Beignets de Tomates Vertes
Aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie... Autant en profiter !
Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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mercredi 1er janvier 2003 à 17h02
Premier écrit de l'année !
Encore une journée qui passe sans que je fasse quoi que ce soit de vraiment utile.
Ce matin ? Réveil tardif (je m'étais couchée à 5h, cause : nouvel an). Ensuite, dispute avec Alban, juste avant qu'il ne parte et puis plus tard au téléphone. Je ne sais même plus pourquoi, en tous cas, ça m'a valu une bonne demie heure de pleurnichage. J'étais belle à voir, avec mes yeux rouges et mon mascara dégoulinant... [En ce moment, j'ai de plus en plus de mal à me dire qu'Alban et moi on est « faits l'un pour l'autre ». Je ne renie pas tout ce que je ressens pour lui mais plus le temps passe plus je me dit qu'on est trop différents pour que ça marche réellement.]
Vers 15h, après m'être ressaisie, j'ai finalement décidé de regarder un DVD... mouais ! J'ai été interrompue par un coup de fil d'Elise, me racontant sa soirée... [Parfois je me dis que c'est pas mal d'écouter les problèmes des autres !]
Bref, journée peu productive...
Seul rayon de soleil de ma journée : l'adorable texto de Lucas, que j'ai reçu avec 16h de retard ! [Ah... Lucas. Il m'était un peu sorti de la tête depuis la fin des cours. Mais là... Son texto m'a fait repensé à lui, je n'arrête pas d'aller vers mon portable, de composer son numéro et de raccrocher avant que l'appel aboutisse... Misérable !]
Mon programme de ce soir : je vais sans doute aller voir Alban, on va faire comme si de rien n'était et puis on fera une réconciliation-couette...
Que faire ?

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vendredi 3 janvier 2003 à 22h03
Entre les deux, mon coeur balance...
À l'Ouest, rien de nouveau !
Hier soir j'ai eu énormément de mal à m'endormir. Alban dormait tranquillement près de moi et moi j'n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à Lucas. Et comme si c'était pas suffisant, j'ai lu et relu son message à 1h et demi du mat', vraiment, ça tourne à l'obsession. Il faut que j'arrête de penser à lui.
La question est, comment ?
Bon...et si je fais une liste du pour et du contre pour chacun d'eux ?
Alban : je l'ai voulu pdt lgtps, je l'aime, il m'aime, j'ai une entière confiance en lui, je me sens à l'aise avec lui mais........ On est très différent, (pas la différence qui enrichit, plutôt celle qui empêche de s'épanouir), je commence à voir ses défauts, et je pense trop à qqn d'autre, c'est mauvais non ?
Maintenant Lucas : il est adorablement chou, il me fait craquer, il est attentionné mais.........je le connais depuis qqes mois seulement, et, je suis pas vraiment sûre d'être prête a plaquer ma vie sentimentale actuelle pour ce qui n'est peut être qu'un truc sans lendemain ?
Argghhhh, je tourne en rond : Si je relis ce que je viens d'écrire ça me paraît évident que je dois rester avec Alban... à moins que...
HELP !

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vendredi 3 janvier 2003 à 23h02
Demain est un autre jour, non ?
Bon c'est décidé, demain,
1) je ne passerais pas la journée en pyjama comme je le fais depuis une semaine
2) je ne lezarderais pas devant la télé en essayant de me persuader que ce que je regarde a un quelconque intéret
3) je ne lirais pas pour la Nième fois le texto de Lucas
4) je ne passerais pas non plus la journée à guetter le moindre son en provenance de mon portable
5) je ne me droguerais pas au nutella en prétendant que ça ne me fera pas grossir
Bref, demain,
6) je mets un peu d'ordre dans mes cours (à défaut de réussir à en mettre dans ma vie !)
7) j'essaye de joindre Antoine, Rémi et ... Lucas pour organiser les révisions (les révisions, rien que les révisions ! Oui, je lève la main droite et je dis "je le jure !")

Oui... Mais tout ça c'est pour demain, pour le moment je suis en pyjama. Ce soir j'ai dit à Alban que je ne venais pas chez Julien (lieu de réunion habituel !) parce que j'étais fatiguée... mais finalement c'est peut être (sans doute) juste que j'avais "pas envie" parce qu'il est 23h52 et si j'étais vraiment fatiguée, je ne serais pas la devant mon ordi...
Mais je ne veux pas aller me coucher... Parce que je ne vais pas dormir... Je le sais...
*Soupir*

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samedi 4 janvier 2003 à 01h02
Driiiing, driiiiing...
00h14 : *DRING* : Mon portable sonne. Je décroche rapidement avant de réveiller tout le monde chez moi. C'est Manon : ça fait une éternité que je devais l'appeler mais... je laisse tjs traîner les choses (c'est sans doute un de mes plus gros défauts).
Elle m'a demandé où j'en étais dans mon dilemne (je lui avais fait un rapide résumé il y a quelques mois). Elle m'a écoutée. C'était agréable... À part elle, rares sont ceux à qui j'en ai parlé !

01h02 : Je décide d'appeler Antoine, sur un coup de tête. Il me raconte son Nouvel An, je lui raconte le mien. [bla bla bla... bla bla bla...]
Je n'ai pas pu résisté à la tentation d'évoquer le nom de Lucas, en espérant qu'il me donne de ses nouvelles mais apparemment, il n'en a pas eu... Finalement, ça fait de moi une privilégiée !!!!
Ensuite j'ai amené sur le tapis le sujet des "révisions de groupe", et visiblement il n'a pas trouvé l'idée mauvaise... OUF ! Je peux enclencher un compte à rebours, je vais revoir Lucaaaaaaaaaaaaaaaaas !

01h35 : Je suis crevée, je vais me coucher...

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samedi 4 janvier 2003 à 13h04
Il neige !!!!
13h15 : Voilà une heure que je suis debout et il neige...
Je suis comme une gosse à contempler depuis ma fenêtre le tourbillon blanc.
C'est un spectacle magnifique, un ballet, une symphonie... Je suis sous le charme... Les arbres, l'herbe, les voitures, les trottoirs, tout est d'un blanc somptueux...
C'est ce genre de "petit rien" qui me met de bonne humeur...

13h28 : *DRING* C'est Julien... Je ne me lasse jamais de l'avoir au téléphone. Il vient de se réveiller, comme d'hab ! Bon, on sait pas ce qu'on va faire de la journée.

Alban dort encore, il s'est couché tôt ce matin ! J'ai envie de le voir (si, si !)...

Bon, ça ne sert à rien d'attendre à ne rien faire... Je vais me doucher !

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samedi 4 janvier 2003 à 18h05
Le doux parfum d'une Clémentine...
15h00 : Je rejoins Alban dans les bois enneigés. Il a le nez et les joues toutes rouges, témoins du froid ambiant ! Je pose sur lui un regard attendri... Il est beau comme un ange... Je suis comme une gamine qui voit la neige pour la première fois, je m'émerveille de marcher sur des endroits vierges de tout passage humain !
Après notre petite ballade parmi les arbres blancs, je propose de rentrer se réchauffer autour d'un bon chocolat chaud. Sur le chemin du retour je savoure le silence, on est là à marcher, main dans la main, comme si rien n'existait autour...
Dans ces moments là, il me semble que ma vie sans lui est tout simplement impossible...

17h00 : Je rentre chez moi... Sur le chemin coup de téléphone à ma maman... On est plus très proches ces derniers temps mais j'ai envie d'être un peu avec elle. Elle me dit k'elle allait justement descendre déblayer la voiture. Je lui donne un ptit coup de main avant de rentrer, les mains rongés par le froid...

18h30 : Au lieu d'écrire, je ferais mieux d'aller me préparer, ce soir, on va chez Julien. Il n'était de retour en France que pour les fêtes et c'est sa dernière soirée ici. C'est passé tellement vite.
Et ce soir je ne pourrais pas le serrer dans mes bras pour lui dire au revoir... Parce que Alban n'arrive pas à concevoir que l'on puisse avoir une relation strictement amicale. Il n'a pas confiance en Julien. Pourtant il n'y a vraiment pas de quoi. Julien et moi c'est de l'histoire ancienne... qui remonte à presque 2 ans...
*Soupir*

18h50 : Une clémentine et ça repart... Hum, ce fruit, c'est un délice.............................. Bon, let's go !

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dimanche 5 janvier 2003 à 15h03
Au revoir Julien...
13h : Réveil chez Alban... Hier, retour à 6h du mat' de chez Julien... À cette heure-ci, il doit déjà être parti... Petit coup d'oeil à mon portable :
--> 2 messages de ma mère qui se demande où je suis (elle croyait que je dormais à la maison)
--> 1 texto de Julien qui me dit ke je vais lui manquer et qu'il m'aime...

Je réveille Alban par des caresses le long de son bras, j'ai envie de rentrer chez moi, de prendre un bain... Il me serre fort dans ses bras "J'ai encore envie de dormir". Tant pis... Je dépose un bisou sur son front, je m'habille et je pars, je le verrais sans doute cet après midi quand il aura récupéré !
Sur le trajet vers chez moi, je manque de me ramasser une bonne dizaine de fois. La neige d'hier s'est cristalisé pendant la nuit et je suis sur une patinoire géante !!!

Arrivée chez moi, dégustation de galette tout juste sortie du four... Ma mère va faire une ballade dans les bois mais je suis trop fatiguée pour la suivre !
Et puis, j'aime bien de temps en temps me retrouver toute seule chez moi. Là, j'écoute en boucle "Karma Police", ...for a minute there, I lost myself, I lost myseeeelf...
Bon, j'ai pris des résolutions aujourd'hui : Appeler Elise, Solène... et... Lucas [rires].

Demain c'est la rentrée pour pratiquement tout le monde. Sauf moi ! Il me reste une semaine... mais je dois réviser mes partiels... plus qu'une semaine pour ratrapper tous les cours que j'ai raté au premier semestre. Hum... C'est pas gagné ! Ma seule consolation c'est que je ferais une partie de ces révisions avec Lucas (dumoins j'espère)...

Bon, il est temps d'aller me glisser dans mon bain...

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lundi 6 janvier 2003 à 12h01
Retrospective... Qu'est ce ke j'ai fait pdt ces années ?
Soirée d'hier...
17h et qqes : Coup de fil à Elise... Elle m'a vraiment fait rire... On s'est longuement entretenue sur Céline et on en a conclut que cette fille était vraiment vide... Superficielle au sens propre du terme, pas la superficialité maquillage-garçons-coiffure... non, celle ki fait qu'il n'y a rien à voir de plus chez qqn que ce qu'on peut voir d'un simple regard. Cette fille est une couverture de magazine. Belle. C'est tout...
18h32 (précis!) : Coup de fil de Jess, de bonne humeur, comme à son habitude ! Elle m'a fait cogité sur ce que j'allais organiser pour mon anniv', qui arrive à grands pas ! 18 ans... C'est incroyable. Je me rends compte que mes 17 ans vont bientot s'achever, je ne les ai pas vraiment vus passer, ni mes 16 ans d'ailleurs... Si je fais une rétrospective, c'est pas joli joli.

Mes 16 ans ? C'est mon année de première... J'avais décidé arbitrairement l'année d'avant que l'année de mes 16 ans devrait être celle dont j'aimerais me souvenir plus tard... Pourtant, si je réfléchis bien, j'ai sans doute beaucoup plus pleuré que rit cette année-là... Tout avait mal commencé : un nouvel an où j'avais passé 4h non stop à pleurer (rien de grave, juste un amour déçu) mais je n'étais pas au bout de mes peines... Heureusement, j'ai passé de merveilleux moments avant... avant la tempête. Il y a eu le voyage de ma vie. 3 semaines loin de Paris, loin de la France, loin de ma ptite vie si banale. Un voyage organisé par le lycée qui s'est transformé en un véritable conte de fée. Moi, la jeune fille effrayée de la gente masculine qui l'a trop faite souffrir (je ne parle pas là d'amour déçus mais d'une souffrance bien plus grande), moi qui avait toujours peur de paraître tellement insignifiante à côté de toutes ces filles ressemblant à des mannequins (Céline), moi, avec mes défauts et mes qualités, je me suis liée d'amitié avec 3 garçons que je n'oublierais jamais... Tellement de temps passé ensemble intensément pendant ce voyage, tellement de délires à n'en plus finir. Une vraie complicité... qui s'est éteinte trop tôt. Mais après le beau temps vient la pluie (puisque l'inverse se dit...) : D'abord les amitiés se déliant plus vite les unes que les autres, le sentiment d'être vide, le désir de retrouver le cocon où je me sentais si bien. Et puis, cette année là, il y a eu aussi des gens partis bien trop tôt. Des anges qui se sont envolés trop jeunes. La douleur. La sensation que rien ne pourra jamais plus être comme avant. Le sentiment d'avoir grandi beaucoup trop vite...

Et puis... Mes 17 ans. Mon année de terminale. L'année où l'on est tous partagés entre profiter de tout ceux dont notre chemin va s'éloigner et travailler dur. Pfff, du vent... Et finalement, on combine les deux tant bien que mal. Cette année là, j'ai vécu beaucoup de choses inédites... J'ai commencé à sortir avec Alban. Est ce que je savais depuis le début que ce serait si intense ? En tous cas je le pressentais. Me voir au travers de ses yeux m'a fait vivre comme jamais. Je me rappelle de ces nombreuses soirées où il venait chez moi, en cachette de ma mère, et qu'il partait discrètement sur les coups des 5h du mat'. Et moi essayant de m'endormir après son départ... pour avoir un peu de repos avant d'aller en cours. Toutes ces soirées où j'ai découvert qu'aimer ça se partageait (ça peut paraîte bête dit comme ça mais jusk'à Alban, j'aimais toujours à sens unique...)... Cette année là j'ai aussi découvert qu'il n'y avait rien de plus agréable que d'entendre qqn vous dire je t'aime, d'être blottie dans les bras de qqn au réveil.
Et pourtant j'ai continué à souffrir. Sans réellement savoir de quoi d'aileurs... Disons que j'avais trop de regrets. Je passais mon temps à me dire que si j'avais fait certaines choses différemment, je n'aurais pas perdu tant de gens autour de moi... Je n'arrivais pas à me dire que tout un tas de liens étaient morts à jamais.
L'année de terminale a aussi été celle du bac. Le bac ! Jamais je ne me serais crue capable de l'avoir mais finalement, je ne vaux pas toujours moins que les autres. Eh oui, je l'ai eu, cet espèce de bout de diplôme cartonné... qui ne m'a fait sentir ni plus grande, ni plus forte. Juste un peu plus perdue. Perdue parce qu'il fallait avancer, alors qu'on laissait d'autres personnes derrière.
Mes 17 ans se terminent avec le début de mon année de fac. La fac, vaste connerie... Un monde froid, impersonnel. Effrayant. Un monde où je savais que je n'aurais pas ma place. Pourtant, j'y ai créé un ptit univers là aussi. J'avais besoin de chaleur humaine. Parce qu'il faisait trop froid dans ces amphis démesurés, où les profs vomissent leurs cours et s'en vont... Et j'ai rencontré Antoine, Rémi... et Lucas. Antoine me faisait rire, Rémi aussi, on s'est mis à passer de plus en plus de temps ensemble. C'est comme ça que j'ai connu Lucas. Si beau. Si sensible. Si j'avais pu je me serais noyée dans ses grands yeux bleus dès l'instant où je l'ai vu. Mais j'aimais toujours Alban. Je l'aime toujours. Depuis 1 an jour pour jour je n'ai pas cessé de l'aimer....

Alors aujourd'hui, à la veille de mes 18 ans je me demande si je suis vraiment prête à devenir adulte, à devenir cette bestiole si étrange qui ne rêve presque plus, qui ne rit presque plus... Je veux rester dans mon cocon, je ne veux pas grandir. Je ne veux pas avoir à faire de "choix décisif". Je ne veux pas faire de choses importantes pour ma réussite. Je veux rester telle que je suis, une ado paumée qui se pose des questions sans importance, qui ne se sent jamais complètement heureuse et qui croit en pleins de choses futiles. Je veux garder mon innocence, ma naïveté...

Je ne veux pas grandir....................

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lundi 6 janvier 2003 à 13h00
Chose promise, chose dûe !
Il m'a appeléeeeee. Oui, *je me pince la main* Il m'a appellllllééééeeee ! (hum... ça c'est de l'euphorie)
Dring Driiiing :
- Allô, ... ? c'est Lucas !
- Ah ! ehdrz retrte tgher bfhjdk (charabia embrouillé signifiant, "salut, ça va ?")
[bla bla bla... et ton réveillon ? bla bla bla t'as vu la neige ? bla bla bla]

Bref, on se voit cet aprèm. Lui, Antoine et moi.........
Bon évidemment, il faut ke ça tombe le jour où jai une gueule abominable, des cheveux qui ne ressemblent à rien et un début de rhume qui donne à chacune de mes phrases un air stupide... Mouais... Rien n'est jamais parfait ! (moi la première !)
Tant pis ! Je le vois et pi c'est tout, na !

Maintenant, il serait temps de passer à la phase "comment-faire-pour-m'arranger"...
Y'a du boulot mais ça vaut le coup !

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mardi 7 janvier 2003 à 13h04
Je suis venue, j'ai vu, je suis vaincue !
Hier, départ de chez moi vers 16h pour retrouver Antoine et Lucas dans Paris ! Je suis arrivée en avance, ce qui m'a valu d'attendre 1/4 d'heure dans le froid mais bon...
J'ai senti mon estomac se tordre quand j'ai vu Lucas arriver (c'est lui qui m'a rejoint en premier). Mais j'ai respiré un grand coup !
Il ne restait plus qu'Antoine à arriver. En l'attendant, vu que j'étais frigorifiée, on a décidé d'aller se poser dans un bar. (jusque là, je ne pouvais pas espérer mieux de cette petite sortie... on se retrouvait en "tête à tête" !)
Il me raconte où il en est de ses révisions et d'un coup :
- Oh! Je t'ai pas dit, grand changement dans ma vie...
À ce moment là, j'ai souhaité très fort qu'il ne continue pas sa phrase par "j'ai une copine" et visiblement ça a marché ! Il m'annonçait juste qu'il avait arrêté de fumer... Oufff...!
On continuait de discuter lorsque *Dringgg*, coup de fil d'Antoine :
- Vous êtes où ? [...] ? ok j'arrive.
Et là... SURPRISE (si on peut dire ça comme ça...........), il est arrivé certes, mais avec sa copine ! C'est marrant, je pensais que quand qqn disait j'arrive, ça signifiait "moi et personne d'autre"... Je vais aller revoir ma grammaire !
[Petit flash back : Antoine sort avec cette fille depuis 3 mois je crois et à chaque fois qu'il m'en a parlé à la fac, il me racontait que ça n'allait pas entre eux et gna gna gna et gna gna gna.]

Mais évidemment, raconté comme ça, c'est à n'y rien comprendre... Alors, je vais tâcher d'éclaircir les choses : Non, je ne suis pas jalouse qu'il soit encore avec cette fille, Antoine je l'aime bien mais c'est tout. Par contre ce qui m'a moins fait rire c'est la façon dont elle s'est meeeerveilleusement bien entendue avec Lucas. Il faut dire que quand je l'ai vue arriver, j'ai soudainement eu envie de me cacher au fond d'un trou. Non, sérieusement, cette fille est mimi comme tout. Grande. Très jolie. Les traits fins.
Bon bien sûr, c'est la copine d'Antoine, pourkoi est ce que je m'en ferais... Oui, c'est la copine d'Antoine, la sienne... Et pourtant................ on peut dire que ça a vraiment bien collé entre elle et Lucas. C'est con la jalousie !
Finalement il s'est passé un truc bizarre au café. Lucas s'est retrouvé en grande discussion avec cette fille et du coup j'ai discuté avec Antoine. Et la discution s'est dirigée vers un domaine sensible... Mes histoires de coeur !
[Re-flash back : J'ai dit à Antoine il y a un mois mon "dilemne"... Heu, enfin pas totalement. Je lui ai dit ke malgré mon histoire avec Alban j'avais des vues sur un gars... Evidemment je n'ai pas mentionné le nom de ce gars !]
Et puis dans le genre bien insistant :
Lui : Alors où ça en est ?
Moi : Bah à vrai dire, ça a pas trop avancé !
Lui : Mais faudra que tu me racontes en détail...
Oui sauf qu'il n'y a rien à raconter. Le seul truc que je puisse lui dire en +, c'est que le gars qui m'obsède est Lucas. Le problème c'est que je le sens trop arriver Antoine à essayer de m'arranger le coup. Et ça, non, je veux pas. Vraiment pas. Si j'y arrive pas par moi même, tant pis mais pas question que qqn s'en charge pour moi.
Bref !

Finalement on est partis vers 19h du bar. En rejoignant le métro, on a discuté de notre semaine d'exam. Et quand on a remarqué que mon anniv tombait le jour du dernier exam, Antoine et Lucas m'ont promis un restau. C'est ce qu'on appelle une bonne idée !

Je suis arrivée chez moi une heure et demie plus tard, j'ai mangé avec ma mère et puis Alban m'a appelé, il est venu dormir à la maison. Ce matin quand il est parti pour aller en cours je n'ai pas réussi à me lever, trop froid ! Du coup je suis restée dormir jusque midi ! J'ai été réveillée par un coup de fil d'Antoine, on a papoté 3/4 d'heure. En fait à l'origine, il m'appelait pour me dire que Jeudi on allait tous réviser chez Lucas. Bonne nouvelle !

Enfin, en attendant Jeudi moi, il faut que je bosse. Et je ne pense pas que rester connectée soit le meilleur moyen de réviser !!!!

Alors j'vais y aller............................................................

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mercredi 8 janvier 2003 à 12h03
14°, Nutella congelé !
Pour essayer de me changer les idées suite à cette nuit mouvementée, j'ai décider de commencer par un ptit déj' (à midi, il serait plus que temps !) en regardant Friends, pour la bonne humeur...
Seulement voilà : Il y a un problème de chauffage au niveau de mon immeuble, résultat, il fait 14° dans mon appart. De quoi donner envie de rester sous la couette. Et pour en revenir à mon ptit déj', quand j'ai voulu tartiner mon pain de nutella, mon couteau est resté dedans, j'ai du faire appel à la force pour l'en retirer !!!!!!!!!
Tant pis, je me rabats sur les bonnes vieilles céréales...

Bon que vais-je faire de ma journée ? Explorons les possibilités qui s'offrent à moi :
1) Bosser (ah la la, quel sens de l'humour !)
2) Faire les soldes
3) Regarder Friends
4) Dormir

Voyons maintenant ce que je ne ferais PAS aujourd'hui :
1) Bosser
2) Faire les soldes (parce que, entre nous, me jeter dans une marée humaine avec odeurs en tout genre, je m'en passerais)

Et si jfais la synthèse, il ne me reste plus qu'à me munir de ma couette, de mon oreiller, de m'installer sur le canapé et de regarder Friends en somnollant...
Quelle journée passionante je vais passer !

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mercredi 8 janvier 2003 à 12h05
Allô, ... le 17 ??
2h43 : Réveil en sursaut. Alban dort à côté de moi. Ma mère travaille cette nuit, elle n'est pas là.

J'entends des sanglots qui viennent d'un appartement au dessus du mien... J'ai la tête dans le coton. Les sanglots sont entrecoupés de pleurs et de paroles mais je n'entends pas vraiment. Qqes instans plus tard, j'entends une voix masculine, mais je ne suis pas assez réveillée pour distinguer ce qui se dit.
D'un coup je me lève, direction les toilettes, c'est la caisse de résonnance de l'immeuble. Là je serais fixée sur ce qui se passe.

Je réalise que les bruits viennent du 6e, moi j'habite deux étages en dessous. Le 6e... Un homme sourd et muet habitait là avec sa femme et ses trois filles. Quand ils ont divorcés, c'est la mère qui a eu le droit de garde mais les filles, viennent voir leur père régulièrement, il a gardé l'appartement.
Lui pousse des râles puisqu'il ne peut pas parler mais je distingue maintenant ce que dit la fille entre deux sanglots... "Non papa, arrête. Va-t-en de ma chambre". Les pleurs se transforment en cris "Noooon, papa arrête". Il y a aussi des coups assénés de façon répétitive, contre un mur avec ce qui me semble être un objet métallique lourd. Je suis glacée... Pétrifiée.
Il faut faire quelque chose. Je reviens dans la chambre où Alban lui aussi est réveillé, il m'a entendu me lever et maintenant, il assiste à ce qui se passe, tout comme moi. Je lui demande quoi faire. "Il faut appeler la police."
Toute tremblante, je prends mon téléphone et je compose : 1... 7...

J'explique ce que j'entends, en essayant de me calmer, de prendre ma respiration. Je donne mon nom, numéro de téléphone, adresse, étage...
5 minutes plus tard (ce qui à moi m'a paru une éternité parce que la fille continuait de crier) les policiers frappaient chez moi. Je leur ai indiqué que ça se passait au 7e... Ils sont montés avant que j'ai le temps de préciser que l'homme est sourd et muet. Ils frappent déjà à sa porte... Et de chez moi j'entends la fille crier en pleurant "Papa, la porte, va ouvrir, Papa........." Finalement, la porte finit par s'ouvrir, les cris cessent et laissent place à un interrogatoire entre les policiers et la fille : "Il t'a touchée ? Il t'a frappée ?"... Je n'entendrais rien de plus, ils ont du aller dans le salon...

Avec Alban on retourne se coucher, lui doit se lever à 6h demain, il faut qu'il dorme. Moi, je ne trouve pas le sommeil. Il me prend dans ses bras "Tu as fait ce qu'il fallait". Oui, peut être... Mais bizarrement je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser... Je ne sais même pas de quoi. Le problème c'est que voila, le calme est revenu. Je devrais me rendormir, j'ai fait mon devoir de bonne citoyenne. Me rendormir. Et elle ? Quand est ce qu'elle se rendormira... Alban me reproche de porter sur moi la misère des gens. Mais ce soir, je ne peux pas faire autrement, parce que j'ai l'impression d'avoir été la seule à l'entendre. Ses cris retentissait en moi commen un appel au secours... Ce que je me demande encore, c'est pourquoi personne n'a réagit dans l'immeuble, je veux dire, à part moi ? Parce que ça ne venait pas de commencer quand je me suis réveillée. Moi, j'habite deux étages en dessous de chez elle. Et ses voisins directs, ils ont fait la sourde oreille ? Et si je ne m'étais pas réveillée ?

Trop de questions envahissent mon esprit et je suis incapable de penser à autre chose. Et puis, je ne sais même pas ce qui s'est passé. Je ne sais pas combien de temps les policiers sont restés, je ne sais pas s'ils ont prévu d'aider cette fille. Au cas où, j'ai noté juste avant de me recoucher tout ce que j'avais entendu.
Avec précision.

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jeudi 9 janvier 2003 à 20h01
L'univers de Lucas...
Aujourdhui, on est allé chez Lucas, Antoine, Rémi et moi. C'était la première fois. Quelle maison... Tout simplement superbe. On se sent tellement bien chez lui...
Finalement, les révisions ont tourné court et on a plus discuté qu'autre chose. C'était vraiment sympa. Par contre, il (Lucas) nous a appris qu'il ne revenait pas en cours au second semestre... J'espère juste que nos liens seront assez solides pour tenir sans qu'on se voit tous les jours à la fac. Inutile de dire que j'ai louché toute l'aprem sur lui. Il faudrait vraiment qu'on m'explique où sont les défauts de ce gars. Non, c'est vrai, sans rire ! Et puis sa façon d'être, sa façon de parler, le son de sa voix, son visage, ses yeux, sa bouche, ses mains... SES MAINS !!! (oui, quelque chose d'assez bizarre, de belles mains ont un pouvoir hypnotique sur moi !) Enfin bref, tout ce qu'il est me donne envie d'être dans ses bras... Mais je n'ai pas le droit... De toutes façons, ce soir je ne culpabiliserais pas parce que j'ai eu Alban au téléphone et il m'a énervé... Il a un don pour ça. Il me tourne tout le temps en ridicule, me lance des piques. Alors ok, je ne devrais pas prendre la mouche pour si peu mais c'est fatiguant à la longue.
Je lui ai raccroché au nez, j'en ai marre de me laisser faire en souriant bêtement comme si ça ne me gênait pas.
Le contraste entre Lucas et Alban est tellement fort.
*Soupir*
Je n'ai pas envie de m'éterniser sur le sujet. Pas tant que je suis énervée contre Alban.
Donc, pour en revenir à des choses plus agréables, on a reparlé de mon anniversaire avec mes trois "camarades de classe" et le restau est confirmé mais il y a mieux. Lucas nous a proposé de finir la soirée chez lui et il nous héberge même pour la nuit. Whaou ! J'en demandais pas tant ! Mais c'est proposé si gentiment !
Bon, ce soir Solène vient dormir à la maison. Ma mère n'étant pas là je voulais dire à Alban de venir mais comme je suis euphorique et que j'ai envie de parler de Lucas, il vaut mieux que je le fasse avec Solène, c'est moins dangereux. Elle est au courant de ce que je ressens. Et elle a le don de voir les choses simplement. Pour elle, tant que je n'aurais rien tenté avec Lucas, je serais frustrée. Elle a sans doute raison. Mais si Lucas me repousse, je me sentirais encore plus mal. Enfin, j'ai le temps de voir venir. Si il doit avoir un attirance envers moi, je pense qu'elle n'est pas encore bien nette, voire totalement floue !!! Bref, rien de bien convaincant, à part ce petit jeu stupide de séduction du sexe opposé mais nous sommes des ados... et ça ne révèle rien du tout, ou peu de chose !
Ahh, Solène arrive, je dois y aller...

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vendredi 10 janvier 2003 à 13h08
Comment expliquer l'eau salée qui coule le long de mes joues ?
Hier soir, en parlant à Solène, j'ai mis des mots sur ce que je ressentais. J'ai réussi à expliquer pourquoi j'étais attirée vers qqn d'autre qu'Alban.
J'ai atteint avec Alban le moment d'une relation où l'on connaît tout de l'autre. Sa personnalité, sa vie, son corps. Seulement, ce moment est arrivé trop vite. Si j'étais plus vieille, je voudrais faire ma vie avec Alban, avoir un enfant de lui... Mais je n'ai même pas 18 ans. Comme je regrette de ne pas avoir vécu cette histoire avec lui plusieurs années plus tard... Certains se désolent de ne pas trouver LA personne qui saura les comprendre, qui saura les aimer... Moi je l'ai trouvée... mais beaucoup trop tôt...

Je sais la chance que j'ai... Et pourtant ça ne suffit pas.
Même si j'ai peur de me l'avouer, mon histoire avec Alban est en train de lentement se dégrader. Et si je ne veux pas regarder la vérité en face c'est parce que depuis que je suis avec lui, j'ai construit mon équillibre sur notre relation. J'ai arrêté de sortir, de voir mes amis. Et si aujourd'hui je pleure c'est parce que je ne sais pas si je serais capable de me séparer de lui. Parce que sans lui je n'ai plus rien...
Mes amis ? Comment revenir vers eux à qui j'ai peu à peu tourné le dos... Ils ne seront pas là pour moi et c'est très compréhensible.
Ma mère ? Elle a toujours promis d'être là pour moi seulement je passe mon temps à la repousser, à lui dire que je n'ai pas besoin d'elle. J'aimerais que ce soit le cas. J'aimerais pouvoir me débrouiller sans elle parce qu'elle reconstruit sa vie sans moi... Je sais que tôt ou tard elle emmenagera avec son copain (4ans passé ensemble avec moi comme obstacle à cause de mon caractère, je comprends qu'elle veuille vivre sa vie).

Alors qu'est ce qu'il me reste... Toute cette eau salée qui n'en finit pas de couler, silencieuse...
Je ne veux parler à personne de mon mal être... Parce que c'est moi qui ait choisi de fermer les yeux dessus. Alban est le seul à savoir ce qui se passe dans ma tête et à quel point je me sens seule. Mais aujourd'hui, il a compris que quelquechose avait changé entre nous...

Je l'ai eu au téléphone il y a quelques minutes. Il m'a avoué sa jalousie. Il m'a dit qu'il ne supporterait plus que je lui parle d'Antoine, Rémi et Lucas.
Mais j'avais besoin de lui dire que je m'entendais bien avec eux, de lui raconter les après midi qu'on passait à discuter à la fac. Peut être que je voulais lui montrer, à lui aussi, que je n'avais pas besoin de lui. Et paradoxalement je passe mon temps à lui dire que sans lui je ne suis rien. Peut être qu'il pense qu'aujourd'hui je suis plus forte. Et pourtant je n'ai jamais été aussi fragile.
Si je lui ai parlé d'Antoine, Rémi et surtout Lucas, c'est peut être juste que je ne voulais rien avoir à lui cacher. Bien sûr je ne lui ai jamais parlé clairement de mon attirance enves Lucas. Mais j'ai inconsciemment cherché à le lui faire comprendre. Pour me déculpabiliser ? Je ne sais pas. J'avais peut être juste besoin d'être un minimum honnête, c'est bien ce qu'on doit partager dans un couple ? L'honnêteté.

J'ai l'impression que finalement j'ai cherché à détruire ma relation avec Alban. Alors pourquoi est ce que je pleure maintenant ? Tout ce qui m'arrive je le mérite...
À jouer avec le feu on finit toujours par se brûler. C'est bien ce que dit le dicton...

Je me demande d'où vient ce problème chronique de toujours vouloir me faire du mal. Pourquoi est ce que je ne me suis pas satisfaite du bonheur que m'apporte Alban, pourquoi est ce que mes yeux sont allés se poser sur Lucas, pourquoi je ne lui ai pas tout de suite parlé de mon copain... ?
Je me comporte comme une gamine... une gamine égoïste...
Je ne mérite vraiment l'amour qu'Alban me porte.

L'eau salée me brûle les joues...

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dimanche 12 janvier 2003 à 20h07
Lorsque je décide de me confier à Antoine !!!
19h56 : Je viens de passer 1h38 au téléphone avec Antoine (il m'appelait juste pour un renseignement à propos des partiels qui, malheureusement, commencent demain). Evidemment, on en est revenus sur le sujet brûlant : "Où tu en es avec ton dilemne ?" Alors on a parlé, parlé, il m'a posé plein de questions et ça devenait trop compliqué de mentir, je me contredisais, j'attisais le doute...
Alors... alors j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dit. Et finalement, ça a été beaucoup plus facile que je le pensais. Il m'a dit qu'il avait soupçonné ce qui se passait lorsqu'il m'avait vu regarder Lucas. Il paraît que j'ai les yeux qui brillent.
Il m'a conseillé de foncer (c'est un gars !). Selon lui, il n'y a pas de raisons que Lucas ne soit pas intéressé. Pourtant il m'a assuré qu'ils n'avaient jamais parlé ouvertement de la question. Mais leurs discutions de mecs les ont amené à parler de moi et Lucas me trouve bien. Lucas me trouve bien....
Est ce que je le sais depuis que je m'intéresse à lui ? J'y ai pensé en tous cas. C'est vrai, malgré mes un demi-milliard de complexes qui me pourrissent la vie, je sais que de temps à autres, je plais.
Mais j'ai expliqué à Antoine que je doutais, parce que la gentillesse inée de Lucas rend difficile les choses. Est ce que je dois me poser des questions lorsqu'il me carresse les cheveux en m'appelant "sa ptite puce" ? Antoine m'a répondu que Lucas était gentil avec tout le monde mais qu'avec moi il sentait un ptit plus.
Et puis il a rajouté "en plus, t'es la fille du groupe, raison de plus pour qu'il ait envie de te chouchouter"... La fille du groupe ! Alors on est un groupe ? C'est vrai que je me sens de plus en plus à l'aise avec Antoine, Rémi et Lucas, j'aide plus en plus souvent Antoine au téléphone et je les apprécie vraiemnt. Mais de savoir que c'est réciproque, c'est agréable..........
Antoine m'a promis qu'il garderait sa langue. Je lui fais confiance. Je n'ai pas vraiment le choix, ce qui est dit est dit...
Maintenant, il me reste à prendre ma décision. Rester ou partir...

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lundi 13 janvier 2003 à 21h03
Début de "grippe" (?) ...
Si je devais résumer cette journée en un mot : mouvementée !

Tout d'abord, c'est ma nuit qui a été mouvementée. Hier soir, je n'arrêtais pas d'éternuer, de tousser (ma mère pense que c'est la grippe... NOOOON). Du coup, il fallait d'y attendre, j'ai très mal dormi, je me suis réveillée à 2h30, 3h45, 4h50....

Et puis ..... 8h35... 8h35 ???? NOOOOOOOOOON
Je réveille Alban, en panique "Mes partiels ! Je vais rater mon exam". J'ai du battre mon ancien record de jurons contre le réveil. Saloperie, il a pas sonné. Où alors j'ai tellement mal dormi que je l'ai éteint sans m'en rendre compte. Quoi qu'il en soit, mon premier exam commence ce matin à 9h et là je suis en pyjama, les yeux tout endoloris par le sommeil !!!!!!
Heureusement, il a sa voiture et on peut être à ma fac en moins d'une demie heure. Mouais, c'était sans compter sur les embouteillages, les feux rouges tous les 200 mètres, les carrefours encombrés par les travaux !!!
ARGGHHHH !

9h20 : Arrivée dans l'amphi. Je prends mon sujet, je m'installe en essayant de me faire discrète. Je sors mes 4 paquets de mouchoirs que j'ai pensé à prendre, dieu merci ! Et puis là, je commence la lecture du sujet...
re-ARRRGHHHH ! Mais pourquoi j'ai pas bossé plus au lieu de faire je ne sais quoi, au lieu de tourner en rond dans mon appart en pyjama toute la semaine. Non mais franchement, regardez moi, j'ai l'air maline avec mon nez tout rouge et mes yeux ahuris.
Bon, on ne récolte que ce que l'on sème... (décidemment, quand je me mets aux dictons, on ne m'arrête plus !)
Cela dit Lucas est une dizaine de rangs devant moi, je pourrais voir quand il commencera à ranger ses affaires et je finirais en vitesse ce travail qui avant même que je l'ai rédigé, ou même pensé était déjà bâclé !
Oui mais voilà, à peine une demie heure après mon arrivée dans l'amphi, il est parti.
À croire qu'on ne devait pas se voir aujourd'hui...

Sinon j'ai vu Antoine et Rémi aujourd'hui. Antoine qui m'a glissé des clins d'oeil, symbole de notre secret !!! C'est marrant mais il a l'air tellement emballé. Pour lui ça ne fait ni une ni deux, je dois foncer un point c'est tout. Oui mais c'est un gars. Et puis même si c'était une fille, ce n'est pas moi. Non pas que je sois quelqu'un d'important... Mais je suis juste la fille la plus compliquée du monde... (rien que ça !).
On dirait pas comme ça mais il s'en passe des choses dans ma tête. De vrais casse tête chinois parfois, hum, ok souvent ! Et puis je réagis de façon très bizarre à l'occasion (comprendre "souvent"). Combien de fois je me suis intéressée à un gars de façon très poussée et une fois que le beau mâle était consentent, je devenais soudain distante ? C'est tout moi ça. Je vais presque jusque bout et quand je pourrais toucher de la main ce dont j'ai envie je cours en sens inverse ! C'est à n'y rien comprendre !
Bien sûr, pour une fois, je pourrais me trouver un demi-milliard de raisons de fuir si jamais je me trouvais proche du but avec Lucas !
Plus le temps passe et plus je m'embrouille, je tourne en rond. Oui parce que chaque seconde que je passe avec Alban, c'est un lien de plus qui me ratache à lui (dans la façon dont je le dit, on pourrait croire que je me sens prisonnière mais ce n'est pas ça que je veux exprimer ici). En fait plus je vois Alban, et ça malgré nos disputes très fréquentes ces dernières semaines, plus je me dis que je suis bien avec lui.
Mais dès que je vois Lucas c'est plus fort que ma bonne conscience, je fais un blocage...
Demain je le vois, si toutefois je réussis à me lever pour aller à mon deuxième exam et en espérant que lui ne parte pas au tiers de l'épreuve !

Ah oui, j'allais oublier, on a discuté tout à l'heure sur le net et il m'a reproché de les laisser tomber pour le restau. Oui mais je ne peux vraiment pas faire autrement. La soirée de mon anniv', c'est avec Alban que je dois la passer (dixit ma mère qui pense que les amis c'est une chose mais que ce soir là, je dois le passer avec Alban ! Ahhhhh Môman !).
Je vais avoir un emploi du temps chargé à la fin de cette semaine (une vraie femme d'affaire !)
Jeudi soir, restau avec Alban... Vendredi soir, restau avec Jess (oui, Jess m'invite au restau ! Elle ne m'a pas dit où on allait ! Elle passera me prendre à 20h30 c'est tout ce que je sais !) Et puis samedi soir, je réunis un petit comité chez moi pour faire un truc officiel ! Oh pas grand monde, juste des gens que j'ai envie de voir...
Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on a 18 ans !
Jess m'a dit qu'elle se chargeait des cocktails ! Je lui fais confiance !
Et puis, j'ai dit à Antoine Lucas et Rémi que je voulais maintenir notre projet de restau + fin de soirée chez Lucas (ouais, je perds pas le nord mine de rien !!) alors je pense que ce sera dimanche soir...
Tout un programme. En attendant, demain, c'est un exam qui m'attend et ça....................................... ça ça nécessite une bonne nuit de sommeil la veille.

Alors.......... une douche et au lit !

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mercredi 15 janvier 2003 à 22h03
Dans 2 heures, il paraît que je serais majeure et vaccinée !
21h54 : Dernier soir avant la majorité... Mouais en fait ça veut pas dire grand chose pour moi... Si, je vais pouvoir voter... Mouais... Pour la loi, je ne suis plus mineure... Mouais...
Tout ça c'est rien que du bla bla...
Enfin, tout le monde passe par là alors allons-y gaiement ! *rires*
Bon histoire de dire les choses désagréables tout de suite, parlons de Lucas. Oui, Lucas, je ne sais pas ce qui lui arrive à lui mais en tous cas, ses sautes d'humeur je m'en passerais volontiers.
Je ne sais pas si c'est le stress des partiels (m'enfin pour qqn qui abandonne au second semestre, je vois pas trop où est le problème de ne pas réussir les exams...) ou tout simplement le caractère lunatique de môssieur mais moi ça ne m'amuse pas...
La dernière fois que je l'ai vu c'était donc mardi (aujourd'hui je n'avais pas d'exam) et le pire c'est qu'il a même pas été désagréable... Enfin si, mais ce que j'ai le moins supporté c'est son indifférence... Pas particulièrement son indifférence en vers moi en tant que personne du sexe opposé qu'il dit trouver bien mais rien que moi, une fille qui est censé avoir une relation d'amitié (récente certes mais tout de même, c'est quand même lui qui m'a sorti le jour où il a découvert, tardivement, que j'avais un copain, je cite "jsuis limite vexé parce que moi je t'ai confié plein de trucs et j'ai l'impression que tu ne t'es pas vraiment dévoilée").
Enfin bref, il m'a énervée... Mais après tout, je prends peut etre trop à coeur des choses qui ne devraient pas me toucher..... dumoins pas comme ça...
Et le plus "drôle" c'est que le jour où Lucas me montre son côté désagréable, Alban débarque chez moi avec une dizaine de roses... comme ça sans raison ! (J'ai même cru qu'il avait confondu la date d'hier avec mon anniversaire !!!)
Pour résumer je suis un peu déboussolée...! Mais demain, c'est ma journée, j'en profiterais, quelque soit l'humeur des gens qui m'entourent (je croise kan meme les doigts pour être accueillie par des sourires, c'est toujours plus agréable qu'une gueule de trois mètres de long !)
Bon, c'est pas tout mais Alban va pas tarder à arriver alors je ne vais pas traîner ici ..............................

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jeudi 16 janvier 2003 à 20h04
"Il y a une lettre pour toi..."
La journée avait commencé de façon exceptionnelle. Tout plein de personnes auxquelles je ne m'attendais pas ont pensé à moi aujourd'hui... Tout plein et en particulier une...
18h : Lorsque je suis arrivée chez moi ce soir ma mère n'était pas encore partie au travail. Dans le salon il y avait une grande enveloppe contenant une carte d'anniversaire de la part de ma mère et de son ami. Et puis derrière la grande enveloppe, une petite boite avec la bague que j'avais vu dans la vitrine d'une bijouterie la dernière fois que l'on est allés faire les magasins avec ma mère... Je la serre dans me bras....
Et puis elle me tend une enveloppe plutôt épaisse, envoyée par la Poste. Je jette un coup d'oeil sur le devant de l'enveloppe pour savoir d'où elle a été envoyée... Pantin... Je ne connais personne habitant à Pantin... Et plus je fixe l'écriture plus elle me semble familière... Et là je comprends tout. C'est une lettre de mon père. La dernière fois que j'ai eu une lettre de lui entre les mains j'étais en quatrième et la lettre était adressée à ma soeur. La dernière que j'avais reçu de lui était pour mes 4 ans, un après que mes parents aient divorcés... Ma mère commence à pleurer, je la prends dans mes bras. "Non, je ne la lirais pas tout de suite. Je ne veux pas que tu pleures..." Alors je fais tout pour cacher ma tristesse, je pose la lettre dans ma chambre sur mon bureau et je reviens dans le salon, essayant de parler d'autre chose avec ma mère, de faire comme si de rien n'était....
19h : Une fois ma mère partie, j'ai pris l'enveloppe de ma main tremblante. Je l'ai ouverte... Quatre feuillets recto verso écrites de la main d'un homme que je n'ai pas vu depuis 15 ans. Quinze années de ma vie où j'ai toujours pensé à lui. Surtout lorsque j'allais mal, que je me sentais perdue. Parce qu'après tout, un père, tout comme une mère est censé servir de guide, de point de repère... Pourtant en quinze ans, le mien ne m'a jamais donné de signe de vie...
La lettre commence sur ces mots : "Ma fille chérie, te voilà majeure, tu dois sûrement être très grande mais moi j'ai gardé précieusement en mémoire l'image de ma petite fille..."
Les larmes perlent sur mon visage... Ma vue se brouille...
Et puis je continue la lecture de sa lettre, j'en ai mal au coeur. Comment peut il oser venir perturber mon équilibre si fragile, qu'il n'a jamais participé à construire. Comment peut il parler d'espérer me revoir, me serrer dans ses bras. Il ne se demande pas si moi je n'ai jamais eu envie de le revoir... Et puis pour lui dire quoi d'abord ?
J'aimerais tellement l'accueillir à bras ouvert, mais il m'a fait trop de mal, à ma mère, à ma soeur.......
Pourquoi est ce qu'il revient au moment même où je vais bien, où je suis entourée, aimée...
Pourquoi...
Pourquoi...
Pourquoi...
Pourquoi...
Pourquoi...
Pourquoi...

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dimanche 19 janvier 2003 à 13h05
Mais mes 18 ans ont aussi été...
... La découverte de la chance d'avoir des amis tels que les miens. On dit toujours que les vrais amis sont ceux qui sont toujours là pour vous et en l'espace de deux jours, je crois qu'ils me l'ont suffisamment prouvé...
17 janvier - 16h44 : Adorable texto de Jess, elle viendra me chercher à 21h ce soir, desination restau...
- 21h20 : Nous arrivons au restau, nos brushing gâchés par la pluie (!!!) et je remarque deux têtes familières dans le restau, Jérémy et Fabien : "SURPRISE" ! Et voilà notre petit dîner à quatre qui commence, dans la joie et la bonne humeur, arrosé de coktails multicolores. Pendant le repas, la tête me tourne un peu et les fous rires n'en finissent pas. Les gens doivent se poser de sérieuses questions sur le dosage de nos coktails !
- 01h passé : On part du restau (j'ai bien cru qu'on allait y passer la nuit !)... Direction chez Fabien pour finir la soirée devant un bon DVD... Je ne sais pas si c'est l'alcool mais je me sens étrangement bien à côté de Fabien... Et puis nos mains se frôlent, se caressent...
- 04h : Tous crevés on décide qu'il est grand temps de rentrer... Fabien veut k'on reste dormir mais demain, Jess et moi, on doit aller faire les courses pour ma soirée de demain... Alors on affronte le froid et rapidement on regagne nos lits respectifs !

18 janvier - 10h10 : Affreuse sonnerie de mon réveil. Je me suis endormie à 5h30 hier, ce qui ne me permet pas de sauter de mon lit pour me préparer (comme si ça arrivait en tmps normal !). Courses avec Jess puis retour à la maison, ma mère et son copain partent pour le week end, je leur dit au revoir prévoyant de partir faire une sieste dès qu'ils auront passé la porte, histoire d'être en form pour ma soirée... Et puis, finalement, c'est la bonne humeur qui emporte le tout ! Musique à fond dans mon salon, je commence à déménager les meubles pour faire un peu de place. Ce soir, on sera 14... Ni trop, ni trop peu. J'appréhende cette soirée. Parce que mes amis ne se connaissent pas tous et d'autres se connaissent en ayant beaucoup d'apriori les uns sur les autres. Eh oui, je n'ai pas une bande d'amis solidaires comme on en voit dans tous les feuilletons... Alors j'ai un peu peur que ce soir les gens ne se mélangent pas...
Mais de toutes façons, le temps de préparer mon ptit buffet et de me doucher, je n'y réfléchis pas trop et déjà Jess, Flo et Sophie sont arrivées chez moi pour m'aider à terminer les préparatifs.
- 21h00 : Tout le monde est arrivé, il ne reste plus qu'Aurélie... Je suis agréablement surprise de voir que tout le monde se mélange, discute... La soirée s'annonce bien...
- 21h35 : Arrivée de Lili (Aurélie)... bah enfin, c'est pas trop tôt. Elle est sublime, comme toujours. Je l'accueille d'un grand sourire... Je sais qu'elle n'est pas très à l'aise de venir parce qu'elle ne connaît pas tout le monde, parce que beaucoup de gens se trompent à son sujet, elle n'est pas la fille froide et un peu hautaine qu'elle paraît au premier abord. J'ai autant le trac qu'elle, je ne veux aps qu'elle soit mal à l'aise. Je lui donne un petit truc que je lui avais fait l'année dernière et que je ne lui avais jamais donné. C'est une grande feuille bariolée de tous nos délires de Terminale... On le lit ensemble, à part dans ma cuisine et puis on commence à parler... Je retrouve ma ptite Lili, celle avec qui j'ai tant partagé l'année dernière.
- 23h10 : La soirée suit son court et tout le monde à l'air de se sentir bien... De voir tous mes amis réunis me fait me rendre compte de la chance que j'ai. Cette petite soirée tombe à pic, à un moment où je doutais de la solidité de mes liens affectifs avec ces personnes, elles sont toutes là pour moi...
- 23h30 : À la demande génrale, ouverture des cadeaux. Je commence par ceux de Jess... Dans le grand sac qu'elle a ramené, il y a un pull qui n'est pas emballé, une boite rouge en carton Etam et un je-ne-sais-quoi emballé dans un papier cadeu bleu. Le pull... Un pull à elle sur lequel j'avais flashé il y a peut être un an ! La boîte quant à elle me réserve une belle surprise. Il y a un ptit ensemble pour la nuit, le DVD de Magnolia, mais surtout... Un petit carnet, genre journal intime avec un cadenas dessus. Elle me dit de l'ouvrir et de lire juste la première page : "29 mai 2002. Je commence aujourdh'ui cette espèce de longue lettre que je te remettrais le jour de tes 18 ans" Whaou... Je lui fais un énorme bisou. J'ai hâte de lire ce qu'il contient !
Je continue mon petit déballage avec le cadeau d'Elise, Solène et Céline, un superbe jean et un haut bordeau (qui en plus me vont pil poil, bah oui, j'ai du passer à l'essayage). Puis le cadeau de Flo, une petite boîte rouge... Flo, avec qui j'ai partagé mon année de première et celle de terminale. Celle que j'ai découverte à travers nos souffrances communes, celle qui m'a ouvert son coeur, qui m'a écoutée et m'a toujours soutenue, surtout dans les moment difficile. Celle enfin de qui je me suis éloignée depuis mon entrée à la fac et qui me manque terriblement. La toute petite boîte contient un pendentif : trois anneaux faits chacun d'un or différent. Je lirais plus tard dans sa lettre quelle signification elle a donné à chacun d'eux : l'or rose pour que je sois tjs entourée d'amour, l'or jaune pour la réussite financière et pour l'instant dans mes études et l'or blanc pour la santé...
Vient ensuite le cadeau de Sophie, un adorable petit chien en peluche "pour que je garde toujours mon âme d'enfant" m'a-t-elle dit...
Je finis par le cadeau de Lili, tout en symbole ! D'abord les trois tomes d'un livre que j'avais commencé à lire pendant nos révisions du bac, pour me détendre et puis un panneau qu'elle a confectionné, une espèce de patchwork de photos de notre fameuse semaine de révisions à la campagne. Et entre les photos, toutes les conneries qu'on a dites, tous les délires qu'on a eu ensemble. Je suis au milieu de la pièce à rire à n'en plus pouvoir à la lecture de tout ca...
Une fois les cadeaux ouverts, tout le monde reprend son brouhaha et moi j'en profite pour m'isoler, tout en restant dans la pièce, pour lire les lettres qui accompagnent les cadeaux. Et tout ce que j'y lis se recoupe, on a grandit, on a tous évolué chacun de notre côté mais on est toujours là pour toi. Je suis vraiment émue de voir la chance que j'ai. Je sais que je ne suis pas une amie parfaite mais j'ai envie de leur dire combien je les aime... Alors je me lève et fait un petit discours solennel, en les remerciant d'etre présent ce soir parce que c'était important pour moi...
- 02h : La soirée touche à sa fin, certains sont déjà rentrés pour cause de partiels et la fatigue commence à se faire sentir de mon côté.

Alors on se dit au revoir, ou plutôt à bientôt parce que maintenant, je sais que nos chemins ne seront jamais très loin les uns des autres...

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dimanche 19 janvier 2003 à 15h05
Seule ombre au tableau...
Hier soir, mail de Lucas finissant par ces mots "Au fait, je me suis trouvé une copine jeudi soir..." ....
Finissant par ça et rien d'autre... Jeudi soir... Jeudi soir... Soirée que l'on devait justement passer tous les quatre Antoine, Rémi, Lucas et moi mais que j'avais décidé de reporter à cause de la jalousie d'Alban... Est ce que c'est à ce moment là que j'ai fait mon choix ? Je ne pense pas... C'est peut être seulement l'ironie du sort...
Mon dilemne a connu une fin précoce, imposée. Et je doute que ce soit une fin à vrai dire. Je n'ai plus de choix à faire mais ce n'est pas moi qui l'ai décidé.
Et sur le moment, j'ai cru bon de répondre au mail de Lucas mais je pense que je n'aurais pas du. Parce que ce que je lui ai écrit est lourd de sous entendus...
J'ai appelé Antoine ce matin par ce que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un qui connaisse Lucas. Il n'était pas au courant, il a juste été aussi surpris que moi... Tant pis, on a quand même passé une demie heure au téléphone et c'était agréable...
Après tout, c'est peut être mieux comme ça. Peut être que c'est un signe...
Hum... beaucoup de peut être...

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lundi 20 janvier 2003 à 15h04
Et quand le vent tourne...
Lucas est à nouveau célibataire, ce n'était pas une copine qu'il s'était trouvé, juste une fille pour la soirée...
Je mentirais si je disais que ça ne me fais ni chaud ni froid, j'ai été trop contente de savoir que ce n'était pas sérieux... Ahhh, j'ai honte quand même...
Mais le mieux c'est que je l'ai croisé sur le net ce matin. Il m'a dit un truc trop chou... *soupir*
Et voila, c'est tout moi ça, je suis comme sur un petit nuage à la moindre attention qu'il a envers moi.
Jpeux pas m'en empêcher... Et puis de toutes façons, j'ai pas envie de culpabiliser de me sentir bien. Je vais savourer pour une fois, en essayant de ne pas trop me poser de questions. Oui, plus tard les questions...
Pour le moment, carpe diem
Ce matin, Antoine était sur le net aussi, il m'a trop fait rire...
Je me suis vraiment attachée à eux. Et je crois que c'est réciproque...
C'est terriblement agréable...

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mardi 21 janvier 2003 à 12h01
À coeur ouvert ...
Hier soir, discution sur le net avec Lucas. Je ne pensais pas qu'on en arriverait là mais on a presque dépassé les sous entendus... Tout ce qui s'est dit me paraît surréaliste...
Tout à commencé vers 22h lorsqu'on s'est mis à parler de nos problèmes affectifs (via le clavier, c'est sûrement plus simple...)
Quand j'y repense on avait l'air malins, moi à lui dire que je ne savais pas si je devais rester avec Alban ou partir (et crevant d'envie de lui en dire plus) et lui m'expliquant qu'il en avait marre que tous ses coups de coeur tombent sur des filles "indisponibles" (c'est le terme qu'il a employé).
Il m'a conseillé de prendre mon courage à deux mains, de faire en fonction de mes envies, et de ne pas uniquement penser au mal que j'allais faire...
Moi je lui ai dit de ne pas perdre courage, qu'il n'avait pas de raison de rester seul très longtemps vu comment il était adorable...
Plus on avançait dans la discution plus je devenais lucide. J'en suis vite arrivée à la conslucion qu'il savait pertinemment qu'il me plaisait et moi je savais que je ne le laissais pas indifférent...
Après plus d'une heure et demie de psychanalyse de nos deux petits coeurs, j'ai finalement du partir, ma mère me reprochant de l'empêcher de dormir...
Alors je suis partie...
00h10 : Je suis allée dans ma chambre mais je ne comptais pas me coucher... Je suis restée immobile au milieu de mon lit, lumière allumée, sans penser à rien... 10 minutes, 20 minutes, une demie heure...
Mon cerveau était comme bloqué, et mes membres n'avaient pas beaucoup plus d'activité...
00h50 : J'ai pris mon portable et j'ai commencé à composer un texto. Je l'ai ensuite écrit, réécrit, tourné dans toutes les formes possibles. Je ne voulais pas l'envoyer. Parce que même si je n'y disais pas les choses clairement, ça ressemblait fortement à un aveu.
01h20 : J'ai enregistré le texto sous sa forme "finie"... Juste au cas où... Juste pour... Je ne sais pas... Peut être qu'au fond de moi je savais que deux minutes plus tard une enveloppe clignoterais sur le portable de Lucas...
Alors oui, j'ai envoyé ces mots, ces mots sortant de mon coeur sans que je puisse les contrôler... "Je me dis que la fille indisponible que je suis rate peut etre quelque chose. Mais c'est le courage de chambouler sa petite vie qui lui manque"
Et puis, comme si je me sentais soulagée, alors qu'au plus profond je bouillonais, j'ai éteins la lumière de ma chambre et je me suis couchée...
J'ai pensé longuement à ce que je venais de faire, attendant surement un bip en provenance de mon portable mais il n'y a rien eu...
J'ai aussi pensé à Alban, au mal que lui ferais si jamais je rompais. Et j'ai pleuré... Les larmes coulaient de mes yeux sans s'arrêter, pleines de mes angoisses...
Je me sentais comme la petite fille qui vient de faire quelque chose de mal et qui ne parvient pas à comprendre ce qui lui arrive...
Et puis finalement, entre deux sanglots je me suis endormie et j'ai rêvé... de Lucas...
02h23 : Je me suis réveillée en sursaut, croyant avoir entendu un bip de message, en provenance de mon portable. Et j'ai lu le message de Lucas...
Je sais maintenant qu'il ne brusquera pas les choses entre nous. Je sais qu'il attendra que je sois prête, c'est de moi que devra venir le signe...
Son message m'a touché... Au plus profond...
Et même si je ne sais toujours pas ni ce que je vais faire ni comment la situation va évoluer, une partie de moi se sent soulagée...

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mercredi 22 janvier 2003 à 01h08
Qui de moi ou moi gagnera ?
Encore et toujours, j'ai discuté avec Lucas...
Mais ce soir plus que jamais j'ai compris que dans les prochains jours, je ne devrais pas faire comme bon me semble. Parce que chaque acte que je ferais envers lui m'affectera, et lui également... et pas seulement...
Je ne prétends pas être importante dans sa vie mais je sens juste trop de tristesse en lui. Il n'a pas besoin qu'une fille incapable de définir clairement ce qu'elle veut débarque et sème le trouble. Il n'a pas besoin que je lui donne un peu de ce qu'il espère et que je désire si c'est pour reculer ensuite...

Alors je n'aurais pas le droit de déposer un baiser sur ses lèvres et de lui dire que j'aimerais que les choses soient différentes. Je n'aurais pas le droit de me blottir dans ses bras en lui demandant de me serrer contre lui...
Je n'aurais pas le droit d'essayer un "nous" pour voir où ça mène, sous prétexte que je ne veux pas faire mon choix sans connaître la nature de ce que je ne choisis pas.
Je n'en ai pas le droit parce qu'il m'a fait comprendre qu'il respectait le fait que je ne sois pas prête à quitter Alban et que donc le plus petit geste que je ferais envers lui témoignerait de la décision contraire...

Tout me montre que je dois rester avec Alban : c'est la logique, c'est la raison, ce sont mes amis, c'est une partie de mon coeur, c'est l'année que j'ai passé avec lui, c'est tout le bonheur qu'il m'a apporté, c'est le soutien qu'il est, c'est l'amour qu'il me porte, c'est tout ce qu'il représente pour moi, c'est l'intensité de mon amour pour lui, ce sont les larmes qui coulent dès que j'imagine le quitter...

Alors, pourquoi ? Pourquoi est ce que, malgré les mots que j'écris, j'ai l'impression que mon choix n'est toujours pas fait ?
Pourquoi est ce que je ne me résous pas à refermer le chapitre Lucas ? Pourquoi est ce qu'un sourire naît sur mes lèvres chaque fois que je pense à lui ?

Est ce que deux parties de moi peuvent continuer à s'exprimer de façon indépendante sans que l'une ne finisse par prendre définitivement le dessus sur l'autre ? Qui de la petite fille effrayée par le changement ou celle excitée par la perspective d'une nouvelle aventure gagnera ?
Qui de moi ou moi gagnera ?

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jeudi 23 janvier 2003 à 22h07
Fin inattendue...
Hier, 13h, coup de fil d'Antoine qui me dit "au passage" que ce soir ni lui ni Rémi ne dormiront chez Lucas...
ET MOI ??? Moment de panique. Cette situation est absurde, pas question que je dorme seule chez Lucas, et impossible de prendre les transports seule à minuit (jsuis pas suicidaire moi).
Antoine ne comprends pas, il trouve même que c'est une bonne occasion. Devant son incompréhension, je m'entends déblatérer tout un raisonnement, tellement logique : J'ai qqes principes et aller dormir chez un garçon qui espere qqchose que l'on est pas disposée à lui donner n'en fait pas partie. Je ne peux pas sortir avec Lucas, ce n'est même pas une question de "pouvoir" ou "vouloir". C'est absurde, un point c'est tout. J'aime Alban, je l'aime et ce qui ne semble pas aller dans notre couple est présent depuis le début, or ça ne me gène pas aujourdhui plus qu'hier alors pourquoi tout chambouler pour une simple attirance envers Lucas. Une simple attirance ? Antoine n'en est pas persuadé et le voilà qui s'égosille à me dire que je vais regretter mon choix et me sors tout un tas d'arguments bien ficelés et cohérents.......... qui ne me font pourtant ni chaud ni froid.
C'est donc ça ? J'ai fait mon choix ? J'ai fait mon choix... Comment est ce que j'en suis aussi sûre ? Il y a ce silence apaisant dans mon esprit, plus ces deux parties de moi même qui se battaient sans relâche à l'intérieur. L'une a pris le dessus sur l'autre...
20h : J'arrive sur le lieu de rendez vous la première, je me sens étrangement sereine. Je ne pense à rien de précis. Je me sens juste bien.
Une femme me sors de mes pensées, me tendant un prospectus que je prends presque machinalement. "Vous croyez en Dieu ?". J'ai envie de rire mais je réponds simplement "Non, ça ne m'intéresse pas." J'ai du paraître lointaine et détachée car elle s'est éloignée sans insister. (A noter que si j'avais su ce qu'il y avait écrit sur cet immonde bout de papier, j'aurais sans doute été moins indulgente)
Peu de temps après, Lucas est arrivé. On a parlé de notre journée de la veille et puis les deux autres n'arrivant pas, il m'a proposé de prendre un verre, puisqu'on est là ce soir pour fêter mon anniversaire. Mouais. Et nous voila tous les deux dans ce bar, face à face, à se dire des banalités. Je ne ressens plus rien. Je ne le regarde même pas. Sans le vouloir, je suis glaciale. Je suppose que pour que notre relation revienne à la normale (relation amicale j'entends) il faut "crever l'abcès". Mais les mots ne viennent pas. Et la soirée n'a même pas commencé alors...
On trinque à mes 18 ans... Heureusement, Antoine et Rémi finissent par arriver, brisant cette ambiance pesante...
Mais le reste de la soirée se passe bizarrement. Le comportement de Lucas n'a rien d'habituel. Il veut en faire trop et ça ne lui ressemble pas. Et moi, ça me gêne...
Finalement, entre le bar, le restau, le re-bar et les bords de Seine, peu de moments d'intimité pour avoir une discution avec Lucas, qui plus est un Lucas imprégné d'alcool.
Alors voilà, rien n'a été mis au clair...
Mais ce soir là, après qu'Antoine m'ai raccompagnée, je me suis endormie tranquillement, en ne pensant qu'à une chose : Alban, que j'allais retrouver, qui me serrerait dans ses bras...
Alban.
Et la sensantion au fond de moi que ça n'avait jamais cessé d'être lui...

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vendredi 24 janvier 2003 à 20h04
Bouts de ferraille !
Ce matin j'avais rendez vous chez le dentiste. Et jusqu'à présent quand j'y allais, je savais qu'il allait prendre sa tête de "j'ai à vous annoncer une mauvaise nouvelle mademoiselle" et puis me dire que, après avoir enlevé les dents de sagesse du bas, c'était maintenant celles du haut qui allaient y passer.
Donc, j'étais nerveuse mais je m'étais préparée au "pire" (hum, un peu de relativisation ne me ferait pas de mal).
Alors évidemment, lorsqu'il m'a annoncé que mes dents du haut poussaient normalement, moi je me suis détendue en me disant que pour une fois ma visite chez le dentiste finissait plutôt bien.
C'était sans compter sur son "mais je vais être honnête avec vous"... Il m'a dit que j'allais devoir faire des scéances d'orthondontie... Mouais... C'est pas grave moi tant qu'on m'arrache pas de dents... Mouais, sauf que ce que j'avais pas compris, moi, la profane du langage dentiste, c'était que ce qu'il entendait par "scéances d'orthondontie" n'était rien d'autre que la pose de bagues. Des bagues. À 18 ans... "Mais ce serait peut être court, peut être que 18 mois suffiront"... 18 mois... COURT ? C'est marrant, lui et moi on ne parle décidément pas le même langage...
Je suppose qu'il n'a jamais eu la notion du temps, mais un an et demi, pour moi, c'est long.
Bon, j'essaye de relativiser... Ce n'est rien... Un an et demi sans sourire, et alors ?
Finalement, une fois dans la voiture je me suis jeté un coup d'oeil dans le rétro. Pour une fois que je commençais à voir du bon dans mon reflet. Quelle ironie...
Bien sûr ce n'est pas la fin du monde, bien sûr, je n'ai pas de "problème majeur"...
Comme si l'adolescence n'en était pas un de "problème majeur".
Bon, j'ai 18 ans, il serait temps d'arrêter de réagir comme une gamine...

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vendredi 24 janvier 2003 à 20h06
ALBAN
Cet aprèm jsuis passée devant chez Alban en revenant de la banque alors j'ai été sonné chez lui. Il avait eu son dernier partiel le matin. Je ne l'avais pas vu depuis lundi soir.
Lorsqu'il m'a ouvert, j'ai senti qqchose se tordre dans mon estomac, comme l'angoisse des premières fois où l'on voit le garçon avec qui on sort. Et puis, quand je me suis approchée de lui pour l'embrasser, il y a eu un soulèvement en moi, une montée d'adrénaline...
Je lui ai dit qu'il me manquait, il m'a pris dans ses bras et m'a serrée fort contre lui. Comme si il savait et qu'il me pardonnait.
Un autre baiser, tellement doux... Impossible de me détacher de ses lèvres.
Et puis je suis quand même repartie parce que ma mère m'attendait en bas dans la voiture.
"Au fait tu voulais me dire qqchose ?"
"Non, rien, je passais juste, comme ça... Tu viens toujours ce soir ?"
"20h ?"
"20h !"
Lorsque je suis partie de chez lui je me suis sentie légère et impatiente... Impatiente de le voir ce soir. On ne fera rien de particulier, on sera juste ensemble.

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dimanche 26 janvier 2003 à 13h09
Are you addicted ?
Je repense à Requiem for a dream que j'ai vu hier. Bouleversant, sublime, troublant, fantastique, violent, pénible, choquant, insoutenable...
Ce film m'a touchée à un point que je ne m'explique pas.
Alors oui, des jeunes qui se shootent à longueur de temps, ça n'est pas vraiment mon quotidien.
Mais ce film ne peut pas laisser indifférent, parce qu'il ne parle pas seulement de la drogue (cocaïne, héroïne...), il parle de la drogue en génral, de toutes ces choses auxquelles on s'accroche pour avoir l'impression d'être moins "rien". De toutes ces choses qui nous font exister de façon artificielle, et qui rendent la chute tellement plus brutale... De la détresse humaine, de la fuite vers un idéal inexistant, d'une véritable descente aux enfers...
Quant à la musique de ce film, elle est indescriptible... [Lux Aeterna - Clint Mansell]. C'est une vibration de douleur, de tristesse... tellement intense.
... Are you addicted ? ...

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mardi 28 janvier 2003 à 11h03
Programme de la journée !
Rien de bien nouveau depuis qqes jours. Je tourne en rond chez moi. Je ne pensais pas dire ça un jour mais j'ai hâte de reprendre les cours. De retourner dans cette fac pour laquelle j'ai si peu d'affection. Il faut dire que, hormis les partiels, la dernière fois que j'ai été en cours c'était vers la fin du mois de décembre et je ne supporte plus de me traîner en pyj chez moi à rien faire... C'est trop déprimant !
Finalement, ces qqes jours m'ont permis de prendre qqes décisions qui vont changer la perspective de cette fin d'année. Pour commencer, je n'irais pas à mon oral de vendredi parce que, premièrement, je ne connais que le nom de la matière, n'ayant assisté qu'au premier cours, et parce que deuxièmement, je n'ai aucune envie de m'investir, même un minimum dans quelque chose que je ne réussirais pas. C'est lâche, c'est nul, c'est pathétique.
Oui, mais c'est comme ça...!
Et puis du coup, je vais essayer de me trouver un job a mi tps pour le reste de l'année, tout en continuant d'assister à qqes cours, histoire de ne pas perdre tout contact avec le milieu scolaire, si peu intéressant qu'il soit !
Je dépose CV et lettre de motivation en début d'aprem dans le centre commercial près de chez moi.
Ensuite, Rémi passe me prendre en voiture pour aller rejoindre Antoine et Lucas, on passe l'après midi ensemble.
Et puis le soir, je vais chez Antoine. Il m'a proposé une soirée DVD chez lui, ses parents ne sont pas là de la semaine, alors j'ai même une chambre à ma disposition. Et je me suis dit que ce serait toujours mieux que de regarder les mêmes DVD toute seule chez moi.
C'est marrant parce que ma mère est persuadée qu'il se trame qqchose entre Antoine et moi... Et pourtant, je peux affirmer catégoriquement que non. Même si, je dois l'avouer, ce gars est canon, je fais un blocage, il ne m'attire pas du tout. Mais alors, vraiment pas. Et de toutes façons, la question ne se pose même pas. Je suis avec Alban et lui aussi a une copine. Donc...
Par contre, on s'entend vraiment bien. Et ça c'est agréable. D'avoir un bon copain avec qui il n'y a aucune ambiguité. Ca faisait un moment que ça ne m'était pas arrivé. Depuis la primaire, sans doute...
Et puis je l'ai dit à Alban et il n'a pas eu de réaction négative. Je pense qu'il a compris que ça ne servait à rien.
D'ailleurs, je me sens vraiment bien depuis que je l'ai retrouvé. Mon éloignement passager n'a fait que me rapprocher d'avantage de lui. Et je remarque qu'il fait des efforts pour me gardre. C'est tellement agréable. Parfois, je me laisse aller à penser qu'on fera notre vie ensemble. Bien sûr, ce ne sera sans doute pas le cas, parce que je suis son premier amour et lui le mien et qu'on aura sûrement besoin, un jour ou l'autre, de connaître d'autres choses. Mais en attendant, on est heureux ensemble et c'est ce qui compte...
Bon c'est pas tout mais il va falloir que j'aille me préparer, et vite... Douche schampooing, faire mon sac, aller déposer mes CVs, et tout ça avant 13h30...

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jeudi 30 janvier 2003 à 14h03
Nuit blanche et confidences...
Mardi après midi, comme prévu, Rémi est passé me chercher pour aller rejoindre Lucas et Antoine, pour aller faire un foot (hum...!). Finalement, arrivés au gymnase, pas de Lucas en vue, il devait aider sa mère à faire je ne sais pas trop quoi...
Du coup, au lieu d'un foot, on a passé l'après midi chez Rémi et puis, vers 18h, Antoine m'a "raccopagnée chez moi" (version officielle mais en vérité, j'allais dormir chez lui.) C'est marrant les ptits mensonges sans conséquence...
C'était la première fois que j'allais chez lui mais je me suis sentie tout de suite à l'aise...
Après avoir mangé, on a commencé à regarder l'un des films que j'avais ramené. Puis un autre. Notre petite scéance video s'est terminée vers 1h30, mais la soirée ne faisait que commencer !
On a quitté son salon pour sa chambre où l'on a s'est mis à parler de plein de trucs : de la fac, de Lucas, de sa copine (à Antoine, pas à Lucas !) et même de sexe... Eh oui ! Tout ça sans aucune gêne, ambiguité ou arrière pensée. C'était tellement agréable, je me retrouvais là à discuter avec Antoine, simple copain de fac, qui se transformait en véritable confident. Le genre de personne à qui on peut tout dire, qui ne juge pas, qui ne critique pas.
On s'est finalement couchés vers 6h30 du matin lorsque le permier coup de barre de la soirée s'est fait sentir. Chacun dans son lit, dans deux chambres différentes. Mais une fois couchés, ni l'un ni l'autre n'avions plus envie de dormir et comme les portes de nos chambres étaient restées ouvertes, on a continué nos discutions jusqu'à 9h du mat' où j'ai finalement pisqué du nez !
C'est moi qui me suis réveillée la première vers midi et n'osant pas réveiller Antoine (oui, s'il y a un truc que je peux pas faire c'est réveiller quelqu'un, peut etre parce que moi même je déteste être réveillée !). Du coup je me suis occupée de moi, j'ai pris ma douche, mon ptit déj...
Et vu que "Sleeping Beauty" dormait toujours, j'ai regardé la télé, les yeux mi-clos...
Finalement, il a émergé vers 14h, on a mangé, et puis on est resté chez lui jsuqu'à ce que je réalise qu'il était déjà 16h et que ma mère m'attendait "dans le début de l'après midi"...
Antoine est vraiment qqn d'adorable, et même si ça fait sans doute très "cliché", je me sens avec lui comme avec un genre de grand frère, à qui on peut se confier, parler de sa vie, de ses probs. Quelqu'un qui nous écoute, nous conseille et se confie également, sans juger...
Je ne suis arrivée chez moi qu'à 17h et la critique s'est faite sentir. J'ai l'impression que personne autour de moi ne comprend que je m'entende bien avec des garçons. C'est vrai, j'ai toujours eu des relations très compliquées avec les filles et je n'ai d'ailleurs que très peu de vraies amiEs. Mais avec les garçons, c'est tellement différent... Tout est plus simple. Dumoins c'est ce que j'aimerais faire comprendre à mon entourage. Mais ce n'est pas évident, alors que ma mère trouve que je "joue avec le feu" (ce sont ses propres mots), Alban, lui, n'hésite pas à me glisser dès qu'il peut des reproches, que par ailleurs, je trouve plutôt déplacés. Par exemple, lorsqu'il me dit "T'as pas à aller dormir chez tes copains c'est tout", je ne sais plus quoi penser. Est ce que c'est si mal que ça de s'entendre mieux avec des filles que des garçons et de l'assumer ? Pourquoi je devrais sacrifier cette relation tout juste naissante avec Antoine sous prétexte que "l'opinion publique" la trouve douteuse.
Je comprends qu'Alban ait peur et se méfie. Moi même je suis consciente que la relation garçon/fille, surtout à notre âge, est souvent ambigue, je ne peux pas le nier (Lucas). Mais avec Antoine c'est vraiment différent. Je n'ai rien envie d'autre qu'une relation amicale avec lui.
Et puis Alban n'est même pas cohérent dans les reproches qu'il me fait. Exemple :
Lui : "J'aime pas que t'aille dormir chez des types comme ça"
Moi : "Ce sont pas des types, ce sont des amis"
Lui : "Ouais bah, je les connais même pas, alors j'aime pas ça"
Moi : "Tu veux les connaître ?"
Lui : "Non"
Voilà, je crois qu'il n'y a rien à ajouter. Que monsieur fasse sa ptite crise de jalousie, je le conçois, à sa place, je réagirais pareil. Par contre, là où ça bloque c'est qu'Alban n'essaye pas de m'écouter. Ce qui par contre, ne l'empêche pas de juger des gens qu'il ne connaît pas et qu'il ne veut d'ailleurs pas connaître.
J'en ai marre de devoir me jusitifier à quelqu'un qui ne veut rien savoir. Il reste dans ses idées préconçues et ne cherche pas plus loin. Et cette situation m'affecte. Dans ces moments là, je me dis que notre relation pourrait finir sur un coup de tête. Parce que, à côté de l'amour que j'ai pour lui, il y a l'incompréhension qui risque de nourrir notre éloignement. Si j'inventais des dictons, je dirais qu'à force de tirer sur un fil, c'est tout le pull que l'on effiloche.
Oui, ce dicton ridicule illustre bien la situation...

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vendredi 31 janvier 2003 à 20h03
Tendre naïveté...
"I never made promesses lightly, but there've been some that I've broken"
Les paroles de cette chanson résonnent en moi.
Un écho qui se répercute contre ma poitrine, bien enfermé dans mon coeur.
Combien de promesses n'ai je pas tenu ? Sans doute quelques unes, "comme tout le monde", pas vrai ?
Et moi, combien de fois ai je voulu croire en de belles paroles qui ne furent jamais respectées...?
"Tout ça pour dire que nos délires ne sont pas près de finir"... Ouais, un bout de phrase sur un t-shirt souvenir, ça aussi j'y croyais, dur comme fer...
Mais j'ai appris que la chute est toujours brutale. Et j'ai fait avec... Non, c'est faux, je ne l'ai jamais accepté, j'ai essayé mais je n'y suis jamais arrivée. Je n'ai jamais réussi à comprendre ce qui pousse les gens à revenir sur leurs promesses. Alors je me raccroche tant bien que mal à des morceaux de souvenirs brisés, qui séjournent dans un coin de ma tête... Des souvenirs qui font mal quand on y pense... Trop de larmes qui ont coulé pour une histoire inachevée.
Et pourtant, j'ai pardonné et je continue à croire...
Tendre naïveté !

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dimanche 2 février 2003 à 16h05
We're all prisoners of our own device...
En fond musical, Hôtel California. J'essaye de me calmer.
Je viens d'avoir une conversation houleuse avec ma mère. Elle veut que je me bouge. Elle a commencé à me faire des reproches sur le fait d'avoir rendu feuille blanche à l'un de mes partiels, et de fil en aiguille, de ne pas m'accrocher, de ne jamais aller au bout des choses. Rien que ça !
Comment lui expliquer que je ne me sens pas la force de faire quoi que ce soit ? Comment lui dire que je ne me sens à ma place nulle part ?
Hier par exemple, à la soirée de Céline. Je voyais tout le monde s'amuser. Tout plein de fils à papa de maths sup. Mais aussi qqes uns de mes amis. Et moi. Moi, dans un coin de la pièce, à contempler la scène. Sentant un vide profond. Un vertige. L'impression que je suis trop petite pour affronter le monde extérieur. L'impression que je suis creuse. Une coquille de noix qui ne renferme rien. Que du vide. Que de l'insignifiant.
Comment expliquer tout ça aux gens qui m'entourent et qui croient en moi ? Comment leur dire que je ne vaux rien ?
Je veux juste flotter, me laisser porter par le courant, dériver................
"And I was thinking to myself, This could be Heaven or this could be Hell "
Je ne veux pas m'accrocher. M'accrocher à quoi d'ailleurs ?
C'est bon de se sentir partir...
"Such a lovely place"
J'ai mal.

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lundi 3 février 2003 à 23h05
De naïveté en désillusion...
Je viens d'avoir Solène au téléphone, elle m'appelait pour avoir quelques nouvelles, on a beau être dans la même fac, nos horaires, très différents, font qu'on ne se croise pas souvent. Finalement, on a passé plus d'une heure au téléphone !
On a commencé à se raconter la fin de notre week end et, notre discution a finalement atteri sur sa relation actuelle avec Greg, qu'elle connaît depuis deux ans et avec qui elle sort depuis deux semaines. Elle m'expliquait que c'était bizarre parce qu'ils ne parlaient pas beaucoup, et que par contre, c'était "chaud" entre eux et que du coup, elle se posait des questions sur le pourquoi du comment.
Je l'ai rassurée en lui disant que c'était normal que les hormones s'agitent, je lui ai dit que moi c'était pareil avec Matthias et bla bla bla. J'ai trouvé ça bien de pouvoir lui transmettre mon expérience, je lui ai dit que, le plus important, c'était qu'elle fasse attention à elle. J'espère juste ne pas trop lui avoir fait peur avec mes histoires.
Parce que ma relation avec Matthias m'a appris à me méfier de la gente masculine. Et lorsque j'en parle, il me reste un goût amer.
Oui... Mathias. Celui qui m'a tant faite souffrir, qui m'a fait grandir trop vite.
Quand je suis sortie avec lui, je le connaissais depuis un tout petit mois et je ne me suis pas tout de suite attachée à lui (parce que je pensais toujours à "mon ex"). Et, ironie du sort, lorsque j'ai commencé à m'intéresser à lui, c'est finalement lui qui est parti rejoindre son ex en courant. Ironie du sort dont je rirais peut être aujourd'hui si je ne l'avais pas laissé entrer dans mon intimité en croyant que je pouvais lui faire confiance. Pendant notre courte relation, il m'a fait découvrir que j'avais un corps et que ce corps ressentait plein de choses lorsqu'on s'en occupait. Bien sûr, je savais ce que c'était, mais là je le vivais, ce n'était plus seulement de la théorie.
C'est lui qui m'a fait découvrir tout ça et si c'était à refaire, je crois que je changerais beaucoup de choses. Parce qu'il m'a volé une partie de mon innocence. Oh, on n'a jamais "passé le cap", non... c'était juste un prélude. Un prélude... Alors bien sûr, il n'aurait pas compris l'état dans lequel j'étais lorsque j'ai découvert, après qu'il m'ait largué, que dès la première semaine où on est sortis ensemble il avait recontacté son ex. Ce jour là, j'ai ressenti de la colère de la tristesse, de l'incompréhension, la haine, mais surtout de l'humiliation.
On n'avait pas "passé le cap", non... Mais ça ne change rien au fait que je l'avais laissé venir là où personne n'était encore jamais allé, j'avais eu la bêtise de croire que je pouvais lui accorder ma confiance. Lui n'a jamais compris ce que je lui ai reproché après notre rupture. Après tout, je l'avais laissé faire. Moi aussi ça me plaisait qu'il me touche, qu'il fasse naître en moi un désir intense. Oui, je l'avais laissé faire mais cela uniquement parce que je pensais que ce qu'il faisait était une traduction corporelle de ses sentiments.
Ma naïveté enfantine me faisait supposer que sans attachement, on ne peut pas faire ces choses là. À cette époque, je ne réalisais pas que le sexe pouvait exister sans les sentiments.
J'ai expliqué tout ça à Solène et je lui ai dit que ça ne suffit pas de savoir que l'on est prête. Il faut l'être, évidemment, mais il faut aussi être sûre de ne pas regretter, il faut savoir un minimum où l'on met les pieds.
Quand je regarde avec un peu de recul ce que j'ai vécu, je me dis que c'est trop dommage de regretter. Et ça fait mal aussi, très mal.
Après ma rupture avec Matthias pendant plusieurs mois, j'ai passé des soirées entières à pleurer dans mon lit, recroquevillée sur moi-même, à me dire que ça faisait trop mal de se donner à quelqu'un.
Alors aujourd'hui, lorsque je parle à Solène en lui disant de se préserver quoi qu'il arrive, j'ai l'impression de prendre soin de la petite fille que j'étais lorsque j'ai connu Matthias...

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mercredi 5 février 2003 à 14h09
Le temps d'un orage...
Hier soir, Alban est venu à la maison (pour changer !). On était en train de discuter et je me suis souvenue qu'on devait rappeler Fred, le copain de Flo pour arranger les derniers détails de la soirée surprise de Flo samedi soir. En fait, pour les 18 ans de Flo, Fred a réuni ses plus proches amis, a reservé une table dans un restau, il est convenu qu'on s'y rende vers 20h30. Lui a dit à Flo qu'il l'invitait au restau, juste une soirée en tête à tête, et la demoiselle ne se doute de rien.
Donc, j'étais en train de dire à Alban qu'on devrait emmener deux personnes dans sa voiture, et là il me répond qu'il ne peux pas venir samedi soir parce qu'il doit accompagner sa mère et sa soeur à l'aéroport (elles partent une semaine au soleil).
Je suis restée calme, en attendant qu'il me donne sa solution de rechange. Oui, sauf que rien. Rien du tout. Il venait de m'annoncer qu'il ne venait plus samedi, ce qui posait un gros problème d'organisation et visiblement, ça ne le préoccupait pas plus que ça.
Puisque ça ne venait pas spontanément, je lui ai demandé ce qu'il comptait faire. Il m'a lancé un regard étonné genre "je vois pas où est le problème" et a même été jusqu'à me sortir "vous n'avez qu'à aller dans la voiture avec Fred et Flo, même si c'est plus une surprise, elle sera contente de passer la soirée avec vous"...
Alors là c'était trop. Il nous lâchait comme ça, ok c'était pour un impératif, ça je veux bien le comprendre mais il n'essayait même pas d'arragner quoi que ce soit...
Je lui ai dit qu'on allait pas chambouler une surprise organisée depuis plus d'un mois parce que môssieur ne voulait pas essayer de trouver une solution qui lui fasse changer ses plans.
Et là, il me dit que de toutes façons, il n'est pas si proche que ça de Flo et que c'est pas si grave si il ne vient pas.
J'ai éclaté. Sous prétexte que ce n'était pas important pour lui, ça ne le dérangeait pas. Je lui ai fait remarquer à quel point sa réaction était égoïste et qu'il pourrait au moins faire un effort pour moi. Ok, il n'est pas très lié à Flo. Et alors, c'est trop lui demander que de comprendre que moi je le suis ? Parce que même si je l'ai un peu perdue de vue, Flo reste la meilleure des amies que j'ai jamais eue, et ses 18 ans sont importants pour moi.
Il est resté campé sur ses positions, refusant d'admettre que j'avais un minimum raison. Alors je suis partie dans ma chambre, je me voyais appeler Fred et lui dire qu'Alban nous lâchait, qu'il allait falloir composer sans lui. Et en plus ce serait à moi de le justifier et de l'excuser auprès de Fred alors que je ne l'excusais pas moi même.
Les larmes ont commencé à monter, pas seulement pour cette histoire mais pour un tout, j'ai l'impression que, tant que ça ne le touche pas directement, Alban ne s'implique pas. Et si qqchose n'est pas important pour lui, il n'essaye pas de comprendre que ça puisse l'être pour quelqu'un d'autre. Même quand ce "quelqu'un d'autre" c'est moi.
Il m'a rejoint dans la chambre et il a voulu me prendre dans ses bras, je lui ai dit de s'en aller mais il m'a répondu qu'il ne voulait pas que je sois triste. Je lui ai expliqué que c'était trop facile. Et puis les reproches sont sortis. Il m'a dit qu'il allait faire un effort pour samedi, si ça me tenait à coeur.
Finalement tout est bien qui finit bien ? Mouais... Sauf que c'est toujours comme ça avec Alban. Bien sûr je ne vais pas lui en vouloir indéfiniment, je vais lui pardonner... Je lui ai pardonné. Comme à chaque fois. Le problème c'est que tout ça fait partie de son caractère et je crois qu'il ne s'en rend même pas compte, il est comme un enfant à qui on doit apprendre comment se comporter dans telle ou telle situation. S'il le faisait exprès, pour une raison bien précise, je pourrais lui en vouloir au moins. Mais là c'est lui.... Il est comme ça. Ma mère l'aime beaucoup mais elle m'a souvent dit qu'elle le trouvait immature. Je lui ai toujours soutenu le contraire parce que je voulais croire que ce n'était pas le cas.
Mais malheureusement, ce n'est pas la première fois que je me rends compte qu'elle a raison.
C'est comme le jour où il m'a annoncé (c'était l'été dernier) qu'il partait à la fin du week end chez son oncle, à 600km de Paris pendant plus d'un mois. Il n'avait pas vu le problème de ne m'en parler que deux jours avant de partir. Alors quand j'ai commencé à pleurer, il m'a prise dans ses bras et m'a dit qu'il m'aimait. Bien sûr il m'aime et moi aussi je l'aime, du plus fort que je puisse aimer.
Mais je ne sais pas si ce sera toujours suffisant....

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mercredi 5 février 2003 à 22h03
Quand le psy fait une apparition intempestive !
Hum hum hum. Je viens de réaliser un truc. Un truc tout con mais pas sans conséquence pour mon cerveau qui s'est mis en mode "hyperactif".
Je suis dépendante d'Alban. Mais alors, complètement dépendante. Je n'aime pas dire ça mais c'est ma drogue.
Je l'ai appelé ce soir, pour savoir s'il voulait dormir à la maison mais il était fatigué et préférait rester chez lui... Je comprends. Oui, mais quand j'ai raccroché, j'étais vraiment frustrée. Je ne voyais pas la perspective de ma soirée sans lui.
- C'est grave, Doc' ?
- Eh bien, nous nous trouvons là dans un cas typique de dépendance obsessionnelle...
- Je veux bien qu'on mette un nom là dessus mais est ce que c'est grave, disons, à long terme ?
- *soupir*
- D'accord... et la solution ?
- Eh bien, ayez une vie à côté. Vous sortez ? Vous voyez d'autres amis ?
- Si j'ai une vie à côté d'Alban ? Oui, bien sûr. Ce n'est pas pour rien que je lui ai dit il y a qqes mois qu'il fallait que je prenne du recul sur notre relation, que j'essaye de sortir un peu plus avec mes ami(e)s, et que je résiste à la tentation de le voir tout le temps , parce que sinon, on risquerait de finir par s'étouffer...
- Vous l'avez dit... Mais est ce que vous l'avez fait ?
- Joker !
Bon, bilan de ce dernier mois où j'avais décider de prendre du recul...
Est ce que j'ai vu d'avantage mes amis ? Mouais.
Disons que les soirs où je ne pouvais pas voir Alban (quand il n'était pas chez lui, quand j'étais fâchée contre lui...etc...) et au lieu de rester seule à ne rien faire, j'ai vu d'autres gens. Solène, Elise, Lucas, Rémi, Antoine.
Alors oui. J'ai vu mes amis.
Mais je n'ai pas pour autant réduit la fréquence à laquelle je voyais Alban.
- Vous avez donc entretenu votre dépendence sans vraiment vous en rendre compte. Vous avez substitué à la solution de départ, à savoir "prendre du recul", une solution qui permettait de conserver votre dépendance...
- Bah, z'êtes encore là vous ?!
Bon enfin en tous cas, commenter les faits, ça ne résout pas le problème.
Alors, oui, je suis dépendante. Non je n'arrive pas à réellement "m'indépendantiser" (ça c'est du mot) et oui je crois que ça peut poser problème. (Et non je ne cherche pas à voir un problème là où il n'y en a pas, Doc' !)
J'ai peur d'étouffer. Même si pour le moment cette solution m'est inconnue. Le problème c'est qu'Alban n'est pas du genre à avoir besoin d'indépendance. Et vu que moi je suis tout simplement incapable de me désintoxoquer de lui, la situation risque pas de changer.
Ce qui me fait peur c'est que jusqu'à maintenant, à chaque fois que j'ai eu besoin de lui, Alban était disponible. Quand je l'appelais à 22h en lui disant que je voulais pas dormir sans lui, il venait illico...
Alors comment est ce que je vais me débrouiller le jour où il ne sera pas là ? Où il ne débarquera pas pour répondre à mes caprices ?!
Et pire encore, est ce que je pourrais reconstruire qqchose dans la période "après-alban" (si période "après-Alban il y a...) ? Quel gars acceptera que j'ai besoin d'autant d'affection et surtout, est ce qu'il pourra le satisfaire ?
Ma mère m'a toujours dit de faire attention à continuer d'exister "pour moi". Pas dans le sens, faire attention à ne pas être soumise ou quoi que ce soit mais vivre pour soi avant de vivre pour le couple, à travers le couple (Amen) !
Et, malgré les conseils de ma mère, c'est plus fort que moi... Parce que quand je suis toute seule, sans affection, je dépéris. Je me fâne.
Et pas seulement dans ma vie sentimentale. À croire que j'aime aussi intensément en amitié qu'en amour.
D'ailleurs, mes histoires d'amitié ressemblent beaucoup à mes histoires d'amour : Un début intense et passionné, des éclats de verres, des blessures, de la douleur, l'espoir vain de revenir en arrière, les tentatives desespérées d'essayer de retrouver ce qui est perdu depuis longtemps.
Mais d'où me vient ce besoin si fort de vouloir tout donner et tout recevoir... ???
Un peu de modération dans mes sentiments ne me ferait pas de mal. Mais c'est comme ça j'aime passionnément.
- ...
- Au revoir, Doc' ! Visiblement, vous ne pouvez rien pour moi. Et de toutes façons, je ne sens pas la necessité de changer, pas tout de suite.
- *soupir*
-Oui, je sais, c'est reculer pour mieux sauter. Et alors ?

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vendredi 7 février 2003 à 21h00
Lettre que j'aurais pu t'adresser ce soir...
Depuis plusieurs semaines, le manque de communication, ou plutot ton refus de communiquer, a installé un vide entre nous, qui ces derniers jours ressemble étrangement à un gouffre. Je ne peux plus me contenter de tes réponses minimum à chaque question que je te pose. Je n'en peux plus de n'entendre de toi que des "oui", "non", "je ne sais pas" et autre "rien rien"...
Ce soir, à nouveau, tu t'es désisté au dernier moment et comme explication (que j'ai du t'extirper, évidemment), je n'ai droit qu'à un vague "je suis fatigué".
Bien, j'accepte... Alors toi tu comprendras sûrement que moi aussi je suis fatiguée, fatiguée d'essayer en vain de franchir le vide sidéral qui nous sépare, fatiguée d'avoir l'impression d'être la seule à essayer de te comprendre.
Ce soir j'ai mal, mal de me heurter sans cesse à toi.
Ce soir, voilà que la seule personne que j'ai jamais aimé est celle qui me fait souffrir le plus. Ironie...
Ce soir je me sens lasse, lasse d'essayer de cadrer avec le monde qui est le tien et que visiblement tu refuses de me laisser atteindre.
Ce soir, plus que tout autre soir je me rend compte à quel point je t'aime et je constate combien regarder la vérité en face est douloureux.
Ce soir, je sais aussi que je t'aime comme jamais je n'aimerais plus.
Mais je sais aussi que tu ne mérites pas vraiment l'amour que je te porte.
Si j'avais la force de transformer mes larmes en colère, je briserais chaque morceau de notre histoire mais ce soir je n'ai que la force de pleurer. Pourtant, il faut de la force pour déverser toute cette eau salée, imprégnée de toi, de la même façon que mon coeur porte ton empreiente indélébile.
Ce soir enfin, j'ai le sentiment que rien ne sera plus comme avant...

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samedi 8 février 2003 à 13h09
Tête à tête !
Hier soir, ma soeur et son copain sont venus à la maison, ça faisait un moment que je ne les avais pas vus et c'était plutôt agréable. J'avais tout un tas de trucs à raconter à ma soeur.
Dis comme ça, on pourrait croire que ma soeur et moi sommes des complices nées mais à vrai dire, ça n'a pas toujours été le cas. Pour commencer, nous avons sept années de différence, lorsque moi je rentrais au collège, elle passait son bac, lorsque je passais le mien, elle avait déjà terminé ses études et était rentrée dans la vie active. Cette différence ne nous a pas forcément éloignées mais nous n'avons pas toujours eu des rapports de soeurs. Quand j'étais petite, comme ma mère travaillait tard, c'est ma soeur qui s'occuppait de moi, me préparait à manger, me disait d'aller me coucher. Et moi petit bout de chou naïf, je ne comprenais pas pourquoi ma soeur n'avait pas toujours le temps de jouer avec moi et je n'acceptais pas le rôle de mère qu'elle avait pour moi.
Pourtant, il nous arrivait aussi d'avoir des fous rires interminables. Je me souviendrais toujours du jour où elle avait voulu me lire des comptines avant que je me couche. Et ce soir là, je me rappelle à avoir ri jusqu'à en avoir des crampes. Et mon rire était communicatif. J'adorais ces moments là avec elle.
Et puis avec le temps, j'ai eu de plus en plus l'image d'une soeur très prise par ses études, assez froide.
Maintenant, je sais qu'elle m'a toujours aimé, qu'elle a toujours regretté de ne pas pouvoir plus jouer le rôle de la soeur-confidente mais c'était comme ça.
Mais, parfois cependant, elle devenait la grande soeur géniale qui vous apprend des petits riens. Elle aimait bien me faire découvrir des "trucs de grands". J'adorais la regarder se préparer lorsqu'elle sortait avec des amis. La voir se coiffer, se maquiller... Et souvent, je jouais à "elle", je m'enfermais dans la salle de bain et j'essayais ses rouges à lèvres, ombres à paupières et autres mascaras...
Et lorsque j'avais une boum, elle prenait du temps pour me coiffer, pour me maquiller, elle me prêtait ses colliers...
Mais tout ça c'est lointain. J'ai commencé à avoir une relation très complice avec ma soeur à partir du moment où elle a quitté la maison ! Parce que désormais, ce n'était plus une soeur qui me disait de ne pas faire ci, d'aider plus maman. Non, c'était ma soeur. Point.
Et à partir de ce moment là, à chaque fois qu'on se voyait, on se parlait de toutes les anecdotes qui nous arrivait, je lui parlais de mes histoires de coeur, de mes amis, du lycée.
Et hier soir... Hier soir j'ai l'impression qu'on a rattrappé tout ce qu'on avait pas pu partager pendant toutes ces années pendant lesquelles j'étais trop jeune et où elle était trop prise par ses études et son travail.
Vers minuit et demi, son copain est allé se coucher. Et pendant qu'elle se démaquillait, j'ai reçu un coup de téléphone de Fred, qui voulait me prévenir des derniers arrangement pour la soirée du lendemain. Inévitablement, il m'a parlé d'Alban, qu'il avait eu au téléphone dans la soirée. Je lui ai dit que je ne comprenais pas moi même son comportement etc etc...
Lorsque j'ai raccroché, ma soeur, qui avait entendu une partie de la conversation m'a demandé ce qui se passait, je lui ai donc expliqué toute l'histoire, pendant que madame se brossait les dents. Elle m'a écoutée, conseillée. Elle m'a dit qu'il ne fallait pas laisser la situation se dégrader, qu'il fallait prendre les choses en main et discuter avec Alban...
Et ensuite, au lieu de se coucher, nous sommes allées toutes les deux dans le salon et on a continué notre petite discution. Pendant un bon moment on s'est raconté notre vie présente, je lui ai parlé de "l'affaire Lucas", elle de sa relation avec son copain (avec qui elle vit depuis 2 ans)...
Et puis elle a finit par me raconter des trucs très intimes, des choses dont je n'aurais jamais pensé parlé avec elle... comme sa première fois. De voir la confiance mutuelle qu'on avait m'a vraiment touché.
Nous avons parlé comme ça sans retenue, jusqu'à 4h50 du matin.
Ma soeur était devenue la confidente que j'avais toujours voulu trouver en elle...

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dimanche 9 février 2003 à 18h01
Week end mitigé
Bilan en demie teinte pour ce week end.
Tout d'abord, l'anniversaire surprise deFlo, surprise qui a d'ailleurs un peu capoté à cause d'un problème de transmission de l'info mais bon, la miss était quand même ravie et j'étais heureuse d'être là. La soirée a bien commencé, petit restau karaoké sympathique. Ambiance festive. Rigolades. Discutions. Et puis, un coup de fil, vers 22h30 : Alban vient de rentrer de l'aéroport. Il m'avait dit au début de la soirée qu'il me rejoindrait chez moi quand je serais rentrée du restau et son appel était pour me prévenir que finalement il ne venait pas. Pour être honnête ça ne m'a même pas surprise. On ne s'était pas vus depuis lundi soir (ce qui est rare d'habitude) et à chaque fois que je l'avais appelé cette semaine, soit il était fatigué, soit il ne se "sentait pas bien". Et moi qui commence même à mettre en doute ce qu'il me dit. parce que d'habitude, quand je l'appelle, il vient, je n'ai pas à lui demander deux fois !
Enfin bref, je retourne à la table (je m'étais réfugiée dans les toilettes, seul endroit calme du restau), refuse la photo que Flo veut faire de moi. Moue boudeuse. À la table de droite, une fille enlacée dans les bras de son copain, il l'embrasse sur le front. Boule dans la gorge.
Heureusement, on passe bien vite à l'ouverture des cadeaux, ce qui me permet de ne pas trop me torturer l'esprit.
Flo est visiblement très contente de ce qu'on lui a offert. Sourires. Etreintes. Je t'aime Flo.
2h, l'ambiance commence à retomber, il faut dire qu'on danse depuis plus d'une heure et jsute après manger, c'est pas ce qu'il y a de mieux, alors on demande l'addition et on rentre.
Une fois chez moi, je réalise que ce soir je vais dormir toute seule. Pas de bras rassurants pour m'enlacer. Pas de voix pour me chuchoter que je suis belle. Pas de main pour carresser ma peau, mon visage, mon ventre... Pas de lèvres à embrasser.
Sanglot.
Il faut que je me reprenne, ce n'est pas la fin du monde.
Non. Pas la fin du monde. Mais j'ai l'impression que notre histoire est déjà finie. Je sais que c'est absurde, parce qu'il y a encore de l'amour et qu'il faut jouer la carte de la discution. Oui, demain, je discuterais avec Alban.
Mais pour l'instant il faut que je dorme.
11h, sonnerie près de mon oreille. Décrochage de téléphone. J'arrive à peine à faire des phrases cohérentes. C'est Alban au bout du fil. Même pas le temps de lui dire que je viens à peine de me réveiller qu'on a raccroché. Cinq minutes plus tard, il sonne à ma porte.
J'essaye de rester la plus froide possible. Et puis je finis par lui parler. C'est moi qui mène la discution. Il ne contre même pas mes arguments. C'est exactement ça le problème. Il accepte tout, et ne dit rien.
Alors ça m'énerve mais je n'ai pas envie de crier, de pleurer. Pas là. La discution se termine plus ou moins. Et puis il me prend dans ses bras. M'embrasse. C'est tellement bon de sentir le contact de sa bouche sur mes lèvres. La suite, ce sont deux corps qui se mélangent. Les souffles courts et saccadés. Les rythmes coordonnés de nos deux corps. Le bonheur de ne faire qu'un...
Ce soir, je vais dormir chez lui. J'ai envie de savourer le moment présent. Notre histoire n'est pas parfaite je le sais. Mais Alban va faire des efforts, je sais qu'il tient compte de ce que je lui dis.
Et puis j'ai pas envie de me justifier. Je ne peux pas décider de mettre un terme à notre histoire, où même faire une "pause" (concept auquel je n'adhère d'ailleurs pas vraiment). C'est peut être lâche, peut être même que ce n'est pas le bon choix. Mais je ne peux même pas imaginer me retrouver toute seule. Même si je recontrais quelqu'un d'autre tout de suite. Parce que je n'ai pas seulement besoin de tendresse, j'ai besoin de SA tendresse. C'est là toute la différence.

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samedi 15 février 2003 à 13h23
Instable
Hier soir, Saint Valentin. Petit repas en tête à tête avec Alban. Pas une soirée parfaite ( mais juste une soirée tous les deux. Mais évidemment, au lieu de savourer ce moment il a fallu que je sois tendue. Je ne pouvais pas tenir en place. J'essayais de me détendre, en me disant que ça allait passer.
Oui, sauf que non. La soirée s'est passée sans que j'arrive à me sentir bien. Même quand on a fait l'amour, je ne savourais rien de ce que je ressentais, j'étais complètement absente. Une poupée de chiffon, sans âme. Je n'étais plus là.
Et je me sentais tellement mal après... Obsédée par l'idée que quelque chose ne tournait pas rond. J'ai été dans la salle de bain pour me mettre de l'eau sur le visage. Et puis j'ai commencé à avoir du mal à respirer. À pleurer. J'avais mal, moralement et même physiquement. J'ai essayé de me calmer, je suis revenue m'allonger à côté d'Alban. Et là je me suis remise à pleurer, des larmes silencieuses. Mais Alban s'est rendu compte que quelque chose n'allait pas. Il m'a pris dans ses bras et m'a demandé ce qui se passait. Et moi qui n'arrivait pas à articuler autre chose que "je sais pas". Il a cru que je ne voulais pas lui en parler. Mais je ne savais vraiment pas. Et le pire, c'est que plus il me serrait dans ses bras, plus sa présence se faisait rassurante, plus mes sanglots étaient intenses, rapprochés. Impossible de me contrôler. Et plus je pleurais plus je culpabilisais parce que j'avais la chance d'avoir qqn près de moi, qui me consolait et que je n'arrivais meme pas a me laisser faire.
Alban ne savait plus quoi faire, il a allumé la lumière, m'a serré très fort contre lui, m'a dit qu'il ne fallait pas que je me mette dans ces états... "Je t'aime moi". Et j'avais envie de lui répondre mais les mots restaient bloqués dans ma gorge. On a finit par se recoucher. Il m'a fait respirer profondément. Et puis il m'a parlé, on a même ri.
Et puis finalement, je me suis endormie sur son épaule.
Mais est ce que je vais mieux ?
Je n'en peux plus d'alterner les hauts et les bas. Surtout quand les bas sont de plus en plus rapprochés et de plus en plus profonds. Je n'arrive pas à me sortir de tous les petits trucs qui, mis bout à bout, m'empêchent d'être heureuse, tout simplement.
J'ai beaucoup réfléchi, j'ai essayé de chercher quand est ce que tout ça avait commencé. Quand est ce que ce mal être en moi avait commencé à apparaître.
Fin Avril 2001, retour d'un voyage scolaire de trois semaines. Trois semaines intenses pendant lesquelles j'ai fait la connaissance de Pierre, Matthias et Alexandre. Trois semaines intenses remplies de nos rires, de nos délires... Trois semaines qui ont fait naître une amitié que je voulais tellement solide. Un week end en particulier pendant ces trois semaines où je ne me suis jamais sentie aussi bien de ma vie. L'impression d'être aimée pour ce que j'étais. Des moments inoubliables, des fous rires à n'en plus finir. Le fait d'appartenir à un "groupe", le fait d'être au centre des attentions de trois garçons que je croyais formidables. Oui. Mais ensuite le retour en France. Dans notre lycée. Le désir de continuer à être ensemble comme pendant ces trois semaines. Les reproches des amis que l'on avait laissé en partant qui ne nous reconnaissent plus. L'incompréhension. Et puis, la chute. Brutale. Soudaine. La chute sournoise que l'on ne voit pas venir, que l'on refuse de voir venir. La chute amère qui nous fait nous sentir plus bas que terre. Et cet espoir incessant en nous de retrouver ce qui a été perdu et que l'on ne peut faire taire. L'impossibilité d'accepter la réalité telle qu'elle est tellement elle fait mal.
Je ne peux même pas dire ce que ces trois personnes représentaient pour moi. L'amitié que j'avais lié avec eux était comme une revanche sur le passé. Une revanche, oui... Mais visiblement, ça n'a pas suffit. Lorsque peu à peu je les ai vus s'éloigner de moi, je crois que quelque chose s'est brisé. La confiance que j'avais réussi à acquérir a brutalement disparu. Tout comme ce que j'avais construit avec eux.
Et puis la suite des événements ne m'a pas aidé à me relever
Eté 2001 : Julien. Une complicité exceptionnelle là encore. Mais encore une fois, je me suis livrée trop vite, j'ai fait confiance trop vite. Et une fois de plus la chute s'est faite ressentir.
Eté 2001 toujours : Une perte violente. Quelqu'un qui s'est envolé trop tôt. beaucoup trop tôt.
Rentrée 2001/02 : Refaire face à ceux sur qui j'avais essayé de tirer un trait. Recroiser leurs regards. Reparler. Croire à nouveau. Recommencer à goûter à cette amitié. Croire à nouveau. Croire à nouveau que rien n'est perdu.
Mercredi 10 octobre 2001 : Après midi passée chez Matthias. Et alors que je m'apprêtais à revivre enfin ce pourquoi j'avais tant pleurer, un coup de fil, un départ précipité. Mais l'assurance que le lendemain tout serait intact, qu'il n'y aurait plus qu'un pas à faire. Sauf que ça ne s'est pas passé comme ça. Matthias a préféré la jolie blondinette.
1er décembre 2001 : Alban. Alban qui débarque dans ma vie. Mon amour de 4eme. Dès que nos lèvres se sont touchées j'ai su que ce serait plus qu'une amourette. Et pour une fois je ne m'étais pas trompée...
28 janvier 2001 : Une journée décisive dans la fin de ma relation avec Matthias, Alex et Pierre. Un secret à propos de Matthias confié à Sophie, Sophie, mon amie d'enfance, celle à qui je croyais pouvoir faire confiance. Secret révélé. Confiance trahie. Et puis la haine, haine de celui que je n'avais toujours pas réussi à oublier. La semaine qui a suivi, j'aurais voulu ne jamais la vivre. Des cours entier au dernier rang à pleurer. Pleurer parce que je n'avais rien voulu de ce qui était arrivé, je n'avais rien déclenché directement mais je devais quand même en subir les conséquences.
Et puis on finit par se faire une raison, même si au fond on espère toujours parce que c'est plus fort que nous.
Rentrée 2002 : La fac. Le sentiment d'être plus perdue que jamais.
16 janvier 2003 : La lettre. L'incompréhension. L'absurdité. La douleur.
14 février 2003 : Je n'arrive pas à savourer les moments de bonheur que l'on m'apporte. Je n'arrive pas à me laisser aimer. J'ai mal.

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lundi 17 février 2003 à 20h12
À nos actes manqués...
Une rencontre innatendue. Une discution sur ce qu'on devient. Je ne me rappelais pourtant pas que ça t'ait un jour intéressé... Et pourtant on est là à prendre des nouvelles de l'autre. Tu poses même plus de questions que moi. Tu te rappelles de trucs que je t'ai dit cet été...
J'aimerais pourvoir dire que te revoir ne m'a rien fait. J'aimerais. Oui, comme j'aimerais dépasser tout ce que je ressens pour toi : l'amour, l'amitié, la haine. Dépasser tout ça et ne plus ressentir pour toi que de l'indifférence.
Mais je suppose qu'on ne choisit pas.
Alors l'ombre de ton fantôme continue de planer dans mon esprit. Fantôme de celui que tu étais, de celui que tu es et que je ne connais plus. Et bien sûr, de celui que tu aurais pu être.
Mais je ne veux plus y penser. Je ne veux pas m'attacher à ces regrets, à ces actes manqués.
À tout ce que j'aurais voulu faire de nous. À tout ce que j'aurais voulu tenter pour être moins rien à tes yeux.
"À tous ces moments que j'avais cru partager... À tout ce que je n'ai pas été..."
Peut être qu'avec le temps...

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mardi 18 février 2003 à 17h06
But it's not...
"I keep going round and round on the same old circuit.
A wire travels underground to a vacant lot.
Where something I can't see interrupts the current.
And shrinks the picture down to a tiny dot.
And from behind the screen, it can look so perfect.
But it's not.

Well people are tricky,
You can't afford to show,
anything risky, anything they don't know.
The moment you try, well kiss it goodbye.

So baby kiss me like a drug, like a respirator.
And let me fall into the dream of the astrounaut.
Where I get lost in space that goes on forever.
And you make all the rest just an after thought.
And I believe it's you who could make it better.
But it's not. No it's not
"

[Aimee Mann - It's not]

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mercredi 19 février 2003 à 10h00
Analyse this !
Hier, j'ai eu Flo au téléphone, je l'appelais pour prendre de ses nouvelles, savoir comment elle allait occupper sa deuxième semaine de vacances (et aussi pour lui raconter l'épisode "Rencontre avec Matthias" !) et inévitablement, on s'est remise à parler de tout ce qui s'était passé pendant le voyage, et surtout après. Et d'un coup elle m'a dit "C'est incroyable cette façon que t'as de tout décortiquer, de te poser plein de question comme ça"... Ca m'a trop vexée. Parce que pour commencer j'ai un peu pris ça pour un reproche vu le ton qu'elle y a mis, c'était un peu méprisant.
Et alors, c'est grave de réfléchir sur ce qui nous arrive ?
Bon, j'admets que ça complique peut être un tout petit peu les choses parce que, parfois à force de réfléchir sur un problème, on finit par le complexifier mais je ne pense pas être seule à faire ça.
Pour moi c'est important de me poser des questions, Flo a l'air de penser que c'est pas le genre de chose qui fait avancer. Moi je ne suis pas vraiment d'accord. Bon bien sûr, si on passe sont temps à réfléchir sans jamais agir, ça peut poser problème. Mais là... Si elle me voyait écrire ça, elle me reprocherait sans doute d'analyser ce qu'elle m'a dit !
Bah oui mais je suis comme ça. J'ai besoin d'aller chercher plus loin, de réfléchir. Yeeerk, c'est si affreux que ça ???
Bon bon bon. À part ça mon début de semaine était plutôt sympa. Lucas a fait son grand come back en cours lundi. Mais je ne l'ai pas vu. Mardi par contre, le "groupe" était au grand complet. Lucas, Antoine (tout droit revenu du ski), Rémi et moi. À vrai dire, depuis la rentrée, on est de plus en plus souvent avec d'autres personnes de l'amphi, ça ne me dérange pas, ils sont très sympa mais j'ai envie de garder le petit groupe qu'on est. Nous 4.
La fourmi n'est pas prêteuse !
Ca faisait tout bizarre de revoir Lucas. Disons que ça me gène un peu de savoir que je lui plais parce que on est tous très complices et j'ai peur qu'il prenne trop a coeur certains trucs que je fais. Du coup je ne comporte pas pareil avec lui qu'avec Antoine. Enfin peu importe, c'était quand même génial de les retrouver. Lucas est toujours aussi beau. Mais il n'y a plus ce petit truc qui le rendait tellement attirant avant. Oui, maintenant je sais.
Aujourd'hui, j'ai zappé l'unique heure de cours de ma matinée, mais ce n'est pas très grave, je me sens beaucoup plus sereine parce qu'hier soir, en visitant par hasard le site d'une école, j'ai trouvé ce que j'allais faire. C'est une sorte d'école de commerce et la filière qui me plait me permettrait d'obtenir, au bout de quatre ans un dimplôme français et son équivalent anglais. Exactement ce que je voulais. Le seul hic jusqu'à présent c'était que ce genre d'école sont hors de prix et que je ne voulais pas partir dans la vie avec un emprunt étudiant de 30.000 francs (oui, l'euro, c'est pour plus tard !). Et là, justement, cette école a des tarfis différents selon l'endroit où on habite. Et il se trouve que je suis dans la zone ou le prix est divisé par 6 ! Alors j'ai fait une demande de dossier d'inscription. J'étais vraiment euphorique hier soir. J'ai annoncé ça à Julien, il était vraiment heureux pour moi. Il est vraiment adorable, il se soucie de savoir comment je vais et ce que je vais faire de ma vie. C'est un soutien inégalable. Il arrive à me motiver quand je n'ai plus envie de m'investir dans rien. Il m'aide à voir le rose là où je suis incapable de distinguer autre chose que du gris (du noir ?!). Je pense que je n'ai jamais connu d'amitié aussi forte et sincère. Oui, sincère...
Bon, pour l'école, il ne faut quand même pas que je m'emballe trop, je risquerais d'être déçue, parce que l'admission se fait quand même sur dossiers et tests alors, tout n'est pas joué.
Mais en tous cas, c'est agréable de trouver quelquechose qui plaît. C'est important, ça aide à aller au bout des choses...
Je me sens mieux. (enfin !)

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mercredi 19 février 2003 à 19h54
Merci petit ange...
Je voudrais remercier l'ange gardien qui veille sur moi. Qui m'aide à me relever quand je ne vais pas bien, sans même que je soupçonne sa présence.
Cet ange gardien, ce n'est pas vraiment une personne, ce sont tous les gens qui m'entourent et qui m'aiment. C'est chacune des personnes qui sourrient lorsqu'ils m'entendent dire que je vais bien. C'est chacune des personnes qui sont toujours là pour sécher mes larmes, pour refermer mes blessures.
Et c'est aussi celles qui, par un geste qui pourrait paraître anodin, me redonnent la force de croire en moi...
Ce sont tous ces petits rien qui me font me rendre compte que tout n'est pas si noir et que oui, tout peut s'arranger.
Alors, merci. Merci petit ange qui veille sur moi...

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jeudi 20 février 2003 à 19h48
En y réfléchissant bien...
Je dirais qu'il est impossible d'avancer en tournant le dos à ce vers quoi on avance. Bon, en version plus claire ça donne, avancer vers le futur (c'est indéniable) en lui tournant le dos ne rime à rien.
Oui, vraiment, c'est à se demander ce que j'ai dans la tête.
Oui, avoir des regrets c'est normal. Mais écrire des textos à Matthias, Alex, et correspondre par mail avec Pierre en me disant tout au fond de moi que peut être je pourrais retrouver notre amitié, c'est carrément absurde...
D'ailleurs, même moi je m'en rends compte, je sais que je dois tirer un trait sur tout ça, preuve à l'appui :
Date : .../01/02, Lieu : Rue séparant le lycée de mon arrêt de bus, Contexte : Moi, trahie par celle que je croyais être ma meilleure amie, je me retrouve à devoir assumer ce qu'elle a révélé face à Matthias. Et je pleure. Et Alex voyant ça tiens à rentrer avec moi pour qu'on discute...
Extrait du dialogue (monologue ?) entre Alex et moi...
Moi, les yeux embués de larmes : Je ne veux plus rien avoir à faire avec vous, et je souhaite juste que vous souffriez ne serait ce que le quart de ce que vous m'avez fait souffrir. Vous ne vous rendez vraiment pas compte du mal que vous faites. Et moi j'ai plus envie de continuer à subir ça...
Alex : Mais... Je ne suis pas comme eux...
Non, bien sûr, tu n'es pas comme eux, toi, tu n'as pas d'avis sur la situation et si tu en as un tu te gardes bien de le crier haut et fort. Oui, parce que toi, tu ne "sais pas". Oui, c'est bien dommage !
Alors oui je n veux plus rien avoir à faire avec eux, j'aimerais vraiment pouvoir tirer un trait. Mais c'est tellement facile de vouloir réessayer de recoller les morceaux lorsque de l'autre côté, la haine a cessé. Et même si de mon côté la colère me ronge toujours, elle est refoulée au plus profond de moi par un sentiment plus fort. Oui j'ai encore envie de croire que nous pourrions construire de belles choses tous les quatre. Et je ne devrais pas. Parce que le passé m'a montré que la seule chose que j'étais capable de construire avec eux n'était qu'un vulgaire château de carte qui, à la moindre tempête ne laissait derrière lui que le néant et la douleur.
Alors je vais fermer mes yeux....
.... Et si j'en trouve la force, clore le chapitre.

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samedi 22 février 2003 à 12h46
Au revoir Lou...
Lou est partie.
D'autres sont arrivés.
D'autres hésitent, parlent de partir.
Et moi je regarde tout ça, de loin.
Lou a même supprimé son forum, impossible de lui rendre son au revoir.
Alors c'est ainsi ?
Au revoir Lou...

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dimanche 23 février 2003 à 14h39
Nos plus belles années...
"Un ami pour la vie", c'est le genre de chose auxquelles je ne crois pas vraiment. Pas par pessimisme chronique mais plus par réalisme, par expérience.
Les "on s'appelle", "on se donne des nouvelles" marchent un temps mais lorsqu'on évolue dans des univers différents, ce n'est jamais évident de garder contact, de continuer à se voir.
C'est ainsi qu'après le collège, Emi, Charlotte, Sophie et moi, nous avons pris des chemins différents, dans nos études en tous cas et malgré le fait qu'on habitait à 5 minutes les unes de chez les autres, on n'a jamais continuer à sa voir. J'avais des nouvelles d'Emi par Sophie, car elles habitent deux immeubles voisins. Et, à l'occasion, je croisais Charlotte, on discutait quelques minutes et puis on reprenait nos activités.
Pourtant, j'ai partagé toute mon enfance avec ces filles. De la maternelle à la fin de la troisième, nous étions ensemble, avec quelques crêpages de chignons parfois mais en gardant toujours une forte amitié.
Et puis peu à peu les affinités ont fait que nous nous sommes scindées en deux groupes, d'un côté Emi et Sophie, de l'autre Charlotte et moi.
Charlotte et moi... Les deux inséparables, les deux gants d'une même paire, les deux doigts d'une même main. Et même si ça fait cliché, Charlotte était comme une soeur pour moi. Je l'admirais parce qu'elle était jolie, marrante, que tout le monde l'appréciait. Je l'enviais parce qu'elle faisait toujours plein de choses extravagantes. Et nous avons tellement partagé. Je ne compte pas le nombre de vacances passées dans sa maison de campagne à faire tout et n'importe quoi : Les bonbons aux caramel qu'on n'a jamais réussi à faire parce qu'on a tout laissé brûlé dans la poêle, les ballades au bord de la mer emmitoufflée sous 3 pulls. Les expéditions à deux sur le même vélo...
Et puis, en grandissant, Charlotte est restée celle que tout le monde apprécie et moi celle qu'on délaisse, et cette amitié si forte avait fini par m'empêcher d'exister en tant que moi et pour moi, je n'étais pas une fille épanouie et j'étais sans cesse associée à Charlotte, je n'étais devenue qu'une ombre, l'ombre de cette fille que j'aimais tant.
Alors, lorsqu'on est rentrées au lycée, chacune dans deux établissements différents, j'ai eu un second souffle, j'ai décidé d'exister en tant que moi, de prouver que moi aussi je pouvais être quelqu'un de bien.
Les coups de fils se sont faits de plus en plus rares. On s'appelait quand même pour nos anniversaires et de mon côté, à chaque fois que je passais près de chez Charlotte, je jetais un coup d'oeil au 8eme étage, espérant l'apercevoir...
Avec Sophie, c'était différent, on s'est retrouvée toutes les deux dans la même classe en seconde et comme nous ne connaissions personne d'autre dans la classe, nous sommes restées soudées. Jusqu'à la première... Où, après avoir partagé des moments intenses, je me suis rapprochée de Flo (que j'avais recontré au lycée) et certainement au détriment de Sophie.
Quant à Emi, à chaque fois qu'on se voyait, on avait des grandes discutions sur tout, je lui confiais ce qui m'arrivait, elle me racontait sa dernière engueulade avec ses parents... C'était léger et agréable...
Et aujourd'hui, j'ai eu un coup de fil d'Emi, qui venait de croiser Charlotte : Tu ne devineras jamais de qui Charlotte a eu des nouvelles... Non, en effet, je n'aurais jamais deviné... En cherchant une de ses copies de partiels dans un tas de copies sur le bureau du prof, elle est tombée sur une copie appartenant à Anna. Anna, que l'on a connu du CP à la troisième, la fille discrète et rigolote. Avec qui j'ai même été très liée, un temps. Elle aussi fait partie de mon enfance, mais à un autre degré. Charlotte, en voyant ça, a griffoné au crayon à papier sur le copie d'Anna son numéro de portable avec écrit "C'est Charlotte, tu te souviens de moi ? Appelle moi stp..." Et Anna l'a appelée, lui a demandé de nos nouvelles à toutes, et elles ont décidé qu'il fallait qu'on se voit absolument.
En raccrochant avec Emi, j'ai tout de suite repris le combiné et composé le numéro de Charlotte. On a parlé, parlé... De ce qu'elle devenait, de ce que je devenais. Et puis, on s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on se voit. Un peu de nostalgie, c'est tellement agréable...
Je me suis sentie très proche d'elle tout d'un coup, comme si ces années d'éloignement n'avaient été qu'une seconde. Mes souvenirs sont intacts, les siens aussi et personne ne nous enlèvera ça, pas même le temps...

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mardi 25 février 2003 à 12h14
La Cigale accueillait un ange...
Hier soir, départ vers 17h direction Montmartre pour rejoindre ma soeur et son copain. Le temps d'une douche, on était partis, tous les 3 à la Cigale pour le concert d'Aimee Mann. La queue s'étalait sur plusieurs mètres déjà. Mais finalement on n'a pas attendu trop longtemps dehors, juste le temps d'avaler un panini !
Et puis on a pris place dans cette petite salle. À peine plus grande qu'une salle de cinéma. Et la scène, une dizaine de rangs devant nous, toute proche.
La première partie était très sympa, un ptit jeune et sa guitare qui en plus avait de l'humour (le ptit jeune, pas la guitare...!!!)
Et puis, la grande blonde aux cheveux raides a fait son entrée, dans la pénombre, sous l'acclamation des "clap clap" de la salle...
Les spots se sont allumés.
Du rouge, du violet, du bleu... Et la musique à commencé...
Au fur et à mesure, l'ambiance chaleureuse qui s'est installées a détendu l'atmosphère, Aimee nous a parlé. La taille de la salle faisait qu'on se sentait très proche d'elle.
Elle nous a même demandé quelle chanson nous voulions qu'elle fasse. Malgré mes cris pour que le choix se porte sur "Momentum", elle a opté pour "Stupid Things", que je ne connaissais pas mais qui est vraiment excellente.
Enfin elle a dit des choses très jolies, lorsqu'elle expliquait le sens de ses chansons. Une notamment que j'ai retenue "You all know this situation when you need someone and they don't give you what you need from them, well, that means that you don't need them."
Et à propos de "It's not", "I often hear people telling they've met the right person, well... It's a nice story actually [rires]... But in this song I talk about all these times I wanted to believe I had met the right person, but... it's not !"
Elle a aussi chanté "Wise up"... Aux premières notes de piano, et lorsque sa voix a commencé, comme un chuchotement, je n'ai pas pu retenir mes larmes, en pensant à Julien, qui est si loin...
"It's not, What you thought, When you first began it, You got, What you want, Now you can hardly stand it though, By now you know, It's not going to stop, It's not going to stop, It's not going to stop,'Til you wise up"
Le concert est passé à une vitesse folle mais c'était un pur moment de bonheur...

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jeudi 27 février 2003 à 20h25
Dans ses bras...
Lorsque je me retrouve tout contre lui, contre sa peau, que je suis entourée de ses bras, il n'y a rien que je ne me sente pas capable de faire.
Je pourrais déplacer des montagnes, je pourrais voler...
Dans ses bras, je n'ai plus peur d'être moi.
J'aime le regarder dormir après qu'on ait fait l'amour. Il est paisible, serein.
Je parcours du bout de mes doigts chaque centimètre de son corp. Je dessine le contour de ses lèvres. J'y dépose un baiser... Un baiser léger, pour ne pas le réveiller.
Et puis je m'endors à ses côtés...

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dimanche 2 mars 2003 à 12h06
En vrac !
Cette semaine est passée tellement vite...
Si vite que je n'ai pas eu le temps de relater tout un tas de choses (plus ou moins importantes) qui me sont arrivées.
- J'ai été embauchée dans un magasin du centre commercial près de chez moi (c'est la principale raison qui a fait que j'ai moins écrit ces derniers jours). Contrat 20h. Tout en continuant la fac (enfin, "continuer" est un bien grand mot). Le rythme de travail est assez dur à suivre. Le magasin est très étendu et très fréquenté, ce qui fait qu'il y a toujours un tas de portants à ranger. Remettre les fringues en rayon, aider les clients un peu perdus. "Oui, madame, rayon femme enceinte, c'est par là". "Je suis désolée, je ne travaille là que depuis qqes jours et je ne peux pas vous dire où trouver cet article". Et puis, il y a aussi mes "collègues" que je découvre au fur et à mesure. Il faut dire qu'il y a plus de soixantes vendeurs. Pas mal d'étudiants. En fait je n'ai pas eu l'occasion de les rencontrer plus que ça... Il y a juste Benoît, qui lui aussi est un "ptit nouveau" que j'aime beaucoup. Je pense que c'est plus facile de créer des liens avec lui, qui, tout comme moi débarque plutôt qu'avec tous les autres vendeurs qui se connaissent depuis plusieurs mois. Enfin, ça viendra !
- Autre sujet, petite anecdote : Lundi matin (ce n'est pas trop dans l'ordre ce que je raconte, tiens !) j'arrive en cours, je me mets avec Antoine et Rémi (je crois que Lucas ne remettra plus les pieds à la fac vu qu'il a trouvé un job de serveur qui lui prend tout son tps et surtout son énergie) et puis Antoine commence à me dire "Tu as été sage ce week end ? T'as pas fait de bêtise ?" (moi ? jamais !) Je m'attendais à une vanne foireuse qui aurait été suivie d'une "claque" amicale, comme je lui en donne si souvent mais au lieu de ça, il sort de son sac un "truc" emballé dans du papier journal... De la forme d'un CD. Et puis, avant que j'ouvre, il s'empresse d'ajouter "Oh, c'est vraiment pas grand chose mais je sais que ça te fera plaisir". En effet... Antoine m'a gravé la BO de RFAD (mon film culte du moment, pour plus de détails, cf "Are you addicted ??"). J'ai déposé un gros bisou sur sa joue, c'était tellement adorable, ça m'a vraiment touchée. Parce qu'il n'y avait aucune raison particulière à son geste, juste l'envie de me faire plaisir. Merci Antoine...
- Vendredi après midi, je suis passée chez Lili, la dernière fois que je l'avais vue, c'était dans un café, à Chatelet, où on avait pris un chocolat pour 4euros (merci, j'm'en souviendrais !). Bref, on a discuté. De tout, de rien. D'elle, d'un copain de son école avec qui c'est ambiguë mais qui a une copine (bah oui, faut pas que ce soit trop simple non plus !). On a parlé de moi, d'Alban. J'ai mangé des Choco Pops. Bref, une après midi sympa.
Et nous voilà déjà dimanche. Un dimanche pluvieux. Un dimanche de plus !
Ce matin, on a parlé avec Alban. Parlé de nous. Ce qui est tellement rare que j'avais presque oublié ce que c'était. Et j'ai découvert qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. Il sait lire entre les lignes, décoder mon comportement. Il sait comment je pense. Qui je suis. Il sait la difficulté que j'ai à me détacher du passé. Il sait que si j'ai tellement tenu à aller à la réunion d'orientation de mon ancien lycée, ce n'était pas pour rendre service à ma prof d'éco. Il sait que j'étais heureuse de revoir tous ces gens. Il sait que "tous ces gens" pourraient être résumés par Alex, Matthias et Pierre (même si Alex n'était pas là.)
Alban a vu que je charmais "les gens" pour mieux capter leur attention. Il me trouve terriblement belle quand je fais ça. Mais il déteste. Il est jaloux.
Alban est jaloux. Alban sait tout.
Et moi je sais la chance que j'ai de l'avoir.

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dimanche 2 mars 2003 à 16h23
"J'aime, j'aime pas" (liste non-exhaustive) !
J'aime :
- le silence qui précède l'entrée d'un artiste en scène
- la magie d'un arc-en-ciel
- qu'on me caresse les cheveux
- rêver que je serais un chat dans une 2nde vie
- pleurer quand personne ne peut me voir
- écouter la BO de Magnolia en allant à la fac
- me sentir libre et perdre la notion du temps
- être dans un avion qui décolle
- prendre le tapis roulant de 9km/h gare Montparnasse
- être regardée mais feindre de ne pas le savoir
- manger du pop corn devant un bon film
- m'allonger sur mon lit, lumière éteinte, et écouter de la musique
- me perdre dans mes souvenirs avec nostalgie
- le timide rayon de soleil qui perce les nuages
- les chamallows
- regarder les gens dans le bus et essayer de savoir à quoi ils pensent
- avoir un fou rire dans un lieu calme
- voir le désir dans les yeux d'Alban
- les premières notes d'une chanson
- les premières pages d'un livre

Je n'aime pas :
- être réveillée en plein milieu d'un rêve
- les dimanches après midi qui sentent déjà le lundi matin
- les gens qui ont leur portable greffé à l'oreille
- rater le début d'un film
- qu'Alban prenne toute la couverture
- attendre le bus quand je suis en retard
- faire mes valises
- me justifier
- les gens qui ont "tout vu, tout vécu"
- prendre le bus sans balladeur ni bouquin
- constater que beauté et futilité marchent souvent de paire
- espérer intensément et être déçue
- avoir le hocquet
- me réveiller en pleine nuit sans pouvoir me rendormir
- me brûler la langue avec les cappuccino de la fac
- découvrir que le pot de Nutella est vide

...

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lundi 3 mars 2003 à 11h24
Souvenirs, souvenirs...
Hier soir, Emi et Charlotte sont venues à la maison. On s'est fait une petite soirée "anciennes combattantes".
Et dire que ça faisait un an que je n'avais pas discuté avec Charlotte plus de 3 minutes...
C'était surréaliste. On se retrouvait là, toutes les 3, penchées sur mes vieux albums photos, à regarder les trois bouts de chou que nous étions.
Nous avons changé, c'est un fait. Mais c'était tellement agréable de se voir, de partager nos bouts de souvenirs intacts. À chaque anecdote, nous avions toutes trois une pièce de puzzle à rapporter.
Charlotte se rappelait de notre club nature en primaire, Emi de notre engueulade lors d'un voyage scolaire en CM2, moi de ses collants violets.
[...]
Et puis on s'est aussi raconté le condensé de ce qui nous était arrivé ces trois dernières années. Charlotte a voyagé au Maroc, à Prague, à Rome. Emi a trouvé l'homme de sa vie. Et moi ? Moi je doute. Mais je vais bien. Oui, je vais bien.
On a toutes vécu des choses extrêmement différentes, dans des lieux différents, avec des personnes différentes. Et pourtant ce soir là nous étions toutes trois dans le même sentiment. On avait grandi mais on n'oublierait jamais qui nous avons été les unes pour les autres.
Lorsqu'elles sont parties, je me suis dit qu'il nous en faudrait des tas d'autres de soirées pour relater toute notre enfance et nos souvenirs communs. Mais pourquoi ne pas vivre tout simplement dans le présent ? Maintenant qu'on a repris contact, rien ne nous empêche de nous appeler et de se voir, de sortir, de vivre à nouveau des choses en commun.
Et c'est ce qu'on fera...
Moi qui avait si peur de grandir parce que je ne voulais pas oublier l'enfant que j'étais, je pense que j'ai réussi le compromis.

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lundi 3 mars 2003 à 22h35
Un petit rien !
Ce soir j'ai reçu un mail de Pierre.
On avait repris contact depuis les environs de décembre. Sans grande conviction de mon côté même si je ne peux pas nier que ça me faisait très plaisir.
Et puis, il y a eu ce fameux mail, pour la "bonne année".
Avec une phrase en particulier : Je m'excuse pour tout ce que j'ai pu te faire.
Alors oui, c'est sans doute facile d'effacer tout le mal qui avait été fait comme on effacerait une rature sur un tableau d'un revers de la main. C'était peut être facile mais pour une fois j'ai refusé de raisonner de cette façon. Et je me suis contentée d'accepter ces excuses parce que, si faciles qu'elles auraient pu paraître, je me suis dit qu'il avait quand même fallu qu'il mette son ego de côté pour les formuler. Après tout ce qu'on s'était envoyé au visage. Après la façon qu'il avait eu de me montrer que mon mal être ne le touchait pas.
Alors j'avais accepté ses excuses. Simplement.
Et puis, voilà deux mois qu'on correspond. Et je vais de surprises en surprise. Plein de petits riens, qui sont peut être insignifiants mais qui font que l'amertume laisse place à une douce mélancolie.
Le jour de mon anniversaire, par exemple, lorsque mon portable a émis un bip bip à 7h du mat, jamais je ne me serais doutée que le message venait de lui. Il y avait pensé. Je n'ai jamais su comment, ça me paraissait tout simplement insensé !
Et ce soir, dans son mail, encore un petit rien qui me fait sentir étrangement bien (et en plus ça rime !). Dans son mail, glissée discrètement, voire même subtilement, il a fait une allusion à notre voyage de première...
C'est fou comme ce petit rien me fait plaisir.
En dépit de tout ce qui a pu se passer, en dépit de tout ce qui nous a déchiré, ces "petits riens" me rendent heureuse...

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mardi 4 mars 2003 à 15h10
Besoin d'une sieste !
Crevée. Besoin d'une sieste.
Ce soir, je bosse de 17h à 22h30. Allons y gaiement...
Je crois que mon expérience à la fac s'arrête ici. J'ai pu le constater définitivement ce matin : Je n'ai vraiment plus aucun intérêt à y aller, je préfère me consacrer à aller de journées portes ouvertes en journées portes ouvertes en essayant de "trouver ma voie"...
Antoine m'a dit que j'allais lui manquer. Lui aussi me manquera. Mais je pense qu'on gardera contact.
D'ailleurs il m'a proposé d'aller courrir avec lui le dimanche matin (ô joie !)...
Bref. Avant d'aller "revêtir" mon badge de vendeuse (hum) je vais aller dormir, juste une heure. Même si je suis encore plus glauque après ! Mais là, j'vais m'écrouler.

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mercredi 5 mars 2003 à 11h10
Sommeil paradoxal
Sommeil paradoxal :
Il semblerait que chaque nuit, nous ayons un message à recevoir. [...] Le rêve serait un moyen d'oublier les pressions sociales. En rêvant, nous désapprenons ce que nous avons été contraints d'apprendre dans la journée et qui heurte nos convictions profondes. Tous les conditionnements imposés de l'extérieur s'effacent. Tant que les gens rêvent, impossible de les manipuler complètement.

La révolution des fourmis - Bernard Werber

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jeudi 6 mars 2003 à 18h58
Petit oubli, gros soucis (??)
Voilà ma journée de "congé" terminée... Hum, ça me fait bizarre de parler comme une travailleuse. M'enfin, ce n'est que pour le reste de l'année. Et après, je repars sur de bonnes bases.
C'est marrant, si j'avais du prendre une année sabbatique, je l'aurais pas imaginée comme ça. J'ai dit à ma mère hier soir que j'allais sans doute arrêter pour de bon la fac parce que, y aller juste pour qu'on me mette présente sur une fiche cartonnée, ce n'est pas très constructif. Et môman qui est un peu déboussolée m'a plutôt conseiller d'appeler ma soeur parce qu'elle avait du mal à savoir si c'était "bien" ou pas.
Mais, pas envie d'entendre un sermon de ma soeurette à qui tout réussit. Non !
Du coup je continue mon taff pas-sion-nant. En plus ils n'ont pas trouvé de meilleure idée que de me mettre au rayon lingerie. À remettre toute la journée string, soutif, culottes et boxers sur des cintres. Non seulement c'est barbant mais en plus je suis toute seule. J'en ai parlé à Benoît, il m'a dit de leur demander de me changer de rayon. Je l'ai fait et ils m'ont dit que tous les contrats 20h étaient dans ce rayon. Youpi (serait ce un signe pour que je passe aux 35h ???). D'ailleurs, en passant, j'ai appris que Benoît avait l'âge de ma soeur. 7 ans de plus que moi. Aïe. Moi j'me comportais avec lui comme avec n'importe lequel de mes potes (enfin, de mes hypothétiques potes) mais le fait de savoir qu'il a l'âge des copains de ma soeur ça m'a fait bizarre. Enfin, c'est comme ça...
Bref, quoi d'autre comme fait marquant ? Ah oui, l'objet même de cet écrit. Voilà qu'hier soir, en prenant ma pilule, je me suis rendue compte que j'avais oublié celle de la veille (j'avais terminé le boulot à 22h30 et comme le rappel de mon portable a sonné vers 20h, j'ai...comment dire... zappé !). Alors ce matin, j'ai harcelé ma gynéco mais sa secrétaire était tout le temps en ligne, du coup, je me suis rabattue sur fil santé jeunes :
- Dernier rapport non protégé ?
- Heu, samedi matin (je crois)
- Bon, c'était il y a plus de 72h, la pilule du lendemain ne servirait à rien mais je pense que vous n'avez pas trop d'inquiétude à vous faire. Par contre, jusqu'à la fin du mois, pas de rapport non protégé.
- D'accord. Merci.
Ouais, merci. Génial. J'ai juste à attendre 15 minuscules jours pour savoir. 15 jours. En y pensant chaque minute ça risque de m'encombrer un peu l'esprit quand même. Et si, une fois ces 15 petits jours passés je découvre que j'ai un retard ? Ah bah j'aurais l'air maline. Alban n'a pas vraiment l'air inquiet. À croire qu'il se sent à peine concerné. Ma mère est restée plutôt sereine elle aussi. Mais évidemment, moi, j'ai un peu de mal.
De toutes façons, c'est vrai que dans l'immédiat, à part attendre, recluse dans ma paranoïa (genre je vois des femmes enceintes partout), je ne peux pa faire grand chose d'autre.
Attendre. Grrrr.

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vendredi 7 mars 2003 à 21h32
De l'autre coté du miroir...
Elle est jolie la petite brunette.
Suffisamment jolie pour "récolter" de temps un temps un "vous êtes charmante mademoiselle" au détour d'une rue. Oui mais la jolie brunette n'en crois rien.
Elle plaît mais elle ne l'explique pas.
Elle charme mais ne s'en convaint pas.
La jolie brunette a fait tellement de fois couler son mascara que ses yeux semblent s'en être imprégnés.
De cette teinte sombre qui les rend si tristes.
Alors, elle finira peut être par se ternir la jolie brunette qui me fait face dans le miroir.
Se ternir de ne pas avoir su s'aimer...

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dimanche 9 mars 2003 à 17h40
Brise printanière et barbe à papa !
Ce week end, ma soeur et son copain étaient à la maison. Comme toujours ma soeur était crevée, stressée. Ma mère, idem. Ce qui, combiné à ma non-envie de faire des efforts, donnait une ambiance explosive.
Mais bon bref, je n'ai pas envie de parler de mes pseudos "crises familiales".
Non, aujourd'hui, je suis heureuse, tout simplement. Et ça fait vraiment du bien.
Ce matin, quand j'ai vu le temps qu'il faisait, j'ai appelé Alban pour savoir s'il voulait venir avec moi se ballader, prendre l'air. Et, une demie heure plus tard, nous roulions en direction du Jardin du Luxembourg. Après avoir trouvé une place (ce qui, à Paris, n'est pas une mince affaire, bien évidemment), on est allé manger dans une brasserie. Cadre sympathique, bouffe sympathique.
Et puis ensuite, on s'est balladés, main dans la main dans le Jardin du Luxembourg. C'était magique. Malgré le surpeuplement (notamment, toutes ces filles qui, sous prétexte de qqes timides rayons se déssapent et bronzent sur des chaises... grrr) j'ai passé une après midi vraiment agréable. Je n'avais aucun souci dans la tête, aucune pensée négative. J'ai même rigolé avec Alban du fait que j'avais oublié ma pilule. Et il m'a dit, sur un ton très sérieux "mais non, nous ne sommes pas enceintes". Ont suivi des éclats de rire. Et d'autres stupidités du genre "rassure moi, tu n'as pas d'envies de fraises ?"
Avant de rentrer, on a clôturer notre ballade en dégustant une barbe à papa. Ch'est collant mais ch'est bon...!!!
Et puis, on est rentrés, en passant par la clinique ou son cousin (petit bout de chou d'à peine trois ans) doit "séjourner" parce qu'il s'est fracturé le fémur. Il fallait voir ce pauvre petit bonhomme, immobilisé, la jambe tenue en l'air pour que l'os soit placé correctement.
Mais, cette visite n'a pas entâché mon moral. Je me sentais tellement bien. Je me sens toujours bien d'ailleurs (hum, quelle fâcheuse habitude de toujours tout conjuguer au passé)
Et puis, j'ai décidé que, tous les dimanche, quand il fera ce temps, j'irais me promener dans Paris, n'importe où. J'ai envie de connaître les quartiers de la capitale parce que, pour le moment, à part St Michel et Montparnasse... Aïe aïe aïe !
J'ai aussi dit que j'irais courir avec Antoine le dimanche matin, il connaît un parcours de santé sympa pas loin de chez moi.
Ahh, bonne humeur, quand tu nous tiens...!

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mercredi 12 mars 2003 à 19h54
Saturation cerveau...
Je suis fatiguée. Fatiguée de devoir m'excuser pour ne pas être assez rapide.
Je viens de recevoir un mail de Julien. Bon, d'accord, je n'ai pas donné de nouvelles mais il peut peut être comprendre que ce n'est pas évident, j'ai une vie, mine de rien. Ensuite, il me fait des reproches sur le fait que je ne réponde pas à ses appels, encore une fois, quand je bosse, je me vois mal garder mon portable sur moi et répondre entre deux recintrages de pantalons, strings ou autre.
Mais visiblement, môssieur n'arrive pas à concevoir ça. J'en ai marre de toujours devoir m'excuser avec lui. S'il voulait me voir plus souvent il avait qu'à rester en France.
Grrrr.
Autre raison de cet énervement. Les clients.
Je savais que vendeuse était un boulot ingrat mais là, ça dépasse les limites de mon imagination (pourtant débordante).
Les gens sont tellement irrespectueux. Ils se croient tout permis. Sont odieux. Râlent parce que ça ne va pas assez vite. Vous enguelent. Râlent encore....
Alors non je ne ferais pas ce boulot toute ma vie, je reprends mes études l'année prochaine mais c'est pas une raison !!!!!
Argggghhh.
J'en peux plus.
Sans compter qu'en ce moment mes jours de repos sont consacrés à toutes les démarches administratives pour mon orientation, à savoir, remplir des dossiers, plein de dossiers (oui, cette année, j'ai préférer voir large), téléphoner aux bureaux de la scolarité de tous les établissements parisiens. Tomber sur des gens qui comprennent pas ce qu'on leur demande. Qui vous transfert sur des lignes qui ne répondent pas.
Du coup, là, j'ai besoin de grogner un peu.
Alors je grogne.
GRRRRRRR

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vendredi 14 mars 2003 à 12h02
Scéance de ratrappage
Histoire de ne pas prendre trop de retard dans le récit de mes aventures passionnantes... Je ratrappe ce que je n'ai pas mis en ligne depuis mercredi.
1) Ecrit tappé mercredi soir (le 12/03), mais que je n'ai pas pu mettre en ligne, faute de connexion compétente !!!
Je viens d'avoir Flo au téléphone. Voilà qui a permis d'adoucir mon humeur de ce soir...
Entres autres nouvelles, elle m'a dit qu'Alex avait repris contact avec elle. Bon, je l'avoue, j'ai ressenti une pointe de jalousie, pas à cause du fait qu'il ait repris contact avec elle plutôt que moi mais à cause du fait qu'il ait repris contact seulement avec elle. (nuance !) Oui, parce qu'ils ont eu beau avoir une aventure, moi aussi j'avais une amitié forte avec Alex avant tout ce qui a fait qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas !!!
Bref et, entres autres, Alex lui a dit (mot pour mot) : "Même si ça lui est égal, dis à *Delwyn* que je n'ai jamais pensé du mal d'elle et que je suis désolée de la façon dont les choses se sont déroulées..."
Bon, encore une fois, pour être bien claire, je n'en ai jamais voulu à Alex pour les mêmes raisons qu'à Matthias et Pierre. Alex, lui , n'a jamais eu un fond méchant, ce que je lui reprochait, en revanche, c'est de ne jamais prendre ma défense dès qu'il se retrouvait avec les deux autres. Mais, d'un autre côté, je ne peux pas lui en vouloir totalement, ce sont ses meilleurs potes et Alex n'a rien du meneur grande gueule. Je pense que son comportement était juste du à un manque de maturité, de confiance en lui...
Enfin bon... Et il a aussi dit que ça lui faisait plaisir que Matthias et Pierre parlent de moi en bien.
Hum ? Quoi ? Ils parlent de moi ? Et en bien ?
Alleluia !
Bon, et évidemment, quand la bonne humeur m'envahit, je fais des choses déraisonnables, comme écrire un texto à Pierre. Mais de toutes façons, ça sonne faux quand j'essaye de paraître détachée alors...
Donc, j'ai envoyé un texto à Pierre. Deux minutes plus tard, réponse du mister en question : "Non, ça ne va pas... Je ne peux pas consulter mes mails pour le moment, je t'écris ce week end".
Hum... Bien, je ne voudrais pas jouer la fille à l'écoute alors que nos contacts sont loin des grandes confidences mais je lui ai quand même envoyé un autre texto (j'avais du forfait à terminer pour le soir même) en lui demandant ce qui allait pas et si je pouvais aider puisque, pour une fois, moi, j'étais de bonne humeur.
Et il m'a répondu en me disant qu'il m'expliquerait plus tard parce qu'il n'avait pas de forfait et a aussi écrit qu'il était content que j'aille bien.
Eh bien ça mes amis...
C'est quand même incroyable, ça fait deux ans que je me déchire avec ces gars, que j'espère une petite attention, un témoignage de regret de leur part. Et rien ne vient. Et en ce moment, je voir arriver tout ce que j'ai attendu pendant ces si longues soirées-kleenex.
Je devrais être contente. Enfin, je le suis. En même temps, j'ai un peu peur de la suite.....


2) Ecrit tappé hier soir (le 13/03), mais que je n'ai pas pu mettre en ligne, faute de temps !
Nouveau rebondissement.
Je suis passée à mon ancien lycée cet apres midi, j'avais besoin d'une lettre d'appréciation de la part de ma prof d'anglais, qui d'ailleurs semblait contente de me revoir et de savoir ce que je devenais, c'était agréable. J'étais toute fière de lui annoncer que j'avais eu 18 à l'écrit d'anglais au bac !
Et, en sortant de la salle, je vois une silhouette familière dans le fond du couloir. Ni une ni deux, j'alpague le beau brun ténébreux (Alex). Je l'avais reconnu de dos, rien qu'à sa démarche nonchalante ! On a discuté qqes minutes.
C'était... bizarre. De se parler comme ça, comme deux amis de longue date, qui se croiseraient par hasard. Sauf que nous ne sommes pas des amis de longue date. Juste deux personnes qui n'ont pas su se comprendre...
Mais ça m'a fait plaisir, surtout sachant ce que Flo m'avait dit la veille. Et puis, il me dit "Tu as eu Flo au téléphone ?". Sous entendu, "Elle t'a transmis mon message?". Et je n'ai pas su comment répondre alors j'ai juste bredouillé un truc incompréhensible comme je sais si bien le faire dès qu'on me pose une question à laquelle je ne m'attends pas.
Et puis, il a du aller en cours, on s'est donc quittés sur une bise et un "a bientôt" plein d'espoir !
Ensuite, au passage, j'ai appelé Flo qui finissait justement les cours. Elle m'a attendu a la sortie et on a passé l'aprem ensemble. On est bien évidemment revenues sur sa "reprise" de contact avec mister Alex. Et elle m'a encore révélé un détail intéressant. Pierre était intéressé par moi, à l'époque où on s'est recontrés. Je n'en ai jamais rien su.
Et c'est finalement Matthias qui a gagné le droit de mettre mon coeur en miettes...

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dimanche 16 mars 2003 à 18h06
Encore et encore...
On se réveille un matin,
Constatant que le ciel est plus bleu,
Que le soleil brille plus fort,
Que tout est plus beau,
Alors, on croit vivre quelque chose d'exceptionnel,
On est noyé dans cette perfection apparente,
Tant et si bien qu'on ne voit pas la peinture du tableau s'effriter,
Ni les nuages gris menacer notre petit coin de paradis,
Et sans comprendre pourquoi, on se brise,
On ploie sous les désillusions,
On tente vainement de recoller les morceaux,
On essaye d'accepter que "c'est fini",
On croit même oublier les détails...
Et pourtant, il n'en est rien.
On se rappelle de tout,
De A à Z,
De Z à A,
Et si c'était à refaire, on le ferait,
Parce que les mois de souffrance ne sont rien,
Rien à côté des instants de bonheur qu'on a frolé.
Alors on recommence,
On croit progresser,
Mais on chute,
À la première main tendue on s'accroche
On se relève,
On essuie ses larmes,
On panse ses blessures,
Et sans cesse on avance dans ce huit renversé
Qu'est l'infini.

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mercredi 19 mars 2003 à 22h52
Réflexions nocturnes...
Le 17 mars, à 23h :
Je suis là, dans mon lit, et je viens de décide que je ne dormirais pas avant d'avoir posé sur papier ce qui se passe en ce moment dans mon petit cerveau de fille torturée (hum, pléonasme...)
Alors voilà, il me vient une question stupide, là, tout de suite :
"Qu'est ce qui me fait rester avec Alban ?" Oui, parce que, soyons honnêtes, j'ai beau être attachée à lui à un point que je ne m'explique d'ailleurs pas, le peu de lucidité qui me reste me permet de constater que cette histoire n'a plus ce petit goût d'idéal sur lequel elle avait débuté. Elle n'a plus ce petit côté magique qui faisait que chaque chose que je découvrais avec Alban m'émerveillait.
Bien sûr, j'aime Alban, je l'aime... Mais je pense que ce n'est pas suffisant et que ce n'est pas la seule chose qui me fait rester avec lui.
Alors quoi ? Qu'est ce qui fait que je reste accrochée à cette relation qui, de l'extérieur (comme de l'intérieur finalement) finit par être perçue comme absurde.
Ce fil invisible qui me tient relié à Alban, c'est la peur, bien plus que l'amour...
Oui, la peur.
Peur d'assumer mon envie de liberté,
Peur de me retrouver seule, sans personne contre qui me blottir,
Peur de lui dire ces mots qui le blesseraient, qu'il ne comprendrait sans doute pas,
Peur de m'entendre prononcer ces mots,
Peur de ne pas avoir la force de partir sans me retourner,
Peur de souffrir,
Peur de m'auto-détruire,
Peur de regretter,
Peur de pleurer,
Peur de saigner,
Peur de briser mon si fragile équilibre,
Peur de perdre pieds,
Peur de plus savoir aimer après lui...
J'ai peur. Très peur.
*Trouillarde*

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mercredi 19 mars 2003 à 23h07
Quelques larmes...
Le monde déraille... Et Damien le sait...

Ouvrir les yeux sur le capitalisme
Le bonheur idéal
Et tout le sang versé
Des milliards de pauvres
Des milliards d'humains
Mais des milliards d'humains
Ca vaut pas un dollar

Ouvrir les yeux
Sur ce pauvre bon dieu
Qui a rien demandé
Et qui sait plus son nom
Tellement qu'il est perdu
Au milieu des horreurs
que commettent ses fils
Au nom de l'ignorance

Ouvrir les yeux sur l'univers entier
Ouvrir les yeux et les fermer enfin
Ouvrir les yeux et puis quitter ce monde
Pour un meilleur demain

[J'veux du nucléaire - Damien Saez]

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

Si tu crois encore
Qu'on peut sauver cette étoile
Mais si tu crois encore
Qu'on peut sauver cette étoile
Demain c'est l'an 2000 ou 3000 je sais plus
De toute façon qu'est-ce que ça change
Enfin mon Dieu l'histoire est bien connu
Violence puissance inconscience
Entrer dans le monde de l'intolérance
Et ça fait de l'audience pour le peuple de France

[Sauver cette étoile - Damien Saez]

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jeudi 20 mars 2003 à 00h23
Période de transition...
En parlant avec Antoine ce soir (ça faisait longtemps), j'ai réalisé pourquoi je m'accrochais tant au passé.
Je pense que si j'ai eu tant de mal à vivre cette période d'après bac, c'est parce que c'est une période de transition, un espèce d'espace temps où tout est en suspens, où l'on est obligé de se séparer de ce cocon si rassurant qu'on s'est créé.
C'est ce qu'on appelle "grandir"... Je crois.
Et ce n'est pas simple de se voir arraché de quelque chose de connu pour être catapulté vers le vide, l'inconnu.
Oui, parce que finalement, grandir, c'est ça :
Ne savoir ni où l'on est, ni où on va, mais devoir quand même tracer le chemin qui nous y emmènera...
(et en plus je fais des rimes)
Alors espérons que je réussirais aussi bien à faire rimer ma vie avec ... intensity (!)

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jeudi 20 mars 2003 à 22h11
Les Anges pleurent...
Au nom du dollar, au nom du pétrole, voilà ce qu'on fait du monde...
Merci Mr bush, merci de nous faire réaliser à quel point la paix n'est qu'une douce utopie...

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vendredi 21 mars 2003 à 09h55
Congé, maillot kitsch et mail !
Encore de congé aujourd'hui (je savoure avant de terminer ce petit contrat 20h).
Je n'ai pas grand chose à faire. Mes dossiers de candidatures en IUT et BTS sont envoyés. Advienne que pourra ! Maintenant je ne peux pas faire grand chose à part attendre une petite lettre des établissements demandés, en espérant que ces lettres ne commençent pas par "Mlle, J'ai le regret de vous informer..."
Donc aujourd'hui, rien de très important. Je vais avec ma mère au garage chercher sa nouvelle voiture.
Ensuite direction centre commercial pour acheter ce maillot de bain très kitsch que j'ai fait réserver dans le magasin où je travaille. C'est marrant ça ne me ressemble pas de porter ce genre de truc bien flashy mais après tout, pourquoi pas !
Voilà, rien de très passionant.
Hier soir, j'avais un mail d'Alex dans ma boite. Nous en sommes encore à éclaircir ce qui s'est passé depuis 2 ans. Dans mon dernier mail je lui avais expliqué que la seule raison pour laquelle je lui en avais voulu c'était de ne pas avoir assumé son point de vue devant Pierre et Matthias, de ne pas avoir pris ma défence en qqes sortes. Et puis, je lui ai aussi expliqué que finalement, avec le recul, je comprenais que sa situation n'éavait pas été évidente et que je ne pouvais pas vraiment lui reprocher de n'avoir rien fait.
Ce à quoi il m'a répondu qu'il avait essayé plusieurs fois. Que plusieurs fois il s'était engueulé avec Pierre et Matthias a ce sujet et qu'il avait fini par laisser tomber parce qu'ils étaient trop bornés.
Dans la foulée, il s'est aussi senti obligé de justifier pourquoi il avait repris contact avec Flo et pas avec moi, il y a qqes semaines.
Et puis moi je m'en fiche de ses explications. Je veux juste que dans leurs trois petites têtes restes gravés nos souvenirs communs et pas les déchirures de ces deux dernières années.
Je veux qu'ils se souviennent de tous les moments qu'on a vécu ensemble, tous ces moments pendant lesquels il me semblait qu'on serait toujours amis.
J'en demande trop, hein ?!

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dimanche 23 mars 2003 à 00h33
Envies interdites...
Envie de croiser des regards plein de désir.
Envie de charmer.
Envie de suciter l'attention.
Envie de cultiver le mystère.
D'éveiller la curiosité.
Envie de frôler d'autres peaux.
D'embrasser d'autres lèvres.
De caresser d'autres mains.
Envie de m'essoufler dans d'autres bras.
Envie de tout ce qui m'est interdit...

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dimanche 23 mars 2003 à 19h29
"Sunday, bloody Sunday"
"I can't believe the news today,
I can't close my eyes and make them go away,
How long ?
How long must we sing this song ?
How long, how long ?
'Cause tonight...
We can be as one, tonight...

And the battle's just begun,
There's many lost, but tell me who has won ?
The trench is dug within our hearts,
And mothers, children, brothers, sisters
Torn apart

Sunday, Bloody Sunday
Sunday, Bloody Sunday

And it's true we are immune,
When fact is fiction and TV reality,
And today the millions cry,
We eat and drink while tomorrow they die,

Sunday, Bloody Sunday
Sunday, Bloody Sunday
"

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mardi 25 mars 2003 à 11h36
Will they ever miss me ?
Je passe mon temps à regarder en arrière.
À penser à ce que j'ai fait, à ce que je n'ai pas fait, à ce que j'aurais du faire, aussi.
Je me repasse en boucle des bouts de souvenirs usés, dépareillés, qui n'ont plus de sens, plus de raison d'être.
Les bons, les mauvais. Ceux que j'aimerais toujours garder en moi. Ceux que je ferais mieux d'oublier.
J'ai tellement envie de les retrouver, eux qui, depuis longtemps, ont tiré un trait sur moi. Tellement de choses à leur dire. Tellement de mots que j'ai besoin d'entendre.
Je n'arrive pas à tourner cette foutue page. Pas la force.
J'aimerais pouvoir croire que moi aussi, je leur manque... parfois. Qu'eux aussi se disent que "ça aurait pu être une belle histoire". Qu'ils ne m'oublieront jamais.
Peut être qu'au fond j'attends juste un signe, pour me prouver que j'ai raison, et puis, peut être qu'alors je pourrais, moi aussi, passer à autre chose.
Pour une seconde j'aimerais croire que je n'attends pas en vain. J'aimerais croire que l'espoir que je nourris a un sens.
Mais je me sens partir, guidée par le courant. Je me laisse dériver à l'infini...
Will they ever miss me ?

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mardi 25 mars 2003 à 16h31
Envies interdites... (bis)
À force de faire de l'ironie sur la pseudo-attirance que j'aurais pu avoir pour François (collègue du magasin où je travaille), ce qui devait arriver est arrivé.
Je suis attirée par lui. C'est même pire que ça.
C'est bien simple, dès que je vois ses mains, je les imagine posée sur moi (et tout ce qui pourrait s'en suivre) et c'est plus possible, voyez vous.
Parce que, dès que ce genre d'idée me vient à l'esprit, je me mets à sourire bêtement. Et il va finir par se poser des questions.
Et puis, c'est pas correct pour une fille d'avoir envie de ce genre de choses, a fortiori lorsque la fille en question est avec son copain depuis plus d'un an...
Mmmh.
Bon, de toutes façons François sait que j'ai un copain donc je ne risque pas de franchir la limite autorisée par la descence.
Hum.
Et puis d'abord, pourquoi des idées de ce genre me viennent à l'esprit. Je ne suis pas une fille à la libido exacerbée (si ?). Et puis j'ai Alban.
Oui mais les caresses d'Alban sont celles d'un homme qui connaît mon corps par coeur. Pas de suspens.
Pas de frissons inattendus. Enfin, pas beaucoup.
J'ai un peu honte, là.
Et je dois partir au travail.
Arrrgh. Travail, François.
Bon, un peu de concentration.

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mercredi 26 mars 2003 à 01h18
Chamboule-tout !
C'est marrant parce qu'à chaque fois que je raccroche d'une conversation téléphonique avec Antoine (ça faisait lgtps d'ailleurs), je me sens totalement en phase avec moi même. Aucune culpabilité.
Je lui ai raconté pour François et cette attirance que j'ai pour lui. Et la solution selon lui, c'est d'en profiter, de pas hésiter. Et Alban ? Bah selon lui, c'est pas un problème.
Hum, ça c'est du raisonnement ! Pas étonnant que quand je discute avec lui de mes dilemnes, tout me paraisse simple.
Oui sauf qu'une fois le téléphone raccroché, la déculpabilisation s'en va vite et laisse la place à l'hyper-activité de mon petit cerveau torturé.
Alors quoi...??
Qu'est ce que je veux ?
En fait, je crois que je commence à m'ennuyer dans cette relation, avec un Alban passif (si attentionné qu'il puisse être).
Oui, et ça, ça pose problème. Jai l'impression que je suis la seule à réfléchir sur notre couple (et croyez moi, ça bouillone là-haut !). Lui, il prend les choses comme elles viennent. Je suis heureuse c'est bien, je pousse une gueulante, il attend que je me calme.
Mais c'est pas une relation ça, c'est... un MONOLOGUE.
Aïe. Je m'énerve. Je perds patience.
Je pense que ce genre de relation est très agréable, un temps. Mais maintenant, ça ne me suffit plus, je veux de l'action, de l'imprévu. Du frisson, de l'original.
J'ai envie de vivre. De profiter de mes 18 ans.
J'ai l'impression de n'avoir rien connu. Dumoins rien d'excitant.
Ma relation avec Alban, je m'en satisferais sans doute si j'avais le projet immédiat de fonder une famille. Si j'avais envie de m'installer. Pourquoi est ce que je ne l'ai pas rencontré plus tard ? Connerie de temps.
Et puis, c'est si mal de vouloir un peu profiter de la vie ? Pour une fois que je le dis en le pensant et en le voulant vraiment, ce serait dommage de ne rien tenter.
J'ai envie de bousculer mon petit train train quotidien.
Je veux :
-embrasser François, sans réfléchir, sur un coup de tête
-me réveiller dans les bras de qqn dont je ne connaisse presque rien (prénom, âge)
-découvrir Paris (hum, ça, ça n'a rien à voir)
-aller en boîte
-boire (oui parce que je suis une sainte en fait)
-me prendre une cuite même, tiens!
-être désirée par qqn qui me recontre pour la première fois
Bref, il me faut de l'enjeu. Du piquant.
Evidemment c'est plus simple à dire qu'à faire.
Il faudrait que tout ça me tombe dessus. Que je n'ai pas d'autre choix que de faire bouger les choses. Il me faut un chamboulement (françois qui m'embrasse sur un coup de tête... rhoo mais qu'est ce que je raconte)
Après, la question est : est ce que je saurais penser à moi et seulement à moi ?
Parce que, dans ce petit chamboulement que j'ai envie de réaliser dans ma vie, ma relation avec Alban n'est pas compatible. Et j'ai du mal à m'imaginer faire du mal au seul garçon qui ait jamais eu des sentiments sincères envers moi.
C'est un peu bizarre de vouloir quitter la première personne qui nous a vraiment aimé, pour ce qu'on était, non ?
Et puis c'est pas dans ma nature de tirer un trait sur ce que j'ai vécu...
*soupir*

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mercredi 26 mars 2003 à 01h38
Dernières remarques stupides, et AU LIT !
Et puis, il me fait rire Antoine, parce qu'il est persuadé que je plais à François. François qu'il ne connaît pas, qu'il n'a jamais vu.
Moi, de toutes façons, j'ai jamais été très forte pour savoir quand je plaisais (cf Lucas, dont je n'ai plus de nouvelles, tiens... tsss, tous les mêmes). Parce que, oui, je conçois qu'on puisse me trouver jolie, pourtant, ce n'est pas ce qui me frappe quand je croise mon reflet dans le mirroir. Moi, ce que je vois, c'est cette petite fille apeurée, peu sûre d'elle, cette fille que j'étais au collège.
Mais bref, je vais éviter de m'égarer. Il est 01h35 et je m'apprête à raconter quels détails pourraient me faire penser que François serait potentiellement "interessé". Jtourne plus rond moi. Ya un boulon de grillé ? Non, parce que, là, je suis superficielle à souhait...
*Petite prière pour ne pas devenir blonde* (AMEN)
Donc, est ce qu'il y a des chances que je plaise à François ? Bon sachant qu'on joue a ce petit jeu débile intitulé "qui-aime-bien-châtie-bien", il se pourrait en effet que...
Bon, et après ? De toutes façons, c'est mort d'avance. Parce qu'à force de me poser des questions sur Alban (dès qu'on se retrouve tous les 2 à discuter il me sort "Alors, Alban ?"), il sait maintenant que je suis avec lui depuis plus d'un an. Si ça ce n'est pas compromettre d'avance toute possibilité si infime qu'elle soit !
Ok, je vais dormir...
ZZZZzzzZZzzZZzZZZZzZZzzZZZZzzzzzZZZzzzzzzzz

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jeudi 27 mars 2003 à 17h41
En lisant entre les lignes...
En lisant entre les lignes, je me rends compte que mes conversations avec Antoine à propos de François et moi peuvent tout aussi bien s'appliquer à Antoine et moi.
Alors finalement, ce n'est peut être pas si étonnant ce qui s'est passé hier soir... Si ?
Récapitulatif de la soirée d'hier donc :
18h30 : Je retrouve Antoine et Rémi à un arrêt de bus, on doit ensuite aller acheter qqes pizzas + boissons pour se rendre à la soirée d'un copain de la fac, petite soirée d'à peine 10 personnes. Antoine me raconte comment s'est passé le largage de sa copine avec qui il était depuis 4/5 mois (fille avec laquelle ça n'a vraiment marché, en fait). Il n'est pas triste vu qu'elle ne représentait pas grand chose pour lui.
20h : La soirée commence et voilà que je me mets à boire : Passoa, Soho, Despe, bierre-vodka... Je goûte dans les verres à droite à gauche... Et comme je n'ai pas l'habitude de boire, ça me monte vite à la tête et met mon cerveau sur veille. Fous rires sans queue ni tête.
Mais l'alcool n'est pas vraiment la raison de tout ce qui a suivi... (Bah non , ce seraut trop simple de pouvoir excuse ça par un "j'étais bourrée". Donc, seule sur le banc des accusés : MOI)
22h30 On commence à regarder un film à 8 sur un lit deux places. Et Antoine vient s'allonger entre mes jambes devant moi (ça commençait mal) et moi, (je sais vraiment aps ce qui m'est passé par la tête), j'ai commencé à lui carresser le cou...
Bref, le film se termine, on enchaîne sur un deuxième et cette fois ci, c'est dans le salon et avec une distance plus que raisonnable entre Antoine et moi vu que lui est assis dans un fauteuil et moi allongée sur un matelas, par terre. Mais (car évidemment il y en a un... de "mais"), au bout de 3/4 d'h de film, le DVD se bloque, impossible de le faire repartir, on change donc de film, et aussi de places dans le salon. Il a suffit que je m'absente pour aller boire un verre et le contexte a changé : Antoine s'est fait piquer sa place dans le fauteuil par une fille et, résultats des courses, je me retrouve à partager avec lui le matelas une place sur lequel j'étais.
On s'est tous les deux endormis pendant le film, et, quand je me suis réveillée, la télé était éteinte et dans le salon, il ne restait plus que Rémi, endormi sur le canapé (allongé dos au matelas où j'étais avec Antoine).
6h et qqes : Dans un demi sommeil alcoolisé (c'est ça, trouve-toi des excuses !), je me mets à faire du pied à Anoine. Et, de fil en aiguille, on se rapproche, nos mains se frôlent, puis nos lèvres. Mais au bout de qqes minutes (une heure ?), un peu gênée de la présence de Rémi à un mètre de nous (même si il dormait), j'ai fait comprendre à Antoine qu'il fallait mieux se calmer (dieu merci, il n'y avait pas de chambres libres où on aurait pu continuer la soirée)
Du coup, je me suis endormie, lovée dasn ses bras pendant qu'il me carressait la nuque, les épaules, le dos, le ventre, ...
9h : Le salon, dirigé plein sud, est envahi par des rayons de soleils, un peu agressifs pour toute personne qui n'a dormi que qqes heures. Je me retourne pour essayer de trouver une position plus confortable. Antoine s'est réveillé, il m'embrasse, me caresse. Je me sens étrangement bien. Pourtant je sais que je ne devrais pas. Mais sur le moment, j'ai juste savouré l'instant.
Et c'est vraiment nul. Parce que, même si Antoine est très attirant physiquement, je sais qu'il ne correspond pas du tout, on n'est pas sur la même longueur d'ondes. Alors ça rime à quoi cette nuit passée dans ses bras ? Juste à assouvir un désir brûlant, une envie de passage dans mon cerveau déglingué ? Bravo !
Du coup, une fois réveillée, je me mets à réfléchir (à défaut de l'avoir fait plus tôt), je me glisse hors dece lit improvisé et je m'enferme dans la salle de bain, armée d'une feuille de papier et d'un stylo.
Lettre adressée à Antoine :
"Antoine, il est 9h30, je suis dans la salle de bain en train de t'écrire ce mot stupide, plutôt que de dormir dans tes bras...
Pourquoi ? Tu te rappelles quand on était au téléphone qu'on parlais de François ? Je te disais que la seule possibilité qu'il y ait un dérapage, ce serait si j'agissais par pulsion, sans réfléchir... C'est ce qui s'est passé cette nuit. J'avais envie de toi, alors j'ai agi. Et maintenant c'est le matin et je réfléchis, ce qui est bien moins agréable.
Je ne peux pas dire que ce qui s'est passé ne m'a pas plu mais ça n'en reste pas moins une erreur (de ma part en tous cas).
Oui, je sais, toi tu vois les choses autrement, tu me dirais de "profiter". Mais là, je ne peux pas. C'est pas comme si j'avais recontré un gars en boîte, ou quelqu'un que je n'étais plus jamais amenée à revoir. Là c'est toi. Et ça change la donne. Je t'apprécie beaucoup, et j'aime nos discutions interminables au téléphone. Alors pour préserver ça et pour d'autres raisons, je crois que cette soirée devrait être rangée dans la cas "bons souvenirs".
Parce que j'ai vraiment envie de continuer à avoir une bonne relation avec toi mais pas ce genre de relation, pas tant que je serais avec Alban. Je me connais et je ne pourrais pas assumer très longtemps ce double jeu.
J'espère seulement que tu ne m'en veux pas, je n'aurais pas du me comporter comme je l'ai fait. Pas avec toi.
"
Je pensais glisser ce mot dans son sac mais en le relisant, je me suis dit qu'il valait mieux que je lui dise ça de vive voix (à supposer que je trouve le courage de le faire.)
Finalement, histoire de m'enfoncer un peu plus, j'ai décidé de mettre les voiles pendant qu'Antoine dormait encore. J'ai juste déposer un bisou sur son front. Il a entrouvert les yeux, je lui ai dit que j'y allais, il a regardé sa montre, m'a tiré la langue, je lui ai souri, on s'est embrassés. Et puis je suis partie.
Dans le bus, je lui ai envoyé un texto, j'avais besoin de me justifier. Je lui ai dit que j'étais désolée d'être partie comme ça et que je l'appellerais ce soir.
Depuis, pas de nouvelles, juste l'accusé de réception du texto. Et, comme je n'avais pas le courage de l'appeler pour lui dire ce que j'avais posé sur papier, je lui ai envoyé un mail. Beurk, je suis vraiment nulle, lâche. Même pas capable d'assumer ce que je fais.
Alban m'a appelé dans l'après midi, je lui avait dit qu'on se verrait dans l'après midi vu qu'il n'avait pas cours. Finalement, j'ai préféré remettre ça à ce soir, parce que j'étais crevée.
Plus je réfléchis à cette soirée, plus ça me semble absurde. Pourquoi est ce que j'ai agi comme ça ? Pour prouver que je plaisais ? Je ne crois pas que ça en valait la peine...
Maintenant, je ne sais pas du tou ce qui va se passer. J'appréhende d'avoir un coup de fil d'Antoine. C'est vrai, je ne sais même pas ce qu'il pense de ce qui s'est passé, ce qu'il attend de moi... Si ça se trouve, lui aussi pense que c'est une erreur *rires*... Encore une fois, faut pas rêver !
Des questions subsistent :
Pourquoi est ce que j'ai fait ça alors que je savais pertinnemment que ça ne mènerait à rien ? Et Alban dans tout ça ? Je ne vais évidemment pas lui dire ce qui s'est passé, ça lui ferait trop de mal et c'est la dernière chose dont j'ai envie (je sens que mon niveau de crédibilité est tombé à zéro pourtant c'est sincère).
Mais, quoi qu'il en soit, il faut que je prenne une décision quant à l'avenir de ma relation avec Alban, et vite. Il faut que je trouve la force de le quitter avant de faire plus de dégâts... ou que j'arrête mes "conneries", ou disons plutôt, agissements qui ne me ressemble pas.
Oui, on y est, Je suis devant deux portes. Chacune menant à un avenir différent. Quelle que soit celle que je choisisse, je ne saurais jamais ce qu'il y avait derrière l'autre. Alors je dois faire un choix. Rester, partir ? (ce refrain me semble connu...)
Peut être que mon écart de conduite avec Antoine avait juste pour "vocation" de m'ouvrir les yeux, de me faire atterrir, de me faire réaliser que cette relation que je détruis peu à êu tout en m'y accrochant est peut être déjà perdue.
C'est peut être un signe. Peut être que je dois juste accepter ça. Ou, une fois de plus, me battre contre moi même.
Mais cette fois ci, (contrairement à l'affaire Lucas), il n'est plus question de faire un choix entre deux personnes. Parce que je sais bien que je ne veux pas de cette relation avec Antoine. Non, cette fois, il s'agit juste de choisir entre ma vie avec Alban ou ma vie sans lui. Faire un choix entre Albn ou moi.
Oui, je crois qu'il s'agit de faire preuve d'un peu d'égoïsme.
Et si je prends la décision qui me paraît la plus logique, alors je pourrais fredonner avec amertume les paroles de "That particular time" d'Alanis Morissette :
"At that particular time, love encouraged me to leave,
At that particular moment I knew staying with you meant deserting me,
That particular month was harder than you'd believed,
But I still left,
At that particular time...
"

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vendredi 28 mars 2003 à 13h11
Un peu perdue (pour changer !)
12h49, je suis encore en pyjama. (Encore un jour de congé, profitons de ce contrat 20h avant de passer en temps complet !)
Profiter... C'est marrant comme je me sens coupable d'utiliser ce mot. (oui, enfin "marrant", c'est peut être par approprié)
Hier soir, Alban est venu à la maison. Ma mère est partie en week end avec son copain et elle ne revient que dimanche.
Ca me faisait bizarre d'embrasser Alban. Parce que c'est un tel contraste par rapport à Antoine. Antoine est grand, musclé, il a un visage d'homme. Et ses baisers de la nuit précédentes étaient passionnés.
Alban fait la même taille que moi. Il est plutôt maigre, il a un visage juvénile. C'est cette douceur dans son visage qui m'a toujours plue, je crois...
Et ses baisers à lui ressemblent plus à quelque chose de formel, de convetionnel. Ses baisers ne sont passionnés que lorsqu'on fait l'amour.
Hier soir, on a fait l'amour. Au début, je ne me sentais pas bien, je me donnais à Alban alors que je l'avais "trahi" la veille. C'était très bizarre. Et puis, finalement, je me suis laissée envahir par le plaisir de l'instant.
Mais il y a un truc que je ne supporte pas. Après chaque fois où l'on fait l'amour, Alban ne cherche qu'une chose, s'isoler. S'écarter de moi.
Et moi, la seule chose que je voudrais pour prolonger ce moment intense, ce serait me blottir dans ses bras.
J'ai aussi beaucoup réflchi hier soir, à toute cette situation, aux décisions (à la décision) que je devais prendre.
Déjà, Antoine a répondu à mon mail. De façon vraiment adorable. Il m'a dit que je n'avais pas d'excuses à lui faire, que lui aussi était consentent et qu'il savait qu'il n'avait rien à attendre de particulier après cette nuit là. Il a ajouté que, de toutes façons, si je n'avais pas "fait le premier pas", c'est sûrement lui qui l'aurait fait. Et enfin, qu'il ne voulait pas perdre notre amitié à cause de cette nuit. Moi non plus je ne veux pas le perdre.
C'est donc un souci en moins. C'est agréable de se sentir comprise.
Ensuite, dans ma boite mails, il y avait aussi un message d'Elise. Elle aussi traverse une période de transition. Elle a opéré un grand changement dans sa vie. Pas en se séparant d'un copain avec qui elle aurait une relation trop envahissante (elle n'a pas de copain) mais en s'éloignant de Solène, sa "meilleure amie", avec qui elle a partagé chaque instant de sa vie depuis la 6ème. Au début, n'ayant que la vision des choses de Solène, je trouvais le comportement d'Elise un peu dur. Tout plaquer comme ça, du jour au lendemain. Et puis j'ai lu ce fameux mail d'Elise. Dans lequel elle m'explique qu'elle avait besoin de s'épanouir. Qu'elle ne voulait plus étouffer, qu'elle devait prendre son envol. Pour vivre. En lisant ces mots, je me suis sentie comme rassurée.
Tout comme moi, elle a du mal à tirer un trait sur son amitié avec Solène mais elle sait que c'est pour son bien et elle se sent de mieux en mieux.
Est ce que c'est ce qui m'attend aussi. Peut être. Sûrement même. Mais le moment où je devrais dire tout ça à Alban me paraîtra insurmontable. Devant moi, il y aura ce mur d'incompréhension. Et moi, avec des phrases qui lui sembleront cruelles, je devrais expliquer à Alban que j'ai besoin de prendre mon envol. Moi qui lui ai toujours montré ce côté de moi même qui avait besoin d'être protégé, d'être materné, je me retrouverais à lui expliquer toute la contradiction qui divise mon esprit.
Et il ne le comprendra pas. Je le sais. Tout comme Solène ne comprend pas Elise.
Ce cap à franchir me paraît insurmontable, oui. Si seulement je pouvais être persuadée que l'après sera mieux, alors j'agirais.
Mais je crois qu'il me faut encore un peu de temps pour me faire à cette idée. Pourtant il ne faut pas que je laisse ma relation avec Alban se dégrader. Ce serait donc une question d'anticipation...
J'ai un peu de mal à contenir les larmes qui brouillent ma vue à la lecture de ce que j'écris.
Un peu de mal à accepter l'évidence. Plus la réponse me paraît indéniable, plus j'essaye de la nier. Plus mon raisonnement se fait clair, plus je me sens perdue.
Perdue, alors que je suis si proche de la réponse.

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samedi 29 mars 2003 à 07h26
Ce qu'on peut lire dans les astres !
Avant de partir au travail, je me suis dit que j'allais consulter mon horoscope, comme ça...
Horoscope de la semaine sur le plan sentimental :
Crise sentimentale à prévoir en fin de semaine, ne faiblissez pas
...

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dimanche 30 mars 2003 à 13h06
Odieuse.
Odieuse dans mes propos envers Alban, odieuse dans mes pensées le concernant.
Je m'énerve pour un rien dès qu'on est ensemble. Je serais capable de lui reprocher n'importe quoi tant que ce serait un moyen de passer mes nerfs sur lui.
Odieuse parce que cet énervement que j'exprime contre lui est en fait tourné contre moi.
Moi qui ne suis pas capable de jouer cartes sur table.
Moi qui ai peur de ne plus savoir ce que je veux une fois que j'aurais pris ma décision.
Je me déteste de ne pas avoir la force de lui parler.
Alors au lieu de ça, je fais tout pour me persuader que je ne ressens plus rien pour lui. Pourtant c'est faux, j'aime toujours Alban et je ne vais pas l'oublier du jour au lendemain.
Les sentiments ne seront pas la raison de notre séparation.
Non, la raison de notre séparation ce sera juste cette foutue envie de liberté qui grandit en moi à chaque seconde.

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lundi 31 mars 2003 à 14h29
Fièvre acheteuse !
Lorsque j'ai réalisé, ce matin (jour de congé !) que ma paye avait été versée, je me suis dit que j'allais faire un petit tour au centre commercial du coin.
Résultats des courses : Le dernier Placebo, le DVD de Bienvenue à Gattaca, un maillot de bain (kitsch, le retour), des souvêtements et deux débardeurs. Et là je dois me retenir pour ne pas passer commande sur le net de qqes saisons de Friends.
Vu que ma paye correspond à un contrat 20h/semaine, j'ai du l'entamer jusqu'au quart ! Hum... C'est bien sérieux tout ça. Bon, mais après je metterais de côté...
Le problème quand on travaille dans un magasin de fringues, c'est qu'à la fin de la journée, à force d'avoir vu passer des articles, on ne peut pas s'empêcher de vouloir compléter (refaire ?) sa garde-robe.
De toutes façons, mon armoire est petite et actuellement pleine à craquer. Il faut que je fasse un peu de tri.
Sinon il faudrait que j'aille à la fac aujourdh'ui pour récupérer mes résultats de partiels sous forme de papier officiel (pour les envoyer aux BTS et IUT, pour compléter mes dossiers) mais, fac = Antoine et compagnie, et j'ai pas envie de le voir, pas pour l'instant. En plus, je suis sûre qu'une des filles de la soirée (qui est a la fac aussi) nous a grillés. Et j'ai pas envie de croiser son regard.
En plus j'ai pas envie de sortir, y'a un vent fou et je crois que j'ai chopé un rhume (j'avais qu'à me couvrir au lieu de faire la maline en débardeur ces 2 dernières semaines)
Bon, eh bien, mon programme de la journée est tout trouvé : Tri de mon armoire (passionant, n'est ce pas ?).
Et demain, boulot (c'est cette semaine que je passe en temps complet)...

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mardi 1er avril 2003 à 12h12
Confiture de fraises.
Ce matin, je petit déjeunais avec Alban, alternant un comportement tantôt froid, cassant, tantôt câlin, doux...
À un moment, je lui dis que j'allais prendre de la confiture de fraises, pour changer du nutella :
Lui : J'ai l'impression que je te gave, desfois.
Moi, en souriant : Oui, c'est pour ça que j'ai décidé de me mettre à la confiture de fraises (ou l'art de détourner les réponses et de jouer à être plus bête qu'on en a l'air)
Lui : On dirait que t'as envie de me quitter mais que t'oses pas me le dire.
Moi, continuant de mettre de la confiture sur ma brioche, genre, j'ai-rien-entendu.
Lui, sérieux : Tu sais, si tu me quittais, ce serait dur de plus te voir mais je m'en remettrais, après quelques mois
Moi, essayant encore une fois d'alléger la conversation : Quelques mois, c'est tout ? Je pensais que ce serais indélébile.
C'est incroyable. Alban a tout compris et moi je ne suis même pas capable de lui dire ce que j'ai sur le coeur. Il faut dire qu'hier soir, on s'est disputés, alors j'ai essayé de sortir toutes ces pensées qui me gâchent la vie en ce moment. Essayé de lui dire "Alban, j'ai besoin d'air". Mais la seule chose que j'ai réussi à faire, c'est fondre en pleurs. Et Alban m'a consolée.
Alors ce matin, même si constater qu'il voyait clair dans mon comportement m'a un peu rassurée, ça m'a aussi déstabilisée.
Parce que ça veut dire qu'il tient à moi, s'il s'accroche alors qu'il voit très bien que moi je m'éloigne.
Oui, mais moi aussi je tiens à lui. J'ai juste besoin d'un peu d'air, pour me retrouver, faire le point.
Réfléchir à ce que je veux vraiment, réfléchir et me demander si je veux de cette relation qui, quelque part, aliène un peu de ce que je suis.
Réfléchir. Jusqu'à bousiller mes neurones. Faire sauter mes synapses. Réfléchir jusqu'à n'avoir plus qu'une seule certitude : Que je fais le bon choix.

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mardi 1er avril 2003 à 12h18
"Protect me from what I want"
"It's the disease of the age
It's the disease that we crave
Alone at the end of the rave
We catch the last bus home
...
Protect me from what I want
...
Maybe we're victim of fate
Remember when we'd celebrate
We'd drink and get high until late
And now we're all alone
Wedding bells ain't gonna chime
With both of us guilty of crime
And both of us sentenced to time
And now we're all alone.
...
Protect me from what I want
"

[PLACEBO - Protect me from what I want]

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mardi 1er avril 2003 à 12h31
Apparition nocturne...
Cette nuit, j'ai rêvé que je te revoyais.
Tu n'avais pas vieilli. Tu avais le seul visage dont j'ai un souvenir net : celui des photos de nos albums.
Tu ne me voulais pas de mal. Tu voulais juste me voir. On allait faire les magasins ensemble et j'étais tellement fière de me ballader avec mon papa. Fière d'être comme tout le monde.
Et puis, à un moment, comme si la réalité avait voulu me ratrapper au pays des songes, tu t'es mis à t'énerver, à devenir brutal. Tu me disais toutes les paroles de haine que je n'ai jamais cru totalement lorsqu'on me les racontait. Des mots violents qui ont déjà fait couler tant de larmes...
Quand je me suis réveillée, je sanglottais. Profondément affectée de voir que même dans mon imaginaire tu ne pouvais pas être ce père que j'aurais eu besoin d'avoir près de moi...

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mercredi 2 avril 2003 à 12h21
Tir manqué !
Solène est perdue. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Moi, j'essaye de lui expliquer la démarche d'Elise, de lui expliquer ce beoin de liberté qui s'est mis à couler dans ses veines, un matin, alors qu'elle se réveillait. J'essaye de lui dire qu'elle n'a ni raison ni tort, qu'on ne choisit pas d'avoir besoin de respirer.
J'essaye de trouver les mots appropriés pour ne pas blesser Solène. J'essaye de lui dire qu'un jour, peut être elle aussi comprendra.
Et à travers tout ce que je lui dis, j'essaye de trouver les mots pour Alban.
Mais Solène refuse de croire qu'on peut vouloir s'en aller du jour au lendemain. Juge la démarche un soupçon trop égoïste. Un petit air d'impardonnable flotte dans l'air.
Tir manqué.

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vendredi 4 avril 2003 à 12h12
Récit d'un 3 avril...
3 avril 2001 :
Il est 10h10, il tombe des cordes. Tout le monde est là, devant les grilles du lycée (côté extérieur), prêt à partir, on attend plus que le car, qui aurait du arriver depuis un moment déjà. Même si j'ai hâte de partir, je profite de ce retard pour retourner précipitamment sous le préau du lycée (la récréation vient juste de commencer), pour faire mes derniers "au revoir". Et puis, le temps d'un aller-retour sous la pluie battante, le car est arrivé. Ma mère m'aide à mettre mon énorme valise dans la soute, pendant que la prof d'anglais commente "Tu es au courant qu'on ne part que pour trois semaines ?". Ma mère m'enguele parce que je suis trempée et que je vais attrapper la crève. En effet, j'ai les cheveux qui ruissèlent. "Au revoir maman". Je monte dans le car. On forme notre petit groupe des 1ères ES : Flo, Sophie, Céline et moi. Le reste du groupe ce sont des 2ndes et on les a à peine cotoyés pendant le séjour de nos correspondants en France. Tout reste à découvrir.
Je suis à côté de Céline, on écoute les Cranberries, l'album "No need to argue" que j'ai emprunté à Elise avant de partir.
Et je regarde le car s'éloigner de notre lycée, la pluie qui dégouline sur les vitres.

Je ne le sais pas encore à ce moment là (peut être que je le pressentais) mais ce qui m'attend restera gravé dans ma mémoire...
Aujourd'hui, deux ans après, jour pour jour, je suis encore capable de décrire avec précision ce départ. Ainsi que tout le reste.
Chaque instant est intact. Emballé dans un coin de ma mémoire dans un paquet portant la mention "fragile".
Alors il y aura peut être aussi le "Récit d'un 13 avril"...

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vendredi 4 avril 2003 à 12h24
Que reste-t-il... ?
Que reste-t-il de nous, de ces moments passés ensemble, de cette certitude que la flamme ne s'éteindrait jamais ? De cette impression que rien ne détruirait notre amitié ?
Qu'en reste -t-il ?
Une empreinte indélébile, une plaie ouverte, qui aujourd'hui commence à cicatriser. Mais la cicatrice est bien trop visible pour qu'on puisse l'oublier. Alors on ne l'oublie pas. Et puis finalement, on se dit que ça en valait peut être la peine.

Another turning point, a fork stuck in the road.
Time grabs you by the wrist, directs you where to go.
So make the best of this test, and don't ask why.
It's not a question, but a lesson learned in time.

It's something unpredictable, but in the end is right.
I hope you had the time of your life.

So take the photographs, and still frames in your mind.
Hang it on a shelf of good health and good time.
Tattoos of memories and dead skin on trial.
For what it's worth, it was worth all the while.
I hope you had the time of your life.


Oui, ça en valait la peine..."for what it's worth, it was worth all the while".
Il fallait juste qqes larmes pour se souvenir combien ce bonheur éphémère avait été exceptionnel...

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samedi 5 avril 2003 à 17h44
Mangeage de trottoir et pétage de câble !
Ca vous est déja arrivé de vous dire "Ce matin, j'aurais du rester dans mon lit" ? Parce que c'est la phrase qui est restée scotchée dans ma tête toute la matinée.
Je commençais à 8h (rien que ça, ça donne pas envie d'être de bonne humeur). Et, sur le chemin du boulot, plus précisemment à 4 mètres de l'entrée, je me mets à courrir, histoire de dire "jsuis à l'heure" (bon ok, deux minutes de retard). Eh bah j'aurais du m'abstiendre (si si, ça se dit !!). Oui, parce que courrir sans regarder où on met les pieds c'est synonyme de "mangeage de troittoir. Et, en effet, ça n'a pas raté. Bon, je me relève, ni vue ni connue (heureusement, à cette heure là, y'a pas foule dans les rues). J'essaye de faire genre j'ai pas mal mais j'ai la main déchiquettée... Allez on est forte !
Et puis je me remets à marcher, au moins j'aurais une bonne excuse pour avoir deux minutes de retard. Et là, douleur atroce au genou. Petit coup d'oeil. Jean déchiré. Mon jean préféré. ARRRGHHHHH. Jveux ma maman...
Bon, c'est pas grave, le look grunge, ça passe bien... Hum.
Ensuite, j'ai passé toute la journée en caisse, à répéter à chaque client "Conservez le ticket de caisse en cas d'échange ou de remboursement, vous avez 30 jours". Or, le samedi, qui plus est premier samedi des vacances, y'en a des clients, je peux dire que je n'ai pas chômé !
Enfin bref, je suis crevée. Bien comme il faut. J'ai le genou droit en compote et la main gauche toute enflée. J'ai l'air un peu ridicule, on dirait une petite fille qui s'est scratchée en vélo (eh bah non, moi je fais ça à pieds, balaise, hein ?). Du coup ce soir, je pourrais pas mettre ma petite robe pour la soirée de *Vendeur-du-magasin-où-je-bosse*... Argghhh
Oui, ce soir, je sors ! (alléluia). On va pas essayer de savoir à quand remonte la dernière fois parce qu'on a pas envie de se fair du mal !!! Il y aura tous mes collègues (comprendre "il y aura François" !)
Bon, je suis surexcitée, ça sent le pétage de câble. Jvais aller manger des BNs, tiens !

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dimanche 6 avril 2003 à 13h27
Mascarade...
Et si ma vraie vie n'avait pas commencée.
Et si tout cela n'était qu'une mascarade, qu'un semblant de vie.
Si ça en avait l'aspect, l'odeur et l'apparence, comment pourrais je savoir que ce n'est que du faux, de l'imitation ?
Comment ferais je pour deviner l'artificiel là où je crois à l'authentique ? Comment admettre que je n'ai jamais rien savouré, puisqu'en fait mes lèvres n'ont jamais rien goûté ?
Comment saisir la beauté de l'instant alors qu'aucun de mes sens n'est en éveil ?
Et une fois le voile levé, comment sortir de ce sommeil profond ? Réveiller mes sens engourdis ? Me mouvoir, dans toute ma fragilité et évoluer dans cet environnement inconnu, hostile ?
Comment m'éveiller à la vie ?

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dimanche 6 avril 2003 à 13h50
Regard interloqué !
Placebo à fond ("Since we're feeling so anesthestised in our comfort zone..."), je me défoule dans mon salon. (Un peu comme dans Ally McBeal).
Regard interloqué !
Celui de mon chat en l'occurrence. Elle me regarde d'un air quasi mérpisant, puis refourre son museau entre ses pattes pour continuer sa sieste.
C'est bon de se défouler ! Tant pis si mon chat ne le comprend pas !

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dimanche 6 avril 2003 à 22h54
Ce soir... ou plus tard...
Je suis là enmitoufflée dans le peignoir de ma mère. Avec le jean que j'ai troué en me scratchant sur le trottoir samedi. J'ai froid. En fond musical, Alabina Leyla, Leyla, Leyla, ghani lil dunya. Peut être que ça me donne l'impression d'un retour aux sources. D'un retour vers mes racines.
J'attends Alban. Peut être que c'est ce soir. Peut être même ce soir ou jamais. Si je trouve le courage d'affronter mes démons intérieurs, si je surmonte la peur qui me ronge, alors peut être que je dirais à Alban mes doutes, mon envie de liberté. Ma déception aussi. Eh oui, tu dis que je te fais toujours des reproches, tu serais peut être content finalement si ce soir c'était le dernier, non ?
Et puis, on ne partira pas en vacances ensemble. Puisqu'à chaque fois que je t'en parle, tu me dis qu'on verra ça plus tard. Oui, plus tard ou jamais, l'expérience m'a appris que c'était souvent synonyme de toutes façons.
Il faut que je renonce à toi. Puisque notre relation me fait souffrir. Mais ce sera dur. Parce que je suis enchaînée à toi. Et que mon coeur laissera une partie de lui en toi. Et gardera jalousement un peu de ton désir pour moi.
Je ne veux pas que tu aimes quelqu'un d'autre comme tu m'as aimé. Moi, je n'aimerais personne comme je t'ai aimé. Plus jamais.
Je sais que nous allons souffrir. Sans doute que j'aurais plus mal que toi. Car c'est moi qui prendrait la responsabilité de dire que c'est fini. Et mes larmes viendront brûler la plaie béante causée par ma propre main.And isn't it ironic, don't you think ?
Ce que je trouve le plus triste dans cette histoire, c'est que tu ne me retiendra même pas. Non, tu t'en iras, sans même me regarder une dernière fois. Alors que j'ai peut être besoin que tu me dises que non, ça ne peut pas finir comme ça... Inverse le cours du temps, Inverse le pour que nous restions beaux amants
J'attends Alban. Peut être que ce ne sera pas ce soir...
Comme s'ils avaient su que l'amour ne s'apprenait qu'en heures de colle, ne s'attrapait qu'au vol. J'attends le crash

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vendredi 11 avril 2003 à 11h05
Perplexe.
09 avril 2003 à 11h15 :
Alban vient de partir. Je me sens comme dans du coton. On a eu une dispute ce matin, à propos des vacances. J'ai eu le malheur de lui faire remarquer que finalement, il ne devait pas vraiment avoir envie de partir avec moi. Bah oui, ok il est embauché pour travailler juillet et aout mais rien ne l'empêchait d'essayer de décaler ses dates pour se réserver la dernière semaine d'aout. Juste essayer. Pour montrer qu'il avait envie de faire un effort. Mais là, rien.
Ensuite c'est lui qui a enflammé le tout en disant que lui, ses premières vacances tout seul, il les voyait plutôt à l'arrache dans un camping avec ses potes. D'où mon "Ah oui, excuse moi, je ne suis que ta copine" (phrase qui n'a bizarrement pas contribué à adoucir le ton de la conversation).
Après deux ou trois autres reproches envoyés l'un à l'autre, il a finit par me sourire : "Tu me fais un câlin ?". J'ai tourné la tête. C'est trop facile de s'envoyer tout ça en pleine face et puis de tout effacer par un câlin.
Lui : Tu es triste ?
Moi : Non, déçue.
Lui : Déçue par moi ?
Moi : Non, par nous...
Lui : Tu crois qu'on devrait se séparer ???
[Moment de vérité]
Moi : Je sais pas...
Lui : Peut être ?
Moi : Je ne sais pas, Alban. On a des envies différentes, à des moments différents et ça pose problème.
Lui : Mais je t'aime moi, tu m'aimes plus ???
Moi : Mais si je t'aime. Je t'aime. Seulement, je ne sais pas si ça suffit.
[...Silence...]
Lui : Bon, je dois y aller. On se voit ce soir ?
Moi : ..........
Lui : Je veux pas partir en te laissant penser à des choses comme ça. Et puis "se séparer", c'est pas beau comme mot. Il faut jamais dire ça...
[Fin de la discution]
C'est bizarre parce qu'hier j'ai eu Elise au téléphone et je me rappelle lui avoir dit que ce qui me ferait le plus de peine au moment de quitter Alban, ce serait qu'il ne me retiendrait même pas. Qu'il encaisserait. Point.
Ouais... Jme suis encore trompée. Et ça me laisse perplexe...

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vendredi 11 avril 2003 à 11h27
Vide.
Hier, petit restau en famille pour fêter l'emménagement de ma soeur et son copain dans un nouvel appart, pas loin de Montmartre (où était leur ancien).
Et on a justement pris l'apéro dans leur nouvel appart, encore vide de meubles. Je ne l'avais pas encore vu. Il est sublime. Spacieux. Dans un quartier très agréable.
J'étais vraiment très heureuse pour eux. Tout se passe à merveille. Les bons événements s'enchainent à la perfection. Le CDI de ma soeur. L'augmentation de son copain. Leur nouvel appart. Peut être bientôt un petit ange... Qui sait.
Mais ce moment de joie est retombé lorsque je suis rentrée le soir chez moi. Et que je me suis rendue compte à quel point ma vie était vide. Ma mère s'est sentie obligée de me faire remarquer que "Mais ta soeur a 25 ans, ce n'est pas la même chose". Oui, ça je veux bien. Mais ce que j'ai remarqué, moi, c'est que j'en ai 18 et que je n'ai jamais rien fait d'extravagant. Pas de frissons. Je n'ai jamais été en boite (sauf en vacances), j'ai jamais bu, jamais pris une cuite, jamais fumé, jamais essayé. Jamais fait de connerie. Jamais rien de tout ça. J'ai besoin d'un peu de piquant. D'anecdotes à raconter, pour plus tard. Je voudrais pouvoir me dire, dans quelques années, que j'aurais profité de mon adolescence.
J'ai envie de tout plaquer. De partir. De voyager. De découvrir des choses. D'enrichir ma petite vie triste et fade. De remplir ce vide qui me bouffe l'existence.
Mais je ne me sens pas le courage de faire ça toute seule. Alban aurait pu m'accompagner, mais visiblement, je ne peux pas le lui demander. Alors qui ? Un(e) ami(e) ? J'aime mes ami(e)s. Mais ça ne marchera pas. Je le sais.
J'ai besoin d'une amitié nouvelle. Lorsque l'on a tout à découvrir. Et qu'on se rend compte que c'est mieux à deux. Je veux pouvoir appeler cet(te) ami(e) n'importe quand. L'écouter me conseiller. L'entendre dire que je suis qqn de bien. J'ai besoin d'être entourée. J'ai besoin de combler ce vide affectif. Ce trou béant dans mon coeur, qui ne cesse de grandir.
Il me faut à nouveau quelqu'un comme Julien dans ma vie. Quelqu'un avec qui je puisse parler des heures. Quelqu'un avec qui partager, quelqu'un qui me comprenne. Oui, quelqu'un comme Julien. Mais qui n'ait pas décidé d'aller vivre à 7h d'avion d'ici.

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samedi 12 avril 2003 à 10h35
Bouffée d'oxygène...
Hier, Elise devait me faire visiter le Marais mais finalement, elle était occuppée toute l'après midi et ne m'a rappelée que vers 19h, me proposant d'aller se faire un ciné à Montparnasse puis d'aller prendre un pot qqpart.
On est arrivées à 21h à Montpar, le temps de jeter un coup d'oeil aux scéances des films (Je voulais voir "The hours" mais Elise voulait un truc plus gai donc, forcément...) et on s'est installées au Mustang Café (après être passées au stand de churros... mmmhh). Une Kriska et un monaco plus tard (oui, je ne bois pas, j'ai dit !!!) nous avions finalement raté la scéance de ciné, trop lancées dans nos discutions.
A l'ordre du jour :
-la relation d'Elise et Solène qui se dégrade de plus en plus
-ma relation avec Alban et les nombreux points d'interrogations qui s'y rattachent
-son amitié avec une fille de sa fac, avec qui elle vit qqchose d'intense
-ma petite phase déprime et mon besoin de sortir, de voir du monde
-...
Et puis, on a finalement décidé de rentrer pas trop tard, pour se chercher un endroit sympa où partir à la fin de la semaine prochaine (parce qu'elle est en vacances et que moi j'ia un week end de 4 jours que je n'ai pas envie de passer à rien faire...)
Quelques "www.voyages-sncf.com", "www.promovacances.com", et autres "www.travelprice.fr", on a finit par se rendre compte que les prix étaient plutôt élevés, week end de Pâques oblige.
Du coup, on a décidé de se faire un week end parisien mais de façon un peu spéciale. À savoir qu'on va réellement faire comme si on était en week end toutes les 2. On ne voit personne d'autre (sauf, éventuels charmants garçons rencontrés au beau milieu de Paris) et on est là pour personne.
Au programme :
Vendredi, Musée Guimet, puis ballade dans Beaubourg. Le soir, on va au théâtre. On hésite encore entre La nuit du thermomètre ou Un petit jeu sans conséquence.
Samedi, ballade dans le Marais et ?? on n'a pas encore tout planifié.
Elise m'a reboostée. Elle m'a donné cette bouffée d'oxygène dont j'avais besoin pour me sentir mieux.
Merci petite Lizette...

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dimanche 13 avril 2003 à 13h06
Récit d'un 13 avril
Mon 13 avril 2001, c'était un peu comme l'un de ces jours ensoleillés où il n'y a pas un nuage dans le ciel. Comme un de ces jours où tout est parfait, où chaque événement est exceptionnellement agréable.
Mon 13 avril 2001, c'était une journée pleine d'éclats de rires, de coeur qui bat fort, d'émotions intenses...
... 3 avril 2001 ...
Voici le moment j'attendais depuis le début du séjour : passer un week end entier avec eux. En début d'après midi, ma corres (Vicky) et moi, on était passé chercher en voiture, Pierre et Alex et sa corres (Jess) direction la maison de campagne de la corres de Matthias (Amy). Il devait y avoir une heure de route à tout casser. Je ne me rappelle plus grand chose du trajet à part que je somnolais sur l'épaule de Pierre (à moins que j'ai fait ça pdt le trajet du retour... mmmh, jsais plus), et que Vicky et Jess se sont payées un fou rire parce qu'elles ont donné une pièce française au péage (mouais, l'humour ricain...!). Une fois arrivés là bas, on s'est installés dans "nos appartements". La maison de campagne d'Amy avait beau être plus petite que sa vraie maison, je suis restée clouée. Au sous sol un billard, un écran de cinéma dans le salon, à l'étage un jaccuzi, bref ! Un palace. Une fois nos sacs déposés dans nos chambres respectives (c'était une chambre filles, donc Vicky, Jess, Amy et moi, et une chambre garçons, Pierre, Matthias et Alex), nos corres nous ont conduits dans un espece de mini parc où on a fait un mini-golf et du karting, c'était vraiment excellent. Je me sentais étrangement bien avec eux. Comme si ils avaient su effacer tous les doutes que j'avais sur moi-même. Avec eux, je n'avais pas peur d'être spontannée. Une sorte de revanche sur mes années collèges...
Le soir, nous sommes allés dans une pizzeria et c'est à ce moment là que Matthias et moi avons commencé à vraiment nous rapprocher... (Et la soirée était loin de toucher à sa fin.)
Après manger, nous sommes retournés chez Amy où nous avons fait une partie de basket dehors, avec les corres puis, quand celles-ci ont décidé d'aller regarder un dvd, on s'est retrouvés tous les 4 à poursuivre notre match, finalement interrompu par la crise d'asthme de Pierre.
La soirée s'est poursuivie dans le salon du sous sol par une partie de billard, qui s'est terminée en bataille de coussin. C'est la que Pierre et Alex ont eu la bonne idée de nous enfermer Matthias et moi au sous sol, lumières éteintes. Mais mon coeur battait trop fort pour tenter quoi que ce soit.
Alors, une fois sortis du sous sol on est partis tous les 4 dans leur chambre et il s'est passé cette chose inexplicable, dont je suis incapable de me rappeller comment c'est arrivé, Matthias et moi nous sommes retrouvés à nous tenir la main. Et, sous un prétexte foireux, Alex et Pierre ont trouvé le moyen de nous laisser tous les deux. Et Matthias a enclenché la discution sur Eric, mon petit copain de l'époque. Je lui ai dit que je ne savais pas si ça allait durer (évidemment, j'étais sorti avec lui une semaine avant de partir pour les états unis !) mais que je voulais essayer. La scène était d'un ridicule. Mon coeur battait à tout rompre, je n'avais qu'une envie, c'était l'embrasser mais j'étais là à lui dire que je voulais laisser une chance à mon couple âgé de qqes jours seulement...
On a ensuite rejoint Alex et Pierre, ainsi que Vicky, Jess et Amy, pour regarder un film dans la chambre des filles cette fois. On s'est donc retrouvés à 7 sur un lit deux places. J'étais évidemment à proximité de Matthias (pour ainsi dire, allongée devant lui et lui adossé au mur). Matthias qui, 10 minutes avant la fin du film a commencé à me carresser les cheveux, à glisser sa main dans mon cou. Et moi j'étais toujours partagée entre me laisser aller ou rester "fidèle". (Ironie du sort, (et je ne l'ai su que plus tard), au moment du voyage, Matthias avait une copine depuis plus de 4 mois mais visiblement, ça ne le dérangeait pas trop). Finalement, n'arrivant pas à mettre fin à mon "dilemne", je me suis eclipsée dans la salle de bain et n'en suis ressortie qu'une fois le film terminé (c-à-d 5 minutes plus tard) et les garçons envolés ! Les filles ont éteint la lumière de la chambre et on a commencé à discuter toutes les 4. Et puis, au bout de qqes minutes, j'ai réalisé que je devais parler à Matthias, parce que j'estimais que mon comportement avait été trop ambigu pour finalement faire comme si de rien n'était. Alors je suis sortie de la chambre mais je suis restée devant la porte. Et puis, j'ai eu un moment de panique. J'ai fait demi-tour et je m'apprêtais à re rentrer dans ma chambre lorsque Matthias est arrivé dans le couloir. C'était maintenant ou jamais. Je devais lui dire... On s'est assis tous les deux sur les marches, il m'a pris la main. Je lui ai dit qu'il m'attirait mais que je ne voulais pas qu'il se passe quoi que ce soit dans ces conditions. Il m'a dit qu'il comprenait, que ce n'était pas grave... On est repartis chacun dans notre chambre.
Le lendemain matin, il avait un comportement un peu froid, le comportement du gars lambda, blessé dans son estime. Mais ça lui est bien vite passé.
Après avoir raccompagné Alex, Jess et Pierre chez eux, on est rentrées chez Vicky, elle m'a posé plein de questions, me disant qu'elle n'avait rien compris à ce qui s'était passé entre Matthias et moi pendant la soirée... On a discuté comme deux copines, oubliant la barrière de la langue et des habitudes de vie propres à chacune.
Ce soir là, je me suis endormie, la tête pleine de souvenirs...

Souvenirs qu'aujourd'hui, deux ans après, je n'ai toujours pas oublié...

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dimanche 13 avril 2003 à 18h34
Petit ventre rond ou quand la parano s'installe...
Je me suis regardée de profil dans le miroir. Je trouvais que j'avais le ventre rond. Même en faisant un effort (blocage de respiration et rentrage de ventre), il restait tout rond.
Un peu comme...
Comme...
Aaaaarghhh, MA PILULE... J'ai oublié ma pilule hier soir. C'est la deuxième (troisième ?) fois en deux mois. J'abuse. Ce n'est pas de l'inconscience. Juste que quand je rentre du travail (comme hier où j'étais crevée, ayant fait une nuit de 4h la veille) je n'y pense pas. Je vois vraiment pas comment faire pour que ce soit un automatisme. Parfois c'est Alban qui m'y fait penser. D'autres fois c'est ma mère et normalement, c'est mon portable qui sonne tous les soirs à heure fixe. Seulement voila, si je ne suis pas là pour voir le "rappel", il n'y a rien d'affiché sur l'écran après, genre "1 rappel manqué"... Putain mais dans ce cas à quoi ça sert cette option !!!!!
Bon, pilule du lendemain ou pas pilule du lendemain. Question ridicule, pas vrai ? Bien sûr que je devrais la prendre. Mais je ne trouverais pas le courage d'aller le demander à la pharmacie. Surtout qu'on est dimanche. Oui, il y a sans doute une pharmacie de garde mais où ??
En fait, si je ne m'inquiète pas plus que ça (enfin, ça c'est la théorie) c'est que mon dernier rapport non protégé remonte à plus de 72h et la pilule n'a donc plus d'efficacité (encore une fois, en théorie...)
Bon, je devrais être fixée dans moins d'une semaine et je sens qu'encore une fois la parano va jouer à fond. Il faut dire que ça faisait trois nuit que je rêvais de ma soeur enceinte. Et que, au magasin où je bosse, je suis, entre autres, chargée du rayon "femmes enceintes"... Je sens que je vais être un tout petit peu irritable dans les jours à venir.
J'aurais prévenu !

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mardi 15 avril 2003 à 00h59
Flash de lucidité !
Pierre m'a appelée vendredi soir pendant que j'étais au Mustang Café avec Elise. (La dernière fois que j'avais reçu un coup de fil de lui, ça devait être le soir du nouvel an 2002, autrement dit, il y a un an et demi...)
Il m'appelait parce qu'il était au centre commercial, dans le magasin où je bosse. Manque de pot, il faut qu'il passe quand je n'y suis pas. Je lui ai écrit un mail à l'instant, en disant que c'était dommage qu'on se soit pas vus mais que de toutes façons, quand je suis occuppée au magasin, ce n'est pas l'idéal (sous entendu tout en discrétion --> on ferait aussi bien de se voir en dehors de mon travail...)
D'ailleurs, j'ai vu Flo ce soir, elle m'a dit qu'Alex avait lancé l'idée de se faire un ciné, lui, Flo, moi et "d'autres" (dixit lui même).
C'est à se demander ce qui leur arrive à tous les trois. Je trouve ça marrant, il faudrait un peu plus souvent ce genre de retournement de situation dans ma vie !
Ouais, sauf qu'en fait, Flo et moi, on s'est rendues compte qu'on serait quand même mal à l'aise de les revoir, de se refaire une sortie avec eux après avoir passé tant de temps à médire les uns sur les autres.
Mais moi, j'ai décidé de prendre les choses comme elles viennent. Je mentirais si je disais que je suis indifférente à cette "reprise" de contact innatendue mais, finalement, j'ai tellement attendu ce moment, tellement espéré un geste de leur part que ça me semble presque irréel. Alors je ne vais essayer de ne pas me monter tout un scénario de belles retrouvailles, je savourerais juste ce qui se passera (en admettant qu'il se passe quelque chose).
Dans le genre ça n'a strictement rien à voir, j'ai reçu un mail d'Antoine : "bon, bah peut être qu'on se recroisera un jour, on sait jamais". C'est vrai que je ne l'ai ni rappelé ni revu depuis notre "dérapage". Peut être qu'il croit que je l'évite. Et peut être même qu'il n'a pas tout à fait tort. Je sais pas trop. J'avoue que j'ai un peu peur de le revoir, de ne pas être naturelle. Moi qui voulait pas perdre mon amitié avec lui, c'est mal parti. Finalement, c'est que ça ne devait pas être si important que ça...
C'est fou comme à 00:54 rien ne me semble avoir vraiment d'importance d'ailleurs.
Est ce que c'est une heure pour être lucide ?
Et même si ça l'était, de toutes façons, mon cerveau tourne rarement à 00:54.
C'est bien dommage...!

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jeudi 17 avril 2003 à 08h49
Billet de retard...
J'étais venue là pour relater ma soirée d'avant hier soir, passée chez François avec qqes collègues du travail. Raconter ce que celui ci avait dit d'adorable... faire preuve de légèreté.
Mais j'ai été brutalement ramenée à la réalité : je suis tombée sur un billet de retard portant mon nom.
Un petit goût amer pour me rappeler que dans la vie, on ne peut pas faire n'importe quoi sans conséquence ?
Ou peut être que ce n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller. Oui, voilà, il faut que je me réveille...
Je me sens mal. J'ai le vertige. Vertige de ma connerie.
Je veux quelqu'un à côté de moi pour me prendre dans ses bras, pour me chuchoter que ce n'est rien et que tout va bien se passer...
Mais je suis toute seule.

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vendredi 18 avril 2003 à 11h09
Fausse alerte et sourire bête !
Pour donner suite directe à mon écrit d'hier : c'était une fausse alerte, pas de petit ventre rond amené à grossir pour les neuf mois à venir.
Moi je me voyais déjà devoir annoncer à ma mère que j'avais un retard, que "oui j'avais oublié ma pilule dans le mois" mais que "oui pourtant j'avais fait attention".
Finalement, je peux retourner avec légèreté aux thèmes "François", "Alban".
Lundi, dans la journée (au travail), François me propose de venir passer la soirée chez lui avec qqes autres "collègues". Je le fais mariner un peu genre "je sais pas" mais vu que je n'ai rien de prévu et que ça ne me déplait pas de rentrer dans son petit univers, je suis déjà décidée à venir.
22h30 : On quitte enfin le magasin, François finissait plus tot, on le rejoint donc chez lui. Dans une petite ville charmante avec des maisons toutes plus belles les unes que les autres, à 10 minutes de chez moi (ça change des immeubles de bétons).
Sa maison est superbe. La décoration est moderne, dans les tons bleus. Une cuisine américaine (j'entends par là, pas de mur de séparation entre la cuisine et le salon). Etage en mezzanine. Sa chambre me plait beaucoup. Ni trop ordonnée, ni trop en bordel. Une télé. Un lit deux places (!).
On se retrouve donc à 5 à discuter autour de qqes verres (heu... bouteilles). J'en apprends un peu plus sur François. C'est un organisateur-né : soirées, week ends, il a toujours des idées originales. Je l'écoute raconter ses anecdotes, imaginant le nombre incalculable de souvenirs délirants qu'il doit avoir dans la tête...
À 2h30, on n'est plus que 3 chez François et la discution s'ammorce (je ne sais pas comment) sur ALBAN. Pour François, ya pas photo, je dois passer à autre chose. S'en suit une heure où il n'a parlé que de moi.
Morceaux choisis :
"Ce que j'aime bien chez toi, c'est que t'es naturelle, juste un peu de maquillage sur le yeux et c'est tout. Et ça suffit, parce que t'as carrément de charme"
"Tu vois, quand je t'ai vue la première fois, j'ai scotché. Et je sais pas, j'ai l'impression que c'est bien passé tout de suite entre nous"
"Et puis, quand on te parle, on sent que t'es une fille mûre"
Bon, on dirait pas comme ça mais je déteste qu'on me fasse des compliments. Oui, ça fait plaisir mais déjà c'est gênant et puis, j'ai toujours l'impression que les gens qui me complimentent font fausse route. Je me dis qu'ils ont mal vu. Ou qu'ils ont jugé trop vite. J'ai toujours peur qu'ils réalisent après coup que "finalement...".
Il était 5h quand je suis rentrée chez moi. J'ai bien du mettre 1h et demie avant de m'endormir. Pourtant j'étais crevée. Mais mon cerveau tournait à plein régime !
On s'est revus les jours suivants au travail et hier soir, je finissais à 19h30 et lui était en pause à ce moment là, il ne finissait qu'à 22h30. On s'est donc croisés. Il m'a proposé de sortir mais j'avais promis à ma mère de passer la soirée avec elle (ça faisait 2 jours qu'on ne s'était pas vues... tout ça en vivant dans le meme appart, balaise !). Il a insisté, me faisant remarquer qu'à 22h30 elle dormirait. Mais j'ai résisté (note à moi même : toujours faire mariner le sexe opposé !). "Par contre, si tu veux faire qqchose ce week end, je suis partante" (Alban ne rentre que lundi midi de vacances). On a donc échangé nos numéros de portable.
C'est ainsi qu'à 22h, quand ma mère m'a dit qu'elle allait se coucher, j'ai pris ça pour un signe ! J'ai donc envoyé un texto à François "Ok, t'avais raison, ma mère dort". Puis, je me suis douchée, habillée, prête à bondir sur mon téléphone (je disais quoi ? ah oui, fare mariner le sexe opposé... quelle bonne blague). Mais mon téléphone n'a pas sonné. À minuit, je me suis rendue à l'évidence, à savoir qu'il ne m'appellerait pas. Un tantinet vexée, je me suis donc glissée dans mon lit, portable près de l'oreiller, au cas où, et télé allumée, histoire de. Et à peine 10 minutes plus tard, texto : "Tu dors ?". Evidemment !!! Il fallait qu'il attende que je me mette en pyjama, que je détache ma coiffure pour donner signe de vie. Bref, je réponds "Non, je regarde la 6, pitoyable. Qqchose de mieux à proposer ?". Bon, j'avoue, c'est de la provocation ce que j'ai fait. Dix minutes plus tard (il a du cogiter avant d'envoyer son texto, lui !) "Tu viens dormir à la maison. ça te va comme proposition ?". J'ai commencé à rire bêtement, toute seule sur mon lit ! Et lui ai renvoyé "Je serais tentée d'accepter mais non, pas ce soir, ce n'est que partie remise. ok ? appel moi si tu veux faire qqchose ce week end. bisous et bonne nuit". Oui, je sais, c'est ce qu'on appelle "être garce". Je l'ai amené à me proposer qqchose pour ensuite refuser. C'est marrant de se faire désirer ! Il a clôt cette discution de portable à portable par "Ok, bonne nuit". Un peu déçu ? Si c'est le cas, tant mieux, moi j'ai quand meme attendu son appel pdt 2h. Donc, un partout, balle au centre !
Je me suis endormie avec ce sourire stupide sur les lèvres. Le sourire d'un enfant qui a réussi à chiper un bonbon à la boulangerie sans se faire prendre. Le sourire de la jeune fille qui est courtisée alors qu'elle pensait ne pas plaire.
Reste que je fais la maline là mais quand Alban va rentrer, ça va être moins drôle.
J'en ai discuté avec Elise, avec ma mère, avec Solène et toutes mes conclusions se recoupent. Je ne suis pas épanouie avec Alban, notre relation est vouée à rester fermée sur elle même pour faute d'envies communes. Le plus dur reste que j'ai toujours des sentiments pour lui. Que c'est une relation rassurante, où l'on n'a plus de gênes l'un envers l'autre.
Oui mais voilà, je suis à un moment où je dois peut être quitter mon confort pour découvrir autre chose...

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vendredi 18 avril 2003 à 13h33
At that particular time...
Cet après midi, je vois Solène, on va faire les magasins ensemble, on passera bien sûr à ******* (heu, le magasin où je bosse), j'essayerais discrètement de lui montrer François. Oui, discrètement, parce que s'il sait que je le "présente" à mes amies, je n'aurais plus grande crédibilité quand je me mettrais à lui résister...
Bizarre, je parle comme si lui et moi c'était fait ou en tous cas sur le point de se faire. Ce n'est pas totalement faux. En même temps, il me reste un "problème" de taille. Alban. Il m'a envoyé un mail de chez sa tante où il est parti depuis le week end dernier. Il finit son message par "Tu me manques bcp. Je t'aime. Bisous"
Quand je lis ça, je me dis que je ne vais pas supporter de le voir souffrir. Pourtant, c'est ce qui va arriver.
Je n'arrête pas de penser à ce que je vais lui dire. Comment je vais le lui dire. (Et aussi "quand"). J'ai trop peur d'oublier qqchose. Je veux qu'il sache que je l'aime. Mais que j'ai besoin de m'épanouir autrement qu'avec lui. Je veux qu'il sache que jamais plus je n'aimerais comme je l'ai aimé lui. Que jamais je ne l'oublierais. Parce qu'il a trop compté pour moi pour que je puisse effacer notre histoire. Je veux qu'il sache que moi aussi, je vais en souffrir. Mais que c'est plus fort que moi. Qu'il faut, autant pour lui que pour moi, que nous nous séparions.
Je ne sais pas ce qu'il dira ou fera. Peut être qu'il refusera de m'écouter jusqu'au bout, et qu'il ne dira rien. Oui, c'est sans doute comme ça qu'il réagira. Il faut que je lui écrive une lettre. Pour lui dire tout ce que j'ai sur le coeur, au cas où je ne pourrais pas le faire totalement au moment où je lui parlerais...
Je pourrais simplement lui recopier ces paroles d'Alanis Morissette :
At that particular time,
Love encouraged me to leave
At that particular moment,
I knew staying with you meant deserting me.
That particular month was harder than you'd believed
But I still left
At that particular time...

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dimanche 20 avril 2003 à 18h26
Quand l'histoire touche à sa fin...
Hier soir je suis allée à une soirée barbecue avec François. Je ne connaissais que les personnes qui bossent avec moi mais je n'ai pas eu trop de mal à me fondre dans la masse.
Leur groupe me fascine et m'intrigue à la fois. Ils sont une trentaine, vivent tous dans de sublimes maisons, dans une petite ville. Se connaissent tous depuis plus de 5 ans. Les plus jeunes ont 18 ans, le plus vieux, la trentaine. Ils se parlent tous, ont d'inombrables souvenirs en commun. Des délires par milliers. Ils décident toujours de partir sur un coup de tête (s'il avait fait beau aujourd'hui, je me serais réveillée avec les autres sur la plage, à Deauville). Ils profitent de la vie.
François m'a catapultée dans ce petit monde si palpitant. Et je m'y sens réellement bien.
Peut être que ça a encore plus accentué mon mal être par rapport à ma relation avec Alban. Peut être aussi que c'est pour ça que je n'ai rien dit quand François m'a pris dans ses bras. Quand il m'a embrassée. Je me suis laissée aller. J'avais besoin d'être réconfortée. De croire que je prenais la bonne décision. François pense que je n'ai plus de réels sentiments pour Alban, juste le lien du temps. Alors pourquoi ça me fait si mal de me dire que ce soir, quand il arrivera, je lui tendrais une lettre pleine de mots assassins ? Pourquoi j'ai si mal d'avoir besoin de vivre autre chose ?
Pourquoi est ce que je me sens si perdue ?
Une fois la soirée finit, vers 6h, j'ai été dormir chez François, je savais que ce n'était pas l'idée du siècle mais de toutes façons, personne n'était en état de conduire pour me raccompagner.
Une fois couchés, on a commencer à s'embrasser. François m'a déshabillée, a carressé mon corps, ce territoire qui, jusque là, ne portait que l'empreinte d'Alban.
J'avais envie de lui, je crois. Mais je l'ai stoppé. Parce que tout ça ne me ressemble pas. Parce que je ne me reconnais plus, ni dans mes pensées, ni dans mes actes.
J'ai tellement peur. Peur que mes larmes ne s'arrêtent jamais de couler, après ce soir. Peur du mal que je vais faire à Alban. Peur du mal que je vais nous faire...
Pardonne-moi, Alban...

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dimanche 20 avril 2003 à 19h12
KO
La douleur est morale, mais aussi physique.
J'ai du mal à respirer.
Je n'arrive plus à étouffer mes sanglots.
Je ne peux plus arrêter le flot de larmes.
J'ai tellement mal...

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dimanche 20 avril 2003 à 21h17
Overdose.
Overdose de pleurs et de chocolat Kinder.
J'attends Alban. Je l'ai appelé tout à l'heure pour savoir à quelle heure il pensait arriver sur Paris. C'est sa mère qui a décroché, lui conduisait.
Elle a dit qu'elle pensait qu'ils arriveraient vers 22h. Je lui ai donc demandé de dire à Alban de venir directement chez moi quand il arriverait.
Et là Alban a dit quelque chose que je n'ai pas compris. C'est sa mère qui me l'a répété :
"Il demande si tu le gardes où s'il fonce maintenant dans un platane"
Je n'arrête pas de me demander pourquoi il a dit ça... Est ce qu'il sait tout ? Est ce qu'il a deviné mon besoin de liberté ? Est ce qu'il a deviné que ce besoin sera plus fort que l'amour que je lui porte ?
Comment peut il savoir tout ça alors que moi même je n'arrive pas à y voir clair ?

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dimanche 20 avril 2003 à 23h17
Seule avec moi même
Alban vient de m'appeler. Il est bien rentré mais il est trop crevé pour venir ce soir.
Il paraît que la nuit porte conseil. Peut être que demain j'y verrais plus clair.
Pas de nouvelles de François. Ni texto ni coup de téléphone. Quand il m'a raccompagnée en début d'après midi, je lui ai demandé quand est ce qu'on se revoyait, il m'a répondu "quand tu veux". C'est donc visiblement de moi que ça devrait venir. Le problème c'est que je ne vois pas d'avenir dans une relation commencée dans l'ombre de la précédente. Je pense qu'il en a conscience lui aussi et ça m'étonnerait qu'il accepte de me voir repenser avec tristesse à ma relation avec Alban si je suis avec lui...
Je lui ai écrit un texto mais je n'arrive pas à l'envoyer. Pas le courage d'assumer quoi que ce soit, encore une fois...
"Je crois qu'on a fait les choses dans le désordre. On ne devrait pas commencer de relation avant d'avoir terminé la précédente. ".
Je dis "on" et pas "je" parce que je crois que François, lui aussi, a une part de responsabilité à assurer. Parce qu'il n'arrêtait pas de répéter que, selon lui, je n'avais plus de sentiments vis à vis d'Alban. Moi, je lui ai expliqué que ce n'était pas une question de sentiments mais qu'Alban et moi on ne se comprenait plus. Mais il était tellement sûr de lui que ça m'a destabilisée.
Bien sûr j'aurais pu fixer les limites et je ne suis pas victime dans cette histoire mais c'est tellement chamboulé dans mon esprit en ce moment que je me suis simplement laissée guider par les événements. François savait que j'avais prévu de parler à Alban quand il rentrerait. S'il était tellement sûr que j'allais rompre, il aurait pu attendre une journée de plus avant de m'embrasser.
Parce que malheureusement, mes actes ne sont pas toujours en adéquation avec mes pensées.
Le malaise, dans cette histoire, c'est que je travaille tous les jours avec François, alors, cette fois ci, je n'aurais pas d'autre choix que d'assumer et de rendre des comptes...

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mardi 22 avril 2003 à 07h20
Sanglots...
Les larmes sont venues. Ont perlé sur mes joues. Puis les sanglots. Entrecoupés de silences. De longs silences. Ponctués des "qu'est ce qui se passe ???" d'un Alban désemparé. Et puis les mots. Enfin. Les mots, qui sont sortis de ma gorge, m'arrachant la saveur de tout. Je me suis sentie tellement vide. Et soulagée.
Alban a réagi de façon exceptionnelle. Encore une fois je m'étais trompée. Non, il n'a pas refusé de m'écouter. Bien sûr que non. Il m'a demandé plein de choses. D'arrêter de pleurer pour commencer. Parce qu'il n'aime pas quand je pleure. Et puis il m'a demandé de lui expliquer. Un pourquoi. Un comment.
Alors les mots ont commencé à couler. Comme mes larmes.
Ils se sont vidés de mon être pour aller mourrir dans son esprit.
Je lui ai expliqué mon besoin de liberté. Mon besoin de vivre un peu par moi même. Pour voir si j'en suis capable. Ma peur de n'avoir personne d'autre que lui.
Et Alban a compris. Tout. De A à Z. Il m'a serrée fort contre lui. Et puis m'a dit que ce n'était pas grave. Qu'il fallait que j'arrête de pleurer.
Il m'a dit qu'il accepterait cette séparation, si c'est ce que je veux vraiment. Si je pense que c'est bon pour moi. Il m'a aussi dit qu'il était triste. "Emotionnellement à plat". Ce sont ces mots. Mais il n'a pas peur. "Si on est fait l'un pour l'autre, on revindra l'un vers l'autre, tu sais. Et puis on va continuer à se voir, d'accord ? Sauf qu'on ne s'embrassera plus..."
J'ai finit par m'endormir, épuisée de pleurs et de douleur. Epuisée de fureur contre moi-même.
J'ai passé une très mauvaise nuit. Mais à chaque fois que je me réveillais, Alban me tenais la main. Embrassais mes épaules.
Vers 4h du matin on a même fait l'amour. C'était peut être une sorte d'adieu. Je ne me suis pas rendormie après. Je l'ai regardé dormir. Lui que j'aime tant. Qui le sait, et qui m'aime aussi.
J'ai pleuré. Aussi. Des larmes silencieuses.
J'ai peur. De ce qui va se passer. Mais je crois que c'était la meilleure chose à faire...

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mardi 22 avril 2003 à 17h29
Ce que je regretterais... et le reste.
Je regretterais...
-de ne pas t'avoir recontré qqes années plus tard
-que ce soit toi qui m'ait donné cette envie de liberté
-d'avoir brisé notre histoire après l'avoir laissée s'user
-d'avoir eu trop besoin de toi
-d'avoir construit mon équilibre affectif autour de toi
-d'avoir pu penser notre histoire au passé

Mais je n'oublierais jamais...
-que tu es la première personne que j'ai profondément aimé
-que tu es la première personne qui m'a donné l'impression d'exister
-que tu es le premier à avoir su lire en moi
-que tu m'as redonné confiance en moi
-que tu as su être patient, que tu ne m'as jamais forcée à faire ce dont je n'avais pas envie
-que c'est grâce à toi que maintenant je sais qu'aimer ce n'est pas à sens unique

Et je voudrais que tu saches...
-que je t'aime
-et que je ne t'oublierais jamais.

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mardi 22 avril 2003 à 17h39
Pardonne-moi...
J'ai mal de savoir la peine que je te cause. La peine que je nous cause. Je ne sais pas si j'ai "bien" fait ou "mal" fait. C'est sans doute une erreur. Ma seule certitude est que j'en avais besoin.
Peut être que j'aime me faire mal après tout.
J'ai passé ma journée à refouler mes sanglots. À contenir mes larmes dans ce récipient toujours plein. Plein de douleur et de regrets. Oui, déjà, des regrets.
Regrets de ta peau, de ta tendresse, de tes lèvres, de tes mains.
J'espère que tu sais à quel point je t'aime. Car moi je ne le sais que trop. Et même si je parvenais à l'oublier l'espace d'un instant, la plaie ouverte sur ma poitrine m'aiderait à m'en souvenir.
Je voudrais te garder jalousement. T'emprisonner à vie.
J'ai l'impression que je n'aurais jamais la force de t'oublier. Jamais la force d'aimer à nouveau.
J'ai trop besoin de toi. Pardonne-moi...

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mardi 22 avril 2003 à 20h56
Et François dans tout ça ?
François ? Un vague "T'as pas l'air d'aller bien. Qu'est ce qui ne va pas ?", ce matin, vers 9h, suivi d'un glacial "Rien, j'ai pas envie d'en parler".
Il n'a pas insisté. Plus tard il a rajouté "C'est finit avec Alban ? C'est ça ?"
Oui, c'est "ça".
J'ai été d'une humeur exécrable aujourd'hui, et j'en ai profité pour faire payer François. Le faire payer parce qu'il est persuadé que c'est facile pour moi de quitter Alban. Alors qu'il n'en sait rien.
Et puis, après coup, je me suis rendue compte que je n'avais pas à lui faire subir mes coups de sang. On n'est pas ensemble, il n'a pas de comptes à me rendre et moi je n'ai pas à me comporter comme ça...
J'ai envie de repartir sur de bonnes bases avec lui. Effacer notre soirée de ce week end. Et faire comme si on se voyait pour la première fois.

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mardi 22 avril 2003 à 21h08
Le jour le plus long...
Tout ça est surréaliste. Je me sens comme dans une bulle transparente. Isolée du monde, mais spectatrice des événements. Impossible de me persuader que c'est vraiment arrivé. Je vois défiler les images, j'entends le son. Mais je suis inerte.
J'écoute la douce et profonde voix de Damien Saez.
"One again i fell
The hole growing inside
I'm still running
Running through the grass
One again i dream
I can touch the sky
I keep on running
I keep on running
To the perfect world
Under beautiful skies
In a perfect world
Never will we die
Some days
you just wanna pass away
Some days
You just feel like it's a perfect day.
"
J'ai écrit un mail à Alban. Pour lui dire que j'aimerais continuer à le voir mais que c'était trop égoïste d'exiger à la fois de prendre du recul et de continuer à se voir. Mais que si lui le voulait, il ne fallait pas hésiter.
Je pense à Alban, son image n'a pas quitté mes pensées de la journées. Je n'ai pas cessé de me dire que je n'avais pas pu faire ça. Que j'allais me réveiller. Mais non, la douleur est bien là...
Alors il faut composer, faire avec. Se dire que c'est "juste" un cap.
Je redoute d'aller me coucher. De me glisser dans mes draps, encore imprégnés de l'odeur de notre amour. Comment expliquer à mon corps que ses mains ne le carresseront plus ? Comment dire à mes lèvres qu'elles ne goûteront plus jamais les siennes.
Je n'ai pas la force de le faire. Peut être qu'avec le temps...

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mercredi 23 avril 2003 à 13h53
Ces regards plein de compassion...
Je les hais tous. Leurs regards plein de compassion. Et les paroles qui vont avec.
Je ne veux pas les entendre me dire que j'ai eu raison ou tort. Qu'est ce qu'ils en savent ?
Je ne veux pas entendre ma mère dire qu'il faut que j'aille bien parce que ce n'est pas si grave. Bien sûr, elle est bien placée pour savoir ce que c'est de souffrir. Alors moi, sous prétexte que ce qui m'arrive ne relève pas du domaine de la tragédie, je devrais me taire ou dumoins faire comme si tout était au beau fixe ?
Eh bien non. Je n'ai envie de faire plaisir à personne, surtout pas à eux, qui croient tout savoir mais qui ignorent tout.
Ils ne connaissent pas Alban. Pas ce que moi je connais de lui. Ils ne savent pas quelle personne attentionnée il est. Il ne savent pas combien ses caresses sont tendres. Ni ce que notre histoire représente pour lui, comme pour moi.
Ils ne peuvent pas comprendre toutes ces raisons pour lesquelles je l'aime tant. Ces mêmes raisons qui aujourd'hui me poussent à haïr chacune de mes pensées, chacun de mes actes.
Je voudrais défigurer mon visage, lacérer cette bouche qui lui a dit toutes ces inepties. Je voudrais lier mes mains pour qu'elles ne puissent plus jamais caresser. Baillôner mon coeur pour qu'il ne puisse plus jamais aimer, asphyxier mon esprit pour ne plus jamais penser.

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mercredi 23 avril 2003 à 21h23
Du temporaire au définitif... il n'y a qu'un pas...
En partant du principe que j'ai rompu avec Alban parce que je n'arrivais pas à concilier notre relation avec mon besoin de liberté, j'ai la désagréable impression que chaque pas que je fais vers mon indépendance m'éloinge d'Alban...
Et je sais que l'issue de cette séparation temporaire sera une séparation définitive. Et ça me fait terriblement mal d'être consciente de ça...
A chaque instant, j'ai envie de bondir sur le téléphone, de lui dire combien je l'aime et combien je regrette.
Mais je sais que ce n'est pas la bonne solution. Car quand, dans qqes mois, je serais à nouveau face à mon besoin de me retrouver seul, je serais totalement désorientée. Et ce serait nous faire souffrir tous les 2 inutilement.
Je ne veux pas que notre histoire brûle à petits feux.
Je veux qu'elle reste ce qu'elle a toujours été. Quelque chose d'extraordinaire. Même si elle a connu une fin déchirante.
Les derniers mots que l'on a échangé avant de se quitter sont "Je t'aime"... "Moi aussi je t'aime". Suivis d'un baiser. Pas un baiser d'adieu. Juste un baiser, tout simple, comme on s'en est tant fait durant ces un an et demi.
Il me manque.

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jeudi 24 avril 2003 à 10h48
Sur fond de Smashing Pumpkins...
J'ai chargé ma playlist "Jours-de-déprime". La musique me soulage. Me libère de ma tristesse. Enveloppe mon coeur et panse mes blessures.
J'ai reçu un mail d'Antoine. Je ne l'avais jamais vu dans cet état là. Il me dit qu'il est perdu, qu'il ne sait pas ce qu'il fait de sa vie. Qu'il a peur. Antoine qui dit détester écrire m'a fait pleurer lorsque j'ai lu ces lignes.
Je me retrouve tellement dans ses paroles.
Dans cette impression de ne pas savoir où l'on va. Dans ce sentiment si étrange que l'on ressent en grandissant.
Et, entre les lignes, Antoine appelle au secours. Je ne sais pas si je peux lui apporter mon aide. Parce que je suis dans un état pitoybale moi aussi. Mais c'est peut être ça la cure. S'oublier dans les problèmes des autres. Je sais très bien le faire, je pense que ça ne posera pas de problème. Même si, à bien réfléchir, ça n'a rien d'idéal comme solution...
En tous cas, Antoine a tiré la sonnette d'alarme et je ne peux pas faire semblant de ne pas avoir compris. Il m'écrit qu'il a des doutes sur son identité sexuelle. Je ne lui dirais pas que je le préssentais, j'essayerais juste de l'aider à y voir plus clair. Si j'y arrive...
Ses parents s'absentent pour une semaine ou deux et il se retrouve tout seul.
Tout comme moi. Demain matin, ma mère sera partie pour deux semaines de vacances avec son copain.
Ca va me permettre de me retrouver face à moi même. De pouvoir réfléchir au calme...
D'un autre côté, je me sens fragile, j'ai peur... Peur de faire des choses qui ne me ressemblent pas.
Je dois voir François ce soir. On finit tous les deux à 22h30 et on est sensés se voir. Se "voir", ou "coucher ensemble"... Car c'est bien de ça qu'il s'agit. Notre relation a commencé de façon extrêmement bizarre et je ne pense pas que ça changera.
Est ce que c'est mal de voir qqn juste pour avoir un peu de tendresse, avoir des bras dans lesquels s'oublier ??
Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça.
Peut être qu'en me laissant bercer par la musique...

"What if the sun refused to shine?
What if the clouds refused to rain?
What if the wind refused to blow?
What if the seas refused to wave?
What if the world refused its turn?
What if the stars would hesitate?

What if what is isn't true?
What are you going to do?
What if what is isn't you?
Does that mean you've got to lose?
Digging for the feel of something new

What if the silence let you dream?
What if the air could let you breathe?
What if the words would bring you here?
What if this sound could bring you peace?

What if what is isn't true?
What are you going to do?
Digging for the feel of something new
What if what is isn't you?
Does that mean you've got to lose?

It came from your thoughts, your dreams and visions
Ripped up from your weeks and indecisions

What if the sun refused to shine?
What if the clouds refused to rain?
What if the world refused to turn?
What if the clocks would hesitate?

What if what is isn't true?
What are you going to do?
What if what is isn't you?
Does that mean you've got to lose?
Digging for the feel of something new

Does that mean you've got to choose
The feel of something new?
Does that mean you've got to lose
The thoughts you cannot lose?
What are you going to do?
"

[Appels + Oranges - Smashing Pumpkins]

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vendredi 25 avril 2003 à 13h32
Qui mène la danse ?
François est venu chez moi hier soir. Soirée pizza-dvd. J'ai regardé le film dans ses bras. Nous nous sommes cherchés, du bout des doigts. J'avais envie de qqchose contraire à mes principes. Pour me bousculer, sans doute. Alors je n'ai pas stoppé ses mains lorsqu'elles se sont insinuées sous mon t-shirt. J'avais envie de me laisser aller, sans réfléchir ni au pourquoi, ni au comment et surtout, sans réfléchir au "demain".
C'était donnant-donnant, en quelque sorte. Je me sentais à égalité avec François. Nous profitions l'un de l'autre, d'un commun accord.
Mais j'ai vite réalisé que c'était illusoire. Parce quand on s'est endormis, j'aurais voulu qu'il me prenne dans ses bras. Qu'il me caresse doucement le visage, me chuchotant de douces paroles à l'oreille. Pas parce que c'était lui. Mais juste parce que j'en avais besoin.
Ce matin, c'était comme s'il ne s'était rien passé. On s'est réveilés, et, une demie heure après, il est parti au travail (moi, je suis de repos).
Je suppose qu'on ne se reverra pas avant lundi vu qu'il est de repos samedi.
Je n'attendrais pas son appel. Parce que je n'en ai pas envie de le revoir. Je préfèrerais oublier cette nuit. Ignorer ce qui s'est passé. Tout comme je préfèrerais ignorer que j'ai mal. Qu'Alban me manque, et que je ne le retrouverais jamais...

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vendredi 25 avril 2003 à 16h18
Là où l'isolement présente qqes dangers...
1) J'ai annulé tout ce que j'avais de programmé pour aujourd'hui, histoire de ne pas avoir à sortir. Médecin, le cours d'anglais que je devais donner, mon passage à la banque.
2) J'ai mangé une demie tablette de Galak, 6 princes choco, des gateaux apéro, un bout de gruyère.
3) Je fais des allers-retours dans chaque pièce de mon appartement en oubliant systématiquement ce que je suis venue y chercher.
4) J'écoute "Two hands of a prayer" de Ben Harper tout en me disant que la vie à deux c'est quand même beaucoup moins triste.
5) Je me mets à pleurer dès que je croise une photo d'Alban, notre nounours, la robe qu'il m'a offert. Et si rien ne me fait penser à lui, je trouve quand même le moyen de me dire "Tiens, il y a encore 4 jours et qqes heures, il était assis là, à réviser ses cours de physique"
6) Quand je vais prendre un verre d'eau à la cuisine, je reviens avec une nouvelle tablette de chocolat, Milka cette fois...
7) J'ai engueulé mon chat pour ne pas savoir dire autre chose que "Miaou" alors que moi j'ai besoin de réconfort.
8 ) J'ai relu tous les mails qu'Alban et moi on s'est envoyés depuis 1 an et demi.
9) J'accuse les mirroirs de me grossir en m'enfilant à nouveau 2 ou 3 princes.
10) Je n'ai envie de voir personne, par contre, je m'imagine bien me coucher maintenant et ne me réveiller que demain matin (demain soir ?).

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vendredi 25 avril 2003 à 17h12
Remonte-pente...
À croire que je suis tombée au plus bas et que la seule chose que je puisse faire maintenant c'est remonter la pente...
J'ai sorti le tapis de gym décathlon de Môman. Je me suis mise en tenue de combat (à savoir, short et brassière de sport). J'ai fait un peu d'exercice. Quelques séries d'abdos, et autres exercices qui font prendre conscience de ses muscles, en ayant l'illusion d'éliminer le Galak qui séjourne déjà dans mes cuisses.
Et puis j'ai mis la musique à fond, histoire de profiter du fait de vivre seule (en faisant, bien sûr abstraction de mes ô combien compréhensifs voisins).
J'ai chanté comme une malade sur "Standing Still" de Jewel devant le miroir de ma salle de bain, brosse à cheveux en guise de micro.
Je profite de ce petit regain d'énergie avant que le flot de larmes ne revienne embuer mes yeux...
J'ai envie de me sentir vivante. Pour moi et pour personne d'autre...

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dimanche 27 avril 2003 à 12h21
La réponse fût trouvée dans l'escalier qui mène aux cieux...
"There are two paths you can go by, but in the long run
There's still time to change the road you're on...
"
[Led Zeppelin - Stairway to Heaven]

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dimanche 27 avril 2003 à 15h41
Premier dimanche que j'apprécie ou le début d'une nouvelle "ère"...
Ce matin avait l'air d'être un jour comme les autres. Ce qui, considérant qu'on est dimanche, avait déjà quelque chose d'étrange.
J'ai toujours détesté les dimanches. Parce que le dimanche tout est fermé, les rues osnt désertes, et souvent il pleut. Et puis, on peut sentir dans la journée du dimanche un début de lundi. Ou encore l'achèvement d'une semaine peu productive...
Mais, ce matin, c'était différent. Cette journée n'a pourtant rien d'extraordinaire. Je suis toute seule chez moi... Je suis toute seule chez moi... C'est donc ça ?
J'ai une journée à aménager, sans contraintes, sans programme préétabli, sans aucune obligation d'être présentable pour qui que ce soit. À part pour moi et, ça tombe bien, je ne suis pas trop exigeante !
Alors j'ai pris les choses comme elles venaient, j'ai fait la vaisselle de la veille, passé un coup de balai dans la cuisine (c'est dans ces moments là que je me dis que je suis bien la fille de ma mère...). Ensuite, j'ai mangé une banane en guise de petit déjeuner. Un petit passage sur le net pour vérifier mes emails. Hum... Rien d'intéressant mais j'y ai croisé Flo.
Discution sur Alban. Sur moi. Sur l'inévitable "comment tu te sens ?".
Comment je me sens ? Mieux que je ne l'aurais cru. Oui, Alban me manque mais je m'en sors quand même. Oui, je m'aide du chocolat. Et alors ? Il faut bien trouver un palliatif... Alors oui, ça va.
Flo a peur que je n'aille pas bien. Elle pense que je devrais peut être retourner avec Alban et essayer de la faire changer, de le faire s'ouvrir aux autres. Mais c'est beaucoup moins facile qu'il n'y paraît. Et puis, si j'échouais, hein ? C'est peut être défaitiste mais je préfère terminer notre histoire sur ce petit goût triste du "Je t'aime mais je te quitte, c'est mieux pour nous deux" plutôt que d'essayer de recoller les morceaux pour finalement se rendre compte que le tableau s'effrite et que finalement, "c'était pas si chouette que ça".
Alban est ma première histoire d'amour. Première vraie histoire. J'ai envie d'en garder un souvenir impérissable. Le genre de souvenir qui nous fait monter la larme à l'oeil quand on l'évoque. C'est peut être mon côté un peu fleurs bleues.
J'ai essayé de l'expliquer à Flo. Je pense qu'elle me comprend, en partie, en tous cas.
On a fini par couper la connexion, je suis donc allée me préparer à manger... Bon, ça n'a l'air de rien dit comme ça mais me faire à manger c'est un peu la symbolique de mon nouvel état d'esprit. J'arrête de me laisser aller sur tout, je reprends ma vie en main (aïe aïe aïe, j'ai toujours un peu peur quand l'optimisme refait surface). Donc, plus de repas constitués de gateaux apéro, et de restes, sous prétexte que c'est trop long de faire cuire un steack...
Et puis, en allant chercher mon portable dans ma chambre, j'ai buté sur deux livres posés par terre. Empruntés à Elise. Du Maupin, Les chroniques de San Francisco, et le troisième tome, en VO : Further tales of the city. J'ai commencé le tome 1 en mangeant (entre deux coups de fourchette, pas très pratique, je l'avoue) et j'en ai lu un peu plus du quart, ce que j'estime suffisant pour m'en faire une opinion. N'étant pas critique littéraire à mes heures perdues, je ne vais pas m'aventurer dans des considérations hasardeuses, alors je dirais simplement que ça me plaît beaucoup. C'est ce dont j'ai besoin en ce moment, de découvrir des choses plaisantes. Alors c'est parfait...
À part ça, et sans aucun lien avec ce qui précède, ma mère m'a appelée hier du Maroc. Elle est bien arrivée. Il fait un temps superbe. Elle voulait savoir si j'allais bien. "Oui maman, ne t'inquiète pas, je vais bien". À noter que, même si ça n'avait pas été le cas, je n'aurais pas eu le courage de venir jeter une ombre sur ses vacances, je pense qu'elle les a bien méritées, et d'autres part, je suis en âge de m'en sortir toute seule (Hum... Je suis convaincante ?)
Et pour finir dans le "aucun lien" (Karamasoff, aucun lien, fils unique... ah ah), je n'ai pas de nouvelles de François. Je suppose que c'est dans ses habitudes de ne pas rappeler les filles avec lesquelles il couche. Même lorsqu'il dit penser de la fille en question que c'est une "fille bien". Tiens, d'ailleurs, il faudrait que je lui demande sa définition de la fille bien. Une fille qui l'invite à prendre un verre chez elle et qui se laisse guider par ses mains expertes ?
S'il a cru qu'il allait pouvoir m'utiliser lorqu'il sera en manque, c'est raté. J'ai l'esprit ouvert mais y'a des limites quand même...

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dimanche 27 avril 2003 à 17h02
Page 160 - Retour à Cleveland
Voilà ce qu'on peut lire à la page 160
Chaque matin, elle s'asseyait à son bureau, parfaitement immobile, fermait les yeux, et récitait courageusement la nouvelle litanie des années soixante-dix : "Aujourd'hui est le premier jour du reste de ma vie"
...
J'aime les coincidences de ce genre !

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dimanche 27 avril 2003 à 21h58
À propos de demain et des jours suivants...
Mon début de semaine risque d'être des plus fatiguants puisque je commence lundi mardi et mercredi à 7h... Ce qui me fait me lever à 5h30 trois matins de suite, je ne suis pas une marmotte mais bon, quand même...
Bref, peu importe. Demain, François commence à midi. Ce sera... comment dire ? ... étrange de le revoir. Je ne sais pas trop quel comportement adopter. Celui de la fille vexée est à éliminer puisque, dans le fond, je ne suis pas vexée. Je suis juste un peu blasée de voir que la légende de la mufflerie de la gente masculine n'en est pas une, justement (de légende... tout le monde me suit ?!). Bref, et puis, merde, j'y étais moi aussi, il faut que j'assume un peu, je savais très bien qu'il risquait de ne pas y avoir de lendemain, d'ailleurs c'est bien simple, je n'en voulais pas d'un lendemain. Pas avec lui. Alors définitivement, je raye le comportement de fille vexée.
Cela dit, je veux quand même li faire remarquer qu'il y a quelquechose de "pas très correct" dans son attitude. Donc, je pense que demain, quand il arrivera, je passerais en mode glaçon (thermostat -12°, je pense que ça ira pour faire passer le message). Je ne rirais pas bêtement à ses vannes foireuses et je limiterais la communication avec lui. Et pour bien que môssieur voit le contraste (et qu'il comprenne bien que mon attitude lui est tout spécialement dédiée), je serais des plus agréables avec le reste de l'équipe.
Ce serait peut être plus simple de l'envoyer chier la prochaine fois qu'il me propose de sortir. Faire comme si de rien n'était et, dès que l'occasion se présente, BAM, une jolie claque dans la figure...
Bref, j'improviserais.
Pour ce qui est des jours suivants, il faut que je me décide en ce qui concerne Alban. Je ne peux pas le laisser dans l'attente. Surtout qu'en l'occurrence, lui attend qu'on se remette ensemble. Il m'a écrit un mail dans lequel il me dit qu'il se demande tout le temps ce que je fais, où je suis. Je lui manque.
Moi aussi il me manque. Et je l'aime toujours. Mais ça ne change pas le problème. J'ai toujours cette envie de liberté en moi, sauf que désormais, je la ressens encore plus fort. Comme dirait Kyo, je veux viiiivre chaque seconde... J'ai l'impression de m'être mise entre parenthèses pendant trop de temps, j'ai envie de retourner à la légèreté. Avoir à séduire à nouveau. Me planter. Et puis, réussir aussi, parfois.
Je veux vivre ce que j'ai à vivre avant de me retrouver dans une vie de couple où on ne vit plsu qu'à moitié pour soi.
C'est bizarre, ça ne me ressemble pas de penser à moi, ça frôle d'ailleurs l'égoïsme mais je crois que j'en ai besoin, pour reprendre pieds. Refaire surface, et apprécier ma vie sous un nouveau jour.
C'est une sorte de réveil brutal. D'abord mes yeux voyaient flou, je ne savais pas où j'en étais.
Mais désormais je me réhabitue à la lumière et j'ai envie de m'y baigner, pour savourer tout ce qui peut l'être et ne pas regretter d'avoir refermé les yeux...

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dimanche 27 avril 2003 à 23h03
Mode glaçon enclenché...
Texto envoyé à François à 22h54 :
"Je suppose que le fait qu'on ait couché ensemble ne me donne aucun droit si ce n'est celui de réclamer ma brosse à dents(*) alors si tu pouvais me la ramener demain..."
J'aime le cynisme.
(Bizarrement, il répond pas)
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
(*) brosse à dent que j'ai oublié chez lui après la soirée de samedi dernier et qu'il ne m'a toujours pas rendue... (Enfin, j'en ai une de rechange mais quand même...)

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lundi 28 avril 2003 à 21h41
Arghhh !
Argghhhhhhhhhhhhh
Grrrrrrrrrrrrrrrrr Grrrrrrrr
AAARRRRRRGHHH
GRRR GRRR
grrrrr
arrGGhhhhR
GrrrrRRRR
Frustrée, agacée, perdue, seule.
(ou "quand (même) François laisse mes avances sans réponse")

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mardi 29 avril 2003 à 22h11
Intrusion nocturne !
Hier soir, la pauvre fille frustrée que je suis s'est donc couchée, n'ayant pas de réponses au sms envoyé à François (qui, avouons le était une proposition indécente... enfin, proposition tout court... à noter que je ne contrôle pas mon besoin de chaleur humaine).
Et, à 1h du matin, alors que je dormais profondément - et j'avais d'ailleurs plutôt intérêt vu que je devais me lever à 6h le lendemain - coup de fil de François...
"Je suis pas loin de chez toi et je me demandais si..."
"Je sais pas si t'es au courant mais il est 1h et je dors !!!"
"Ouais mais bon, en même temps, là, t'as décroché, et puis, j'arriverais pas avant 5minutes donc t'as le temps de te réveiller"
"Heu, je commence à 7h demain"
"(petit rire cynique car mossieur avait fait la fermeture la veille et que le magasin était dans un bordel monstre)"
"Quoi ?"
"Si j'étais toi, je me pointerais pas avant 14h demain !"
"Eh non, je suis une fille sérieuse, vois tu ?!"
"Bon alors ? Là je vais bientôt arriver à un rond point, je prends vers chez toi ou chez moi ?"
"Hurmph"
"Hey, t'es jeune, t'auras le temps de dormir un autre jour..."
"Je te préviens, je me lève pour t'ouvrir et ensuite je me couche... Et puis d'abord je suis même pas présentable..."
"Ok, j'arrive !"
10 minutes plus tard, il passait la porte de chez moi...
"T'étais pas vraiment près de chez moi quand tu m'as appelée ?"
"Heu... Non !"
On s'est installés sur mon lit et on a commencé à discuter et voilà que môssieur se met à aborder le sujet fatal "tournure que prend notre relation". Il voulait s'assurer que je n'attendais rien de spécial de lui parce que si c'était le cas, il valait mieux tout arrêter tout de suite. J'ai eu droit au classique (mais je pense, sincère), je t'apprécie et je vois pas l'intérêt de te faire du mal.
Ce à quoi je lui ai répondu de ne pas s'inquiéter, que je n'étais pas stable en ce moment affectivement parlant (oui, pas stable tout court aussi mais ça, il est pas obligé de le savoir) et que je prenais donc les choses comme elles venaient...
L'atmosphère s'est détendue et j'ai finalement réalisé pourquoi j'avais été énervée vontre lui. C'était justement parce qu'il n'avait pas pris la peine de se demander si on était bien sur la même longueur d'ondes concernant ce qui se passait et je trouvais ça pas très correct venant de qqn qui disant m'apprécier. Bon, il se trouve que moi ça me va très bien cette relation puisque je ne suis pas attachée à lui. Certains diront que c'est malsain mais moi je ne pense pas. Si j'estime que les choses prennent une tournure malsaine, je prendrais les devants et j'arrêterais tout.
Mais pour le moment, j'ai besoin d'une présence...
Notre petite soirée s'est donc poursuivie tranquillement. Quelques carresses (et ce qui s'en suit). Et puis, on s'est mis à parler... De tout et de rien. Je lui ai même parlé de garçons qui seraient suceptible de me plaire dans notre entourage "commun". Bref, c'était très agréable, je me sentais parfaitement à l'aise et en confiance.
Vers 4h, lorsque j'ai réalise que je me réveillais une heure et demie plus tard, j'ai décidé qu'il serait plus sage de dormir. Mais François ne le voyait pa de cet oeil là (facile lorsqu'on ne commence qu'à 14h le lendemain...).
On s'est finalement endormis vers 5h, pour se reréveiller une heure plus tard. Il m'a accompagné au travail et est retourné se coucher...
La journée a été vraiment dure, à plusieurs reprises, j'ai cru que j'allais m'écrouler tellement je me sentais mal. J'avais l'impression d'aller au ralenti et la journée m'a paru durer une éternité... Note à moi même : Ne plus JMS faire de nuit blanche une veille d'ouverture !
Finalement, après le repas, j'ai repris du poil de le bête et ce n'est qu'à 17h, quand je suis rentrée chez moi que le coup de barre s'est fait sentir, je suis donc allée dormir jusqu'à il y a une demie heure...
Demain, je dois encore me lever aux aurores mais après, ce sont deux jours de repos qui m'attendent donc, je ne vais pas trop me plaindre...
J'avais un mail d'Alban aussi, ce soir, qui me demandait de lui envoyer des nouvelles.
J'ai encore ressassé la situation, observé sous tous les angles le problème et la "solution", ou dumoins l'issue me paraît claire...
Je ne sais pas trop quand est ce que j'aurais l'occasion de lui en parler mais ce sera sûrement très dur. Je ne sais pas comment il va réagir, se résigner ou essayer de me retenir... Et, si c'était le cas, j'ignore totalement ce que je ferais...
Dans un registre différent et pour terminer le récit de mes aventures passionantes, il me reste à préciser que l'on est à J-7 avant le retour de JULIEN !!! J'ai tellement hâte de le voir, ça va me faire un bien fou de le retrouver. 6 mois que je ne l'ai pas vu. Sans compter que la configuration a changé, je ne suis plus avec Alban, ce qui me permettra qu'on se fasse des petites soirées rien que nous deux sans qu'Alban pique sa crise.
Je suis toute excitée à l'idée de le revoir... Si je croyais aux âmes soeurs, je dirais que Julien est sans doute la personne qui en est la plus proche. Et nous avons tous les deux compris que notre "amour" ne pouvait se vivre qu'à travers une merveilleuse amitié...
Mais avant de retrouver Julien, d'autres choses m'attendent cette semaine. Demain soir, je vais peut être dormir chez Antoine et Jeudi soir, je pars chez ma soeur et son copain, dans leur nouvel appart qui est entièrement emménagé. J'y reste jusqu'au samedi matin et ensuite retour chez moi pour attaquer une journée de boulot... On a prévu d'aller au théâtre jeudi soir, le vendredi, on ira se ballader, à ma demande, du côté du Père Lachaise... Pour le reste on improvisera (Paris est plein de ressources, je ne me fais pas de souci !)
Et enfin, samedi soir, je vois Flo, on passera le début de soirée toutes les deux et puis Fred (son copain) nous rejoindra plus tard...
Bref, une semaine bien remplie...
Mes yeux commencent à fatiguer, signe que je dois retourner au lit...

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lundi 5 mai 2003 à 18h21
Amour en surcis...
À croire que la vie se donne un malin plaisir à nous rappeler à chaque seconde combien elle est fragile.
Mais mes larmes n'y changeront rien, pas vrai ? D'ailleurs, je ne devrais pas pleurer. Est ce que tu as pleuré toi, quand tu m'as annoncé la nouvelle ? Non. Tu avais l'air tellement serein.
Et ma soeur, est ce qu'elle pleure lorsqu'elle s'endort à tes côtés, lorsqu'elle pense à cet avenir si incertain ? À ces enfants qu'elle veut de toi. À la vie que vous êtes en train de construire, petit à petit.
Je pleure de savoir qu'on n'y peut rien. De savoir qu'il faut "vivre avec" et attendre le verdict. Je pleure parce que j'ai peur d'imaginer ce que deviendra ma soeur sans toi. Je ne l'avais jamais vu si heureuse avant qu'elle te rencontre. Et je ne veux pas te perdre, moi non plus. Tu es quelqu'un de si formidable.
Et je repense à cette putain de lettre que je vous ai écrite, à ma soeur et à toi, lorsque vous avez emménagés dans votre nouvel appartement. Cette lettre que j'ai écrite, quand je ne savais pas encore. Cette lettre dans laquelle je te disais que j'admirais ta façon de mordre dans la vie...
Peut être qu'elle te vient de là ta faculté de prendre les choses comme elles viennent, de savourer tout ce qui t'arrive et de rendre les petit bobos quotidiens si relatifs...
J'aimerais tellement que tu guérisses. Je t'en prie, ne l'abandonne pas, elle a tellement besoin de toi...

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mardi 6 mai 2003 à 20h16
What if... ?
Ce soir, j'ai eu un gros coup de blues en repensant à ce que m'avais annoncé Sylvain (le copain de ma soeur) et je me suis sentie terriblement seule. J'avais besoin de parler à quelqu'un, de pouvoir pleurer sur une épaule. J'aurais voulu me réfugier dans le creux de bras rassurants. Et entendre une voix me chuchoter que ce n'était rien...
C'est à ce moment que la question que je refoule depuis plusieurs semaines est remontée à la surface...
Et si je m'étais trompée ? Et si rompre avec Alban était une erreur...
Parce que cette épaule, ces bras dont j'ai eu terriblement besoin à cet instant, c'étaient ceux d'Alban. Pas les bras du premier venu (François, par exemple). Il est le seul à qui je sais que je peux faire confiance.
Il me manque.
Et puis, j'en ai marre de me mentir, de faire semblant d'apprécier ma relation avec François. Tout ça ne me ressemble pas et je ne me sens pas à l'aise dans ce rôle de fille détachée...
J'ai cru que je serais assez forte pour me débrouiller seule, pour faire mon chemin sans personne à mes côtés.
Visiblement, je me suis trompée...

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vendredi 9 mai 2003 à 02h18
Les objets de mon affection...
8h30 : Encore dans les bras de Morphée, je ne tarde pas à être réveillée par la sonnerie de mon portable. "Julien". Il vient d'arriver de l'aéroport. Il passe me chercher à 11h, on ira déjeuner au centre commercial et puis, à midi, j'irais travailler.
10h30 : Mon réveil sonne. C'est l'heure. Dans qqes minutes, je vois Julien. Julien !! Il était parti depuis 4 mois. C'est tellement long 4 mois d'absence lorsqu'il s'agit d'une personne à qui l'on tient. Et je tiens à Julien comme à un trésor que je garderais jalousement, en espérant que personne ne se rende jamais compte de son inestimable valeur. Julien et moi, on est sortis ensemble. Mais pour lui, ça n'était pas sérieux. Et puis je l'ai détesté. Puis pardonné. Puis aimé. Aimé d'amitié. J'ai fini par atterir au top ten des personnes qui compte énormément pour lui. J'ai même gagné une place de prestige. Je suis sa "meilleure amie". Je déteste tellement ce concept entre un garçon et une fille. Parce que le concept lui même est plein de sous entendus. Plein d'ambiguités. C'est de l'amitié, à première vue mais en cherchant un peu, on tombe sur une nuit de dérapage, ou un baiser volé suivi d'un "Excuse moi, je ne sais pas ce qui m'a pris". Alors je préfère me laisser aller à penser que Julien et moi nous sommes des âmes soeurs, tout en essayant d'expliquer aux autres qu'il n'y aura jamais rien entre lui et moi. Parce que je le connais trop bien et je ne supporterais pas son envie constante de plaire, ni son insupportable manie d'entretenir des relations suivies avec chacune de ses "ex". Oui, et pourtant je suis l'une d'elle. Un trophé de plus. Mais ça m'est égal, Julien est fiancé de toutes façons...
Bizarrement, on n'a jamais pu vivre une amitié tendre lui et moi. À cause d'Alban. Lui aussi connais bien Julien. Et pour cause, c'est son ami d'enfance, le même qui a commencé à me séduire alors qu'il savait pertinnemment les sentiments qu'Alban nourissait pour moi. Alors, une fois que j'ai été avec Alban, il n'était plus question d'effluves affectives envers Julien. Soit.
Mais ce matin, lorsque je lui ai ouvert la porte, il m'a prise par la taille et je l'ai serré dans mes bras. C'était comme si l'on avait libéré soudainement tout le flot de tendresse que l'on gardait enfoui en nous.
Il m'a offert une adorable peluche... Toute douce. (Et aussi de délicieux chocolats...mmmmh)
On a passé une heure ensemble et ça a contribué à me rendre heureuse pour toute la journée...
Le soir, en rentrant du travail, malgré une journée exténuante (oui, travailler un jour férié, ya plus reposant comme idée), je suis allée chez Julien.
Il y avait Alban chez lui. C'était la première fois que je le revoyais depuis le 21 avril. La situation était complètement absurde. On s'est fait la bise. La bise. Une sur chaque joue. Alors que nos lèvres désespéraient de se retrouver si proches sans pouvoir assouvir leur désir. Et puis, finalement, tous les prétextes étaient bons pour que nos mains se frôlent. Sa main a même carressé ma cuisse lorsque nous nous sommes retrouvés tous les deux assis sur le canapé, dans le salon, alors que Julien était parti à la cuisine.
Mais, bizarrement, on n'est reparti chacun de notre côté, sans aborder le sujet qui nous brûlait les lèvres. Je pense que j'avais juste envie de savourer ce petit gout de suspens, quelques instants.
Me retrouver si proche de lui ce soir m'a fait réaliser que mes sentiments étaient intacts. Pourtant, si on regarde mon comportement et ma dérive de ces deux dernières semaines, c'est à se demander ce qui se passe dans ma tête. Peut être que "Loin des yeux loin du coeur" s'applique très justement à la situation. Mais je suppose alors que l'inverse se dit aussi. Car il y avait cette petite boule sans mon estomac lorsque j'ai senti sa main sur ma cuisse. Et puis, les battements de mon coeur qui redoublaient de vitesse chaque fois que nos mains se touchaient.
Je sais pourtant à quoi ont abouti tous les raisonnements auxquels je me suis livrée depuis deux semaines.
Mais je sais aussi que le coeur et la raison ne sont pas fait pour s'entendre...

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samedi 10 mai 2003 à 01h02
"Tu m'as manqué tellement, tellement..."
Il m'a tellement manqué. Ses bisous sur mon front. Ses bras autour de ma taille. Sa main dans mes cheveux. Sa façon de dégager les mèches qui entourent mon visage pour mieux le prendre dans ses mains. Et ses lèvres...
Je ne sais même pas pourquoi je pleure. Je crois que je réalise ce que j'ai failli faire et que j'en ai le souffle coupé. Je suffoque rien que de penser notre histoire au passé.
Je pense que j'aurais fini par crever de son absence.
Je ne veux pas savoir si ce que j'ai fait est bien ou mal, ni même entendre que je peux encore changer d'avis.
J'ai trop besoin de lui. Et lui aussi a besoin de moi.
Nous avions le devoir de nous laisser une seconde chance.
Tant pis si je me brise à nouveau et si personne ne peut comprendre combien je l'aime...

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samedi 10 mai 2003 à 01h34
Dis moi bout d'chou...
Dis moi, cher petit ange,

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Est ce que tu t'es déjà demandé ce que serait ta vie plus tard ?
Oui, je sais que tu l'as fait... Ces longs moments avant de t'endormir pendant lesquels tu te laissais rêver à ce que tu ferais plus tard. Aux amoureux qui te couvriraient de bonheur.
Tu ne pensais pas encore aux embuches ni aux égratignures. Tu étais bien trop innocente pour ça. Qui aurait envie de te faire du mal petit bout de chou ?
Oh, bien sûr, lui t'en avais fait mais tu ne comprenais rien à ces phrases d'adultes. Et puis, tu étais si jeune lorsqu'il est parti que tu n'as pas ressenti tout de suite la déchirure. Ni la plaie béante qu'il a laissé dans ton coeur de petit ange fragile. Tout ça c'est venu plus tard. Accompagné de quelques souvenirs usés. Des scènes que tes petits yeux n'auraient pas du voir...
Peut être qu'elle vient de là ta satané peur de perdre les gens que tu aimes. Et cette manie que tu as de déverser ton amour sur ceux qui t'entourent, dans l'espoir qu'ils ne te quittent jamais.
Et pourtant, ils ont été quelques uns à te quitter. Parce qu'ils n'étaient pas près à t'apporter cette affection dont tu avais manqué... Et peut être qu'au fond tu n'étais pas prête, toi non plus, à te laisser aimer.
Mais savais tu petit bout de chou que tu rencontrerais quelqu'un qui saurait t'aimer si fort ? Tu l'espérais, tout au fond de toi, mais tu as toujours fait semblant de ne pas y croire. Pour être moins déçue lorsque tu serais assaillie de désillusions. Et des désillusions, tu en as eu. Des petites blessures de la vie quotidienne...
Mais lorsqu'il est arrivé dans ta vie, tu n'as pas pu faire autrement que de lui ouvrir ton coeur. De le laisser faire tomber une à une les barrières que tu avais pris soin d'ériger pour te protéger du monde extérieur. Il t'a aimé, dès l'instant où son regard s'est posé sur toi. Dès le moment où vos lèvres se sont frôlées.
Et aujourd'hui tu sais que tu dois continuer à le laisser t'aimer. Parce que cet amour là, crois moi, tu l'as mérité...

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dimanche 11 mai 2003 à 15h02
Atterrissage sur le béton !
.Regarde comme tu as l'air maline, hein ? Alors quoi, tu croyais crois ? Que tout allait d'arranger parce que vous aviez fait une "pause" de deux semaines ?
Oui, tu le croyais, tu pensais que dans ce cas là, les personnes qui se font larguer se remettent en question... un peu.

Mais non, Alban, lui, a juste écouté mon hisoire de "j'ai besoin de prendre du recul" sans penser une seule seconde que ce besoin avait peut être un rapport avec lui.
Seulement, il devrait savoir qu'on ne dit pas à qqn qui s'est séparé de vous pendant deux semaines que "non, cet aprèm, ça ne m'arrange pas, je dois voir des potes"...
Et non, ce sont des choses qui ne se disent pas. Il y a quand même un minimum d'effort à faire, comme une sorte de reconstruction, on ne reprend pas là où on s'était arrêté.
J'en ai marre de toujours me tromper sur tout. Je m'empêche toujours d'espérer quoi que ce soit de mieux et les rares fois où je le fais je tombe de haut.
Il doit me manquer une case, je sais pas. Il y a sans doute un défaut de fabrication quelque part. Ou peut être même une étiquette "défectueux, rabais de 25%"...
Je suis vraiment trop stupide.

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dimanche 11 mai 2003 à 15h19
Kinder post déception...
J'enlève lentement l'aluminium qui recouvre le délicieux trésor.
Ensuite, comme un rituel, je place un à un les morceaux de chocolat sur ma langue et les laisse fondre doucement...
Tout ce sucre dans ma bouche m'anesthésie totalement. Il est le seul remède que j'ai trouvé pour encaisser les chocs.
Ma gorge brûlerait presque de cette douceur soudaine...
C'est ce que j'appelle le Kinder post déception.

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mardi 13 mai 2003 à 00h10
Au top ten de mes contrariétés du jour...
1) Alban et son classique "Heu non, pas ce soir"
2) Ma mère et son irritabilité constante
3) Moi et ma nouvelle manie de me ronger les ongles
4) Moi et mon tour de taille qui s'épaissit à force de manger n'importe quoi
5) Les gens et leur agressivité chronique envers la "sous race" des vendeuses
6) Matthias et son immanquable habitude de réapparaître dans ma vie à chaque fois que je l'oublie
7) Ma responsable et sa façon de toujours me dire que je fais les choses de travers (d'autant plus frustrant qu'elle ne se rend pas compte qu'elle est la seule à le penser)
8 ) François et son incapacité à me décrocher plus de 4 mots par jour
9) Mon coeur et sa sensibilité à fleur de peau
10) Mon corps et ses incessantes exigences d'affection

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jeudi 15 mai 2003 à 13h12
Alban & Delwyn, acte III, scène III
Alban et Delwyn - 1er décembre 2001 / 14 mai 2003

Acte 1, Scène 1 : (1er décembre 2001, 3h du matin)

Alban arrive chez Delwyn. Un peu gênés, ils s'assoient sur le canapé de son salon et commencent à discuter
Alban : Bon écoute, tu me plais, je voulais que tu le saches.
Delwyn : Oui, je sais et moi je voulais que tu saches que toi aussi tu me plais mais je suis déjà avec quelqu'un...
[ndlr : Pour saisir tout le "comique de la situation, replaçons les protagonistes dans le contexte... Delwyn est tombée amoureuse d'Alban en novembre 1997 mais ne lui a jamais dit, même lorsque celui ci lui avait demandé de "sortir avec lui". Elle a ensuite mis un an et demi à l'oublier, ce qui, étant donné le coeur d'artichaud qu'on peut être à cet âge là (12 ans) est une durée significative... Et à ce moment, Delwyn explique donc à Alban, envers qui elle a toujours été très attirée que l'obstacle à leur relation est un espèce de déchet avec qui elle est depuis une semaine, qui ne signifie rien pour elle et qui, pire, la répulse... Hum...]
Alban : Oui mais bon, on sait toi et moi que **** est un pauvre gars. Il se trouve des copines toutes les semaines et se fait tout le temps larguer, il en verra d'autres.
Delwyn massacrant le coin du coussin qu'elle a entre le mains : Je sais pas...
Alban : Mais bon, je te force pas, je respecte ton choix si c'est ce que tu veux...
Delwyn, prenant la main d'Alban, sans le regarder : Je sais pas...
Alban : Moi j'ai l'impression que t'as fait ton choix.
Delwyn, levant la tête : J'en sais rien... [ndlr : variante très originale du "je sais pas"]
Après s'être regardés droit dans les yeux pendant quelques secondes, ils s'embrassent finalement, mettant fin à l'absurdité du discours de Delwyn
[ndlr : pour ceux que ça intéresse, le pauvre **** s'est donc fait jeté le lendemain, confirmant sa réputation de perdant]

Acte 1, scène 2 : (17 janvier de l'an 2002, tard dans la nuit)

Delwyn est allongée sur le grand lit deux places de la chambre, Alban est assis à côté d'elle, il la regarde et lui carresse les cheveux. Ils sont installés là en silence lorsque...
Alban : Si je continue à te regarder, je risque de dire quelque chose que je n'ai jamais dit à personne d'autre
Delwyn, se redressant : Ah oui ? (feignant de ne pas comprendre) Qu'est ce que c'est ?
Alban : Rien... J'ai pas envie de te le dire, parce que je suis sûr que tu ne penses pas la même chose.
Delwyn : Ah bon ? Comment est ce que tu peux connaître mes pensées ? (Lui prenant la main) Allez, dis le moi... En plus moi aussi j'ai quelque chose à te dire. Ce serait marrant si c'était la même chose...
Alban, prenant une grande respiration et la regardant droit dans les yeux : Je... ...
Delwyn, Alban simultanément : Je t'aime. Je t'aime, je t'aime...

Acte 1, scène 3 :

Delwyn et Alban sont dans le grand lit deux places. Ils s'embrassent avec passion mais tremblent déjà de voir le moment tant attendu arriver. Ce sera la première fois, pour tous les deux...

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Acte 2, scène 1 : Fin de l'année 2002

En rentrant à la fac, Delwyn a fait la connaissance de trois garçons : Rémi, Antoine... et le non moins célèbre Lucas. Elle commence alors à avoir des doutes sur la solidité de son couple et les crises de jalousie d'Alban se multiplient, notamment le jour ou Delwyn est allée dormir chez Antoine...
Alban : J'aime pas que t'aille dormir chez des types, comme ça.
Delwyn : Ce sont pas des "types", ce sont des amis
Alban : Ouais bah, je les connais même pas, alors j'aime pas ça
Delwyn : Tu veux les connaître ?
Alban : Non

Acte 2, scène 2 : Mercredi 5 février 2003

Alban annonce à Delwyn qu'il ne sera pas là pour l'anniversaire surprise de Flo (la meilleure amie de Delwyn) parce qu'il a un empêchement, sans même chercher à essayer de trouver une solution. Crise, larmes. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, mais, Delwyn réalise alors que tant que les choses n'ont pas d'importance pour Alban, il ne comprend pas qu'elles puissent en avoir pour les autres...

Acte 2, scène 3 : Mars 2003

Delwyn abandonne la fac et est embauchée dans un magasin de vêtements. Elle fait connaissance de François, à qui elle parle de sa relation avec Alban. François lui plait. Elle plait aussi à François. Et, lors d'une soirée un peu arrosée, finit par sortir avec Antoine. C'est peut être là que tout a déraillé...

Acte 2, scène 4 : le 9 avril 2003

Dispute matinale au sujet d'éventuelles vacances à deux. Delwyn reproche à Alban de ne pas faire d'effort pour qu'ils partent ensemble. Et Alban lui reproche d'accorder de l'importance à des choses qui n'en n'ont pas. Incompréhension. Larmes.
Alban : Tu es triste ?
Delwyn : Non, déçue.
Alban : Déçue par moi ?
Delwyn : Non, par nous...
Alban : Tu crois qu'on devrait se séparer ???
Delwyn : Je sais pas...
Alban : Peut être ?
Delwyn : Je ne sais pas, Alban. On a des envies différentes, à des moments différents et ça pose problème.
Alban : Mais je t'aime moi, tu m'aimes plus ???
Delwyn : Mais si je t'aime. Je t'aime. Seulement, je ne sais pas si ça suffit.
[...Silence...]
Alban : Bon, je dois y aller. On se voit ce soir ?
Delwyn : ..........
Alban : Je veux pas partir en te laissant penser à des choses comme ça. Et puis "se séparer", c'est pas beau comme mot. Il faut jamais dire ça...

Acte 2, scène 5 : soirée du 19 avril 2003

Alban est parti depuis une semaine en vacances, ce qui a permis à Delwyn de se retrouver un peu toute seule, pour réfléchir. Et aussi pour faire une chose absurde : sortir avec François. À partir de ce moment, elle sait que rien ne sera jamais plus comme avant. Qu'elle a trop attendu. Qu'il faut qu'elle parle à Alban

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Acte 3, scène 1 : soirée du 21 avril

Delwyn a pleuré. Et entre deux sanglots a tenté d'expliquer à Alban qu'elle avait besoin de prendre un peu de recul. Alban a du encaisser le choc, tant bien que mal.
Alban : Si on est fait l'un pour l'autre, on reviendra l'un vers l'autre, tu sais. Et puis on va continuer à se voir, d'accord ? Sauf qu'on ne s'embrassera plus...

Acte 3, scène 2 : soirée du 14 mai 2003

Après deux semaines séparés l'un de l'autre, Delwyn est revenue vers Alban, parce qu'elle avait besoin de lui. Parce que sa tendresse lui manquait... Ils se sont sentis tous les deux soulagés, jusqu'à ce qu'il y réfléchissent ce fameux soir du 14 mai
Delwyn : Qu'est ce qu'on va faire, alors ?
Alban : Je ne sais pas, j'ai peur qu'on se fasse beaucoup de mal si l'on reste ensemble et que ça ne marche pas.
Delwyn : Alors on doit se séparer ?
Alban : Je pense que c'est mieux pour toi... Et puis on a une relation trop sérieuse, pour notre âge...
Delwyn : Je sais...
Alban : Tu pensais que ça allait marcher si on se remettait ensemble ?
Delwyn, pleurant silencieusement : Non...
Alban, sentant les larmes de Delwyn perler sur son épaule : Pleure ma chérie, ne te retiens pas...
Delwyn : Je t'aime...
Alban, la serrant fort contre lui : Moi aussi je t'aime mon bb... Tu seras toujours mon bb, hein ?
Delwyn : Oui, c'est promis... Alban ?
Alban : Oui ?
Delwyn : Tu ne m'oublieras jamais, hein ?
Alban : Jamais.
Delwyn : Même quand tu recontreras une autre fille.
Alban : Oui.
Delwyn : Je te préviens tout de suite, je la déteste déjà.
Alban : Qui ça ?
Delwyn : L'autre fille.
Alban : T'inquiète pas pour ça...
...
plus tard dans la nuit
Alban : On pourrait être un "couple libre" pendant quelques temps ? On s'appellerai quand on aurait envie de se voir et puis un jour tu m'appelleras et je te dirais "Ecoute, il faut qu'on arrête"... Enfin, ça fait un peu prétencieux de dire ça.
Delwyn, embrassant Alban sur la joue : Je sais pas si je vais y arriver...

Acte 3, scène 3 :
Voilà où nous en sommes : Dans le flou total quant à l'écriture de la scène 3 de l'acte 3...

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vendredi 16 mai 2003 à 22h06
C'est le moment où je fais "Ah ah ah", non ?
Mail de Matthias. Qui me parle de son désert affectif du moment.
Qui me dit qu'il cherche une gentille fille pour prendre soin de lui...
Et puis me glisse "Et toi, toujours avec ton copain ?"
C'est drôle, ça sonne comme un air de déjà vu...
Oui. La dernière fois que j'ai entendu ça, c'était en octobre 2001. À ce moment là aussi il cherchait qqn pour combler son manque affectif. Et moi j'attendais depuis si longtemps un regard de sa part que j'ai répondu présente. Sauf qu'on n'est pas sortis ensemble assez rapidement à son goût, du coup, il a choisi la jolie blondinette naïve, qui elle n'avait aucune hésitation, vu qu'il ne l'avait pas encore blessée comme il l'avait fait avec moi.
C'est bien plus tard qu'il a froissé son ptit coeur, comme le mien l'avait été l'année précédente.
Je me demande ce qu'il attend de moi.
Personnellement, j'ai tellement attendu qu'il daigne s'intéresser à moi que je ne vois dans ce message qu'une occasion de lui retourner son indifférence de l'époque... (quoique l'inverse serait aussi tentant... je suis vraiment trop stupide !)
Allez Matthias, un jour tu apprendras que le célibat n'est pas une maladie grave...

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dimanche 18 mai 2003 à 13h33
Photograph me if u can...!
Julien peut toujours essayer de me prendre en photo, jsuis pas si docile que ça... Non mais !

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dimanche 18 mai 2003 à 13h46
Votre dossier a été selectionné.
Hier, en rentrant de ma journée de travail, j'ai pris le courrier. Dans la boite aux lettres, une enveloppe comportant mon nom. Mais, chose inhabituelle, écrite de ma propre main. (Et pourtant, ça m'arrive rarement de m'envoyer du courrier...!!!)
J'ai pris la lettre entre mes mains. Ai évalué le nombre de feuille qu'elle pouvait contenir : 2 ou 3...
Ouverture de l'enveloppe [moment de vérité]
De deux choses l'une, soit la lettre commence par :
"Chère mademoiselle, j'ai le regret de vous informer que..."
ou
"Chère mademoiselle, j'ai le regret de vous informer que..."
Nuance de taille !
L'année dernière, toutes les lettres reçues des IUT et BTS où j'avais postulé commençaient par la première version...
Autant dire que quand je me suis retrouvée avec le bac en poche et rien à faire pour l'année suivante, je n'étais pas vraiment d'humeur à rigoler. Mais après tout, j'avais une année d'avance alors ce n'était pas très grave.
Par contre, hier, lorsque je me suis retrouvée avec cette enveloppe dans les mains, je venais déjà de "perdre" une année au niveau des études alors il s'agissait de prier pour lire le mot "plaisir" dans la première phrase...
Et, à ma grande surprise, c'était inscrit. Là ! Noir sur blanc. "plaisir", "retiens votre candidature", "liste principale", autant de mots qui m'auraient évité de perdre mon temps dans les couloirs de la fac cette année...
Je suis donc acceptée en BTS Commerce International. Pas très original, mais tant qu'il y a de l'anglais et que je me trouve loin de tout ce qui pourrait avoir une quelconque ressemblance avec un amphi...
Voilà, je ne suis pas une perdante... Pas toujours.
Il me reste maintenant 7 autres réponses à avoir avant de faire mon choix définitif. Je ressens l'excitation qui m'a manqué l'année dernière en envisageant "la suite".
Je ne pensais pas dire ça un jour mais j'ai hâte de (re-)rentrer dans le circuit scolaire...
;o)

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dimanche 18 mai 2003 à 16h56
Espana, BTS et piercing au nombril !
Bon tout prend forme peu à peu, je sais enfin avec qui je pars cet été. Elise, Solène, Grégoire, Arnaud et Stéphane. Et la destination sera sûrement l'Espagne, ça tombe bien, c'est là où je voulais partir. Bon, je fais un peu figure de pièce rapportée parce qu'ils avaient prévu ce voyage ensemble mais je connais suffisamment Elise et Solène pour savoir que ça ne posera pas de problème. Il y aura aussi la soeur de Stéphane et une copine à elle donc on sera un grand groupe.
Reste à obtenir mes jours au boulot et ça ne s'annonce pas facile. Au début, je pensais prendre les deux dernières semaines d'aout et lorsque j'ai annoncé ça, j'ai senti que ça n'était pas très arrangeant. Finalement, j'ai besoin de la première semaine d'août pour l'Espagne et je prendrais seulement deux ou trois jours avant la rentrée...
La rentrée, encore un truc qui est clarifié. Un problème de moins à m'occupper. Je ne reste pas dans l'incertitude quant à mes études et ça, ça me rassure énormément.
J'ai une réunion pédagogique samedi prochain où l'on va nous expliquer en détail ce qu'est la formation BTS Commerce International. J'aurais peut être un aperçu de ce que ser ma classe de l'année prochaine. Quoi qu'il en soit, ce sera toujours mieux que la fac et ces centaines de figures anonymes, ces centaines de visages, tantot hostiles, tantot plaisant mais surtout totalement inconnus...
Et, dans la foulée des choses qui n'ont rien à voir, je vais me faire percer le nombril jeudi prochain. C'est Elise qui va m'accompagner... J'ai hâte... Faut dire que ça fait plus d'un an que j'en parle alors il était temps "d'agir" !
Et puis, ça me motivera peut être pour perdre ma petite bouée autour de la taille !
C'est ma mère qui va être contente quand je vais le lui annoncer. Elle qui, quand je lui en ai parlé la semaine dernière a réussi à faire pire que de me donner son désaccord, à savoir qu'elle me dit "Tu fais ce que tu veux mais j'espère que tu es au courant des risques : Hépatite A, B, C, Sida". Merci M'man pour la bonne ambiance...
Enfin bon, comme je lui ai déjà dit, c'est pas comme si j'allais me le faire à Châtelet (quoi qu'il y a sûrement de bons pierceurs à Châtelet), là c'est dans un endroit très clean et bien réputé.
Bref... Je vais lui annoncer ce soir que j'y vais Jeudi...
Du même coup je le dirais à ma soeur puisqu'on va manger chez elle. Et puis si elles décident de se liguer contre moi, j'invoquerais le prétexte foireux de vouloir fêter mon acceptation en BTS ! (Je suis toujours pleine de ressources !!)
Je crois qu'aujourd'hui est ce qu'on appelle une bonne journée...

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mardi 20 mai 2003 à 17h46
Votre dossier a été selectionné, le retour II
Ce midi, message de ma mère, tout excitée, qui s'excusait d'avoir ouver mon courrier mais que je venais de recevoir une deuxième réponse positive pour l'année prochine, et cette fois ci en BTS Techniques de Commercialisation (option marketing ou commerce internationnal, j'avais postulé pour les 2).
Moi qui avait eu trois refus l'année dernière je me retrouve désormais avec le choix !!!!
Oui mais ce ne sera pas chose facile car il faut envoyer confirmation rapidement et je suis encore indécise.
Entre ma mère qui préfèrerait me voir faire un IUT (mieux quoté, soit disant), moi qui suis un peu larguée mais qui n'ai pas envie de laisser ma mère prendre des décisions à ma place on n'est pas sorti...
Cela dit, je ne me plains pas du tout d'avoir le choix. Je me rappelle tellement ma déception l'année dernière lorsque j'avais reçu mon refus pour l'IUT qui aujourd'hui m'ouvre ses portes. Je me souviens, ça faisait 3 jours que je n'étais pas allée en cours, parce que j'avais 38 de fièvre. Et cette p*** de lettre qui était arrivée : "Mademoiselle, nous avons le regret de vous informer que votre candidature n'a pas été retenue". Pfff, tu parles qu'ils n'ont pas trop de scrupule à envoyer ce genre de lettres télécopiées à l'infini...
Enfin bon, la rancoeur ne sert à rien, aujourdh'ui c'est moi qui ai les cartes en main et je compte bien faire au mieux.
Entre mon avenir dans les études qui se précise, mes vacances qui s'organisent et mon piercieng imminent, je suis toute joyeuse. J'ai cette sensation étrange de diriger ma vie, d'être aux commandes, et ça fait du bien...
Même la débilité des clients au magasin ne m'atteint pas, c'est dire !
Ni le silence radio d'Alban (mouais...)
Je me sens légère. Libre. Comme l'air.

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mardi 20 mai 2003 à 20h55
Les répliques de Brian Hawkins ou comment se tapper un fou rire toute seule dans le bus...
La scène dans le bar s'était passée ainsi :
-Je n'arrive toujours pas à m'en remettre, pour Freddie Prinze [...] Je veux dire, il était tellement jeune ! Même s'il prenait dela drogue et tout, je vois pas pourquoi il aurait déprimé au point de... Oh mon Dieu, c'est un super gâchis... Lui qui faisait tant de choses pour les Chicanos.
-Il était portoricain, fit Brian sans lever le nez de sa bière.
-D'ailleurs, la cocaïne, c'est pas censé... Ah bon, il était portoricain ?
-Ouais
-J'ai eu une colocataire portoricine, dans le temps. Je l'avais contactée par l'intermédiaire de la direction des Etudes ethniques de l'université.
Brian avala une gorgée de bière et resta impassible.
[...]
-Elle s'appelait Cécilia.
-Joli prénom
-Cécilia Lopez
-Mmmh. Moi, j'ai renvoyé un coupon pour recevoir une araignée, quand j'avais douze ou treize ans.
-Euh, pardon ? Je ne...
-Les trucs qu'il y a au dos des mensuels de B.D. : "Elevez un petit animal domestique. Tient dans une tasse, etc."
-Mais quel est le rapport avec... ?
-Elle s'appelait Cécilia aussi.
-Ah.
-Je l'ai reçue morte. Bien empaquetée dans sa petite boîte. J'en ai été malade.
-Quelle horreur ! C'était... la faute à qui ?
-A personne en fait.
Elle hôcha la tête d'un air solennel.
-C'était un... suicide ! expliqua-t-il
Elle le regarda d'un air chagriné.
-La drogue, continua-t-il. Et puis, elle était tellement jeune !

[Pages 67, 68 et 69 des Chroniques de SF, tome 2, d'A.M]

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mercredi 21 mai 2003 à 10h58
L'appel du sexe (comment appeler ça autrement ?)
Hier soir, je suis allée passer la soirée chez Alban, il y avait aussi Julien. N'importe quel prétexte était bon pour qu'Alban me caresse le dos, ou que moi je frôle sa main... Tout en essayant de ne pas le laisser voir à Julien.
Vers, 1h, jugeant que j'étais suffisamment fatiguée comme ça, j'ai commencer à parler de "rentrer". Même si j'habite à 5-10min de chez Alban, j'évite de traîner seule dans les rues passé 23h!
Il fallait donc que quelqu'un me raccompagne. Julien, qui rentrait aussi chez lui me proposait de me raccompagner mais j'ai refusé, on habite à l'opposé et il n'a pas de voiture. Absurde !
Quant à Alban, il n'avait pas l'air de vouloir me raccompagner.
Vexée, j'ai commencé à descendre les escaliers avec Julien, me préparant à affronter le froid.
Et finalement, Alban est descendu... On a dit au revoir à Julien et on est allés vers la voiture. J'ai proposé à Alban de dormir chez moi s'il voulait. Il a refusé "On n'est plus ensemble". Ok...
Seulement, au moment de me déposer en bas de chez moi :
Lui : J'ai envie de toi
Moi : Je croyais qu'on n'était plus ensemble
Lui : ...
Moi : Enfin, t'es adulte, tu prends tes responsabilités.
Je suis sortie de la voiture et me suis dirigée vers le hall de mon immeuble. Une fois à l'intérieur, j'ai regardé la voiture d'Alban s'éloigner jusqu'au bout du parking mais, chose bizarre, je ne l'ai pas vu sortir du parking et tourner vers chez lui.
En effet, deux minutes plus tard, Alban arrivait dans le hall, on est rentrés dans l'ascenseur, je n'ai rien dit à part "J'en étais sûre". Il a posé sa bouche sur mes lèvres, a glissé ses mains sous mon t-shirt, et a quand même pris soin de me demander "T'es sûr que c'est bien ce qu'on fait là ?" et moi de répondre "Viens, on réfléchira demain."
Une fois chez moi, on n'a pas discuté, on n'est pas passé non plus par les préliminaires. C'était sauvage, animal. Etrange. Etrange parce que j'avais l'impression qu'il n'y avait aucun sentiment entre nous et que la seule chose qui nous avait amenés jusque là c'était l'envie de sexe. Oui, étrange pour des personnes qui se sont aimées comme on l'a fait.
Je ne sais ni ce que ça signifiait ni si c'était bien ou mal. Je sais juste que j'ai cette impression bizarre que ce ne sera pas la dernière fois...

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jeudi 22 mai 2003 à 12h07
Egoïsme aigu...
Je me réveille ce matin, mail de Julien. Je sais pas pourquoi, je sentais que c'était un mail qui allait m'énerver mais alors là...
Voici ces mots...
Alors cette journee de travail et de dure labeur s'est-elle bien passee? moi ca va...
sinon j'espere ke tu vas bien et je me demandais aussi a koi tu jouais avec alban... tu n'es bien sur pas oblige de me repondre mais je me posais juste cette kestion vu ce ki c passe hier...
sinon sache aussi ke je voulais te dire ke gt triste ke tu partes en Espagne car kan tu rentreras, il ne me resteras ke 10 jours avant ke je ne repartes... alors ca va me faire bizarre! mais ce n'est pas un reproche! bien sur ke non! ne t'inkiete pas!<BR>Je t'embrasse...

Putain mais je fais ce que je veux de ma vie et ce que je fais avec Alban ne le regarde absolument pas. C'est quand même incroyable. En plus pourquoi ce serait moi qui jouerais avec Alban ?? Il est adulte lui aussi il prend ses responsabilités, non ??Je ne comprends vraiment pas Julien. Pour quelqu'un qui est censé être mon meilleur ami, j'ai du souci à me faire. Un ami aurait demandé "Alors qu'est ce qui se passe avec Alban ??", ça aurait été de la curiosité, une curiosité bienveillante, que j'aurais acceptée. Mais là, qu'est ce que c'est que cet espèce d'esprit malsain de demander des comptes. "A quoi tu joues avec Alban". Je ne joues à rien et même si c'était le cas, je n'ai pas de compte à rendre à Julien on n'est pas mariés.
J'hallucine.
Ensuite, pour ce qui est de mes vacances, je trouve ça vraiment immonde de me reprocher ça. Parce qu'il a beau dire que ce n'est pas un reproche, ça fait déjà deux fois qu'il me fait la remarque et je le connais trop bien, il veut que je culpabilise.
Eh bah non désolée ça marche pas. Non mais attends, il se prend pour qui ???????? Bien sûr que j'aimerais passer du temps avec lui seulement, quandje le vois avec les autres, il m'adresse à peine la parole alors je vois pas pourquoi je devrais sacrifier mon bonheur personnel. J'en ai marre de leur petit monde étriqué et obtu...
Enfin bon, je n'ai pas été aussi virulente dans mon mail :
Oui je vais bien et non ce qu'alban et moi nous faisons ne te regarde pas... sache ke je prends tres mal ton "a koi tu joues".
sinon, je trouve ça un peu exagéré de me faire culpabiliser de partir en vacances (parce que meme si ce n'est pas un reproche, je me rappelle tres bien ta réaction quand je te l'ai dit et le fait que tu me le redises dans le mail est peu etre de trop). alors oui je pars en vacances, et heureusement, parce que je pense que tu peux comprendre que c pas tres marrant pour moi de passer du temps avec des gens pour qui je suis completement transparente et qui ne se préoccupent plus de rien dès qu'il s'agit de quelquechose qui s'éloigne un peu de leur monde.
je sais que tu vas prendre ce mail tres mal, c'est à dire, aussi bien que j'ai pris le tien...

ARGGGGGGGHHHHHHHHHHHHHH.
Bon je vais aller me faire piercer le nombril, ça va me donner autre chose à quoi penser. Verdict ce soir !

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vendredi 23 mai 2003 à 20h22
Alors que la fin de l'année approche...
... Moi je vois plutôt une nouvelle "ère" commencer. À tous les niveaux :
1. L'après Alban. Une sorte de reconstruction. Un passage progressif de la vie pour et avec l'autre vers une vie libre où j'essayerais de penser un peu plus à moi.
2. Les vacances que nous organisons, petit à petit avec Elise. Nos projets ont d'ailleurs un peu évolué : en plus de l'Espagne, on va partir quelques jours avant à Bayonne, où ce sera fiesta non stop pendant trois jours, sans compter que ça divisera la durée du trajet en deux (bien plus agréable, il faut l'avouer). Même si je suis partie l'année dernière avec Jess, je considère que c'est cette année que je pars pour la première fois toute seule parce que, contrairement à l'année dernière, il ne s'agit pas d'un voyage organisé. On s'occuppe de trouver séparément logement et transport. C'est bien plus comliqué mais aussi beaucoup plus excitant. Ce sera vraiment NOS vacances, on aura tout choisi de A à Z...
3. Mon retour dans le cursus scolaire. Finalement, je vais sans doute aller en IUT Techniques de Commercialisation, vu que j'y suis acceptée et que c'était mon idée de départ. Malgré le fait que ça reste des études, je prends ça comme un challenge, une nouvelle aventure qui, j'en suis sûre sera enrichissante...
Bref, je me sens bien et c'est vraiment agréable. Je sais que je me répète mais j'ai enfin l'impression de mener ma vie "comme je l'entends". Et de prendre des décisions non pas parce qu'il faut les prendre mais parce que j'ai envie de les prendre...
La nuance me paraît claire !

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vendredi 23 mai 2003 à 23h36
Tu crois que j'te vois pas v'nir ??
Message de Matthias qui pense que "ce serait bien qu'on se revoit"...
Hun hun... à méditer... (Je sais j'ai dit que je devais lui répondre par l'indifférence mais j'aime bien changer d'avis comme de chemise)
Plus sérieusement, le revoir ne m'engage à rien. Et quand bien même  il se passerait quelque chose, cette fois ci, je suis prévenue du mal qu'il peut faire et je ne suis plus la petite fille fragile qu'il a connu. Comme on dit, je suis "majeure et vaccinée".
Alors, pourquoi pas !
M'enfin il est quand même gonflé...
;o)

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dimanche 25 mai 2003 à 02h03
La gente masculine et moi !
Alban refuse mes avances. Je crois qu'il essaye de se détacher de moi. Et pire, qu'il y arrive... (Je suis trop égoïste) J'ai toujours envie de prendre sa main et de la caresser mais non. C'est fini tout ça...
Julien est vraiment très beau et je regrette l'époque où il m'attirait. J'en suis toujours à me demander ce qui a cassé le mythe. Peut être le fait qu'il me répète sans cesse combien il est attach à moi (diminution de l'enjeu = perte d'intérêt progressive)
Matthias insiste pour qu'on se voit et je commence à rentrer dans son jeu. (plaisir sado mazochiste ou revanche perverse sur mes regrets ? absolument aucune idée. sans doute un peu des deux)
François m'indiffère et pourtant je suis irritée lorsqu'il fait des commentaires élogieux sur la fille qui vient de déposer son CV au magasin. (Absurde)
Hum... Mes relations avec la gente masculine sont quelque peu... (recherche du mot adéquat)...foireuses...

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dimanche 25 mai 2003 à 11h28
Ultra possessif.
Mail de Julien. On s'est vus hier soir, il y avait aussi Alban et le copain de Flo, Fred. C'était la première fois qu'on se revoyait après notre échange de mails pour le moins agressifs. Et comme il était évidemment hors de question d'en parler devant tout le monde, on n'a fait comme si de rien n'était.
Et puis, je n'ai pas réussi à lui en vouloir. Je ne sais pas c'est bizarre. J'étais partie du principe que son égoisme et sa jalousie n'étaient finalement qu'une façon maladroite d'exprimer qu'il tenait à moi.
Et j'ai pu voir dans son mail à quel point c'est vrai.
J'ai tellement peur de te perdre...mais je suis tellement irresponsable des fois....
enfin...
je t'aime *Delwyn*, et je suis, c sur, jaloux d'alban. un peu surement... cette phrase me fait tres peur.... j'en pleure... je me sens perdu un peu en ce moment...

Le problème c'est que je ne sais pas quoi penser de tout ça. Julien est fiancé depuis le mois de décembre. Et ce n'est pas normal qu'il me dise des choses comme ça, si ?
On serait tous les deux célibataires, pourquoi pas. Mais là ça me gêne un peu. Même pas forcément vis à vis de sa copine, que je connais à peine, mais pour le principe.
Ces phrases qu'il m'adresse m'effraient un peu. Parce que j'ai l'impression qu'il attend que je lui réponde la même chose. Et franchement, je ne peux pas. Je ne peux pas lui dire - parce que c'est ce qu'implicitement il attend - que je l'aime plus qu'Alban. Non, c'est impossible. C'est tellement différent...
J'en viens à appréhender de me retrouver seule avec lui. Parce qu'il est incapable de dire aux gens en face ce qu'il a besoin de leur dire. Alors les mails c'est bien beau mais il y a un tel fossé entre ce qu'il m'écrit et son comportement lorsqu'on se voit. Plus il me dit qu'il m'aime, plus il est distant lorsqu'on se voit.
Il explique ça par un manque de confiance en lui. Mais c'est un cercle vicieux. Car plus il se rend compte de son peu d'assurance, plus il compense en m'envoyant ce genre de mails, et plus le fossé se creuse entre son attitude vis à vis de moi (face à face) et les lignes qu'il m'écrit.
Mouais. Je suis dans le flou là...
Bon, 11h28, ma mère passe me chercher pour aller au restau dans 30 minutes et je ne suis absolument pas prête...
Douche schampooing brushing et nettoyage de piercing ça prend du temps mine de rien !
Leeeeeeeeeet's go !

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dimanche 25 mai 2003 à 16h47
Intermède pathétique...
J'ai subitement envie de tomber amoureuse. C'est arrivé d'un coup, sans prévenir.
J'étais au restau avec ma mère, son copain et ses parents et d'un coup je me suis mise à ne plus quitter des yeux le charmant serveur qui était affairé avec les tables du fond. (Oui, nous on avait écopé de la serveuse qui allait passer responsable et qui était sur les nerfs parce qu'elle avait l'impression que ses chefs ne lui faisaient pas confiance) Et donc, je regardais ce charmant jeune homme, d'une vingtaine d'années, pas plus. Brun. Les yeux clairs. Et soudainement, j'ai eu envie que ce soit l'homme de ma vie. Qu'il soit à la fois sensible, attentioné, protecteur, aimant, cultivé, tendre...
Quelle scène pitoyable. Me voilà assise à une table de restaurant, à projeter mes fantasmes sur le premier garçon attirant que je croise.
Une fois rentrée, j'avais l'impression bizarre que jétais prête à tomber amoureuse de n'importe qui...
Et en me connectant, qui ai-je trouvé en ligne ?
...
Lucas.

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lundi 26 mai 2003 à 21h25
Du rire aux larmes...
Me voici dans la phase retombée de l'euphorie, considération exclusive du négatif, pleurnichage à la moindre contrariété...
C'est dans ces moments là que je suis capable de faire des conneries.
Par exemple, être sur le point d'accepter de revoir Matthias cette semaine (c'est sa proposition).
J'en ai disctué ce midi avec Benoît, un collègue du boulot avec qui je m'entends très bien, il pense que ce serait une grave erreur de retourner avec Matthias. (Il ne le connaît pas mais je lui en avais déjà parlé une ou deux fois.)
Ma parade à ça, c'est que je prends ça comme une revanche.Il m'a faite souffrir ? Oui, sauf que désormais la donne a changé. Je ne suis plus attachée à lui. J'ai cessé de l'idôlatrer depuis un moment et il n'y aurait pas plus grande victoire pour moi que de le revoir sans rien ressentir.
Ce serait une revanche sur toutes ces larmes que j'ai pu verser en attendant qu'il daigne revenir vers moi.
Et puis, j'en ai marre d'anticiper pour essayer de distinguer le bon du malsain. Pour une fois j'ai envie de prendre les choses comme elles viennent.
Alors oui, je verrais sans doute Matthias, peut être même qu'on ne fera pas que se regarder dans le blanc des yeux mais peu importe. Des conneries (à supposer que celle là en soit une), j'en ferais d'autre. En attendant, je suis seule. Et je ne vais finalement pas si bien que j'en avais l'impression.
Alors si ça peut me donner l'impression (l'illusion) ne serait ce qu'un instant d'un peu de bonheur retrouvé, pourquoi pas...

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lundi 26 mai 2003 à 23h14
Souffrir, puis oublier.
Je ne sais pas pourquoi je me sens si mal ce soir. Peut être parce que ma playlist contient trop de chansons tristes (Placebo - Centerfolds, U2 - With or without you, Radiohead - Karma Police, Nirvana - Come as you are, Silverchair - Without you, Eagles - Hotel Califronia).
Ou peut être juste parce que des questions se sont mises à germer dans ma tête : "Comment est ce que je réagirais si je te savais avec une autre fille ? Comment t'imaginer chuchoter au creux d'une autre oreille que la mienne des phrases pleines de tendresse ? Alors qu'on a jamais vraiment réussi à se dire au revoir. Et moi, comment est ce que je peux envisager voir quelqu'un d'autre alors que tout est si flou entre nous ?" J'ai encore besoin de toi, je le sais... Ou peut être que j'ai seulement besoin de savoir que c'est vraiment fini. Pour souffrir une dernière fois plutôt que de laisser brûler notre histoire petit à petit. Oui, souffrir d'un coup sec. Et oublier. Oublier que je t'aime encore et que tu me manques. Oublier que je pleure en écrivant ces lignes. Oublier que tu es la plus belle chose qui me sois jamais arrivée...

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mercredi 28 mai 2003 à 20h54
Et ce fût toi...
Mail d'Alban, en réponse au mien, qui lui demandait ce qu'il pensait de notre petit dérapage et comment il envisageait la suite.
j'essaye de tourner la page et je pense kil fo kon arrete ca. pas de se voir mais de faire des betises.
Alors voilà ? C'est ainsi ? Je suis toujours surprise de voir comme ça me fait mal, moi qui croyait que mes sentiments avaient diminué d'intensité.
Oui, ça fait mal mais comme j'ai répondu à Alban :
de toutes facons, il fallait bien que l'un de nous deux soit responsable et prenne cette décision. moi j'en étais incapable. c'est donc le moment où on se dit au revoir...
Message teinté d'amertume. Mais quelqu'un devait prendre les choses en main.
Et ce fût toi...

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jeudi 29 mai 2003 à 17h50
De quoi j'me mêle ??? Hein ??
Je suis furax.
Dans notre échange de mails avec Alban, j'ai glissé une question pour savoir si Julien l'avait conseillé dans le choix qu'il a pris d'arrêter de faire des "bêtises" avec moi.
Parce que je ne sais pas, tout ça ne ressemble pas trop à Alban. Se poser des questions, réfléchir sur les conséquences. Oui, parce que je le connais bien, il est plutôt du genre à vivre au jour le jour, en prenant les choses comme elles viennent...
Et la réponse ne s'est pas faite attendre "Julien m'a en effet fait réfléchir".
Alban doit prendre ça comme de l'altruisme. Un gentil conseil donné par un de ses meilleurs amis.
Oui, sauf que moi je vois plus loin. Julien a fait ça par jalousie. C'est évident. Quand je venais de rompre pour la première fois avec Alban, il m'avait d'abord conseillé de me remettre avec lui et une fois que je suis ressorti avec Alban, Julien m'avait fait part d'une espèce de déception...
Et là, comme par hasard, je revois Alban une nuit, Julien pique sa crise en me demandant "à quoi tu joues ?" et maintenant, Alban, sur les conseils de Julien, décide qu'il vaut mieux arrêter de ressortir ensemble quand on se voit.
Même si, dans le fond, la décision qu'il a prise n'est pas si mauvaise, savoir qu'elle a été influencée par un esprit envieux, ça me dégoûte.
Note pour moi même : ne jamais se lier d'amitié avec quelqu'un d'ultra possessif.

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vendredi 30 mai 2003 à 21h16
À mettre dans les anales...
Hier soir, 18h. Coup de fil de Matthias...
Quelques minutes plus tard, c'était décidé, j'allais passer la soirée chez lui. Une fois raccroché avec lui, j'ai tout de suite appelé Elise pour lui faire part de cette chose totalement improbable.
Matthias, à qui je n'avais pas parlé depuis 2 ans, le même qui m'a tant faite rêver, souffrir et pleurer. Matthias. Ce nom dont j'ai noirci mes pages de cours pendant plus d'une année...
On a commencé à rigoler en réfléchissant à l'absurdité de l'invitation. Et puis, alors qu'on était sur le point de terminer notre conversation, mon portable se met à vibrer.
C'était Pierre !!!
Il ne manquait plus qu'un mail d'Alex et c'était carton plein !
J'ai donc raccroché avec Elise pour répondre à ce coup de fil inattendu. On a passé 10 minutes au téléphone.
Totalement absurde !
Je mentirais si je disais que ça ne me faisait pas plaisir mais c'était quand même très étrange.
Pour finir, j'ai donc passé la soirée chez Matthias. Toute seule avec lui. J'appréhendais un peu de le revoir après tant de temps sans se parler mais finalement, le courant est tout de suite (re-)passé. On a parlé de nous, de ce qu'on devenait, comme si ces mois de silence n'avaient été qu'un instant. Comme lorsqu'un ange passe. Et au fil de la conversation, j'ai pu voir combien Matthias avait mûri. La différence était tout simplement frappante... Je savais qu'en deux ans il aurait forcément évolué mais là c'est bien plus. Je n'en revenais pas.
Autre fait marquant de cette soirée, j'ai voulu regarder un album photo qui traînait sur son bureau et en l'ouvrant, j'ai eu l'agréable surprise de voir qu'il contenait les photos de notre voyage de première. Il n'a donc pas oublié...
Mais bien sûr, nous n'avons pas fait que nous rappeler. On a aussi tenter de faire revivre nos souvenirs. Ceux que l'ont a eu ensemble. Le résultat n'a pas été bien convaincant de mon côté. Parce qu'en l'embrassant, je ne pensait qu'à Alban. Et lorsqu'il à glissé un "J'ai envie de toi" à mon oreille, je n'ai pas pu.
Pas pu aller plus loin, pas pu assumer.
C'en était trop d'un coup. Alors j'ai enlevé ses mains de mon corps, écarté son souffle de mon cou et je lui ai demandé de me raccompagner. Mais je crois qu'il ne l'a pas trop mal pris. En tous cas, il n'en a rien montré.
En rentrant, j'ai réfléchi un peu. Je l'ai finalement eue ma revanche. Sur le passé et sur tous ces mois de quasi dépression où ma vie ne tournait qu'autour du potentiel sourire que j'aurais pu avoir de leur part.
J'ai revu Matthias et je sais maintenant que je n'ai plus besoin de lui comme avant.
Cela dit, je pense qu'on se reverra. En tant qu'ami. Cet ami que je croyais avoir perdu à tout jamais...

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samedi 31 mai 2003 à 00h00
Envies ou quand Delwyn conjugue "aimer" au futur...
- Envie de crier. Crier pour tout ce qu'on n'a pas été. Ce qu'on aurait du être. Ce qu'on aurait pu être.
- Envie d'un coup de foudre. Qui balaye tout ce que j'ai connu jusqu'à maintenant. Un beau brun aux yeux clairs qui aura été mis sur mon chemin par ma bonne étoile, juste pour me montrer à quel point l'amour peut être beau. Envie qu'il ne sache rien de moi et que j'ignore également tout de lui. Envie qu'au moment où je le croiserais, aucun de nous n'ose détacher son regard de l'autre.
- Envie de danser sur "With or without you" dans ses bras d'ange et de pleurer sur son épaule. Des larmes silencieuses et purificatrices. De toutes mes erreurs passées, et de toutes celles à venir. Envie qu'il comprenne tout, sans poser de question et qu'il dépose un baiser dans mon cou.
- Envie de sentir mon coeur battre à tout rompre au moment où sa main se glissera lentement sur mes hanches et remontera délicatement le long de mon dos. Envie de le laisser me guider au bord de la folie lorsqu'il me chuchotera au creux de l'oreille qu'il me désire comme jamais il n'a désiré auparavant.
- Envie qu'il me fasse l'amour dès la première nuit. Envie de sentir son poids sur moi, sa peau contre la mienne et son goût sucré dans ma bouche. Envie de ses doigts qui s'agrippent aux miens comme à l'ultime souffle auquel on se raccroche avant de s'envoler.
- Envie de beauté, d'infini, de pureté. Envie d'un amour sans faille, où tout paraît possible et le devient.
- Envie de sentir un souffle doux et chaud dans mon cou et d'entendre une voix me sussurer des "je t'aime" à n'en plus finir.
- Envie de vivre. Vivre, et aimer... comme jamais.

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dimanche 1er juin 2003 à 21h32
Névrose.
Merci môman d'avoir mis un nom sur la névrose qui torture mon esprit toturé (oui oui, ne faisons pas les choses à moitié).
Môman, donc, pense que je suis dans une phase cyclothymique.
Sans aller jusque là, il est vrai que je passe des périodes euphoriques aux périodes "glauques" à une vitesse inquiétante.
Prenons ce week end par exemple.
Euphorie : Concert d'Eiffel, paquet de bastognes et virée à la campagne avec Céline Elise et Solène.
Déprime : Cynisme sur la société, envie de tout plaquer pour aller m'éxiler dans un pays dont je ne connais rien, envie de tomber amoureuse pour l'oublier, lui...

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lundi 2 juin 2003 à 22h04
La tête dans les cartons !
Non, je ne déménage pas. Quoique, à voir l'état de ma chambre, on pourrait se poser la question. Mais en fait, la raison est bien plus simple que ça, je me lance dans mon grand nettoyage de printemps (je dis ça comme si c'était une habitude mais, à vrai dire, je n'ai pas rangé quoi que ce soit depuis deux ans (trois ?) !).
Enfin bon, peu importe, même si ranger ne m'amuse pas follement, c'est quand même l'occasion de retrouver tout un tas de trucs inutiles que l'on a gardé comme de précieux trésors.
En vrac : un ptit mot en langage codé écrit sur une feuille de cours de 4eme parlant d'un certain Alban (déjà...), une lettre destinée à l'un de mes amours de colo, une carte postale de Manon, quelques photos, un agenda bariolé de paroles de chansons, de petits mots des copines et autres citations...
Et tous ces cours, toutes ces cartouches d'encre, feuilles, heures d'écritures utilisées dans le but de nous apprendre des choses qu'une fois passés les grilles du collège/lycée on s'empresse d'oublier. Tout ce rabâchage qui se voulait si instructif.
Et par dessus tout, ces milliers de souvenirs éparpillés.
Ces heures passées à rêver de ce que je vivrais plus tard. Sans savoir que c'était peut être là, justement, que je vivais mes plus belles années...

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jeudi 5 juin 2003 à 11h09
Liste des derniers événements... ainsi que des non-événements, point (3)
Pour les détails, voir plus bas !
(1) Mail de Julien qui voudrait qu'on se voit pour s'expliquer.
(2) Texto de Matthias, qui me propose qu'on se revoit.
(3) Aucune nouvelles d'Alban. Silence radio.
(4) Conclusion du point précédent, mon envie de retrouver qqn.
(5) Il ne reste plus qu'à faire les réservations du train pour le retour d'Espagne et les vacances seront entièrement planifiées.
(6) And, last but not least. "Mon" modem ADSL est arrivé ce matin.
CCL : Humeur mitigée. Ok, plutôt bonne. (Pourquoi est ce que j'arrive difficilement à dire que je vais bien ??)
_______________________________________
(1) Son mail m'insupporte. Je n'ai même pas envie de faire des efforts, de me farcir ses explications. De toutes façons, je sais déjà ce qu'il va me dire. "J'ai pas envie de te perdre. Mais c'est mon caractère. Je m'en veux". Merci, je connais la chanson et la ce serait une fois de trop. Alors j'ai même pas répondu. (Oui, c'est un peu lâche en même temps mais moi j'ai rien à lui dire et pas envie de l'écouter donc ça ne va pas nous mener bien loin)
(2) Revoir Matthias ou pas, that is the question (Vive les questions existencielles). Matthias. Pour qui je ne ressens PLUS RIEN (ça fait du bien de pouvoir le dire, l'écrire, le répéter à tout le monde). Le revoir donc. Pourquoi pas, il n'est plus le petit branleur qu'il était. Mais si je le revoyais, ce serait strictement platonique. Le hic, c'est qu'on a quand même failli coucher ensemble (oui, maintenant, ça va devenir un classique pour moi de coucher avec des gens pour lesquels je ne ressens rien, bravo. bravo) et je suppose qu'il est resté sur ce goût d'inachevé et qu'il n'attend que mon feu vert pour reprendre la où on s'était arrêtés. Donc, je vais peut être laisser passer un moment avant de le revoir, histoire que ça lui sorte de la tête !
(3) En ce qui concerne Alban, je suis perplexe. Est ce que ça a été si facile pour lui de m'oublier au point qu'il ne prenne même plus la peine de demander de mes nouvelles ou est ce que c'est justement sa méthode pour m'oublier. Quoi qu'il en soit, ça me déçoit. J'ai envie de continuer à le voir. Entendre sa voix. Ok, ça paraît égoïste à dire lorsque l'on est celle qui a rompu. M'enfin, chronologiquement parlant, c'est lui qui a mis fin a nos "dérapages". Oh et puis j'en sais rien. Je comprends plus.
(4) Et puis, comment oublier Alban sans passer à autre chose ? Je sais que trouver qqn tout de suite après une rupture n'est pas une solution mais moi j'ai besoin de tendresse. Besoin qu'on prenne soin de moi, qu'on me caresse, et que ça me fasse frissonner. (oui, parce que si je suis indifférente, ça perd tout son intérêt). Seulement, il me faudrait quelqu'un totalement coupé de mon passé. À savoir, n'importe qui sauf un Matthias qui réapparaît. Mais quiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? Ok, j'attendrais sagement. (Brave fille).
(5) Et pour oublier tout ça, je pense à mes vacances. 13 petits jours. 3 à Bayonne, le reste en Espagne. Avec Elise, Solène, Stéphane, Grégoire et Arno. J'ai vraiment hâte d'y être. J'appréhende un peu aussi. Parce que, dans ce voyage, je fais un peu office de pièce rapportée. Bon, je connais Elise et Solène depuis trois ans maintenant donc de ce côté là, aucun problème. par contre, je connais vaguement Stéphane et je connais à peine Gregoire et Arno. Mais eux cinq passent tout leur temps ensemble depuis maintenant un an et demi. Enfin, cela dit, c'est pas plus mal, ça ajoute une petite touche d'inconnu à ce voyage.
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment hâte de partir. Parce que l'ambiance au boulot commence à se dégrader. De moins en moins de personnel (enfin, dumoins de personnel compétent) pour toujours plus de boulot. Et évidemment, la façon dont on est traité par les clients ne change pas, à moins qu'elle n'empire !
Tout ça pour dire qu'il faut que je profite à fond de ces vacances.
(6) Enfin, parce qu'il fallait que je le note, "mon" modem ADSL est arrivé ce matin. (Je dis "mon" parce que c'est quand même ma môman qui paye l'abonnement). Et ce petit bijou va enfin me permettre de télécharger plus rapidement que 0.61ko/sec !
CCL : Oui, je vais bien. Et le reconnaître ne serait pas du luxe. Donc, note à moi même, apprécie les moments où tu te sens bien, histoire de faire des réserves de bonne humeur pour les jours de pluie.

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jeudi 5 juin 2003 à 11h56
Et le point (7)...
Ah je savais bien que j'avais oublié quelque chose...
(7) Depuis hier, j'ai commencé une mission ventre plat. Oui, bon, j'ai du faire cela un milliers de fois, commencer, c'est pas bien dur. On part plein(e) de bonnes résolutions, on est motivé(e)s (oui autant parler directement au féminin) et puis, au bout de quelques jours (heures ?) on abandonne pour se jeter sur le premier paquet de Galak qui traîne.
Mais cette fois ci, je vais (essayer de) tenir.
Au programme. Salades, abdos. Salades, abdos. Allez, une, deux, une, deux.
Enfin bon, je ne vais pas non plus faire un régime draconien, je n'en ai pas réellement besoin, juste un petit rééquilibrage. (rééquilibration ?!)
Je commence donc aujourd'hui. Pleine de bonnes résolutions. Motivée.
On verra l'évolution dans deux jours. Quand je n'aurais plus suffisamment d'ongles et que j'attaquerais mes doigts (beeeeurk, pas très digeste).
Allez, courage.

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jeudi 5 juin 2003 à 23h28
"Hey, Jude, don't make it bad..."
Le sujet n'a rien à voir avec l'objet de mon message mais j'aime retranscrire mon environnement musical !
Ce soir, j'ai fini à 22h30. Journée relativement speed mais bon, je commence à m'habituer au rythme d'****** (magasin où je bosse, pour ceux qui n'auraient pas suivi). Et heureusement que j'ai pris le rythme, j'y suis quand même depuis février. D'ailleurs, j'ai découvert aujourd'hui que j'étais appréciée (enfin, mon travail en tous cas) par Ze boss. Une petite bonne femme d'1m65 totalement excitée mais qui sait frapper là où ça fait mal (au sens figuré bien sûr, c'est pas une sauvage... quoique). Et ce genre de trucs, ça fait toujours plaisir (pas qu'elle sache frapper là où ça fait mal, mais qu'elle m'apprécie. Ah, tout le monde avait compris ? Ah...). Enfin, elle sera peut être moins contente de savoir que je ne viens pas bosser samedi. Enfin bon, j'ai prévenu mes responsables depuis deux semaines et ils n'ont fait aucun "effort" pour me changer ce jour en jour off donc, tant pis.
Je me retrouve donc dès ce soir à affronter 5 terribles jours...... de..... REPOOOOOOOOS. Oui parce que demain je suis de congé, samedi, jsuis pas là, dimanche, c'est dimanche, lundi, c'est lundi (heu, c'est férié) et mardi, c'est à nouveau mon jour de repos ! Whaou, ça s'appelle une chance de cocue. (Heureusement, je n'ai pas à m'en faire de ce côté là... boooouh)
Bref, ces 5 jours sont malheureusement coupés en plein milieu, car repas dans la famille du copain de ma mère (je pars samedi midi, je reviens lundi) le reste du temps, hum, voyons voir : RIEN, ABDOS, RIEN, SALADE, ABDOS, RIEN (entre les RIEN s'est accidentellement glissé mon programme de mission ventre plat. je fais de l'auto propagande pour me conditionner... niarf niarf niarf)
Voilà, ai-je besoin de préciser que je suis encore de bonne humeur ? Oui, allez, un ptit sourire pour la route.
Bon, c'est très futile mais l'une des raisons qui m'a rendue joyeuse aujourd'hui, est que j'ai découvert, par le plus grand des hasards que Jérôme, un de mes collègues de boulot avec qui je m'entends extrêmement bien (et qui d'ailleurs
vit la même situation que moi, à savoir, rupture avec une fille avec qui il sortait depuis 2 ans) est en contact avec ... comment dire, mon "ex". Lequel ? (lol) Eh bien, un qui a fait un court passage dans mon coeur (juste avant que Matthias ne prenne sa place) : Eric. Il est très possible que je le croise lors d'une soirée organisée par Jérôme. Rien de bien certain mais disons que c'est... probable. (Mes infos sont aussi fiables que la météo). Quoi qu'il en soit, je ne pensais pas un jour le voir ressurgir celui ci.
Comme quoi !
Bon, après cette dure journée, dodo !

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vendredi 6 juin 2003 à 15h52
Quand le point (7) se transforme en zéro pointé !
Pourquoi je ferais un régime d'abord. Ou plutôt pour qui ?
Quelle volonté de fer, pas vrai ?
Oui, mais, pour ma défense, je dirais que ce n'est pas siii grave, j'ai juste un petit ventre.
Quoi, c'est vrai ! 63kg (ne pas lire 625kg, bien sûr) pour 1m72, on a vu pire, don't we ? (C'est marrant comme l'auto persuasion est innefficace)
Et puis d'abord, Elise elle m'a dit qu'elle trouvait ça chou, na !
Bon, mon paquet de choco princes m'attend...

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vendredi 6 juin 2003 à 23h10
Caprice nocturne !
Je veux m'endormir dans les bras de quelqu'un.
Ok, pas "quelqu'un"... Alban.
Je veux qu'il me caresse doucement les cheveux. Qu'il me dise que c'est dur pour lui de m'oublier. Et qu'il ne m'oubliera d'ailleurs jamais parce que j'ai trop compté pour lui.
Je veux qu'il m'embrasse sur le front, qu'il soupire en prenant un air désespéré et qu'il me dise que je suis très bien comme je suis.
Je veux encore l'entendre me dire qu'on est sûrement fait l'un pour l'autre et qu'on se remettra ensemble.
Je veux qu'il me rassure en me prouvant par a+b que non, je ne suis pas moins bien qu'une autre et que oui, plein de belles choses m'attendent.
Je veux que cette boule au fond de ma gorge s'en aille.
Que la sensation de manque disparaisse.
Que son image cesse d'hanter mes nuits.
J'ai besoin de savoir qu'il souffre lui aussi et que je ne suis pas la seule à penser encore à nous.
À nous et à tout ce qui fait que je n'arrive pas à tourner la page...

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samedi 7 juin 2003 à 11h13
FIN.
Je crois qu'il ne m'aime plus.

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lundi 9 juin 2003 à 16h46
Le S.B.C, Syndrôme de la Boîte en Carton
J'ai la flemme de tout retapper, donc ce sera un écrit "fait-main" !

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lundi 9 juin 2003 à 18h20
ADSL, mon amour...
Je suis en extase devant tant de rapidité...
J'ai fini de télécharger "Hey Jude" en 15 secondes alors que j'avais mis plus de 40 minutes à télécharger les 35 premiers % !
À moi les nouveaux épisodes de Friends. Les interminables heures de musique.
Ahhhh... Jme sens bien !

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mercredi 11 juin 2003 à 15h00
Si on fait les comptes...
Points positifs :
1. Voilà deux soirs de suite que je me fais inviter au restau (dont une fois sur les Champs... hun hun...!)
2. Je suis prête à tomber amoureuse de n'importe qui, résultat, je me mets à fantasmer sur de parfaits inconus (qui sont par ailleurs clients du magasin où je bosse, et qui viennent tranquillement acheter des fringues sans se douter de la menace qui les attend en caisse (oui, c'est moi) !). Pourquoi est-ce un point positif ? Parce que c'est très agréable de se faire des films... Si si !
3. Grâce à mon petit modem adoré, je peux enfin télécharger la saison 9 de Friends et me prendre des fous rires sur des répliques du genre :
Rachel: Oh Ross could you stop by the coffee house and get me a muffin?
Ross: Sure what kind?
Rachel: Umm let me think...What do I want, what d-o I w-a-n-t...
Ross: Please take your time, it's an important decision. Not like, say - I know! - deciding to marry someone, this is about... a muffin.

ou encore
Chandler: Umm, you know how we always said that it would be fun to move to Paris for a year? You know, you could study French cooking and I could write and we could take a picnic along the Seine and go wine tasting in Bordeaux?
Monica: Oh yeah (smiles).
Chandler: Okay, you know how that people say that Tulsa is the Paris of Oklahoma?
Monica: What? Who says that?
Chandler: People who've never ever been to Paris.

(ok, j'arrête)
4. Je ne commence qu'à 17h aujourdh'ui, ce qui signifie que je peux passer ma journée à lézarder.

Points négatifs :
1. Il est déjà 15h, mais qu'est ce que j'ai fait de ma journée ???
2. Je dois "m'expliquer" avec Julien. Oui, parce que là, j'avoue, lui faire la gueule subitement et presque sans raison puis ne plus répondre ni à ses mails ni à ses coups de fils n'était pas la meilleure idée que j'ai eue. Alors maintenant, je lui explique quoi ? "Ecoute, je suis schizophrène mais chut, personne ne doit le savoir, ça te dit de sortir ce soir ?"
3. Je n'ai pas vu Alban depuis deux semaines. Et si ça se trouve, je vais finir par mettre ça du côté des points positifs.

Je peux donc en conclure une liste de choses à faire plus souvent, et une autre des choses à ne plus faire, vraiment.
À faire :
1. Accepter des invitations. Multiples et variées.
2. Fantasmer sur mes clients mais... (point 4 de la liste suivante)
3. Regarder pour na n-ième fois des épisodes de Friends que je connais par coeur au moindre coup de blues qui pointe son nez.
4. Ne surtout pas accepter de passer en contrat 35h pour les deux dernières semaines d'août

À ne plus faire :
1. Abuser du lézardement (lézardage)
2. M'embrouiller systématiquement avec les gens sans être capable de me rappeler pourquoi
3. Penser à Alban
4. ... mater (car il s'agit de cela) les clients qui sont accompagnés de leur copine/femme/bébé.

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jeudi 12 juin 2003 à 23h52
Pas à pas...
Objectif final : Cesser de penser à Alban

Etape 1 : Ne plus lui envoyer de mails en lui disant qu'il me manque.
Etape 2 : Arrêter de dire à tous les gens qui m'entourent que je l'aime encore.
Etape 3 : Graver en lettres capitales le mot "FIN" sur la boîte en carton des souvenirs que j'ai de lui.
Etape 4 : Chercher activement un nouveau "potentiel-petit-ami" (P.P.A).(étape impliquant de rester ouverte à toutes propositions. notamment celle de François, à savoir me présenter un de ses copains que j'ai déjà vu à une soirée et avec qui le courant passe bien)
Etape 5 : À la question "Tu as un copain ?", ne plus répondre "J'étais avec mon copain depuis un an et demi mais ça vient de se finir. Mais en fait je sais pas si c'est vraiment fini..." MAIS répondre plus simplement : "NON".
Etape 6 : Ne pas comparer le "P.P.A" à Alban et donc éviter les pensées du genre "Alban était plus beau/attendrissant/adorable/gentil"
Etape 7 : Supprimer le mot "Alban" de mon vocabulaire courant et ne l'utilier qu'en cas d'extrême urgence. (???)
Etape 8 : Laisser mon petit coeur s'emballer au moindre compliment que je recevrais.
Etape 9 : Aimer à nouveau.

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vendredi 13 juin 2003 à 00h11
La ptite attention qui touche...
Message de Jérôme (hier soir, 5h, après avoir passé la soirée chez moi, à discuter de tout et de rien. Climat de confiance, je lui ai même raconté ce qui s'était passé entre François et moi)
"Merci pour le CD. Et pour tout le reste."

Message de Jérôme (cette fois ci, à l'instant, après un appel en absence que j'ai raté, mon portable étant en mode silencieux)
"Je voulais pas te déranger. Juste savoir ce que tu faisais. La réponse est aussi évidente que la question est inutile. Je te souhaite une bonne nuit et de beaux rêves"

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vendredi 13 juin 2003 à 12h58
Cher Vendredi 13...
Si tu es là pour me porter chance, j'aurais "une ou deux" (hum) "petites" (hum) "requêtes"...
1. Que mon allergie au pollen s'arrête parce que là j'en peux plus.
2. Que je recontre (comme par hasard) un beau brun aux yeux verts ET célibataire (si si, je suis sûre que c'est compatible), qui tombe sous le charme (heu, le mien, de préférence !)
3. Que je gagne au loto (En même temps, sans avoir joué, ça me paraît, comment dire... compromis)
4. Que j'oublie Alban (ça tourne à l'obsession)
5. Qu'il fasse moins de 35° pendant les soldes dans le magasin où je bosse (pitié)
6. Que mon ventre se muscle sans pratiquer la torture abdominale (on peut tjs rêver)
Bon, j'avais dit "une ou deux" (d'où l'intérêt des guillemets) alors je vais arrêter les frais !

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vendredi 13 juin 2003 à 23h53
Le bouton "pause" n'existe pas.
PAUSE.
Reprendre son souffle. Remettre ses idées en place. Disparaître de la circulation le temps d'y voir plus clair.
Oui, ça m'arrive. Un peu trop souvent, peut être.
Pire, j'oublie que, pendant ce temps, le monde continue de tourner et les gens d'exister. Impossible de s'éclipser discrètement pour faire le point. Il y a toujours un coup de fil, un mail pour vous ramener à la réalité et vous rappeler que le bouton "pause" n'existe pas. Que les gens se demandent pourquoi ce silence soudain.
C'est vrai ? Pourquoi tout plaquer ainsi sans donner d'explications à personne ?
Mais, d'un autre côté, comment leur expliquer que je n'y comprend plus rien ? Que ma vue est brouillée, que ma vie est un bordel sans nom et qu'il me faut un peu de temps pour que tout rentre dans l'ordre.
Comment leur dire que je ne veux pas de leur aide. Surtout pas. Ils croient me connaître et se trompent sur toute la ligne. Ils connaissent le côté pile. Mais ne comprennent rien au côté face.
Alors je préfère m'isoler. C'est ce que je sais le mieux faire. Disparaître de la surface de la Terre. Pour un instant, parfois quelques heures. Et quand je reviens, je me faufile entre les explications et trouve toujours le moyen d'excuser mon absence par un "J'avais trop de choses à faire ces derniers temps".
Mais qu'est ce qu'on est censé dire lorsqu'on veut passer un grand coup de balai dans sa vie ? Mettre définitivement de côté ce qui ne fait pas avancer. Se séparer des poids trop lourds qui entravent le bon déroulement de notre petite vie.
Je voudrais que tout explose (air connu)

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samedi 14 juin 2003 à 00h53
Coccinelle du soir, espoir...
... sauf lorsque celle-ci se retrouve en train de griller dans l'halogène de votre salon.
Arf, je ferais mieux d'aller dormir... (une fois que j'aurais terminé de regarder les deux épisodes de Friends que je viens de télécharger)

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dimanche 15 juin 2003 à 01h16
Someone new.
Toute la soirée, j'ai été fixée par un regard intrigué. Qui veut en savoir plus. Qui veut plus de moi qu'une simple bise quand je lui dis au revoir. J'aime ses rires et ses sourires, j'aime nos délires et nos discutions sur nos relations sentimentales.
Le "hic" ?
C'est une fille.

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mardi 17 juin 2003 à 00h00
Demain, journée Etoilée (Etoilienne ?) !
Etoile a la crève mais pas le sens de l'orientation. Elle "débarque de sa campagne", faut dire (dixit elle-même d'ailleurs). Alors finalement, c'est moi qui la rejoindrait demain et on ira flâner je ne sais où dans Paris. (Honte à moi, je ne connais pas suffisamment la capitale pour lui faire découvrir des endroits sympas). Enfin bon, je crois qu'elle n'est pas trop exigeante.
J'espère juste qu'il pleuvra pas. C'est que j'ai pas envie de lui faire attrapper une pneumonie, quand même...
Aïe, il est déjà minuit.
Hier j'ai pas dormi beaucoup, j'ai été chez Elise. Petite ballade dans la forêt, discution à n'en plus finir. De retour chez elle, on a commencé à faire une liste des choses à ne pas oublier pour l'Espagne. On était surexcitées, rien qu'à nous imaginer le matin du départ, sacs sur le dos, prêts à affronter cette semaine de vacances ! Bref, on a pas vraiment vu l'heure passer et on s'est couchées à 4h.
Pas très grave, en théorie, si ce n'est que son voisin a eu la ô-combien-sublime idée de tailler les haies de son jardin à 8h.
8h !!!! Y'en a vraiment qui pensent pas avec leurs petits cerveaux atrophiés par Nice People. Bref, passablement énervée d'avoir été réveillée de cette façon, je suis allée fermer la fenêtre de la chambre et, dans un demi sommeil, ai déclaré à Liz : "Je lui aurait bien lancé une pompe à la figure à ce débile, sauf que je sais pas viser". C'est fou ce qu'on peut sortir comme conneries au réveil. Ensuite, mon sommeil a été plutôt cahotique et de toutes facons, une heure et demie plus tard, on était debout. Donc, peu de repos pour moi.
Bref, tout ça pour dire, il serait temps que j'aille me coucher. J'ai dit à Etoile que j'arrivais à 10h, je dois donc lever l'encre à 9h, en comptant une heure pour me préparer (douche/schampooing/ravalage de façade), ça signifie que mon adorable réveil va me bombarder de ses BEEEEEP-BEEEEP vers 8h.
Ô joie...

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dimanche 6 juillet 2003 à 00h27
Si ça se trouve...
Il est juste temps de partir...
Je me ferais discrète. C'est promis. Je m'éclipserais et bientôt je ne serais plus qu'un vague souvenir... Un instant de vie.
Pour ceux à qui je pourrais manquer (très crédible mon histoire), sachez que je reviendrais...
Mais avant de partir :
Merci Sylvain pour cette merveilleuse expérience
Merci Lou (mon 1er coup de coeur) pour ton mordant et ton extraordinaire talent
Merci Matt pour avoir persévéré malgré les sautes d'humeur de ton PC
(hum, ca rime)
Merci petite * (de toutes façons, je ne te quitte pas vraiment, hein ?!)
Merci So!, Tef, Kat, Cel et Marla pour vos interventions dans mon forums et vos conseils, toujours très utiles.
Merci à tous ceux que j'ai lu et qui m'ont donné envie d'écrire (Lou, Aubépine, Matt, Valentin également et un peu plus tard yoyo...)
Voilà. Je crois que c'est le moment de dire "au revoir". Ou peut être juste "à bientôt.
Alors, à bientôt...
"Nobody said it was easy
Oh it's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said that it would be this hard
Oh take me back to the start
"

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