"Au fait, moi c'est Daphné"
Ben, en fait, c'est ma vie... je l'étale sur le net... mais exclusivement pour vous...
Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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dimanche 22 décembre 2002 à 11h05
Intro. Le début d'une grande aventure
Et oui, c'est une première pour moi, c'est la première fois que je me livre à (potentiellement) autant de gens... C'est très amusant d'imaginer que n'importe qui dans le monde peut lire ce que je raconte ou plus précisemment ce que je vis !

Enfin, je sais pas trop par quoi commencer ce journal, je crois pourtant que ça va être incontournable, je vais devoir me présenter, présenter ceux qui font ma vie, ceux que j'aimerais bien voir entrer dans ma vie, ceux qui feraient mieux de sortir de ma vie,... présenter ce que j'aime faire, voir, toucher, entendre, sentir, ce que je déteste... ça va faire beaucoup de choses à vous raconter...

J'espère que je vous décevrai pas trop...
Bisous à toutes et à tous, et rendez-vous dans les prochains chapitres !

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dimanche 22 décembre 2002 à 12h05
Ch1. Moi !
Moi, c'est donc Daphné, j'ai pas loin de 22 ans (je les fêterai en janvier prochain, mais j'aurai l'occaz de vous en reparler), je suis étudiante en licence de Lettres à Montpellier. C'est également au coeur de cette magnifique cité que j'ai la chance d'occuper un magnifique loft de près de... 27 m² ! oui, c'est pas très grand, mais je m'y sens bien, et c'est le principal...
Il est au 5ème étage d'un petit immeuble du centre ville, c'est assez calme et j'ai deux voisins... Pour éviter les problèmes, je vais appeler le voisin de gauche Nicolas et celui de droite Jérome,... Nicolas a pas loin de la trentaine, il vit avec une fille assez effacée mais fort souriante. Jérome, lui, vit seul, c'est une jeune étudiant, il doit avoir dans les 19ans... il est tout beau... j'avoue qu'il me fait un peu craquer !
Moi, je vis seule dans mon loft, quelques rares membres de la gente masculine ont eu la chance de pénétrer ce lieu... J'aurai l'occasion de vous en parler plus tard... A l'étage en dessous, habite Nathalie, c'est son vrai nom, elle a accepté de figurer dans mon journal, elle est sympa hein?? Nathalie, je la connais depuis le lycée, on faisait les folles toutes les deux après les cours... Elle squatte souvent chez moi, et pour cause, son loft est encore plus petit que le mien !!
Nathalie vit seule mais mène une vie nettement plus dissolue que la mienne, disons qu'elle collectionne les mecs... Parfois je me dis que je devrais faire pareil, ne pas laisser ma jeunesse s'éloigner sans en avoir profiter... je vais être bien bête quand j'attirerai plus personne parce que mon visage se sera recouvert d'ignobles rides, quand mes cheveux auront blanchis...
Mais, en attendant, moi, je les collectionne pas, je peux même dire que je les sélectionne sur des critères ultra-rigoureux... Ce qui a pour conséquence que peu de gens arrivent à passer le stade des sélections et que je passe la plus grande partie de mes nuits, seule, sans personne pour me serrer dans ses bras... (ou du moins pour me préparer le petit-dej le matin...).

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dimanche 22 décembre 2002 à 12h06
Ch2. la fac ?
Les montpellierains savent très bien que la fac de lettres de Montpellier jouit de la pire réputation de toutes les universités de France et de Navarre... Malgré cela, je m'y sens bien, j'y ai plein d'ami(e)s et le peu d'heures de cours par semaine (moins de 30... allez moins de 15 en fait...) me permet de faire tout ce que bon me semble le reste de la semaine...
En étudiante sérieuse, vous pourriez imaginer que je me suis trouvé un petit boulot pour subvenir à mes immenses besoins en fringues, mais non, j'ai pas vraiment de petits boulots, il m'arrive de faire des extras par-ci par-là, mais guère plus... En fait, j'ai une grandmère assez généreuse, et je crois que je n'hésite pas trop à en profiter...
Il faut dire que je ne passe pas une semaine sans faire une peu de shopping... et il faut bien avouer que je rentre rarement les mains vides...
Je vous ai pas présenté ma famille, mes parents habitent en banlieu de Montpellier, dans une jolie villa, quant à mon frère, il a quelques années de plus que moi, et il travaille dans la capitale... Pour le reste de la famille, c'est tellement compliqué que je préfère même pas vous en parler : entre divorces à l'amiable, divorces à la pas-amiable du tout, naissances, morts, héritages, et incidents en tous genres, il vaut mieux éviter de parler de cette famille de peur de ne jamais s'en sortir...
Parlons plutot de Carla (vrai prénom), c'est probablement ma meilleure copine, on est ensemble en cours et on est ensemble après les cours, elle aussi a un besoin irrépressible de s'acheter de nouvelles fringues et de nouvelles chaussures. Elle a mon age et elle doit être hyper jolie parce que son mec (un gars qui pourrait faire des pubs pour parfums) s'accroche à elle, alors même qu'il sait pertinemment qu'il est cocu depuis des mois... Et oui, Carla aussi a une vertu parfois un peu légère... mais bon, je vais pas dire du mal d'elle, ça va me retomber dessus...

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dimanche 22 décembre 2002 à 12h07
Ch3. Ma tronche
Forcément, ça intéresse du monde ce à quoi je peux bien ressembler... Et bien, c'est assez simple (même si je réserve un chapitre entier pour vous en parler...), je suis assez grande : 1 m 74, j'ai des cheveux bruns mi-longs, de jolis yeux verts en amande... Comment me décrire plus précisemment sans rentrer dans de l'étalage de chiffres... Bon, on va dire simplement que je me trouve jolie, que mes amies me trouvent jolie (Nathalie est un peu jalouse je crois), que mes amis me trouvent jolie (et sont donc un peu plus que des amis, disons qu'ils sont nombreux à avoir des idées derrière la tête...), que mon frère me trouve jolie...
Côté fringues, j'adore les acheter, mais les porter également... j'adore tout ce qui fait plutot habillé, assez class (et non pas classique)... je suis une fana des décolletés plongeants (remercions Dieu de m'avoir fourni de quoi en arborer), j'adore les chaussures à talon et les sous-vêtements en dentelles... Je porte beaucoup de fringues de couleurs vives...
Pour ce qui est de mes nuits, j'ai l'habitude, depuis maintenant quelques années, de dormir totalement nue... Pourquoi est-ce que j'ajoute ce détail inutile, c'est uniquement pour garder l'attention des lecteurs de sexe masculin...
Bon, rien d'autre à dire sur mon physique si ce n'est que je voudrais pour rien au monde le changer, de toutes manières, je suis contre la chirurgie esthétique...

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dimanche 22 décembre 2002 à 12h08
Ch4. Un fait marquant de ma vie
C'est incontournable de parler un peu de lui, parce que dans ma tête, je l'ai pas vraiment quittén il est toujours un peu avec moi... et comme vous aussi c'est comme si vous étiez dans ma tête, autant faire les présentations.
Il s'appelait Damien. Il était grand et beau et faisait divinement bien l'amour. Mis à part çà, il ne pouvait se vanter de disposer d'une capacité cérébrale hors-norme... Et on à beau dire, le physique, ça suffit pas, alors un jour, j'ai décidé, en mon âme et conscience, de le chasser de ma vie... S'il a vite disparu de mes journées, j'avoue qu'il hante encore mes nuits... pas toutes je vous rassure, mais suffisamment pour déchainer ma libido... Après m'avoir quitté, Nathalie, attirée par tout ce que j'avais pu lui raconter, s'est permise de jeter son dévolu sur lui... ça ne devait pas être un si bon coup que çà, ils sont restés ensemble moins de 3j. la moyenne de Ntahalie étant de 6jours, j'en déduit qu'il est deux fois moins bon baiseur que la moyenne des hommes (on peut établir des statistiques à partir de ce qu'on trouve dans son lit, puisque rare sont les Montpellierains ou les touristes de passage à ne pas y être passés...). vu que moi, je le trouvais particulièrement fort sous ma couette, j'en déduis donc que Monsieur tout le monde peut m'apporter deux fois plus de plaisir que lui... Encore des raisons de doper ma libido... comme si elle avait besoin de çà.
Bon, allez, faut arrêter de croire que je ne pense qu'au cul... ya d'autres trucs dans ma vie... vous aurez l'occasion d'en savoir plus...

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dimanche 22 décembre 2002 à 14h07
Ch5. La soirée d'hier
Le cruel dilemne de tout(e) étudiant(e) qui se respecte est de choisir parmi les nombreuses possibilités de sorties que tentent de lui offrir tous les marchands du temple qui ne cessent, toute la semaine durant, de distribuer tracts et de coller affiches.
Pour Samedi 21, j'avais fait le choix d'oublier toute ces propositions commerciales et d'accepter l'invitation de Carla qui organisait chez elle une petite soirée.

La soirée

Une fois arrivée chez Carla, j'ai vite remarqué que je ne connaissait pas grand monde. Pour tout dire, je ne connaissais que Carla. Mon côté timide-sauvage m'a soudain soufflé que je serais probablement bien mieux chez moi devant je ne sais quel programme de télé-réalité présenté par un grec.
Mais mon côté j'aimebienfairelafête-onsaitjamaisyapeutêtredesjolismecs a pris le dessus, et j'ai pris la décision de rester un peu plus. Inutile de compter sur Carla pour me présenter à qui que ce soit, alors je prends mon courage à deux mains, bien décidée à assommer mon côté timide-sauvage.
Je m'avance vers un groupe d'inconnus qui semble bien rigoler. Ils sont 4 : trois mecs et une fille. Je tente de m'insérer dans le groupe. Et comble de bonheur, j'y arrive. Ils sont bien sympas. Surtout Eric.

Eric

Eric, 26 ans, grand, rêveur, craquant. Du reste, je ne suis pas sûre qu'il soit si bien que çà, mais comme vous l'avez sûrement compris, ma libido me joue des tours, et j'ai tendance à me sentir attirée par le premier gars venu.
En tout cas, on a passé une bonne partie de la soirée ensemble, à discuter de tout et de rien, puis vers 2h, j'avais sommeil, alors je lui fait :
" - je vais rentrer.
- tu veux que je te raccompagne ? répond-il.
- non, c'est bon, je vais marcher,...
- tu sais, ça peut être dangereux à cette heure là, surtout pour une si jolie fille..."
Que faire quand un garçon, aussi lourd soit-il, aussi indélicat soit-il, vous met devant la dure réalité des choses : avec ma petite jupe et vue l'heure, j'ai de forte chance de faire des rencontres trop innattendues ??
Alors vous l'aurez compris, vu que Carla avait disparu de la circulation et que Eric était la seule autre personne que je connaissais, je me suis dit : à me faire violer, autant que ce soit par Eric.

Raccompagnement

On a marché ensemble dans les rues sombres et désertes du centre-ville. J'avoue que j'avais un peu bu, mais j'étais encore très lucide. Lui, visiblement n'avais rien bu du tout. Il était terriblement lourd.
Une fois arrivés au pied de mon immeuble, pensant qu'il ne pouvait plus rien m'arriver, je me suis permis de lui dire :
" - C'est gentil de m'avoir raccompagnée Eric, à bientôt peut-être... !"
Quelle ne fut pas mon erreur.
" - Quoi ? tu m'invites pas à monter ?"
Il semble qu'il avait cru logique que l'invitation à me raccompagner revétait plus qu'un simple aspect sécuritaire.
" - Tu sais, je suis fatiguée, j'aimerais bien dormir...
- Ok, ok. J'y vais."
Et l'air renfrogné, il est parti... sans même me laisser un numéro de téléphone.

Déception

Aujourd'hui, je suis partagée entre :
a. j'ai bien fait, je suis pas une fille facile, il était pas si bien que çà, qu'est-ce qu'ils croient les mecs, tous les mêmes et je m'aime.
et
b. j'suis trop conne, j'aurais pu en profiter, il était mignon tout plein, qu'est-ce que je crois, je me déteste.

Toujours est-il que je suis toujours seule, et que même pour une nuit, ça aurait été agréable de me lover contre un corps viril.

Dommage.

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samedi 28 décembre 2002 à 18h00
Ch6. Menu de Noël
Je vais pas trop m'attarder sur le 24 décembre au soir. Pour quelle raison me direz-vous ? tout simplement parce qu'il ne s'est pas passé de très grandes choses... On était en famille, chez Papa et Maman, on s'est fait des supers cadeaux, on a bien mangé :

~
Huîtres de Marennes en deux costumes
(la première moitié : crues, fraîchement ouvertes, avec un filet de jus de citron ;
l'autre moitié : dorées au grill dans un lit de poireaux émincés)

Fois Gras du Sud-Ouest
(sans brioche ou toute ces conneries, juste du bon pain frais, sorti du four)
Chiffonnée de saumon fumé d'Écosse
(avec une touche de jus de citron, et un soupçon de guacamole pour l'accompagner sur des blinis fraîchement poêlés)
~
Mignardises de veau à l'italienne
(accompagnées de tagliatelles fraîches)
~
Ronde des fromages
(avec sa salade verte)
~
Bûche de Noël aux framboises nappée de chocolat
(rien à ajouter...)
~
Café
~
Vins :
Sauternes 2000
Bordeaux Château Margot 1999
Champagne

Voila, vous savez le plus important sur mon réveillon. On s'est pas couché très tard,... C'était un réveillon comme les autres, rien de plus...

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samedi 28 décembre 2002 à 18h01
Ch7. 25 décembre 2002... de surprises en surprises
La journée de Noël s'est passée en famille, avec tout le monde, grandparents, cousins, cousines, oncles fatigués, tantes hystériques, pièces rapportées intimidées... la totale.
J'ai passé une bonne partie de la journée dans la peau de Bridget Jones, avec toute la tribu qui me lançait des "- et tu nous as amené personne Daphné ?"
Et puis vint la soirée. Eleonore (faux prénom), une cousine, la vingtaine, jolie, grande, souriante me fait une proposition. J'étais prête à accepter tout ce qu'elle allait me proposer tant je me sentais proche d'elle ; en effet, elle était la seule, comme moi, à n'avoir ramené personne pour le présenter à la belle et grande famille... Elle m'a proposé d'aller faire un tour en boite... toutes les deux, entre filles, avec une intention bien avouée : ramener quelqu'un.
Bien entendu, vous allez me dire, mais c'est une attitude totalement immorale, personne ne peut faire çà, aaaahhh les salopes... ou des trucs comme çà... mais j'ai accepté. du moins d'aller danser avec elle.

Il est 21h. L'heure de se préparer. Je prends une douche rapide et enfile un peignoir. Une serviette dans les cheveux. Et gros dilemne en me penchant sur mon sac de voyage (car vous aurez bien compris que je ne suis pas chez moi en cette période de Noël, je me déplace dans la région toulousaine où réside une bonne partie de ma famille) : comme c'est déjà probablement arrivé à des millions de femmes (et peut-être même à des hommes, qui sait?), je ne savais pas quoi me mettre sur le dos.

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samedi 28 décembre 2002 à 18h02
Ch8. Je suis nue, que faire ?
Pardonnez moi pour le titre accrocheur, c'est juste pour attirer un peu plus de clientèle... désolée messieurs, mais il n'y a pas de photos... :-)

Je suis là, à moitié dégoulinante, penchée sur mon sac de voyage. Comme beaucoup de filles, (comme toutes les filles), j'ai l'habitude de prendre tous mes placards quand je me déplace pour deux-trois jours. Le choix démentiel d'affaires ammassées dans ce sac était donc loin de me faciliter la tâche.

Désolée de détailler cette scène, mais elle m'a vraiment marquée...

Tout d'abord, il fallait réfléchir à mes sous-vêtements : cruel choix, supradouillet ou sexy ? On pourrait penser que pour une sortie comme çà, les sous-vêtements ne sont pas super importants... Et pourtant si... et si je tombais sur l'homme de ma vie, si j'avais le coup de foudre merveilleux dont tout le monde ne peut que rêver... et si je devais céder aux charmes de ce bel étalon sur le siège arrière de sa 205 Junior (sièges en jean)... j'aurais l'air maline avec une culotte en coton aussi imposante que celles que met ma grand-mère. En même temps, je ne suis pas une fille facile, et j'ai beau être particulièrement en manque, c'est pas dans mes principes de me laisser sauter dessus par le premier homme venu, aussi étalon soit-il... Et puis si ça se trouve, les hommes adorent les grosses culottes en coton... Je vais peut-être un peu trop loin, c'est vrai... Alors, je me suis dit, ça sera plus confortable pour aller danser, et je me suis enfilé cette culotte, qui, j'ose moi même le dire, est affreuse.
Ma cousine entre alors dans ma chambre, en coup de vent. Je finissais à peine d'enfiler ce monstre de textile.

- tu rigoles ? me lança-t-elle.

Aussitôt j'ai compris qu'elle avait pas l'air tout à fait du même avis que moi... qu'elle ne croyait probablement pas dans les mêmes principes que moi, qu'elle s'imaginait sûrement que les hommes préfèrent les strings de dentelles... Eleonore est tout le contraire de moi. Et elle est en train de m'entrainer dans une aventure un peu hors du commun (pour moi).

Après une courte hésitation, j'ai fini d'enlever mon peignoir et j'ai enfilé un grand tee-shirt sur ma culotte de grandmère, signifiant ainsi au diable debout devant moi que j'allais rester là pour la soirée, que je préférais dormir dans mon lit, paisiblement, que tester les goûts en lingerie d'un inconnu sur le siège arrière de sa 205 Junior (sièges en jean), par dépit.

Elle était dégoûtée. Il faut dire qu'elle s'était donné du mal, elle aurait fait craquer n'importe quel homme d'église... mais non, elle ne voulait pas sortir seule... elle aussi avait peut-être peur de l'inconfort des sièges en jean d'une 205 Junior arrêtée en bordure de Route Nationale.

Fin de la soirée sans histoire, seule, sous ma couette. Snif.

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samedi 28 décembre 2002 à 21h02
Ch9. le 31 seule ? non...
Pas question que je passe le réveillon seule. C'est certain, je vais me trouver quelqu'un avant le réveillon de la St Sylvestre. Le problème, c'est que la St Sylvestre, c'est dans 4 jours, et j'ai personne de sérieusement en vue.
Alors je sais pas. Peut-être que les méthodes de ma cousine ne sont pas si mauvaises... je vais l'appeler. Non. Je vais pas l'appeler.
Au fait, je suis revenue à Montpellier. Y a sûrement des tas de trucs supers sympas organisés dans cette ville pour le réveillon. Mais je suis pas invitée. Enfin si, Carla m'a invitée à une soirée chez elle. Elle en fait une ce soir aussi. Ce serait l'occasion de me trouver un cavalier pour le 31. Mais au lieu d'y courrir au plus vite, je reste là, chez moi, plantée devant la télé.
Déprimant ? Oui.

Allez, c'est décidé, je vais aller chez Carla.

Je viens de l'appeler. Elle m'a dit de passer vers 22h30, il commencera à y avoir du monde. A croire que toute la ville se presse chez Carla.
Bon, ce coup-ci, il s'agit de ne pas rater mon coup. J'ai intérêt à me mettre un peu en valeur...

OOOOOuuuuuuaaaaaiiiiiisssss... ma jolie petite robe noire, hyper sexye, hyper décolletée, hyper pas très longue et hyper qui attire l'oeil de tout le monde... elle est au sale. Impossible de l'avoir propre d'ici une demi-heure. Comment faire ? trouver une autre idée de fringue, exact.

J'ai un petit haut tout mignon que ma mère m'a offert à Noël. Elle a pas du faire attention en l'achetant, parce qu'il est vraiment transparent. Tant pis, je l'essaie. On voit mon soutien-gorge à travers, mais c'est pas le pire : ce joli petit cadeau me fait les épaules nues. N'importe qui sait que les bretelles d'un soutif avec un haut aux épaules dénudées, ça fait vraiment moche. ... Allez, j'essaie. J'enlève le soutif. ... Ah oui quand même. Bon, on voit mes seins. Autant me balader nue. A plusieurs reprises, je remets et j'enlève à nouveau ce satané soutien-gorge. Et non, je crois que je vais pas arriver à me décider.

Enfin, je viens de trouver une idée, en rajoutant un truc dessus, je peux arrêter de faire la pudique. Et puis, il me semble que je voulais être hyper sexye... bon si avec ce haut j'attire personne, c'est vraiment la fin du monde... encore faut-il qu je n'attire pas un fou furieux.

Allez, j'y vais. Je vous raconterai comment ça s'est passé... si quelqu'un a pu profiter du spectacle offert par le cadeau de ma môman.

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dimanche 29 décembre 2002 à 13h02
Ch10. La soirée tant attendue
Comme convenu, je me dirige donc vers chez ma grande amie Carla pour cette soirée. J'ose rappeler que s'il me prend la folie de quitter ma veste ou si on me l'arrache violemment, je me retrouverais comme nue, dévoilant mon poitrail à tous les participants à cette petite fête !

En entrant dans son appart, comme on aurait pu l'imaginer, c'était noir de monde, et comme je le savais, je connaissais personne mis à part la maîtresse de maison... mais bon, je suis sociable, alors, je vais arriver à m'intégrer dans un petit groupe.

Mais bon, j'en ai guère envie. Sur ce, j'aperçois près du buffet un jeune garçon, seul, qui remplit son assiette avec dépit. L'idée me traverse soudain l'esprit, et si j'allais lui parler... mais hélas, j'ai beau être à moitié nue, je n'en reste pas moins une petite fille très timide.

Malgré tout, je me rapproche du buffet (tout çà ne s'est pas fait en 2 min, mais il était vraiment accroché à cette table le bougre...) ! Je prends une assiette à mon tour, et alors que j'avais amassé tout le courage nécessaire pour l'échange d'un premier mot,... Carla arrive derrière moi... je me suis donc retournée, sans même lui adresser un sourire, et j'ai suivi mon amie qui voulait me présenter du monde.

Après une bonne demi-heure à suivre Carla, je me rapprochais à nouveau du buffet. Mais le mystérieux inconnu avait disparu. Un rapide coup d'oeil dans l'appartement... il n'était plus là. Je vais vers la cuisine. Bingo! Il est là, assis, à regarder son verre les yeux un peu tristes. Ma timidité quelque peu débridée par un verre de Téquila offert par mon hôte, je m'aventure dans la pièce.

" - Bonsoir, lui dis-je
- Bonsoir, baragouine-t-il en retour
- Vous voulez pas venir danser ?"

J'avoue que je n'avais pas invité un homme à danser depuis les quart d'heure américains des booms de mon enfance, et encore, j'invitais toujours le même : Pierrick il s'appelait, enfin je m'égare.

Réponse négative. Je crois être suffisamment attirante pour ne pas me prendre ce genre de réponse. Merde.
Remarque, il préfère peut-être parler...

Au bout de 2h à discuter avec ce mystérieux inconnu, il s'était transformé en cas d'école pour universitaires en psychologie, voire en psychiatrie. Certes, il était mignon, mais s'il pouvait se taire et me prendre dans ses bras, ça me plairait un peu plus... je cherche pas à me ramasser les pires cas sociaux...

Alors, un peu endormie par ses histoires cauchemardesques, je me lève, bien décidée à rentrer chez moi. L'inconnu mystérieux se lève aussi. Serait-il bien décidé à rentrer lui aussi chez moi ? Je ne sais pas. Visiblement, il se dirige à nouveau vers le buffet.

"- Peut-être à bientôt lui dis-je.
- Oui, j'aimerais bien."

Oh non de non, il est tout craquant, même si son état psychique est calamiteux. Et pourtant, je sens bien qu'on se reverra jamais.

Je rentre chez moi, seule. Snif. Soirée inutile. J'ai même pas récupéré son numéro de téléphone, au cas où...

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lundi 30 décembre 2002 à 14h00
Ch11. Shopping or not Shopping
Tout d'abord, merci à celles et ceux qui apprécient mon journal et qui me le font savoir, c'est gentil. Bonnes fêtes à vous. Quant aux autres, qui n'apprécient pas ou qui ont la flemme de donner leur avis, bonnes fêtes quand même.
Quoique c'est peut-être un peu tard pour souhaiter bonnes fêtes, et oui, on est la veille du réveillon.

J'ai plusieurs propositions qui se profilent pour mon réveillon, dont une de l'inconnu mystérieux de la veille qui s'est arrangé pour se faire donner mon numéro par Carla. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais ce matin, je suis allé en ville pour me trouver une tenue. Si je fais rien, j'aurais au moins une super tenue.

Ca n'a pas été facile, mais j'ai finalement trouvé mon bonheur, un joli petit haut Sinequanone (45 euros), et la jupe qui va avec (49 euros). J'ai également fait un petit tour chez Etam Lingerie, mais par pudeur, je ne vous dirais pas ce que je me suis offert. Disons que c'est de la même couleur que les fringues précédemment achetées (noir). Pour ce qui est des chaussures, j'ai de quoi chez moi.

J'ai envie de vous parler un peu plus de mon petit haut, il m'a fait craquer, mais je sais que je vais vous saouler, alors, je vais éviter. Promis.

Carla organise une soirée pour le réveillon, mais y'aura pas grand monde, et, d'après ce que j'ai compris, que des couples. Alors, je pense que je vais décliner l'invitation.

Devrais-je répondre à mon inconnu mystérieux ? Je pense que je vais quand même le rappeler, au moins par politesse. Et puis il est mignon. Allez, je l'appelle ?


Je reviens après quelques minutes passées au téléphone :

"- Salut c'est Daphné...
- Ah salut Daphné, ça va ? J'imagine que tu appelles pour me confimer ta venue à mon réveillon...
- Euh (j'avais pas prévu une réponse si directe)... en fait, je voulais avoir un peu plus de détails..."

D'après ce qu'il m'a expliqué, il risque de pas y avoir grand monde, autant dire qu'on va être tous les deux. Suis-je totalement contre ? Je ne crois pas. Et si je lui proposais de m'accompagner chez Carla ? Je ne crois pas. Et si je passais ma soirée seule devant le bétisier de l'année ? Je ne crois pas. Et si j'acceptais son invitation ? Je crois oui...

Je rappelle, bougez pas...


Il était tout content. Je lui ai demandé si c'était habillé son réveillon ; il m'a répondu que j'avais pas besoin de me casser la tête,... Il était pas au courant que j'avais dépensé plus de 1000 balles le matin même... tant pis, ça sera habillé, en tout cas pour moi...
Finalement, j'ai rendez-vous à 21h chez lui ; je lui ai proposé d'apporter quelque chose, il a poliment refusé. Ca se fait pas, je vais quand même lui trouver quelque chose.

Qu'est-ce qu'on peut bien offrir à un homme de 25 ans que l'on ne connaît même pas. Incapable de trouver seule. J'appelle Carla.

"- des fleurs, ça fait toujours plaisir ma Puce...
- des fleurs ? ça fait tjs plaisir à une fille, mais à lui? si ça se trouve il est allergique...
- des sous-vêtements ? pourquoi pas, il porte quoi ?
- j'en sais rien, des slips avec des lapins peut-être, mais on se connaît même pas, autant lui tendre une boite de capote et lui crier "allez, vas-y mon gars...".
- un CD ?
- il aime quoi ? J'en sais rien...
- un truc de déco ?
- Ben voila, un joli cadre avec une photo de moi dedans... et puis quoi encore"

Bref, Carla est adorable, mais elle m'a pas aidé. Je vais devoir me débrouiller seule... Et puis finalement, je peux très bien venir les mains vides... Non, je sais, une bouteille... une bouteille de champagne, ça fait plus festif... Bonne idée...

Il me suffit d'en trouver une... Allez, go...

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mardi 31 décembre 2002 à 11h05
Ch12. 2002, adieu... en avant les bonnes résolutions...
J'ai trouvé une bouteille de champagne pour apporter chez mon mystérieux inconnu. Appelons le désormais Pierre.

Je pense beaucoup à lui en ce moment, à lui et à la manière dont cette soirée de réveillon va se dérouler. J'avoue que hier après-midi je suis passée faire un petit tour dans son quartier, histoire de reconnaitre les lieux...
Aux dires de certaines personnes, je devrais lui sauter dessus aussitôt la porte ouverte, mais que neni, un peu de décence... on ne viole pas un homme de la sorte... Je pense même en être incapable ; c'est très sportif tout de même...

J'ai fait la grasse matinée, et je suis pas belle à voir maintenant avec ma trace d'oreiller en plein sur le visage. Il va falloir que je fasse un effort pour ce soir.

Pensez-vous que je dois lui rentrer dedans au plus vite ? C'est ce que ma nouvelle philosophie de vie pour 2003 me dicte. Je voulais vous en parler justement de cette nouvelle philosophie de vie :

Il s'avère que depuis l'âge de 15 ans, force est de constater que les hommes ne sont pas à la hauteur pour beaucoup de choses. Et notamment au niveau des sentiments. Pour ce qui est de nous réchauffer le lit, de nous préparer le café, de nous faire jouir, ya pas de problème, ils sont parfaits. Mais pour ce qui est du reste, ils sont trop souvent mauvais (maintenant, si un homme parfait existe sur cette terre, qu'il me contacte au plus vite). La morale de cette histoire est que désormais, je risque de n'être attiré par les hommes que pour leurs bons côtés ; pour le reste, j'ai une bande de copines sympas comme tout.

Je serais curieuse de savoir qui, des lectrices de ce journal, partage la même opinion que moi, alors les filles, ne vous faites pas prier, direction le Forum.

Voilà, ma principale résolution pour la nouvelle année, qui, c'est indéniable, se rapproche de plus en plus. Et je vais la résumer pour conclure ma dernière intervention de 2002 dans ce journal par une petite citation : Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur (Albert Camus).

Voilà, méditez bien, passez un bon réveillon, et on se revoit en 2003... Bisous à toutes et à tous. Pierre, mon mystérieux inconnu, j'arrive...

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vendredi 3 janvier 2003 à 17h07
Ch13. Ce qui s'est vraiment passé
Tout d'abord, Bonne année à toutes et à tous. J'espère que cette année 2003 vous apportera tout le bonheur possible...
Bon bref.

Mardi 31. 21h30.

Je sonne à la porte de mon mystérieux inconnu. Je monte. L'immeuble est fort sympathique. Friqué. Je m'arrête au 4ème. Je m'attends à voir un grand couloir. Perdu... Une seule porte. Je sonne à la porte. L'inconnu en question m'ouvre. J'apprends en quelques minutes que c'est l'appartement de ses parents. Qu'il vit toujours chez ses parents. Et que ces derniers ne sont pas là pour la soirée mais qu'ils rentreront dans la matinée.
Là, deux options s'offrent à moi :

1- Je passe la soirée chez lui, risquant de me faire surprendre nue au saut du lit (par les parents). Il faut d'abord que mon hôte se décide à me sauter dessus... c'est pas gagné.
2- Je trouve la pire des excuses pour partir et je me trouve un autre moyen de fêter cette nouvelle année, imminente...

Je l'ai pas joué aux dés, ni à pile ou face, pour moi c'était évident. Pour pouvoir conserver une certaine indépendance vis à vis d'un éventuel homme, il lui faut à tout prix en avoir vis à vis de ses parents. Adieu mystérieux inconnu

Reste à trouver un alibi.

Mon téléphone mobile est un petit bijou de technologie. Il suffit de lui fixer une heure précise, et il sonne. Reste à faire semblant de répondre, et n'importe quel alibi peut paraitre beaucoup plus crédible de la sorte. Heure fixée à 21h55. Ma soeur est pas bien ? Bonne idée. Du fait de l'inexistence de cette soeur, son éventuel malêtre causé par son utilisation en tant qu'alibi ne pourra affecter mon esprit le reste de cette soirée... longue phrase pour dire que j'ai aucun problème avec ce mensonge...

21h55. ça sonne.

Il tombe dans le panneau. Dix minutes plus tard, je suis sur le trottoir. Enfin, j'ai quand même laissé la bouteille de champagne. J'ai quelques secondes pour trouver un plan de repli. Nathalie ? Oui, nathalie, elle a peut-être quelque chose à me proposer... Vous vous souvenez d'elle, c'est une super copine qui habite souvent chez moi tant son appart est minuscule. Coup de fil.

"- Ok, passe chez Mickaël, on t'adopte."

Reste à arriver chez Mickaël. A l'autre bout de la ville. Montpellier est une fort jolie ville, mais les bus, passée une certaine heure, ne sont plus très efficaces pour se déplacer. Quant au tramway, il ne passe pas près de chez Mickaël. (deux mots sur ce dernier, c'est un bon copain depuis le lycée, encore plus bon copain avec Nath...). Alors je me résoud à utiliser à nouveau mon petit bijou de technologie. SFR TAXI. J'ai jamais osé utiliser ce truc, j'ai la sensation que ça va pas marcher ou que je vais me ruiner en quelques secondes. Mais c'est ma seule chance. Merveille. 7 minutes plus tard, je suis assise dans une jolie mercedes qui roule à tombeau ouvert jusqu'à Nathalie.

22h35. Je suis arrivée, début de mon deuxième réveillon

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vendredi 3 janvier 2003 à 20h07
Ch14. Merci Nathalie
Grâce à elle, tout n'est peut être pas perdu. Je vais peut-être passer une bonne soirée. Avant de continuer, j'aimerais vous parler des taxis. C'est pratique mais je me pose, encore aujourd'hui, la question suivante : pourquoi 9 chauffeurs sur 10 sont des agréables comme des portes de prisons ? Si vous avez une idée...

Je rentre donc chez Mickaël. En moins de 5min, je suis présentée à tout le monde (environ une douzaine d'hommes et de femmes, tous sur leurs 31... forcément). Je suis fière de récolter si rapidement 4 compliments sur ma tenue, 2 sur ma coupe de cheveux, 1 sur mes yeux et seulement une allusion graveleuse... Je me jette, affamée, sur le buffet... bon, je vous passe tout ce que j'ai mangé en quelques minutes.

A 23h, Mikaël annonce qu'on s'en va. Je suis pas au courant. Bon, on est parti. Toutes et tous en voiture. Je monte dans un joli cabriolet allemand. Son propriétaire ? Celui-là même qui avait osé l'allusion graveleuse quelques minutes auparavant. Heureusement, nous ne sommes pas seuls. Quelques minutes plus tard, on se gare sur le parking V.I.P (et oui, s'il vous plait...) d'une célèbre boite de la banlieue sud de Montpellier. A 23h30, on est dedans. En quelques secondes, on me colle une coupe de champagne. Merci. Elle se vide rapidement.

Je m'amuse comme une petite folle

Je danse comme une déchaînée... en jettant de petits coups d'oeil à ma montre. Bientôt la nouvelle année. J'accueille avec joie tous les petits regards complices que me jettent de nombreux danseurs, enfin, qu'ils jettent à mon décolleté...

Minuit

Les douzes coups de minuits retentissent dans l'euphorie générale... Puis, les confettis pleuvent et les noctambules se déchainent. En quelques secondes, un mini-attroupement d'hommes autour de moi ; tous désireux de me faire la bise pour la nouvelle année. J'ai refusé personne.

1h30. David.

Non, c'est pas mon nouveau mec. Sans façon. Mais c'était prévu et je le savais pas ; à 1h30, David Guetta a pris place derrière les platines... J'avoue ne pas avoir vraiment vu de différence avec le DJ précédent, mais bon, David Guetta, c'est david Guetta quand même, tout le monde ne réveillonne pas avec lui...

6h. Retour au bercail.

Je rentre seule. Mais je m'en fous. Je me suis bien amusée. C'était une belle soirée finalement. J'imagine que ma soeur devait être mal... tout comme mon mystérieux inconnu... mais peu importe, j'ai décidé de pas me laisser emmerder par les autres en 2003.

Encore bonne année à tout le monde... Et, j'ai pris le numéro de mon chauffeur de cabriolet allemand qui sort des blagues sales... on sait jamais...

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samedi 4 janvier 2003 à 11h06
Ch15. Sous le soleil...
Samedi 4 janvier. Voilà quatre jours qu'on est en 2003, et déjà deux jours de soleil... Décidemment, cette année se présente plutôt bien.

Nathalie est passée m'apporter les croissants ce matin. Il était 8h30. Bien entendu, je dormais. S'il est vrai que recevoir des croissants au saut du lit est toujours agréable, c'est toujours mieux quand ça ne coupe pas une nuit de sommeil en plein milieu. Mais bon, on a discuté pendant un bon moment, en dévorant nos croissants...(coupés en deux, avec beurre et confiture, et oui, je suis un peu gourmande)... comme si on avait pas fait assez d'excès pendant les fêtes.

Nathalie est partie à 10h30, elle avait rendez-vous chez son coiffeur. J'ose même pas imaginer comment elle va en revenir... à chaque fois, c'est une nouvelle surprise... enfin, on verra bien.

Sinon, je passe mon dernier week-end de vacances à flemmarder, je suis toujours pas sortie de mon lit... je révasse...

Mais, constatation bien triste : mon lit en 140cm est toujours bien vide,... pour une seule personne, c'est un peu trop grand, il faut changer çà...
Nathalie m'a donné une idée, il existe selon elle, des poupées gonflables pour femmes,... un faux mec serait peut-être la solution à mon problème de lit vide... ça a ses bons côtés : ça parle pas, ça prend un peu de place dans le lit, sans parler de ses éventuelles autres fonctionnalités... d'un autre côté, il est peut-être pas très beau, il doit puer le plastique et j'en passe...
Non, finalement, c'est peut-être pas une si bonne idée... quoique, je vais y réfléchir, j'en reparlerai avec Nathalie.

Bon, je vais me rendormir un peu...

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lundi 6 janvier 2003 à 15h02
Ch16. Etoile des neiges
Au réveil ce matin, c'était tout blanc... pas un bruit, les flocons se déposaient doucement dans les rues... Bien entendu, comme beaucoup de villes françaises, Montpellier n'est pas habituée à ce genre de manifestation climatique. Comment mieux définir ma ville par temps de neige que dire : c'est un gros bordel...

J'ai fait quelque chose de terrible, je devais aller faire des courses. J'ai donc emprunté la voiture de Nathalie. (et oui elle a un tout petit appart mais elle a une voiture...) Moi, j'ai jamais conduit sur la neige, mais je me souvenais des conseils de mon père "c'est dangereux... il faut pas freiner...". Et quelques minutes après être parti, j'ai dû me rendre à l'évidence, les chauffeurs de chasse-neige devaient être en grève... Alors j'ai eu la peur de ma vie, j'ai fait que dérapper...

Enfin bref, je suis pas allée à la fac - faut pas pousser - et je vais faire la sieste pour me remettre de mes émotions.

Il neige toujours. Au secours...

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mardi 7 janvier 2003 à 11h09
Ch17. Poupée gonflable, suite et fin.
J'ai chaussé mes crampons ce matin et je suis partie rejoindre Carla. On avait parlé ensemble de cette histoire de poupées gonflables masculines. Alors, elle m'a lancé un défi... et bien entendu, je l'ai relevé... Ce défi consistait à s'aventurer toutes les deux, à la recherche d'une poupée de ce type ; sans aucune obligation de l'acheter bien sûr.

Quelques secondes après avoir accepté ce défi, je m'en mordais déjà les doigts... J'avais jamais mis les pieds dans un sex-shop et je doutais qu'on puisse en trouver aux Galeries Lafayette. Mais j'avais donné ma parole, alors, à 10h30, on est arrivé dans cette petite rue du centre ville. Y avait pas grand monde, si ce n'est Carla, moi et cette grosse enseigne lumineuse "SEX-SHOP". En guise de vitrine, un bon vieux rideau et une grosse pancarte "Mineurs, ciao...". J'avais de moins en moins envie de rentrer dans cet endroit en apparence sordide, je m'imaginais tout ce qui pouvait m'arriver derrière ce rideau...

Mais on a pris notre courage à quatre mains et on a franchi ce rideau. Derrière, il y avait de la lumière. Comme dans un petit supermarché, des rayons, une caissière, quelques clients... Il faut bien avouer que, mis à part la caissière, nous étions pas loin d'être les seules clientes. De toute façon, il était assez tôt, trop tôt pour tous les vicelard de la ville. On a donc commencé à errer à travers les rayons de ce magasin. Les seuls articles en ventes ici que j'avais déjà vu ailleurs, c'était... les préservatifs. Tout le reste, j'en avais jamais entendu parlé, ou alors, dans un reportage du JT de Jean Pierre Pernaud.

J'avoue avoir vu durant les quelques minutes où nous restâmes dans cette boutique, bon nombre d'objets étonnants. Et enfin, nous sommes arrivées face au rayon "Spécial Nana", avec ces mystérieuses poupées... Il y avait plusieurs modèles, le premier à 35 Euros... très abordable... mais si la photo sur la boite montrait un magnifique mâle... les morceaux de latex qui transparaissaient sous le plastique ressemblaient plus à un gros ballon de baudruche.

Et là, alors que nous allions partir, abandonnant notre mâle en plastique, clou du spectacle, revirement de situation.

"- je peux peut-être vous aider ?"

C'était une vendeuse. J'allais répondre négativement mais Carla me coupa la parole :

"- On cherchait un homme en plastique pour remplacer un vrai... mais ils ont l'air un peu moches les vôtres..."

J'en avais le souffle coupé. Quand la vendeuse commença à nous déballer toute une série de produits, tous plus farfelus les uns que les autres, je n'avais qu'une envie, fuir.

J'ai dit à Carla que je l'attendais dehors.

Elle est ressortie quelques minutes plus tard, avec un sac plastique opaque à la main.

"- 15 euros, on va voir ce que ça donne..."

J'ai appris plus tard que ce n'était ni plus ni moins que la seule partie de l'homme artificiel qui intéressait Carla... j'ai gélement appris qu'il fallait des piles pour le faire fonctionner, enfin, pour le faire vibrer... je n'en dis pas plus. Quand elle m'a dit qu'elle me le prêterait, j'ai répondu, tout simplement :

"- NNNNNNNNOOOOOOOOONNNNNNNNN !!!!!!!!!!"

(quoique...)

Voila, résultat des courses, j'ai pour la première et probablement dernière fois de ma vie, franchi la porte d'un sex-shop, et je n'ai toujours pas de mec dans mon grand lit. Du reste, Carla, même si elle a un mec... n'a acheté qu'un petit pourcentage de faux-mec... enfin, j'arrête là... ça doit pas être une partie très amusante de ma vie, et pour cause, ça m'a pas beaucoup amusé... j'avais pas mal honte ce matin... Enfin, la honte n'a jamais tué personne...

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mercredi 8 janvier 2003 à 15h09
Ch18. De très bonne humeur... et pourquoi ?
Il neige, encore et toujours, on a peine à croire qu'on est dans le Sud, mais bon, c'est plutôt marrant... et je suis toujours pas tombée, malgré les multiples glissades que j'ai pu faire...

La fac, c'est pas si mal que çà. Et oui, ce matin, avant que la neige ne se remette à blanchir les trottoirs montpellierains, j'ai fait un petit détour par la B.U. (bibliothèque universitaire pour les puristes). J'y vais assez souvent, je vais un petit tour dans les rayonnages, je tape deux tris mots sur le catalogue informatisé, j'attends un peu et je ressors... C'est surtout pour me donner bonne conscience... et ça marche. Ce matin, je suis restée un peu plus longtemps. Et pour cause, entre deux rayonnages, (du côté des rayons socio, c'est à droite en entrant dans le hall...) j'ai croisé le regard d'un étudiant qui intimidé, baissa les yeux.

Il était assez grand, plutot mignon et il était surtout hyper bien fringué, c'est surtout çà qui a retenu mon attention. Enfin, quand je dis hyper bien fringué, n'imaginez pas le mec top branché, non, c'est plutot hyper-class... un peu comme le chauffeur de mon cabriolet du réveillon pour ceux qui ont suivi... Il était souriant. J'avais envie de lui proposer d'aller boire un café, mais je me suis dis que ça se faisait pas, alors j'ai tenté une grosse invention comme on en fait plus...

"- Ah t'es en socio toi aussi ?
(Je vous rappelle que je ne fais pas de la socio)
- Euh... Oui... toi aussi ?
(Je devais bien la vérité à un garçon qui m'était si sympathique)
- Non, en fait non. Je suis en histoire de l'art. C'était juste un alibi pour engager la conversation.
(j'avoue l'avoir totalement déconcerté... il savait plus quoi répondre.. ha ha)
- Pour engager la conversation ?
- Oui... pourquoi pas...
- Et tu veux me parler de quoi ?
(Aïe... ça se compliquait, voilà maintenant qu'il fallait que je trouve quelque chose à raconter,... Et là, comme d'habitude, je me suis dégonflée...)
- Non, rien...
(Et je me suis retournée, en direction de la sortie... Quand soudain, miracle...)
- Mademoiselle...
(Si si, il s'adressait à moi... En me retournant, il me tendit une carte de visite, oui oui vous ne rêvez pas, une carte de visite, en me disant smile.gif
- Au cas où vous trouveriez une idée de conversation, n'hésitez pas..."

Et il termina sa phrase par un petit clin d'oeil complice trop craquant.

Voila pourquoi je suis de très bonne humeur aujourd'hui...

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jeudi 9 janvier 2003 à 22h08
Ch19. Soldes.
10h30. La vie est belle, le soleil est de retour.

18h30. La vie est pas belle, je viens de faire mes comptes.

En effet, j'ai passé l'après-midi dans les magasins. C'était un vrai carnage, y'avait vraiment trop de monde. Mais le carnage, c'était surtout pour ma carte bleue, qui a du croire qu'elle allait s'enflammer à force de fonctionner.

Résultat des courses : 265 Euros.

Cher banquier,
Oui, c'est promis, j'en ai finis là pour cette année. Je vous le promets. Ne vous inquiétez pas, je serais une fille très sage tout le reste de l'année. Enfin jusqu'aux soldes de juillet. Il semble donc inutile que vous décrochiez votre téléphone pour me prévenir que je suis à découvert.
Bien amicalement,
Une cliente qui vient de faire les soldes.

J'ai toujours pas rappelé mon ami de la bibliothèque. Je devrais peut-être le faire. Mais à vrai dire, j'étais très occupée jusqu'à maintenant. J'avoue pourtant avoir à plusieurs reprises pensé à lui.

Ce matin, à la fac, j'ai prié pour que je le croise... mais ça n'a pas marché... dommage.

Demain matin, grasse matinée.

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vendredi 10 janvier 2003 à 16h08
Ch20. Le coup de la panne
Tout allait trop bien,...

J'ai pris ma douche à 8h, pour aller en cours. Et, panique, pas d'eau chaude. Autant dire que la situation était très vivifiante, j'ai dû passer 15 secondes dans ma douche. Le problème, c'est que je savais pas d'où ça venait... le chauffe-eau avait l'air de fonctionner, il y avait de l'eau chaude au lavabo... Je comprends pas, alors avant de chercher à en savoir plus, j'ai fait quelque chose d'un peu irréfléchi...

J'ai enfilé mon peignoir, je suis sortie sur le pallier, je suis allée frapper à la porte de droite. Mon cher voisin a ouvert, l'air un peu endormi... je pense l'avoir réveillé.

"- J'ai pas d'eau chaude, je sais pas d'où ça vient, ça te dérange de me préter ta douche ? je fais vite..."

Il était toujours endormi, il m'a fait signe d'entrer. C'était la première fois que je pénétrais dans cet appart, enfin, dans ce taudis. J'ai bien cru qu'il allait se rendormir debout et s'écrouler, là, à mes pieds, mais non, il rassembla toutes ses forces pour émettre un son...

"- Au fond à droite."

Je me suis dirigé vers cette porte au fond à droite, en enjambant les fringues sales, les bouteilles vides et les magasines de moto froissés qui jonchaient le sol. Oui, quand je parlais d'un taudis je rigolais pas vraiment. Et puis je suis arrivée devant la porte. Nouvelle surprise. Dans la série "ça n'arrive qu'à moi...", mon cher voisin ne dispsosait pas d'une salle de bain comme les autres mais plutôt d'un espèce de prototype, un truc qui doit pas être vraiment autorisé. La porte était en fait un rideau (opaque, rassurez-vous). Derrière la porte, il y avait une pièce d'environ 1m², peut-être moins... carrelée, et avec une arrivée d'eau. Autant dire que sa salle de bain n'était qu'une simple cabine de douche... fermée par un vulgaire rideau.

Je suis rentrée dans la cabine. J'ai refermé le rideau. Opaque certes, mais il ne ferme pas bien, ça fait du courant d'air (entre autres problèmes)... J'ai enlevé mon peignoir. Puis je l'avait sur les bras, impossible de le poser, il n'y a rien pour, pas de crochet, de toute façon, en allumant l'eau, ça va se tremper. La solution doit être de poser le peignoir dehors... mais alors pas trop loin...

J'ai remis mon peignoir, j'ai entrouvert le rideau. Mon aimable voisin était allongé sur son clic-clac, en plein milieu du salon (enfin de la pièce principale, à environ 1m50 de la cabine de douche non réglementaire). Il semblait dormir.

"- Tu dors ?"
pas de réponse

J'ai donc posé mon peignoir sur une chaise que j'ai rapprochée le plus possible de la cabine. Pendant quelques secondes, j'étais donc toute nue, dans le dos de mon cher voisin... Putain s'il s'était retourné... Une fois sous la douche, quel bonheur, de l'eau chaude... Après quelques rapides minutes à profiter de ce bien rare dont je ne disposais plus à la maison, j'ai coupé le robinet. Mission suivante : récupérer le peignoir, et repartir... J'ai entreouvert le rideau, pas un bruit... Impeccable. Ruisselante, je fais un pas dans le salon, j'attrape le peignoir et je l'enfile. Ouf, ai-je alors pensé... Toujours pas de bruit, il doit dormir.

Je me dirige vers la porte, et en passant à son niveau, je m'aperçoit qu'il a les yeux ouverts.

"- Ah, je croyais que tu dormais...
- Non, ça risque pas...
- Désolée pour le bruit, promis je le referrais plus...
- Au contraire, tu peux revenir quand tu veux, ma douche est la tienne..."

Je comprenais pas, alors je me suis retournée vers la porte pour partir, et là... soudain, horreur... Il y avait là, sur la porte, et je l'avais même pas vu,... un miroir... oui, vous avez bien compris, un miroir... Je suis sortie et j'ai courru dans mon appart... Mon voisin vennait de me voir toute nue... ça l'avait tenu éveillé... c'est très flatteur...

Je vais plus jamais oser le croiser ce putain de voisin... J'imagine déjà les petits sourires faussement complices...

ça m'a contrarié toute la matinée cette histoire. A l'heure qu'il est, je crois que l'eau chaude fonctionne à nouveau,... ça serait pas mon voisin qui avait prémédité son acte et qui avait trafiqué mes robinets?? ...

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samedi 11 janvier 2003 à 10h02
Ch21. Coup de la panne, suite.
Ce matin, je vais ouvrir ma boite aux lettres. Et entre les pub et les journaux de petites annonces, une enveloppe non timbrée. Tiens? adressée à Mlle Daphné. Oui, c'est bien moi. Je remonte dans mon appartement. Je ferme la porte et ouvre l'enveloppe en question.

"Chère Daphné,
J'espère que tu n'as pas mal pris le fait que j'ai pu malencontreusement apercevoir ton corps de déesse par un subtil jeu de miroirs. Je suis sincèrement désolé de ce qui s'est passé. Néanmoins, je dois avouer que tu es encore plus belle sans tes vêtements qu'avec. Si ton eau chaude venait à disparaitre à nouveau, sache que ma salle debain t'est toujours grande ouverte.
Gros Bisous.
Ton voisin à qui tu oseras encore parler ?? (j'espère)."

Voila,... comme si l'humiliation d'hier ne m'avait pas suffit, il en rajoute une couche cet abruti. Non mais, c'est pas possible,... Cette nuit, j'ai pensé à déménager... Finalement non, je m'étais résolue à ne plus lui adresser la parole.

En même temps, ya des compliments très gentils dans cette petite lettre... Il est peut-être pas si méchant que çà... Et si je répondais un petit quelque chose... Allez, soyons folle...

"Cher petit voisin vicieux...
Merci pour ton courrier. Je suis désolée de t'annoncer que mon eau chaude est réparée. Je risque de ne plus venir dévoiler mes charmes sous tes yeux. Néanmoins, je crois que tu me dois un petit quelque chose. Moi, je t'ai toujours pas vu nu...
Ciao.
Daph."

J'avoue que l'idée de la contrepartie m'a été soufflée par Carla. On a qu'une vie... On verra ce que ça donne...

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samedi 11 janvier 2003 à 15h02
Ch22. j'ai l'impression que je fais une connerie.
La poste est très efficace, surtout quand on ne fait pas appel à ses services.
Je suis sortie pour manger en ville ce midi. Et en rentrant, il y a de ça quelques minutes, j'ai jetté un coup d'oeil à ma boite aux lettres. Et comme par hasard, il y avait une petite enveloppe, sans timbre. Tiens, déjà la réponse ?

Je monte chez moi. Et je commence à lire.

"Chère voisine,
Je ne peux pas vous proposer de revenir chez moi, ni même m'inviter chez vous. Dans ce cas, retrouvons-nous en terrain neutre. Sur notre pallier commun, rassurez-vous notre voisin est en vacances. On pourrait faire un petit jeu ensemble, et ainsi vous pourriez bien avoir votre contrepartie... qu'en dites vous ? (vous aimez le poker ?)...
Fixez moi une heure, et je vous y attendrai...
Amicalement,
Votre voisin."

Aïe aïe aïe... qu'est-ce que je réponds à çà... Vive Carla, aide moi. J'appelle Carla.

Je suis tombée sur son répondeur. Et merde.

Alors, je vais improviser. J'accepte ou j'accepte pas ? Il y a pas 36 solutions différentes. Bon, je réponds. Après tout, je n'ai pas grand chose à perdre. Et puis, ça fait longtemps que j'ai pas joué au strip-poker. La dernière (et première) fois, c'était au lycée et on était pas allé plus loin que les sous-vêtements. Autant dire que je n'ai jamais joué au strip-poker ; je m'étais retrouvé en jean et soutien-gorge devant une horde d'adolescents et la forme de leurs caleçons portaient à croire que les quelques filles qui avaient accepté de jouer ne les laissaient pas indifférents.
Mais seule avec lui, j'ai un peu peur quand même.

"Cher voisin,
Ce soir 21h, sur notre pallier commun. Amenez vos cartes. Et ne vous vêtissez pas trop. Il se peut que d'ici à ce soir je change d'avis, alors, gardez un oeil sur votre boite aux lettres.
Ciao."

Je viens à l'instant de déposer ce mot dans sa boite. J'ai très peur de ce qui va m'arriver. J'avoue néanmoins que c'est assez excitant. Je peux toujours changer d'avis. Aidez-moi internautes de tous pays... si vous pensez que je suis folle et que je devrais rester chez moi... dites moi le... vite...

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lundi 13 janvier 2003 à 20h07
Ch22. Coup de poker...
Dans la série on a rien à perdre, j'ai donc fait le choix, guidée par bon nombre d'entre vous... de me rendre à ce strip-rendez-vous. J'avoue que, très rusée que j'étais, je m'étais vêtue plus que de l'ordre. Mais bon, c'est pas vraiment de la triche.

A 21h, j'ai ouvert timidement ma porte. Je précise qu'on est au dernier étage et que donc, en théorie, ya personne qui passe pour aller à l'étage suivant, vu qu'il n'y a pas d'étage suivant. Et là, surprise, sur le pallier, juste devant la porte de l'ascenseur, deux chaises et une petite table. Terrible. Il a tout prévu. Sur la table, un jeu de cartes. Je m'asseois sur l'une des deux chaises. Et quelques longues secondes plus tard, il est sorti de son appart.

Après réflexion, il est mignon. Il est même fort sympathique. M'enfin, j'avoue ne pas être parfaitement objective, dans la mesure où en ce moment, étant donné mon état, la moindre goutte de testostérone me fait un super effet...
Bref, il est quand même bien mignon, et lui, ne porte pas grand chose, guère qu'un jean et un tee-shirt, il est même pieds nus.

Et, alors que j'ouvrais la bouche pour le saluer, je l'ai refermée. Et je n'ai rien dit. Lui non plus d'ailleurs. Il a distribué les cartes. Je suis pas hyper forte au poker, je suis même assez mauvaise, mais bon.

Je me souviens pas de tout exactement, alors vous m'excuserez si c'est pas la vérité exacte que je retranscris dans les quelques lignes qui suivent.

1ere partie
JE PERD. Ouais, terrible, ça commence trop bien, bon, je pose mon manteau.
2ème partie
JE PERD. Et allez, dans dix minutes, je suis nue... J'enlève mes chaussures.
3ème partie.
JE GAGNE. Alleluia. Il quitte son tee-shirt. Il est musclé le bougre...
4ème partie.
JE PERD. Soit, je suis pas frileuse, heureusement. J'enlève mes bas. ça le laisse de marbre, c'est déprimant.
5ème partie.
JE GAGNE. Bingo! Il enlève son jean... mmmmmmmmmmmm. Dessous, un joli petit boxer tout moulant apparait. Moi, ça me laisse pas vraiment de marbre.
6ème partie.
JE PERD. Et voila... J'enlève mon pull. rassurez-vous j'ai un débardeur dessous. Et oui... prévoyante...
7ème partie.
JE PERD. Adieu le débardeur. Je me retrouve en soutien-gorge. J'ai un peu froid.
Il n'a toujours pas prononcé un mot. Moi non plus.
8ème partie.
JE GAGNE. Il enlève prestement son shorty. Il est tout mignon, nu sur son pallier. ça faisait longtemps que j'avais pas vu un pénis. Le sien est plutôt mignon.

Aussitôt. Il se rasseoit et me tend un papier et un stylo.
Sur le papier :

"J'ai perdu. Tu as gagné. Félicitations. Tu es très belle. La partie est terminée. Je te souhaite une bonne soirée. On remet ça samedi prochain ?"

J'ai pris le stylo et j'ai répondu... positivement. Je suis vraiment folle, vous en êtes tous certains maintenant. Mais j'avoue que c'était drolement sympa cette soirée sans rien dire. Il m'a tendu un dernier papier avant de se lever, nu, et de me tourner le dos : "Ciao." (c'était sur le papier). Bon, ben voila. Fin de la soirée.

Il est à peine 21h30 et je rentre chez moi. Souriante. J'ai vu un homme nu... Je suis de bonne humeur. Il m'en faut pas beaucoup, oui, je sais.

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mardi 14 janvier 2003 à 11h03
Ch23. Je me sens pas bien
Non, je me sens vraiment pas bien. Du coup, ce matin, je vais pas en cours.
J'ai fait venir mon médecin. J'avais rien rangé, mon appart était un véritable bordel, y'avait de tout partout, il a dû halluciner... tant pis, c'est pas bien grave.
Je ne souffre pas d'un mal incurable mais d'une petite angine. Il m'a conseillée de rester au chaud pendant quelques jours. Autant dire que je vais pas m'en priver. Faut pas pousser... Quoi? J'ai des partiels ? Ah oui, c'est possible. Bon, je vais me trouver une écharpe, un bonnet, et des tas de pulls, et je serais fin prête pour affronter le froid.

J'avoue qu'avec 3 pulls et un bonnet, je ne suis peut-être plus très attirante, mais qu'à cela ne tienne, je sortirai vêtue de la sorte...

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mercredi 15 janvier 2003 à 11h04
Ch24. Je vais mieux ?
La maladie n'a pas pris le dessus bien longtemps. Je me sens déjà mieux. Ce n'est plus qu'un vieux souvenir...
En fait, je préfèrerais être toujours malade, seulement jusqu'à ce soir. Ouais, parce que j'ai cours de 14h à 20h... vous croyez que c'est normal çà ?? Non.

Je voulais seulement réagir à une info que j'ai entendu hier, alors que je flémardais sous ma couette... une femme (en France) a donné naissance à deux jumeaux. Le hic, c'est que chacun a un père différent... la nana aurait avoué que lors d'une soirée bien arrosée, plusieurs membres de la gente masculine lui seraient passés dessus (ooohhh je suis vulgaire). Chacun des deux pères a accepté de verser une pension alimentaire.
Pourquoi je parle de cette info ? C'est bien simple... parce que cette fille, elle a beau être un peu bête maintenant avec deux gamins sur les bras, mais à un moment donné, elle avait un peu plus de chance que moi... Et oui, elle aligne deux mecs (minimum) en une soirée et moi, j'en ai même pas un en un mois. J'en ai vraiment marre.

Remarquez que je ne veux malgré tout pas d'enfant, du moins, pas pour tout de suite. J'ai fait des investissements dans ce sens. Le problème, c'est que cet investissement, répété tous les mois, n'est pas particulièrement rentable. Alors, jusqu'à quand cette fichue pilule va me servir à rien ?... merde.

Ne vous inquiétez pas du désespoir qui ressort de ces lignes, c'est la maladie que je croyais anéantie qui reprend le dessus. Je suis pas si déprimée que çà.

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jeudi 16 janvier 2003 à 18h02
Ch25. Texto, quand tu nous tiens...
Je me suis souvenue ce matin de ce numéro de téléphone laissé par un inconnu entre deux rayonnages de ma Bibliothèque Universitaire. J'étais tellement muette qu'il avait été accompagné d'un encouragement à trouver un sujet de conversation. Et je l'ai toujours pas utilisé. Vous me direz, c'est à lui d'appeler, s'il veut vraiment donner une suite à cette entrevue... Oui mais voilà, il n'a pas mon numéro. Alors je suis obligée de faire le premier pas, un espèce de quart d'heure américain téléphonique.

J'appelle pas, je saurais pas quoi dire. Je vais rédiger un texto.

"Coucou,C moi, l'iniB de la B.U.. G tjs pa de suG de conversation, alors si ten a 1, on pouré en parlé Otour d1 verre.??"

Je l'ai envoyé à 15h30. A 18h30 je n'avais toujours pas réponse. Il a peut-être égaré son téléphone, il est peut être en plein partiel, ou dans une réunion importante, il a peut être malencontreusement éteint son téléphone, il est timide, il essaie depuis 15h30 de rédiger une réponse,... ou alors...
a. il se souvient plus de moi.
b. il m'a prise pour une folle.
c. il veut plus entendre parler de moi.
ou alors b. et c.

J'attends toujours, on verra bien.

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dimanche 19 janvier 2003 à 11h05
Ch26. Week-end méga-nul
Hier, samedi pourri. Tout l'après-midi à la fac pour passer des partiels. Hier soir, j'étais hypercrevée, j'ai juste eu le temps de décommander ma partie de strip-poker avec mon voisin de pallier (lire les chapitres précédents). Puis, je me suis préparée une belle assiette de pattes. Ensuite, j'ai regardé mon téléphone, toujours pas de réponse au texto de l'autre jour. Il est peut-être mort.
Je commençais à sentir que j'allais passer une soirée seule à me lamenter sur mon sort.

Vers 21h30, on sonne à ma porte. Je vais ouvrir. Personne. juste un petit mot par terre. Je l'ai pris. J'ai refermé ma porte. C'était mon voisin :
"T'es vraiment sûre pour la partie de ce soir ? C'est dommage. A bientôt."

Oui, vous avez bien compris, je me fais harceler par mon voisin. C'est terrible. J'ai pas répondu, j'ai allumé ma télé et j'ai regardé le dernier Kubrick que j'avais enregistré cette semaine. C'était sympa, bon, au premier abord, ça peut sembler prendre un peu la tête mais finalement c'est vraiment bien. J'aime bien Tom Cruise.

Je me suis couchée, seule, peu après minuit. Du coup, ce matin, j'étais en pleine forme dès 8h30. Malheureusement, il pleut. Tant pis.

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mardi 21 janvier 2003 à 13h08
Ch27. Carnaval avant l'heure
Désolée de ne pas donner des nouvelles de moi plus souvent, mais je suis en plein dans ma semaine de partiels, alors, faut bien que je travaille un peu.
Les premiers se sont pas trop mal déroulés, mais je crains pour ceux qui suivent... Je vous en reparlerai...

Je me remets peu à peu de ma maladie. Heureusement, aujourd'hui, le soleil est de retour. Sinon, je suis invitée vendredi soir à une sympathique soirée, je connais pas la personne qui invite, mais ce que je sais, c'est que j'y vais avec Carla et Nathalie et que ça va se passer sur un bateau. Autre précision, c'est une soirée déguisée, mais à l'heure où j'écris ces quelques lignes, je n'ai pas encore le thème du déguisement, alors je vous raconte pas toutes les idées qui se succèdent dans ma tête... Il faudrait que j'appelle Carla pour en savoir plus, histoire de ne pas, au dernier moment, me retrouver en féee clochette alors que tout le monde sera déguisé en je ne sais trop quel héros de la mythologie grecque.

Allez, coup de fil à Carla.

"-Salut ma grande, alors, t'as du nouveau pour la soirée de Vendredi ?
- Oui, mais je sais pas si on va y aller finalement...
- t'es sûre ?
- Ben oui, le bateau, il est pas amarré en plein Montpellier...

Effectivement, dans le port de Marseille, 1h30 de route.

- Si c'est que çà, c'est pas très grave... non? lui répliquais-je
- Oui, effectivement, alors je vais te lire le thème du déguisement, je te lis texto comme c'est sur le carton :

<< Nuit Fifty-Fifty.
A partir de 22h, sur le ############### (c'est le nom du bateau)
Entrée gratuite sur présentation de cette invitation.
Thème : 50-50, Vous devez venir à deux, la première des deux personnes doit revêtir une tenue très correcte, la deuxième ne doit se vêtir que de ses sous-vêtements. Les visages doivent être masqués. >>

- Et j'en passe... on a deux invitation, donc il nous faut trouver une quatrième personne, et moi j'ai pas très envie de me balader en petite tenue, donc si on y va, j'imagine que ça te dérange pas d'endosser le rôle n°2...
- ... (j'ai rien répondu)"

Bon, j'ai fini de tergiverser avec ma grande amie, on a pas encore pris notre décision quant à cette soirée. J'avoue que d'après ce qu'on m'a expliquée, ça va être LA soirée de l'année, mais j'avoue également que je ne tiens pas à me balader si peu vêtue aux yeux de tous. Remarque, les visages sont masqués, et à part Carla, Nath et cette 4ème personne qu'on a pas encore trouvée, personne ne saura que c'est moi...

Je dois vous avouer que je n'étais pas au courant qu'il existait des soirées de ce type, qui plus est en hiver, mais le bateau est chauffé m'a-t-on répondu... Et puis, je ne suis pas allée à une soirée costumée et masquée depuis... une soirée halloween au lycée, j'étais déguisée en affreuse sorcière, j'avais passé une bonne partie de la soirée sans que personne ne me reconnaisse, j'étais très fière de moi...

Quand j'imagine cette soirée, je ne peux m'empêcher de sourire, j'imagine la scène, tout une ribambelle de gens masqués, des femmes vêtues de superbes robes, des mecs avec de trop beaux costards, et au milieu de tout çà, des hommes en slip et moi en culotte... Franchement, est-ce bien raisonnable... Je sais pas comment fait Carla pour se faire inviter à des trucs comme çà...

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vendredi 24 janvier 2003 à 10h00
Ch28. Ficus et géopolitique
Quand j'étais plus petite, chez mes parents, j'adorais attendre derrière la fenêtre l'arrivée du facteur... J'avais toujours l'espoir qu'il allait m'apporter une super lettre pleine de surprises et d'héritages de parents lointains et inconnus... Mais, cette lettre n'est jamais arrivée et n'arrivera probablement jamais. Aujourd'hui, je déteste mon facteur, non pas qu'il soit désagréable, il fait ce qu'il peut, mais il n'apporte que des mauvaises nouvelles. Factures EDF, France Télécom, SFR, mon cher loyer, mes relevés bancaires (qui me font frémir)... Et quand ce ne sont pas des factures, ce sont toutes les associations, les ONG du monde entier qui tente de me convaincre que sans ma contribution financière : la planète va s'arrêter de tourner. J'en ai plus que marre... pourtant, ce pauvre facteur n'y est pour rien.

Mis à part ce succédané de coup de gueule, je tenais à dire que je n'irai pas à ma soirée Fifty-Fifty sur ce yacht de milliardaire, non, je vais passer mon week-end chez mes parents, et oui, à l'ancienne...

Sinon, puisque je vois que tout le monde s'inquiète pour moi, mes partiels se sont à peu près bien déroulés. Désormais je suis en vacances, je cherche donc une destination de rêve pour me reposer un peu, je pense que je vais opter pour mon lit, sous ma couette, bien au chaud, et je vais dormir, mais dormir... pendant une semaine ("Daphné, que tu es dynamique...!!").

En tous les cas, je vais commencer ces vacances par un peu de ménage, j'ai décidé de ranger cet appart qui sinon, risque bien de ne pas finir l'année... Il faut que je fasse un peu de place pour mon petit ficus, je l'ai acheté hier, une jolie plante verte pour égayer mes quelques mètres carrés. J'espère qu'elle va tenir. Prions. Je voulais passer un coup de peinture en plus, mais j'ai pas de peinture, je sais pas peindre, j'ai pas choisi la couleur et j'ai pas non plus de pinceau. En plus, je sais pas encore quel mur je veux repeindre. En gros, j'imagine qu'il va me falloir toute la semaine pour me décider, je le ferai donc lors de mes prochaines vacances (Paques...).

Et je voulais finir par dire que ces jours-ci, j'étais très fière d'être citoyenne française, car, même si je ne partage pas nécessairement toutes les idées de nos gouvernants, je suis fière d'appartenir à l'un des seuls pays qui ose tenir tête au géant américain, alors oui, je suis fière de faire partie de "la vieille Europe" dont parle Donald Rumsfeld.

J'imagine que parler de géopolitique juste après avoir parlé ficus, ça n'a pas beaucoup de poids mais bon, au moins je l'ai dit.

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lundi 27 janvier 2003 à 17h03
Ch29. Urgences = 112
Il est des jours comme çà, où l'on n'a pas le moral... Aujourd'hui, en me réveillant, j'étais pas bien, j'avais mal au ventre. Bon, à cette période du mois, c'est assez normal, mais j'avais mal au ventre. A 9h30, coup de fil de Mickaël. Souvenez-vous, c'est un ami de Carla. Carla, parlons-en justement...

"- Allo, Daphné ? C'est Mickaël...
- salut, c'est un peu tôt pour appeler non? qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Carla me ramenait chez moi, on s'est fait rentrer dedans par un connard, moi j'ai rien, mais Carla est tombée dans les pommes... J'en sais pas plus, je suis aux Urgences là..."

Accident - Carla chérie - Evanouie, mon subconscient a tout résumé dans l'instant... Je lui dis que j'arrive.
Maintenant, j'ai une bonne raison d'avoir mal au ventre, en plus de mes ovaires qui travaillent dur, ma meilleure amie est à l'hosto, je sais pas encore si c'est grave...

Je me jette dans le premier tram. Il est environ 10h, pour une fois, je suis déçue qu'il n'y aie pas une bande d'abrutis en train de crier... non, personne. J'avance, seule. Je compte les arrêts, il y en a 9 avant d'arriver à destination. J'aimerais pouvoir aller plus vite, hurler au chauffeur de foncer jusqu'à l'hopital,... Enfin, nous y voilà.

Je me mets à courir, j'entre par l'entrée Visiteurs, je mets 10min à trouver la salle d'attente des urgences (oui, ok, j'ai pas choisi la bonne entrée). Je panique. Enfin, j'arrive aux urgences, Mickaël est là. A la vue de sa mine déconfite, mon moral ne peut remonter. Il me prend dans ses bras. Je verse quelques larmes sur son épaule. Et il m'explique qu'une infirmière doit venir nous prévenir de l'évolution. A son arrivée aux Urgences, elle n'était toujours pas réveillée. D'après le premier diagnostic du médecin dans l'ambulance, il n'y avait pas de lésions apparentes, quelques égratignures, c'est tout. Mickaël a entendu le mot "hémoragie interne". On en sait pas plus. Pour tenter de changer de sujet, Mickaël commence à châpitrer sur le "connard" qui leur a foncé dedans, c'est un refus de priorité, ma petite Carla n'étais pas en tort,...

10h25.

Une infirmière se dirige vers Mickaël.
"- Elle s'est réveillée, a priori, rien de bien grave, elle a été sonnée une vingtaine de minutes, à cause du choc, mais ça va mieux !"
Mes ovaires se sont volatilisés, mon ventre ne me fait plus mal du tout.

10h45.

On rentre dans la pièce, où sur, un lit à roulette, est allongée ma Carla. Elle a les yeux ouverts, l'infirmière a pas menti...
Carla nous sourie et lance à Mickaël :
"- La prochaine fois mon grand, tu rentreras à pied chez toi..."

Résultats des courses.

Elle est en observation jusqu'à demain matin. Elle n'a rien, si ce n'est une entorse au pouce gauche, elle aurait rippé sur le volant... je sais pas vraiment. Je suis rentrée parce que sa famille est venue lui tenir compagnie pour la soirée, j'y retournerai demain matin...
La voiture, elle, a été embarquée par une dépanneuse. Mickaël a dit qu'il s'en occupait.

Carla est hors de danger. Mon mal au ventre me reprend. J'en ai marre.

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mardi 28 janvier 2003 à 14h05
Ch30. Nouvelles du front.
Carla va mieux. Elle est sortie de l'hopital. Je suis rassurée. Sa voiture n'est apparemment pas récupérable. Elle a eu beaucoup de chance.
Toujours est-il que je n'ai plus de voiture à piquer pour aller faire mes courses... ça va compliquer les choses tout çà.

J'ai eu Mickaël au téléphone. Il culpabilise. Il se dit que s'il était rentré à pied chez lui, rien ne serait arrivé...

Je suis passée à la fac tout à l'heure, récupérer mon emploi du temps du second semestre. En revenant, j'ai croisé Stéphanie, je lui ai pas parlée.

Oui, je devrait peut-être vous expliquer qui est Stéphanie. Stéphanie est une Ex de mon Ex. Elle est sortie avec Damien quelques jours seulement après mon départ. Je la connais pas vraiment. Je crois qu'elle travaille dans une boutique de fringues du centre-ville. Elle est jolie, c'est vrai. Mais elle a quelque chose dans son regard qui la rend vraiment détestable. Elle a l'air méchante, avec ses sourcils toujours froncés... Elle portait une robe en lainage, toute mignonne, j'ai failli m'arrêter juste pour lui demander où elle l'avait trouvée. Mais non.

Je suis invitée, à 18h, comme tous les autres résidents de mon immeuble, à un petit apéro donné, par les nouveaux du 2ème étage. Ils viennent de s'installer, et ils veulent faire connaissance avec le reste de l'immeuble. Très aimable. Je vais y aller. Je risque fort d'y retrouver mon voisin de pallier. Je ne réponds plus à ses messages. Mais je m'en fous, je veux faire connaissance avec Marine, Claire et Thierry. Je crois que ce sont des étudiants. Ils partagent un appart à 3. C'est le même que le mien, j'avoue qu'à trois, ça doit être carrément surpeuplé, déjà que moi, toute seule, je me marche souvent sur les pieds... Enfin, je vous reparlerai d'eux.

Toujours pas de réponse à mon sms, envoyé il y a plus de 10 jours maintenant. Mon inconnu de la B.U. ne veut décidemment pas entendre parler de moi. C'est pas sûr. J'hésite à engager une action en justice pour poursuivre SFR qui n'a pas dû acheminer mon texto jusqu'au téléphone de mon inconnu. Je ne vois que çà. N'importe quel homme aurait répondu... Voyons... (je suis pas toujours assez modeste peut-être...).

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mardi 28 janvier 2003 à 22h09
Ch31. Claire, Marine et surtout Thierry
Ce sont les nouveaux occupants du deuxième étage de mon bel immeuble. J'ai fait, comme prévu, leur connaissance en fin d'après-midi. Comme je le présageais, ils sont vraiment entassés dans leur appart. Mais ils ont l'air vraiment sympa. Je vais vous en dire un peu plus sur eux.

Claire

Environ la vingtaine, petite, cheveux courts bruns. Souriante. D'après ce que j'ai compris, elle fait des études d'architecture. Elle est originaire de Marseille... ce qui explique son petit accent bien chantant... C'est la soeur des deux autres.

Marine

Si Claire est banale, voire même pas terrible, je dois avouer que sa grande soeur (environ 23-24, peut-être 25 ans) ne joue pas dans la même cour. Pas loin d'1m80, cheveux mi-longs, des yeux hypers clairs. Une vraie bombe. Mais c'est qu'elle va finir par me faire de l'ombre dans cet immeuble. J'ai vu que mon voisin avait posé son regard vicelard sur son impressionant décolleté (du reste, elle est tellement grande qu'il ne devait pas voir grand chose... trop petit). Et en plus, elle est pas bête : elle fait un DESS de sociologie.

Thierry

Je l'ai gardé pour la fin. Grosse déception. Je l'avais jamais vu, je m'attendais à un mâle mûr, pas loin de la trentaine. Que neni, c'est le plus jeune du trio, il est encore au lycée. Compte tenu du fait que vu son âge, il pourrait être couvert d'acné ; on peut dire qu'il est plutôt pas mal. Mais j'avoue qu'il est un peu jeune pour moi. Dommage.

Mais ils sont tous les trois vraiment sympas. Mon voisin, quant à lui, n'est pas vraiment sympa. Il ne m'a même pas adressé la parole. Juste un sourire en me voyant. C'est la première fois que je le revoyais depuis notre partie de cartes. C'est fou, je n'ai qu'à fermer les yeux, et je le revois, là, devant moi, en train de descendre son boxer le long de ses hanches... Enfin, bref. Je vais pas tout re-raconter.

Carla est pas venue, elle a préféré rester au lit. Dommage, je suis sûre qu'elle aurait flashé sur Marine... ah oui, Carla, elle recule devant rien...

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mercredi 29 janvier 2003 à 11h09
Ch32. Le petit Thierry...
Non, n'ayez pas peur, je vais pas vous dire que j'ai flashé sur ce garçon, il est beaucoup trop jeune.

Mais il m'a rappelé un autre garçon, il y a quelques années. J'étais moi aussi encore au lycée.

Il s'appelait Thomas. Tom pour les intimes. Je l'appelais Tom, j'étais une intime.

Ce sympathique garçon m'a fait découvrir beaucoup de choses, nous étions de très grands amis, jusqu'au jour où lui est venue l'idée saugrenue de déposer un baiser sur mes douces lèvres. Soudainement, il était passé du statut de "super pote" à celui de "Merci grâce à toi je sais plus où j'en suis, qu'est-ce qu'il t'a pris, tu déconnes ou quoi?". Je lui ai pas rendu son baiser, il s'est confondu en excuses, prétextant qu'il avait pas fait exprès... J'ai accepté ses excuses, et pendant près d'une semaine, j'ai fait en sorte de ne pas trop croiser sa route. Oui, je sais, j'étais (et je suis toujours) une sacrée chieuse au lycée. Je savais pas ce que je voulais. J'étais bien que là où je n'étais pas. Et puis, en une semaine, j'ai grandi. Un vendredi soir, après les cours, alors que Thomas défaisait l'antivol de son scooter pour rentrer chez lui, je suis arrivée par derrière, et je me suis lovée contre lui. Il ne bougeait plus. Quand il s'est retourné, alors que j'approchais mes lèvres des siennes, il s'est écarté. NON MAIS, POUR QUI IL SE PREND CELUI-LA ??? Il m'a expliqué qu'il aimait pas être pris pour un con, que ceci, que cela, gnagnagnagna... Et il est parti, sur son scooter. J'étais triste de perdre Thomas, l'ami. Pour ce qui était de Thomas l'hypothétique petit copain, je m'en foutais ; j'avais très bien vécu sans, je pourrais continuer.

Voilà, un court passage de ma vie. Nostalgie, nostalgie...

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jeudi 30 janvier 2003 à 21h06
Ch33. Amie or not Amie ?
Linda était avec moi au lycée, on a partagé beaucoup de choses. Linda et moi étions inséparables et puis, on s'est un peu perdues de vue...
Hier, c'était son anniversaire. Je lui ai envoyée un texto pour le lui souhaiter. Ce soir, toujours pas de réponse. Nous ne sommes donc plus amies.

Il n'y a guère que La Fontaine pour résumer ma pensée : Livre IV, fable XVII, Parole de Socrate, extrait.

<< Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose :
Rien n'est plus commun que ce nom,
Rien n'est plus rare que la chose. >>


Oui. Je suis un peu triste quand même. Snif.

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lundi 3 février 2003 à 21h07
Ch34. Week-end pourri.
Mon frère a passé le week-end chez moi.
Mon frère apprécie mes copines.
Mes copines n'apprécient pas tellement mon frère.
Mais mes copines m'apprécient.
Alors mes copines font un effort, pour moi.
Du coup, moi, je suis génée.
Et mon frère m'énerve.

Il a pas fait trop mauvais, alors on a pu se promener, on est allé au bord de la mer, on est allé faire du shopping en ville. Mais samedi soir, la sentence est tombée :

"- On sort pas ce soir ? a-t-il demandé.
- ben j'avais pas prévu grand chose, tu veux faire quoi ?

Et devinez quoi...

- ben je sais pas, tes copines font rien ? T'as qu'à appeler Carla..."

On a donc passé la soirée avec Carla, dans un petit bar à ti-punch du centre-ville... C'était sympa. Sauf que mon frère a été trois fois trop lourd auprès Carla, mais bon...

Je vais finir par ne plus vouloir qu'il vienne...

Oui, je sais, je suis un peu chiante en ce moment

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mardi 4 février 2003 à 23h06
Ch35. Quand Daphné recopie Pamela
Je sais pas si vous connaissez Pamela, mais moi, je l'aime bien. J'avais envie, avant d'aller me coucher, de commenter un peu sa liste de désirs et d'envies immédiates... voyons voir si elles me correspondent. J'espère Pamela, que ça te dérange pas que je pioche un peu dans ton journal.
Ma vision est en italique.

Liste de désirs et d'envies immédiates

Faire un bouquet de fleurs des champs
J'adore les fleurs, mais j'aime bien qu'on les cueille pour moi. Et ça fait bien longtemps qu'on m'en a pas offert un bouquet... c'est mignon un homme qui offre des fleurs à une femme. Il y a quelques jours, dans le tram, j'observais un garçon, 17-18ans, l'air tout timide, il avait un bouquet de fleurs à la main, et au lieu de fièrement l'exhiber, comme pour dire, regardez les mecs, c'est ça qui faut faire... il essayait tant bien que mal de le cacher derrière lui... Au final, le bouquet devait être à moitié décomposé en arrivant chez sa dulcinée.

Traverser la France en voiture
J'adore voyager. Une petite préférence pur ma part : ... n'est-il pas plus agréable de se coller la tête contre la vitre d'un train que de devoir conduire ? J'aime bien regarder les paysages qui défilent, la pluie qui tombe sur la vitre et qui s'éparpille en de multiples goutelettes et... le steward du wagon-resto qui hurle dans son micro qu'il a une sélection de boissons chaudes, de boissons froides, de friandises et d'en-cas...

Apprendre à danser le tango
Le tango, je sais pas le danser. L'année dernière, j'ai pris des cours de rock'n roll. C'était génial. Maintenant, je sais à peu près me débrouiller en rock. Au début de l'année, j'ai essayé un cours de salsa, la prof ne me convenait pas, alors, au risque de la frapper avant la fin de la saison, j'ai préféré laisser tomber.

Voir Juliette en concert
Je sais pas si vous connaissez Vincent Delerm, c'est un jeune chanteur, mal coiffé, mais bourré de talent, il chante, il joue du piano... lui, je serais ravie de le voir en concert. Je l'aime beaucoup. Pour Vincent, hip hip hip...

M'acheter une couette en duvet de canard
Avoir chaud au lit est une obsession. Néanmoins, je ne suis pas persuadée que le duvet de canard soit la seule solution. J'ai une couette bien chaude, mais rien de mieux pour réchauffer un lit que la présence d'une autre personne... Plus on est de fous, moins on a froid !

Dormir dans un lit à baldaquin
C'est la passion de mon frère, les lits à baldaquins, ambiance belle époque. Mais, ça fait un peu bourgeois non ? Remarquez, on peut tirer tous les rideaux, et ainsi enfermée, on peut...ah oui, bien sur, tout de suite, vous ne pensez décidemment qu'à çà...

Jouer à la poupée
Les voisins de mes parents ont des petits enfants, dont une petite fille de 4ans. Quand elle vient à la maison, elle a le grand plaisir de se voir confier un gros carton, dans lequel se retrouvent mes poupées. Il y a quelques semaines, j'ai joué avec elle, si si, je vous jure. ça m'a rappelé des bons souvenirs. Dhallia, c'était ma poupée préférée, je sais pas pourquoi je l'avais appelée comme çà... elle est blonde avec des cheveux jusqu'aux pieds... très réaliste. Mon frère jouait souvent à la poupée avec moi, son grand truc, c'était de les déshabiller... ahhhh les hommes !!!

Embrasser un homme
Oui, ça me ferait bien plaisir. Mais juste un petit baiser, tout léger. Un effleurage de lèvres, rien de plus...

Ecrire un livre
Il faut avoir du talent, du temps... je suis pas encore prête...

Changer de ville
Pas tout de suite, j'adore Montpellier... Venez tous vous y installer... On se fera des barbecues géants !

Avoir une vie nouvelle
Pamela, elle est toujours un peu triste, moi elle me plaît bien ma vie actuelle, j'ai pas envie de la changer...

Etre mère
Oui. Mais pas immédiatement, je me vois pas, demain matin, en train de faire chauffer un biberon tout en prenant la température de ce petit monstre qui a pleuré toute la nuit. Mais qui est le père ?

Faire des bulles de savon
Il est des petits plaisirs simples qui ne s'expliquent pas. Il y a quelques années, j'adorais çà, sous la douche, je gaspillais une quantité impressionnante de gel-douche pour tenter de faire des bulles, en croisant mes bras sous ma poitrine, la scène devait être assez étonnante, mais ça me faisait rire... Cette phrase contenait volontairement le mot poitrine pour tenir en haleine tous les lecteurs hommes...

M'acheter plein de fringues
sans que ça me coûte trop cher

Vendre mon âme à Mephistophèles
Pour les internautes incultes, sachez que Méphistophéles symbolise grosso modo le diable, et qu'il s'agit plus précisemment d'un personnage de la légende de Faust. Merci Pamela de nous offrir cette page culturelle...

Me remettre à peindre
J'ai jamais peint. J'aimerais savoir peindre. J'aurais jamais la patience d'apprendre. Je peindrai jamais. Triste destinée que la mienne.

Apprendre à cuisiner asiatique
Je n'ai rien contre la cuisine asiatique, ni même contre les cuisines exotiques en général. Mais, j'aime bien ne pas passer trop de temps dans ma cuisine. Sauf pour faire des patisseries... et oui, gourmandise oblige...

Jouir avec un homme que j'aime
Pamela n'est-elle pas un peu idéaliste ? C'est vrai que l'amour rend encore plus intense une quantité de choses... mais à certains moments de la vie, on serait prête à jouir avec n'importe qui... c'est pas loin d'être mon cas en ce moment... Aïe, aïe, aïe, c'est pas très moral tout çà.

Ranger tout mon bordel, faire le ménage par le vide
Tout est parfaitement en ordre ici, dans mon appart. Mais dans ma tête, il semble utopique d'envisager faire le ménage par le vide...

Perdre la mémoire
Pamela, elle, veut faire le ménage par le vide, même dans sa tête... Voyons, ya des tas de trucs dont tu voudrais te souvenir toute ta vie... j'en suis sûre... je me trompe ?

Inventer un langage non verbal
Et ça ressemblerait à quoi ?

M'allonger dans l'herbe et voir mille merveilles dans les nuages
Comme Amélie... comme tout le monde donc...

Me transformer en fée
En sorcière plutôt... pour pouvoir jetter des sorts à tout ceux qui m'énervent, et dieu sait s'ils sont nombreux à l'heure actuelle...

Hiberner
Pour hiberner, il faut faire des provisions de nourriture, il faut s'engraisser... je n'y tiens pas particulièrement...

Ne plus être jalouse des mots des autres
Merci Pamela

Allez lire son journal... Une fille qui a pour modèles : la Dame aux Caméliats, Sarah Bernhardt, Laure Adler, Isadora Duncan, Morgane la fée et Gina Lollobrigida ne peut être que passionnante.

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mercredi 5 février 2003 à 21h07
ch36. Alerte Alerte Alerte
Ce matin, vers 11h, en rentrant d'une courte escapade à la fac, gros problème...

!!!

Je soulève mon sac à main, j'ouvre la petite poche censée contenir mes clés... et... que neni... pas de clé... rien dans cette poche, juste un vulgaire mouchoir et un tube de Mixa-Lèvres pour éviter à mes lèvres de trop dépérir durant le rude hiver. Mais pas de clé... J'ouvre en grand mon sac, et je l'inspecte de fond en comble : un trieur vide, trois misérables stylos, un porte-feuille, un miroir, trois bonbons volés chez Mango, mes lunettes de soleil, un pub pour le concert d'un musicien inconnu récupérée à la sortie de la fac, un bon de réduction pour le McDo, un chouchou noir, un post-it vierge,... mais pas de clé.

A l'heure qu'il est, j'ai de nouvelles clés. Toutes neuves.

J'ai attendu près de deux heures qu'un serrurier veuille bien se présenter devant ma porte. Et cet abruti m'a même pas fait une petite réduction pour m'avoir fait patienter si longtemps... bref, je vais pas trop me plaindre, c'est sûrement un peu ma faute s'il a dû venir... Néanmoins, si un(e) de mes lecteurs/lectrices était intéressé(e) et avait 100Euros à m'offrir, je peux lui envoyer ma facture, je compte sur vous...

Vous imaginez donc comme cette journée a été palpitante...
J'en ai marre.
Je vais aller me coucher.

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lundi 10 février 2003 à 23h00
Ch37. Weekend ultra-sportif
J'ai passé un super week-end. Si, si ! Je suis allée faire un tour avec Carla (toutes les deux, entre filles) à la montagne... un petit week-end de ski, dans le chalet de ses parents. C'est à Aussois, pour ceux qui connaissent ce joli petit village de savoie !

Pour le même prix, on est parti avec une voiture du père de Carla (et oui, la voiture de Carla, souvenez-vous, est en piteux état...), une voiture allemande, je peux pas vous dire exactement le modèle, et puis de toute façon, je m'en fous...

On est arrivée vendredi dans la nuit (vers 1h du mat), parce qu'on avait pris notre temps... Debout samedi matin à 8h. Sur les pistes à 10h. Au resto à 11h30. Re-sur les pistes à 14h30 (après un petit repos à la terrasse d'un café). Pause goûter un peu avant 16h. Re-re-sur les pistes à 16h30, jusqu'à la fermeture. Total, un peu plus de 3h de ski, en une journée... oui, je sais, on s'est pas foullées... mais bon, on était là en vacances.

Malgré tout, durant ces quelques heures de sport, j'ai failli tuer un pauvre petit enfant, qui, avec son père, apprenait les rudiments du ski... (et je m'en excuse encore auprès de lui, et également auprès de son père qui, dans un premier temps a failli faire une crise cardiaque en voyant comment j'ai foncé dans son gamin puis qui a failli me trucider quand il a eut repris ses esprits... heureusement que le sourire de Carla qui me suivait l'a quelque peu calmé...)

Après les traditionnelles rencontres de gens hypers intéressants sur les télésièges, on a sympathisé avec un serveur qui nous a proposé une sortie sympa, le soir même.

Il s'est rien passé de très intéressant durant la soirée (dommage), si ce n'est un petit show avec des monsieurs musclés qui enlevaient leurs vêtements... malheureusement pas tous... m'enfin bon.

Dimanche, grasse matinée, 1 heure de ski, et, après une petite sieste et un dernier café avec notre serveur favori... retour au bercail !

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jeudi 13 février 2003 à 22h04
Ch38. Love? at first sight !
La vie est formidable, enfin presque... récit d'un début de soirée fort mouvementée...

Rédigé à 17h30.

Demain, c'est la Saint Valentin. Et je suis célibataire. Personne ne va me faire de petits cadeaux, personne ne va m'offrir des fleurs, personne ne va me prendre dans ses bras en me murmurant des petits mots doux à l'oreille, personne ne va me faire l'amour jusqu'au bout de la nuit, personne ne va m'inviter au restaurant pour me demander en mariage, personne ne va me sauter dans les bras en me criant son amour. Non, personne.

Mais ça m'est bien égal ! La Saint Valentin, c'est qu'une arnaque commerciale !

Et puis, j'y suis pour rien, j'arrive pas à trouver chaussure à mon pied... je suis peut-être un peu difficile, ... j'avoue, j'aimerais qu'il soit parfait, et c'est pas facile à dégoter !



Rédigé à 21h30

Je reviens d'un petit tour en ville, je suis allée boire un verre avec Carla histoire de dire que je passe pas toutes mes journées sans rien faire. J'ai bien fait d'y aller. Car, il vient de m'arriver la chose la plus extraordinaire de toute mon existence...

Récit...

J'étais assise à notre jolie petite table, en train de jouer avec la paille de mon coktail sans alcool, tout en racontant ma vie à Carla... Quand soudain, sans raison, j'ai tourné la tête vers la bar ! Au même moment, à la seconde près, un gars accoudé au comptoir a tourné la tête dans notre direction. Et nos regards se sont croisés...
J'ai expliqué la situation à Carla, elle a accepté d'aller faire un tour, histoire de voir si ce type allait se rapprocher...

Au bout de quelques longues secondes de solitude, il s'est approché de ma table.

"- Bonsoir !
Il a marqué un temps d'arrêt.
- Je peux m'asseoir quelques instants ?"

Je lui ai fait un signe affirmatif. Il s'est assis.

Des gars qui vous accostent, qui veulent vous parler, qui vous trouvent supers, il y en a tous les jours (ou presque), dans le cas général, ces messieurs ne recherchent qu'une seule chose : remplir leur lit. Et pourtant, là, je l'ai pas repoussé... j'étais en confiance, tout en étant intimidée... j'avais une espèce de boule dans la gorge, comme quand notre petit copain de CE2 nous prend la main devant toute la cour d'école. Mon coeur battait de plus en plus vite. Il avait quelque chose de plus,... il était peut-être mon homme parfait que je recherchais jusqu'alors !

Et là, alors que l'amour de ma vie farfouillait dans la poche de sa veste, j'ai eu un doute...
Que va-t-il sortir ? un révolver, une plaque de policier, une photo de lui avec sa chérie, ou... sa carte... oui, je ne rêvais pas, c'était bien une carte de visite qu'il me tendait.

"- Je me présente : Franck ######. Je suis photographe. Je cherche des modèles et je viens vous parler parce que vous êtes jolie et que même si vous êtes déjà courtisée par les plus grandes agences du monde, j'ai peut-être une chance que vous travailliez un jour pour moi."

J'étais dégoutée, je voulais une déclaration d'amour, j'ai eu droit à une offre professionnelle. C'est trop nul, j'ai pas envie de faire des photos. Mais il me plait bien pourtant.

J'ai saisi sa carte. Il s'est relevé :
"- Si vous avez envie de faire des essais... appelez moi, et présentez-vous comme (il a réfléchi et a baissé les yeux vers mes mains) la fille à la paille..."

Horreur, cette paille, je l'avais toujours dans les doigts... et avec le stress de notre soudain entretien, j'en avais fait des miettes de paille... Je passe pour une abrutie, une fois de plus.

Et lui, avant même que j'ai pu lui dire combien je le trouvais charmant, que lorsque nos regards s'étaient croisés j'avais ressenti quelque chose d'énorme, que j'avais envie de le serrer dans mes bras, qu'il allait hanter mes nuits pendants des années, il était reparti...

Au moins, j'ai son numéro. Mais maintenant, je fais quoi ?

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lundi 24 février 2003 à 23h07
Ch39. Je ne suis pas morte
Merci de ne pas vous soucier de ma disparition, une seule personne à laisser un message dans mon forum, clamant son désespoir de ne plus pouvoir lire mes écrits.
Je suis sincèrement désolée, mais j'ai vraiment pas beaucoup de temps à moi en ce moment, donc, pas beaucoup de temps pour vous écrire des nouveaux chapitres.

J'espère que vous allez m'excuser...

Bon, alors je vous le dis tout de suite, il ne s'est pas passé grand chose de très excitant dans ma vie durant ces quelques jours d'absence, pas même un petit flirt... (ou alors dans mes rêves...).

Ce soir, après les cours, j'avais réuni la motivation nécessaire pour aller à la piscine. J'ai toujours aimé nager, mais j'avoue que ça fait quelques années que j'en ai pas eu le courage.
J'avais donc prévu mon joli maillot Speedo tout noir (1 pièce), et je suis partie en direction de la piscine. En effet, ça fait longtemps que j'étais pas allée nager... les modes ont changé (ou alors c'était une piscine particulière)... plus de maillots 1 pièce... toutes les filles portaient de charmants bikinis... sauf moi. J'avoue que j'étais un peu terne au milieu de toutes ces couleurs vives. Qu'à cela ne tienne, j'y retournerai très bientôt avec mon maillot le plus flashi...

Je tiens néanmoins à féliciter 2 filles que j'ai aperçues dans l'eau ce soir ; elles portaient toutes les deux des 2 pièces supra-sexys et elles devaient peser au moins 90kilos (c pas une blague, peut-être plus...), autant dire que ça débordait un peu dans tous les sens... et donc je voulais les féliciter, c'est agréable de voir des nanas bien dans leur peau dans ce genre de situation alors que j'avais supporté pendant l'après-midi une copine qui était au bord des larmes car elle était obligée de porter du 36, ne rentrant plus dans ses 34 habituels... quelle leçon d'humilité elle aurait prise ce soir dans ma piscine...

Bonne nuit à tous et à toutes...

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jeudi 6 mars 2003 à 14h01
ch40. Pas facile
Merci France Télécom. Je crois pourtant avoir payé ma dernière facture. Mais mon téléphone est coupé. Voilà pourquoi je ne vous donne pas de mes nouvelles depuis tant de temps... J'ai donc pris la décision de vous rassurer avec ces quelques lignes écrites à la va-vite de puis un cyber-café.

Dès que le téléphone fonctionne à nouveau chez moi, je serai de retour !!!

Vous me manquez...

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