Journal Intime
J'ai 20 ans. Je ne suis plus un adolescent, mais je ne me sens pas encore adulte. Alors où j'en suis maintenant ? Qui suis-je ? Que fais-je de ma vie ? Mouais... tellement de questions... Bref, j'espère qu'à travers ce journal, j'arriverai un peu à mieux me connaître.

-Charlie

Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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vendredi 6 décembre 2002 à 00h01
ma première page
Il m'arrive souvent d'avoir une tête d'étonné quand quelqu'un me dit que j'ai 20 ans... Et même maintenant j'ai du mal à l'admettre... C'est vrai que c'est dur de se dire que j'ai vécu tout ce temps sur cette planète, alors que les souvenirs ne sont pas très nombreux à rester dans ma tête. Est-ce que cela veut dire qu'avant je perdais mon temps ? Je ne sais pas trop... Souvent, des souvenirs apparaissent quand je pense à qqchose... qui par cheminement me ramène à mon passé. Seulement, qq temps plus tard, ils sont de nouveau disparus. Alors, voilà : Quelle est la meilleure solution pour ne plus rien oublier ? Eh oui... le journal intime. Ce journal où j'essayerai de mettre des moments passés ainsi que ceux présents dont je trouve intéressant à dire. C'est vrai quoi. Je vais pas vous raconter pendant des pages et des pages comment je me suis douché. C'est tout à fait légitime que cela ne vous intéresse pas du tout... et perso, moi non plus. Je ne suis pas Mr Proust pour rendre n'importe quoi barbant, supra intéressant !
Alors, commençons par aujourd'hui. Etant étudiant (excusez moi d'avoir oublié de préciser) et sans permi de conduire, je dois prendre le bus et le tram pour arriver à destination. Durant le trajet, j'ai souvent l'habitude de lire un bon bouquin et d'écouter de la musique pour ne pas être dérangé. Seulement, ce matin, dû à la fatigue, je n'ai pas lu. Je squattais alors tranquille dans le bus à regarder par la fenêtre comme n'importe quelle personne voulant faire passer le temps. Ensuite, descendant de mon bus pour prendre le tram, un jeune d'origine maghrébene vint vers moi pour me taxer une cigarette. Je le regardai et vis qu'il était totalement amoché. Mais quand je dis amoché, c'est vraiment amoché quoi. Il avait du sang au niveau de l'oeil droit. Ses lèvres étaient totalement gercées et la peau des lèvres avait l'impression de vouloir s'enfuir de cette bouche, s'éparpillant ainsi un peu partout autour de la bouche montrant tout bonnement un spectacle fort ragoutant... et je peux vous dire que voir ceci le matin, ça réveille direct quoi. Plus possible d'avoir la tête dans le cul... Sa respiration était très forte, les gens aux alentours des 5 m pouvaient encore l'entendre très distinctement... Il avait froid, très très froid. Il n'a pas dû rentrer ce soir chez lui, étant sûrement tombé dans les vaps durant cette nuit. Je lui donnai donc une cigarette et le laissai tranquille dans son "agonie". Que voulez-vous que je fasse ? Que je lui demande s'il veut de l'aide ? Non... Je ne pense pas que cela soit la meilleure solution... je ne pense pas du tout même. Les êtres humains ont une certaine dignité... et de toute façon, il n'y avait rien à faire pour l'aider... Disons, je dis ça, mais c'est peut-être pour me persuader que je n'ai rien fait de mal... Bref. Cette personne souffrant comme tout, m'a fait trop mal au coeur. Et j'avais ainsi peur qu'il tombait dans les pommes. Alors, quand le tram arriva, je me mis de façon à le voir et à le secourir s'il y a problème. Heureusement, rien ne se passa. Seulement, je vis qqchose d'affreux : des personnes se foutant de la gueule du pov'type blessé. Ils rigolaient, le montraient du doigt comme s'il était une bête de cirque... comme s'il n'était pas humain.
Les poings serrés, je regardai la scène. Le jeune tabassé de façon cruelle était maintenant à leur yeux sujet de moquerie. Comment les gens peuvent-ils être aussi cruels ? Pourquoi ne pas le laisser se reposer dans le tram ? Pourquoi le descendre alors qu'il se trouve déjà au niveau le plus bas ?
Cette journée, j'ai appris que sous certains visages se cachent un monstre qui ne se gêne pas à achever un être à terre. Je me suis approché d'eux et je les ai regardé "méchamment", ils ont arrêté et le silence a régné. (Sérieux. J'ai de la chance d'avoir l'apparence d'un bon baraqué, et d'avoir fait de la musculation... Mais bon... cela ne m'empêche pas de voir des Walt Disney :-p )

Sinon, pour changer radicalement d'ambiance, j'ai un exposé demain à faire devant tout le monde. J'avais 4 semaines pour le préparer... et là, je me dis que je devrais arrêter d'écrire le journal pour m'y mettre. Il est quelle heure ? 00.15... mouais. Je ne sais pas si cela vaut encore le coup quoi. Bref, je verrai bien si j'ai un zéro ou non.
Oui, je sais je sais... Ce n'est pas sérieux tout cela. Mais j'ai une sale mentalité qui me pousse à faire ce que j'aime. C'est pourquoi je lis pas mal (durant cette semaine, j'ai lu Novecento de Barrico ; vie interdite de Didier Van Cauewelaert; Le dit de Tyiani de François Cheng). Sinon... je sors beaucoup, même si cette année, je me suis pas mal calmé. (Je vous raconterai une autre fois un peu plus précisement.). Sinon comme autre raison... OH NON, j'ai honte de le dire, je joue à la console et je regarde la télé... (Shame on me !!!) Bref quoi. De toute façon, tous ces "passe-temps" ne justifieront en rien mon indélicatesse envers ce travail imposé. On verra bien demain ce qui va m'arriver...

Bref, retournons dans ma journée : en sortant du tram, je bouge doucement perdu dans mes pensées vers ma fac avec près de 20 min de retard.
Une amie me voit, se marre et dit que nous avons pas cours et que cela ne sert à rien que je stresse (Ironie... Mouais... ). Bref, je retournai alors et rentrai chez moi.

Ah oui ! En rentrant des cours de l'aprem (vous suivez tjs là ??), j'ai accompagné une fille A. avec qui j'ai un peu discuté de littérature. Son rêve, c'est de devenir écrivain, alors elle est à fond dedans. Pour elle, une belle et grande oeuvre passera facilement inaperçue dans notre époque. Puisque selon elle, la plupart des gens lisent juste pour faire passer le temps et non pour s'enrichir... et peut-être que sur un côté, elle a raison... Ben, je me rappelai qu'elle me posa une question très pertinente pour argumenter ses propos, c'était : "A ton avis, est-ce que Proust aurait eu un succés retentissant s'il était édité maintenant ?" Moi, dans ma tête, je savais qu'elle avait raison. Seulement, je lui dis qu'un vrai bon livre, c'est un livre pour tout le monde. Pour ceux qui cherchent métaphore, belle phrase et tout mais aussi pour ceux qui lisent comme ça. Et ma référence est "le petit prince" de St exupéry.

Bref, il commence à se faire tard, et j'ai encore un chtit truc à faire. Snif... J'espère ne pas trop vous avoir saoulé avec mes trucs.

Bye.

Charlie

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vendredi 6 décembre 2002 à 16h03
famille, amour etc...
Ayant dormi assez tard et devant me réveiller assez tôt, je craignais avant de fermer les yeux qu'aujourd'hui allait être une journée "brumeuse"... que je serai atteint du syndrôme du "m'enfoutisme".
Alors après les cris retentissants de mes parents pour me sortir du lit, je me mis en fonction "automatique", me brossant ainsi les dents, prenant ma douche et m'habillant sans ne rien penser. Puis, vint le petit-déjeuner, moment normalement de tête à tête entre moi et moi. Mais là, mes parents sont restés auprès de moi, mangeant à la table. Cela m'a mis subitement dans un état d'éveil. Alors, comme si cela nous était habituel, nous discutions de tout et de rien. J'étais heureux... Il me semblait que j'avais auprès de moi une vraie famille unie pour le meilleur et pour le pire. Nous discutâmes ainsi, et moi je regardais furtivement l'heure... sachant que paroles après paroles, j'accumulais en même temps le retard pour mon cours. Je savais en plus qu'après, je devrais dire à la prof que je n'ai pas préparé mon exposé... et qu'un retard ajouterait à cela un poids supplémentaire pour me virer ou du moins me coller un zéro. Mais moi, je m'enfoutais royalement de ce truc. J'étais avec mes parents et c'était ça la chose la plus importante. Et cela bien plus, qu'un zéro qui me bousillerait mon année de fac.

La discussion prit malheureusement fin... et moi, je quittais la maison sourire au lèvre. Mon trajet de bus et de tram me semblait être un spectable où se montrait un nouveau monde empli d'une incroyable beauté... j'étais tel un nouveau né découvrant le monde pour la première fois. C'est vrai que sous un état d'euphorie, on a enfin l'impression de "VIVRE"... et non de survivre.
Mais cela n'était pas la seule chose qui m'arriva avant mon arrivée à la fac.
Oui. Car, en sortant de mon tram pour prendre un autre qui amène enfin à destination, je découvris une fille que je connaissais au lycée sortir du tram d'en face (celui que je dois normalement prendre maintenant). Une fille dont j'étais littéralement tombé amoureux de la seconde à la terminale... une fille avec qui je n'ai jamais réussi à transformer mon sentiment unilatéral en sentiment réciproque. Seulement, en dépit des déprimes (maintenant à mes yeux) grotesques, c'est aussi elle qui m'a fait découvrir la vie... qui m'a fait intéresser à tout ce qui se passait autour de moi... qui m'a fait apprendre à rêver. Et ce qui est bizarre, tout cela me fut appris sans qu'elle est besoin de sortir un simple mot.
Durant le lycée, le matin je squattais derrière mon bahut sachant qu'elle allait passer vers les 8h. Chaque matin fut pour moi une sorte de bénédiction... Je la voyais toujours souriante, avec son gros carton vert avec des points noirs où elle mettait ses chefs d'oeuvre (tout ce qu'elle dessinait doit sûrement être parfait... puisqu'elle l'était à mes yeux). Bref, ce spectacle d'une vingtaine de secondes rébarbatif pour les autres fut pour moi un moment de joie intense. Je peux même vous dire que j'allais en cours juste pour ce moment là et aussi pour la croiser dans le bahut. J'eus aussi la chance (mais avec le recul que j'ai maintenant je ne sais pas trop si on peut parler de chance) de la connaître. Alors, depuis qu'on s'est fait "présenter" ce moment de rencontre matinale ne fut plus muet, mais accompagné d'une parole, d'un "SALUT"... qui après, avec tremblement et bégaiement, fut rendu. Oui. j'étais complètement en son pouvoir... et là, après je ne sais combien de temps, je la revois... et toujours aussi belle qu'avant. Mon coeur s'est mis à chambouler, battant tellement fort que je croyais que mon corps n'allait bientôt plus tenir le coup. Je la regardais et me mis alors dès l'ouverture des portes du tram à courir pour la rattraper. Mais en vain. Elle n'était plus là et avait dû sûrement partir dans une de ces maudites et innombrables ruelles. Je fus alors pris par un sentiment de frustration... ce sentiment que je ne ressentais pas quand j'étais plus jeune et quand le simple fait de la voir me comblait au plus haut point. Mais je n'étais plus cette personne... Tant pis quoi. De toute façon, j'ai l'impression qu'elle fait partie de ma vie et que je la verrais donc une autre fois. Mais tout de même...

Bref. Ensuite, je fus devant la porte où de l'autre côté le cours se passait. J'avais 30 min de retard. Je pris un grand souffle, toquai et y rentrai. Tout le monde bien sûr, me dévisagea... et ensuite ceux qui me connaissaient prirent une tête d'étonné, pensant que j'allais sécher les cours pour éviter les problèmes. Mais non. J'étais bel et bien là. Peut-être que vous aussi vous vous posez cette question et je vais donc y répondre : Je pense que nous devons assumer nos actes (disons dans mon cas, c'est plutôt le contraire de "actes" quoi). Vous comprenez ? Moi, perso, je n'ai pas envie d'utiliser le moyen de facilité pour échapper à un problème que j'ai moi même engendré. Nous devons être responsable ! Et j'assume pleinement. Bon, disons je parle, je parle, mais je peux vous dire que devant cette porte, j'ai grave hésité :-).
En rentrant, je découvris qu'un autre exposé était en train de se passer... et ensuite, c'était au tour de qq'un d'autre. Et ainsi de suite, jusqu'à la pause où je dis ouvertement ne pas pouvoir passer cette semaine. Elle acquiesça et ainsi je passerai la semaine prochaine. L'impression que je suis béni par les dieux...
Après ce cours, j'eus l'occasion de faire connaissance avec deux filles, dont une qui me semblait extrêmement intéressante... Le problème, c'est que les gens ne pensent jamais à se présenter avant une discussion possible. Ainsi je discutais avec elles, en incluant des "miss" quand je voulais les interpeler. Notre discussion fut ciblée sur les cours (un sujet que j'essaye d'éviter mais que tout le monde introduit avec plaisance). Je ne comprends pas pourquoi ils aiment tellement parler de ça... C'est vrai que c'est dur de trouver de bons sujets alors qu'on ne se connait que depuis qq secondes. Mais quand même quoi. Je réussis après à parler d'avenir pour ensuite parler des professeurs en général. Etre prof est un métier qui peut semblait monotone, mais qui à mes yeux est ce qu'il y a de plus imprévisible ! Moi, perso, je veux devenir prof de français niveau collège ou alors instit, car cela me désole de me dire que de plus en plus de jeunes ne savent plus lire... et je veux changer tout cela. Je veux apporter à mes "futurs élèves" une passion pour la lecture et une croyance invincible à leur rêve. La vie est courte... et je ne veux pas avant de mourir me dire que j'ai vécu pour rien... et cela je veux aussi le faire éviter aux plus de personnes possibles.

Bref, ainsi après un autre cours non intéressant à raconter, je rentrai chez moi et vis un ami. Cet ami me parla de ce qu'il faisait : une étude d'"Archéologie et histoire de l'art". Notre discussion se centra sur l'égypte et les hiéroglyphes... où je pus du même coup améliorer ma culture à ce sujet. (vous savez qu'il reste encore une écriture qui n'a pas encore été déchiffrée ? C'est un dialecque du sumérien. Sinon vous savez qu'un idéogramme des Sumériens désigne un mot ou un objet et que les hièroglyphes des Egyptiens peuvent soit être une lettre, deux lettres ou trois lettres... et que c rare que ceux-la représentent un mot ! Moi, j'étais sur le cul quand j'ai découvert ce truc !!! Disons... c'est ce que j'ai compris. )
Ensuite, j'arrivai chez moi vers les 3h et me mis un peu plus tard à écrire ces mots que vous êtes en train de lire...

Charlie

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lundi 16 décembre 2002 à 11h03
Noël approche... les larmes aussi.
Ce jour, où magie et bonne humeur règnent dans la chaumière, a pour moi un goût amer... car même si les sourires vont apparaître en nombre abondant... il faut aussi savoir que c'est dans cette période qu'on doit se sacrifier niveau argent.
Et personnellement, c'est même à des moments comme ceux-là que j'aurais trop aimé être sans-ami et sans-famille. De plus, cette année, la famille sera au grand complet, tandis que mon petit porte feuille sera, lui, complètement vide. Bon, je pourrais offrir à chacun d'eux un bonbon, en disant avec un gros sourire que c'est l'intention qui compte ou bien, je monopoliserai l'attention et crierai à tue-tête comme les célibataires durant la Saint Valentin que Noël n'est qu'une fête purement commerciale. Mouais...
Sur un côté, j'avoue aussi que même si une larme coulera à chaque euro déboursé, je serai heureux de voir les gens ouvrant leur cadeau et faisant apparaître alors un bo "cheese" sur leur visage. Et puis, mes petits cousins sont trop délirants et je voudrais leur offrir un beau cadeau... Malheureusement pour moi, ces petits vivent à travers leur console... et je peux vous dire que les jeux coûtent très chers ! Pfff, desfois à la télé ou dans des livres retraçant la vie d'il y a un ou deux siècles, je découvre souvent des gamins tout contents en recevant un livre... alors qu'à notre époque, un livre est plutôt considéré comme un cadeau empoisonné... et limite les enfants le nous renverront en pleine tête. Eh oui, je n'ai que vingt ans mais je me sens dépassé par toute cette nouvelle technologie à des prix exorbitants. Je me rappelle avant on pouvait acheter une nouvelle console à 1000 fr au grand maximum et là, les prix vont vers les 2000fr au MINIMUM !!! Mais où va le monde ? Les jeux approchent méchamment les 500fr - 600fr. Je n'arrive pas à imaginer le sacrifice que doit faire les parents pour enfermer leur gamin dans un autre monde... qu'ils abandonneront d'ici deux trois semaines pour supplier leur parent d'acheter le nouveau jeu du moment... Le meilleur sur toute console confondue qui disparaîtra, lui, dans un mois ou deux. Si ce n'était pas aussi cher, je me mettrai à la page... mais bon.

Bref... Noël approche et moi, je dois toujours trouver les dizaines de cadeaux que je vais offrir et si possible sans me ruiner. Tiens, cela me rappelle que mon cousin a près de 6000 fr de découvert à cause des cadeaux.
Pfff, si réellement le père noël existait pour qu'on ne puisse pas être obligé d'acheter des trucs... Pfff, je voudrais tellement croire maintenant en son existence.

Charlie, le futur ruiné.

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lundi 16 décembre 2002 à 16h02
Semaine perdue
Je ne sais pas quoi écrire dans mon journal. C'est vrai qu'il est toujours difficile de commencer... trouver les mots qui touchent mon "moi futur" et qui effleurent les gens qui pourraient lire ce journal.
Cela fait près d'une semaine que je n'ai plus rien marqué... Cela fera une semaine qui me sortira d'ici qqtemps de ma tête. Est-ce que je pourrais dire que j'ai perdu une semaine de ma vie ? sept jours ? 168 heures ? Je crains que ma réponse ne soit positive. Seulement, le résumer sera pour moi un sacrilège... Comment puis-je vous expliquer ? Disons que j'aurai l'impression de résumer un livre dont l'importance n'est pas le scénario mais le style, les sentiments qui traversent le personnage... En conclusion, je préfère ne rien dire en version abrégée... et laisser filer tout cela... puisque je ne ferai alors que tout gâchait.
Aujourd'hui a été pour moi une bonne journée, ce que je veux dire par là, c'est que je me sens mieux, impliquant ainsi la guérison fort prochaine de ma petite maladie. (J'arrive presque à psychoser sans être interrompu par un gros mal de crâne.)

Malheureusement pour moi, rien de bien spécial ne m'est arrivé : je suis sorti l'après-midi m'abrutissant devant la console avec un ami, puis le soir, je suis allé dans un bar avec d'autres potes où j'ai enchainé les parties de billard.
Bref. Rien de bien palpitant à vivre et surtout à écrire.

Mais tout cela me montre tout de même une grande défaillance dans ma petite vie... un paradoxe. Depuis quelques temps, je me dis qu'une vie ne suffit pas pour apprendre tout ce que j'aimerai apprendre... et alors, je me mets à lire de plus en plus, à me "faire un musée" dans la tête (De la Tour et Gauguin sont pour moi mes grands peintres fétiches... Disons... pour l'instant), à regarder des reportages et tout. Seulement, d'un autre côté, je ne me gêne pas à tout abandonner dès un appel d'ami me proposant une sortie. Bon, je peux tout de même me pardonner en disant tout simplement que les jeunes sont souvent contradictoires avec leur propre opinion... et qu'ils n'ont pas réellement de conviction stable.

Et puis, il faut aussi savoir vivre, passer du bon temps...
Comme on dit : "on est jeune qu'une seule fois".(disons je crois que c'est ça l'expression, mais je ne suis pas très sûr).

Charlie, qui encore fatigué et un peu malade s'arrête ici et espère remplir ce journal dans les jours qui suivent.

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mercredi 18 décembre 2002 à 12h07
être de lumière
HIer, a été pour moi, une journée bien remplie. J'ai fait connaissance avec de nouvelles personnes, j'ai revu des amis que j'avais perdus de vue, je suis allé à une mini conférence. Seulement, au lieu de parler de moi et de tout cela, je tiens aujourd'hui à me concentrer sur une personne dont j'ai fait connaissance cette année... et que je respecte et admire énormément. Elle s'appelle H. et a 18 ans. Elle est métisse, moitié algérienne du côté de son père, moitié française du côté de sa mère... mais surtout elle a ce quelque chose d'indescriptible... que la plupart des rêveurs ou artistes ont... ce petit truc qui fait qu'en la voyant on sait qu'elle n'est pas comme tout le monde... qu'on la remarque même si elle est entourée de milliers de personnes.
Durant une bonne partie de son enfance et de son adolescence, elle a été baignée dans le racisme. Bon, pour vous expliquer, je vais remonter à travers les nombreuses discussions que j'ai eu avec elle et vous narrer son histoire.
A l'âge de 6 ans, elle est partie dans le Sud avec sa mère... parce que maintenant, divorcée, elle voulait fuir son ex-mari. H vécut là-bas une bonne période jusqu'à l'arrivée de son beau-père (Un Français ayant une très mauvaise mentalité, au chômage et vivant donc de l'argent que la femme gagnait au boulot). Ainsi le cauchemar commença pour elle... Le père étant raciste, accusa H. de tous les malheurs du monde. Tout était de sa faute. Elle se faisait battre, injurier et maudire par son beau-père français. Elle devint aussi d'une façon une fille isolée de tous, ne pouvant sortir de chez elle que pour aller à l'école... bloquée à la maison à travailler et à faire une bonne partie des travaux domestiques. Elle vivait donc un enfer au quotidien qui se finit à ses 15 ans (je crois... je ne me rappelle plus trop... )par le départ chez son père . Elle était une petite Cendrillon des temps modernes... en version beaucoup moins soft.

Quand elle me raconta cela, elle avait un sourire... ce sourire que je ne comprenais pas d'où il pouvait venir. Pourquoi un sourire tellement pur pour une histoire aussi triste ? Comment voyait-elle maintenant cette chose ? C'était ces questions qui me triturèrent la tête durant un bon mois... et hier, j'eus enfin la réponse.
Elle lui avait pardonné. Elle me dit que c'est grâce à lui qu'elle travaille bien et a donc réussi toutes ses années scolaires. Oui. Elle avait grâce au recul, pardonné... et se sentait donc maintenant bien. On dit bien que : " l'amour est humain et le pardon est divin." Je pense avoir saisi enfin la chose... en rencontrant cet être devenu divin à mes yeux... cet ange de lumière qui m'a éclairé sur ce point.
Elle n'avait vu que les bons côtés des choses... et cela l'a fait avancer dans la vie...
Cette fille me restera gravée en moi comme un modèle de vie... mais si je l'oublie, je la retrouverai grâce à ces lignes.

Merci miss H. et même si j'oublie ton nom dans l'avenir... je retiendrai au moins la première lettre et de ce que tu m'as apporté à travers ton triste passé. (peut-être que moi aussi je devrai pardonner un de ces quatre ma tante de Paris)

Charlie.

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jeudi 19 décembre 2002 à 17h09
mon "moi passé"
Pour ceux qui suivent un peu mon journal, je vous prie de ne pas me prendre pour quelqu'un de "bien" s'il vous plaît... car cela n'est pas le cas et je peux vous dire que j'ai fait des sales coups dans le temps.
Je vous dis ça parce qu'aujourd'hui j'ai eu une folle envie de tabasser un gars au point que s'il souriait de toutes ses dents, je pourrais vous promettre qu'après m'avoir rencontré, que vous ne verrez que dans la bouche qu'une langue. Pourquoi ? C'était tout simplement sa façon d'être qui ne me plaisait pas. Il était debout, cigarette à la main, à cracher à tout bout de champs et à regarder méchamment toutes les personnes qui étaient autour de lui. Cela est le genre d'êtres qui me répugnent le plus. Et je ne me contrôle plus trop quand j'en découvre un. En le voyant, j'ai commencé à bouillir de l'intérieur, poings serrés et prêt à le défoncer à son prochain crachat. Je n'en pouvais plus de le voir... Mais je n'ai rien fait. Je l'ai juste regardé durement, et il est parti un peu plus loin... continuant son manège mais hors de ma vue.
Si cela s'était passé il y a 3 ans, l'affaire aurait été réglée différement... et après je pourrais vous dire qu'il se serait tenu à carreau.
J'étais un monstre durant une période... période causée par cette fille dont je vous ai parlé il y a qqtemps... cette fille dont j'étais amoureux. Disons quand je dis "causée" ce n'est pas vraiment le bon mot... puisque c'est de ma faute si j'ai changé et non à cause de quelqu'un d'autre. Disons, je vous explique : mes potes m'avaient arrangé un coup pour que je puisse enfin parler avec elle... Seulement au moment de la rencontre, ne sachant pas quoi dire dû sûrement au stress de la voir de si près, je lui demandai si son percing lui avait fait mal au début. Elle me regarda alors et me dit d'un ton que je trouvais assez dur : "t'es un faible ou quoi ?".
Dès ce jour, après ce moment, ces quelques mots, ma vie a été bouleversé du jour au lendemain. J'ai changé... changé au point de vraiment partir dans le mauvais chemin... J'étais devenu un "con". L'amour rend aveugle... et peut donc nous faire prendre le chemin qui mène à une impasse sans qu'on ne se rende compte... sauf au moment du choc, qui est le plus souvent très brutal. Voilà... cette page m'a permis de vous révèler un morceau de mon passé... ce passé dont je suis certain de ne jamais oublier la raison et mes faits avec ou sans cette page.

Je vous prie de me comprendre... même si je ne comprends pas mon "moi passé".

Charlie

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lundi 23 décembre 2002 à 02h07
Soirée nostalgique...
Le temps me manque depuis quelques temps pour pouvoir narrer une petite parcelle de ma vie. Je suis occupé à faire le "jeune"... ce qui veut dire sortir, sortir et sortir... sans avoir de but réel, juste passer son temps à discuter et à s'amuser. En résumé, rien de bien palpitant... disons enrichissant sur un côté, mais tout de même po palpitant. Eh oui... la vie nous permet de faire des pauses, de se revigorer jusqu'au prochain problème... et je pense que la meilleure chose à faire durant ces périodes, c'est de savoir s'amuser sans avoir de prise de tête.
Alors, fini les psychoses pour l'instant (demain, je recommencerai peut-être) et je vais donc pour ne pas faire trop court, vous parlez de mon vendredi soir. Vendredi soir était les retrouvailles avec mes amis de l'année dernière... car je les ai... euh... disons en utilisant leur mot : "lâchement abandonné". Bref, mes amis sont en deuxième année maintenant dans leur étude. Tandis que moi, j'aurais dû redoubler (ce qui pour moi était déjà une surprise, puisque je voulais me faire virer) et donc continuer à les voir. Seulement, je savais que ces études technologiques n'étaient pas faites pour moi... je ne me voyais pas dans un bureau à faire des calculs durant toute la journée... à devoir examiner des cartes électroniques et toutes les choses qu'impliquent ces études. Oui. Moi, je me voyais autrement... proche de la concrétisation de mon rêve et j'ai donc décidé après 4 ans d'études technologiques d'aller cette année à la fac... en fac de lettres modernes.
Et là, pour la première fois en cette année scolaire, je posai de nouveau mon pied dans cet IUT... je revis alors des tonnes de souvenirs ressurgir. Je me revoyais sur ce banc à discuter avec cette blonde... cette blonde qui était étonnée en découvrant ma culture sur les différents domaines artistiques alors que j'étais en électronique (Vive les préjugés !)... :-) j'oublierai jamais cette tête d'étonnée et ce qui a suivi après avec elle. Sinon les délires durant les cours en amphi. Comme la fois où, mon pote et moi, on s'est amusés à envoyer des poèmes d'amour anonymes à des gens de la classe. Ou les blagues qu'on imprimait pour se préparer aux 4 heures d'amphi... aux histoires qu'on se racontait... Oui. Tellement de choses qui sont maintenant terminées.
Alors, en rentrant dans ce batîment, je me demandais si le fait de ne plus les avoir vu pendant 6 mois allait changer qqchose par rapport à leur comportement avec moi... et ben non. Je me suis amusé, comme si les 6 mois d'absence, n'avait été qu'une heure dont j'avais décidé de sécher. Rien n'avait changé... ils étaient les mêmes... toujours aussi sympathiques et délirants. Ainsi, je revoyais les tête, les mêmes... je leur disais que tout se passait bien dans ma "nouvelle vie"... que je faisais enfin ce qui me plaisais même si cela ne veut pas dire que j'allais réussir l'année... et j'ajoutai qu'une seule chose me manque. L'ambiance.

Tout comme tout, il y a eu une fin... qui comme toujours, s'est passé trop tôt. Je les ai laissé... en me promettant que dès que j'ai mon permi... je les reverrai. Je repasserai alors un bon moment... et je serai comme maintenant prêt à affronter n'importe quel problème.

Charlie.

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jeudi 26 décembre 2002 à 00h03
mélancolie ?
La pire chose qui puisse m'arriver, c'est d'être, comme maintenant, devant mon écran à ne pas savoir quoi écrire dans mon journal intime... me dire que mon passé présent, mon présent devenant passé et mon futur à passer ne sont en résumé rien du tout... que ce ne sont qu'une vie banale parmi tant d'autres... dire que je n'ai rien à apporter à ceux qui passent par ces écrits sur ma vie... sur mes sentiments... Dire, en fin de compte, que je vis pour rien...
Je me dis que j'ai tellement de choses à raconter... mais qu'en conclusion cela n'a rien de bien fameux... ou enrichissant pour mon "moi futur". Pfff... si je continue comme ça, je vais peut-être finir par dire que je ne suis "rien".
Mouais... l'impression d'être baigné dans un univers bien pessimiste. Et cela, causé par rien. Venant comme ça, à un moment d'une journée où tout a bien commencé. Oui, je n'ai aucune raison d'être triste... mais je le suis.
Moi qui d'habitude trouve toujours quelque chose à redire sur les préjugés pessimistes par rapport à la vie... moi qui demande en général à l'être humain de rêver un monde meilleur... je me tais. Oui, comme Werber (écrivain que j'admire juste pour ses idées) le dit : "Je vois, je comprends et je me tais". Marre de vouloir bouleverser le monde, de vouloir rendre ce monde comme mon monde...
J'espère juste que ce sentiment va passer... que je redeviendrai ce que je suis d'habitude... Je n'ai rien à dire... ou plutôt pas envie de dire grand chose... juste parler de ce que je ressens... pas dire que ma journée a été bien... juste parler pour ne rien dire.

Charlie.

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dimanche 5 janvier 2003 à 01h03
Nouvelle année...
Tout d'abord, je tiens à tous vous souhaiter une très bonne année ainsi que mes meilleurs voeux...
Depuis quelques temps, je n'ai plus écrit dans mon journal, tout simplement parce que je n'étais pas chez moi. Oui. Je suis parti à Epinal voir ma famille et donc le passer là-bas. Je me suis bien amusé... et cela m'a fait plaisir de me dire que j'ai été net durant le nouvel an... ce qui ne m'est pas arrivé depuis quelques années. Eh oui ! Pas d'alcool dans le sang... ainsi que de drôles de substance. Le truc c'est que j'ai arrêté tout cela... mais comme tout le monde, on se dit que le nouvel an est un jour particulier et ainsi on fait une petite exception à nos règles. Mais cette année, pas d'occasion... j'étais avec mes petits cousins à s'amuser... à se raconter des conneries et tout. La belle vie quoi.

Seulement, le nouvel an oblige à mes yeux une remise en question... Ce jour là, je me demande souvent si j'ai passé une bonne année... et la réponse pour cette année 2002 me semble obscure. Je ne vois rien. Je sais que je n'ai pas gâché mon année, que j'ai de bons souvenirs... mais d'un autre côté, j'ai aussi pas mal déprimé. Décevoir mes parents, passer la longueur du temps à les mentir (ils ne savent pas que je fume), faire pleurer une fille, faire souffrir des personnes, ne pas réussir à aider ceux qui me tiennent à coeur et tellement d'autres choses. Oui, on dirait que j'ai beaucoup vécu cette année... ainsi que beaucoup appris sur la vie... l'impression qu'en laissant couler les mots avec mon clavier, j'arrive à mieux voir les choses... et à me dire que je dois m'améliorer pour moi mais aussi pour les autres.
Seulement, j'ai aussi envie d'arrêter mes études... pour me consacrer entièrement à mon rêve. Mais tout cela ne ménera à rien... je crains. La vie est faite de choix... ces choix qu'on ne connaitra leur apport bénéfique ou maléfique qu'à la fin de notre vie... à notre dernier souffle. Oui... on verra bien ce qu'on deviendra... on sera même à la meilleure place pour le savoir... soit sur une place dorée... ou sur une sorte de chaise électrique.

Charlie.

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mardi 7 janvier 2003 à 13h02
Partiels.
Eh oui... la reprise des cours rime allégrement avec les partiels. Et ils vont bientôt tous tomber en bombe. Etudiants et moi, nous allons tous redevenir des chiffres ou, dans le meilleur des cas, des nombres... Ca fait bizarre de se dire que partout où nous faisons nos études, nous devenons qu'un vulgaire numéro à un ou deux chiffres. Je ne suis plus moi... je vais devenir un nombre entre 0 et 20... et juste avec cette numérotation, les gens pourront me qualifier soit de rebus de la société, soit un être normal, soit un génie. Les raisons d'un chiffre faible sont inutiles et ne sont que pertes de temps... qu'ils soient malades, tristes, amoureux ou autres... ils ignorent et les rejettent même. Tandis que ceux qui réussissent, eux, on les aide, on les soigne de bon coeur, on les "chouchoute". Est-ce que j'exagère ? Peut-être... ou peut-être pas. Trop jeune encore pour bien visualiser la chose. Mais là, à 20 ans, c'est de cette façon que je pense...
Je suis contre la manière dont les plus jeunes sont éduquées... Bourrage de crâne inutile... et utilisation des connaissances dans une vie = 0. Sauf durant une discussion, pour pouvoir se la péter. Sinon, je peux vous dire que je n'ai pas encore utiliser le théoréme de Pythagore durant ma vie courante... et encore moins celui de Thalès ou les équations à 2 inconnues ou les exponentiels. Bref.
Je ne veux pas que vous partagez mon point de vue... et même j'envie les gens qui arrivent à trouver ça normal. (au moins, eux, réussiront sûrement leurs études, puisqu'ils ne verront pas d'inconvénients à réviser et tout). Mais bon... voila quoi.

Charlie

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vendredi 17 janvier 2003 à 16h04
Tu aimes "ça" ?
Aujourd'hui fut un des mes derniers partiels, je me sens mieux maintenant... et je retrouve enfin le temps pour ressortir... disons on verra ce soir. Bref, depuis que j'ai rencontré une personne cette phrase me revient en tête avec l'intonation et tout. Je vais vous raconter.

En prenant le bus pour un retour à la maison, je rencontre une vieille dame qui se pose à côté de moi. Elle me sourit et dit gentiment bonjour. Dans ma tête, je me dis qu'elle doit être sage et intelligente... Qu'étant vieille et à l'air aimable, elle a eu le temps d'apprendre pleins de choses intéressantes, de lire des tonnes de bouquins... et même à un moment je me suis demandé si ce n'était pas Sylvie Germain. Bref. Un bout de trajet se passe dans le silence. Moi je lis... et elle, elle... ben, je ne sais pas trop ce qu'elle fait. Je pense qu'elle devait examiner autour d'elle ou un truc comme ça.
Continuant donc à lire, elle m'interpelle et me dit doucement :
" - Tu aimes ça ?"
Je regarde où elle veut en venir. Le "ça" est un mot bien vague tout de même... Ne voyant alors que je ne comprenais pas elle répète sa question et montre du doigt. Je regarde où elle désigne et ne comprend toujours pas... Elle me montre le fauteuil de devant... fauteuil qui en y pensant, était taggé du mot "pub". Donc, elle me demande si j'aime les fauteuils ou les tags ou encore les pubs... Bref quoi. Moi pas comprendre. Et puis, voyant toujours mon incompréhension, elle me repose la question, en forçant sur le "ça" et approche son doigt vers ce qu'elle voulait tellement me faire comprendre. Et devinez quoi ? Son doigt frolait l'épaule d'une personne d'origine maghrébene... et ça fit alors tilt dans ma tête... La personne que je croyais sage, n'était qu'une pov'vieille raciste. Moi, ça m'a choqué... Elle avait l'air tellement gentille. Bref, on dit bien que l'habit ne fait pas le moine... Alors, elle me déballa toute sorte de "connerie" sur les Arabes. Du style : "Vous savez, ces choses (et elle disait bien le mot "chose", sur un de ces tons en plus) aiment se faire remarquer". ou encore "Mon fils dit qu'ils nous gouvernerons d'ici 10 ans" (l'impression que la connerie est héréditaire), ou encore "Allez à la place Kléber, et vous comprendrez qu'on est en train de se faire envahir" (et d'autres c par la bêtise humaine... Pfff). Non mais sérieusement, comment peut-on penser des choses pareilles ??? J'ai donc essayé de la faire changer d'opinion... Mais bon... je crois pas que cela ait marché. C'est vrai qu'en étant âgé, on est plus apte à avoir des convictions... en plus à mon avis, se faire "gronder" par un ado adulte n'est pas vraiment la meilleure des choses. J'suis sûr quand je parlais qu'elle m'écoutait qu'à moitié... même qu'à quart. Elle disait "oui c vrai" d'un ton qui voulait dire : "cause toujours mon petit, tu m'intéresses...". Bref quoi... comme ma soeur dit souvent : "ouais. Parles à mon cul, ma tête est malade."
Elle demandait desfois que je baisse le ton, car "ça" pouvait entendre. Et puis pour conclure notre rencontre, elle me dit avant de sortir du bus, "bonne chance" avec un sourire monstrueux et le regard détournant vers cette personne.
Mouais... no comment. Disons, si peut-être un truc... que les sorcières, "ça" existent.

Charlie.

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samedi 25 janvier 2003 à 02h01
Rien.
J'ai remarqué que mon journal intime n'a vraiment rien de bien particulier... Je l'ai relu et je le constate de mieux en mieux. Je n'ai pas une vie qui rendra les lecteurs impatients. Je n'ai pas une vie qui serait à plaindre en lisant mon écrit... et perso, je ne m'en plains pas. Je le remarque simplement.
A part sur un cas... un cas que je pense très souvent... Ce problème est affreux pour moi au point que chaque fois que je rentre chez moi, j'ai peur.
Je vais vous le dire... pour qu'enfin mon journal devient un vrai "pseudo-journal intime"... et je pense même que cela fut une des raisons pour que j'en fasse un.
Le problème c'est que mon père dût à son âge est malade. Il a déjà fait 3 crises... et a frôlé la mort ces 3 fois. La première fois fut quand j'étais en quatrième. Je me rappelle de tout : J'étais avec mon petit frère et ma petite soeur en train de regarder "Rasta Rocket" (film que je n'ai plus regardé) et là, ma mère se met à hurler. Je monte et découvre mon père fou. Fou est le mot adéquate je pense. Après des recherches faites plus tard, j'ai déduit qu'il avait perdu l'utilisation de son hémisphère gauche (celui de la logique) et se comporter comme un gamin. Moi, j'étais apeuré... je ne savais pas quoi faire dans cette situation... mon père m'a vu dans son délire et m'a pris pour me serrer dans ses bras en m'appelant par mon prénom. ALors que celui de ma mère, il ne s'en souvenait plus. Il a répété mon nom... il a dit qu'il m'aimait. Moi, j'étais tétanisé, sortis de son emprise... et appelai le SAMU qui l'ont amené...
Ensuite, il alla de nouveau mieux... disons c'est ce que je pensais... car il refit une crise à l'hosto. Ca aussi je ne l'oublierai pas, j'étais allé dans sa chambre et ne le vit pas... il fut emporté aux urgences.
Là, ce fut le cauchemar, il a été trois mois dans le coma. Trois longs mois à ne vivre que dans les souvenirs, trois mois à faire semblant que tout allait bien... Mais surtout, cette question que je ne supporte pas "Ca va ?". Mon Dieu, que voulez-vous répondre à ça ?
Ben rien... qu'un sourire jaune... et rien d'autres.
Je me rappelle de tellement de choses durant cette affreuse période : les allées et venues dans les urgences... avec cette sale odeur, les cris des autres patients, les BIP BIP BIP qui devenaient notre bruit de fond.
Je vais m'arrêter là... Je n'en peux plus. Raconter cela que je garde pour moi normalement me fait trop de mal. Je sais que c'est pas du tout fini mais j'suis désolé... peut-être une autre fois.

Charlie

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dimanche 26 janvier 2003 à 01h02
Je creuse.
Les souvenirs d'enfance ne tiennent qu'à très peu de choses. Si je ferme les yeux et me concentre fortement peut-être que j'arriverai à farfouiller pour trouver des moments de ma tendre jeunesse. Mais cela m'étonnerait... je me rappelle d'une fille qui m'a dit qu'elle se souvenait de sa naissance. Perso, plus bobard qu'autre chose. Alors pourquoi on passe nos jours à vivre si c'est pour oublier la majorité des choses ? Ecrire dans mon journal intime ne sert pas trop... j'ai relu et j'ai remarqué que cela est plus "pensée" que "vie". Disons, sur un côté, cela ne me dérange pas trop. Mon moi-futur pourra toujours réussir à me définir... et c'est mieux que de le saouler avec des propos du style : Je suis allé en cours, je suis rentré, je me suis endormi à cette heure et patati patata.
Disons que mon journal recèle tout de même des choses qui pourront me revenir en tête plus tard. Comme l'histoire du gars que j'ai vu avant de prendre le tram... la soirée à mon ancien IUT, la personne que j'ai décrite...
Remplir un journal avec des choses banales n'est pas ce que je désire... C'est peut-être pour ça que je parle plus trop de mes jours dernièrement... Ben disons que j'ai passé mes partiels et je ne vois pas en quoi mes tracas ont qqchose de plus que ceux des autres... Ce que je veux dire par là, c'est que c'est pas dur de se le représenter sans un écrit dessus. Et pis est venue ma semaine de "pseudo-révision"... qui ne me sert pas à grand chose (puisque les tests les plus importants sont déjà passés) donc ce qui m'a incité à passer mes journées dehors à traîner avec des potes... ou à lire ou encore à écrire... Mais bon. Rien de spécial à raconter quoi.
Sinon, pour revenir à mon père... je crois que je ne suis pas prêt à tout déballer. J'ai toujours gardé le silence sur cette partie de ma vie et mon tracas quotidien à mon entourage... et je crains, même à mon journal intime.

Charlie.

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lundi 27 janvier 2003 à 00h02
Passé forcé d'être présent.
Je me dis souvent qu'on ne peut pas savoir ce qui nous arrivera le lendemain... et ben, je dois maintenant dire que j'ai tord. Car tout peut arriver à n'importe quel moment... en une seconde l'imprévisible peut nous arriver... et surtout au moment où on s'attend le moins.
Vers les 21h30, j'étais en pyjama en train de lire un livre de Didier Van Cauwelaert (juste le fait que j'écrive son nom sans faute prouve que j'admire cet auteur) : "Objet de souffrance". Et pis quelqu'un sonne à la porte. C'était un ami de l'année dernière et sa "conductrice". J'étais supra content de revoir mon pote... seulement, le hic c'est que la conductrice fut mon ancienne meilleure amie... une fille que j'appréciais énormément et que maintenant, j'évite à tout prix. Pourquoi ? Ben, ça risque d'être long à tout expliquer... disons qu'en résumé, je l'ai rendue folle à cause d'une histoire... rendue folle au sens propre et non figuré. Et je me sens trop coupable... Mais vraiment trop. Avec le recul que j'ai maintenant, ce sentiment est encore plus imprégné en moi. Je suis coupable de sa folie.
Bref, donc moi comme un con, je demande s'ils veulent faire un tour (mon but c'était juste de prendre des nouvelles de mon pote). Ils acceptent... je me prépare, sors... et là, ils décident d'aller dans un bar. Moi je sors direct que je ne peux pas que je n'ai pas mon porte feuille sur moi et que de toute façon, je suis fauché. Et là, au comble de tout, la conductrice, que j'appelerai A., me dit qu'elle me paye un coup. Alors, par dépourvu et ne comprenant plus rien, je rentre dans la voiture... et nous voila partis. Durant le trajet, une gêne s'installe... personne n'ouvre trop la bouche... sauf quand la discussion allait de mon pote à moi et d'elle à lui. Sinon rien.
Dans le bar, je prends la boisson la moins chère et là, nous trois nous discutons... elle et moi faisons donc abstraction de notre passé commun. Disons c'est ce que je pensais, mais je ne le crois pas. Pas elle... Elle avait trop de familiarité avec moi... me parlant comme si rien ne s'était passé, comme si on avait repris notre grande amitié là où toute notre complicité s'était arrêtée... Tandis que moi, je répondais pour l'instant par le strict minimum (oui, hum hum, non). Comment cela se fait-il ? Même durant le chemin du retour, alors que je me retrouvais seul avec elle... Je n'ai pas eu droit à ma réponse... Bon, j'avoue que je pouvais lui demander tout simplement... seulement, j'avais pas trop envie de me faire une dizaine de kilomètres à pied. J'aurai pu aussi le faire devant chez moi... mais elle était tellement sympa que je ne n'ai pas préféré. Alors me voila devant cet écran de PC à tapoter vite fait ma soirée en espèrant comme l'autre fois ( révision de mon année 2001) que la réponse allait m'apparaître comme par magie. Mais pas cette fois... Pfff. Moi pas comprendre. Je lui ai fait payer des scéances chez le psy, des médocs et elle revient comme si tout allait dans le meilleur des mondes.
Cela me rappelle une expression d'un film :
"Nous en avons fini avec le passé, mais le passé n'en a pas fini avec nous."

Mais que me veut ce passé ? Que veut-il que je comprenne ??? Pourquoi là et maintenant ? Pourquoi pas plus tard ou (encore mieux) jamais ??? Une question de plus dans ma petite vie sans réponse à l'horizon...

Charlie.

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jeudi 30 janvier 2003 à 00h08
pas d'idée de titre...
Hier... je ne sais pas pourquoi... Durant le partiel, je me suis mis à écrire des trucs qui me dépassèrent totalement (disons comme la page "mélancolie" que j'ai faite dans le journal intime)... Je me suis mis à faire des jeux de mots, des comparaisons de fou par rapport à l'art, l'histoire, à tout quoi. J'avais vraiment l'impression d'avoir laissé ma place à quelqu'un d'autre. Bref quoi... tout cela pour dire qu'en finissant, je n'arrivai pas à arrêter de sourire... Je me chopperai peut-être une mauvaise note en socio (ben, on peut dire que ce que j'ai écrit frole le H.S... mais c'était trop bien foutu. Sérieusement. Tiens, je voudrais la reprendre cette feuille... mais je ne sais pas si on peut). Bref... Je voulais donc dire, après cette longue parenthèse, qu'en partant, j'avais le sourire aux lèvres. Et pis au niveau du milieu de l'amphi, je relève ma tête et vois comme par magie une fille qui me sourit... et qui me fait des gestes en plus. Elle se mit à virer au rouge... et moi je comprends que dalle. Je ne la connais pas. Elle non plus. Bon, ensuite j'suis tout de même parti et pour l'instant je ne l'ai plus revu.
Donc, soit, je deviens comme Ally Mcbeal et ce qui veut dire que je me choppe des hallucinations... soit que c'est vrai. Bref, comme d'hab seul l'avenir me le dira.
Mais c'est vraiment bizarre ce qui peut se passer dans une vie... J'ai presque envie de dire que la vie c'est comme un film... Disons non. C'est même mieux qu'un film ! Avec sa part de rêve, d'espoir, de magie. Et oui, je parle bien de la vie. Oui, pour moi, la vie a quelque chose de magique... de beau.
Je sais que c'est dur à comprendre... mais c'est moi.

Charlie.

P.S : excusez moi pour le titre... mais je le mets toujours à la fin, puisque je ne sais pas ce qui va être écrit. Et là, franchement, je ne savais pas quoi mettre.

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dimanche 2 février 2003 à 01h05
Rêve...
Ce soir, je suis allé voir une amie que je connais depuis le collège... et durant notre discussion, je posai une question que je croyais tellement anodine, tellement "beta"... une question où un temps de réflexion n'était pas nécessaire... où la réponse viendrait presque par réflexe... une question qui ne fut que "Quel est ton rêve ?". Alors, elle me regarda tout d'abord d'une façon toute étonnée... et dit qu'elle ne savait pas... Qu'elle n'avait jamais pensé à cela. Je ne lui ai rien montré de ce qui se trottait dans ma tête et ainsi nous avons clos ce "mini-sujet" que je pensais pourrait la faire rêver et moi du même coup. Mais non. Rien. Elle s'est sentie un peu gênée... et moi, un peu peiné après. Oui, car je pensais que tout le monde avait un rêve... un rêve qui d'une manière devenait une de nos innombrables raisons de vivre. Seulement, elle n'en avait pas... et je crains, sans le vouloir, l'avoir attristée.
Pour ce qui est de ma vie, je crois que j'ai tout basé sur mon rêve... même si je sais que je suis en train d'une façon de miser ma vie, je ne le regrette pas du tout. Oui. J'ai envie de vivre... VIVRE PENDANT 24H par jour ! Ce qui veut dire, de ne pas être forcé de faire quelque chose de déplaisant... de vivre, dans le contexte bien sûr professionel, avec un large sourire... que même fatigué, de mauvaise humeur, on se retrouve heureux en faisant ce qu'on fait. Oui... DE VIVRE QUOI. Beaucoup de gens abandonnent leur rêve, avant même d'avoir tenté concrètement quelque chose, car ils ont tout simplement peur de tout rater. Seulement, comment peuvent-ils dire cela ? est-ce que ce sont des prophètes ?
Mais, ces personnes qui ont tout laissé tomber... je crains, connaîtront un mot que j'essaye à tout prix d'éviter maintenant... ce mot qui s'accumule de périodes en périodes...Ce mot qui n'est qu'autre que "regret". (excusez moi pour ces répétitions sans fin, mais je crois que le style de Thomas Bernardht est encore imprégné en moi... Ben, tiens en même temps, je vous conseille de lire "Maîtres anciens" de cet auteur.).
Oui, il faut essayer de vivre et non de survivre... même si le risque est grand.

Charlie.

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mercredi 5 février 2003 à 13h04
Illusion...
Il y a quelques temps de cela, une personne ayant le doux pseudo d'"Illusion" me laissa un mot dans mon forum. Ce mot disait qu'elle revoyait son passé dans mon journal... que j'étais même entre guillemet son passé. Cela m'a énormément perturbé... Oui. Car, je pensais que chaque être humain était unique dans son histoire... que chaque vie était d'une sorte un roman bien particulier. Et là, poufff ce message... qui contredisait tout ce que je pensais. Comment une vie, un être peuvent être uniques si ils ressemblent à une ou plusieurs personnes dans ce monde ? Où se trouve alors notre particularité ? Où est cette magie que je proclame être dans la vie ? Oui. Je psychosais sans pouvoir m'arrêter... Je n'étais plus "un moi absolu"... Je n'étais plus qu'une pâle copie de vie.
Et pis, après quelques temps de psychose, je commençai enfin à trouver de nouveaux repères... grâce à son journal.
Oui. Car je pense maintenant, que notre vie est différente, tout en ressemblant aux autres. Qu'on est unique, mais qu'on est aussi pareil. Nous sommes tous et nous sommes un. Depuis cette découverte, que je considère en ce moment, comme une de mes convictions... Je me sens proche de tous, tout en restant moi. J'ai ma vie, mais aussi une part de leurs vies. J'ai mes particularités, j'ai des ressemblances.
Donc, je tenais à remercier "Illusion" pour m'avoir offert cette vision magique des choses... pour m'avoir ouvert les yeux, tout en me faisant sourire. MERCI BEAUCOUP ILLUSION. Je ne t'ai jamais vu, j'ai des chances de passer à côté de toi sans te reconnaître, mais tu sais pas à quel point je te suis redevable. Merci... Merci... Merci. Je t'en suis reconnaissant à vie.
Malheureusement, je ne suis pas riche... je n'ai que 20 ans, galère dans les études... et je sais que tu as des problèmes d'argent. Seulement, je vais faire un geste que j'espère te fera plaisir. Je promets devant tous, que je te donnerai 45 euros. Je sais que c'est presque rien comparé à ce que tu m'as offert. Mais pardonnes-moi... et souhaite qu'avec cette somme tu puisses sortir dans les bars, boites ou autres... ou te sortir un peu de cette galère.

Bonne chance à toi...

Charlie.

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vendredi 7 février 2003 à 00h00
changement
Ce soir, je suis allé voir une amie (ou copine) de longue date que je n'avais pas vu depuis assez longtemps. Après des salutations de ce qui a de plus banal, après des engueulades (méritées ?) sur le fait que je ne la vois pas trop souvent, tout revient à la normale. On parle comme à notre habitude de tout et de rien... elle, bien sûr, plaçant un maximum de remarques possibles à chaque occasion ( "toi qui m'a abandonné pendant un an"... "toi et tes milliers de potes"... "mais est-ce que tu me considères comme une amie ?""... "sale lâcheur !!"). Devant elle, je ne dis rien... devant elle (et pas que devant elle), je garde ce visage stoïque que j'ai pris l'habitude d'avoir dès qu'un problème, qu'un désagrément ou autres sentiments se propagent en moi. Je ne fais que sourire et montrer mes pensées positives ou du moins optimistes. Mais je voudrais tellement lui dire qu'elle est une fille dont j'apprécie énormément sa présence... (sauf quand elle se met à me harceler sans cesse avec des plaintes... Tiens, c'est peut-être pour ça que je vide mon paquet quand je traîne avec elle... Bref, à vérifier). Durant donc cette soirée, entre les critiques sur ma personne, je découvre à quel point elle m'a manqué... mais aussi à quel point, elle peut me stresser. Bref. Mais le but de cet écrit n'était pas de raconter ceci (de toute façon, mon "moi-futur" se rappelera encore d'elle je pense... c'est pas possible de l'oublier)... mais de parler d'une autre personne... et de montrer comme j'étais con (j'le suis encore mais moins... disons, je crois... je pense... euh... J'espère.)
Durant donc notre discussion, elle me donna des nouvelles de L. en me disant qu'elle a beaucoup changé... et cela par ma faute... Oui. Car à ce que mon amie a dit, elle est devenue une fille facile (et en disant facile, je crains que je sois encore gentil).
Pour faire court, il y a un an de cela, je voulais la décoincer... juste la révéler... qu'elle arrête de se prendre la tête... qu'elle fonce quoi. Et pis, au fils de nos discussions de face ou via le net... j'ai réussi. Elle ne stressait plus pour ses études... elle disait ce qu'elle pensait... elle était (à ce que je pensais) elle même. Mais le résultat fut, malheureusement pour elle et pour ma conscience, négatif. Elle a loupé son Bac... elle couche avec n'importe qui... Mouais... faut que je me dise que je vais me sentir coupable pendant une longue période. Moi qui voulais la révéler... je crains que je l'ai tuée.
Je ne voulais pas faire ça... et je vais essayer de la revoir pour essayer de la changer (à part si elle aime bien comme elle est, bien sûr). J'ai quand même vraiment honte de moi.
Bref...
Une fois de plus, le passé reprend place dans mon présent. Pfff... y en a marre.

Charlie.

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lundi 10 mars 2003 à 23h17
Déception
Je sais que cela fait longtemps que je n'ai plus écrit un mot... peut-être car tout simplement je n'en voyais plus l'utilité... ou tout simplement, que j'avais la flemme. Bref... cela ne me sert pas à grand chose de le savoir... Seulement, s'il y avait quelques personnes qui suivaient mes écrits banals et sans intérêt, je tenais tout de même à m'excuser.
Bon, je commence... Depuis hier soir, j'ai l'impression que quelqu'un a piétiné mon coeur... et s'amuse ensuite à sauter dessus. J'ai vraiment mal... et tout cela vient d'un sentiment de déception.
Oui, je suis déçu ! Déçu par cette personne que je respectais énormément... Comme je dis : "la confiance nait d'un début de méfiance et meurt d'un abus de confiance". Et cela est le cas. En vous expliquant, je suis sûr que vous n'allez pas comprendre comme que je l'aurais aimé. Mais je vais tout de même tenter le coup. Bref. Débutons : je connais une fille depuis près de deux ans. Je la vois souvent, rigole avec elle... et la respecte énormément. Ce respect est né dès que j'ai fait plus amples connaissances avec elle. Avant elle était une toxico de première ordre et personne ne pouvait la rivaliser côté amant et alcool descendu... Berk quoi... pas trop mon style de personne. Et pis, elle a connu un de mes amis, elle est tombée enceinte. Et là, je remerciais ce bébé qui a adouci cette personne... je le considérais comme un ange, qui a guéri cette fille excentrique à l'extrême sans être encore né. Oui, je croyais qu'elle avait changé, qu'elle avait trouvé son âme soeur et qu'elle saurait se calmer. Je le pensais vraiment... quand elle me racontait son problème avec son amant qui est père maintenant... je la croyais... quand elle me disait qu'il était devenu distant et tout... Je la croyais... qu'il lui gueulait dessus, je la croyais aussi... et bien sûr, comme vous avez remarqué avec le temps des verbes que j'utilise... Je me suis planté de A à Z.
Cette fille que je pensais rêveuse, gentille, loyale s'est transformée à mes yeux en un monstre d'une cruauté subtile, comportant un don à la manipulation... Oui... elle s'est métamorphosée dès que j'ai découvert qu'elle trompe son gars avec un de ses amis. Ca m'a fait mal de le savoir... Elle disait toujours qu'elle ne supportait plus les gens malhonnêtes, et je découvre qu'elle est... elle disait qu'elle aimait de tout son coeur son gars et je vois que cela n'est rien.... Elle disait qu'elle tenait trop à son bébé et je crains que ce ne sont que des paroles. Chaque geste a ses conséquences... et elle risque de tout perdre pour une minime aventure de quelques semaines et peut-être même moins. Pfff, je conclurai par une seule phrase : la confiance ne vient pas avec le temps... elle vient avec la chance.

Charlie.

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mercredi 12 mars 2003 à 23h05
Amour avec un tout petit a
Le couple que j'ai parlé dans la page précédente s'est séparé... Cela me désole... Pas pour eux (ils sont quand même assez grands pour se débrouiller par eux-même et donc d'assumer leurs actes)... Mais pour ce petit bébé qui vient d'avoir trois mois. Que va-t-il lui arriver ? Je ne sais pas... je ne comprends pas... j'ai beau cherché... Mais non quoi. Pourquoi faire un bébé si c'est pour se séparer trois petits mois plus tard ? Pourquoi ??? Ils ont procréé pour faire souffrir une personne en plus sur cette triste planète... Je réfléchis... et je ne vois rien.
Laisser un bébé entre deux univers (celui du père pis de la mère) doit le déstabiliser énormément. Pourquoi se séparer si on a fait un enfant ? Je veux dire par là... pourquoi accepter de faire une alliance vivante (veuillez me pardonner pour l'image mais je suis un peu fatigué)... disons la preuve vivante de leur amour... pour ensuite casser leur relation... et faire souffrir du même coup l'enfant ? Bref. moi pas comprendre... mais vraiment pas quoi.
On dirait que les gens maintenant se marient trop tôt... Disons je m'avance peut-être un peu... mais je dis cela parce que le taux de divorce est extrêmement élevé en France (bon... moins pire qu'aux Etats-Unis... encore heureux quoi) à ce que je me rappelle, c'est un couple sur 5 qui divorce !!! Je crains que tout cela soit dû par un sentiment de terreur... Oui. Je crois que les gens ont peur d'être seul. Je les comprends... cela m'arrive des fois... mais est-ce que c'est une raison de jeter la bague au doigt à la première personne rencontrée ? Cela devient n'importe quoi ! J'ai vu un reportage qui parlait des rencards en 10 min (je ne me rappelle plus du mot employé). Mais où va le monde ??? Je ne comprends pas... Maintenant, on dit "je t'aime" aussi banalement que quand on jette les ordures. Alors que cela doit être sacré... Ces trois mots équivalent à une déclaration en mariage... Dire ces trois mots, c'est comme demander de passer toute sa vie avec la personne désignée.... Alors que maintenant, on dit "je t'aime" comme pour dire "passes moi le sel". Cela me fait peur...
Mais bon. Sur un côté, je suis sûr que le coup de foudre peut exister... Mais bon... Je reste dans le brouillard quoi... Le grand amour ne se trouve que très rarement... mais s'il n'existait tout simplement pas ?

Charlie...

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mercredi 9 avril 2003 à 23h40
Hypocrite !
Tous les jours, à la rencontre d'une connaissance, cette personne me dit "salut, ça va ?" et je réponds tout en souriant "oui, ça va". Et je pars, sans ajouter un mot. Cela peut être considéré comme du "menfoutisme". Mais, dans mon être, à cette simple question d'une affligeante banalité presque obligatoire maintenant durant une rencontre, tout se déchire... Je ne suis plus moi... Je ne suis que ces quelques miettes de ma personne non picorées par la peur et le doute. Oui, depuis quelques temps, je ne vis plus... je ne veux plus avancer... Je ne suis qu'un robot programmé à répondre au tac au tac aux gens que je vois, à sourire quand il faut, à faire semblant de m'intéresser à ce qui m'entoure. C'est, d'une façon, un "savoir-semblant de vivre". Pas envie de déballer mes problèmes... Sauf à deux personnes... Ces personnes qui ne sont autres que mon "moi-futur" et vous... Ce "vous" qui reste anonyme, ce "vous" qui regroupe des personnes que je ne connais et ne connaîtrai pas... qui ne peut, en résumé, ne rien balancer. Ce n'est pas que je vous fais confiance, mais c'est que vous ne pouvez rien me faire... De toute façon, je ne demande rien de vous... Pas de pitié... RIEN. Vous n'êtes que spectateur(s) de mes états d'âme. Ceux qui suivent mon journal ne cherchent pas à suivre une histoire, car la vie n'en est pas une... Je pense que c'en est des dizaines et des dizaines qui se mélangent entre elles... qui n'ont ni queue ni tête... qui ne réclament pas un bon début et surtout une fin. Peut-être que le but de la vie s'est d'en terminer le plus... pour ainsi en apprendre le plus. Je ne sais pas trop.
Tout semble allé à merveille et Boumm. Tout tombe sur nous... on se retrouve perdu... On essaye alors de se repérer et on finit encore plus déboussolé. Ensuite, il ne reste plus rien de nous, que quelques débrits qui essayent désespérement à rester debout... tout est presque détruit, on a l'impression d'être une ville tombée sous un terrible "bombardement surprise"... On ne vit plus, on survit. Certains décident de se plaindre... d'autres avancent seuls... Quelle est la meilleure solution ? Je ne sais pas. Moi, je me comporte hypocritement face aux mondes... Je montre l'image devenue "morte" de ce que j'étais de mon vivant. Hypocrite ! Je sais je sais. Hypocrite !!! Je pense que c'est le meilleur mot qui puisse me décrire... "Ca va ?" : "oui bien"... peut-être que j'aurais dû dire "Ta gueule !"... Ce serait plus radical... et je ne me serai pas comporté hypocritement... Je pense qu'on l'est tous... mais j'aurais tellement aimé me comporter de cette façon le moins possible.

Charlie.

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mardi 20 mai 2003 à 11h47
Mektoub ?
Sincèrement, je ne tenais plus à actualiser mon pseudo-journal intime. Je n'en voyais plus l'utilité, puisque je ne voulais plus réellement avancer dans la vie. Je restais cloîtré dans ma tristesse, ne regardant plus rien autour de moi, oubliant ce qui pouvait être intéressant et ne souhaitant qu'une chose : disparaître... Oui. Je ne voulais plus faire partie de ce monde... ce qui ne veut pas dire que je désirais mettre fin à ma vie ( ce serait trop abusé). Mais disons, devenir invisible... Etre là sans qu'on ne puisse me voir. Avancer seul... et donc terminer seul sans ne laisser aucune trace. Et puis hier, un jour comme n'importe lequel (eh oui... je pensais même de cette façon. ), je fis un bout de chemin avec une amie. Elle était triste... et sans que je lui en demande la raison, elle me raconta qu'un de ses meilleurs amis est décédé. Et là, un mot raisonna en moi... l'ampleur de ce mot pris de plus en plus de place... jusqu'à ce que je décide de le sortir. Je la regardai et après lui avoir dit "je suis désolé pour toi", je lui demandai si elle savait ce que "mektoub" voulait bien dire. Elle me répondit que non et j'lui expliquai.
J'ai découvert ce mot grâce à un bouquin supra connu... que je n'apprécie pas spécialement... mais disons qu'à la lecture, on passe tout de même un bon petit moment peinard. Bref. Ce livre s'intitule "L'alchimiste" et est écrit par Paul Coehlo.
Mektoub, donc, peut être traduit par "c'est écrit"... et signifie ainsi, que notre vie est déjà écrite dans les grandes lignes... qu'on a donc une destinée... Et si on a une destinée, on peut se dire que les poisses ont une raison d'être là... que rien n'est fait au hasard... que les larmes versées apporteront alors un sourire dans un futur proche ou non. Voyez-vous ce que je veux dire ? C'est que les malheurs ont une raison d'être ici et qu'on doit donc accepter de vivre avec pour en ressortir bien plus fort... et que le fait de devenir fort permet alors de faire ce qui est écrit pour nous.
Donc, si je suis ce que je suis en train de dire, on pourrait dire que chaque souffrance cache une signification, qui permettrait d'aller de plus en plus loin dans la vie. On pourrait dire qu'à chaque fois qu'on comprend un de nos problèmes, c'est comme si on venait d'acquérir une clef qui donne accès à un niveau supérieur... et ainsi de suite. Disons qu'en résumé, voir de cette façon est tout simplement le fait de voir que les bons côtés des choses.
Elle me regarda un peu étonnée par ce que j'ai dit (il est évident que les mots d'hier et de mon journal, ne sont pas du tout pareils )... Ces propos qui furent plus adressés à moi qu'à elle... Durant mon "blablatage", je me resssentais revivre... Comme si ce long moment, où je me désintéressais de tout, ne m'affecta nullement. Je recommençais à vouloir regarder autour de moi et me mis à sourire... Elle, ne comprenant pas ce qui se passait dans ma tête me répondit pour combler le blanc qui venait de s'installer qu'elle croyait au destin et tout.
Je la regardai et souris ; maintenant, j'étais persuadé que le destin existait, car j'ai eu la chance de rencontrer cette fille à un moment où le "hasard" voulut que je puisse me ressaisir... Donc, me revoila. Plus fort que jamais...

Amicalement, Charlie

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jeudi 22 mai 2003 à 23h54
à mon "moi-futur"
 <SPAN style="FONT-FAMILY: Arial">Durant cette période qu'on pourrait appeler : "de page blanche", au sens propre et figuré, je regardais souvent cet écran où il m'est permi d'écrire ma page de journal. Je la regardais tristement, sachant qu'aucun bon mot ne viendra. J'avais beau essayé, je ne faisais qu'écrire des phrases pour pouvoir ensuite les effacer. Je ne les effaçais pas parce que c'était mal écrit, puisque je n'en ai rien à faire du style... Mais c'était parce que j'avais l'impression que ça sonnait faux. Comme si je me mentais à moi-même... et je crois qu'il n'y a rien de pire que cela. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-comsurprised.giffficesurprised.gifffice" /><o:p></o:p></SPAN>
<P class=MsoNormal style="TEXT-ALIGN: justify"><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial"><SPAN style="mso-spacerun: yes"> </SPAN>Dedans j'essaye à tout prix de retranscrire mes pensées, mes fils de réflexions, ce qui m'est arrivé et, pour cela, il faut trouver les bons mots qui expriment le mieux les choses désirées. Ecrire sur sa vie et écrire un roman ou une nouvelle... sont deux pratiques totalement différentes. Dans l'un, il faut se fier à nos pensées sans ne trop tergiverser et dans l'autre, il faut se fier à la réalité (pour ne pas dire à NOTRE réalité). Bref. <o:p></o:p></SPAN></P>
<P class=MsoNormal style="TEXT-ALIGN: justify"><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial"><SPAN style="mso-spacerun: yes"> </SPAN>Comme je crois l'avoir déjà dit, j'écris sans ne trop savoir ce qui va venir. Je suis mon instinct et improvise donc... et là, j'ai une idée, que je ne pense pas l'avoir déjà fait. <o:p></o:p></SPAN></P>
<P class=MsoNormal style="TEXT-ALIGN: justify"><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial"><SPAN style="mso-spacerun: yes"> </SPAN>Je vais écrire une lettre dédiée à mon "moi-futur" :<o:p></o:p></SPAN></P>
<P class=MsoNormal style="TEXT-ALIGN: justify"><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial"> </SPAN><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial"><SPAN style="mso-spacerun: yes"> </SPAN><EM>Cher "moi-futur" ou si tu préfères cher "moi futurement présent".<o:p></o:p></EM></SPAN></P>
<P><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA"><SPAN style="mso-spacerun: yes"> </SPAN><EM><FONT size=2>Je t'écris ces mots en espèrant qu'à cette rencontre, tu n'aies pas trop changé. Bizarrement, après une longue et assez dure période, j'apprécie la personne que tu as été... j'ai le même sentiment qu'un mome qui a laissé tomber son joujou, mais qui après quelques temps, le retrouve par hasard et le redécouvre avec émerveillement. Je voudrais que tu continues à croire en toi et en ton rêve... à te fier à toi-même et pas aux multiples remarques qu'on puisse te donner... Mais bon, je t'écrirais un peu mieux une prochaine fois... Depuis avant au dessus de moi se balade une grosse bête volante... et perso, moi ça me fait pas mal flipper. Alors je vais abréger cette lettre en espèrant que tu puisses comprendre... Encore que... si tu me traites de chochotte, cela voudrait dire que j'aurai plus peur de ces bêtes. Bref quoi... JE parle, je parle et la bête continue à voler dans tous les sens. Je te laisse et te souhaite une bonne vie. </FONT></EM></SPAN></P>
<P><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA"><EM><FONT size=2> Amicalement, Charlie.</FONT></EM></SPAN></P>

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mardi 27 mai 2003 à 23h54
Hypocrite 2, le détour...
Depuis longtemps, je n'ai plus été réellement touché par un propos de quelqu'un sur ma personne... et je peux vous dire que cela m'est déjà souvent arrivé de me faire charger, surtout par rapport à mon rêve. Mais cela me passait au dessus ou en dessous, c'est comme vous voulez quoi. Mais... Il y a de ça deux jours, une remarque m'a fait mal, même si je devrais avoir l'habitude. Oui, beaucoup de gens me font cette remarque... Mais bon. Franchement, je n'en avais rien à faire. Seulement, là, ce petit être m'a touché... Bref. Commençons par le commencement.
Le week-end dernier, je me suis occupé de petit allant de 8 ans à 13 ans en tant qu'animateur. Cela n'était pas la première fois, et je n'espère pas la dernière fois. Avec eux, je m'amuse comme un fou, faisant ce que j'avais trop peur de faire au temps de mon enfance. Oui, j'avais tout simplement peur de me faire des amis... de m'approcher des gens. Mais cela est passé... et là, je peux vous dire que je rigole énormément. Seulement, une gamine de 10 ans me dit : "toi, t'es un faux-cul". Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait exactement dire et je lui demandai donc de préciser ses propos. Elle me répondit alors "On ne sait jamais à quoi tu penses !"... et en espace de deux phrases, mon passé ressurgit à vitesse grand V. Comme je l'ai stipulé plus haut, cela n'était pas la première fois qu'on me fit cette remarque. Mais, là, ça m'a fait mal. Je la regardais et partis sans ne rien dire... Oui. Une fois de plus, j'ai agi comme un vrai faux-cul.
J'ai écrit cela aujourd'hui, car j'y ai repensé grâce à une discussion avec une amie qui disait qu'elle avait peur des bébés, parce que ça arrivait que les bébés fixaient des yeux, et le fait qu'ils ne sortent aucun mot la perturbait énormément. Et poufff, une phrase arriva dans ma tête : "Toi, t'es un faux-cul". Et Boum, un coup dans le dos : "On ne sait jamais à quoi tu penses"... Fatalité...
Tiens, je me rappelle d'un autre écrit qui ne remonte il n'y a de ça pas trop longtemps... celui qui s'intitule "Hypocrite ! " Bizarrement, la voix de cette enfant me fait plus souffrir que le fait que je le constate par moi-même.
Est-ce que je vis bien ? Ou je suis encore en train de me planter de A à Z ?
Un nouveau détour dans ma vie à prendre pour un retour possible...

Charlie.

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mercredi 18 juin 2003 à 11h22
Voila quoi...
J'avais promis d'écrire près de 10 écrits par mois, mais je suis désolé, les mots ne sortent pas. J'ai beau me forcer, mais rien. Le néant... J'avais des choses à vous dire, des histoires qui me sont arrivées, des moments de mon passé à révèler. Mais j'abandonnais après avoir écrit quelques lignes... j'effaçais le tout... et point final. Je quittais le site... et je me disais que demain, j'écrirai. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'aujourd'hui arrive... où je me suis décidé de marquer la raison pour laquelle mon journal s'actualise de moins en moins.
Depuis ma grosse déprime, j'écris presque plus rien. Comme si je fuyais ma vie... comme si je devenais inexistant... "un être parmi personne".
Voila quoi... en résumé, je décide de rompre ma promesse... d'écrire quand cela me plaira... peut-être un par mois ou deux... peut-être aucun. Je ne sais pas trop. Pardonnez-moi... Et si vous voulez ignorer moi, n'attendez plus rien de moi... peut-être même que cela est ce qui a de mieux à faire.

Charlie.

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samedi 21 juin 2003 à 02h16
Avec le recul
Il faut que je me mette ça dans la tête : NE JAMAIS JUGER AVANT D'AVOIR TOUS LES ELEMENTS EN MAIN ! Mais bon... je le dis souvent, seulement pour l'appliquer. C'est une autre paire de manche. Peut-être que cela n'est pas vraiment que de ma faute ? Peut-être que cela est dans la nature humaine ? (eh oui... quand Charlie fait une connerie, il le généralise comme un con... sûrement pour se sentir moins con et peut-être en même temps, plus humain).
Bon voici le topo : il y a de cela pas mal de temps, j'ai traité une personne de fourbe, malhonnête et menteuse. C'était sur AE., cette fille qui avait eu un enfant avec un de mes amis, et qui ,après la naissance du petit, l'a trompé. Disons que sur un côté, la façon que je l'ai étalé montre plutôt un aspect assez mauvais de la personne. Seulement, quand j'ai dit à AE. ce que je pensais sur elle (et je n'ai pas mâché mes mots)... Elle a tout simplement dit qu'elle aimait son nouveau gars, qu'elle a trompé l'autre parce que l'autre était très fragile et qu'elle ne voulait pas lui faire de mal. Moi, je me suis dit alors : "Oui, c'est bien gentil... mais le faire dans le dos, c'est pire". Et pis, comme par magie, une phrase retentit dans ma pov'tête d'ahuri, c'était (oh oui... je me le rappelle, parce que maintenant, AE. ne cesse de répéter cette phrase pour se défendre quand on la "juge") : "L'amour a ses raisons que la raison ignore"... Elle avait le droit de vivre aussi ! Elle n'allait tout de même pas se sacrifier pour les beaux yeux du père barbant et même s'il y a un enfant en jeu (encore que... BREF.). Elle n'allait tout de même pas déjà se condamner alors qu'elle n'a même pas encore 20 ans ! Donc, en voyant les choses sous cette angle, on devient bizarrement plus compréhensif... On ne la traite plus sous tous les noms... on ne la considère plus comme une "pétasse manipulatrice" (réf à Friends). Et si vous n'acceptez toujours pas ce point de vue, je vous conseille énormément de voir "THE HOURS"(qui en passant, est dans mon top 10 des meilleurs films).

Desfois, j'ai l'impression qu'on juge pour pouvoir se repentir... Mouais... C'est pas très malin ce que je dis... Je dois sûrement être fatigué.

Charlie.

P.S : le bébé va très bien, même s'il a frôlé la mort de très près il n'y a pas longtemps. Je le vois souvent et fais même du baby sitting durant mon temps libre (et gratuitement svp !). Franchement, quand je disais que ce gamin est un ange... je crois qu'il en est vraiment un.

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