Bonjour Mongolo!

Tout d'abord je vais me présenter car je tiens à être sincère quant à la raison qui m'a poussée à participer à la reflexion sur les journaux intimes sur Internet et donc à vous écrire.

Pour faire court, j'ai découvert les journaux en ligne il y a très peu de temps, je suis une lectrice (même si je ne suis pas assidûe par manque de temps!). Je suis en maîtrise de civilisation américaine et dans le cadre de mon séminaire sur les médias, j'ai décidé de mener une étude sur les journaux intimes sur Internet. Bien entendu ce choix n'a pas été fait par hasard! Ceci n'est pas l'objet de mon message mais je tenais à vous le dire car toute intéraction avec les cyberdiaristes et les lecteurs me sera bénéfique pour mon étude. Cependant, si vous ne souhaitez pas y participer, je comprendrais :-).

Ce qui m'a poussé à vous écrire, c'est donc une de vos remarques dans l'édito du J.mag n°2 sur la participation des lecteurs. Je ne vais pas revenir sur toute la réflexion qui a été faite à ce sujet; en bref vous disiez que vous regrettiez que les lecteurs ne réagissent pas plus à ce qui est écrit dans les journaux intimes et qu'ils ne se manifestent pas assez.
En tant que lectrice novice, et donc encore émerveillée par ce "phénomène", je voudrais vous faire part de mon avis (puisque vous demandez qu'on se manifeste!).
Peut-être que les lecteurs ne tiennent pas à se manifester parce qu'ils sont conscients du fait que leurs messages peuvent avoir des répercussions sur le journal qu'ils lisent; peut-être n'ont-ils pas envie de changer l'univers du diariste par leur participation. Pour le moment je suis encore réticente à me manifester auprès des diaristes car  je n'existe pas pour eux, et le fait d'entrer en contact avec eux changera quelque chose dans la manière dont moi, lectrice, j'appréhende leurs journaux. Je ne me considère pas comme une simple consommatrice (la connotation commerciale me gène); les lecteurs sont comme des renards qui guettent leur proie, c'est-à-dire qu'ils sont là sans être là, et quand ils voient quelque chose de nouveau, ils bondissent dessus et repartent aussitôt incognito et aussi discrètement que possible. Cette métaphore est un peu violente et animale, je vous l'accorde, mais c'est ce qui se passe dans beaucoup de services qu'offre Internet: dans les mailing-list, les chats, les forums auxquels vous ne participez que lorsque vous avez quelque chose d'intéressant à dire ou lorsque que vous voyez qu'un ami est présent. Le mot "lurking" illustre mieux ce que je veux dire!

Cependant le J.mag n°2 est paru il y a bien longtemps maintenant, alors je m'excuse de cette réaction tardive, mais comme je vous l'ai dit, j'ai découvert les journaux web récemment!

Bonne journée!
 
 

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