reveillant, j'avais souvent peur mais je voyais toujours de la fumée. J'ouvrais doucement la porte, il était devant son écran. Comme un elfe.
Il s'emportait souvent contre moi. Je ne le comprenais pas. Il était dévoré par l'écriture. C'était terrible comme maladie. Rien ne pouvait l'arreter. Je pleurais. Alors il me prenait dans ses bras et me disait de dormir.Qu'il y arriverait. Qu'il sortirai son foutu bouquin.
Et puis un jour, il y a une rue.
Il portait sa veste de cuir noire. Il pleuvait. Comme il aime qu'il pleuve. Et puis on a rien dit. On a tout foutu en l'air en trois mots.
Il avait les yeux gris. Je pleurais. Et comme je pleurais ça se mélangeait avec la pluie et ça faisiat un drole de goût. Et puis mes cheveux faisiaent des frisottis bizarres. Je pensais à mes cheveux. Et puis j'ai trouvé tout cela très moche. Et j'ai eu envie qu'il finisse son livre. Et il m'a tenu la main. Il m'a fait un "kuss" en allemand. J'ai avalé la pluie et les larmes. Et je suis rentrée chez moi.
Parfois je passe devant les libraires. Je ne vois jamais son nom.
Et j'ai un pincement de coeur.
Edouard, il était beau dans son malheur.

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jeudi 29 mai 2003 à 16h01
Un morceau de papier qui sentait la Provence.
Tout sentait bon la Provence. Un parfum d'été. J'avais mis un jeans bleu pâle et un débardeur rose tout simple. On allait à la plage. J'avais remonter le jeans. Je me sentais pure. Avalant le soleil. Je creusais un trou. Mon petit frère creusait avec moi. On essayait d'attraper les vagues. Et dans ma poche droite, entre trois grains de sable il y avait un papier froissé. Minuscule. Personne ne savit que ce papier était là. Dessus une adresse. Un cousin qui m'avait embrassé. Du bout de mes quatorze ans. On avait onze ans de différence. Et moi je croyais dur comme du fer à l'amour. Une journée je l'ai vu seulement. Et j'ai toujours la minuscule adresse. Une adresse sans retour qui n'existe plus. Qu'importe. C'est l'adresse de la provence, du bleu, du marché d'été, du baiser volé, de mon adolescence, des seins plats, de la glace à la vanille, du sirop à la violette, des dents blanches croquant dans la pêche, du soleil brulant, des débardeurs sans soutien-george, des jambes fines fines de gamine, des sourires rêveurs, du secret dont les parents ne saurant rien, de la voiture qui file, file, file et l'autouroute qui m'éloigne.
Du bled paumé, de l'étoile, de la tente canadienne, de la messe séchée, de la cousine plus agée, du saut par la fenêtre, de l'odeur de sa peau déja trop vieille, l'adresse sans retour.
Un minuscule morceau de papier.

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vendredi 30 mai 2003 à 08h11
Téléphone rose
Je ne sais pas. Un espèce de vague à l'âme qui commence à me torturer. L'impression désabusée que je suis seule et que je suis mieux seule. Envie de m'éclater par à coups cette solitude impossible que certains arrivent à pousser jusqu'à un semblant de vanité. Et bien prenons cela pour de la vanité, je ne l'aurais pas contrôlé, quand bien même ma solitude n'étant seulement que le reflet d'une autre attente et non d'un sentiment stérile que peut etre la vanité.

La journée d'hier s'étant déroulée pitoyablement, à coups de cactus que je me suis enfilé dans la main, une horreur, tout cela pour nourrir mes trois chats affamés. J'ai pas mal galéré à tout enlever un par un de ces méchants pics à la pince à épilé.

Il faisait vraiment trop chaud pour travailler et pensant à une pub un peu naze mais marquante toutefois je prenais une fois très langoureuse "il fait trop chaud pour travailler....pulco, pulco citron"
Evidemment quand on trainasse chez soi on peut se permettre de débiter des niaiseries.
Le téléphone n'arretait pas de sonner, Pascal toutes les cinq minutes m'apellant. Aparemment, ces hormones explosaient et il avit envie de moi très tôt le matin. Moi pas du tout, hyper zen et détendu, pas une once d'exicitation et pour me rafraichir je plongeais ma tête dans ma piscine. A cette image, j'ai pensais à un canard dont le bec disparaissait, c'était assez étrange je l'avoue.
Je crois par là qu'il est nécessaire de préciser que j'entretiens avec Pascal une relation bucale, ne vous méprisez pas, non une invention érotique poussée jusqu'à l'extrême mais pluto^t plus innocemment une relation téléphonique et épistolaire.
Je n'ai donc jamais vu Pascal dit "mon petit poussin", le surnom le gratifiant de toute la béatidue niaise que ce jeune homme arrive à enclencher chez moi, mais il s'est forgé entre nous des éléctrons libres que je ne saurais qualifier.
Mon arrivée à Paris approchant délicieusement, Pascal résiadnat à Montreuil commence à faire apparition de plus en plus souvent.
Bien sure le soir même, nous avons réussi à nous engueuler comme deux vieux chats et nous nous sommes couchés fachés à cause de quelques misérables broutilles.
Je suis quelqu'un de très chiant et heureusement Pascal a enregistré cette donnée avant même de me voir.

Le soir, je mauvtrais dans des draps jaunes et blancs, fenêtre ouverte et la chaleur encore moite du soir, en relisant du Laclos des "Liaisons dangereuses".
En voyant ce Valmont se jouait de la présidente de Tourvel je n'ai pas pu résiter à appelr mon Valmont.
Celui ci avait une voix triste presque désabusé. Je le dérangeais il était en repas de famille. Sa voix était si mélancolique que j'avais pour une fois envie de le considérer comme un homme et non pas comme le machiavélique Valmont qui se jouait de moi, moi même étant rivale. Je vous recontacterait Dimanche. Sonvous me fit tressaillir, il était follement sensuel. J'avais envie de pleurer. Il a raccroché après m'avoir dit qu'il réviserait son Capes dans la campagne profonde.
J'ai raccroché. Et je me suis demandé pourquoi j'aimais les hommes mélancoliques. Et puis j'ai écouté du Carla Bruni ce qui n'a rien arrangé à l'affaire.
Miguel, jeune garçon de mon age ,rencontré furtivement à mon bac théatre me serinaitde le rapellait. Ce dom juan comme j'aurais pu l'aimer avec son cirque, sa guitare, son piano et son sourire, je n'ai pas voulu le rappeller.
Sans doute envie de faire une trêve avec toute cette séduction au téléphone.
Bientôt je vais m'inscrire au téléphone rose, téléphone de charme, histoire de faire bander quelques abrutis, ayant par là acquis une sérieuse technique de sensualité. Mais dans la réalité?
Une certaine solitude je crois.
Parait que j'ai pas résolu mon Oedipe.
A y songer....

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vendredi 30 mai 2003 à 13h56
Mon voisin.
Je me suis dit que si le voisin criait encore une fois "Alexandre vient ici" je lui ferais avaler les poumons et la langue en prime.
Ma mère me harcelant toutes les secondes me demandant comment mes révisions avançaient, j'ai bien cru sortir également mon super Annabc de cinq cent pages, une véritable Bible cartonée contenant Maths, Hisr-Géo et l'économie pesant très lourd. Machiavéliquement, je pensais au coup que ce pavé pouvait procurer sur la tête de ma mère en furie.
Le voisin reprit de plus belle, s'égosilliant à coups de "Alexandre tu viiiens".
Ne tenant plus en place, j'ai lâché l'énorme annabac pour un instant et me suis précipité derrière la haie.
Une fois de plus et je te scalpe mon vieux.
Championne de lancé d'Annabacs sur la tête, je peux t'assomer d'un coup voisin hargneux.
Je me suis soulevé à moitié sur les orteuils, j'ai vu le voisin, Toulousain jusqu'à la moelle et des "ptain' cons" à couper au couteau, bof dans un short bleu Decathlon, un semblant de bedaine et la bave sur les canines.
Je n'ai eu aucune pitié. Midi se pointait et je n'avais encore rien ingurgiter comme cours.
Le bellâtre regeula un "Alexandre".
Je décidais de lui faire bouffer son Alexandre. Sûrement son gamin.
Je m'approche.
Le Alexandre en question était une touffe de poils, un caniche ridicule, qui ne tenait pas en place.
J'ai fermé méchamment les yeux, demandait à Brigitte Bardot de m'escuser pour l'acte que j'allais accomplir et donné un bon coup de pied dans le dernière d'Alexandre.
Le voisin s'est méchamment énervé.
Je lui ai dit que si il voulait que je lui botte le derrière comme je venais de faire à son Alexandre il n'avait qu'à continuer.
Je me suis faites traitée de petite peste, mais je suis rentrée dans mon jardin,en rouant du cul, dans mon paréo mauve et maillot de bain rayé, la tête haute et la conscience tranquille.
Les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale sont bien rentrés. Merci.

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vendredi 30 mai 2003 à 15h32
Syllogisme Bachérien.
Je suis facinée par tous ces crétins qui ne révisent pas leurs bacs.
Je n'arrive pas à réviser mon bac.
Je suis une crétine.*

*autre solution: je me fascine.

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vendredi 30 mai 2003 à 15h36
Couloir.
.Non, pas le couloir blanc et angoissant des hôpitaux qui sent le chloroforme et parsemé deci de là de chariots métalliques remplis d'instruments de torture et flacons bleutés. Ne pas confondre non plus avec le long couloir sombre et tuyauteux qui court sous nos maisons, puant le rat crevé et le chou périmé, taché d'une eau verdâtre qui semble sortie tout droit de la cuvette de nos wc.
Je ne parle pas non plus du couloir tapissé de fleurs immondes de la tante Germaine qui vient de mourir, ni du couloir grisâtre où l'on attend transi de peur d'entrer dans le bureau du proviseur qui ,dans cinq minutes, mon Dieu, prononcera : « Vous êtes viré, viré, VIRE ! ».
Rien à voir non plus avec les couloirs interminables que l'on traverse en courant avant le décollage de l'avion censé être parti depuis dix minutes déjà et que seule une providentielle désorganisation du terminal informatique retient peut-être encore au bout de la piste.
Mais le couloir de votre lycée, papier peint rosé que vous ne revverez plus jamais.

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vendredi 30 mai 2003 à 17h40
Mon voisin: suite des péripéties
Le voisin a aussi un gamin.
Ca, je viens de le découvrir.
Evidemment je feins de réviser dans le jardin alors ce qui se passe de l'autre côté de la cloture m' est retransmis directement.
Aux dernières nouvelles, le charmant gamin, un tantinet blondinet (je l'ai aperçu) doit frôler les huit ans.
Les dernièrs locataires étaient une folle avec trois gamins qui se jetaient dans les poubelles lors de la fête du village. La mère folle avait d'ailleurs bousillé notre mur, l'enfoncant de sa R5, un soir où elle avait sans doute trop bu. Il se trouve que l'éclatage de mur de notre jardin, s'était déroulé pendant qu'on crapahutait en Grèce. La fole avait voule reconstruire le mur et donc son père qui se trouvait être maçon, brave homme, avit reconstruit en cachette le mur couvert d'azalées. Sauf qu'en revenant le mur était d'un blanc légèrement plus cru et l'Azalée n'avait pas résister au choc.
Avant la folasse défonçeuse de murs et ses mioches éjectables dans les poubelles municipales, il y avait un couple de deux vieilles aigries. Pas si aigries que ça finalement, puisqu'en fait elles s'avéraient être lesbiennes. Elles ne parlaient à personne et avaient aussi un chien.
Je m'attendais donc à de nouveaux supers locataires, après toutes ces péripéties, m'imaginant un cylope à qutre pattes, une toxicomone sésabusé, un ex chanteur de rock alcoolique, un violeur en cadavre, que sais-je, une réfugiée Kosovarde follement amoureuse d' un pompier Belge.
Comble de la banalité, on se tape Robert (je ne sais pas si il se nomme ainsi mais il a la tête qui colle avec) bidonnant dans son short décathlon qui hurle sur son caniche Alexandre.
Là où l'on progresse dans l' affaire c' est que son fils se nomme Lucien.
Parce-qu' il geule autant sur son chien que sur son fils alors entre deux équations, on capte très bien les prénoms.

Donc Robert le bidochon avec qui j'ai déja eu déja un " léger " accrochage de voisinnage, à propos d' hurlage intempestif comme son cabot mal élevé ( le propio aussi-ON NE GUEULE PAS COMME UN VEAU DANS SON JARDIN A QUELQUES JOUR DU BAC), a décidé de donner à son chien le digne prénom d'Alexandre, je ne sais pas moi, Alexandre le grand, Alexandre mon aieul, Alexandre dérivé des charsons du nil de CloClo, moi même portant comme deuxième prénom celui d' Alexandra, sui vi de Roxane (et là on me diras que ma femme de ménage avait aussi un chien qui s'appellait Roxane faut le faire- dieu merçi pour l'instant ni chien ni chat, je ne suis qu' une Lou), bref, et son fils comment il l' appele? Lucien. Lucien. Bravo! A huit piges, le gamin il se trimballe un Lucien derrière son tee-shirt Pokemon.

N' ayant toutefois pas à foutre mon nez dans les choix des prénoms du chien et du mioche de mon nouveau voisin, (ce que je suis d'ailleurs totalement en train de faire, mais que voulez vous, un grand auteur a déja dit "La vie est un grand Loft tranquille" et avec le soleil tapant qu 'il règne ici, on peut même viser à concurenecr Nice gogole tout seul chez soi, dans la chaise longue, en train de penser au voisin) je décidais donc de me concentrer sur un annabac dignement échoué de l'étagère de ma soeur, une vieille relique de 96 seule témoin de la 5eme République, un truc infâme à ingurgiter.

Robert le bidochon, voisin de moi Lou W., si il a un poumon hurleur sur-développé a également un égo surdimensionné. Je crois même qu'il peut me concurencer en la matière.
Mais au-delà de tout ça, Robert le Bidochon est un homme affable, gentil.
Si il bichonne Alexandre, Lucien son fils n'est pas en reste.
Lucien a eu le droit a une super piscine gonflable.
Robert a commencé à huler à nouveau " et le pompeur Lucien....cherche Lucien le pompeur"

J' au cru que j'allais défaillir.
Aux grands regretes de fans de croustillants lancers d'Annabcs( et "Plompff"), il n'y a pas eu massacre en la matière.
J'ai été beaucoup plus suptile.
J'ai invité Lucien, le pauvre blondinet traspirant à venir dans ma grande piscine bleu et clhoré au lieu de subir le vociférage de son papa.
Seul ennui: que Robert le voisin croit que je suis devenue subitement gentille.

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samedi 31 mai 2003 à 10h32
Poème à Lou.
L'amour est libre il n'est jamais soumis au sort
O Lou le mien est plus fort encore que la mort
Un coeur le mien te suit dans ton voyage au Nord

Lettres Envoie aussi des lettres ma chérie
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins une au moins je t'en prie

Lentement la nuit noire est tombée à présent
On va rentrer après avoir acquis du zan
Une deux trois À toi ma vie À toi mon sang

La nuit mon coeur la nuit est très douce et très blonde
O Lou le ciel est pur aujourd'hui comme une onde
Un coeur le mien te suit jusques au bout du monde

L'heure est venue Adieu l'heure de ton départ
On va rentrer Il est neuf heures moins le quart
Une deux trois Adieu de Nîmes dans le Gard

Guillaume Apollinaire
Poème à Lou, Nîmes, 4 février 1915
_________________________________________________

J' avais demandé à Valmont, mon affreux Valmont, de m' écrire une lettre.
L' homme a consenti mais voilà que je reçois un papier un feuillet d' une écriture tourmentée. Je l' arrache avec toute la sponatnéité d' une jeune fille de dix-sept ans voyant son caprice arrivé dans une brève missive.
Le machiavélique Valmont m' avait écrit le poème à Lou d' Apollinaire. En bas, un dessin. Mes yeux.

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dimanche 1er juin 2003 à 09h46
Le baiser de sa voix.
Hier il est venu chez moi. Quelque chose de très beau. Et cela porte le nom de Miguel.
J' avais oublié la couleur des frissons des bras qui s' enroulent autour de vous
J' avais oublié la légereté d' une main frôlant mes cheveux emmelés
J'avais oublié le fruité d' un sourire
J'avais oublié ma tête sur la courbe de son épaule, l' herbe sur ma peau, le soleil dans sa voix, les yeux dans le ciel.
Sans nuages.
La trace d' un avion dans l' azur.

Lou perd les pédales, ne contrôle plus rien, offre des sourires à n' importe qui, dit des rêves aux passants, vole et ne marche plus, s'endort en pensant à lui.

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dimanche 1er juin 2003 à 11h46
Petits pains aux chocolats.
La vie au fond, est un immense pain au chocolat. On cherche toujours le chocolat.

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dimanche 1er juin 2003 à 17h30
Cauchemar
Ca m' est tombé d' un coup
Le stress.
Bac.
Hurlant.
J' ai rien foutu
Bac

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dimanche 1er juin 2003 à 18h32
Quand Poussin se prend au jeu
Poussin a rempli un questionnaire pour voir si il me connaissais bien, voilà ce que ça donne:

__________________________________________________
_1. Comment je m'appelle ? Lou W.
>>
>>2. où nous sommes-nous rencontres la première fois ? dans une chanson
>>
>>3. Depuis combien de temps nous connaissons-nous ? je ne sais
>>4. A quel point me connais-tu ? tu me surprend toujours, donc au point 0>>
>>
>>5. Est-ce que je fume ? oui
>>6. Est-ce que je crois en Dieu ? non
>>7. Quelle a été ta première pensée lorsque
>>tu m'as vu(e) la première fois ? ... effectivement elle a de la classe, meme avec son
nez
>> 8. Quel est : -mon age ? 17 ans
>>
>>9. -ma date de naissance ? jje sais pas
>>10. -ma couleur de cheveux ? brune
>>11. -la couleur de mes yeux ? légèrement verts
>>12. Est-ce que j'ai des manies ? trop pour moi>>
>>13. As-tu déjà été amoureux(se) de moi ? pouvez répéter la question ?
>>14. Quelle est l'une des choses que je
>>préfère faire ? séduire
>>15. Quelle a été la première phrase que je
>>t'ai
>>dites ? ça va ?
>>
>>16. Quelle est mon style de musique
>>préféré ? des trucs chelou, genre variété française
>>17. Quel est mon parfum préféré ? l'odeur de mon gel

>>
>>18. Quelle est ma plus grande qualité ? la surprise, et la poitrine
>>
>>19. Suis-je timide ou extraverti(e) ? j'aime pas ces questions manichéistes
>>20. Est-ce que tu dirais que je suis drole? oui, mais tu t'en rends pas compte
>>21. Suis-je un(e) rebelle ou est-ce que je suis les règles ? manichéisme quand tu nous
tiens
>>
>>22. Quelles sont mes particularités ? belle poitrine, clitoridienne, séductrice,
enervante, gatée, surprenante
>>23. Me considères-tu comme un(e) ami(e) ? oui
>>
>>24. Donne-moi un adjectif qui me qualifie
>>le
>>mieux ? lourde
>>
>>25. M'as-tu déjà vu pleurer ? Si oui,
>>quand ? Et que c'est-il passé ? au moin une centaine de fois
>>26. Invente moi un nouveau surnom... garce
>>27. Est-ce que je suis un petit peu con(ne) dans ma tête ?j'espère
>>28. Qu'est-ce que j'aime ? ...faire ce que tu as envie de faire
>>29. Qu'est ce que je veux faire comme métier plus tard ? je sais pas, un truc mystique
de bobo>>
>>
>>30. Aimes-tu mon look ? je sais pas
>>31. Où est-ce que j'habite ? belberaut ou un truc comme ça
>>
>>32. Quel est mon numero de téléphone ? 06 .1 .1 .5 .5 ( sans tricher )
>>33. La plus grosse connerie que je t'ai
>>dite ? je reste minimum 3 ans a paris !!
>>
>>34. Est-ce que je t'ai déjàà emmerdé ? oui, souvent
>>35. Quel est mon plus grand défaut ? tu te crois irréprochable>>
>>36. Est-ce que je travaille bien à l'école
>>? (Est-
>>ce que j'y vais deja ?) oui, mais a tendance a se ....... avant de bosser>>
>>37. qu'est ce que tu supportes pas chez moi ? ? ton sentiment d'irréprochabilité>>
>>38. Suis-je beau(belle) ? je ne sais
>>
>>39. L'heure à laquelle je me couche ? tot
>>
>>
>>40. Qu'est-ce qui m'énerve ? quand on fait pas ce que tu demande
>>
>>41. Qu'est-ce que je fais quand je suis
>>
>>(bourré) ? t'embrasse des filles
>>42. Ma boisson préféré ? je sais pas
>>43. Mon plat préféré ? tout ou rien, ça dépend
>>

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lundi 2 juin 2003 à 08h37
Reflexions Mâlesques.
Je commence déjà à douter.
C'est mauvais signe.
Et Poussin qui me demande si lorsqu' il me verra , il aura le droit de m' embrasser.
Vous êtes embarassant les hommes.
Vous êtes ma drogue.
Voilà, je suis DNH (Droguée Névrotique des Hommes)
Je tombe amoureuse des filles
mais n' ai qu' une envie celle de séduire les hommes.
Et c'est affreux cela.
Je suis exigeante.
Envers eux.
Envers moi.
A moins que,?
De l'indulgence de tout accepter pour le simple jeu du désir caché, de la séduction pupilles entre pupilles, de la main qui tremble. Indulgence de tout vouloir mais vouloir trop et se lasser aussi vite de la papillonnerie.
Non je mens.
Je m'attache trop.
Mais il faut bien serrer les sangles sinon je m'en défait et prenons garde il y a fort à butiner.

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lundi 2 juin 2003 à 14h28
Douleur.
Parfois.
Toujours.
Oui, toujours.
Une espèce de strangulation.
Je me disais que Non.
Lorsque j' étais petite, je voulais crever.
J'avais peur de tout.
Tout me paraissait atrocement compliqué.
Une fois ma mère, dans un accés de rage, m'a dit "si tu ne répond pas, je te balance par la fenêtre".
J'ai toujours peur que quelqu' un me balance par la fenêtre.
Une fois on m' a mise la tête sous l' eau. Et je ne pouvais plus respirer.
Et la main me tenait sous l'eau. Me relevait. Et m'y replongeais.
Un couloir. J'avais des longs cheveux. Et dans le couloir on m'a tiré.
Peut être que les cheveux allaient se détacher avec le crâne?
Un oeil rouge. Noel et un oeil rouge près du sapin.
Je ne savais pas qu'on pouvait aimer des monstres.
Des monstres tristes au fond.
Beaucoup plus triste que tout.
La fenêtre.
On m'aurait balancé?
Jamais.
Mais moi j'y croyais.
Au fond, j'ai des vestiges d'angoisse.
Au fond j'ai peur.
Mais je sais encore pleurer.
C'est alors que je suis vivante.

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mardi 3 juin 2003 à 17h57
Les hommes romantiques.
Ca commence.
"J'aime lorsque tu frissonnes dans mes bras"

J' en ai ma claque du romantisme à deux balles et de ceux qui tombent amoureux de moi.
Ont pas encore compris que je suis fournie avec une notice:
" Profiter mais ne pas aimer"

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mercredi 4 juin 2003 à 17h54
Les strings, moi et le Christ.
Première nouvelle de la journée, ma crétine de meilleure amie aurait pu se farcir un play boy 100% muscles, tamponné mec Midi-Pyrénnées sur l'orteuil gauche, arrivé premier dauphin à l' élection Mister France, la même chose que Miss France ,sauf que présenté par Laurence Buccoli; les chapeaux de Madame Fontenay plus trop importants et une bonne paire de muscles, une.

A la boucherie intégrale (comment se foutre en maillot et à vous de niquer votre crédit à voter pour la plus belle paire de muscles comme lorsque vous allez chez le boucher du coin, chercher la plus belle côte d 'agneau ), Opaline y a donc échapé.
Faut dire sortir avec un Mister qui passe à la T.V rien que pour sa bonne gueule on a de quoi se la péter après.
Ca fait un super C.V mec qui a de la gueule.
Surtout qu' on peut se vanter après que notre mec à nous et ben il a vu Buccoli la fausse méchante du maillon con.

Mais Opaline, dieu merçi, s'est contenté de rouler une pelle au meilleur ami du dauphin de Mister France, du coup on se sent d' un coup vachement plus sereine et au-dessus de tout ça.

En parlant de boucherie masculine, me voilà infâme avec Miguel, on ne se refait pas, que voulez-vous, anti-gentils je suis, je sens que je vais me balader dans les rues, entre grévistes, avec une pancarte géante marquée au feutre rouge "CHERCHE HOMME MECHANT MAIS PAS TROP".

Je me souviens d' un garçon, vraiment infâme que j' avais embrassé à une soirée.
Il avit un nom à coucher dehors, un Jean-Bernard dans le style, je me sentais pas peu fière, mais Opaline avait déjà réussi dans sa vie à sortir avec un Jean-Lucien, donc je ne culpabilisais pas outre mesure.
Voilà donc, mon petit péteu agé de dix-neuf ans qui me fait de l' engeorgage accéléré (Fourage de langue et gosier atrophié), et qui m' annonce fièrement:
" Je suis chrétien".
A moi de lui répondre, m' accrochant à son cou " Je suis anémiste" (J'avais étudié mon cours de Géo sur les grandes aires religieuses et je trouvais que ça en jettait de dire ça", et je l' embrasse à nouveau, sans me préoccuper de cette affirmation un peu incongrue (Tu peux être juif, catho, boudhiste ou n' importe quoi ça m'empêche pas de t' embrasser mon vieux)
Voilà le bellâtre qui remet ça sur le tapis. Non seulement il s' apellait Jean- Truc -Muche et en plus il était chiant et baveux.
J'avais la totale. Mais avec trois vodkas dans le sang, je suis déjà beaucoup plus indulgente.

- Je ne couche pas avant le mariage. Je crois au christ, je crois en dieu, Pardon, en Dieu avec son D majuscule.
-Amen.

Je plaisantais à fond sur la religion et lui était sérieux comme un pape.

Le Jean-Truc-Muche a quand même osé me dire qu'il n'y aurait pas de rapport par respect du St esprit Truc Muche lui aussi (et moi je trouvais vachement classe de pas baiser par conviction et j' avais même une furieuse envie de me convertir à fond) mais le jeune homme a cassé tout son super discours sur Dieu, la Paix, les Hommes ( j' étais omnubilé et yper convertie déjà, prête à etre vierge et innocente jusqu' au lit nuptial, me voyant eéjà avec Jean-Truc-Muche dans la chapelle privée de ses parents à bouffer l' ostie et vivre en pleine sainteté jusqu' au jour où le carillon célèbrerait moi Lou dans une blancheur impec, décolleté jusqu' au coup et livret de messe à la main, dans une parfaite osmose religieuse, amoureuse et pleine de bonté avec Jean-Truc-Muche).

Après tout son touintouin, au moment où je m' attendais quasiment à la bénédiction, sa main sur mon front, il annonce clairement, d'une voix quasie -religieuse:
"Mais par contre, tu peux me tailler une pipe"

Ah ben super gentil le Jean-Bidulle, le tripotage interdit avant le mariage, virginité oblige, mais les pipes ça c' était permis.

Du coup, j'ai planté là le Jean-Truc-Muche pour deux raisons:

1) Je trouvais ça pas du tout chrétien sa petoite machinerie
2)Je ne taille jamais de pipe, par principes.

Du coup, j' avais retrouvé Opaline, dans la cuisine, elle était sèche comme trois, et je lui ai raconté ma petite anecdote:
Elle a dit "Bah" à la fellation, on s' est juré de jamais le faire, ou alors faudra être amoureuse ( donc on ne le feras pas de si tôt, Opaline et moi aimaons bien les sermons bidons).

On s' est dit aussi que la fois où on diagnerai le faire, faudrait prévenir immédiatement l' autre, le mot de code étant:
Chien Beauté ( c'est le nom de mon institut de beauté, et je trouvais que ça avit de la gueule comme code pour la fellation- la métaphore entre la beauté et le chien, bref on trippait)

Et puis Opaline m' a demandé en quoi je croyais, j'ai répondu
" En moi".
J' ai rajusté mon string et je me suis dit que j' aimais bien le bouddhisme et que j' allais me convertir.
Je suis pas baptisée car mes parents ont voulu faire chier leurs parents, catho à mort de lignée, mais je lis la bible parce-que je suis vertueuse et sais chanter "Il est né le divin enfant" ainsi que le début de "Notre père qui est aux cieux".

Avec tout ça , je devrais quand même avoir mon bac.

Lou vertueuse tout plein.

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jeudi 5 juin 2003 à 18h40
Lou pète un cable pour son bac.
Horrible
Je n' y arrive pas.
Je vais crever de stress , c'est pas possible, j'arrive pas et ce putain de bac qui se ramène.
J' en peux plus.
Rien ne rentre, j'ai un retard monstreux.

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samedi 7 juin 2003 à 07h48
Ma Bicyclette.
Je devais amener le frangin à son cours de Taikendo (escuserez ci-bas l' orthographe de ce sport inconnu au bataillon jusqu' ici chez moi).
Vous savez, cet espace de lutte sur deux carrés bleus et une tapée de mioches agés de 10 à 14 ans qui levent la jambe gauche, brandissent le bras droit, le tout dans des supers kimonos blancs en guelant des trucs coréens du style "Whaaaaaaa".

Lou a une trouille bleue des voitures et de toute manière, elle est mineure donc elle a choisit le vélo, définitivement plus classe, branché et écolo.
Je portais une jupe noire et des sandalettes qui claquaient fort, achetés sur une petite île grecque. Mon vélo, un Renault bleu pâle tout pourri grincantà chaque coup de pédales, semblait remonter à la Seconde Guerre Mondiale.

Je monte sur ma relique et en avant sur la route.
Les champs étaient bordés d' herbes sauvages et le vent dessinait des plis sur la jupe.
Je pédalais et tout semblait se regonflait en moi, jusqu'à un rire venant du plus profond de la george, une liberté sans concessions, qui m' apartenait et s' insufflait à chaque coup de pédales, à coup de chaque guidon tremblotant, une synergie entre le vent et moi, des électrons qui se choquaient, je roulais tout simplement.
La sonnette qui est cassée mais qui claque et sonne imaginairement dans ma tête, un appel au monde, je veux réveiller les troupes.

En vélo, tout est plus joli.
Le Quadragénaire, lunettes noires et sourire colgate qui ouvre la fenêtre, vous reluque outrageusement la nuque transpirante, savoure avec les yeux, et s' en va après le feu rouge, en criant, "Roule Mignogne....Roule"
Les deux ados aussi, sur leurs skates pourris, qui font des figures de cirque et vous siffle lorsque vous passer.
Mais vous êtes déja bien loin, sur votre vélo, vous êtes déja ailleurs, et vous riez.

Vous riez de la jupe qui plisse, des cheveux qui font des vagues et s' emmelent, de la brise qui chatouille la chaire nue entre la sandelette et le mollet, vous riez des arbres défilant trop vite, vous riez de rire, le vélo crissant, le coucou des enfants, les sourires que vous faites, les grimaces du passant, les sifflets des garçons, la jupe, le vélo, les cheveux, le rire, encore,et tout tourne, et tout recommence, en vélo, on veut vaincre le monde, battre la campagne, ne pas prendre la route, suivre le chemin, s' en aller et s' enlacer doucement dans le feuillage humide, la bicyclette posé negligemment contre un vieux chêne.

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samedi 7 juin 2003 à 07h57
Rilke.
Chacun pour le bac a son petit grigri.

Le mien s' apelle Rilke.
Un recueil de poèmes, rouge, en allemand et pas traduit, que je glisse partout.

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samedi 7 juin 2003 à 11h14
L' odeur de mes livres.
Etonnant tout de même.
Il y a des livres avec qui vous vivez.
Des livres avec qui vous mangez, faites l' amour, pleurer.
Ces livres , on les traine, on les abime.

Mes livres sont pleins de chocolat. Ils portent la trace du dernier Kinder, du café bouillant, de l' ongle sale, de la main transpirante au soleil.
Mes livres sont cornés au bout et chaque coin de page portant le numéro s' efface, à force d' avoir tourner les pages.
Ils ont l' odeur du grain de ma peau, lorsqu' en pleine nuit, je m' assoupie, le visage écrasant la couverture souple.
Mes livres ont parfois un goût amer.

Bovary c' est la Grèce, Zola c' est les vacances brûlantes et solitaires, Maupin c' est l' herbe molle et le gazon parfait des jardins Anglais, Apollinaire c' est la douce mélancolie de mes quinze ans et les premiers amours rêvés entre larmes sous la couette, Rilke c' est la blondeur de mon professeur d' Allemand, Candide a un mauvais goût de bachotage, Vian porte l' odeur du sandwich avalé entre deux cours de théâtre, Christie sent la plage et l' insouciance des premières lectures, Badinter droite comme un I sur mon canapé,Kakfa pue la rupture et sa relecture tant de fois.

Mes livres ont des odeurs.
Ils sont abimés et pas classés alphabétiquement-méthodiquement-neufs sur leurs étagères.

Il y a mes livres que j' ai lu et oubliés derrière la cheminée, il y a les autres toujours sur la table de chévet, il y a Virginia Woolf que je ne lis pas mais que je garde dans un creu de l' étagère, il y a du Gaultier et une femme aux cheveux d' ors qui s' enroulent sur la couverture.

Poe est tâché et maltraité.

Ce sont mes livres tout fripés.

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samedi 7 juin 2003 à 15h22
Suçage de pouce.
Je me suis remise à sucer mon pouce.
C' est dingue ça.
C' est le sydrome bac.
On redevient foetus.
Je devarsi quand même en parler à ma psy...
J' avais du vernis de "crin" de cheval à 9 ans pour pouvoir enfin m' arreter un vrai supplice et voilà donc que le petit membre si délicieux boursouflé de chaire, tout rose et tout rond, le gauche a vraiment meilleur goût, cela va s' en dire, se faufile entre deux molaires, se câle et fait un joli va et vient, tout en se grattant le nez par un index majestueusement placé.
J' avais oublié le goût de mon pouce gauche mais je dois avouer qu' il n' a pas perdu de sa saveur.
Il faut que je m' arrête.
Le problème c' est qu' à partir de 17 ans le problème ne devrait plus se poser, mais moi mon pouce c' est comme un boomerang, il revient les moments d' ennui et d' angoisse, très perspicace et pernicieu, on ne s' attends pas à le voir venir.

Cosmopolichien ou Babou voir Jeune & Pouries, bref en passant par Voici-Voilà, fait souvent des petits articles "Comment arrêter le tabac en faisant votre régime"

Euh... le suçage de pouce, danger public, surtout pour les plus de dix-septs ans, ah ça non, on ne prend plus en charge.

On fait bien des campagnes de pubs contre la clope, hein?
Et contre le pouce, vous y songer?
C'est pas sérieux tout cela...

On devrait créer la CSP.*

*Couverture contre Suçage de Pouce

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samedi 7 juin 2003 à 17h19
Les passions intellectuelles et réflexions sur le braquage de culottes.
Badinter, pour ne pas la nommer, la femme, Elizabeth, me nargue depuis le début du bac.
Il faut dire que j' investie toutes les pièces de la maison et que la chambre vide de mon ainée s' est bien vite retrouvée en un champs de bataille, digne des tranchées de 14-18, voir du bonbardement systématique des nazis sur la Grande Bretagne.

Le bureau nickel croule sous des cours pêle-mêle, Spinoza a investi la droite, Keynes roule en boule sur le devant, et en plein milieu c' est le royaume de Pierre-Mendès-France.
Un vrai bordel comme je les aime.

Evidemment, lorsque lève la tête, instant rêveur et parfumé, le temps de m' asphixier à coup de café Bonne Maman, je me retrouve nez à nez avec le pavé de Badinter, édifice blanc.

Les passions intellectuelles.

Je dois avouer que je n' ai pas encore ouvert le livre, mais voilà trois semaines que je converse avec la reliure.
C' est fou, je connais sa couverture dans les mointres détails, faut dire qu' à force de lever le nez et de pas faire la taupe dans ses cours, j'ai de quoi disserter sur les couvertures des bouquins.

Voilà comment, vous pouvez passer lors des repas pépètes-mondains, pour une jeune fille érudit, intéréssée et fort cultivée.
Vous aprenez tous les titres des bouquins de votre soeur et vous les ressortez pêle-mêle sans avoir ouvert ne serait-ce que le préface.
"Connor n'était pas son premier amant mais c'était son premier amant adulte , c'était le premier qui ne faisait pas du sexe une sorte de braquage de culotte. Il prenait le corps de Julie au sérieux, ce qui l'impressionnait un maximum."

Un passage auquel j' ai médité inconsciemment toute la journée.
En fait, un extrait d' une nouvelle anglaise qui me turlipine les neurones.

Je crois que le "braquage de culotte" résume tout.
En particulier les hommes que j' ai connu.
Whouh! de dire "les hommes", genre demoiselle découragée et lassée par toute cette gente masculine.
En y réfléchissant, le pluriel est certes bien de rigueur, mais les hommes ont été souvent des petits garçons pubères à la recherche de terrain glissant (whouh c' est marrant, la peau ça glisse! bref, l' impression d' être prise pour une super patinoire, un terrain de jeu vierge de tout tobagan, un espace vital dans lequel on peut toucher et s' amuser contrairement aux musées) e qui justement pratiquaient le "braquage de culotte" avec une sorte de satisfaction malesque et horripilante.

Bientôt, je vous raconterai comment j' ai décidé de faire de l' Art moderne avec mes chiottes, éclairé par une idée lumineuse tandis que j' étudiais mon cours sur l' Art avec un Kant incompréhensible sur la théorie du "beau".

Et comme appremment, je suis très douée pour collectionner les trucs moches et inutiles (mecs, photos, gadgets des paquets de Chocapic, reliques de Monoprix, chemisiers de brocantes, poupées en porcelaine brisés, les photos d' économistes...) je me suis donc penché sur le sujet.

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samedi 7 juin 2003 à 22h04
A la recherche de l' hédonisme...
Je doute.
Beaucoup trop à mon goût.
J' aimerais être fidèle et amoureuse.
Je tombe dix fois amoureuse par jour et jamais de la même personne.
Une vaine passion molle en vérité.
Le passionel me déchaine, les regards furtifs de la première fois, oui mais après?
Les débuts sont des débuts et ils ont tous une suite.
Au fond, j' aimerais bien être amoureuse.
Pour de vrai.

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dimanche 8 juin 2003 à 14h39
L' hôpital qui se fout de la charité.
A l' heure où une foule de bacheliers font les taupes et ingurgitent les dernières dates d' histoire voir les derniers exos impossibles trois étoiles en maths, je désespère.

Sur le coup de 1h du matin, après avoir mangé des grillades barbecue en présence de six ingénieurs torses nu, dignes compatriotes du frangin, puis une soirée franchement passionnante et délurée (n 'est ce pas) devant Ardisson, je me couche l' âme désespérée et la paupière humide.

Opaline reçoit donc un appel de ma part, evidemment elle est bourrée pour trois.
Ce qu' il y a de sympa avec Opaline c' est que lorsqu' elle est bourrée elle me ressemble lorsque moi justement je ne suis pas encore imbibée d' alcool.
Je veux dire par là qu' elle parle pendant 20mn non stop, prend les choses en main et répète toujours les mêmes phrases.
Et bien c' est moi tout craché ça.
Elle me remonte le moral et m' expédie le "Tout en un" pire qu' un article de Biba "Prenez votre vie en main", bref, elle me concocte e, en deux -temps trois mouvements (ahh la vodka ça aliment le cerveau et ça fait des électros chocs sur le cerveau d' Opaline, du coup ça pense beaucoup plus vite) le planning de choc pour être belle, indépendant, sûre de moi et épanouie. (Chercher l' erreur)

Nous nommerons ce programme le " Opaline-choc en 3 temps":

1) Virer Valmont, il joue les doms-juans et ce n' est pas parce-qu' il passe son Capes de Lettres modernes que je dois forcément succomber.
2)Pascal (dit Poussin) avec lequel j' entretiens une relation buccale-téléphonique depuis un an et demi . Je dois assurer mes arrières , jouer la distance, et attendre paris, cet été pour le voir.
3)Miguel? Pose toi la question Lou si tu veux vraiment passer ta vie à écouter Tryo, en lisant des livres de psyco "avoir confiance en soi", apprendre à jongler et écrire des paroles pour sa musique. Heu...Non.

Dans le programme-choc de remise à niveau d' Opaline j' aurais ajouter un 4)

4) avoir ton bac (accessoirement)

Mais evidemment Opaline bourré, ça ne se rapelle pas qu' il y a un bac à passer. Pour l'instant elle me dit au téléphone, qu' elle va se marrier, j' ai effctivement droit à un jeune homme qui me convie à la réception et me demande d' être la demoiselle d' honneur, elle m' annonce aussi qu' il y a un homme (pas un cadavre) nu dans son lit (j' espère qu' Opaline ne sait plus ce qu' elle raconte car je me fais du souci), et qu' elle m' aimeeeeeeeeeee.

Je raccroche. Pensive. Portable à la main et tête sous la couette.
Au fond, je pense à ouvrir une ligne SOS déprime histoire de coeur. Au standard, j' y colle d' office Opaline avec un petit coup dans le nez bien-sûre. Je pense qu'il y a là matière à créer.

Quand même Opaline, pas très sérieuse tout ça.
Qoique après mûre réflexion, je me dis que c'est l' hopital qui se fout de la charité.

Et puis j' ai récité ma quatrième république dans un coin de la tête avant de m' assoupir.
Au fond, on n' échappe pas à son destin.

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dimanche 8 juin 2003 à 17h14
Derthaz: l' orgasme mathématique.
"Je t'avoue que je n'ai pas encore connu ce type d'orgasme, mais apparemment chez certains le devoir de maths est un long et voluptueux rapport sexuel, à condition de ne pas se jeter sur une seule partie du problème, de fait fi des préliminaires et autres paliers de décompressions parfois particulièrement frustrants...

L'élève aguerri bien au contraire approchera la bête en douceur, y trouvera à taton les zones sensibles, glissera en douceur sur chaque enchainement, dont il tirera un plaisir de toutes les secondes ... appréciera le mouvement général du problème tout en ne perdant pas de vue sa copie, qui avance inexorablement ... de nouvelles subtilités ouvrent alors des portes unes à unes, sans le montrer il sait déjà que la résolution est certaine, l'ensemble se lit de mieux en mieux et à bout de souffle le stylo crache enfin cette ultime phrase tant attendue, tant souhaitée ... rebouchant négligemment son mont blanc, le belatre dépose alors d'un mouvement dédaigneux sa copie avant de partir de la salle, dans un cri de fermeture éclair angoissant pour les autres pauvres diables encore à la bourre ...

Les maths, tous des salauds ! "

(écrit par) Derthaz


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dimanche 8 juin 2003 à 19h19
Vous êtes le maillon faible.
Un gros coup de blues m' est tombé sur moi tel les vestiges d' une angoisse et d' une mélancolie trop longtemps refourgués dans mon subconscient sigmudien.
A dix-huit et des poussières, je me suis donc concocté un coca-cola chocolat devant "le maillon faible" et Laurence Buccolini qui devait crever de chaud dans son manteau noire (elle a des lunettes rouges maintenant pour la petite anecdote) en train de gueuler comme une vache sèche et frustrée: "Aurevoir, vous êtes le maillon faible".

En trempant du chocolat Carrefour au lait bas de gamme du vieux coca qui faisiat même plus de bulles, j' ai pleuré comme une tarée. Faut dire que c'est déja pas très réjouissant de voir des pauvres candidats se faire éjecter en direct. En fait, mon esprit a foutu le camp, une espèce d' escapade assez traitre de la part de celui-ci, qui est parti fondamentalement en vrille et a métaphoré sur la vie.
Evidemment ça donnait des trucs du style:

"Le bac c'est le maillon faible. Vous venez de vous chier en beauté votre synthèse d' éco: aurevoir."

Au candidat recalé d' être filmé et de pleunicher en disant qu'on est tombé justement sur le sujet galère "Les investissements font-ils toujours les emplois de demain", truc intraitable à traiter du premier coup, voir un sujet de philo violent " Obéir." et à toi de te dépatouiller.

J'ai fait une espèce d' introspection carthésienne (ce qui est sympa avec le maillon faible c' est que tu peux regarder ET penser en même temps), et donc j' ai commencé à douter de tout:
C'était pas mal parce-que dans ce cas là, je commençais à douter que je mangeais du chocolat au lait Carrefour trempé dans du coca moisi et là on peut donc aussi également douter qu'on va grossir.
Soit. Je pense donc je suis. Mais je suis ne signifi pas forcément que je mange du chocolat avec du coca. Très sympa la petite théorie de Descartes pour vous remettre d'aplomb et arrêter de culpabiliser sur votre quota de masse graisseuse. ( Soit dit en pensant vous regardez le maillon faible pas Nice people donc aucune menace de jalouser et déprimer devant demoiselle épouse de castaldie, flamantienne et flavivienne jusqu'à l'orteuil gauche puisque vous regardez dame Laurence.)

Mon cerveau a du s' enflammer à force de carburer et j' ai commencé à culpabiliser à mort devant mon rien-foutiste devant certes, ce qui n'est "que" le bac (pour tous les plus de dix-huit ans c'est très facile de se taper le bidochon en nargouillant "ohhh le bac, la rigolade", mais attendez un mois et quelques nous aussi espérons bacheliers 2003 de rejoindre ces troupes infâmes) mais tout de même qui reste le bac.

Je veux dire par là que j' ai une capacité monumentale à ne rien foutre qui me fascine moi-même.
Evidemment, je n' ai aucun droit de me plaindre en la matière car parait-il je suis dotée pour arriver jusqu'à la fin des obstacles, dixit mon conseil de classe, mais cela est faux (je peux bien le dire maintenant) car ma prof de maths avait omis de se présenter au verdict (tout favorable pour la brêle que je suis en la matière) et je venais d' offrir une rose rouge passion à mon professeur d'économie, et prof principal.( evidemment j'avais visé le coeff 9 pour l'amadouage, pas folle moi et tactique jusqu'au bout)


Vous me répondrez, et à juste titre: Travailler maintenant.
Et bien figurez vous que je me suis installé dans une spirale je-m'en-foutisme (un peu comme le cercle vertueux de la croissance, voilà tout à fait) et impossible de retrouver le droit chemin.

Remarque en train de bouffer ce chocalat, coca en main, pyjama défait, cheveux emmelés autour d'un bic noir en un semblant de chignon, tongs au pieds, en train de gueuler "banque!banque!" sur mon téléviseur diffuseur du maillon faible, je me suis dit que dans ce dimanche pourri glandage, il y avait bien une seule chose de positive:

Je ne pouvais pas tomber plus bas.

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lundi 9 juin 2003 à 11h08
Masturbation mentale.
Il faut dire que l' apprentissage de ses cours pour un bac qui se pointe à une vitesse TGV peut s' apparenter, certes, selon certains ex-bacheliers, à une course d' obstacles sexuelles, ou chaque sautage (escusez le mauvais jeu de mots) d' épreuves peut procurer un bien-être mental fort épanouissant, voir synergique, quasi-orgasmique.

Pour ma part, bien loin de goûter à cet hédonisme, je me retrouve cheveux shampouignés et dégoulinants face à un Keynes pas très compréhensif de mes déboires de bachotages.
Donc neni, point de satisfaction, d' émulsion, de petits cris de plaisirs et autres point G que pourrait procurer chez moi le travail, simplement des cours rébarbatifs et compliqués qui font un assaut monumental sur mes petites cellules grises toutes endormis.

Donc à cette bande de mazos-rigolos, jouissants à la seule vue d' une asymptote, je me retirerais humblement en disant que le plaisr peut être insuffler par d' autres canaux (lesquels je ne citerai point par des principes de bienséance en tant que jeune fille prude et innocente que me voici-hmmm) et qu'ils sont tout aussi voir nettement plus satisfaison que les électrochocs d' une dérivée résolue sur votre cerveau dans la rubrique "plaisir".

En parlant de mazochisme, arriver à un tel point de retard pour ce bac (la moitié des leçons non aprises, en gros je fais l' impasse sur les maths, oui, oui le programme entier de maths, coeff 5, que c' est rigolo, ah oui, rigolez, rigolez) que je me demande si je ne suis pas en train de me foutre moi-même dans une situation intenable de lynchage de bac dans sa longueur.
Les profs, faites la grève!!!!

Par ailleurs, j'ai retrouvé les notes du bac de la frangine studieuse qui lorsqu' elle lisait un Annabac elle apprenait non seulement tout mais en plus rajouter des renseignements, qui royalement n' affiche pas une note en dessous de 14, ceci me conduisant face à une glace et dans une dévalorisation sans précédent, ponctuée de "t 'es une pôvre merde", c'est assez récurent faut dire chez moi.

Sinon seul éclair (ô joie) de la journée, enfin un foyer de trouvé pour paris cet été, dans le 17 eme, foyer pour les jeunes filles allemandes "na ja!" destinés au mélange de cultures franco-allemandes. Cool, je me vois déja dans une chambre à toi avec des bavaroises aux nattes blondes en train de se les créper et ponctuant de joyeux rires et de confidences sur tous les petits parisens.

Je vais essayer de sortir de ce mutisme pour me pencher sur les avantages comparatifs de Ricardo, que du bon, du passionnant.

Je pense déjà à organiser un joyeux feu de joie, où je brulerai tous mes cours (ceux de maths surtout gniark gniark) ou vous serez tous bien entendu invités...

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lundi 9 juin 2003 à 13h37
Hobbes revu et corrigé.
" Lou est un loup pour l' homme".*

* " L' homme est un loup pour l' homme"

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lundi 9 juin 2003 à 17h51
Les paris stupides.
Evidemment, il suffisait de ne pas appeler Poussin pendant trois jours et le voilà qui débarquait à nouveau.

En fait, il y a eu la période où je n' arretais pas de l' appeller, de lui sussurer des mots tous doux, en fait de m' accrohcer à lui comme si il s' apellait Hugh Grant et que je le croisais lors d' un mariage.

En fait, les hommes m' aiment pestes et ils ont bien raison.
Je crois que Poussin déteste lorsque je deviens une guimauve molle à compliments, il se sent important et me rabaisse comme tout.

Du coup, sous les conseils de Opaline (cf Opaline est bourrée et est porteuse de bons conseils), je lâche du mou, efface son numéro et fait la morte.
Suite à l' engeulo monumental, où je reproche à Poussin de ne pas m' aimer , qu' il restera seul jusqu' à la fin de sa vie.
A lui de me répondre qu' il aime être seul et que je n' ai qu' à pas l' aimer.
Et bing, là je fais effet boomerang "Je t' aime parce-que tu m' aimes pas. Si tu m' aimais je ne t' aimerais pas. C'est simplement une question d' orgeuil".

Et après ce bon coup dans les dents (je mens evidemment, je tiens à Pascal comme la prunelle de mes yeux) je donne plus signe de vie.

Et voilà qu' il me rapelle, quelques jours après, tout miel, tout sucre:

"Je suis dans mon bain...C' était pour savoir comment tu aller ma Lou...".

Du tac au tac, je prends une voix lasse et sèche.

- Tu veux quoi?
-Super l' acceuil! Tu boudes Boutchou?
-(moi impassible) Non.
- Je t 'apelle comme cela. Un acte gratuit.
-Comme l' Art quoi.
-Tu révises ta philo?
-Oui.

Couic. Je raccroche. Comme quoi il suffit que je redevienne chieuse pour qu' il devienne tout penaud. Je l' imagine déja, du haut de de son 1m89, longues jambes maigres et cheveux emmelés, dans son bain où il passe des heures, à bouder.

Pour la petite ironie, je lui ai juste envoyer un texto:

" Un certain Blaise Pascal ect...ect..."

Avec un peu de chance, il reconnai^tra les "Paris Stupides" de Prévert et on fera la paix.

Du coup, j' attends Paris avec une impatience sans retenue.

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mercredi 11 juin 2003 à 10h24
Loft Bachotage. (Voir Bachote people ne pas confondre avec The Bachelor)
Evidemment, tout le monde croit en moi. Evidemment. On voit pas pourquoi, moi je me planterais en beauté. Même ma soeur, c'est pour dire vient de m'appeler (sursaut d'affection? de compatissance, voir d'une nouvelle super-relation-soeur-souer? mmm sûrement la conjecture du bac qui abaisse les barrières entres soeurs.
Moi je ne crois pas en moi. Surtout, c'est que je ne peux pas. A l' heure où tout le monde attends hop une petite mention pour compléter le tableau de chasse de la famille, je doute, je doute très sérieusement, voir , je m'affole, car même tout court le bac c'est pas gagné.
Une pressions qui s' alimente de tous les côtés, en gros, je n' ai pas le droit de me plainde, pas le droit de stresser.
Je hais quand ils ont tous confiance en moi. QUand ils s' imaginent que je bosse comme une acharnée alors que je suis en gladouille potentiellement number 1 des bacheliers 2003.
Evidemment, je passe la philo demain, et je sais niet, pas l'ombre d' une citation, d'un auteur et pour toute la rubrique "le savoir", je fais l' impasse.
Mes grands- parents, malgré leur age mûre (whouh l' euphémisme, mais c' est fini Lou le bac français tu peux arrêter de te la pêter...) fort de leur dextérité, m' ont envoyé un petit texto (si c' est pas beau la technologie à leur âge!) me disant que ma gentillé mémé avait mis un cierge à l' église pour mon bac. Ben voyons. Du coup, j' ai répondu qu' ils pouvaient acheter à Prisunic, le pac de cierges voir Ikéa, ils vendent pleins de petites bougies, un stock de 50 à pas chèr, et aller faire une jolie procession dans l' église du coin. Je crois qu' ils ont pas capté l' ironie et que effectivement, la petite église niçoise est en train de péter la forme, avec des bougies de partout. C'est la paroisse qui va être comptante en rénovant le plafond voir la peinture dorée de la robe de Marie aux frais de mon bac.
Du coup, je me remets à la confiance divine (remarque je peux pas faire mieux vu mes révisions mémorables)

Miguel m' apellé hier. Du coup j' avais oublié que j' avais un petit copain. C'est dingue ça. Je finissais toutes mes phrases par "Ah ouis, c' est cool ça", du coup je me suis dit qu' à mon avais ça n' allait pas faire long feu entre Miguel et moi. Le problème avec moi, c' est que je ne suis pas une célibataire endurcie mais plutôt adepte de pleins de microscopiques histoires qui ne veulent rien dire du tout et dont je m' en fous complétement. Miguel m' a aussi dit qu' il vait déjà TOUT révisé, du coup je me suis permise de raccrocher parce-que moi par contre j' étais à laboure.

A part ça, des nouvelles de front, j' ai pas grillé une clope depuis au moins deux semaines (non pas quez je veuille arrêter mais c' est que je suis cloitrée chez moi, Opaline nous fait du dumping social version mec, je suçe mon pouce comme une malde ça m' énerve, faut que j' arrête, je suis un tas de graisse et ma mère n' arre^te pas de me gueler dessus:

" Ahh le japon ça tombe tout le temps, la Chine aussi, et les Etats-Unis, et Le droit, la Moralen la Politique et....."

Du coup, elle me sort le programme en boucle et çe me stresse, je me couche à 21h car je suis crevée de rien foute, éveillé à 4h du matin en train de cauchemarder comme une dingue.

Du coup, j'ai pensé à une autre solution. SI je n' ai pas mon bac, à la rigueur , j' ai des chances d' être prise au prochain casting de Loft Story et ça c' est une consolation!.

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mercredi 11 juin 2003 à 16h20
L' Art bordel.
L 'Art, l' Art, l' Art

Pitié que ça tombe sur l' Art, l' Art, l' Art.

Si c' est Morale et politique, conscience et truc muche, Etat et blabla, Sciences Humaines et oups, je suis cramée.

L' ARt.

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mercredi 11 juin 2003 à 16h20
Trouille.
Et j' ai peur.

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vendredi 13 juin 2003 à 10h24
Des nouvelles du front.
Alors pour les petits crétins qui veulent que je lise les corrigés de philo c' est non, hors de question, pas du tout envie de gerber toutes mes trippes en voyant mon hors-sujet monumental, donc j' essaye de survivre pour l' instant. On est pas à KOH-LANTA ici, ok??
On est pas des mazos.

Pour les gentils qui parient sur la mention et bien n' allez pas au PMU pour moi parce-que je suis un mauvais cheval de course, alors Halte là les espoirs.
J' en suis à me demander déjà si je vais avoir mon bac vu que là j' en suis qu' à la moitié du programme donc c' est pas gagné.

Pour les indulgents qui acceptent que Lou se rèche en beauté et bien bravo au moins vous ne perdrez rien.

En tout cas, l' orgie de chocolat, de Schumpeter, de Mendès-France et une tonne de bougies et au rendez-vous.

Par ailleurs, impossibilé de me concentrer sur ma copie philo étant donné qu' à quatres tables de moi se trouvait mon premier amoureux, mon premier dépucelage sexuel, lequel nous avons cassé 1 an jour pour jour. Je venais tout juste de le revoir. 1 an après.
Donc après essayer de disserter sur le beau moi je ne voyais que lui.

La poisse quoi.

Voilà, c' était les nouvelles du front.
Je vous prévois du sang, du noir, des pleurs et du hors sujet.
Demain nous fêterons la Sainte déprime.
Bonne journée à tous.

En collaboration avec Lou-météo du bac.

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vendredi 13 juin 2003 à 13h07
Qui suis-je? (la réponse n' est pas là-dedans)
* Allez, Aubépine m' a donné envie de mamuser Proustenienement.

_________________________________________________
Quel est pour vous le comble de la misère ?
Ne naitre pas femme ( c'est logique) et de ne jamais le devenir (ça c' est problématique)

Où aimeriez-vous vivre ?
Paris. ( c' est mon rêve c' est con) sinon Milos ou n' importe quelle île grecque.

Quel est votre idéal de bonheur terrestre ?
Paris. Un homme. Des bouquins. Du chocolat.

Pour quelles fautes avez-vous le plus d'indulgence ?
Le mensonge. (je sais je suis bizarre)

Quels sont vos metteurs en scène de cinéma favoris ?
Kubrick, Nani Moretti..

Quels sont vos acteurs (actrices) favoris ?
Ludivine Saignier, Vincent Cassel,

Quels sont vos peintres favoris ?
Kandinsky, Klimt, Van Gogh, Hélion,Stael

Quels sont vos photographes préférés ?
Dosneau (mais parce-qu' en fait je suis nulle j' en connais pas).

Quels sont vos musiciens favoris ?
Chopin ( c'est ma dynamite), Muse, Radiohead,Bruni, Delerm, Biolay,M
Quelle est votre qualité préférée chez l'homme ?
Sa culture et un brin de machiavélisme.

Quelle est votre qualité préférée chez la femme ?
Sa culture, sa séduction, sa fragilité tout en étant très chienne (oups!)

Quels sports pratiquez-vous ?
Frappage de petit frère arrogant et chieur pas plus haut que trois pommes et Quiksilversé de la tête aux pieds.
Un peu de larguage de petits copains mais c' est fatiguant comme sport.

Seriez-vous capable de tuer quelqu'un ?
Non. (mais j' aimerais pouvoir)

Quelle est votre occupation préférée ?
Théâtre, écriture, lecture, glandage et bourrage de gueule (accésoirement embrasser un garçon mais on peut également tout coordonner)
Ex: faire du théâtre en embrassant un garçon
J' aime bien faire la peste, c' est agréable aussi comme loisir.

Qui auriez-vous aimé être ?
Lou d' Apollinaire ( c' est con hein) ou une des quatres filles du docteur March ou Sleun (inconnu au bartaillon)
Petite je voulais être super- nana.
En fait je veux être beaucoup de personnes à la fois.

Quel est le principal trait de votre caractère ?
Chieuse sympathique

Qu'appréciez-vous le plus chez vos amis ?
Qu' ils aient encore moins de limites que moi.

Quel est votre principal défaut ?
névrosé

La couleur que vous préférez ?
Noir

La fleur que vous préférez ?
Le lys

Quels sont vos auteurs préférés en prose ?
Au fond je suis très classique( Flaubert, Balzac, Zola...)
Maupin.
Marie Depleschin.
Irving.
Badinter. (non je rigole j' ai lu que celui du mari sur la peine de mort)

Quels sont vos poètes préférés ?
Apollinaire, Vian, Michaux

Quels sont vos héros dans la vie réelle ?
Poussin

Quel est votre mot favori ?
Machiavélisme

Que détestez-vous par dessus tout ?
La routine et l' ennui

Quel est le don de la nature que vous aimeriez avoir ?
Une supra intelligence

Croyez-vous à la survie de l'âme ?
Intérsèquement, si nous analysons les efftes d' efficience aux causes sur la nature et de........ ................... .......... et parralèlement au niveau de l' ataraxie de l' âme....... je proposerais donc un concept......... Oui.

Comment aimeriez-vous mourir ?
Sur scène.

Etat présent de votre esprit ?
Stressé aujourd' hui .sinon dévoreuse de passions.

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vendredi 13 juin 2003 à 15h21
Parenthèse provencale au goût d' amertume.
Je devais avoir seize ans tout juste.
Je m' inquiétais un peu car javais mis une jupe et mes jambes n' étaient pas tout à fait épilés. Un duvet doux les parcourait.
J' avais commandé une menthé à l' eau couleur qui était celle de l' air du temps. Il faisait chaud et le serveur transpirait paisiblement.
J' aime particulièrement la Provence, du faut de ce plomb écrasant qui vous dore le creux des épaules et cette poussière chaude et étouffante qui vous pique le nez une fois la brise se déclenchant.
Je buvais à la paille coquetement et me disais qu' après tout il serait sage de partir assez vite. Ce n' était pas tellement prudent.
Il y avait un homme, pâle près du comptoir qui ne disait rien.
Je le fixais. Non pas parce-que je le trouvais particulièrement beau ou séduisant mais parce-que j' ai toujours aimé observer les gens seuls. Je me rapelle qu' il lisait un espèce de mini bouquin tout rapiécé. Je su plus tard que c' était un guide pour les festivals de musique durant l' été.
Il s' est retourné. Comme je le regardais il me regarda lui aussi.
On ne souriait pas. C' était très étrange parcequ' il n' y avait je crois aucun jeu de séduction entre nous. D' abord parce-qu' il était plus agé mais sensiblement ancré dans la vie.
Sérieux et droit en plein mois de juillet dans un ruelle vide niçoise.
Il devait déjà avoir un boulot, un appart et milles autres choses réglées. Il lisait à la terrasse d' un café. Je buvais ma menthe en pensant à mon amoureux. Point final. Les histoires commencent souvent ainsi.
Pourtant les regards ne suscitaient aucun mal être. Ils n' étaient ni interrogateurs, ni connatés érotiquement, ni suspicieux.
Un espèce d' accaord tacite entre lui et moi, un contrat élaboré seulement du coin des pupilles, le droit de se regarder.
Les gens regardent les autres toujours avec une idée en tête. Nous ont ne voulait briser aucune glace seulement plonger son regard dans l' autre.
J' ai voulu me lever et instinctivement j' ai fermé mes cuisses et pensé à mes jamabes non épilés.
Il avait un short vert mais il lui raissait encore un peu de classe avec un tee-shirt noir.
Puis il a jeté son petit livret dans la poubelle et s' est éloigné, mains dans les poches.
J' ai récupéré le livret. Je n' ai vu aucun concert de l' été.
Défois lorsque je passe dans les arènes niçoises, je le cherche des yeux, parmis des milliers de gens du festival de jazz.
On ne sait jamais.

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vendredi 13 juin 2003 à 16h04
Quand Lou marque son territoire.
Le meilleur endroit pour réviser accessoirement s' avère être celui des toilettes, entre la cuvette et le déo pour chiottes senteur des îles, je sais, j' ai parfois des idées saugrenus mais la seconde guerre mondiale est passé toute seule, cela doit provenir de la position recrquevillée , histoire de pas bousculer la balayette et faire dégringoler la pile de P.Q.

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vendredi 13 juin 2003 à 20h06
Au fond des mots, au-delà de l' aperçu, rien d' autre.
Parfois je me déteste.

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vendredi 13 juin 2003 à 23h28
Instant de vie.
J' ai mis un maillot bleu une pièce vieillot avec un paréo mauve désasorti, je paraîs légèrement godiche, mon frère tripatouille la calculette pour qu' elle me fasse des dérivées toute seule, je me fais les ongles de pied en faisant semblant de tout savoir sur mon ami Schumpé et Bourdieu.
J' ai bien envie d' aller me blottir dans les bras d' un jeune homme innocent, mais est- ce bien raisonnable?

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samedi 14 juin 2003 à 10h16
"L'amour vient dans les vagues comme l'océan, une maladie qui continue et dessus, une caverne creusedans la tête, le remplissage et le broyage, une oreille donnée un coup de pied." Margaret Atwood
Elle se tient droite, confiante.
Une robe blanche, quasie-virginale mais qui joue avec la lumière, redonnant à son corps une valeur spirituelle, couleur transparente laissant les yeux se poser délicatement sur sa peau, imperceptible.

La robe comme un voile, simple mais qui raffine méchamment les courbes de son corps, un mélange détonique entre la douceur champêtre des fleurs pâles peintes sur le bas trainant de la robe et toute le sensualité qui peut se dégager de ce noeud si simple, négligemment noué à la taille, presqu' au buste, relevant sa poitrine délicatement.

Ses cheveux bouclés, châtains semblent s' alimenter des rayons de lumières qui transpercent à travers les vitres des portes découpées à brut. Une auréole. Le regard droit, confiant, ne scille pas, résolument tourné vers l' avenir, ce qui est et ce qui sera, un tissage qui se forme dans l' instant, noeud de sa vie dans l' instant même, elle y croit, dur comme du fer, elle n' a pas peur.

Sa main gauche est lâche tenant un bouquet de fleurs mauves, cueillis à la va-vite. Son autre main tient celle de l' homme, habillé de noir, cheveux en bataille, sourcils froncés et menton tourné vers elle, la dévisageant, dévisageant, ce fer qui se forge dans ses yeux.

Ils se marient sur l' instant. Instant vif qui capte l' oeil noir et intrangigeant de la mariée.

J' ai arraché la page du magazine, déjà plusieurs mois qu' elle vole sur ma porte, punaisé négligemment.
J' ai prise la photo, je l' ai mise dans une enveloppe et vient de la poster. A Pascal.
Je n' arrive rien à garder pour moi. Ce que j' aime je dois le partager.

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samedi 14 juin 2003 à 12h30
Bac: l' audience monte et le ton chauffe.
Tout le monde s' apelle, pleure et dit " c'est fini".

TF1 devrait s' en inspirer.
Filmer des bachotiers deux semaines jusqu' au jour J. du bac.
Les kilos de Séréna et les seins de Loana feraient même pas le poids.
Nous on est vachement plus classe, on fait dans la rage, le larmoyant, la déprime, l' hystérie.
Du spectacle quoi.

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samedi 14 juin 2003 à 20h28
Peur peur
J' ai peur
j' ai peur
j' ai pas confiance en moi
j' ai peur
j' ai peur
J' ai peur
j' ai peur
j' ai pas confiance en moi
j' ai peur
j' ai peur

J' ai peur
j' ai peur
j' ai pas confiance en moi
j' ai peur
j' ai peur

J' ai peur
j' ai peur
j' ai pas confiance en moi
j' ai peur
j' ai peur

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dimanche 15 juin 2003 à 08h12
Peur?
Peur de décevoir tout le monde.

C' est con mais les études c' est ma reconnaissance suprême.
Et là je ne suis pas à la hauteur.
Et c' est ma faute.

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dimanche 15 juin 2003 à 19h46
Bikini rouge, plan A pour le voisin qui finit en eau de piscine.
Il faut dire que le mini bikini rouge, tendrement volé à mon ainé, semblait faire fureur à ma peau digne '' une pub de la laitière.
En effet, je me sentais toute "lait" avec cette peau tuberculeuse qui n' avait pas encore reçu les premiers prémices du bronzage archi monoidé.
Du coup, le rouge pulpeu des deux balconets tranchaient ouvertement sur mes épaules claires et je me faisais le goût d' une tomate pas encore assez mûre. (traduction: je me trouvais carrément blanche, molle et moche)

Je me suis donc installé langoureusement sur un tapis de bain bleu près des vaguelettes de ma piscine, crème à l' indice explosif dans le creux du dos, et la quatrième république entre Télérama (un article de Radiohead que je voulais pas zapper), un bouquin chiant comme le monde que je devais faire lire à mon frangin pour les fameux "défis lectures 6eme", et un portable qui n' avait pas l' intention de vibrer.

Il ne m' a pas fallu cinq minutes pour entendre le fameux nouveau voisin relegueuler. Alors là s' en était trop (cf le lancer d' annabac) mais en tant que voyeuse convertie c' est dans l' air du temps), j' ai mis mes lunettes de soleil noires, et dans un léger as, effleurant à peine le gazon parsemé de cerises écrasés et oiseaux morts sous les griffes de mes cahts, j' ai risqu un coup d' oeil de l' autre côté de la haie.

Stupeur! (et non tremblements!)
D' ici, un maginifique morceau de tissus de bain noir, bombé comme il se doit, laissant apparaitre les prémices, d' un dos fort avenant ma foi. Cela ne pouvait être mon affreux voisin, bedonnant et hurlant.
Quelle était donc cette fameuse paire des fesses dans ce short noir de piscine, et à qui appartenaient-elles?
L' enquète était lancé. Le bikini rouge n' en pouvait plus, il voulait savoir.
Décident de ne pas lâcher ma proie, hors de question, j' attaquais le plan A.
Plan A consiste à approcher discrètement le maillot de bain noir par la grâce et la mélodie sans fin de notre douce et charmente voix.

-Putain, Calliste (oui charmant nom de mon frangin, mes parents ont tapé dans l' original pour le dernier-rire et gloussement-) t' a lancé la ballon de l' autre côté de la haie!

Gueulant comme un veau à l'' abatage ou bien séparé de sa tendre mère génisse, je fait des éclats de voix tant et si bien que la chute de reins derrière la haie finit par se manifester.

Sans mots dire, le ballon refait surface de notre côté.

Je repars déçue, m' enforugant de rage tous les programmes T.V histoire de passer mes nerfs.

Pour une fois, qu' il se passait quelque chose d' amusant de l' autre côté de la haie...

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mercredi 18 juin 2003 à 14h33
Le bac, mon prof d'éco et les roses.
J' avais seize alors et c' est tombé comme un coup de grâce auquel je m' attendais pas le moins du monde.
Un homme.
Un homme comme on ne rencontre que rarement.
Qui aime tout ce qu' il le touche.
Deux ans que je n' ai cesser de quitter ses yeux. Deux ans à raison de plusieurs heures par semaine.
C' est difficile d' admettre qu' on vient de tomber amoureuse de son professeur d' économie.
Un amour plat comme la planche à pain et qui est de l' odre du 6 ans et demi:
-Ze t' aime toi!
Un amour de maternelle quoi. C'est joli je trouve. Lorsque j' étais pas la meilleure il était déçu. Alors je travaillais.
Le dernier jour, je lui ai offert une rose. Rouge.
Passion quoi. J' y allais franc jeu. Je me souviens de tous les décolletés outrageux que je mettais. Je me plantais au premier rang, consciencieuse comme tout, apliqué sur les théories Néo-classiques, sourire naif et ingénu aux lèvres, et paf, d' un coup, je dégrafais un bouton du chemisier. Un jour il a compris (tu parles au quatrième bouton, un de plus et je finissais à poil) et il a rougit comme un enfant de dix ans. Je le provoquais et il était gêné. Le jour où je me suis plantée au concours d' éco général , il a filé doux. Sa rose il la mise dans la poche de sa chemisette, c' est baladé tout fière dans le lycée. Un rien me rend heureuse.
ET aujourd'hui lorsque je suis sorti de mon éco, bac et coeff 9, une migraine à me péter les tympans, il était là.
Sourire.
Rhaaaaaaaaâ c' est dingue quand même d' être amoureuse de son prof. J' ai faillit l' embrasser. Je me suis contentée de gamabader autour de lui comme une chèvre.*

*Par ailleurs, pour des raisons dont nous ne pouvons vous divulguer la cause, nous ne pouvons faire aucun pronostics sur les résultats du bac de Lou , en tout cas, ce qui est sure, c' est que la note de maths est en dessous de 5.

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jeudi 19 juin 2003 à 21h19
Capri, c' est fini.
Je suis une petite fille capricieuse.
Je viens d' avoir levé la hache de guerre avec le seul homme qui compte pour moi malgré une connerie qui transcende son mètre 90.
Pascal c' est fini avant d' avoir débuté et moi je me sens littéralement blasé.
J' ai mangé la boite de petits écoliers.
C' est la décadence totale ici.

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vendredi 20 juin 2003 à 08h08
Chercher le prince charmant....
Je me suis toujours construit des histoires dans la tête. C' était très réaliste. A huit ans, on rêve d' en avoir dix. Je voulais être blonde, les cheveux longs et avoir du vernis bleu. A quinze ans, j' aspirais à être la première de la classe et avoir mes règles pour devenir femme. (et evidemment, j' ai été la dernière à les avoir).
A dix-septs ans, je cherche l' amour (ohhrrr le titre bidon " A la recherche de l' amour...), la passsion et l' indépendance.

Si on me demande aujourd' hui ma conception du bonheur, je répondrais:

Paris/22 ans/un homme/la rue/la Seine/les cafés.

C' est mon idéalisme Toulousain qui ressort comme un boomerang.
La Capitale devenant lieu d' exotisme où tout parait bien plus joli, romantique...C' est mon "Paris Dream" que j' ai construit à travers les films, les séries à la con et deux ou trois visites à s' extasier dans le Louvre. Au fond, Paris je le vois à travers les lunettes de la touriste bof et tant mieux. Envie de s' yperdre pour un moment.

Je suis une adepte de la pratique du "Turn over" version mec.
Le mâle en tout bien tout honneur. Celui qui nous séduit en balancant deux trois clichés détournés ( je suis un coeur d' artichaut avec toutes ces feuilles) mais que l' on laissera bien vite de côté une fois l' usurperie découverte.

Les gens me font une bonne impression au début, je me laisse prendre dans leurs filets assez facilement, le temps d' un début, car les débuts ont goûts de miel, des patisseries tunisiennes, trop sucrées dont on lèche furieusement le contour, mais dont la crème pistaché et douce se révèle à la fin bien trop georgée de ce sucre blanc et écoeurée on délaisse lâ "gourmandise" à moitié mangé.

Delerm (père) parlait de "la première georgée de bière" moi je parlerais de la "première sucrerie de l' homme".

Le début n' est que tremblement, hésitations, mots glissés et coulant dans le creux des oreilles, le regard qui se voile, le khô^l noir sous les paupières de la jeune fille qui s' évapore doucement sur la peau, le sourire timide et encore fermé de l' homme qui tente une vaine attaque autour de la taille de la jeune fille, où chaque bruissement peut faire tressaillir le couple dont la fleur est au prémice du printemps.

Mais seulement un prémice, car je me lasse à la premire bourde "je suis amoureux de toi" dès les deux premiers jours, je fait "out" direct et l' homme* se retrouve directement dans la case "Eject à renouveler". Celui qui avance "ben t' as mis la robe de ta mère ou quoi?" (alors que je viens de sortir la longue robe d' été noir, décolleté et points blancs, légèrement rétro certes mais qui me fait ressembler à une jeune fille frivole et alors si je prends ma byciclette bleue.....), celui là ne fera pas long feu.
Les gentils. Je ne supporte pas les gentils. J' ai besoin qu' on me matte, qu' on dise "Lou tu es intenable", qu' on ne subisse pas chacun de mes caprices, les gentils sont gentils avec tous le monde, ils me regardent avec des yeux d' abrutis battus et je ne veux pas avoir le dessus. Je ne veux rien d' acquis d' avance.

Le "turn-over" du mec, il peut y avoir des rebus. Défaillance technologique. Là c' est moi qui me fait éject. C' est douloureux aussi mais "les hommes ne sont pas des machines" m' a t-on dit à juste titre une fois.

Pré-ado, l' homme était le démon. Je le voyais commme une espèce de machine, labourant tout sur son passage et happant des jeunes filles dans la fleur de l' âge, leur dévorant les pétales, les broyant puis les éjectant. Moulinées.

J' ai donc mené la vie dure à ceux que j' ai rencontré.
Comme des yaourghts je mettais une étiquette "A consommer avant le 20/06/03"
Les périmés je les mettais à la poubelle parfois avant même qu' ils moissisent.
En fait, j' étais malheureuse. Je le suis toujours. L' homme n' est pas un bétail, il ne se résume pas non plus à un produit laitier. Quoiqu' on a tout fait de l' ouvrir, le déguster et puis jeter avant d' avoir peur de grossir.
Une liégeoise chocolat? Je m' arrête à la chantilly.
Une frustration de ne pas déguster (sûrement la peur que le pot finisse trop tôt)
J' ai envie de passer au géant yaourght. Celui qui dure un moment et pas le mini pot qu' on avale vite fait bien fait, cinq minutes chronos devant la T.V.

Mais il est vrai que j' ai toujours eu l' impression d' être un paquet de clopes dynamique voir explosif et que les hommes écoutaient la consigne "A écouter avec modération......" Du coup on ne pousse pas loin la consommation et on finit tout en queue de poissson, c' est assez terrible.

Au Mac-Do, on nous file bien des giants", des supers-mégas" (je ne sais pas exactement n' ya allant pas aussi souvent que mes compatriotes...!), et bien on devrait choisir sa taille aussi au mac-drive.

Au fond, on se déchire, on s' arrache (mais c' est pas possible d' en être réduit à Starmania, il faut que je me réveille là).

J ' espère un jour m' acheter un cadre, un sous verre.
Arrêter l' album photo où il n' y ajamais les mêmes tronches, tronches d' un jour et plaquer pendant quelques temps au moins la tête sous verre sans la décrocher jusqu' à ce qu' il y ait une petite tâche jaune sur le papier peint.

Au fond, je n'ai eu qu' une tâche jaune ( ça c' est ce qui reste une fois le cadre enlevé, la post-relation, le douloureux et le souvenir) dans ma vie.

" Cherche prince, (pas prince de Lu.),sur pieds habiles (pas de fouet),ne se prenant pas pour un pack de yaourghts à Monoprix (ni pour n' importe quel truc laitier) voulant relation durable (pas trop quand même-non je ne recommence pas-oui si), toujours surprenante (sans toutefois chercher à se métarmorphoser en pochette-surprise de la papeterie d' enfance) et avec beaucoup d' humour (blagues vaseuses s' abstenir.Plus d' 1m90 si possible"

*Je dis Homme mais peut être garçon?

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samedi 21 juin 2003 à 12h38
Le mystérieux inconnu de la Fnac.
Il y avait comme un air neuf qui emplissait la rue.
Il y a un mois de cela je crois.
Une soirée café-philo dont la moyenne d' âge frôlait la soixantaine, un espèce de Club-privé pour le troisième âge.
Qu' importe je sirotais une verveine menthe et j' écoutais.
A onze heures, je me décidais à partir.
Dehors, c' était encore les prèmices des soirées acidulés et geogées de chaleur.
Sur le troitoir, sac en bandoulière et les premières mules de la saison, j' attandais que ma mère et son amie cloture la séance avec le fameux philosophe en question, comme il se doit, un homme sans doute encore jeune mais qui me paraissait sans âge, un sourire flottant sans arrez sur ses lèvres, une voix emplie de sensualité, posée, profonde, des cheveux longs et striés déjà de fils blancs, regroupé sur ses épaules, en une lâche couette, laissant sur les épaulettes de sa veste d' une extroardinaire banalité des minuscules particules blanches plus communemment nommés pellicules (paroles d' Heden Schuldel mais je vous conseille le bas de gamme carrefour, ça marche autant et c' est moins cher)

Je tressaillais légèrement, non pas qu' il faisiat froid mais le maigre débardeur que je portais laissais se faufiler entre les bretelles, la douce brise du soir.
J' écoutais les klaxons, les bars et cette ville qui tressaillais à chaque instant, les pétardements des bagnoles qui étaient boqués par les travaux, les rires d' une jeune femme qui se laissait embrasser dans le coup.
Le regard posé ailleurs, je songeais justement à ma bétise de passer une soirée dans ce café-philo alors que justement il me fallait rendre ma dissertation philosophique le lendemain.
J' étais assez nerveuse, donc, et immergée dans un plan complexe en trois parties sur le désir. En plein milieu d' Epicure (et là je remercierai au passage le hasard tombant à point nommé) je rencontrais le ragard d' un jeune homme, assis de l' autre côté de la vitre, seul à une table reculé du café.
Posé près de lui, un verre remplie d' une esquise couleur rouge, sûrement du vin (quelle perspicacité!) et deux trois livres posés dangereusement en équilibre à ses cô^tés.
Il fumait et chaque bouffée s' accompagnait d' un plissement de ses paupières et il me fit imanquablement penser à R. le ténébreux, bien qu' il soit plutôt d' un châtain indéfinnissable et les yeux couleurs marécage ( il me semblait osciller entre un marron et du vert mais les lumières de la nuit pouvait me tromper car le lampadaire était de l' autre côté de la rue)
Un espèce de clair obscur qui m' amusait.
Je semblais le génais car je sais combien il est irritant que l' on vous fixe. Je le regardais par patites touches comme lorsqu'on peint un tableau lentement, regardant à chaque instant les formes et les couleurs qui se dessinnent.
Peut-être était-il timide mais sans doute bien moins que moi qui rougissais à chaque instant.
Je me tenais droite devant la vitre et jouait avec mes cheveux.
Sans doute serais-je rentrais dans le café et aurait minde de rien ouvert un bouquin à deux tables de lui en faisant semblant de lire.
l' étudiant en question était passablement beau, voir quasiment banal.
Mais je savais que sous la table, se trouvais deux jambes maigres et s' emmelant autour du pied de table trop encombarant.
Jugeant d' un coup d' oeil , il devait être assez grand et ses mains arrivaient à s' emparer et contourner la couverture de son bouquin.
C' est à ce moment même, où j' étais en pleine étude des veines de sa main droite, que ma mère a débarqué dans la rue comme une furie, brandissant un minuscule morceau de papier et guealant dans un espèce d' AVE CESAR, elle me mit sous les yeux un numéro de téléphone.
D' un ton morne je lui demandias de quoi il s' agissait.
Celle-ci, surexitait (je ne sais si c' était la boisson, le philosophe, ou ses nerfs) me répondit au tac au tac qu' il s' agissait du numéro de téléphone et adresse e-mail du philosophe pelliculeu.
Bref, ma mère venait de passer vingt minutes à draguer un homme plus jeune qu' elle à la prose étonnante, récolatant par là le moyen de le mitrailler de citations indigestes, et choisisait ce moment pour débarquait, rompant tout le charme-système que j' avais élaboré avec mon étudiant inconnu.
D' ailleurs, celui-ci, regardait la scène mi-affolé mi-amusé, d' une bonne femme de 51 ans montée sur ressort qui focalisiat sur un bout de papier face à sa fille qui l' vait outragement épié durant vingt bonnes minutes durant.
En partant, je lui ai lâché un dernier sourire, mais je n'ai pas pu voir sa récation car j' essyais tant bien que mal de suivre ma mère qui dans son euphorie de dragouille-pseudo-philosophique-et-mortellement-platonique (quoique très excitante pour ma bonne mère qui dès que sortie de ces cinq lessives par jour trouve le monde terriblement excitant).

Une fois dans la voiture (et que c' était repartie sur le philsosphe couetté et pelliculé gnagnagna il est troooop adorable et cuuuuuultivé alooooooors...) je me suis sentie un peu bête de mon dernier geste.

Ce matin, allant faire un tour à la Fnac pour m' acheter un bouquin sur des nouvelles chinoises (qui résultat pris ont l' air fnalement passablement mauvaises) il m' a semblait croiser le dit-jeune homme.
Pas absolument sure de sure, mais le même regard perdu et marécageu,la même dégaine un peu ailleurs.
En tout cas, le jeune homme m' a regardé sous toutes les coutures alors que je me baladais dans le rayon livres étrangers, je me suis donc rendue à l' évidence:

-il s' agissait de lui
ou alors
-ma robe était mise de travers
-une énorme tâche sur le nez?
-les cheveux en pétard?
-je lui rapellais sa soeur?
-il m'avait prise en flagrant délit lorsque j' ai renvoyé la pile de bouquins sur le présentoir?
Le mystère restera à jamais en tout cas j' ai prise mes jambes à mon coup et je n' ai pas demandé mon reste...

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samedi 21 juin 2003 à 12h58
Alerte!
C' est pas possible, ma perruche bleue a disparue!
Elle n' est plus dans sa cage.
C' est pas possible.

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dimanche 22 juin 2003 à 18h01
Fête de la musique, où je m' assène d' une bière dégeu et croise une star..(pitoyablement mémorable)
Et c' est ainsi qu' ils s' en allèrent...

Jeans taille basse et robe d' été en tunique lâche sur les épaules, d' un bleu totalement désasorti avec des yeux verts (même si parfois ils virent à la couleur la plus fade mais ici personne ne peut donc s' en apercevoir, je n' enferais qu' à ma guise et il me plait de les qualifier verdâtre), je suffocais dans un train qui me semblait se destinait vers Auschwitz, et mon mouchoir (klennex usagé) épongeait mes trois gouttes de sueur perlant sur le côté droit de mon front ( diable j' avais oublié les munitions d' eau et de cigarettes horreur à moi) tandis qu' Opaline, une garce ne dépassant pas le 1m60 mais étant toutefois ma meilleure amie (ennemie, femme et amante précisons le) soufflait tous ces poumons à la recherche d' un peu d' air (joli spectacle que cette petite brune aux chavains bruns et à la peau dorée à y croquer dedans-le charme espagnol détonant malheureusement avec deux bouts de chais qui sortaient de mon jeans, un blanc laiteux et tuberculeux) (soit dit en passant je me rassure: on admireait jadis les jeunes filles fort aise-et baignant dans leurs plis graisseux et d' une poitrine georgée et débordant le décolleté, le tout d' une peau blanche et farineuse-piètre consolation mais me permet de survivre à l' idée que je ne serais jamais Pénélope Cruz).
Mon frère, vingt ans, à l' âge où l' on commence à accepter de se trimballer la petite soeur (ainsi que la jolie copine par la même occasion, ce qui ne lui déplaisiat pas franchement à vrai dire) était doté d' une fabuleuse paire de baskets (décathloné de la tête aux pieds) le détail qui me fit horreur.
A neuf heures à peine, Opaline et lou, bras dessous et bras tenant les canettes de bierre, se promenait légérement et insouciantes dans les rues chaudes et peuplés de Toulouse, soir de la fête de la musique. (ma première d' ailleurs-mais j' assume)
La fête de la musique ressemblat plutot à une fête de la bière, car nous deux, nous avions dévalisé le stand à 1 euro/bière, et les minis sacs à main étaient tout ruisselant de canette remplies de pisse jaune bas de gamme.
Opaline n' ayant dans l' estomac qu' un yahourt partit au car de tour dans la brume alcoolique où l' on déverse tout son fatras de conneries, moi même pétillant des yeux plus que de coutume (car partant au quart de tour au bout de très peu de breuvage licite fort heureusement même si dieu merçi nous sommes encore mineures à l' âge où l' on se contente de quelques bières pour se sentir heureuses et de ne pas se sentir trop ridicules)
Cahin cahan, nous faisons des sourires à qui mieux mieux et l' ambiance semble se corsé.
Effectivement, nous croisons un groupe de jeunes hommes Vandéens, participant au tournoi de billard et nous acostant avec très peu de tact.
Les dits-garçons se trouvait être pompiers, pourtant je le trouvais passablement moyens et avec quelques petits pois dans le crâne, le tout ne dépassant pas le nombre de dix.
Un jeune étudiant pompier (tiens ça existe?) entreprit de m' expliquer la technique du billard (je ne sais pas jouer aux billards, ni siffler, ni jouer au tennis, ni rattraper plus de deux balles au ping pong, et ne sais pas non plus faire l' alphabet en rotant comme mon frangin de onze ans-voilà qui est dit pour mes piètres capacités), les techniques du bullard me semblaient en effet assez douteuses voir extrêmement métaphorique dans la manière d' user de la canne (pour rester polie) et de parvenir à y faire rentrer les boules dans les encoches prévues.

Il faut dire que les rues étaient blindées, et que le Vendéen me faisiat un affreux rentre-dedans (j' ai toujours remarqué que ce jeans avait un affreux pouvoir sur les mains baladeuses), j' étais out par la bière (j' aurais largement préféré mon petit vin blanc habituel mais nous n' avions pas de quoi nous abreuver aussi humblement vu les prix du seul petit casino ouvert) et je riais comme une sotte (défois j' ai envie de me donner des baffes) à toutes les blagues vaseuses de l' impertinent.
Entre deux ruelles, celui-ci m' a carrément fait un rentre-bouche, ce terme si éléguant qu' on apelle couramment "le patin", un truc bien visqueu et gluant avec deux langues au goût de bière qui dansent la java, bref, un truc immonde (et dire que je riais, diable, je ne boirais jamais plus) d' autant plus que nous nous acheminions voir mon copain.
miguel avec qui-je-je-sais-pas-ce-qu'il-en-est.
J' étais toutefois très mal à l' aise (et malgré tout je prenais conscience de la situation ridicule dans laquelle je me trouvais avec un holywwod qui me collait comme un chewig-gum encore très frais et plein de vigueur qu' on vient à peine de mastiquer et qui a tout son goût)
La scène s' est transformé en un véritable vaudeville à la française, lorsque mon cousin, dreadé et immense a débarqué (me jetteant littéralement dans ses bras) et Miguel (enfumé) faisant son apparition avec des yeux de lapin albinos.
Finalement j' ai décotché le chewing-gum vendéen champion de billard, mon cousin ai retourné à sa musique de bourrin, et Miguel m' a sagement pris la mains (nous ne sommes pas embrassé une seule fois de la soirée vue la situaion on-ne-sait-pas-où-l'on-en est)

Seule bonne surprise de la soirée, j' ai fait la groupie avec opaline me cassant les phalanges à force de me serrer la main, en train de clamer "thierryyyyyyyyyy" (bellâtre maigrelet et immense qui me lamentablement craquer-mais j' assume) dans une foule énorme, me transformant en une gamine de huit ans, je me suis prise à baver de béatitude devant "A la recherche de la nouvelle satr), et oui je les ai vu.
Puis nous avons détruit le dos de miguel ( d' abord Opaline ensuite moi) pour essayer d' apercevoir la mèche rebelle de l' autiste Yohann (Opaline) et le cou géant du blond Thierry (moi).
Détour et retour dans les rues pavés roses, rock d' Opaline vaec un étudiant inconnu sur la voie publique (état: bourrée sur la voie publique) et suite à un coca-cola (à 4 euros les bougres!) bu en cinq minutes avec Miguel (et deux pailles), j' ai rejoint le métro avec Opaline le moral à -5 degré celsus ( et des ampoules aux pieds) et mon frère (qui m' gentilment fait remarquer que j' avais l' air crevé)
Au lit, j' ai écrit un dernier texto à Miguel ( sans aucune explications de cette bonté subite venant de ma part), avant de m' assoupir après avoir lu un article sur Biba sur les femmes Afghanes emprisonnés ( de quoi me prendre une belle descente)

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lundi 23 juin 2003 à 18h43
Dilettante...
Ce mot ressemble à une goutte de pluie .qu' on étire et qui flotte doucement.
J' aime bien le mot aussi " Lustig" en Allemand (celui qui dit que l' Allemand est une langue de boches je lui explose la cervelle compris?) me rapellant le nez en trompette, tâché de ponts roux, retroussé, de la blondinette autrichienne que je n' ai pas revu depuis deux ans.
Il y a des mots comme cela que j' aime.
Les sonorités.
Et "Cadbury's" je trouve que ça a de la gueule, tout chocolaté et biscuité, croustillant à souhait.
Avec trois mots, on arrive à me charmer.
Au fond, j' apprendrais bien le dictionnaire à mes heures perdues....

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mardi 24 juin 2003 à 23h24
Clairefontaine me remonte le moral.
Après mon oral d' anglais du Bac, je marchais dans Toulouse, libérée et à la fois prisonnière de ce saint vide où je ne dois plus culpabiliser de ne rien foutre

Un prof de gym, un fitness-boy m' a dragué place du capitole.

Et puis j' ai eu envie de pleurer.
De rester à dix-septs ans et que le Bac n' existe jamais.
Je marchais et personne ne pouvait deviner ce qu' il se passait en moi.

Et puis j' ai acheté de quoi écrire.
J' ai rempli des pages et des pages, assise entre un café et les prémices d' un vouveau départ.
C' est fou comme un cahier neuf Clairefontaine peut me rendre heureuse.
Et puis j' ai envie de frémir lorsqu' on me prends la main.
Il y a un an que je me suis enfournée dans cette mécanique du touche langue glauque.
Depuis Tom à vrai dire.
Mais j' ai fait le deuil.
Et j' attends Pascal au coin du tournant.
Paris comme le signet d' un nouveau tracé.

* Fête de la musique et quatres films dans la journée...

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mercredi 25 juin 2003 à 21h06
Mon mec fait sa crise d' adolescence ou quoi? (Bibastory)
J' avoue:

Il m' arrive de lire Biba.( j' assume)

-A la plage.
-Après le Bac (donc pas souvent)
-Quand j' ai de l' argent (1,80euros c' est pas la mort quand même)

Donc, oui je lis Biba en entier. (j' assume d' autant plus)

(Je lis aussi Libé, Télérama, et le Monde. Voilà comme ça je ne passe pas totalement pour une inculque)

C' est drôle il y a des supers petites rubriques partout, des petites cases, des "Bibapsys", des rubrique "Comment faire pour que vos gosses arrêtent de vous faire chier", "Coupon votre conrdon ombilical avec vos copines vous êtes plus une gamine", "Tout ce que ces hommes nous reprochent et on les traite allègrement de bâtard".

Biba, c' est jouissif. Et c' est interdit aux mecs, parce-que mine de rien ils sont jaloux. Moi je cache mon Biba pour éviter que mon frangin ne le lise histoire de choper les milles tactiques pour draguer une fille.

Tout pour mettre son gars dans son pieu, voir sauvegarder son mec ou encore apprendre à ce qu'il soit votre fidèle esclave sexuel.
Femme d' aujourd' hui, halte à la bouffe, aux clichés et au mattage.
Il y a même des supers cadeaux, genre un portefeuille rose acidulé tout droit sorti du rayon Barbie (interdit aux moins de 18 ans) sauf qu' il y a marqué Caroll dessus, alors tout de suite, ça a beaucoup plus de classe.

Chez moi, Biba (voir Cosmopolitain, Jeune et bien pétrie, 20 ans et je me la pète, et même Voici-Voilà-Gala-Madame ect...) c' est TABOU.

Mon père ne supporte pas. Tout ce qui touche à

" C' est quoi votre héroine préférée?"

"Perdez en deux jours et cinq secondes vos 3 cms de cellulite sur les cuisses"

"L' hypnos pour maigrir? elles ont testé exclusivement pour vous"

" La mini-jupe fait son come-back"

"Devenez membre de la tribu néo-végétarienne"

Quand j' avais dix ans, j' achetais les magasines en cachette. De trucs pour les "grandes " où il y avait une rubrique Sexo et savoir comment "mballer" son premier mec.
C' était terrifiant. Je lisais tout ça sous ma couette la nuit et après je cachais le tout dans une super méga boite.

Depuis, lorsque je rentre dans une papeterie, une presse,c' est l' angoisse. Encore maintenant.

J' ai toujours peur qu' on me chope et qu' on m' engueule.

Toujours une petite voix qui me dit:

"Tu commets encore une grave faute. Deux Bibas en deux mois. C' est grave"

Lorsque j' en lis un dans un train, je cache la couverture.
Je suis méga prudente.
Histoire que le voisin d' en face ne ricane pas en me voyant absorber dans la prose qui farfouille des yeux la rubirque "Zig-zag"

J' ai toujours l' apréhension d' avoir commis un délai.
Lire Biba, c' est comme si on me collait sur le crâne:

Etat d' ébrieveté sur la voie publique.

D' abord je me rue sur deux minis pages presques intellos : La guerre en Irak, les femmes Afghanes en prison.

Et puis, ensuite c' est la décadence sur mles conneries.
Mais par degrés.
Je déguste tout, à la virgule près.
Je léchouille un peu le contour, tâte le chocolat qui enrobe le délice "genre feuilletage de l' Astro-signe, survolage léger et croustillant de la rubrique société) et puis ensuite je croque à pleine dents (là c' est le lèche vitrine qui en prends un coup) et puis j' avale tout.

C' est là qu'on en arrive à la rubrique:

Mon Mec fait sa crise d' adolescence ou quoi?

Et là, on n' en peut plus, on mastique, on ingurgite, on s' emplie à fond, sérieuse comme un pape, on écoute Nathalie 30 ans qui a vu son gars se barrer de l' école d' architect pour dévier peintre en bâtiment, Béa chargé comtable 26 ans s' exclame que son mec refait des soirrées spécial mec, on s' indigne, gueule, s' exclame.
On lit Biba.
Plus rien n' a d' importance.
Et le dessert, la crème des crèmes:

"La planètes de vos amours" (Vous venez de Vénus, Lui de Mras...entre vous ça va décoller).

On compare fréntiquement toutes les dates de naissances de nos exs, à commencer par le brun qui vous a mangé le coup entre midi et deux heures, sur le tobaggan en classe de C.P, puis la grosse tronche qui vous a bizouillé à l' âge de quinze ans, bref, on fait une liste, on compare les ascendants Lunes, les planètes, les nombres et les bidulles, on fait des calculs compliqués, on tremble pour savoir lequel est le bon (on triche parfois un peu de mois et de date de naissance, c' est plus pratique)
Mais dans tous les cas, Capricorne 1986, c' est une année pourri, votre ascendant est merdeux, c' est compatible avec rien (à part avec peut-être les Lions, mais manque de chance le seul Lion que vous connaisser c' est le petit merdeu à côté de vous en Allemand..)
Furax, on referme Biba qui vous prédit un été pourri ( en fait vous tombez toujours sur des étés ultra cérébrale attitude et ça commence à vous gavez sérieusement, parce-que bon vous êtes Capricorne, pas vierge hein! et surtout la Sagittaire qui se choppe The bon plan, l' Astro est injuste...), et on décète que ce magasine c' est de l' INTOX.

De plus on vient de croiser la Casta nationale, en bikini blanc, méga bronzé et sans vergetures (alors que Voici nous avait pas dit qu' elle avait un gosse Hein?) qui fait la pub pour l' Oréal et ça finit pour nous achever surtout que trois pages aprèsJocelyné pétarde, nutritionniste spécialisée vous concocte des menus fraicheur été.
Le spécial tout nouveau-tout-bio (spécial pénurie vue les trois cocombres et les deux grains de soja qui se font la guerre dans une mini timballe pas plus grande qu' un petit pot pour gamin de trois mois)
Bref, le bio Cuisine ça vous achève et histoire de remonter un peu le niveau (faut pas exagérer quand même c' est se foutre de la gueule du monde) on décide d' aller voir le Bchelor aux grandes oreilles pour voir de qui il choisira entre la jeune cruche de genèves, et la plantureuse blonde mâture (en plus j' aurais pu postuler pour Bachelor, j' ai la même poitrine qu' elle-je vous jure)

On se rassure comme on peut...jusqu' au prochain massacre de Biba.*

* Biba T01026-281-F:1,80 Euros en vente chez tous les magasins de journaux.

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mercredi 25 juin 2003 à 22h22
Bachocolate.
Il vient de passer la bague aux doigts d' Alexandra.
Du coup j' ai été CONTRAINTE de manger un magnum (classic quand même, je suis très raisonnable au fond)
A qui la faute?
J' attaque M6, lui colle un procès au cul, pour cause de perturabtions à mon régime car diffusage d' émissions diffamatoires, déprimantes et grossisantes.
Non mais!

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jeudi 26 juin 2003 à 11h19
Le massacre des papillons de nuit. ( ou comment Lou débouche les chiottes et se métamorphose en super-guerrière)
Je tiens très mal la Vodka (ou tout autre boissons alcoolisées).
C' est un fait. Je pars au quart de tour. (au grand plaisir de chacun, il me suffit de deux verres pour avoir les yeux brillants, au troisième, je raconte ma vie où je me tais)
Sincérement, les autres préfèrent que je me taise.
Il faut tenter le coup d' ailleurs.

Il était 1h30, lorsque je reposais mon bouquin, ai frénétiquement me mit à la recherche de cigarettes.
J' avais le choix entre une Malboro light (doctement échangé face au cinéma mais ceci est une longue histoire) et une Malboro normale.
Le choix fut rude.
Je succombais sur la Malboro éclateuse de poumons et non sur la légère.
C' est comme ça le light me fout le bourdon.
Les gâteaux lights, les boissons lights, les clopes lights.
D' autant plus que j' ai trouvé la tactique pour fondre de trois kilos afin de rentrer dans mon bikini de l' année dernière.
Je vais en boite. C' est un espèce de fitness-Club. (la dépravation: elle lit Biba et va en boîte)
Lorsque je vais en boîte (petit je croyais que la boîte était un espèce de boudoir réduit où des gens dépravés se shoutaient sur de la musique de diable. C' était très mystérieux, attirant mais dangereux), j' y vais à l' ouverture jusqu' à la fermeture, lorsque tout est vide, où les derniers bourrés s' affalent sur des banquettes. Avec Opaline on danse jusqu' à 6 h du mat'.
C' est pratique parce-qu' avec toute la sueur, le monde on est sûre que le lendemain la balance affichera un petit -.
Bref, entre le déo vanille pour chiottes (Carrfour 1euros15) et la bougie (anti-tabac), j' écrivais sur mon perchoir.
(il faut savoir que j' ai un espèce de perchoir comme un cacnari, un fauteuil-hamace accroché à la poutre de ma chambre où je me balance en piaillant, ce qui a le don de m' être ma famille en rogne, surtout quand je m' y evertue à chanter-je chante très faux)
J' ai trois journaux pas vraiment intimes.
Ici, sur le net.
Et deux cahiers.
L' un ne parle que de mon homme idéal.
Depuis cinq ans, toujours les mêmes pages.
Grand, maigre, dominateur et mystérieux.
Plus j' y pense, plus l' homme en question (il est fictif je vous rassure) grandit et maigrit. C' est assez terrible cette névrose.
(un gène de famille je pense, mon frangin n' aspirant qu' aux filles brunes aux cheveux raides, et puis le temps passe, plus ses conquètes sont brunes et raides....)

Mon deuxième carnet est assez chiant à vrai dire.
J' y note tout ce que je n' ai pas fait.
On retrouve les mêmes phrases:
Bordel, aujourd' hui j' ai mangé du chocolat, c' est mal. Je n' arrive pas à travailler, c' est mal aussi.
Un espèce de mémorial où je m' assaine et me fais la morale moi-même. Bref, je confesse mes petits péchés de tous les jours.
Donc, j' écrivais sur le-dit cahier.
Le portable a sonné et Miguel (mon copain, diable, qu' est-ce qu' il m' a prit, le plus terrible c' est que je suis fondamentalement surpirse à chaque fois qu' il fait surface comme si je l' oubliais à chaque fois) me tanna pour qu' on se voit aujourd'hui en ville.
Aucune envie et plutôrt le terrible désir de rester toute ma vie sur mon perchoir.
Je refusais niet en trouvant une brillante escuse:

-Je dois garder mon petit frère.
-Mais il a quel âge ton petit frère?
-11 ans (et pleine d' aplomb)
-Et tu dois le garder?
-Oui, j' en suis navrée.
-Bon...
-Bon...
-Je t' embrasse.
-Pas d' en trois semaines au moins j' espère.
-Non, non. Quand j' aurais finis de garder mon frangin.

(j' aurais voulu lui dire que j' étais condamnée à garder le petit frère toute l' éternité comme dans le conte où une bonne femme doit tisser un machin toute sa vie)

Et puis mon chat est arrivé, a sauté sur le perchoir (je devais VRAIMENT ressembler à un canari) a fait basculer le siège-hammac, la corde s' est pêté, me suis retrouvé par terre, ma nuisette s' est faite cramée par la Malboro (Zut et rezut), j' ai fait un boucan mémorable (un énorme bleu sur la cuisse gauche), du coup le petit frère Calliste s' est réveillé, il est allé au toilette, a bloqué la chasse (le bouchon lui ai resté entre les mains pour la énième fois), j' ai donc récupéré dans l' eau (avec des gants de ski parce-que j' avis rien d' autre la petite tige) ai pris une douche, me suis rendormi avec un léger flottement d' odeur Senteur des chiottes, c' était terriblement excitant.

A 3h, j' entendais des bruits dans ma chambre (des psss psss, j' ai cru aux souris, l' horruer ces bêtes là j' en ai la phobe), en fait il s' agisdsait d' une invasion de papillons de nuits (un remake pas mal monté de Hitchook "les Oiseaux".
Je me suis transformé en guerrière, j' ai pris mon bouquin de Margaret Atwood (il est à la bibliothèque je peux y aller allègrement) et ai chgnaqué tous les maudits papillons.
Jouissif.
Il y avait pleins de tâches brunasses sur les murs, les rideaux ect...
Témoins seuls du meurtre.
Mais ce qui est sympa avec les papillons de nuit, c' est que l' on ne se sent pas coupable (aucun sang sur les mains), et je me suis endormie paisiblement dans les vestiges du terrible massacre (Barthélémy c' est de la rigolade à côté) des papillons.

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jeudi 26 juin 2003 à 23h31
Le sucre de sa peau.
J' ai fumé un cigario pour la première fois de ma vie, les pieds nus et trempés dans l' eau cloriphiée de piscine, dans le noir parcellement éclairé par une ampoule (malveillante) auprès d' une amie.
Je me suis réellement dit qu' il était temps de couper le cordon ombilical.
J' ai eu envie (subite) d' un homme me jetant dans la piscine, me déshabillant sauvagement et fumant mon cigario.
Cela me prends, l' espace d' un instant et c' est assez intense à vrai dire.
Pourtant je finirais ma soirée au fond du lit avec un bouquin à rêver de cheveux mouillés, de lèvres qui s' enroulent comme des nénuphars sur du bleu roi presque noir dans la nuit, du sucré des peaux qui s' endorment en se racontant des histoires étranges, que je ne vous conterai pas d' ailleurs, des rires feutrés presque génés, d' un tissus qui s' enlève pour venir sècher sur le ponton de bois. La nuit, et du champagne entre mes épaules.
Pardonnez moi je divague.

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vendredi 27 juin 2003 à 11h20
Ma psy et moi: tournoi 1
J' aimerais vous dire que ma psycologue est moche, droite comme une branche, sèche comme un Labello non rebouchonné, bête comme ses bottines rouges (San Marina), dégageant une odeur d' oeufs pourris et de relents Freudiens mal digérés (hop, hop, le charmant psycologue qui nous faisait la thérapie de Loana dans le prime-time déshonorant ainsi en 5mn chrono la profession).

Et bien non. De grâce, ma psycologue à moi (ma nouvelle, étant donné que je suis atteinte d' un fort complexe-névrotiquo-hystérico-mythomano-ragots, j' en ai essuyé pas mal), elle est blonde, la main forte vous serrant précisément, le visage maquillé légèrement, habillé de jupe en lin beige.

J' étais peut-être un peu déçue, de ne point voir un quelconque détail qui aurait pu me faire tiquer (le string qui dépassait de la jupe en lin, une légère cafouillade durant la séance, que sais-je atteinte d' une pétomanie suraigue?)
Les gens biens me font peur. C' est terrible. Il me faut des menus détails détendant l' atmosphère.
Lorsque je lui parle, je pleure et je souris.
Je sais que j' énerve ma psy. Ce qui m' insupporte c' est qu' elle ne lâche que quelques monosyllabes (et encore dans ses beaux-jours) et le reste c' est à moi le temps de parole.
Je crois que c' est tout de même ce qu' il me plait. Arriver et déverser ma multitudes de choses insignifiantes et la personne en face étant condamnée à m' écouter.
Un combat à vrai dire. Un duel.
Mon arme c' est la carte Vital pour me faire rembourser les honoraires. Sa lance à elle n' est que dans le regard. Le sourcil blond levé qui forme une arcade sur le front et transforme la peau lisse en deux rides mâtures et magnifiques. La ride du psy.
Quand je pars de travers (en live pour tout vous dire).
Kleenex est mon fournisseur officiel. ( Je suis sponsorisée par la marque elle-même)
En fait, je prononce vingts phrases d' affilées en souriant, avec une élocution ultra-rapide, puis je m' arrête, la psy me lâche un:

- Et vos relations sexuelles?

Je reprends dans le chemin inverse (demi-tour, arrière, prenez garde, je ne tomberai point dans votre infâme piège, cruelle sorcière psycologue maligne, va!), et recommence à blabaltérer sur mon manque de confiance en moi, le ....... (ect, ect, ect...)

La voilà qui insiste, elle me réitère sa question ( sans aucun scrupule d' ailleurs. La garce! Non escusez-moi la garce c' est moi)

-Et sexuellement parlant?

C' est la débandade et déconfiture totale.

J' esquive.

Elle attaque à nouveau.

Front.

Arrière, prenez garde!

Vilaine!

Répondez ou je vous torture.

Jetez, jetez sur le divan noir cette infâme patiente.

30 euros ma belle.

Je vous haîs.

Je suis votre psy, pas votre mère, ni votre amie, ni votre fantasme lesbino-fantasmo-psycologo.

Ouais, ouais facile, avec vos déblataro-composo-machino.
Avez vous lu le Tractacus-Logico-Philosophicus de Wittgenstein vous?

Là je l' emmerde. Royablement.

Bon, O.k, vous avez gagné. Sexuellement, c' est la mite totale.

-La mite?

-Ouais, c' est nul. (mon dieu, dans le rôle de l' ado boutonneuse machouillant un malabar, acnéique à mort et se foutant de la gueule du monde, j' ai parfois envie de me donner des baffes)

Non, mais sincèrement, Madame, avec tout le respect que je vous dois, je...je ne suis pas ici pour parler de mes....enfin vous voyez.

Ce que j' aprécie chez ma psy (à part flinguer mon argent de poche et devoir parler avec elle) c' est la salle d' attente.
Il y a toujours des supers noueaux magasines de ciné et je m' enfile toutes les critiques.
Je viens même parfois en avance histoire de potasser un peu le truc.
Les cloisons sont très fines.
La femme avant moi doit être une névrosée totale, parce-que toutes les deux secondes, je sens comme un tremblement de terre, un raz de marrée de larmes. Térifiants.
Elle doit avoir une consommation de Kleenex beaucoup plus élvée que n' importe quelle cliente. (heu patiente)

En fait, chez la psy, on chiale, on sourit, on ne rit pas, on chuchote comme dans un monsatère, on banque, c' est un espèce de boudoir perso que je fréquente de plus en plus. (rassurez vous je n' ai pas encore eu d' ondes positives)

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vendredi 27 juin 2003 à 16h23
Les bulles noirs.
Lou enfile sa combinaison en lycra noir, fermeture éclair zigzaguant et lui arrachant le souffle, un dos voilé de tulle sombre, dont la partie du corps nu que l' on pourrait distinguer à travers se trouve barré d' un immense bandeau gris où est inscrit un numéro de matricule: ZDOXWW2

Toutes les Bachelières du nouveau millénaire, sont affublés de la même combinaison caoutchouteuse, faisant corps avec la peau des jeunes filles, écrasant leurs membres engourdis.
Partout les mêmes, par milliers de tissus Lycra noir qui défilent à l' exception près du matricule qui change. Invariablement.

Les bacheliers sont eux, vêtus de combiansion identique, à la texture étrange, oscillant avec un kaki indéfinnisable. Le matricule est cousu cette fois-ci de fil or, à l' endroit où se trouve leur membre de mâle.

Les bacheliers n' ont pas d' expressions. Ils ne sont pas censés en avoir. Les Populous, gardiens de paix du RRRB (Respect Religieux des Résultats du Bac) veillent à la tranquillité de la cité Bachelorienne.

Les mots sont morts. Les rues s' alignant par tranchées inlassablement affichent la même couleur grise se brouillant sous les voulutes de chaleurs. Le silence est la règle.
Un silence lourd et plombant, dégoulinant et s' étirant dans toutes les allées, un silence coulant lourdement dans les oreilles cachées sous la camisole sombre des oreilles des bacheliers qui avancent en procession, alignés dans les mêmes rangs.
Seul, le bruit caoutcheux résonne contre les murs vides. Les pieds des bacheliers crissent et se meurtissent contre le gravier du sol rugeux et qui brûle la chair des pieds à chaque pas, à chaque avancée.
Les lanières de cuirs s' enroulent autour des orteuils mais laissent appaitre la peau blanche, qui se frottent et parfois saignent contre le cuir rugeu.

La porte Bac s' ouvre doucement, mais d' une douceur terrifiante dont l' attente est insoutenable et désagréable
Lou tressaille et sa respiration se saccade sous le masque de lycra, voile cachant en partie son visage.
Ses cheveux ont été huilés, puis tordus en une natte ne laissant respirer aucune mèche. Des doigts, elle semble rechercher une vitalité de son cuir chevelu mais celui-ci est prisonnier de bars mettalliques, serrant la natte jusqu' à ce que les chveeux eux-mêmes ne respirent plus.
La coiffure, tros sérrée est insuportable.
Lou croit qu' elle va s' évanouir.
Elle préfère se déconnecter de la fonction sentimentalis pour retomber dans une espèce de létargie où son cerveau s' endort et devient incapable de penser. C' est plus prudent et moins douleux. Même si dans ces instants là , on ne peut plus avoir accés ni à son corps, ni à sa pensée.

Chaque bachelier doit d' abord passer l' orteuil droit du peid, la lanière se déchirant. Un test car chaque memebre du pied contient une petite puce, contenant l' identité (Sexe, Descendance, Q.I,Destin programmé...) de la personne.
Ensuite, chacun des élèves est admis de s' installer dans une bulle transparente, gigantesque où ils se plient en foetus.
Tel un téléphérique, les bulles avancenet lentement suspendus à un cable de fer.
un bruit sourd et métallique se fait entendre.
Après avoir été purifié mentalement dans la bulle de verre, les élèves sont recrachés un par un, face aux listes des résulatsts du bac.
Ici, deux containers sont à disposition.
Le blanc pour la réussite.
Le gris pour l' échec.
Ceux qui seront, par grue, déposés dans le blanc, auront leur diplôme et seront admis à passer par le grand portail.Destinés à un avenir morne et blanc. Silencieu.
Le gris est terrifiant. Les élèves deront refaire une année, mais leur examen seras plus difficile, car soumis à des électrochocs durat l' épreuve de mathématiques et histoire.
La philosophie est interdite. Car ici, on ne pense pas. On étudie seulement.
Lou passe le réacteur test des résulats et sent la barre métallique froide sur son front.
soudain, une alrme déchire le silence.Clignote des lumières rouges.
SYTEME ERROR
SYSTEM ERROR
SYSTEM ERROR

Lou arrache le câble dur, et se précipite dans une rue transversale, dépassant les bulles blanches qui inlassablement déposent méticuleusement des bacheliers dans des bennes de couleurs respectivement différentes.
Les populos, armés jusqu' à leur crinière grise, la suivent munis d' énormes bazoukas cracheurs d' asymptotes pouvant tuer n' importe quel personne.
Lou arrache sa combianison de lycra, détriore la tresse qui emprissone se cheveux, et nue s' éloigne dans un nuage de poussière.
Au loin , mugissante , la machine à Bachelier crache les mots georgés d' un venin terrible:

SYSTEM ERROR

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dimanche 29 juin 2003 à 17h54
Je suis malade, complètement malade.
Je suis malade.
J' ai le nez bouché, le coeur qui sue et la fièvre.
J' en ai ma claque de parler comme un poinguin enruhmé.
Lui s' apelle Rémi. J' attends qu' il m' attende.
J' ai fini tout mon papier-chiottes, j' ai lâché keenex (honte à moi) ça coûtait trop chèr.
J' ai mal à la tête donc je vais aller voir des publicités à la télé (pas d' autre chats à fouetter faut dire).

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dimanche 29 juin 2003 à 18h03
Roc.
Je me sens malheureuse.
Je voudrais être ailleurs.Mais où?
Tout m' agace.
J' ai l' impression que je vais cracher mes poumons.
Je ne me supporte plus décidémment.

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lundi 30 juin 2003 à 14h07
Rémi.
Je suis bourrée de médicaments, j' en peux plus de me sentir aussi faible, malade.
De plus, des cauchars énormes qui m' assaillent.
Je vais me recoucher de toute manière j' ai trop de fièvre pour écrire longuement.
Rémi m' a rapellé pour qu' on se voit.
Je lui ai demandé d' attendre que je torche mon rhume et que je le verrais demain.
J' ai pourtant bien envie qu' il vienne à mon chevet me guérir.

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mardi 1er juillet 2003 à 09h53
Les mots abstraits.
On m' a souvent traité de bourge casse-pieds (chemisiers décalés, mains frétillantes à chaque instants et ponctuant chacun de mots, goûts pour la littérature...)
A dix-septs ans, dix huits ans, certains confondent tout, les insultes, les mots, les aspirations (intellectualisme et toute forme de réflexion étant jeté sur les corps commes des pelures d' injures dont on voudrait très vite se débarasser)
Je trouve cela totalement ridicule, de coller les spécimens tels des formis à expérimenter dans des cases dont on ne sait rien.
L' hypocrisie y est de de partout, de mise.
L' égoisme prône et des mesquineries font surface.
Je ne me laisserai plus épinglée.
J' ai envie d' assumer, ne plus cacher mes ridicules envies et moults petits accessoires.
Lorsque les gens ne comprenent pas, ils préfèrent fermer les yeux et doucement se recroqueviller dans leur bulle de fer, forgé, bien trop dure à s' en échapper.
Je sais que je ne suis qu' une Lou affreusment ridicule dans sa position foetus mais je sais également qu' ici paradoxalement je m' égare, tout m' égare...
J' irais au musée (une expo qui vient d' ouvrir à Toulouse) avec mes trois chats (à défaut de chiens, je n'en ai pas et je n'aime pas cela..), peut-être arriverais-je à y trainer Rémi (bon gré mal gré, cela va commencer bien va -til penser.), et je ne me plaindrais nullement, ce ne seras pas la première fois.

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mardi 1er juillet 2003 à 11h24
Plus de plaisir à échanger.
Ils sont beaux.

Lui, blond cendré, cheveux ype and mode, crinière gélé ( vitalisé au Dop, plus soin Abricot , plus gel ultra fixant), costume classe et décontracté (pas du galerie LaFayette), machoires carrées, barbe blonde de ce matin, yeux azurs mais plissés, flou artistique sur sa gueule d' ange, lèvres roses. Il est à croquer.

La maquette-pub est bien faite, Elle se prend tout la place du bas de la page, ciel azur, fond turquoise dégradé (décor carton-pâte aux bon soins de CaSto), maillot de bain étoilé (chaine dans le coup), ils l' ont choisi sportive mais pas bourge, souriante et pas chiante, rigolote et sincère.(on imagine)
Brune, piquante mais pas femme fatale.
Elle c' est vous (heu bon c' est un icône pub quand même, perdez trois-qutre kilos et revenez), on s' identifie rapidement.
Lui/Elle classique mais ça marche.

Le service Comm Parisien a fait son boulot, maquetté de rouge flash autour des photos branchés (goût vacances), on y est à fond, on y croit.

Ensuite ça se gâte.

Le slogan.
Déjà, ils ont voulu mettre le paquet, du coup, il y a plusieurs slogans ( mauvais, très mauavais).

On nous blalatère le num Texto-bidulle, jusque là le français bidonnant moyen suit toujours.
A partir de l' atérix (*), on perd un peu les pédales ( voir* fin de la page pour trouverle site net)

VOS SERVICES VOUS SUIVENT PARTOUT

(j' avoue le petit clin d' oeil, elle se dore la pilule aux Caraibes elle a son portable, OK ça colle, SFR t' a gagné, t' es partout)

Mais Honte à la suite.

Le portable (un SFR je disais. Contacter
Lou@service-aprèsvente) prand un tiers de la page oub à lui tout seul.
Il y affiche un texte (Sms, message,texto ect.... Traduction pour les plus de 70 ans et les réfarctaires du service buccal ou détracteur d' orthographe-j' en suis la première victime) que je vous retranscris ici:

LOI DE TOI TOUT EST GRIS.

Bien. A ce stade, deux solutions:

-Vous apréciez le message
-Votre petit-dej Chocapic s' en va direct dans la cuvette prévue à cette effet (à l' arrière se trouve nos toilettes vomissoires pour pub infect, nous vous souhaitons une agréable journée)

Donc, reprenons nos esprits (et dieu seul sait où ils sont):
Le jeune homme donc yper branché (duquel nous tombons toutes amoureuses en l' espace d' un coup d' oeil sur papier glacé) envoit à sa dulcinée (maillot de bain et sourire pêche aux lèvres) un texto d' amour (jusqu' ici tout va bien) mais quelle prose!

Service pub marketing, je vous colle un procès pour outrage personnel.
Ces deux beaux jeunots, tous émoustillés s' envient de telles débilitées?

Ce qui m' exaspère, c' est que ce sont eux (et leur proise sans précédent, georgée d' imagination) qui sont censés representer toute leur génération. (en gros, nous sommes pas futsfuts, nous nous envoyons des conneries par texto à longueur de journée, ce qui n' est pas totalement faux, mais là on frôle le guimauve patoche et si la pub nous complait à cette bassesse d' esprit, bien tôt on communiquera uniquement par clichés que tout le monde trouvera super-osé-super-ype-super-branché)

Fièrement, en lettre blanches, le slogan détone sur le fond rouge (au fond chez SFR, on est resté très sobre, très simple, on dore pas comme chez Ferrero):

L' AMOUR N' A PAS DE FRONTIERES, NOS SERVICES NON PLUS.*

* (Et votre connerie non plus)

La pub, c' est que de l' implicite.
A nous de se faire valoir. (Parce-que nous le savons bien)

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mardi 1er juillet 2003 à 21h41
Colombe, nuage rose et baisers de miel (rien ne va plus)
J' ai perdu trois kilos en trois jours du fait de ma maladie.
Lorsque j' ai vu Rémi, j' étais encore très pâle, les joues un peu creuses, les jambes fragiles.
J' avais mis mon chemisier noir à froufrous car il y avait une petite brise, mes ballerines et une jupe lâche, les yeux légèrement rehaussés de khôl.
Pas coiffée.

La tignasse en bataille.
De toute manière, je sais pertinamment que lorsqu' il vente légèrement, il est inutile d' emprisonner mes mèches folles dans une quelquonque pince à cheveux. Autant s' épargner la corvée de passer la brosse qui tiraille à chaque coups.
Petite, j' avais des anglaises, des longues boucles aux airs de crème glacée Italienne.
A huit-neuf ans, je ressemblais plus à une Manon des sources sorti tout droit d' un spécial éclaboussage-sauvage nature.
Aujourd' hui mes cheveux agacent les hommes, ils les mangent au même titre que mes lèvres. Ils me supplient de les attacher.
Passent toujours la main dedans pour les discipliner.
Mes cheveux sont fous et insupportables. La seule fois, où je n' ai pas eu de réflexion sur ma crinière c' était avec un jeune homme qui avait des cheveux encore plus fous que les miens.
On s' embrassait mains dans les cheveux de l' autre, mèches chatouillant le visage, c' était une relation très chevelu.

Lorsque Rémi m' a embrassé, j' étais à la garre, dans un Kleenex usagé, malade et en retard.
Il a pris ses billets pour Paris, afin d' aller passer dès demain son grand oral (suite à sa prépa).

Dans l' herbe, près de la Garonne, j' avais ma tête sur son corps maigre, terriblement maigre, nos jambes se croisaient et il m' embrassait à l' envers.
On ne m' avait jamais autant embrassé à l' envers, et ma tête tournait. Nous sommes deux enfants encore naifs, qui s' embrassont à pleins poumons sur l' herbe pleine de déchets de chiens et clopes écrasés.
Nous énervons les couples qui s' engeulent, les célibataires aigris, les séducteurs blasés, les mères de familles tourmentés.
On est deux prémices, deux bourdons, vacillant sur des tiges, qui nous nous embrassons (sur les bancs publics, dans la rue, à la gare, sur une terrase d' un café, dans le métro, dans le bus, nous sommes l' archétype du couple ennuyant-chiant-et-heureux), nous parlons et nous nous réembrassons en parlant.

Il me caresse les pieds qui se sont échappés des sandales, je lui mords les lèvres, nous sommes un couple heureux, qu' est-ce qu' on a l' air con, qu' est ce qu' on est bien.
On sourit.
Je me trouve jolie ce soir. (Applause tout de même, 365 jours exactement que la chose n' était pas arrivé), j' écris guimauve, je parle rose, je chante faux, j' embrasse sauvagement, je ris bleu, je danse de travers.

A la gare, vers 20h, il m' a ramené, il m' embrassait jusqu' à la portière, mon chemisier était à moitié dégrafé, une dame en jogging bleu nous épillait.
Je l' ai entendu dire à sa voisine (une autre bigoudouille enjoggingé) que c' était une honte de s' embrassait comme ça dans le train (du fourrage de langue parfaitement)
J' ai embrassé Rémi pôur la millième fois de la journée, me suis assise en tailleur sur le fauteuil en face de deux commères, ai sorti une chuppachups à la fraise, leur ai tiré la langue et me suis trouvé terriblement ado de dix sept ans atrocement puérile.
Demain, si j' affiche une colombe dans ma chambre, il faudra sincèrement que je me pose des questions.
J' ai pleuré devant Zone interdite de bonheur.
L' heure est grave.

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mardi 1er juillet 2003 à 22h42
Les cauchemars de Lou.
Véranda. La fumée se confond avec les fleurs. Les carreaux sont sales.
Air frais. Elle a oublié de refermer la porte bleue.
La porte grinçante qui n'est toujours pas réparée.
Victoire a un visage sans nom. Pourtant elle incarne la gloire, la bataille, la sueur au front. Ses yeux sont des corbeaux. Ils semblent morts. Elle est nue sur le banc de paille. Il fait nuit et elle fume. Elle ne pense qu'à une seule chose : la fumée se confondant avec les fleurs.
Mais ça, elle l'a déjà remarquer. Elle a froid mais ne se couvre pas du châle noir, mal tricoté qui est pourtant posé entre un sac de terreau et un papyrus.
Tiens le papyrus va crever, remarque Victoire s'en s émouvoir outre mesure.
En se penchant pour écraser la cigarette à moitié consumée, son ventre se plisse, semble légèrement se rider et un sein dessine une courbe en l'air.
Une femme pousse enfin la porte bleue grinçante de la véranda.
Sans mots dire, elle s'approche de Victoire.
-Bonjour, Pénélope.
Pénélope est vêtue d'une tunique blanche. Elle a les pieds nus. Ses cheveux pèsent lourds sur les épaules dorées.
Victoire allume paresseusement une autre cigarette. Pénélope s'approche de victoire et glisse le papier entre ses deux lèvres charnues.
Victoire, sans s'et tonner, passe une main dans la tunique de Pénélope.
Pénélope se retrouve nue. Pénélope remarque également que le cactus manque d'eau et qu'il est jaune. Aucune des deux femmes, ne vont chercher de l'eau dans le pichet bleu, aucune des deux femmes ne remettent les tuniques blanches malgré le vent qui s'engouffre et ravage la véranda, véranda à présent glaciale.

Victoire ouvre un livre. Le livre n'a pas de mots. Des pages blanches. Mais pénélope sait lire les pages blanches. Alors elle conte des histoires. Pénélope allume une bougié. Victoire dit d'une voix grave :
L'art seras convulsif ou ne le seras pas.
Pénélope reconnaître André Breton.
Enfin, Victoire passe la main droite sur le cou de Pénélope.
Les cheveux blonds et écumeux de Pénélope glisse sur les corbeaux des yeux de Victoire.
Leurs mains s'agitent mais ne se touchent pas.
Les yeux de jais de Victoire font frissonner le corps blanc de Pénélope.
Pénélope pousse des cris. De plaisir.
Elles font l'amour à distance.
Sans se toucher.
Lorsqu' elles atteignent un orgasme spirituel, Victoire dans un moment d'extase, récite André breton. Mais dans son halètement, Pénélope ne perçoit que quelques bribes : convulsif, convulsif.
Victoire dans un dernier râlement bestial, s'étouffe de plaisir, et arrivé au-delà de l'hédonisme s'affale lourdement sur le sol brun de la véranda.
Les yeux de corbeau morts se dilatent. Se ferment. Et meurent.
Pénélope, toujours nue, se penche, soulève Victoria, coupe une mèche brune et jette le corps dans le jardin.
Elle revient, nettoie de sa main, une tâche sortie de la bouche de Victoire en plein plaisir charnel. Du sang noir. Pénélope sourit. Le papyrus est mort.

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mardi 1er juillet 2003 à 22h54
Vacances post-Loftiennes.
Mettons Chirac et Le pen dans une Political-Academy avec des cours de bonté, de tolérance et de justice.
Si vous voulez que Lepen reste, tapez 1.

Mettons maintenant dans un loft géant tous les animateurs télé (Foucault, Delarue, Arthur, Flament, ect... ect... ce n' est pas ça qui manque)

Mettons dans la villa Nice people, les varitées françaises qui nous emmerdent.

Maintenant, faisons nos valises, et allons prendre des vacances sur Kohlanta.

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jeudi 3 juillet 2003 à 18h07
Fantasme ou haute voltige érotiquo-torride sur fond de sociologie.
J' ai rêvé de Boudon. Boudon c' est Bourdieu en plus nuancé.
Récapitulatif pour ceux qui ne savent pas encore qui est le duo-choc Bourdieu/ Boudon ( j' avoue je prends souvent les gens pour des cons moi y compris )

Bourdieu nous a fait un schlimblick monstrueux (à lire si vous avez un Paris-Nice à vous farcir en T.G.V, canicule 35°, des sandwichs pourris à la salade et deux changements de wagon, en classe non-fumeur : "Les Héritiers") sur les inégalités des chances, le jeu pernicieu de l' école méritocratique qui donne pas vraiment sa chance à tous ( déterminisme social, blabalabla, inégalités, habitus, capital incorporé ect ect...)
Et bien Boudon est un sociologue un peu plus libéral et il nuance le propos de Bourdieu (en relancant la thèse de la même manière) en avançant les stratégies des individus se disqualifiant eux-mêmes. ( en gros ils voient pas l' intérêt des études, abandonnent et se retrouvent dans la même situation, pis encore vue la surenchère des diplômes ect..ect..)

(Fin du topo chiant.)

(Pour plus de renseignements Nathan 2003 Terminal éco "Le bac c' est dans la poche")

Bref, Boudon doit vivre encore dans ce bas monde (mais il doit pas être tout jeunot non plus et je pense bien qu' il potasse ses petites théories sociologuettes avec Marcel et Robert dans la maison de retraite pour rescapés de la Sorbonne) et il n' est pas un prix de beauté (remarque tout est relatif paraît que j' aime les hommes laids.)*

*( Benjamin m' avait d' ailleurs rassuré sur ce point là en me disant que j' ai tout simplement attiré par une beauté plus Bestiale. Soit.)

Donc, reprenons avec Boudon qui me draguer sérieusement. C' était intense. En me levant (midi passé, l' alcool d' hier me plombe le crâne je devtais toujours m' abreuver à la grenadine moi), j' apelle direct Rémi ( celui-ci tout juste sorti de son grand oral à Paris) pour lui raconter mon fabuleux rêve et troublant avec le célèbre sociologue Boudon.

Le ton est très vite monté. En effet Rémi venait de patouiller dans la physique chimie pendant bien deux heures, je lui parle direct de ma nuit (j' ai une fâcheuse habitude d' appeller les gens pour une futilité quelquonque), et explique toutes les péripéties du torride rêve Boudonniste.

-C' est qui Boudon?
-Rémi!!! C' est un sociologue méga connu qui a....
Bref, tu vois Bourdieu?
-Lou, tu m' emmerdes.

Le dit jeune homme me raccroche directo. J' ai le droit à une sonnerie de raccrochage en puissance.
Perplexe, je tripote le bout de ma couette. Soit. Du coup, j' ai dévalisé tout mon répertoire téléphonique en vue de pouvoir bavasser voir analyser (malheureusement aucun de mes comparses n' a une âme freudienne) le fameux rêve.

Selon Dimitri, ce serait Oedipe. ( A chaque fois que je vais mal on me le ressort lui. Très pratique. Mais j' y crois pas)

Raphaêl m' a avancé la thèse que c' était un rêve prémonitoire pour a synthèse de socio bac raté (j' ai pas parlé de Boudon justement)

Opaline n' a rien dit du tout mais m' a seulement fait remarqué que quite à choisir j' aurais pû me farcir Bourdieu, un peu plus potable que Boudon.

Du coup j' ai foncé, sur internet pour choper la tête à Boudon.
Il est laid comme un poux (dans mon rêve Raymond-il s' apelle Raymond-) il était tout autre mais je savais inconsciemment qu' il s' agissait de lui (il portait un slip d' ailleurs, ce dont j' ai totalement horreur-d'ailleurs je n' affectionne pas particulièrement les hommes en petites tenues-particulièrement dépassé la cinquantaine et tout bedonnant).

Du coup, je viens d' ouvrir un petit carnet où j' ai collé la tête de Boudon (guillotiné avec les ciseaux de cuisine) et l' ai collé à côté de Bourdieu.

Histoire d' exorciser mes fantasmes.

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vendredi 4 juillet 2003 à 20h14
Résulat de mon bac.
Mention Bien.*

C' est sûrement Michaux qui m' a sauvé et m' a fait grimpé la philo jusqu' à 17.
Première fois que je décroche la moyenne en maths.
C' est étrange mais j' étais frustrée (un peu).
Jamais heureuse celle là?
J' aime me plaindre, c' est fatidique, ça me fait avancer de me remettre en question toujours et encore.
Du coup, j' ai décidé de maigrir.

*J' avais mis le collier offert par yohan en espérant qu' il me porterait chance. La pax yohana en gros.

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vendredi 4 juillet 2003 à 20h19
Réflexion.
Je sais.
Je sais c' est affreux, je ne suis pas encore guérie du syndrome jalousie frères-et soeurs.
Ici à la maison, je n' ai pas la mention bien.
J' ai "que". J' aurais pu me poussr jusque' à la "très".
Mais je comprends mes parents.
Une pression que je foutrais à mes gosses inconsciemment.
C' est affreux.
Je suis vidée moi.

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