Puisque J.mag essaie de devenir un magazine à thèmes, celui de ce numéro est la relation diariste-lecteurs. Cette relation, même si certains diaristes la minimisent, est ce qui caractérise le plus profondément le journal online (par opposition au journal papier par exemple). C'est ce qui fait qu'un journal online est une publication, alors que les journaux papier n'en sont généralement pas. De plus, si le lecteur n'existait pas, le journal online ne serait jamais apparu.

Non seulement le lecteur est une motivation importante dans l'existence des journaux online, mais il est aussi une des forces qui modèlent ces journaux. Quand on écrit pour un lecteur, impossible d'ignorer ce qui va l'intéresser. Bien que beaucoup de goûts soient dans la nature et qu'une grande variété de journaux puisse en théorie exister, intéresser le lecteur, quelque soit la signification de la tâche, est important. Si le lecteur n'est pas intéressé il ne revient pas. Et s'il ne revient pas, le journal devient une publication sans public, donc une non-publication.

Ce qu'il serait intéressant de voir ce sont les différences et les similitudes de la vision de la relation selon qu'on est lecteur ou auteur. Est-ce que la relation est vue de la même façon ? Est-elle juste ? Peut-être le sujet d'un prochain numéro.