Tribulations de Julie au sein d'un Caprice
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Les tribulations d'une nana pour perdre coûte que coûte quelques kilos... Image
Julie nous livre au quotidien l'implacable combat qu'elle mène contre l'infamante cellulite. Nous découvrons à travers ses écrits, l'injuste détachement de ses collègues devant une métamorphose pourtant visible comme un gros bouton sur le nez...
Au cours de ce régime, Julie vivra une expérience bouleversante : sa diète protéinée laissera quelques traces, mais la victoire couronnera tous ses multiples efforts.

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Sites créés par l'auteur de ce journal :
OffTopix <http://www.offtopix.com>
CONT <http://www.europarl.eu.int/comparl/cont/adopt/default_fr.htm>

Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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lundi 5 mai 2003 à 12h54
INTRODUCTION
J'aurais pu commencer mon journal à la date à laquelle j'ai entamé mon régime, mais voyez-vous, si j'ai bien pris soin de noter mes pertes (régulières) de poids, je ne me souviens pas des détails quotidiens.

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Passons aux brèves présentations : 1,64 m pour actuellement 56,2 kgs, 33 ans, bientôt 34 ans. Le grand amour de ma vie a 8 ans. Lorsque j'ai débuté ce régime, il y a plus d'un mois, je faisais 63,7 kgs.... l'horreur sous toutes ses formes.

Je n'ai guère envie de revenir sur les raisons profondes et existentielles qui m'ont poussée à maigrir à tout prix...

Le fait est que lorsque je me suis décidée, j'étais bien déterminée à aller jusqu'au bout. 52 kgs est mon but, ça a toujours été mon poids. Je ne cherche même pas à justifier pourquoi et comment j'ai pris du poids ces deux dernières années... Disons que j'ai profité de la vie, tout simplement, et que j'ai complètement oublié que j'avais une balance cachée au fond de ma chambre...

Vous me direz, il est facile de dire que l'on ne s'en est pas aperçue... et les vêtements alors ?... Eh bien disons, que mes petits excès ne se voyaient pas trop. Du moins, pas habillée. Je ne mets pratiquement pas de pantalons, les jupes que j'avais sans doute mises avec 58-57 kgs m'allaient parfaitement ! si si ! et puis je m'achète des vêtements très régulièrement. Disons que je mettais "la taille en plus" sur le compte de la marque de vêtement, de la boutique... Je prenais d'ailleurs quelques fois plus petit, en me disant "tiens, je prends quand même mais je dois perdre un petit kilo dans la semaine...". Si vous saviez le nombre de vêtements tous neufs au fond de mon armoire que je n'ai jamais mis parce qu'ils étaient trop serrés... si je me décidais à faire une brocante, je suis certaine que je ferai fortune.

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Pour en revenir à mon désir de maigrir, une fois que c'était décidé, c'était parti... Il était impossible de revenir en arrière ou de craquer... Je suis comme ça, dès que j'entame quelque chose, il faut que j'aille jusqu'au bout. J'ai horreur de me trouver en position d'échec.

Il faut dire que j'ai vraiment mis le paquet pour ce régime. Pour un peu, je me serais faite une lipo, histoire de tout éliminer d'un seul coup.

Et puis finalement, j'ai trouvé que ce régime était amusant. J'aime bien la difficulté. Je trouve amusant de compter ses calories, protéines, glucides chaque jour. Et je crois que c'est ainsi qu'il faut le prendre, sinon le gros risque de se décourager devient latent.

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J'ai donc entamé une diète protéinée à l'aide d'une diététicienne. Elle est mince comme un clou, donc elle n'avait rien à dire... Il paraît que ce type de régime est destiné aux femmes bien plus fortes que moi. Au début, elle a exigé un certificat médical de mon médecin prouvant que j'étais en bonne santé (mentale)... Lorsque je lui ai annoncé que j'avais déjà acheté tous mes produits protéinés (chez ma pharmacienne), et que de toute manière, avec ou sans certificat, je faisais mon régime protéiné, elle n'a plus insisté... connaissant mon médecin qui est un marrant, je me voyais mal aller le voir pour lui annoncer que je voulais être à la diète stricte... il m'aurait rigolé au nez, car comme dit plus haut, ça ne voyait franchement pas du tout que j'avais pris autant de poids.

Afin de vous le prouver, voici une petite présentation "flash" que j'avais faite (pour m'amuser) pour mon site web en cliquant ici flash <http://www.offtopix.com/Sommaire/flash2.htm>

Vous y verrez deux photos de moi, ainsi que mon petit pokémon. Comme vous pourrez, sans doute, le constater au vu de mes photos de ce que je qualifierais "lorsque j'étais grosse", il n'y a vraiment pas de quoi en faire un drame. Ca ne se voit pas. Point.

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J'ai donc commencé ma vraie diète protéinée le 10 avril... les jours précédents, j'avais fait un peu de tout et n'importe quoi. Les premiers jours, je vous mentirais en vous disant que je n'ai pas souffert... alors que j'étais habituée à boire ma petite coupe de vin blanc au dîner avec mon compagnon, que j'allais souvent prendre un verre par ci, par là... que je sortais de deux à trois fois par semaines... que je mettais 2 sucres et demi dans mon café... ça a été dur, très dur. Faire régime était une chose, mais chambouler complètement mes habitudes, ça a été la cata.

Je m'y suis mise quand même, il fallait que je perde ce poids coûte que coûte. Un régime trop facile n'aurait d'ailleurs pas été amusant. J'aurais été tentée de craquer par la suite... et qui sait reprendre tous mes kilos. Ceci étant dit, je n'ai pas été malheureuse du tout... Non, ce n'est pas le cas... disons que les premiers jours, mes petits plaisirs m'ont manqué et ensuite, je n'y ai plus fait attention.

Concernant les sachets (substituts de repas protéinés), je trouve qu'ils ont vachement de mérite de proposer une gamme aussi ample. Il y a les entremets sucrés pour celles qui n'aiment que le sucré, et les salés qui, en somme, réussissent quand même à remplacer une alimentation normale. Evidemment, je ne dis pas que je pourrais m'alimenter ainsi toute ma vie.

Et ceci nous ramène au 5 mai, date à laquelle je décide d'ouvrir mon journal.

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lundi 5 mai 2003 à 21h04
56,2 kgs... 1 mois de régime
Voici plus d'un mois que je suis au régime, et ma balance annonce ce matin 56,2 kgs !!! N'est-ce pas génial ?
Si je ne perdais pas régulièrement, je pense que je désespèrerai. Manifestement, mon corps réagit bien à la tonne de protéines que j'ingurgite chaque jour. Donc aujourd'hui, qu'ai-je fait ?

- je suis allée au bureau où c'était le calme plat

- pour tuer l'ennui, je suis descendue chez le coiffeur qui se trouve dans le bâtiment. Impératif, ne jamais se laisser aller ! Même quand j'étais "grosse", je ne le faisais pas, alors pourquoi maintenant ?

- mon compagnon étant chez ses parents aujourd'hui, j'ai regardé un DVD en compagnie du chien... un navet (le film, pas le chien)... rien à dire là-dessus.

Quant à mon menu d'aujourd'hui, le voici:

- Matin :
100 grs de fromage blanc 0 % plus 10 grs de protéines en poudre
1 café noir avec édulcorant
- 10h :
1 barre protéinée au chocolat
- Midi :
1 potage protéiné + 1 reste de poulet froid de la veille
1 café avec édulcorant
- Soir :
Brocolis à volonté + 2 oeufs durs

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mardi 6 mai 2003 à 22h11
Elliptique...
Depuis dimanche, j'attends mes règles avec une impatience non feinte... je sens qu'elles vont être chiantes ce mois-ci car elles tardent à venir... sans compter la stagnation qui accompagne. Oui je sais, je suis impatiente, encore un défaut qui peut m'être attribué.

Donc côté régime, rien à signaler de spécial. Par contre côté budget, aïe aïe aïe... j'ai fait une große folie comme dirait ma collègue germanique.

J'ai commencé la journée en allumant la télé... c'était Téléachat... je ne regarde jamais ce truc débile, mais là, ce matin, mes yeux sont restés rivés sur une ceinture amincissante qui fait faire des abdos. Côté ventre, je n'ai pas à me plaindre... mais côté fesses et cuisses, c'est un peu la cata. Il m'a fallu exactement 1 minute 17 secondes pour composer le numéro et commander ladite ceinture. 1 heure après, je regrettais... et si c'était de l'arnaque ? Mais bon hein, si je n'essaye pas, je ne peux pas savoir.

Enfin bref, comme si l'achat de la ceinture ne me suffisait pas, je suis allée faire un tour sur le web alors que je trouvais le temps long au bureau, plus précisément sur les sites de fitness. Il y avait là le vélo elliptique sur lequel j'ai louché ces dernières semaines. J'en avais vaguement parlé à mon compagnon, en exprimant le très léger désir de l'acheter... je m'attendais à une petite dépense d'un maximum de 300 Euros. Mais comme ma kiné que j'ai vue aujourd'hui pour ma séance d'endermologie (ben oui, en plus du régime, je fais ça aussi), m'a conseillé de prendre un appareil de très bonne qualité sous risque d'avoir des problèmes de dos par la suite, eh bien j'ai opté pour le haut de gamme...

Bref, la ceinture + le vélo... 1000 Euros au panier ! ah ça, on ne peut pas dire que je fais les choses à moitié ! Je suis d'ores et déjà certaine que je vais le regretter, amèrement sûrement. Bah, je ne sors pratiquement plus depuis un mois puisque je fais régime, je peux bien m'accorder ce petit caprice. Quand je pense que j'ai fait 36 compagnies différentes de vols aujourd'hui pour tenter d'obtenir un rabais de 30 malheureux Euros sur les vacances d'été...

Sinon, j'étais d'une humeur massacrante en soirée (à cause de ma période prémenstruelle). Et une faim !... je ne vous dis pas.

Menu du jour :

- Matin:
1 yaourt nature 0% + 10 grammes de protéines en poudre
1 café avec édulcorant
- 10h00:
3 biscuits protéinés
- Midi:
2 barres "substitut de repas" protéinées puisque j'allais chez ma kiné
- Soir:
2 assiettes de potages au légumes + 20 grs de protéines en poudre
1 assiette de salade (thon, radis, laitue, choux rouge, poivrons, oignons)
1 grand verre de coca light

Ah j'oubliais, je bois en moyenne de 1,5 l à 2 l d'eau par jour.

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mercredi 7 mai 2003 à 23h13
Arnaque...
Ca y est, j'ai enfin commandé (et payé) mes billets d'avion pour les vacances d'août... Grrr ! si je m'étais décidée hier, j'aurais économisé 60 Euros ! les vaches, ils ont osé augmenter leurs tarifs en 24h00... Bon trêve de radinerie, pensons à autre chose qu'au budget.

Ce matin, je me suis réveillée d'une humeur !... mes règles tardent, mais tardent... quelque chose de grave.

Au bureau, plein de boulot aujourd'hui, histoire de changer un peu. Tiens, j'y pense... au bureau, jusqu'à présent, personne ne m'a fait la réflexion comme quoi j'étais plus mince !... Idiots qu'il sont... Pas étonnant, ils sont presque tous anglophones, ce n'est pas l'effusivité qui les caractérise. Si ça se peut, ça ne se remarque même pas... jusqu'à présent, les seules personnes qui m'ont fait la réflexion sont celles à qui j'ai bien voulu confier que j'étais au régime. Qui sait, elles m'ont peut-être dit que j'avais maigri pour me faire plaisir !

A ce sujet, mon petit bonhomme qui rigole pas mal à cause de mon régime, a osé me dire que j'étais bien plus grosse que la nurse... eh l'autre ! elle fait le même poids que moi actuellement. Quand je pense que l'on dit souvent que la vérité sort de la bouche des enfants...

Je viens d'apprendre avec horreur sur les forums que la ceinture amincissante que j'ai commandée, c'était de l'arnaque... zut quoi ! impossible de la décommander, le montant est déjà crédité sur ma carte visa. Bref, j'en étais sûre ! je ne sais pas pourquoi, je ne le sentais pas ce truc là.

Nous voici donc au menu d'aujourd'hui qui s'est résumé à :

- matin :
100 grs de fromage frais 0 % + 10 grs de protéines en poudre
1 café avec 1 édulcorant

- 10h00 :
1 café avec 2 édulcorants (je fais des folies)
1 barre au chocolat protéinée

- Midi :
1 steak grillé accompagné de sa salade folle
- Après-midi :
1 café avec 1 édulcorant

- Soir :
un potage aux légumes + 5 grs de protéines
une omelette aux champignons protéinée + 3 brocolis (j'en pouvais plus)
1 verre de coca light

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jeudi 8 mai 2003 à 23h15
56 kgs...
Nouvelle pierre à l'édifice aujourd'hui : ma balance m'annonce une perte de 200 grs. De quoi sauter de joie et être fière de soi, puisqu'une perte, aussi minime soit-elle, est toujours une petite victoire...

Cependant, allez savoir pourquoi, je n'explose pas de bonheur aujourd'hui... Est-ce parce que mes règles se font longuement attendre ? impossible d'être aussi gonflée que je le suis actuellement ! si je n'ai pas mes règles ce soir, j'explose, c'est sûr. Est-ce parce que j'ai trouvé dans ma boîte ce matin la facture trimestrielle des charges de mon appart ? J'en ai eu la gorge nouée en regardant le montant... C'est bien simple, mon estomac en a fait un quadruple saut périlleux... alors comme coupe-faim, on ne fait pas mieux. Lorsque j'aurais fini ce régime, je devrais me lancer dans un nouveau défi : l'art et la manière de bien gérer son budget...

Toujours est-il qu'il est vrai que le retard de mes règles devient très franchement agaçant. Cela fait quatre jours que le stock de guerre constitué en tampax et serviettes attend bien sagement dans le tiroir de mon bureau... Cela fait quatre jours que je me balade partout avec mon sac à main qui pèse une tonne (devinez de quoi) pour si jamais l'incident se produisait au détour d'un couloir... Curieux quand même, depuis le début de mon régime, je guette mes règles avec une hantise non dissimulée. Il faut dire que le mois dernier, j'ai stagné d'une manière assez pénible. Ca m'a gâché le début de mon régime, et elles sont tombées pile poil lors de mon premier rendez-vous chez ma diététicienne... j'avais même honte de monter sur la balance. J'ai eu beau lui expliquer qu'il fallait décompter 1 kg à cause de mes règles, elle ne m'a pas crue. Que celle qui n'est jamais passée par cette terrible épreuve me jette la première pierre ! non, ce ne sont pas des futilités, c'est chiant. Point barre.

Passons à des choses plus gaies. Demain est un grand jour, je reçois mon vélo elliptique... je me réjouis d'avance de pouvoir l'essayer. Il faut que je songe à acheter le ciné-télérevue... ben oui, je vais être tenue de regarder la télé plus régulièrement maintenant vu que je dois tenir quotidiennement 45 minutes sur le vélo afin de l'amortir... cela fait des lustres que je n'ai pas suivi les programmes de la télé... c'est bien simple, je ne la regarde jamais. Une petite série quotidienne ferait bien l'affaire. Avec les pub au milieu, on devrait bien arriver aux 45 minutes, non ?

Je n'ai pas oublié de mettre mes patch aujourd'hui... ceux qui font mincir. Ben oui, je fais ça aussi. Quand je vous disais que j'avais mis le paquet ! Et encore, je n'ai pas tout dit... oserais-je avouer que je prends depuis 15 jours un petit truc dont je n'ai entendu que du bien dans les milieux sportifs ?... Bah, ce n'est rien, quelque chose d'extrêmement léger qui contient un tout petit peu d'éphédrine, histoire de mincir là où il faut. Très efficace lorsque l'on fait du sport, ça oui. C'est pour cela que j'attends le vélo avec impatience.

Pour en revenir aux patch, ce n'est certes pas à eux que je pourrais attribuer le mérite de mon amincissement. Je ne les ai mis que deux fois au total. J'ai tout simplement oublié qu'ils étaient là, soit parce que je devais aller au banc solaire, soit parce que j'allais chez ma kiné, soit parce que... comprenez bien qu'il est tout à fait ridicule de se déshabiller devant quelqu'un et de se retrouver avec un patch collé sur chaque cuisse. Je pourrais invoquer que ce sont des patch de nicotine pour arrêter de fumer, mais l'emplacement sur les cuisses n'est pas exactement l'endroit adéquat, voyez-vous.

Nous en venons ainsi au menu du jour :

- Matin :
2 yaourts nature 0% + protéines en poudre
1 café avec édulcorant

- Midi :
2 assiettes de potages légumes divers (poireaux, carottes, tomates, courgettes...) + protéines en poudre (20 grs)

- 16h00 :
1 barre protéinée coco

- Soir :
1 potage aux légumes
1 assiettes de pâtes protéinées sauce tomate
1 verre de coca light
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vendredi 9 mai 2003 à 21h18
Endermologie...
Jour férié chez nous aujourd'hui, c'est le Jour de l'Europe (Schuman)... ne cherchez pas à comprendre, il n'y a que les eurocrates et assimilés qui sont en congé aujourd'hui, le reste de la Belgique travaille.

Grande nouvelle aujourd'hui... tatam !... je n'ai toujours pas mes règles ! Ben oui, mais je préfère ne plus y penser, car à force d'y penser, ça les retarde encore plus, c'est sûr. Je crois même que je suis en train de développer une véritable névrose. Ces règles, je ne les jamais autant attendues. Tout le monde est au courant, mon fils, mon copain, mes copines, mes collègues, mon chef (!), ma kiné, le chien.... Mon copain m'a même demandé si je ne craignais pas d'être enceinte... eh l'autre ! il ne me manquait plus que cela pour m'angoisser encore plus. Non pas que je refuse d'être enceinte... ce n'est pas cela... ce n'est peut être pas le moment tout simplement. Attention, ma dernière et unique grossesse s'est très bien passé, je n'ai pas gardé un gramme. Cependant, si j'ai eu dur pendant ce régime, c'est de la gnognotte à côté de mes 9 mois de grossesse. Ma gynéco et ma kiné étaient toutes deux obsédées par le poids, elles m'ont littéralement fait mourir de faim. Car lorsqu'on est enceinte, on a faim, tout le temps, à tout moment de la journée et j'étais frustrée de ne pas pouvoir manger...

Je suis allée faire ma séance d'endermologie aujourd'hui. Ma kiné voulait tout d'abord me proposer, pour changer, la séance de torture (le VacuPress), j'ai dit non, tout net. J'ai le corps sensible en moment, c'est ma période prémenstruelle qui veut ça et je n'aurais certes pas supporté que l'on me pose des ventouses sur le ventre... atroce rien que d'y penser. Maintenant, il est vrai que le VacuPress donne des résultats étonnants.

Donc pour en revenir à ma séance d'aujourd'hui, ma kiné a trouvé que j'avais minci... au cuisses. Je lui ai répondu que je ne pensais pas. J'ai fait hier ma petite séance d'essayage hebdomadaire... je vous explique : je ressors mes anciens vêtements (ceux que je portais lorsque j'étais "mince") et je les essaye. Alors, pour les pantalons en 38 (français), il y a encore du boulot... surtout au niveau du derrière et des cuisses... C'est bien simple, je me trouve énorme.

Ainsi, ma kiné m'a suggéré de tenter en alternance avec les séances d'endermologie et de VacuPress, des séances de mésothérapie chez son collègue, un médecin esthétique qui exerce également dans ce Centre de Médecine... Elle m'a même dit qu'il serait fort possible qu'après ces quelques séances (elle m'en recommande 5), je perde l'excédent de graisse que j'ai au derrière... Voilà, c'est la phrase magique ! Tant pis pour la souffrance, car je sais que la mésothérapie est douloureuse, je suis bien décidée de me lancer là-dedans également. Ah ça, on pourra dire que j'ai vraiment tout essayé dans ce régime... et puis, avouons-le, je mourrais d'envie d'essayer la mésothérapie... si je ne l'avais pas fait, il me serait resté un goût d'inachevé...

Sinon l'engin est arrivé à la maison... ce n'est pas un vélo, c'est un monstre ! Un truc énorme, lourd comme pas possible... et ça fait plus qu'1m80 de long ! Bref, ma chambre est complètement défigurée maintenant. Heureusement qu'elle est très grande d'ailleurs, sinon je me demande bien où j'aurais pu le mettre. Mon vélo d'appartement Dunlop paraît tout riquiqui à côté (ben oui, j'ai aussi ça... mais celui-là, il reste encore à l'étrenner... depuis 3 ans qu'il est là). Le pire, voyez-vous, c'est qu'il sera impossible de rater cet engin et de se défiler. J'ai fait mes premiers exercices... alors que je lis partout que certaines tiennent plus de 15 min, voire 45 min (!!)... eh bien moi, j'ai tenu très exactement 3 minutes 55 secondes... La honte totale. Et lorsque j'en suis descendue, j'ai cru que j'allais avoir un malaise tellement je me sentais faible... mais faible... Je crois que mon appareil est plus dur que celui de ces filles qui tiennent aussi longtemps... ce n'est pas possible autrement. Ceci étant dit, les 785 Euros, il les vaut largement. Ce n'est pas un vélo elliptique d'appartement, c'est un truc que l'on ne voit que dans les salles de fitness ! Dans mon enthousiasme, je crois que j'ai visé un peu trop haut.

C'est donc sur les genoux que j'achève ma journée d'aujourd'hui. Ah j'oubliais, je suis allée chez mon coiffeur pour faire mes mèches et faire couper les cheveux au petit. Eh bien, là également, personne n'a remarqué que j'avais maigri... pourtant, je suis désolée, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Je m'interroge... Serait-ce par pudeur que l'on ne me dit rien ? par courtoisie ? Car évidemment, faire remarquer à quelqu'un qu'il a (énormément) maigri, c'est lui dire, en d'autres termes, "vous étiez grosse avant"... Je comprends.

Voici mon menu du jour:

- matin :
1 demi-barre protéinée chocolat (je l'avais commencée hier)
100 grs de fromage frais 0% + protéines en poudre
1 café + édulcorant
- 11h00
1 café + édulcorant
- Midi
1 potage au légumes + protéines en poudre
1 restant de mes pâtes protéinées de la veille
- 16h00
1 café + édulcorant
- Soir
150 grs de poitrine de poulet assaisonnée et passée sur le grill
1 salade mixte (tomates, laitue, radis, concombre, thon naturel, oignons)
1 grand verre de coca light

Et mon litre et demie d'eau comme d'habitude

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samedi 10 mai 2003 à 21h20
55,8 kgs...
En me levant ce matin, j'avais comme l'étrange sensation que j'avais maigri... pas de 100 grs, ni 200 grs, mais 1 kg tout rond... Il y a des jours comme ça où l'on se laisse aller à croire aux miracles...

Eh bien, le verdict implacable a été le suivant. Après être montée sur mes trois balances (ben non, je ne pouvais pas me contenter d'une seule comme tout le monde), celles-ci annoncent, en coeur, une perte de 200 grs... Déçue je suis. Mais bon, il faut quand même reconnaître que la période pré-ragnagnas y est pour quelque chose. Inutile de revenir là-dessus, je n'ai guère envie de ressembler à un disque rayé.

J'ai tenu 5 bonnes minutes sur l'elliptique ce matin... 5 minutes qui m'ont parues une éternité... Je me demande qu'est-ce qui est le plus dur, l'elliptique ou la mésothérapie ? J'ai téléphoné au médecin hier pour avoir un rendez-vous. J'ai bien dû lui demander 3 fois si j'allais souffrir... Le menteur ! il m'a dit que non, pas du tout. Tu parles... c'est pas possible que toutes les femmes qui témoignent de ce traitement soient douillettes ! En tout cas, il n'est pas donné dans ses tarifs. Alors que je lis partout que certaines payent 30, maximum 35 Euros la séance, lui il demande 50 Euros... Encore un trou dans le budget qui va faire mal. Pas grave... je ne renouvellerai pas ma garde-robe cet été, même s'il s'agit-là d'une réelle catastrophe interplanétaire.

Sinon, ce soir c'est resto, comme tous les samedi soirs... je m'attends, comme les précédents, à "casser" ma cétose, puisque je vais boire du vin... Ben oui, aller au resto pour boire de l'eau, ça ne me branche absolument pas et un petit écart de temps à autre n'a jamais tué personne.

Ah la cétose... tout un poème. Qu'est-ce que ça m'a énervé au début de mon régime. Et pourtant, ma diététicienne, qui pourtant doit bien s'y connaître, disait qu'il ne fallait pas y prêter attention. Je suis désolée, n'ai-je pas lu partout que la condition sine qua non de la diète protéinée est d'être en cétose ? Pas de cétose, pas d'amaigrissement. Pour celles qui ignorent tout de cet état "clinique" primordial, la cétose témoigne de l'absence de sucre dans le sang. Ainsi, l'organisme étant en manque, il ira puiser dans la masse graisseuse, la masse musculaire étant protégée grâce au nombre important de protéines ingurgitées tout au long de la journée. Il m'a fallu plus de 10 jours pour être en cétose au début... le temps de m'habituer aux édulcorants dans le café et à ne plus consommer d'alcool et de jus d'orange du tout. Si l'on suit "à la lettre" le régime, 48h00 sont largement suffisants. Bref, le moindre sucre, le moindre alcool coupe cette cétose, et on est repartie pour 48h00 de diète, où logiquement l'organisme ne devrait pas mincir. Voilà pour l'explication scientifique de la journée.

Menu du jour:

- Matin :
1 barre coco protéinée
100 grs de fromage frais 0% + protéines en poudre
1 café + édulcorant

- Midi :
1 assiette et demie de potage aux légumes + 20 grs de protéines en poudre
1 salade de tomates
3 cornichons

- 16h00 :
1 café + édulcorant

- Soir (resto) :
1 steak grillé accompagné de sa salade
1 salade grecque (feta, tomates, poivrons, concombres... j'ai évincé les olives)
3 verres de vin blanc
1 café + édulcorant

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dimanche 11 mai 2003 à 21h22
VacuPress, Mésothérapie...
Aujourd'hui, cela fera 4 semaines exactement que je suis à la diète protéinée... 4 semaines à calculer le nombre de protéines au gramme près que j'ingurgite chaque jour. Et c'est d'ailleurs la seule chose que je calcule, car force est de constater que c'est quand même un régime bien pratique et pas contraignant du tout... nul besoin de peser les aliments, se casser la tête pour les menus, faire 36.000 courses afin de suivre à la lettre un menu de régime, cuisiner, souffrir au resto parce qu'il n'y a rien qui correspond au menu du jour... bref, lorsque je lis certaines qui se plaignent du coût des produits du régime protéiné, je ne suis pas d'accord... On a l'impression de payer beaucoup au début puisqu'il faut se créer un stock de repas, mais une fois achetés, on en a pour un bout de temps... si, si ! quand je songe, par exemple, à mes trois boîtes d'omelettes protéines que j'ai achetée il y a un mois, je me demande si j'arriverai au bout d'ici noël ! Idem pour les pâtes protéinées... mais qu'est-ce qu'il m'a pris d'acheter 10 boîtes de deux repas chacune...

Ceci étant dit, le gain de temps est formidable. En semaine, lorsque je rentre à la maison à midi, en deux minutes, mon repas est prêt. Bon d'accord, les potages ce n'est pas ça... on se demande même pour certaines marques, comment ont-ils pu avoir le mérite de faire quelque chose d'aussi dégueulasse... c'est pourquoi je suis les conseils de ma diététicienne, je prépare mes 5 litres de potage le week-end avec des légumes frais à la cocotte minute, sans matière grasse ni féculents, et j'ajoute à chaque repas 20 grammes de protéines en poudre. En conclusion, si j'avais été toute seule à la maison, mis à part les légumes, salades et quelques yaourts, je n'aurais plus fait de courses du tout vu que mon stock de guerre en sachets, entremets, bricelets, omelettes, barres, boissons protéinés était constitué dès le premier jour. Voilà pour ma minute philosophique en ce qui concerne la diète protéinée et son gain de temps et de budget.

Pour répondre aux questions qui m'ont été posées concernant les traitements anti-cellulite et anti-graisse endermologie, VacuPress et mésothérapie, je pense que mis à part le VacuPress, ces traitements sont bien connus sur le net, dans certains Instituts de beauté ainsi que dans les revues spécialisées de régime. Mon avis sur la question puisque j'ai testé ? (la mésothérapie pas encore)... Eh bien, je ne peux qu'être favorable à l'endermologie. J'ai lu certaines critiques bien sûr, mais chez moi, ça a bien marché... évidemment, il faut bien garder les pieds sur terre. Sans régime qui l'accompagne, l'endermologie ne peut pas faire des miracles non plus. De même que si l'on accuse un excédent de 30 kilos, il ne faut pas s'attendre à ressembler à un mannequin après 10 séances... Et d'ailleurs, le premier rôle de l'endermologie, est de traiter la peau d'orange et la cellulite, pour la graisse, je pense qu'il faudra voir ailleurs. La mésothérapie par exemple... j'ai lu des témoignages stupéfiants là-dessus. Maintenant, est-ce que ce traitement est plus efficace qu'une liposuccion, je n'en sais rien... mais je pars du principe qu'avant de se mettre entre les mains d'un chirurgien, il faut tout tenter d'abord. Et sur la liposuccion, les avis divergent pas mal... certaines sont très satisfaites et ma kiné me dit avoir traité des patientes après une liposuccion... d'après elle, ce ne serait pas ça du tout. Mon esthéticienne et ma diététicienne sont du même avis... maintenant, vous allez me dire, est-ce qu'elles ont elles-mêmes essayé ? Ben non, mais elles ont quand même des clientes dans ce cas... Maintenant, j'avoue que si je n'arrive pas à bout de mes fesses et de mes cuisses, je tenterai cette opération, c'est sûr. A la fin, je pourrais me dire que j'ai VRAIMENT tout tenté... C'est fou ce que certaines (moi la première) sont capables de faire afin d'arriver à bout de leur défi.

Enfin, ce dont je suis sûre et certaine d'ores et déjà, c'est que jamais plus je ne reprendrai du poids... pas seulement parce que cette période aura été stricte en régime, traitements, etc... et que le souvenir de cette dernière me fera réfléchir à deux fois... mais mon alimentation ne sera plus la même à présent, de même que mes habitudes... attention, je ne compte pas vivre de privations toute ma vie. Il en est hors de question. Tout simplement, je pense que je choisirai mieux mes aliments, les associerai d'une autre manière... Encore un point en faveur de la diète protéinée, on apprend à s'alimenter autrement. Tiens, j'y pense... dans une vie future, je pourrais me recycler dans la diététique, ça me siérait certainement mieux que banquière ou comptable... quand je pense que je travaille dans le domaine du budget, la honte !...

Bon, trêve de bavardages. Il est 10h14 et je dois affronter l'elliptique... 6 minutes aujourd'hui, pas une de moins. J'y pense, si j'ajoute une minute chaque jour, au bout de 40 jours, je suis bonne, non ?

Menu du jour :

- matin :
1 barre chocolat protéinée
1 café avec édulcorant

- 10h00 :
1 yaourt nature 0%

- Midi
pâtes protéinées avec sauce tomate sans matière grasse (la sauce)
1 omelette champignon protéinée

- 16h00
1 café + édulcorant
1 coca light

- Soir
1 brochette de poulet passée au grill
Brocolis poëlés
1 salade de tomates + ail + persil + un peu d'huile d'olive

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lundi 12 mai 2003 à 23h24
55,6 kgs...
Et 200 grs de moins sur la balance ce matin.... 200 ! Rhâaaaa... ceux-là, je dois bien reconnaître que je les accueille avec une joie non feinte. Non seulement je passe au-dessus de la barre des 8 kgs de perte de poids au total (8,1 pour être exacte), eh oui c'est psychologique ces choses-là !... Lorsque je passerai au-dessus des 10 kgs, je sens que l'on va entendre parler de mon régime jusque Tombouctou... bon, ils ne sont pas encore dans l'UE, on va donc dire les pays de l'Est... Donc, je disais, non seulement cette étape symbolique est dépassée, mais les anglais n'ont toujours pas débarqué... eh non ! Force est de constater que là-dessus, j'accuse un retard qui commence sérieusement à me taper sur le système, mais bon, on ne va pas revenir là-dessus.

Sinon, pour répondre au commentaire très complet de Muriel Finetin, effectivement il y a moyen de maigrir quand même sans être en état de cétose... La preuve, moi ce matin. J'avais fait mon test d'urine hier soir, suite au petit écart de samedi au resto (vin blanc), à l'aide de comprimés "acétest" achetés en pharmacie. Je n'étais quasi pas en cétose, donc...

De toute manière, il me faudra bientôt oublier cette cétose. J'ai rendez-vous à la fin du mois avec ma diététicienne pour passer à la phase III du régime, et là on réintroduit des aliments à teneur glucidique plus élevée, dont des fruits par exemple, sans compter une alimentation plus complète, équilibrée et bien plus calorique que la présente... Est-ce que ça m'inquiète ? Non... pour autant que mon organisme ne décide maintenant de bloquer pour des raisons obscures et mystérieuses (c'est arrivé à d'autres, alors pourquoi pas à moi ?), et là, voyez-vous, ce serait une réelle cata... Ce n'est pas que je sois de nature pessimiste, loin de là... mais je n'ai guère envie d'attaquer la phase de stabilisation à la Saint Glinglin.

De plus, ce matin, ma kiné avec laquelle j'avais rendez-vous, m'a légèrement inquiétée... elle fait 53 kgs (toute mouillée), mesure autant que moi, et elle m'annonce que lorsqu'elle sort au resto deux soirs de suite, elle se met à la diète (stricte) pendant une semaine entière... donc, voilà le tableau : elle est plus jeune que moi, n'a jamais eu d'enfant, fait du sport régulièrement, n'a vraiment pas une profession sédentaire, et elle doit constamment faire attention ?!! Quelle horreur... mais je n'ai pas envie de faire régime toute ma vie, moi ! Je n'ai pas envie de vivre avec le soucis permanent de grossir ou pas, un pied sur la balance et une calculette à la main pour faire le bilan de mes calories quotidiennes.

J'aurais déjà dû me douter suite aux commentaires de ma diététicienne... plus jeune que moi également, mince comme un clou ça oui, mais... elle met du canderel partout, café, desserts tout y passe... elle ne consomme que deux oeufs par semaine par crainte du cholestérol... les frites, je me demande si elle se souvient du goût que ça a... quant aux sauces, elle les a complètement bannies de son alimentation. Je passe sur sa restriction de féculents, alcool, etc. qui mettraient les chocottes à la plus courageuse des régimeuses. J'oubliais, elle fait du sport, d'ailleurs ça se voit... Bref, quelle tristesse franchement... Enfin, elle est heureuse ainsi, c'est son problème, mais moi ça me déprimerait une alimentation ad vitam eternam pareille.

Voici donc le menu du jour :

- Matin :
100 grs de fromage blanc 0% + protéines en poudre
1 café + édulcorant

- Midi (self):
Langoustines grillées sur leur lit de salade (verte)

- 16h00
barre au chocolat protéinée
1 café + édulcorant

- Soir :
1 salade mixte (laitue, tomates, oignons, radis, concombre, crevettes)
1 omelette protéinée au basilic
1 grand verre de coca light

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mardi 13 mai 2003 à 23h26
Mes collègues...
Hier après-midi, alors que je ne savais trop comment tuer le temps au bureau (ce qui est rare), je me suis permise d'aller zieuter les journaux des autres filles... et que vois-je ? les réponses aux commentaires sont faites directement dans le journal !... Désolée, moi je ne savais pas. J'ai dû passer pour une pétasse hautaine, légèrement ploutocrate... Alors que j'ai répondu un peu partout certes, en général sous les commentaires, mais l'essentiel était que j'avais répondu. Maintenant, il est vrai que je ne peux envoyer des messages perso à toutes mes copines, car le serveur web risquerait d'exploser... déjà qu'il a les pieds fragiles le pauvre, je ne voudrais pas lui donner la migraine. Maintenant, je tiens à préciser que le récit haletant et palpitant de cette lutte implacable entre la cellulite, osons le mot, et moi n'est pas seulement publié sur ce site... Ben oui, j'ai des copines de régime ailleurs, et des copines tout court. Il se raconte même que Steven Spielberg, himself, est intéressé par mon histoire smile.gif)

Bon, trêve de plaisanterie, non seulement ma biographie est publiée ici et un autre site de régime, mais aussi sur mon "pied à terre" sur la toile. Et j'en profite pour faire un bref petit coucou à mes copines de régime, Nathalie avec laquelle j'ai commencé quasiment cette diète (forum "diète protéinée"), Léa et Charlotte avec lesquelles j'ai bien des points communs... à nous trois, nous avons formé la ligue "en route vers le 36"... Dites les filles, on vient de me susurrer une super idée : et si on faisait un hit-parade hebdomadaire des pertes de poids (en pourcentage pour lisser les courbes) ? Qu'en pensez-vous ? Le premier prix serait un string, taille 35 et demi... le dernier prix : un bon d'achat chez Gulliver. Bon, Léa toi qui est canadienne, si tu ne connais pas, Gulliver c'est du prêt à porter pour personnes légèrement enveloppées.

Maintenant, je me tâte quant à donner l'URL de ce peplum à mes collègues (féminines)... Non, mon chef reste en dehors, mes problèmes métaphysiques ne l'intéressent que lorsqu'il doit composer avec, c'est à dire 19 jours sur 20... Donc, pour en revenir à mes collègues, je me vois mal leur avouer... tout ça. Je préfèrerais qu'elles gardent l'image de cette femme, qui par amour pour son compagnon, a décidé d'être ponctuelle comme une horloge suisse. Petits repas, genre "nouvelle cuisine", mitonnés avec amour, à heures fixes et régulières... alors que si elles apprenaient qu'il doit se contenter au matin d'un yaourt 0 %, avec 5 grs de protéines, qu'à midi, une barre protéinée vaut tous les steaks de ses collègues et qu'au soir, il se délecte d'une omelette en poudre égayée de quelques champignons, de quelques gambas, de quelques tomates... de steaks pesés au gramme près et grillés... enfin, si elles l'apprenaient, jamais je n'oserais encore descendre avec elles à la cafette, notre divan à nous où chacune étale ses petits secrets culinaires. Bref, au risque de vaciller sur mon piédestal, je préfèrerais qu'elles croient que j'ai minci, tout naturellement, en faisant simplement... un peu de sport.

Et en parlant de sport, hier j'ai gravi mon Everest... 7 minutes sur l'elliptique... 10 minutes à éponger la sueur nonchalamment allongée sur le carrelage... objet de malheur, et dire que tel le cheval de Troie, c'est moi qui t'ais fait entrer !

Menu du jour

- Matin :
2 yaourts nature 0% + protéines en poudre
1 café + édulcorant

- Midi (resto)
Salade niçoise, sans les olives, et quantité non négligeable de thon

- 16h00
1 café + édulcorant
1 barre coco protéinée

- Soir :
2 tranches de jambon "light"
1 sachet de potage protéiné aux champignons
50 grs de fromage blanc 0%
2 verres de coca light

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mercredi 14 mai 2003 à 23h28
Essayages...
Petit essayage hebdomadaire aujourd'hui... Le rituel consiste à ressortir de mes armoires d'anciens vêtements datant de l'époque, ô combien révolue, où cette collection de bourrelets n'étaient même pas à l'état de projet...

J'ai donc ressorti courageusement pantalons et shorts, l'essayage précédent ayant voulu que mon copain soit privé de son pendant deux jours... Quant à la qualité de l'image, il l'avait déjà vue bien meilleure. Car si la chasse aux kilos, dans mon cas, paraît aisée, celle aux centimètres est un comme le défi de trouver une frite dans le coin d'une pièce ronde.

Je pourrais, tout aussi bien comme le fait Léa, aller dans une boutique et m'amuser à essayer des vêtements... Mais je me méfie des tailles en Belgique, et plus encore, de ma propension à utiliser mes cartes de crédit... Imaginez que le vêtement m'aille comme un gant, je ne pourrais pas me retenir, je me connais. Car s'il m'arrive de me laisser croire aux miracles pour ce qui est de ma ligne, je suis tout à fait consciente que mon compte bancaire suivra la même courbe descendante que celle affichée dans ma balance. Ceci me refait penser à cette satanée facture de copropriété. Si seulement je connaissais un adepte du SM, je pourrais toujours la lui refiler, elle trouverait ainsi un usage.

Ainsi j'ai disposé autour de moi quelques pantalons, taille 38 français. Je crains que la taille 36 ne reste un rêve à jamais inaccessible.

Le verdict, implacable et cruel comme à son habitude, fut le suivant :

- Taille : parfait

- Ventre : il y a du progrès... je peux jeter au panier mes petites culottes renforcées, celles que mon fils s'amuse à nommer "les culottes de Bridget Jones"

- Hanches : mouais... bof

- Cuisses : l'endermologie a fait du bon boulot... mais bon, peut mieux faire

- Derrière : l'horreur !!... pour un peu, je ferais de l'ombre à Jennifer Lopez, car si celle-ci adore son popotin, moi non ! Hors de question de laisser un désastre pareil au risque de bannir, à jamais de mon existence les pantalons.

Conclusion : force est de constater que la chasse au kilos ne règlera JAMAIS cette chute de reins. Je suis condamnée à traîner le Niagara jusqu'à la fin de mes jours. Je pourrais peser 40 kgs que ces deux ballons d'Alsace seraient toujours derrière moi.

Quelle solution préconiser alors ?... eh bien, mes dernières armes, les trois objets de torture, j'ai nommé : le VacuPress, la Mésothérapie et l'elliptique.

Je pense être arrivée presque au bout de l'efficacité de l'endermologie (9 séances à ce jour), son rôle principal étant d'atténuer, voire d'éliminer, la cellulite et la peau d'orange. Pour les cuisses, on y est presque en tout cas. On peut constater que les cellules ont bien défibrosé (terme utilisé par ma kiné, ne me demandez pas ce que ça veut dire, je répète intelligemment, c'est tout).

Mais pour les fesses, c'est de la graisse pure et simple, rien d'autre ! Ce serait du muscle, à la rigueur, ça pourrait passer. Mais là, elles ressemblent plutôt à un flan, enfin vous voyez ce que je veux dire...

Au risque de paraître perfectionniste, ce n'est pas que je veuille aller contre-nature. C'est vrai, on est comme on est, on ne peut rien y changer... Mais purée, s'il faut souffrir, autant attendre un résultat de ces séances de torture. Je ne demande pas à passer de balles de basket à des balles de tennis... mais bon, si cela pouvait un peu dégonfler, j'en serais la première heureuse. Quoique je trouverai peut-être certaines chaises moins confortables, allez savoir.

De toute manière, j'ai déjà mis en route le plan A : VacuPress. Lundi, après ma séance qui fut comme à son accoutumée, douloureuse, j'ai demandé à ma kiné de m'en faire deux de suite, c'est à dire deux cette semaine... Elle m'a répondu, les yeux écarquillés : "Vous êtes sûre ?"... Bien sûr que je le suis, pardi ! pourquoi le demanderais-je sinon ? Je crains que je ne sois à ramasser à la petite cuillère après, mais enfin, qu'importe.

Il est un fait que j'ai bien remarqué en d'autres circonstances, la douleur est plus psychologique qu'autre chose, et il existe des personnes plus sensibles que d'autres... Moi je me place dans la catégorie des douillettes. C'est bien simple, j'ai déjà mal avant même que l'on me touche. Résultat : je me crispe. Et ce n'est pas cela, il faut rester zen, se détendre, penser à autre chose, parler, par exemple, de la fécondation des crevettes lors d'une éclipse solaire... Ca change les idées, car l'effort de réflexion intense vous occupe toute entière et vous oubliez l'instant présent... les ventouses toutes chaudes atterrissent sur la peau, toutes douces. Le stade de la douleur extrême est dépassé.

Pour ce qui est de l'elliptique, ce sera lui ou moi. Et vu sa taille, je crains que ça ne soit lui. Mais bon, je n'ai pas encore dit mon dernier mot.

Quant la mésothérapie, plus que les piqûres, c'est le regard du médecin sur tout ça, qui me gêne, lui qui est si bien de sa personne... Enfin, je me dis finalement, c'est un médecin et il doit être habitué.

Menu du jour :

- matin :
100 grs de fromage blanc 0% + protéines en poudre
1 café + édulcorant

- 10 h :
1 barre protéinée chocholat/abricot

- midi :
Poitrine de poulet grillée + 150 grs de haricots verts passés à la poelle avec 1 cuillère d'huile d'olive et de l'ail
1 yaourt nature 0 %

- 16 h :
1 café + édulcorant

- Soir :
1 assiette et demie de tortelinis protéinés à la sauce tomate
1 café + édulcorant
1 grand verre de coca light

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jeudi 15 mai 2003 à 23h30
55,1 kgs .... Yesss !
Ah les filles... je suis certaine qu'aujourd'hui, vous allez me haïr, et particulièrement une certaine Charlotte.... J'ai le profond regret de vous annoncer qu'aux nouvelles d'hier après-midi, mes trois balances annonçaient une perte de poids spectaculaire. Non, elles ne sont pas en panne. Oui, j'ai vérifié les piles. J'ai même posé un kilo de sel sur chacune d'elles et c'est avec joie que j'ai constaté que je ne m'étais pas fait arnaquer au Cora. Le kilo de sel fait bien un kilo. Ultime vérification, j'ai pesé le petit, la même chose qu'à la visite médicale qu'il avait passé la veille. Il n'a pas grossi ni maigri depuis.

Je laisse le suspense planer encore un petit peu afin de vous tenir en haleine... Hitchcock lui-même n'aurait imaginé pareil scénario. Voici ce qui m'amena à me peser hier, après le bureau, alors que d'habitude, je le fais le matin, à jeun, après nous savons quoi.

Mon compagnon étant absent pour la soirée, pour raisons professionnelles, je me suis dit que je ferais bien mes petits exercices d'elliptique, mais cette fois-ci, parée du caleçon "sauna", effet transpirant garanti... Comme il est d'un sexy digne de la cuirasse d'un preux chevalier moyenâgeux, je ne le sors "qu'aux grandes occasions" et après avoir vérifié par trois fois que je suis seule et bien seule à l'étage. Même le chien est "interdit de séjour" des fois que son petit coeur défaille en voyant... ça. Celles qui ont déjà osé porter cette chose comprendront, les autres compatiront... Cette vision d'horreur ne doit être connue que de mon miroir, d'ailleurs il ne me dit jamais que je suis la plus belle dans cette tenue.

Bref, revenons à nos moutons. J'étais donc dans ma petite culotte fétiche, que je peux enfin remettre depuis quelques jours, sans craindre de la voir jeter le gant dans un sinistre craquement. J'étais prête à enfiler le caleçon à l'aide d'un chausse-pied (celles qui connaissent, savent de quoi je parle), et je me suis dit "tant qu'on y est, profitons-en pour faire le petite pesée que je n'avais pu faire le matin pour cause d'un transit légèrement retardé".

Et me voilà escaladant la première balance, celle dont la précision est de 200 grammes. Je la revois encore tremblante, hésitante entre deux chiffres, et moi incrédule. Je ne pouvais croire ce que je voyais.... Avec tout ce que j'avais mangé au déjeuner ? Pas possible, ou alors c'est le VacuPress de lundi qui nous fait son effet retardatif.

Je me suis alors précipitée sur la deuxième balance. Puis sur la troisième. Ces deux-là ont une précision de 100 grammes. Le verdict est tombé... comme un débutant sur une piste de ski. On ne sait pas comment, on ne sait pas pourquoi, mais il est tombé.... Moins 300 grammes. Pas un de plus, pas un de moins. YESSSSS !!

Alors le caleçon a glissé tout seul. C'est fou comme c'est psychologique ces choses-là... L'elliptique devenait tout à coup mon meilleur ami... les 8 minutes que j'ai tenues dessus m'ont parues certes longues, mais plus courtes qu'hier... Tout est relatif. J'ai regardé Friends sur A2 avec l'esprit du côté de mes balances. Alors que j'adore cette série, soudain elle m'a parue fade et insipide.

Et alors ce matin... ben oui, ce matin, à jeun, après tout le tintouin habituel, il fallait bien que je me pèse puisque hier, la logique veut que lors de ma petite pesée, j'avais l'estomac encore plein ou presque... je suis donc montée sur mes trois balances, l'une alignée à côté de l'autre tel un rang d'école, et là, le verdict : 500 GRAMMES ! Pas un de plus, pas un de moins.

Bref, voilà ce que j'avais à annoncer. Oui j'ai encore maigri. Oui j'ai encore mon popotin à la Jennifer Lopez. Oui pour une fois, il m'a paru moins imposant que d'habitude.

Alors pour répondre maintenant aux aimables messages de vous qui me lisez, Nath, je ne tiens pas tant que ça à rentrer dans du 36. Je porterais du 32 (ça existe ?), 34, 36, 38 ou 40, le problème resterait entier... Je dirais même que je garderai toujours cette bonne assise ! Comprends bien qu'à l'heure actuelle, je ne me trouve pas grosse... non... j'ai juste un gros popotin. Je pense que ce petit détail est un peu le reflet de toutes les femmes... L'une se plaindra de ses seins, l'autre de son nez, l'autre de ses jambes, moi de mon popotin... Et l'une comme l'autre entreprendra tout pour gommer ce problème qui pour elles est le détail qui tue... Maintenant, ce n'est pas non plus la fin du monde. Crois-moi, je dors bien dessus. J'ai même vécu avec jusqu'à présent. Bon, il est vrai que je ne le vois pas tous les jours. Quant à vouloir ressembler à Jennifer Lopez, eh bien ma foi... euh, non merci. Elle est jolie certes, a beaucoup de charme, mais quand tu vois le haut ça va, le bas par contre fait un peu tâche. Maintenant, il est vrai qu'elle a su tirer parti de cette générosité de Dame Nature à son égard.

Murielle, Eyleen, vous êtes adorables. Je pars du principe qu'il faut savoir rire de soi-même, et ne pas prendre ce genre d'épreuve (le régime évidemment) de manière dramatique. De toute manière, un régime et toutes les facettes qui l'accompagnent sont toujours contraignants quoique l'on fasse... alors plutôt que de geindre, mieux vaut traiter ce problème avec humour, légèreté et pourquoi pas, insouciance... Ceci est ma philosophie et il y a tellement de trucs bien plus graves dans la vie. Evidemment, c'est facile à dire lorsque l'on a, comme moi, peu à perdre par rapport à certaines d'entre nous. Je peux comprendre que sur la durée, un régime peut devenir pénible et qu'un certain découragement peut apparaître. Maintenant, l'aspect psychologique est aussi important, sinon le plus important. Certains blocages peuvent être induis par l'obsession de perdre ou de reprendre des kilos (yoyo). Par exemple, je me braque sur le retard de mes règles, je ne pense qu'à elles et évidemment, elles me font un superbe pied de nez ! Bon passons, je me suis promise de ne plus y penser.

Menu du jour :

- Matin :
200 grs de fromage blanc 0 % + protéines en poudre
1 café + édulcorant

- Midi :
1 potage protéiné aux poireaux
1 restant de tortelinis sauce tomate de la veille

- 16h00 :
1 barre protéinée au citron

- Soir :
120 grs de poitrine de poulet grillée
Poëlée de légumes (haricots verts, champignons, poivrons, brocolis, etc.)
1 café + édulcorant
1 coca light

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vendredi 16 mai 2003 à 23h33
Lorsque tout le Parlement remarque la métamorphose...
Aujourd'hui, retour de mission de tous mes collègues après une semaine à Strasbourg. Bien heureusement, le vendredi, nous ne travaillons qu'une demie journée, car c'est dur de se remettre dans le bain brutalement. Ben oui, j'étais toute seule "pour garder l'étage", à pouvoir observer la course folle de la trotteuse du couloir tentant de rattraper la grande aiguille. Heureusement, Gala, le coiffeur du bâtiment, mon banquier étaient, eux, fidèles au poste durant cette faste de semaine de travail harassant.

Et là, victoire, mon chef, Georges, pâtre grec dans une vie antérieure, taciturne comme une porte de prison, l'air inquiet, me demande "mais... dis-moi, tu es malade ? Tu n'es pas bien ? tu as tellement maigri !". YESSSSSSSSSS !! J'ai dû faire un effort colossal pour me retenir de l'embrasser malgré mon aversion pour les barbes mal entretenues. J'étais aux anges... Il avait enfin reconnu l'évidence même. Si lui l'a vu, alors tout le monde a vu ! YESSSSSSS !!

Je suis d'ailleurs allée retrouver ma collègue Steph, dont la ligne parfaite rendrait un concombre vert de jalousie, afin de tester sa réaction. Elle n'a rien dit, mais j'ai bien vu que son regard s'est porté avec insistance sur ma taille, unique chose dont je peux dire qu'elle est parfaite à l'heure actuelle (voir chapitre "essayage" d'il y a deux jours...). Parfois les mots sont superflus. Un geste, un regard en disent plus et bien mieux. Bref, elle aussi, avait remarqué la transformation, même s'il lui coûtait de me le dire, à moins que ce ne soit un signe de courtoisie de sa part. Chose dont elle est bien capable... Je me garderai d'en dire plus. Imaginez qu'un jour, par hasard, ils tombent sur ce journal... Je vous promets que le premier interstice dans le mur, c'est pour moi. La honte... Enfin, heureusement que l'humour ne leur font pas défaut.

Ahhhhh le week-end sera bon. Je sens cela, intuition toute féminine. J'ai ma séance de VacuPress dans quelques heures et je sens que pour une fois, je n'aurais pas mal. Ah Georges... si un jour, on m'avait dit que tu serais mon anti-douleur préféré. Comme quoi, tout arrive.

Sinon, resto ce soir. Cette semaine, je fais des folies puisque je sors également demain soir. La cétose va encore en prendre un coup, mais ce n'est pas grave, j'ai toute la semaine pour recoller au peloton de tête formé par Léa et Charlotte, et bien sûr les laisser sur place.


Enfin, petit détail sans importance, mes balances m'annoncent ce matin la bagatelle de moins 200 grammes... Oui, encore, je sais... Mais c'est une bien piètre victoire par rapport à mes deux compagnes d'infortune qui se reconnaîtront. Et moi qui croyais avoir remporté le scoop hier... Je me suis raisonnée et le string d'or ne sera pas pour moi cette semaine. Mais,... je n'ai perdu qu'un élément, je n'ai pas perdu la collection car pour la semaine prochaine, je relève le défi.

Menu du jour :

- Matin :
1 barre protéinée citron (que je déteste vraiment mais je dois terminer la boîte)
1 café + édulcorant

- Midi :
1 potage aux légumes + protéines en poudre
1 omelette au basilic
3 bricelets protéinés

- 16 h
1 petite barre au chocolat protéinée
1 café + éculcorant

- Soir (resto)
200 grs de filet mignon grillé
Salade (tomates + laitue) assaisonnée
2 chicons (endives) + haricots verts
3 coupes de Pinot gris (vin blanc)
1 café + édulcorant
1 grand verre de coca-light

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samedi 17 mai 2003 à 23h35
Séances de torture...
C'est le ventre enflé comme un ballon de baudruche suite à mon copieux repas d'hier soir que je me suis levée ce matin, de mauvaise humeur comme c'est le cas 365 jours par an. Mais ce matin, c'était le pompon. Les anglais toujours en grève, les seins prêts à exploser, des bleus à faire pâlir ma robe de sévillane à pois (j'y reviendrai tout à l'heure)... et surtout le petit à préparer pour une première communion d'un camarade de classe. Bref, tout n'allait pas bien. Il y a des jours sans, mais il y a des jours sans vraiment rien... Aujourd'hui c'en est un.

Heureusement, je suis allée me consoler chez Alain Manoukian, ma boutique de mode où l'on me déroule presque le tapis rouge lorsque j'y entre... Je pense pouvoir compter sur les doigts d'une main les fois où j'y suis sortie sans avoir rien acheté. Aujourd'hui une peccadille, un petit rien, pas de quoi faire déprimer un compte bancaire qui a beaucoup souffert ces dernières semaines.... Je n'ai pris qu'un petit blouson, celui qui aurait dû s'assortir à la petite jupe que j'ai vue sur leur site web et les chaussures à semelle compensée sur lesquelles j'avais jeté mon dévolu.... Mais tragique journée, de jupe et de chaussures il n'y avait pas... Mince alors... Maintenant que je le suis, je peux utiliser l'expression. Bref, je m'interroge... pourquoi cette petite déception ? eh bien, très franchement, c'eut été avec une fierté non dissimulée que j'aurais demandé un 36 bien tassé à ces chères vendeuses qui me connaissent depuis l'ouverture de ce magasin.

Bon revenons à mes bleus maintenant... plus ceux de l'âme, les autres. Ma séance de VacuPress d'hier matin m'a laissée quelques traces que je qualifierai de particulièrement inesthétiques... Heureusement, que la météo est de mon côté ce week-end... Si je devais aller à la plage dans cet état, les gens auraient vraisemblablement pitié d'une femme qu'ils imagineraient maltraitée. Bref, avec des souffrances pareilles, je pense pouvoir être digne récipiendaire de la croix de Léopold en tant que victime d'un pareil régime... De plus, pendant la séance de VacuPress, alors que je m'évertuais de penser à la fécondation des crevettes lors d'une éclipse solaire afin d'oublier la douleur, ma kiné me raconta que certaines femmes en ressortaient les larmes plein les yeux, et me lâcha cette phrase qui me terrorisa : "avant qu'elles ne hurlent, j'arrête, car je ne voudrais pas faire fuir celles qui attendent leur tour dans la salle d'attente...". Je restais toute paf et c'est bien parce que j'étais en petite culotte que je ne me suis pas sauvée.

Et comme si cela ne suffisait pas, elle en rajouta une couche en parlant de la mésothérapie. Elle m'annonça, sans mettre de gants, que la piqûre ne comportait pas une seule aiguille mais plusieurs en même temps... L'horreur sous toutes ses formes. Je panique à l'idée des piqûres, mais alors ça, c'est la cerise sur le gâteau. Alors compte tenu que j'ai rendez-vous samedi en 8, il me reste donc toute la semaine pour méditer, réfléchir... prendre mon courage à deux mains et annuler ce rendez-vous. Je pense qu'il me sera plus supportable de regarder "Massacre à la tronçonneuse" que d'aller comme un veau innocent à l'abattoir et recevoir, d'une main experte, un essaim de piqûres simultanées à un endroit particulièrement sensible, même si un peu rebondi chez moi. Moi qui n'aime pas dormir sur le ventre, me voilà repartie pour un tour.

Bref, je ne prends pas de décision aujourd'hui, je préfère attendre que mon petit monstre me dise "Maman, bouge-toi, à cause de ton derrière, je ne vois plus la télé"... Voyez-vous, ce genre de petite remarque assassine dont il a l'habitude, est pour moi la meilleure motivation. A ce propos, après lui avoir demandé 10 fois s'il me trouvait toujours plus grosse que la nurse, il a fini par dire "mais non, t'es comme elle, mince avec un pepet gros comme une maison"... Il est adorable, n'est-ce pas ?

Menu du jour :

Matin :
2 yaourts 0% + protéines en poudre
1 café + édulcorant

Midi :
1 salade niçoise (sans les olives)
1 café + édulcorant

Soir (resto) :
Blanc de poulet sur son lit de salade assaisonnée au vinaigre de Xérès
Waterzoï de lotte aux petits légumes
2 coupes de "Marqués de Riscal" (vin blanc)
1 café + édulcorant

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dimanche 18 mai 2003 à 21h37
54,7 kgs....
Tiens, celle que je n'attendais plus est arrivée hier... cette ceinture, cette fameuse ceinture ! celle qui fait faire des abdos, des exercices aux fesses et aux cuisses sans bouger le petit doigt... J'hésite encore à la tester la première. Ce que j'ai lu sur les forums à son sujet m'a quelque peu refroidie... il paraît que ça fait mal... ça aussi ? J'ai assez donné, et il me semble tout à fait normal que mon compagnon serve de cobaye et teste l'engin le premier.

Il l'a fait pour l'elliptique, il l'a fait pour les produits protéinés, il n'y a donc aucune raison pour qu'il n'offre plus son corps à la science. D'ailleurs, les fiancés, maris, compagnons et assimilés, c'est fait pour ça... pour soutenir leur petite merveille, femme de leur vie, et partager les douleurs physiques et morales que celle-ci doit subir pour cause de régime draconien. Il n'y a pas de raison que je sois égoïste et souffre seule dans mon coin. L'amour c'est le partage dans les bons mais aussi les mauvais moments de l'existence...

Sinon, j'avais décidé de faire la grève de la balance jusqu'à mardi au moins... Deux soirées au resto, petit vin compris... ce n'était pas possible que ces petites entorses ne laissent pas de trace. Alors, plutôt que de devoir pousser un cri d'effroi qui serait entendu dans tout Bruxelles en posant le pied sur mes balances, j'aurais préféré m'abstenir. Demain, j'ai réunion au bureau, et je ne voulais pas que mon chef, Georges, paye comme il en a souvent l'habitude les pots cassés... Avant je les faisais payer à ma collègue Solange, mais celle-ci a préféré demander sa mutation très loin de moi, me laissant désemparée sans souffre-douleur. C'est dur la vie de bureau.

Mais voilà, pour une fois, je ne suis pas arrivée à l'objectif que je m'étais fixée... Mais tout compte fait, ce fut une excellente idée parce que, figurez-vous, j'ai perdu 200 grammes... Bon, pas de quoi en faire tout un fromage, mais vu les circonstances, ceci reste une victoire, vu que je viens d'atteindre les 9 kgs de perte de poids totale depuis le début de mon régime... N'est-ce pas génial?

D'ailleurs, Solange, puisqu'on parle de toi, si tu me lis, ben oui moi aussi je suis au régime finalement... Comme tu peux le constater, ça arrive même aux meilleures, en l'occurrence ma modeste personne... Et comme tu peux le constater, il ne m'a pas fallu 6 mois, moi, pour perdre 7 kgs.... Pourquoi parler de Solange ? Eh bien, je ne serais pas étonnée que Solange me lise. Son obsession pour les problèmes de poids frisaient parfois la paranoïa... et il est bien possible qu'elle traîne, à ses heures perdues (tout comme moi) sur ces sites de régime. Combien de fois ne m'avait-elle pas bassinée avec son régime je-sais-plus-quoi...

J'aurais tant voulu la soutenir dans sa lutte implacable contre les kilos qui s'accrochaient là où ils se voyaient le plus... mais elle m'énervait trop. Pourtant, bien des points communs nous reliaient toutes deux... à tel point qu'il était surprenant que nous ne puissions nous entendre. Nous avions décidé, elle et moi, de nous lancer dans l'impossible combat qui était pour nous de cesser de fumer. A l'heure actuelle, nous avons toutes les deux gagné. Nous sommes passées de 1 paquet à 2 paquets. Solange avait tout comme moi la fâcheuse propension à croire qu'elle détenait la Vérité... Combien de fois ne nous sommes nous pas disputées à ce sujet. Même Georges avait du mal à nous départager, sinon le pauvre en prenait pour son matricule. Enfin, Solange et moi adorions les cocktails organisés trop fréquemment par notre Présidente, et tout particulièrement la même bouteille de crémant où nous nous disputions toujours la dernière coupe... Et pour finir, nous avions toutes les deux un caractère trempé dans l'acier le plus résistant... un caractère de cochon qui fait que bien des hommes ne demandent pas leur reste.

Bref, il y a des jours où elle me manque... la vie est devenue si banale sans elle. Solange, si tu me lis, reviens ! Je m'ennuie !...

Menu du jour

Matin :
Barre protéinée chocolat-banane
1 café + édulcorant

Midi :
Poëlée de légumes
1 yaourt 0% + protéines en poudre

Soir :
1 potage aux légumes
Pâtes protéinées sauce tomate
1 café + édulcorant
1 verre de coca light

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lundi 19 mai 2003 à 23h39
Je suis enceinte !...
Branle-bas de combat ce matin... recherche gynéco désespérément qui puisse me recevoir toute suite, dans l'heure... Que dis-je ? dans la minute qui suit. Le problème du retard de mes règles s'est résolu de lui-même... J'aurais dû m'en douter. Je pensais que le retard était dû au changement biologique induis par le régime et la perte de poids, d'autant plus que j'avais lu dans un forum qu'une fille avait le même problème que moi, elle suit également une diète protéinée mais avec des aliments naturels, c'est à dire le régime Dukan... à ne pas confondre avec le régime Dukon que je suivais avant la diète protéinée.

Inutile de vous dire que mon régime est passé en Xème position dans le rang de mes priorités... De toute manière, j'ai perdu le peu d'appétit que j'avais encore. C'est bien simple, si perte de poids il doit y avoir durant les prochains jours, ce ne sera pas dû à une diète équilibrée suivie à la lettre, mais tout simplement parce que je n'ai plus faim.

J'ai passé près de deux heures aujourd'hui à discuter avec la maîtresse de mon fils. C'est la énième fois qu'elle me convoque durant l'année scolaire, toujours pour les mêmes problèmes, irrésolubles à court terme.

La discussion d'aujourd'hui m'a confortée définitivement dans la décision que j'avais déjà prise. Mon fils a besoin de moi, de toute ma disponibilité et mon énergie. Et au risque de me faire fustiger par les puritains et défenseurs de la loi anti-avortement, j'ai décidé, en mon âme et conscience, de me consacrer uniquement et strictement à celui qui occupe une place primordiale dans ma vie depuis plus de 8 ans, à celui qui est déjà là, bien réel et présent, et ce ajouté à d'autres considérations personnelles, de moindre importance par rapport au problème de mon enfant, mais qui sont quand même à tenir en compte.

Bref, ma décision est irrévocable et sans appel. D'ailleurs, la "machine" est déjà mise en route... Il m'aura fallu près de 5 heures aujourd'hui pour prendre conseil auprès de ma copine, qui est médecin, le médecin du service médical de ma boîte, le service social, et enfin le gynécologue de ma meilleure amie qui effectuera l'opération... Ironie du sort, ça se passera dans la même clinique où j'ai accouché il y a 8 ans...

Voilà pour les nouvelles d'aujourd'hui. Sinon, Georges a été égal à lui-même... coupeur de poil de mouche en quatre, lisant, relisant, son texte comme s'il le découvrait pour la première fois alors qu'il planche dessus depuis deux semaines... Et j'ai tenu ! Oui j'ai tenu, je n'ai rien laissé transparaître du fait que j'étais ennuyée aujourd'hui. Le seul signe notable de changement était un soupir d'ennui de temps à autre. Ah s'il savait ça aussi, je suis certaine que sa galanterie légendaire le pousserait à faire les photocopies pour la réunion à ma place.


Menu du jour :

Matin :
1 café + édulcorant
1 barre protéinée chocolat coco

Midi :
Soyons honnête, RIEN

Soir :
1 bol de potage aux légumes
1 steak grillé (-1 bouchée volée par le chien) + 4 haricots (je les ai comptés)

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mardi 20 mai 2003 à 23h41
Décision douloureuse... Avortement
Oh la honte totale ce matin... L'horreur suprême... J'ai rencontré dans l'ascenseur la chef de division de ma commission, Martine, qui, affectée à Luxembourg, est venue aujourd'hui pour notre réunion mensuelle... Et là, elle me dit, devant tout le monde (car il y avait du monde hélas) : "Félicitations ! Je viens d'apprendre la nouvelle. Ta famille s'agrandit...". La secrétaire de direction qui connaissait le motif de mon rendez-vous urgent chez le médecin hier, avait cafté comme à son habitude... Et que voulez-vous répondre à une phrase pareille qui sort du fond du coeur ? Blême j'étais, et blême est devenue Martine lorsque je lui ai appris mes intentions une fois que nous nous sommes retrouvées toutes seules... J'ignore laquelle des deux était la plus gênée. A l'heure où l'Europe pousse les femmes à procréer pour cause de dénatalité, je comprends son enthousiasme et sa joie... surtout étant donné le fait qu'ici tout a été mis en oeuvre pour qu'une femme puisse mener à bien activité professionnelle et famille.

Bref, tout cela est ennuyant, très ennuyant... Et il ne me reste aucun doute à présent, que même l'huissier de l'étage est au courant... Alors je suis allée parler à Georges, mon chef, car s'il doit l'apprendre, ce doit être par moi-même. Il a été adorable, comme à son habitude, sa principale préoccupation étant mon état de santé. Et comme nous abordions le chapitre "santé", il en a profité pour me raconter une sombre histoire de microbe qu'il avait attrapé à Strasbourg lors de sa mission, et qui l'avait cloué au lit, à l'hôtel, pendant 24 heures. Il m'a fait le récit, avec force et détails, de tous les symptômes... Il ne m'a rien épargné... Bref, c'est moi qui ait fini par le réconforter, par le plaindre. Ah les hommes ! N'est-ce pas incroyable qu'ils parviennent toujours à retourner une situation à leur avantage, leur petite santé c'est quelque chose de sacré. Comme j'ai le même modèle à la maison, j'ai su trouver les mots qu'il fallait.

Donc, journée marquée par la gêne la plus totale, qui s'est poursuivie dans le calme le plus absolu. J'ai fait grève de cafette ce matin. Même si Enrique, un collègue dont je n'ai plus de nouvelles depuis des mois, que dis-je, des lustres... a fait sa réapparition soudainement aujourd'hui pour m'inviter à prendre un café. Saurait-il lui aussi ? Ou alors il m'a vue passer dans les couloirs, a noté l'extraordinaire changement de ma silhouette et tiens à me complimenter ?... Je préfère opter pour la seconde alternative, mais bon, par excès de prudence, j'ai repoussé l'invitation pour la semaine prochaine... Si jamais, car on ne sait jamais évidemment, il devait aborder ce sujet délicat, je lui dirai qu'il a été victime de colportages malencontreux vu qu'à cette date-là, et je l'espère, ce sera un chapitre définitivement clos.

Et maintenant, un petit mot pour deux personnes que j'apprécie énormément... Léa et Nathalie... J'ai lu votre journal hier. Que vous dire sinon que vous êtes adorables et touchantes. Merci, merci ! Mais rassurez-vous, ça ira... ça ira même très bien. Chère Nathalie, toi qui sais, tu pourras comprendre que tout peut arriver maintenant et ne me touchera. C'est vraiment peu de chose à côté... du reste. Ce reste qui nous apprend à relativiser et à entrevoir l'avenir, les évènements de manière plus optimiste. Positiver... c'est important, car sinon tu passes à côté de choses essentielles... Je pense avoir la chance d'être très bien entourée, et je suis contente de pouvoir vous compter toutes deux parmi mes amies.


Menu du jour

- Matin :
1 yaourh 0 % (sans protéines en poudre*)
1 café + édulcorant
- 10h00 :
1 barre chocolat coco protéinée
- Midi :
1 potage aux légumes (sans protéines en poudre*)
- Soir :
1 cuisse de poulet (sans la peau)
Légumes (haricots, salsifis, brocolis)
5 cornichons
1 verre de coca light

(* les protéines en poudre me donnent la nausée)

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mercredi 21 mai 2003 à 23h42
Refus d'un poste...
J'avais fait la promesse solennelle d'oublier mes balances pendant quelque temps, tout en mettant une parenthèse au régime et tout le tralala... Je n'ai pas pu résister... Mais qu'ont-elles toutes à me dire que je suis sensée grossir en ce moment ! Je me réfère à mes copines bien entendu, et à toi Charlotte que "j'avais oubliée" malgré tout le bruit que tu fais (rires)... C'est dingue, je les bafferais, ce n'est vraiment pas le moment de perdre pied alors que j'ai investi tant d'efforts, tant d'abnégation, tant de foi dans cette lutte manichéenne entre les courbes et les lignes... Et maintenant que les courbes se faisaient lignes, il n'est pas question de faire machine arrière.

Bref, je me suis pesée. Le cri de la balance sous le lit a été plus fort. Angoissée ? moi ? mais non ! Un peu de curiosité féminine naturelle bien placée, rien de plus... Alors j'attends avec impatience l'heure de la cafette avec mon club de supporters pour leur annoncer que je n'ai pas grossi d'un gramme. Rien. Nada. Niente. Par contre, c'est avec la fierté d'un paon étalant sa roue que je vais leur annoncer ma victoire indiscutable sur les hormones. Pour une fois, elles n'auront pas eu le dernier mot. Bon, il n'y a pas non plus de quoi grimper aux lianes... Moins 200 grammes... Peut mieux faire, mais vu les circonstances, je trouve quand même que c'est une réussite qui mériterait de passer à la postérité. Google, viens vite indexer la page s'il te plaît.

Et j'ai hâte également d'être vendredi... j'ai rendez-vous avec mon gynéco... Sa secrétaire a eu l'indélicatesse au téléphone de me demander si parmi les symptômes, j'avais pris du poids... Même si elle ne pouvait pas savoir, je ne lui accorderai pas le prix Nobel de la question judicieuse. Me demander ça, à moi !... En ces moments terribles de la vie d'une femme, croyez-vous que ce genre de question fasse plaisir, vraiment ? J'ai failli lui répondre "je suis comme un hippopotame" mais je me suis abstenue, ce qui m'a étonnée.

Sinon j'ai été convoquée ce matin pour un poste pour lequel j'avais postulé... il s'agit du "helpdesk" (Assistance aux utilisateurs - informatique) d'une Direction générale... Un truc idiot pour lequel je me demande encore quelles furent les raisons de ma sollicitation. Si mes souvenirs sont exacts, c'est ma collègue Steph qui m'a poussé à le faire, elle ne voulait pas quitter le navire toute seule... Bref, elle le quitte quand même me laissant, comme Solange, à mes chers amendements.... Pour en revenir à ce poste, je pense avoir rempli toutes les conditions afin qu'ils n'aient pas du tout envie de me prendre. Enfin... avec la chance que j'ai en ce moment, je suis certaine que la demande d'affectation est déjà signée par mon ex-futur chef de service.

Et pourtant, je vous assure que j'ai tout fait. Connaissant la légendaire élégance des informaticiens (surtout ceux du helpdesk qui sont sensés trimballer des imprimantes à gauche et à droite), j'ai pris soin ce matin de me vêtir d'un petit tailleur, juste au corps, d'un chemiser immaculé prêt à recevoir le toner des imprimantes laser, de choisir la paire de chaussures avec les talons aiguille les plus hauts. Bref, je faisais ma pimbêche, juste pour leur faire penser que je n'avais peut-être pas tous les talents de déménageuse requis par ce poste. Enfin, lorsqu'ils ont voulu tester mon anglais, j'ai pris mon meilleur accent, celui que j'utilise au téléphone lorsque je n'ai pas envie que mon correspondant me demande des trucs nécessitant une recherche scientifique dans nos archives. Je mets au défi n'importe quelle personne, ayant des facultés auditives normales, une patience assez développée de deviner ce que je n'essaie pas de lui dire dans une langue devant ressembler en théorie à de l'anglais. Et enfin, je vous fais grâce des connaissances informatiques basiques qu'ils m'ont demandées, pour lesquelles je me suis fait passer pour la dernière des idiotes. Bref, je le répète, avec le pot que j'ai en ce moment, je ne devrais pas avoir ce poste. Si c'était le cas, je serais dans l'obligation de demander à Georges qu'il fasse un faux rapport d'évaluation pour me sauver. C'est dur la vie de bureau.

Sinon, j'ai envoyé un mail à Cindy, la secrétaire de direction, celle qui a cafté, en lui rappelant la signification du mot "discrétion"... A l'heure actuelle, elle est en train de le digérer. C'est vrai quoi, est-ce que je raconte, moi, à qui veut l'entendre qu'elle en pince grave, depuis des années, pour Richard Geere et qu'elle possède la collection complète des photos de cet acteur sur son PC ? D'ailleurs, elle n'a de commun avec Cindy Crawford (l'ex-épouse de l'acteur) que le prénom.

Enfin, je tiens à remercier Nath, Camille, Noëmie, Murielle pour leur très gentils messages de soutien. En cette période délicate, ces petites marques de sympathie font toujours plaisir.

Menu du jour

- Matin :
150 grs de fromage blanc 0 %
1 café + édulcorant

- Midi :
2 bols de potage aux légumes
5 bricelets protéinés

- 17 h 00 :
1 barre protéinée "forêt noire"
1 coca light

- Soir :
170 grs de filet de boeuf grillé
200 grs de haricots verts cuisinés avec 1 cuillérée d'huile d'olive
1 café + édulcorant
1 coca light

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jeudi 22 mai 2003 à 23h44
Rdv diététicienne...
Les filles, grande nouvelle aujourd'hui... j'attaque enfin la phase III de mon régime (même si c'est un peu forcé) ! C'est à dire la phase de transition, propre à la diète protéinée. En fait, cela faisait trois jours que je tentais de joindre désespérément ma diététicienne qui, jusqu'à ce matin très tôt, était aux abonnés absents... Elle avait pris des vacances loin de cette météo qui ferait pleurer un saule de longues années... Bref, malgré l'heure inappropriée pour un RDV et vu l'urgence (mon état), elle a accepté de me recevoir en priorité.

En fait, je souhaitais lui demander de me prescrire une diète temporaire où les protéines se feraient discrètes... Mon pot de protéines en poudre, de même que les sachets me donnent la nausée, et le seul fait de les citer me transporte sur un navire en pleine tempête. Nous sommes donc convenues de passer directement à la phase III, en utilisant uniquement des aliments naturels, sauf les barres "en cas" que je supporte encore.

Sinon, j'avoue avoir été étonnée que Virginie (ma diététicienne) ne soit restée la bouche en "cul de poule" lorsque je suis montée fièrement sur sa balance, et toute habillée (précisons-le). Bon j'avais à peine enlevé les chaussures. Donc elle ne s'est pas exclamée "Mince alors ! tu as fondu". Rien. De marbre. Elle est restée de marbre. Pire encore, elle a trouvé qu'il y avait moyen de faire beaucoup mieux. Je suis certaine, elle a dû être bénédictine dans une vie antérieure. Purée !... mais qu'est-ce qu'elle est exigeante ! Je ne m'étonne pas qu'elle soit toujours célibataire... bien qu'elle soit très mignonne. Pour être mince, elle est mince. Il n'y a pas à dire. Mais bon, je ne serais jamais comme elle. Tout d'abord, j'ai un bon vingt centimètres en moins en hauteur. Et moi j'ai eu un enfant. Et là aujourd'hui, j'ai patiemment négocié pour qu'elle oublie un petit kilo à cause de mon état. C'est vrai quoi, si l'on compte les seins qui ne sont pas dans leur état normal, une petite rétention d'eau par ci par là et tout le reste, il y a bien moyen d'y trouver un petit kilo. Eh bien, en plus d'être bénédictine, elle est sourde. Elle n'a rien voulu entendre.

Bref, nous avons rendez-vous dans trois semaines lorsque, selon elle, je suis sensée avoir fondu comme neige au soleil. Serait-elle de la même conspiration que celle ourdie par mon fils qui me répétait encore hier soir "maman, tu as un gros pepet". Mais franchement, d'où il sort ça ?

Sinon, je suis encore effarée par ce que je viens d'apprendre par ma copine qui est médecin et que je suis allée voir hier soir. Nathalie, tu avais raison en ce qui concerne le risque de grossesse lors d'une diète protéinée. C'est dingue... mon médecin me confirme que le régime protéiné affaiblirait les effets contraceptifs de la pilule et que le risque de grossesse est donc augmenté. Elle m'a d'ailleurs recommandé de choisir un autre moyen de contraception que la pilule tant que je suivrai ce régime. Je vais d'ailleurs demander confirmation à mon gynéco vendredi. Dans son domaine, il doit bien savoir. Et si jamais, il s'avère que lui aussi confirme, eh bien je trouve que ce genre de risque devrait être signalé à toute femme qui entreprend une diète protéinée.

Sinon, j'ai rendez-vous chez ma kiné pour ma séance d'endermologie. Je n'ai pas eu le courage de sécher la séance. Le VacuPress, non vraiment, ce genre de traitement aujourd'hui m'aurait paru barbare. Par contre, l'endermologie, ce n'est qu'un massage et pour la rétention d'eau, c'est l'idéal. De plus, ma kiné m'a promis aujourd'hui de me mesurer. Tant mieux, ça m'évitera la séance d'essayage hebdomadaire. Donc en ce qui concerne l'objet de ma préoccupation, c'est à dire mon derrière, je ne me fais aucune illusion. RAS. Pour le reste, je suis dans l'expectative. Selon la formule consacrée, suite au prochain épisode.

Menu du jour :

- Matin :
1 yaourt 0 %
1 tranche de pain + 1 carré de fromage mou allégé
1 café + édulcorant

- 10 h :
1 barre protéinée chocolat/coco

- Midi :
1 grand bol de potage aux légumes
2 tranches de jambon cuit sans les bords
1 restant de haricots verts de la veille

- Soir :
1 filet de poulet grillé
1 salade mixte (thon, scarole, radis, tomates, concombre)
1 café + édulcorant

1 verre de coca light
1 demi barre protéinée chocolat (j'ai très très faim en ce moment)

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vendredi 23 mai 2003 à 23h46
Adieu derrière à la Jennifer Lopez...
Roulement de tambour... Sonnez trompettes... les filles, j'espère que vous êtes bien assises. Charlotte, je te conseillerais même de t'attacher. Maintenant, s'il arrive quoi que ce soit, vous serez prévenues. Ne venez pas nous la faire "oh mais je savais pas..."

Donc, je suis allée chez ma kiné hier qui a pris, comme convenu, mes mensurations... et devinez quoi. Je suis restée enchantée, elle aussi. Pour une fois, je n'avais rien à dire. Et contrairement à Virginie (ma diététicienne), Véronique (la kiné) est partie dans un discours sans fin. Tout cela, grâce à ces chiffres magiques et porte-bonheur que sont le 7 et le 5.

Alors je vous annonce tout de go, que j'ai perdu la bagatelle de 7 cm, pas un de plus, pas un de moins, au niveau fessier. J'ai perdu 5 cm sur chaque cuisse. Au niveau de la taille, 3 cm, les mollets et genoux 2 cm chacun... Seule petite ombre au tableau qui nous a laissées toutes deux perplexes, les hanches : 1 seul centimètre.... Evidemment, c'est à cause de mon état qui a déjà commencé à gommer les résultats positifs de ces dernières semaines. Car s'il y a quelques jours, j'avais noté un ventre presque plat, dernièrement il faut bien avouer qu'il commence à rebondir un peu. Je vous avouerais que ça m'énerve. C'est comme si ce qui sortait derrière, se trouvait devant maintenant. C'est vraiment le pompon. Heureusement que je n'ai pas de piercing au nombril sinon j'ai l'impression que je pourrais l'admirer constamment. Voilà donc pour le scoop du jour. A noter tout de même que ces résultats spectaculaires (enfin c'est mon avis) sont le fruit de 10 séances endermologie/VacuPress, et qu'à raison de 2 séances hebdomadaires, j'ai obtenu cela en l'espace de grosso modo un mois. Bref, contrairement aux critiques lues ci et là concernant l'endermologie, eh bien désolée, je me dois de témoigner que ça marche.

Ma kiné, qui bien sûr est au courant de mon état actuel, ne voit aucune objection à ce que je fasse ma séance de mésothérapie samedi. Donc, nouveaux progrès à venir. La semaine se termine mieux qu'elle n'avait commencé.

Sinon, je commence à recevoir quelques petits encouragements par écrit de la gente masculine, enfin des gens qui lisent mon journal évidemment. C'est mimi comme tout qu'un homme puisse rester ébahi du fait qu'une femme ose parler publiquement de ses rondeurs et de sa lutte effrénée contre le mal. Alors Joker, toi qui fais partie des ébahis, même si tu me dis que ce n'est pas très original de faire régime avant l'été, je tiens à te remercier pour ton petit mot gentil.

Par contre, Berny, toi que je connais en vrai, je puis te rassurer. En haut, tout va bien. Et cesse de dire que les hommes n'aiment que les grosses poitrines, c'est très machiste comme réaction.

Et enfin, j'ai vu mon gynéco aujourd'hui... Très sympa, très compréhensif... Il n'y a pas eu moyen d'éviter de le voir (l'embryon) puisque nous avons fait une échographie... il a 6 semaines et demie. Lorsque j'ai vu mon petit homme pour la première fois, il y a plus de 8 ans, il était à 5 semaines. Bref, je ne vous cacherais pas que ça me fait quelque chose. D'ailleurs, je considèrerais monstrueux de dire que ça ne fait rien. Mais même cela ne me fera pas changer d'avis, c'est impossible, point barre.

Donc, l'intervention aura lieu lundi. En l'espace d'une petite heure, la page sera tournée. Quant au fait que je sois tombée enceinte maintenant, eh bien mon gynéco me confirme que le régime protéiné à joué son rôle.

Menu du jour :

- Matin :
200 grs de fromage blanc 0%
1 barre protéinée chocolat
1 café + édulcorant

- Midi :
5 bricelets protéinés
1 potage aux légumes
1 petite salade de tomates

- Soir :
1 empanadilla (chausson fourré)
150 grs de blanc de poulet grillé
Poêlée de légumes (haricots, poivrons, champignons, brocolis, choux)
1 café + édulcorant
1 verre de coca light

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samedi 24 mai 2003 à 23h48
Echographie...
Catastrophe interplanétaire ce matin... au réveil, tous les grands et petits soucis qui traversent dernièrement ma vie, ont défilé dans mon esprit, l'un après l'autre... Même Almodovar n'aurait jamais imaginé pareils scénarios pour ses films qui ne sont pourtant pas d'une gaieté excessive.

Drame parmi les drames de ce matin et qui me tanne l'esprit depuis plusieurs jours... que vais-je mettre aujourd'hui ? Entre le temps qu'il fait en ce moment, qui hésite entre une bonne chute de neige ou les arrosages fréquents des potagers des alentours, et un soleil aussi timide qu'un crabe sur la plage de Knokke, je n'ai PLUS RIEN à me mettre.

Mes vêtements d'hiver pourraient accueillir mon clone. Les quelques vêtements de printemps que j'ai achetés il y a à peine un mois, baillent de manière inélégante autour de la taille et cela me met de mauvaise humeur. Quant aux vêtements que je portais lorsque j'étais mince, ils sont encore trop petits, ce qui me rappelle qu'il me reste une dernière côtelette à gravir. Enfin, m'acheter de nouveaux vêtements maintenant serait une folie. Seul mon banquier et Amex seraient heureux. Moi pas. Dois-je rappeler cette facture de co-propriété dont le montant excède un salaire moyen belge et qui, évidemment, m'a encore occupé l'esprit au moins un quart d'heure au réveil. Si jamais, je devais attraper le gérant, je vous promets qu'il passera le plus mauvais quart d'heure de sa vie passée et future. Ah celui-là me servirait bien d'elliptique en ce moment. Par ailleurs, comme j'espère perdre encore quelques centimètres, je réserve le coût de ma couturière pour les vêtements de l'été passé.

Bref, j'en suis donc réduite à porter deux ou trois jours de suite les mêmes vêtements. Jamais de ma vie, je n'en avais été réduite à cela. C'est tout simplement dramatique. Ceci me fait penser que j'ai dû me présenter à trois réunions successives devant les membres de la commission, avec le seul et même petit tailleur qui me laissait dans un état, disons, acceptable. La honte totale.

Bref, des futilités peut-être... mais des futilités quand même. Tout ceci pour éviter de penser au plus grave, à la la plus terrible des choses qui puissent m'arriver maintenant... cette nuit, je me suis réveillée en sursaut avec une sensation terrible que je n'avais plus éprouvée depuis longtemps. J'étais littéralement affamée. Lorsque je vous dis que j'avais faim, ce n'était le petit creux, non c'était l'abîme dans toute sa profondeur. Et je suis restée là, les yeux grands ouverts, dans le silence de la nuit, à tenter de m'imaginer la catastrophe que ça serait si je craquais...

Déjà hier au dîner, j'ai craqué pour la première fois depuis deux mois de régime. Et comme j'étais claire avec ma conscience, j'ai mangé en cachette une empanadilla (une recette espagnole : un chausson fourré soit de viande, thon, oeufs, olives, et gras comme c'est pas possible....). Bref, quelque chose de tout simplement délicieux... Rien que d'en parler, j'en ai la salive à la bouche.

Alors pourquoi ai-je faim ? Eh bien, je crois qu'il est inutile de faire un dessin. C'est normal, comment pourrait-il en être autrement !... J'ai éprouvé la même sensation il y a plus de 8 ans, déjà le premier mois, je prenais 1 kg 500, ce qui m'obligea à compter les grammes jusqu'à la fin de ma grossesse... Il va me falloir m'accrocher durement les jours qui viennent, je ne demande pas à maigrir, mais au moins, à stabiliser, le temps que tout reprenne son cours normal.

Heureusement, dans quelques heures, j'ai ma séance de mésothérapie. Alors, cela peut être douloureux, cela peut être insupportable, eh bien à la limite tant mieux, cela me permettra de penser à autre chose et peut être même de continuer cette thèse prenante sur le comportement des crevettes lors d'une éclipse solaire. De telles philosophies dictées par un improbable Lui insufflant une vie fragile quelque part sur une planète bleue, ont toujours suscité mon plus vif intérêt.

Mais venons-en au fait... à l'objet principal qui me tourmente l'esprit... à celui que mon gynéco hier n'aurait jamais dû me montrer. C'est clair, depuis ce moment, 95 % de mes pensées sont tournées vers lui. J'ai posé tant de fois la question autour de moi, j'ai demandé tant de conseils... Je sais que mon compagnon est autant perturbé que moi. C'est un dur moment à passer qui n'est pas prêt de nous quitter même "après".

Alors j'ai fait ce que je ne voulais en aucun cas faire... mais je l'ai fait quand même. Je pense que si je ne l'avais pas fait, je ne me serais pas sentie tout à fait clean avec moi-même. Disons que c'était là peut-être une question de bonne conscience et d'honnêteté envers moi-même et surtout celui qui compte le plus dans ma vie : mon fils.

J'ai donc posé la question au petit. Attention, je ne lui ai pas dit mon état, je n'ai nullement envie de le traumatiser lui aussi... J'ai tout simplement laissé planer une éventualité lointaine... un truc du style "et si un jour, maman attendait un bébé ?..." Sa réponse est tombée comme un couperet. Il m'a regardé avec de grands yeux, parce qu'en plus, c'est vrai qu'il les a grands, et m'a dit : "il ne faut pas qu'il naisse". C'était bref, c'était dur, mais clair. Il n'a pas voulu en dire plus.

J'ai toujours été ébahie par la capacité de lucidité de cet enfant, même ses thérapeutes à une époque bien précise, n'en revenaient pas. Je le répète, seules les personnes très proches de mon entourage pourraient comprendre. Même mon gynéco hier, qui pourtant ne pratique que très rarement ce genre d'intervention, a trouvé ma décision très sage et sensée. Je dis cela pour le cas où certains viendraient commenter (avec raison je précise, car cela arrive fréquemment) "c'est normal qu'un enfant soit égoïste, voire jaloux, et accepte difficilement la venue d'un autre". Ce n'est pas de la jalousie qu'il y a dans l'esprit du petit, ce n'est pas de l'égoïsme, c'est autre chose, bien plus profond, et qui fait qu'au regard de ses premières années d'enfance, il ait du mal à concevoir un autre comme lui. Point barre.

Enfin voilà. Et c'est le dernier petit doute effacé de mon esprit, que je me rends maintenant à ma première séance de mésothérapie. Ah la la, je sens que je ne vais pas rigoler.

Menu du jour :

- Matin :
200 grs de fromage blanc 0%
1 café + édulcorant

- 11 h 00
1 barre protéinée coco/chocolat

- Midi (resto) :
1 grande salade niçoise (thon, tomates, laitue, oignons, haricots verts, poivrons, anchois, oeuf)

- Après-midi :
1 demi-barre protéinée chocolat
1 café + édulcorant
1 coca light

- Soir (resto) :
1 salade verte avec vinaigrette
1 pot-au-feu aux légumes et poissons (gambas, lotte, calamars)
1 bol de riz blanc
3 coupes de vin blanc
1 café + édulcorant

1 verre de jus d'orange

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dimanche 25 mai 2003 à 23h49
Mésothérapie... 54,1 kgs...
Ah les filles... ça valait le coup de souffrir hier, quelle agréable surprise sur mes balances ce matin ! Je vous rappelle que j'ai effectué, hier, ma première séance de mésothérapie avec un médecin, dont la spécialité est la médecine esthétique. Il s'est relancé tout récemment dans la mésothérapie, ayant découvert de nouveaux produits (injectables) qui, selon ses dires, feraient de véritables petits miracles... Pour vous dire, alors que je lis partout des filles qui font jusqu'à 10 séances, voire plus, pour moi il n'en prévoit que deux ou trois. En ces quelques séances, il compte gommer une culotte de cheval que je traîne depuis mon adolescence (je suis sceptique mais je demande à voir...), la peau à l'intérieur des cuisses qui accuse un petit relâchement à cause, entre autres, du régime... mon ventre ! ben oui, oh grande surprise, j'apprends hier que j'ai de la graisse au ventre, rien à voir avec mon état en ce moment... un petit peu de graisse au niveau des hanches. Quant aux fesses, il ne va presque pas y toucher, pour lui, elles sont très bien comme elles sont... Bon là, évidemment, je m'interroge. J'ai quand même les yeux en face des trous lorsque je m'observe devant le miroir. Selon lui, c'est la culotte de cheval qui leur donne cet aspect qui me dérange.

Bref, il est quand même médecin esthétique, donc il doit savoir mieux que moi. Ainsi, après m'avoir peinturluré le corps tel une piste d'atterrissage... c'est le cas de le dire, puisqu'il a marqué au gros feutre les points stratégiques où il prévoyait de "lancer" ses aiguilles... Ah oui, il n'y en avait pas 5 comme m'avait dit Véronique (ma kiné), mais 7 ! 7 aiguilles en une seule injection et je puis confirmer à toutes les sceptiques que ça fait mal. Bon, il est vrai que je panique à l'idée d'une piqûre, mais j'en ai quand même subie des corsées dans ma vie... telle la péridurale lors de mon accouchement qui m'a laissée un souvenir cuisant. Dans le cas présent, ce n'est pas seulement la piqûre des 7 aiguilles que l'on sent, mais le liquide... Je ne pourrais pas vous dire qu'est ce qui fait le plus mal des deux. Le fait est que j'en suis même arrivée à réciter un "Notre père qui êtes aux cieux..." lorsqu'il a piqué l'intérieur des cuisses et les hanches... Atroce, il n'y a pas d'autre mot.

D'ailleurs, je tremble déjà à l'idée du prochain rendez-vous dans quinze jours... Enfin, si le résultat le vaut bien, je vais me faire une raison. Mon médecin m'avait promis un résultat immédiat dès la première séance et, en effet, celui-ci ne s'est pas fait attendre... Moins 400 grammes, ce matin, sur mes balances ! J'imagine que les centimètres ont suivi, enfin j'espère.... Et pourtant, je peux vous assurer que j'ai mangé normalement dans la journée d'hier, je suis même allée au resto le soir, j'ai fait mon petit écart hebdomadaire (3 verres de vin), j'ai même éprouvé la sensation de famine que je ressens depuis quelques jours qui m'a poussée à me jeter sur les barres protéinées pour calmer ma faim... Bref, ce n'était pas avec le repas copieux d'hier soir que je devais maigrir, certes non.

Ah... je suis hyper contente. C'est fou comme 400 grammes peuvent gommer tous les maux de la terre. Du coup, mon moral est remonté, et je ne regrette même plus d'avoir finalement craqué hier après-midi en m'achetant des vêtements, deux paires de chaussures (ben oui, une seule ne me suffisait pas)... Incorrigible je suis, mais que voulez-vous, on se console comme on peut. Et comme je ne suis point égoïste, j'ai aussi acheté une très belle paire de chaussures au petit. Il est content, moi aussi. C'est le principal.

22h50... je me prépare mentalement pour demain matin. Je souhaite dire un grand merci à toutes mes copines, celles qui m'ont laissé un petit mot gentil, elles se reconnaîtront... Emilia qui vient de me téléphoner et à qui je dois ce gynéco super sympa... Cindy et Steph, mes collègues, qui m'ont adressé un petit mot d'encouragement sur ma boîte professionnelle. Merci encore, ça me touche vraiment. Un gros bisou tendre et affectueux à mon fiancé/compagnon qui se plaint d'être trop absent de ce journal.

Passons maintenant au menu du jour :

- Matin :
1 barre protéinée chocolat/orange/abricot
1 café + édulcorant

- Midi :
1 salade "océan" (crevettes grises, gambas, saumon fumé, oignons, laitue, tomates...)
1 morceau de pain
1 café + édulcorant

- 18h00 :
1 verre de coca light

- Soir :
1 potage aux légumes
1 omelette au basilic protéinée
Haricots verts + brocolis
1 café + édulcorant

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mardi 27 mai 2003 à 23h50
Avortement...
Superbe temps à Bruxelles depuis hier... car ce fut une belle journée lundi, une journée resplendissante pour une mise à mort... Désolée, je ne vois pas d'autre terme. Non je ne déprime pas. Non je ne culpabilise pas. J'émerge simplement d'un état second, et c'est seulement maintenant que je peux prendre du recul par rapport à ce que j'ai fait hier.

Alors, c'est bien la première fois que je m'embarque dans un truc où je suis complètement ignorante des suites, et surtout de l'opération elle-même. Pour vous dire, heureusement qu'internet est là, où j'ai pu trouver quelques témoignages qui ont répondu à mes nombreuses interrogations, car sinon je serais encore bêtement persuadée que les pertes que j'ai depuis hier sont des règles. Mais ceci n'est qu'un détail.

Idem pour les douleurs et les sensations bizarres qui s'ensuivent. Depuis ce matin, je sais enfin que les tiraillements atroces que j'ai au ventre et aux seins sont des contractions. Merci Docteur de m'avoir laissée plantée là, en oubliant de me donner la date prochaine de mes règles, en omettant de me dire aussi que pendant quelques temps encore, j'allais me trouver dans un état un peu surréaliste, à savoir, les symptômes de la grossesse, tout en ayant un ventre absent de tout embryon...

Ah ça, pour être déroutant, c'est déroutant... Attention, je ne critique pas mon gynéco... il a fait ce qu'il a pu... entre une opération et un accouchement, l'affaire est passée, pour lui, comme une lettre à la poste. En ce qui me concerne, il m'a fallu jusqu'à ce matin pour réaliser que c'était quand même une méthode barbare.

J'estime quand même qu'un minimum d'information devrait être donné aux femmes qui pratiquent une IVG, que ce soit chirurgicale ou médicamenteuse. J'ai choisi la méthode chirurgicale sans savoir où je m'embarquais. J'ai choisi l'anesthésie locale sans savoir que ce serait difficilement supportable d'assister à ça. Je crois que toute ma vie, je vais garder en souvenir le bruit infernal que faisait cette machine aspirante, les mots réconfortants de l'infirmière qui n'arrêtait pas de m'ennuyer parce que j'étais incapable de décontracter les muscles, et enfin, lorsque ce fut fini et que je cherchais désespérément à le voir, la réponse du gynéco : "au stade où vous en étiez, ce n'est rien, ne cherchez pas". Comment ça ce n'est rien ? Mais je l'ai vu dans l'échographie ! Je ne sais pas moi, j'aurais voulu le voir une dernière fois, mais finalement je pense qu'il avait raison.

Bref, j'ai l'impression que j'ai loupé plusieurs étapes, sans doute à cause de la précipitation, ce que j'estime normal dans pareilles circonstances. Je le répète, je ne regrette pas, ma décision était ferme et définitive, c'est la méthode que je n'aime pas du tout. Je trouve que c'est faire peu de cas de la patiente et de ce début de vie qui a tout de même droit à un minimum de respect.

Donc, je suis restée hier soir jusqu'à 2h00 du matin à lire les forums spécialisés dans l'IVG pour trouver les réponses aux questions qui me trituraient l'esprit et pour lesquelles, mon gynéco n'a pas apporté de réponse. J'aurais tout aussi bien pu lui téléphoner, mais j'ai l'impression à chaque fois qu'il va prendre un train tellement il est pressé.

Pour qui est de penser à mon régime, je m'octroie une dernière journée de répit et demain, tout sera à tous les niveaux comme avant. Enfin j'espère...

Menu du jour :

- Matin :
200 grs de fromage blanc 0%
1 café + édulcorant

- Midi :
1 tranche de fromage 22 %
2 tranches de jambon cuit dégraissé
1 tranche de pain
1 salade (laitue, radis, tomates, concombres)

- 18h00 :
1 coupe de champagne
3 cacahouètes

- Soir :
1 steak de boeuf grillé
Poëlée de légumes (haricots, brocolis, poivrons, champignons...)
1 verre de coca light

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mercredi 28 mai 2003 à 23h51
Retour au bureau... le pantalon...
La journée d'hier s'est terminée bien mieux qu'elle n'avait commencé, et pour cause... Laurent, mon coiffeur, chez qui je suis allée pour un petit brushing, a enfin remarqué que j'avais fondu ! En tout cas, c'est le terme qu'il a employé. Il n'a pas dit "maigri", il n'a pas dit "minci", il a carrément dit "FONDU".... J'étais contente ! Bon, il faut bien reconnaître qu'il a mit son temps à le remarquer, lui qui se dit visagiste et extrêmement regardant quant à l'aspect esthétique.

Bref, lorsque Laurent m'a demandé de quelle manière j'avais réussi cette exceptionnelle et remarquable au sens premier du terme transformation (là aussi, ce sont les termes qu'il a employés), j'ai joué ma modeste, un vrai rôle de composition digne d'une palme d'or, en laissant échapper un "bah... un petit peu d'exercice et quelques protéines... rien de plus".

Vous pensez, il était hors de question que je lui narre dans les détails ma lutte acharnée contre la cellulite entreprise il y a deux mois... Je n'ai guère envie de risquer de m'entendre dire une petite remarque du style de celle qu'une certaine personne de mon entourage m'a sortie l'autre jour : "tous ces efforts ont été vraiment payants... et maintenant tu ne vas pas te fâcher si je te dis que tu avais les cuisses comme des poteaux et un derrière aussi énorme que Maïté...". C'est le genre de remarque assassine où vous en arrivez à vous demander comment vous avez osé exister avant. Les filles, si vous voulez un conseil, ne demandez jamais autour de vous si on vous préfère ainsi ou comme avant. Abstenez-vous ! Car cette personne sera capable de vous sortir, avec toute la franchise qui la caractérise, la phrase qui tue. C'est à se demander d'ailleurs pour quelle sombre et mystérieuse raison, cette personne n'a pas fait preuve d'une telle honnêteté avant.

Bref, pour en revenir à Laurent, j'étais tellement contente que je me suis accordée un petit plaisir sur une terrasse, avec mon copain, histoire de profiter du soleil. Une petite coupe de champagne... j'en avais tellement envie... Au diable l'avarice. Au diable les restrictions du régime, car à force de tant de privations et d'abnégation, je suis certaine que je pourrais être reçue, les yeux fermées, à un concours d'entrée dans un couvent de carmélites. J'ai mangé également trois cacahuètes (j'ai bien pris soin de les compter).

Et ce matin, retour au bureau. La cafette, les petites confessions de mes collègues durant les pauses pipi, les longues randonnées dans les couloirs du bâtiment, Georges et même la photocopieuse me manquaient atrocement... C'est quand même chouette la vie de bureau.

Et alors, ce matin, j'ai osé... j'ai enfin osé mettre un pantalon. Attention, pas un pantalon taille basse, car là il reste encore du boulot et je fais confiance à mon médecin esthétique-mésothérapeute pour effacer ce qui peut encore l'être. Ce fut donc un pantalon tout simple, cintré à la taille, fuselé aux cuisses, noir pour faire encore plus mince.... Après m'être admirée une bonne dizaine de fois dans tous les miroirs de l'appartement, et de l'ascenseur, après avoir demandé au chien s'il me trouvait bien (en l'absence de mon copain, du petit et de la nurse, j'ai fait avec et je vous promets qu'il a acquiescé), je suis enfin sortie, très en retard comme d'habitude, le coeur battant à l'idée de la tonne de compliments que j'allais recevoir....

J'ai du mal à me remémorer la dernière fois que l'on m'a vue sur mon lieu de travail en pantalon, la seule chose dont je me souvienne c'est que cela remonte à Mathusalem. Donc, premier effet : les gardiens. A l'entrée du bâtiment, ils m'ont demandé ma carte à trois reprises... chose étrange car le niveau d'alerte aujourd'hui, était "blanc", traduire "calme plat". Bon, je sais. Sur ma carte de service je fais plus grosse, mais on ne voit que la tête tout de même et elle n'a pas tellement changé depuis la semaine dernière.

Je suis ensuite passée chez Cindy, la secrétaire de direction. Il y avait là, toutes mes collègues en plein bavardage. Six paires d'yeux à la fois inquisiteurs et étonnés se sont tournés vers moi... J'avais consciencieusement préparé mon petit laïus pour expliquer en long et en large comment j'en étais arrivée à ce résultat. Je me préparais à le sortir.... lorsque, oh rage, oh désespoir, je n'ai eu droit qu'à un banal, presque larmoyant : "Oh tu es là ! tu es revenue ! Comment vas-tu ?...". C'est vraiment pas de bol que le jour crucial à marquer d'une pierre blanche où enfin j'ose mettre un pantalon, je reviens justement d'une absence pour "maladie".

Et ensuite je suis passée chez Georges, mon chef adoré... Alors lui, ça a été le pompon. Voyez vous-mêmes... Il s'est presque précipité pour m'embrasser, la voix chevrotante, comme si je revenais de la guerre, et il a osé me dire "Tu as meilleure mine. Dis, tu n'aurais pas un peu grossi ?". Idiot !

Il ne me restait plus qu'une carte en main... Enrique, mon collègue et ami, auquel j'avais promis depuis la semaine dernière de prendre un petit café avec lui. Nous nous étions donné rendez-vous devant la passerelle qui relie le Caprice au bâtiment de la cafette. J'étais de dos. Il est passé devant moi sans m'apercevoir. J'ai dû lui courir après en hélant "Enrique !... où vas-tu ?". Le bougre ne m'avait non seulement pas reconnue, mais sa réputation de séducteur latin n'étant plus à faire, ne m'avait même pas accostée... Oh cruelle réalité !... Il faut vraiment resculpter tout ça.


Menu du jour

- Matin :
200 grs de yaourt grec 0%
1 café + édulcorant

- 10h00 :
1 café + édulcorant

- Midi (resto):
Saumon en papillote
Riz blanc
1 salade verte

- Soir :
1 salade (tomates, laitue, radis, thon naturel, concombres)
1 bricelet protéiné
140 grs de poitrine de poulet grillée
1 café + édulcorant

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jeudi 29 mai 2003 à 23h53
Ah ces centimètres...
L'épisode du pantalon, hier, est passé aux oubliettes... J'ai préféré ne pas en faire une problème existentiel, et surtout ne pas bassiner mon compagnon avec ce problème. Par crainte sans doute, qu'il me donne confirmation de ce que je n'ai point envie d'entendre. Vous comprenez, lorsque ce genre de chose vient de l'être aimé, ça pique encore plus fort. Donc, silence radio absolu sur l'affaire. Prochain essai lorsque le pantalon taille basse m'ira comme une seconde peau. J'espère que ce sera avant la Saint Glinglin.

Bref, A mon retour à la maison, je me suis vengée sur l'elliptique. D'ailleurs, j'ai la ferme intention de m'y remettre. Il y aura au moins quelque chose de ferme. Ce ne seront plus 10 minutes, mais 15 minutes... J'ai déjà été zieuter le cinétélérevue de la semaine à la recherche d'une série, d'une émission qui saura me tenir en haleine pendant que je m'acharnerai sur l'engin. Et je n'ai rien trouvé de bien excitant comme un loft story, un starac, une "telenovela", vous savez ces séries à l'eau de rose sud-américaines qui font la joie des ménagères, chez nous en Espagne... J'ai toujours été impressionnée par l'impact psychologique, et surtout intellectuel, de ce genre de programme.

Et il me reste enfin la ceinture... oui cette fameuse ceinture qui soit-disant fait faire des abdos, des je-ne-sais-quoi aux cuisses et aux fesses que mon compagnon n'a même pas encore daigné tester. Quelle manque de considération tout de même, me laisser à moi, pauvre hère, le privilège de tester tout et absolument tout la première. Quelle injustice flagrante... Eh bien puisque Monsieur se plaint que je ne parle pas de lui dans mon journal, il va être servi. Figurez-vous, les filles, qu'il se trouve gros... Eh bien, entre nous, il n'est pas gros, il est absolument difforme. Il mesure 1,85 pour 76 kgs... Avouez que c'est énorme ! Il a au moins 50 grammes à perdre. Et s'il était allé chez le coiffeur comme je lui avais demandé il y a trois semaines, c'est sûr qu'il les aurait perdus.

Non mais, sérieusement, j'ai raconté à la Mercedes, la nurse, qu'il se trouvait énorme. Elle a éclaté, devant lui, dans un fou rire qui n'avait rien de nerveux. La pauvre, elle en pleurait. Et je m'interroge. Vais-je devoir remplacer l'évidoir de la douche de peur de le voir disparaître dans un tourbillon d'eau. Ou alors, vais-je lui demander de prendre sa douche les bras écartés en guise de sécurité. Je m'interroge... Je me connais, cette question fondamentale va me tarauder l'esprit toute la journée.

Et en parlant de journée, nous allons à la mer aujourd'hui... Pour une fois, toute chose venant à point nommé, je n'aurais pas besoin de me mettre en bikini, because petites pertes intempestives nécessitant l'usage de petites serviettes visibles sous le maillot. A Knokke, cela ferait désordre...

Et voilà qui me rassure, car je doute que mes 15 minutes d'elliptique aujourd'hui ne me fassent des petites fesses fermes et musclées. Non, il ne faut pas rêver... Idem pour le ventre, pour lequel je préfère ne pas trop m'attarder ces derniers temps, vu les circonstances et l'état "provisoire" dans lequel je me trouve pendant quelques jours encore. Il n'empêche que de temps à autre, les paroles de mon médecin esthétique, et surtout la confirmation de mon compagnon, résonnent dans ma tête et me glacent d'horreur... J'ai de la graisse au ventre ! C'est dingue, incroyable... Je ne m'en était jamais aperçue. Je n'arrête pas de me dire, puisqu'il faut bien se rassurer comme on peut, que mon petit bidou se voit plus maintenant parce que je suis plus mince. Mais c'est quand même de la graisse... il doit bien savoir, l'autre, puisqu'il est médecin. Quant à mon compagnon qui a osé me dire, et seulement maintenant, que c'est vrai, il ne souffre pas de myopie, quoique... vu que, lui, se trouve gros, dois-je vraiment lui faire confiance. Bref, je ne vais pas m'alarmer, car s'il y a une chose sur laquelle les hommes sont totalement ignorants, c'est bien les petits problèmes féminins qui font que notre corps change à quelques périodes précises.

Menu du jour :

- Matin :
1 café + édulcorant
200 grs de yaourt grec 0 %

- Midi (resto) :
1 salade niçoise

- Soir :
100 grs de filet de boeuf grillé
150 grs de haricots verts
15 grs de fromage allégé 22 %
1 tranche de jambon dégraissé
1 tranche de pain complet
1 coca light

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vendredi 30 mai 2003 à 23h55
Journée à Knokke...
Voici une journée qui s'annonce extrêmement chargée aujourd'hui... Je me suis préparée une liste de toutes les couturières à proximité de mon quartier, j'ai vidé mes armoires de mes vêtements d'été préférés, et ça y est je me lance. Je me suis donc livrée à une véritable étude de marché, questionnaire à l'appui. Après cette première redoutable sélection, il m'en reste la bagatelle de 10.

Deuxième épreuve, la visite. Je vais donc aller les visiter, je vais laisser à chacune un vêtement en guise d'examen d'entrée. Suivant le prix et la qualité du travail, la couturière officielle de la Cour sera choisie. Et je pense que pendant un mois, elle n'aura aucun problème de travail.

Alors, pourquoi tout ce remue-ménage subitement ? Deux éléments cruciaux ont bouleversé ma vie hier. Je m'explique. Il y a d'abord eu les balances, heureusement que j'en ai trois et qu'elles sont toutes d'accord les unes avec les autres. Une bombe atomique, elles m'ont annoncé hier. Et pire, bien pire que ceci, je suis allée à Knokke, "the place to be" en Belgique, la plage la plus sélecte où tout le monde joue au petit jeu des plus mal sapés, avec une jupe qui ne m'allait pas... C'est clair, j'ai dû gagner beaucoup de concours hier après-midi. J'en veux encore à mon copain, et je ne vous dis pas le nombre de savons qu'il a reçus, pour m'avoir laissée partir dans cet accoutrement. C'est bien simple, c'est comme si j'avais fait les arrières greniers de la croix rouge pour trouver de quoi me vêtir.

Il n'y a pas eu une vitrine, un pare-brise, un rétroviseur, une paire de lunette solaires qui échappa à mon regard furax pour contempler l'étendue du massacre... J'ai tenu exactement 48 minutes, le temps de trouver une boutique où je me suis littéralement précipitée pour acheter quelque chose de digne. J'en suis sortie, toute regaillardie, avec trois sachets, dont un contenant l'horrible chose que je m'empressais d'oublier.

Revenons aux balances maintenant et à ma perte spectaculaire de poids enregistrée. Les filles, je sens que je vais à nouveau faire des envieuses. Charlotte, le string d'or est pour moi cette semaine. Comme je ne voudrais pas foutre ton week-end en l'air et que de toute manière, je dois attendre, selon les conseils de mon gynéco, lundi soir pour retrouver un métabolisme normal, je m'abstiendrais de donner le chiffre aujourd'hui. Mais je peux déjà avancer qu'il s'approche plus d'un nombre en 4 chiffres que d'un nombre en trois... Extraordinaire mais vrai, mon corps avait pris du poids à mon insu pendant ce début de grossesse. Enfin, je m'y attendais quand même... Et ce n'est pas avec la phase III de mon régime, où je fais vraiment de tout et n'importe quoi, que je vais perdre 1 kg subitement.

Donc, j'ai hâte d'être lundi... Evidemment, en ce qui me concerne, ce n'est plus vraiment une question de lutte contre les kilos, mais plutôt contre les centimètres. Ceux-là, ils sont durs à déloger. Croyez-vous qu'il soit possible que certains vêtements qui m'allaient parfaitement alors que je pesais un ou deux kilos de plus que mon poids actuel, me serrent là où il ne faut pas... Vivement les séances de torture, car à présent, ce sont les seules qui peuvent me sauver.

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lundi 2 juin 2003 à 16h15
53 kgs... victoire amère, mais victoire quand même
Mazette, le nombre d'interdits que j'ai bravés ce week-end !... C'est à se demander si inconsciemment, je n'ai pas déjà entrepris ma phase de stabilisation. Ou alors c'est ce petit air de la mer me rappellant mes vacances toutes proches, qui m'a fait oublier diète, protéines et tout le tintouin... Au fait, c'est quoi déjà les protéines ?

Les filles, ce long week-end a tout simplement été fé-é-ri-que !... Soleil radieux, deux jours à la mer, un jour à faire les boutiques et, enfin, un autre à la piscine... Bon là, ce n'était pas le pied, mais je récupérais enfin mon bébé parti 5 jours à Madrid avec son papa. Et surtout, oui surtout, un poids idéalissime : 53 kgs !!!! Dernière vérification ce matin, malgré les écarts, pas un iota en plus, la balance affiche bien un timide 52,8 kgs, mais comme je ne souhaite point faire ma difficile, je me contenterai de 53 aujourd'hui.

Bref, je suis aux anges... Enfin, je l'étais jusqu'à ce matin au bureau... Chose étrange aujourd'hui, j'ai du boulot, que dis-je, une TONNE de boulot ! Enfin, disons plutôt que j'ai été obligée de ressortir quelques cadavres que j'avais soigneusement planqués au fond de mes tiroirs. Georges, mon chef bien-aimé, n'est pas allé à Strasbourg avec les autres... Zut alors, ils n'ont pas voulu de lui là-bas ou quoi ? Il m'a raconté une sombre histoire de grève des transports aériens français. Et le train alors ? Et la voiture ? C'est dingue, il n'y a qu'à moi que ces choses-là arrivent. J'avais pris plein de rendez-vous à la cafette aujourd'hui et je suis obligée de les annuler, alors que mes collègues sont en vadrouille depuis ce matin. Et je suis obligée de rester là, dans mon bureau, telle un martyre, à monter en plus la garde téléphonique pour si jamais une décision de nature à faire ralentir la planète, venait à tomber à Strasbourg, afin d'en avertir Georges. Pffff... c'est vraiment le genre de truc à vous faire oublier un week-end mirifique.

Bref, pour en revenir à ces 53 kgs, je me tâte pour téléphoner ou non à ma diététicienne et entreprendre la phase de stabilisation. Il ne me reste plus qu'un petit kilo à perdre et mon but sera atteint... Je m'interroge : en phase de stabilisation, on est sensé encore maigrir ou pas ? Et si je déléguais ce dernier kilo aux séances d'endermo et de mésothérapie ? Je devrais peut-être me laisser une petite marge de manoeuvre, on m'a tellement bassiné les oreilles avec ces kilos yoyo... Si jamais, par malheur, je devais reprendre du poids, ce serait tout simplement tragique. La couturière me coûte une véritable fortune, à tel point que j'ai été obligée de lui laisser des vêtements au compte goutte. On n'a vraiment pas idée de ce qu'un régime peut coûter. Il faudra d'ailleurs que je songe à faire encadrer mon dernier relevé de compte bancaire pour le scotcher sur la porte du frigo... ça m'évitera de faire des bêtises.

Ma chère Babeth, un grand merci pour ton petit message. Je te réponds directement sur le journal... Je n'ai vraiment aucun mérite pour ce dernier kilo perdu qui m'a fait dépasser la barre symbolique d'une perte totale de 10,7 kgs... Disons que le stress de la dernière semaine et mon "état" sont des raisons amplement suffisantes. Quant à fêter cette victoire, car il me faut bien admettre que c'en est une, oui bien sûr, lorsque le temps aura fait son oeuvre et effacé quelques séquelles encore présentes. Et alors je pourrai me dire "j'ai été, comme à mon habitude, géniale ! Je n'ai pas craqué une seule fois. J'ai tenu la barre jusqu'au bout avec une courbe toujours descendante...". Dis, j'y pense, c'est à toi que revient un grand mérite : tu as arrêté de fumer ! Voilà donc un grand défi que je vais devoir m'imposer dans quelques mois (après les vacances) et je me demande si je pourrai montrer autant de courage. Pour tes trois kilos, dis-toi que ton objectif est tout à fait réaliste, qui n'est en rien un Himalaya à conquérir.

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mardi 3 juin 2003 à 12h39
Georges a trouvé de quoi m'occuper...
C'est une palme que l'on devrait décerner à Georges... La Palme d'Or du pire coupeur de poil de mouche en 4 qu'il existe en ce bas monde. Il m'a fait chercher pendant 3 heures un document fictif qui n'a jamais existé que dans son imagination fertile !!! J'ai pourtant cherché aux 4 coins de l'intranet et, comme je lui avais pourtant dit, à part la flamme du document inconnu qui elle le connaît, RIEN... C'est dingue d'être payée à faire des choses improductives. Comme si je n'avais pas assez de trois enfants à la maison (mon compagnon, le petit et le chien), il faut encore que je m'en coltine un au bureau... Et le pire, pas un avion, pas un train ne sortira de Bruxelles à destination de la France aujourd'hui, même pas une galère, sauf la mienne bien sûr... La grève se poursuit à mon plus grand désespoir... Georges est définitivement bloqué toute la semaine avec moi. C'est une réelle malédiction qui m'est tombée dessus, car lorsque Georges est bloqué à Bruxelles en période de session, il s'ennuie... et lorsqu'il s'ennuie, évidemment il vient s'ennuyer avec moi.

Alors, adieu cafettes, causettes, blablateries téléphoniques, pauses gros pipi, visites méthodiques du Caprice pour découvrir les nouveaux tableaux dans les couloirs... Il paraît que l'énervement fait perdre du poids... Steph m'a appris cette grande nouvelle aujourd'hui. C'est peut-être pour cette raison qu'elle est si mince, elle. Eh bien si tel est le cas, tant mieux... car après ces journées harassantes à contenir mon envie d'envoyer ce cher Georges en orbite géostationnaire, je n'ai plus la force, le soir, de grimper sur l'elliptique. Je pense que je vais me ruer au vidéo-club d'à côté et y louer la collection complète des Wes Craven... Sydney et Georges, même combat !

Bon, passons au régime, ou plutôt à la phase de stabilisation que j'ai tenté, désespérément de déchiffrer hier soir, suite à mon coup de fil à ma diététicienne. Alors, si j'ai bien compris, rien n'est moins sûr, on introduit progressivement des aliments "interdits" que j'avais déjà commencé à introduire il y a deux semaines... C'est bien moi ça, être en avance pour tout, sauf mes rendez-vous bien sûr. Alors, les produits laitiers, ça fait belle lurette que j'en prends... J'ignorais totalement qu'ils étaient interdits lors des phases précédentes. Mauvais point pour moi, mais n'empêche que ça ne m'a pas gênée dans ma descente vers le poids idéal. Donc, en cette période de bulletin, pas de mauvais point.

Lors de la première étape, il s'agirait d'introduire le pain... Cela fait également deux semaines, qu'au moins une fois par jour, je me laissais tenter par une tranche de pain complet. Heureusement, j'ai toujours courageusement ignoré les triples sauts périlleux des baguettes françaises qui pourtant me font envie, mais envie !....

Lors de l'étape suivante de cette phase de stabilisation, il s'agira d'introduire les pâtes, le riz, les pommes de terre, les lentilles... Bref, la totale. J'ai quand même un doute quant aux lentilles... Chez nous, en Espagne, c'est un met qui nourrit son homme puisque nous le faisons, en ragoût, avec rien moins que du chorizo, du lard (si si !), du bon jambon "serrano"... Bref, après ça, le voyage vers le sofa devient une improbable expédition à travers des montagnes escarpées. Donc, au risque de devoir sauter un élément, j'opterais volontiers pour les lentilles.

La dernière étape de cette phase se compose, entre autres, d'un petit déjeuner qui, pour que je puisse arriver au bout et arriver au bureau avant midi, m'obligera à me lever au chant du coq, et le bougre est plutôt matinal en été... Bref, il y a du pain sur la planche.

On dit toujours que plus on mange, plus on maigrit... Eh bien, la phase de stabilisation de mon régime en est la confirmation scientifique vivante. Jamais je n'arriverai à engloutir tout ce qui recommandé ! C'est dingue, j'ai l'impression que je passerai plus de temps à table qu'ailleurs. Et je ne vous parle de la digestion, du transit ! Ca va être coton de se peser le matin. Et j'ai beau chercher partout, regarder le document par transparence, je ne vois pas le moindre verre de vin autorisé. Bref, il faudra tricher. Chuuuut, ne le répétez à personne.

Avec tout ça évidemment, il me faudra obligatoirement compter sur les séances de torture mésothérapiques pour perdre le dernier kilo. La touche finale, mais quelle touche !... Je sens déjà que mon médecin esthétique tirera une réelle fierté d'être celui qui découvrira la plaque commémorative de l'évènement... et sur laquelle, tout le monde lira "Julie, 33 ans, 52 kgs, taille 36, date et signature "certifié conforme en trois exemplaires" de l'huissier"...

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mercredi 4 juin 2003 à 18h24
Gros cafard et descente en chute libre...
J'ai l'impression d'avoir pris la cage d'ascenseur sans ascenseur.... Ce matin, en vérifiant mon poids sur mes chères balances après une journée où je fus loin d'être sage : 2 restos + vin + digestif, une totale quoi... je suis restée, sans voix, en lisant les petits chiffres scintillant dans leur bain de mercure. Stephen King n'aurait imaginé pareille situation... C'est pire qu'incompréhensible, c'est quasi inquiétant. Alors qu'hier matin, mes balances affichaient un timide 52,8 kgs... ce matin, elles affichaient, en coeur rayonnant, 52 kgs tout rond, enfin tout mince devrais-je dire....

Alors que se passe t'il ? Eh bien, je dois admettre que depuis hier, je suis prise d'un cafard monstrueux que j'ai peine à contrôler. C'est curieux, je n'ai pourtant aucun motif pour être dans cet état, et avoir cette grosse boule à la place de l'estomac. Bien évidemment, l'explication la plus plausible se résumerait en deux mots : Baby blues. Babeth, tu avais raison, la chute d'hormones dans mon cas s'apparente plus aux chutes du Niagara qu'à des petites séquelles futiles.

Et puis, ce stress.... Georges qui n'arrête pas, et maintenant Bent, mon collègue Danois, livré à lui-même depuis que toutes mes collègues ont déserté le service, en a rajouté une couche, et pas des moindres... Dans le genre méticuleux, il n'est pas mal non plus. Ah... si je pouvais organiser une tombola et choisir les lots que les heureux gagnants emporteraient, je n'hésiterais pas une seule seconde. Le gros lot serait Georges. Charmant, il est charmant. Il n'y a quasi rien à lui reprocher, si ce n'est son incommensurable affinité pour les peccadilles. Le deuxième lot, ce serait Bent. Et le troisième, Solange... Je préfère passer, car sinon je vais encore m'énerver et demain, je risque encore de perdre quelques grammes.

Donc voilà la nouvelle... Evidemment, je ne suis plus au régime, je suis à la phase de stabilisation. Ma kiné, Véronique, m'a fait rire aujourd'hui. Elle m'a demandé si je visais la silhouette de Kate Moss. Véronique trouve d'ailleurs qu'à certains endroits, je suis trop mince. Si seulement, ce que j'ai en trop là pouvait glisser là... Ce serait parfait. Enfin presque... je ne voudrais pas jouer ma pétasse. Surtout que ce matin, je suis rentrée dans une jupe taille 34 français, et je ne l'ai pas mise car un peu trop affriolante pour le bureau. Je la réserve pour le week-end.

Sinon, dans l'art et la manière de commettre des excès, il y eut le dîner d'hier qui passera à la postérité des dîners barbants. Mes collègues avaient organisé une petite sortie sur une terrasse et, étant toutes célibataires et à la recherche de leur prince charmant, elles avaient invité deux candidats... deux hauts fonctionnaires de chez l'Institution d'en face. Evidemment, je me suis demandée ce que je faisais dans cette galère (je sais, je deviens spécialiste dans le domaine). Je me suis donc retrouvée dans mon rôle préféré, le bougeoir, moi n'étant plus célibataire. Je reconnais tout de même qu'ils étaient charmants... Mais alors, d'un barbant, quelque chose de rare. J'ai eu droit pendant toute la soirée à leur parcours lorsqu'ils étaient en polytechnique, à leur thèse qui à côté de celle que je mène sur les crevettes n'a rien à envier, à leur préférence immodérée pour des langues dont on ne soupçonne même pas l'existence, à l'économie de la Chine dont franchement je n'ai rien à battre... et je vous évite le pire.

Bref, pour ne pas m'endormir, je me suis précipitée sur le seul sujet intéressant : le menu. Les moules gratinées, bien que très caloriques, avaient la faveur du pronostic. Le vin était excellent... et vers la fin, n'en pouvant plus, entre deux bâillements, j'ai fait ce que je n'ai plus fait depuis trois mois, j'ai demandé un amaretto sur glace. Mes collègues, qui savent tout concernant le régime, m'ont regardée comme si elles avaient vu Brad Pitt à leur table.

Voilà donc comment, malgré tous ces excès, j'ai perdu 800 grammes en un jour. Je vous passe le déjeuner au resto où là aussi, ce ne fut pas diététique. Evidemment, je trouve cela étrange et même inquiétant. Car si j'avais fait une journée normale, en suivant à la lettre le menu de la phase de stabilisation, j'aurais perdu combien alors ? Voilà une question qui m'a trotté dans la tête toute la journée, et qui continuera sans doute jusqu'à demain matin... moment crucial où je monterai à nouveau sur mes balances.

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jeudi 5 juin 2003 à 13h31
En route vers la stabilisation...
Eh bien voilà... l'orage est passé, et je suis bien contente de ne pas avoir fait l'assaut du cabinet de mon gynéco, afin de lui expliquer, paniquée, que je maigrissais, de manière étrange, à la vitesse grand V... Car j'étais à deux doigts de le faire hier, et je me serais ridiculisée comme jamais. Il aurait eu cette réponse sensée : "Eh bien quoi ?... Ce n'est pas ce que vous vouliez ?". C'est certain, j'aurais eu là mon moment de gloire, et au sens figuré, j'aurais eu l'air con.

Donc, ce matin, tout va bien pour le meilleur des mondes. Pas un gramme de plus ou de moins sur les balances. Le blues de ces derniers jours n'est qu'un mauvais souvenir classé dans les méandres de ma mémoire. J'attaque donc cette phase de stabilisation avec l'esprit serein, sans l'ombre d'une crainte pour ces kilos "yoyo" qui font paniquer certaines. Ne tirons pas de plan sur la comète, qui vivra verra... Je grossis à nouveau ? Eh bien, ce n'est pas de bol, mais ce n'est pas la fin du monde non plus, tout au plus quelques centaines d'euros en couturière et autres traitements amincissants à reprendre. De toute manière, j'ai fait l'inventaire de mon stock de guerre en produits protéinés. J'ai encore de quoi entamer trois diètes dans l'année. Si mon impatience et mon sens de la démesure sont quelques fois un défaut, parfois il se transforme en un sérieux avantage. A la moindre hausse vertigineuse, il me suffira de plonger, tel un écureuil dans ses réserves, dans mon armoire à la porte pansue des victuailles qu'elle regorge.

Mais bon, je ne vais pas commencer à m'inquiéter avant de reprendre ces kilos, ça n'aurait pour résultat que de me stresser et me pousser à traquer le moindre gramme/calorie...

Sinon, j'ai bouclé l'énorme masse de travail qui m'était tombée dessus. Georges, tel le marsupilami, fait des bonds dans les couloirs, Bent me trouve tout simplement formidable, et moi je ne comprends toujours pas pourquoi je n'ai eu droit qu'à un malheureux point pour ma promotion cette année. Je sais... Georges m'en voudra toujours d'avoir laissé passer une erreur, selon lui, énorme comme une explosion nucléaire il y a quelques mois... Le numéro de page d'un Journal Officiel d'une petite footnote qu'il aurait fallu détecter à la loupe, était incorrect. C'est extrêmement grave. Cela relève de l'incident diplomatique de nature à bouleverser l'ordonnancement immuable de notre vénérable Institution... Quand je vous disais qu'il aimait couper les poils de mouche en quatre. Et je suis bien consciente qu'il me reproche également de ne pas lui laisser terminer ses phrases... Mais je n'y peux rien s'il parle tout le temps, moi aussi j'aime en placer une. Ce n'est quand même pas de ma faute si j'ai toujours raison, même lorsque l'on me prouve le contraire. Bref, cette histoire de point de promotion restera à son débit et lorsque mon tour viendra d'évaluer ses prestations à lui, je pourrais toujours faire du donnant-donnant, à nouveau mon côté écureuil...

Donc voilà, aujourd'hui, le ciel est bleu. Les zoziaux chantent dans les arbres. Et moi je m'en vais à la cafette retrouver mes collègues et disserter sur le nouveau petit assistant lettonien qui a un charme fou... Bon évidemment, moi je ne ferai que regarder à 100 mètres au moins, puisque je ne peux plus toucher. Il n'est quand même pas interdit d'apprécier le charme slave, non ? Et puisque mon compagnon suit assidûment ce journal, qu'il se remémore m'avoir signalé que la voisine avait un gros derrière. Et comment le saurait-il s'il n'avait regardé...

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vendredi 6 juin 2003 à 10h42
Le pantalon contre-attaque
Résonnez trompettes... Tambours battez... Pantalon de sortie aujourd'hui, quoique le premier essai ayant reçu à l'unanimité l'oscar du bide total, j'ai longtemps hésité à retenter l'expérience.

C'est Véronique, ma kiné, qui a lourdement insisté l'autre jour pour que je fasse ma "thérapie" de groupe. Elle était quand même d'accord avec moi sur le fait que pour porter un pantalon taille basse, il faut être limite anorexique au risque de voir un petit quelque chose dépasser quelque part... Quoique, en y réfléchissant bien, c'était peut-être sa façon à elle de me dire, de manière diplomatique, que j'aurais beau maigrir, remodeler mon corps, faire toutes les séances de torture inimaginables, le pantalon taille basse ce n'est pas pour moi... Et force est de reconnaître, qu'elle a sans doute raison.

Bref, après moultes hésitation, revirements, changements d'avis, contre-indications, j'ai décidé enfin d'enfiler un pantalon tout neuf, tout beau, acheté hier dans une petite boutique en face de l'école de mon fils. J'ai la grande faculté de savoir joindre l'utile à l'agréable lorsque je suis convoquée par les profs du petit...

Nous disions donc un pantacourt, en lin, beige, un peu ample au niveau des cuisses et des hanches, histoire de laisser planer le doute quant à l'existence éventuelle d'une "très légère culotte de cheval"... Pour ce qui est du derrière, mon fiancé et mon fils ont réussi à me convaincre que celui-ci est devenu bien moins volumineux que celui de Jennifer Lopez. Je leur fais donc confiance. Afin d'agrémenter le tout, j'ai assorti le pantalon à un petit top, beige aussi, souvenir d'un voyage à la côte... et d'une tonne de colliers et de bracelets, histoire que le portique de sécurité de l'entrée principale du bâtiment, signale de manière tonitruante mon entrée. Ah ça, les gardiens ne pouvaient rester indifférents.

Aujourd'hui, je n'ai pas demandé l'avis du chien. Il m'avait, pour rappel, trouvée fort à mon avantage la dernière fois et je n'avais obtenu qu'un lamentable "tu as grossi ?". Aujourd'hui, le chien a été consigné dans la cuisine. Mon miroir, lui, en est resté tout ému.

Première réaction : Eddy, webmaster de ma DG et collègue depuis mon entrée en cette humble Institution... Il fut un temps, mais il y a vraiment très longtemps, il fit une petite vidéo de moi, à mon insu, alors que nous étions en mission à Oxford, et montra celle-ci fièrement à sa chère maman en lui laissant croire que j'étais sa future fiancée... Bref, Eddy était la victime idéale... Et quelle fut sa réaction ? Je vous la donne en mille. Eddy est vieux garçon et c'est ainsi qu'il restera toute sa vie... parce que question tact et galanterie, il se place là.

Il se précipita donc vers moi, comme s'il avait une nouvelle de première importance à m'annoncer, et d'un rire gras, me jeta en pointant de son gros doigt mes bracelets "tu as l'intention de faire une brocante aujourd'hui ?"... Collègue 1, Julie 0. La partie ne s'annonçait pas gagnée.

Quant au portique de sécurité, manque de bol aujourd'hui, il était dans sa révision annuelle. Voilà pour les gardiens. Bref, nous en sommes à 2/0.

Dans les couloirs, vides de monde puisqu'ils sont tous sur le chemin de retour de Strasbourg, et vu la grève de cette semaine, on aurait pu croire qu'ils sont revenus à pied, on ne pouvait ne pas m'entendre venir. Le cliquetis des colliers et des bracelets faisaient penser à un squelette, une faux à la main qui se déplaçait, à la recherche d'une âme errante dans les longs corridors. Pas un chat, pas une ombre. Est-ce congé aujourd'hui ?

Plus tard, au bureau, j'ai commencé à m'énerver sérieusement. Ce n'était pas possible qu'une fois de plus, personne, j'insiste, PERSONNE ne remarque que je portais un pantalon alors que ça fait bien 5 ans que l'on ne m'a pas vue dans une tenue pareille. Cela voudrait dire que si je venais nue, ils ne le remarqueraient pas ? Noooon.

Bref, j'ai fini par aller dans le bureau de Carolyne et Steph, et les yeux dans les yeux, une légère commisération au coin des lèvres, je leur ai demandé : "Alors les filles ? Vous le trouvez comment ce pantalon ?". J'ai obtenu une réponse polie de Carolyne : "Chouette ! Où l'as-tu acheté ?" et une réponse franchement à côté de la plaque de Steph "C'est au visage que l'on remarque le plus que tu as maigri." Collègues 3, Julie 0.

Je décidais alors courageusement de ne pas aller saluer Georges. J'en avais entendu assez, c'est à dire RIEN de ce que j'espérais. Et c'est au moment où je ne m'attendais plus à avoir une remarque positive, de Georges en plus, qu'il entra m'apporter la version finlandaise d'un document à corriger, qu'il me dit, l'air manifestement ému : "Ah Julie... Voilà une femme comme on les aime en Grèce, avec des formes là où il faut !! Ca te va si bien de grossir....". No comment.

Bref, voici encore un épisode qui s'inscrira dans les annales de ma métamorphose régimnesque. Et je m'interroge... je me demande... Dois-je avertir la médecine du travail pour signaler un gros problème ophtamologique chez mes collègues, et plus particulièrement chez Georges ? Non mais...

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samedi 7 juin 2003 à 11h12
Nouveau corps.... Sensations nouvelles...
Ca y est.... je suis guérie.... Enfin vous savez de quoi, je ne vais pas faire un dessin... Cette partie essentielle de notre féminité qui s'était trouvée meurtrie après le barbarisme de "l'aspiration"... Tout compte fait, je me demande si ce n'était pas plus psychologique qu'autre chose le fait de me sentir amputée quelque part... A méditer.

Le fait est que j'ai testé, ce matin même... sensation bizarre de retrouver ses facultés, son corps de femme... ou plutôt, devrais-je avouer, un nouveau corps, car la métamorphose a été si rapide - je me réfère à l'amincissement évidemment - qu'il me faudra un certain temps pour m'y habituer.

Certaines d'entre-vous me comprendront sûrement... La différence entre "avant" et "maintenant" est tellement énorme... Tenez, hier, j'étais chez ma couturière pour rétrécir vêtements. C'est dingue... j'en suis arrivée à me demander comment j'avais pu me supporter aussi grosse. Durant l'essayage de mes vêtements d'il y a deux mois, j'avais l'impression de porter des robes de grossesse ! C'était large de partout, mais vraiment de partout !... Et pourtant, je ne trouve pas que j'étais moche à mourir avant, pas du tout, témoignages à l'appui puisque un avis de soi-même n'est pas toujours des plus objectifs. Je trouve d'ailleurs que certaines femmes portent merveilleusement leurs rondeurs, pour autant que celles-ci soient bien placées et harmonisées. Mais bon, à choisir, qu'est-ce qui est mieux ? Etre mince ou avoir des bourrelets qui dépassent de partout ?

Première réponse à cette question essentielle : mon compagnon. Il dit qu'il me trouve mille fois mieux maintenant, qu'il me désire encore plus maintenant... Oui je sais, une réponse pareille pourrait paraître cruelle, choquante... mais elle a le mérite d'être franche. Pourquoi devrait-il faire preuve d'hypocrisie ? Et si je fais le tour de tous les hommes que j'ai connus dans ma vie, en commençant par mon père, mon frère, etc., il auraient réagi de la même manière... D'ailleurs, pour l'anecdote, il me vient en mémoire justement une réflexion de mon père l'été dernier... ma mère me tanne tout le temps pour que je finisse ses repas, elle a tendance tout comme moi à cuisiner des quantités astronomiques. Réponse de mon père à ma mère : "Laisse-la tranquille. Tu vois bien qu'elle n'a vraiment pas besoin de grossir". Et pour cause, je faisais bien 10 kg de plus. Merci papa.

Mais le plus important évidemment, c'est moi, comment est-ce que je me sens dans ce corps métamorphosé que je cachais, il y a quelques semaines encore... Ben oui, je l'avoue, je n'osais pas me montrer nue, et encore moins à mon compagnon. C'est bête, mais c'est comme ça. D'ailleurs, c'est bien simple, je ne me montrais même pas à moi même... la course entre la salle de bain et la commode où se trouvent mes petites culottes était très rapide... Pas le temps de laisser le temps à mes miroirs qui, eux, me connaissent très bien, refléter mon apparence. Et les culottes "ventre plat", à la Bridget Jones, sont d'un sexy !... Qui éprouverait du plaisir à s'admirer avec ça ? Idem pour les collants DIM "ventre plat", avec lesquels inévitablement cela débordait de partout... L'horreur. Heureusement que certains vêtements, bien choisis, ont la faculté de dissimuler un peu. Attention, je ne dis pas que c'était dramatique, car j'en vois certaines déjà me sortir "Et celles qui font 20, 30 kgs de plus alors ?"... Eh bien, oui je sais, mais chacune gère son corps comme elle le peut. Mais très franchement, je l'avoue, je me préfère maintenant, et de loin... J'éprouve beaucoup plus de plaisir à me regarder, et même une certaine fierté... et surtout, à me laisser aller, à déambuler presque nue dans l'appartement, chose que jamais auparavant, je n'aurais osé faire.

Ma meilleure amie fait vraiment du surpoids... D'ailleurs, si elle me lit, elle sait que je la trouve très jolie, je n'ai cesse de lui répéter... et elle sait que depuis quelques mois, je la pousse, avec un maximum de tact, à entreprendre un régime. Elle n'a jamais voulu m'avouer son poids, d'ailleurs je me demande si elle le sait elle-même... A première vue, elle doit bien faire le double de mon poids actuel. C'est dur à dire, car c'est un sujet qui ni elle, ni moi, n'osons jamais aborder, par crainte de lui faire du mal... Elle semble avoir trouvé, tout dernièrement, l'amour de sa vie... Un homme qui l'a choisie et qui est tombé sous son charme malgré son surpoids, mais qui lui a tout de même avoué qu'il la préfèrerait beaucoup plus mince et il la pousse à faire un régime... Elle me l'a raconté, alarmée, et surtout choquée. Je trouve qu'il est honnête avec elle. Cependant, je lui ai dit que si elle doit entreprendre un régime, qui pour elle sera très long et fastidieux, elle doit le faire pour elle, uniquement pour elle, et personne d'autre.

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mardi 10 juin 2003 à 14h02
Maman, je t'aimais même quand tu étais grosse...
Fran :
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Pendant la cent quatre vingt deuxième retransmission du DVD "Les tortues Ninja", hier...

Fran : "Maman, tu dois faire régime longtemps encore?"

Moi : "Pourquoi ? tu me trouves grosse ?"

Fran : "Euh... fais voir, je vais te dire si tu es encore grosse"

Je m'exécute, me lève, me plante devant lui. Il lève la tête, observe mes jambes.

Fran : "Là ça va. Avant elles ressemblaient à celles d'un éléphant."

Charmant le gamin, vraiment charmant... Il soulève le chemisier à présent et part à la recherche d'un bourrelet au niveau du ventre.

Fran, faisant mine de mesurer avec ses petits doigts : "Tu as dégonflé comme une mongolfière. Hihi !! Montre-moi derrière maintenant"

Je ris jaune intérieurement... Oserais-je lui dire que son bidou à lui est bien plus volumineux que le mien ? Non. Je lui laisse le monopole de la cruauté... Elle lui va si bien d'ailleurs...

Fran : "Ca va. Tu peux t'acheter des culottes de Britney Spears maintenant."

Moi : "Pffff !..."

Fran : "Tu es la plus belle des maman et je t'aime même quand tu étais grosse !!"

N'est-ce pas mimi, adorable, et tutti quanti ?... Il n'empêche qu'il y a encore une semaine, il me bassinait avec son refrain : "Maman a un gros cul !" C'est mimi tout plein ça aussi.

Mais enfin... Que ne faut-il pas faire pour soutirer une confirmation, j'ai bien dit, UNE CONFIRMATION du fait que je sois plus mince ! Car à part moi, mon miroir, et encore moi, quasi personne, dans cette maison, ne semble avoir perçu le changement pourtant si évident. Si je pouvais, je ferais le même numéro à ce cher Georges au bureau. Si j'étais certaine que son petit coeur fragile allait résister à mon petit show, et cela en maintenant un niveau de décence maximum bien sûr, je n'hésiterais pas un seul instant... Il me reste peut-être à guetter Stéphanie lorsqu'elle ira au petit coin pour aller en même temps qu'elle, et faire semblant de réajuster ma jupe. C'est bête, c'est affreusement mesquin, mais que voulez-vous, j'ai envie que cela se sache.

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mercredi 11 juin 2003 à 09h31
Nombril aux Institutions...
Revenons tout d'abord sur ce dernier week-end mouvementé, sur lequel je n'ai guère eu le temps de disserter. Il a fait chaud. J'ai pu déballer ma collection complète de bikinis de l'année dernière. Je dois reconnaître que 14 bikinis, c'est peut-être beaucoup pour une saison. Vous n'imaginez quand même pas que je vais aller à la plage, matin, midi et après-midi avec le même bikini... Je sais, cela fait un peu médème "tasse de thé, cul coincé"... mais que voulez-vous, ce n'est pas pour rien que l'année dernière, je remportais avec ma chère amie de toujours, Meryl, le premier prix hors catégorie de la reine des pétasses... Ah mémé, ce qu'on a bien rigolé toutes les deux sur ces fora. Et finalement, le soutif mauve, c'était toi ? Maintenant que j'y repense, tu devrais toi aussi t'intéresser aux protéines, c'est bon pour ce que tu as (sourire).

Ceci étant dit, pour en revenir aux bikinis, pas un seul ne me faisait l'ombre d'un pli. C'est déjà ça de gagné. Mon copain a quand même eu la délicatesse extrême de me dire, alors que je lui faisais remarquer ma nouvelle silhouette de sylphide : "il y a encore du boulot à l'intérieur des cuisses, mon coeur...". C'est joliment tourné, mais qu'est-ce que c'est cruel. Quand je vous disais que les hommes, cf. mon petit monstre hier, sont dotés parfois d'une cruauté pire que nous femmes, lorsque nous causons de notre meilleure ennemie.

Et en parlant des femmes, hier après-midi, j'ai eu une envie irrépressible d'en faire verdir plus d'une. Figurez-vous qu'au sein de notre Sainte Institution, le port du petit top laissant entrevoir le nombril est quelque chose d'exceptionnel. Jusqu'à aujourd'hui, alors que nous sommes environ 5000 personnes à y travailler, il n'y avait que deux courageuses ayant osé braver cette règle non écrite. Je me dois bien de reconnaître qu'elles étaient fichtrement bien faites, et bronzées... Hier donc, le club a reçu un nouveau membre, et quel membre... dois-je vous le dire ? Ben moi, évidemment !

Bref, j'ai osé. J'ai non seulement mis un petit top de couleur orange vif, ma légendaire propension à passer discrète, assez court pour laisser entrevoir nombril, ventre, bas du dos... mais en plus, le pantalon était de nouveau de sortie. J'ai choisi un pantacourt, en lin, noir, neuf lui aussi. Bref, j'étrennais. Dans cette tenue, je savais d'avance que les mouches allaient tomber, ce n'était pas possible autrement. Sinon, je rentrais au couvent des carmélites.

Eh bien, il n'y a pas que les mouches qui sont tombées, il est tombé des cordes !!... Un vrai déluge. Manque de bol, le parking était fermé pour cause d'inondation... L'horreur totale, j'ai dû garer ma voiture où le Christ a perdu sa sandale, c'est à dire loin. Je n'avais aucun parapluie et je suis arrivée à la réception du bâtiment, dégoulinante de partout... Voilà. C'est sûr que cette fois, les gardiens m'ont vu rentrer. D'ailleurs, il y en a un qui m'a gentiment proposé un kleenex pour m'essuyer. Le brave, c'est le paquet qu'il m'aurait fallu !

Mais je ne me suis pas laissée démonter pour autant. Direction, le coiffeur du bâtiment. En 15 minutes, on n'y voyait plus rien. Le petit top avait eu le temps de sécher aussi.

J'ai téléphoné à ma copine Béatrice qui a la fâcheuse habitude de me laisser poireauter 30 minutes à la cafette afin de lui fixer rendez-vous et d'y faire le pied de grue.

Alors, je passerais sur les regards lubriques de certains hommes. Quand on sait que certains se retourneraient même au passage d'un balai... Seul m'intéressait le regard des femmes. Non pas que j'ai changé de bord, mais lorsqu'une femme regarde une autre femme, il y a soit de l'admiration, soit un zeste de jalousie dans l'air. Je suis bien placée pour le savoir puisque je regarde aussi.

Quelle aubaine pour moi, il y avait justement à côté réunion de la commission des droits de le femme, et elles étaient toutes là à siroter leur petite infusion de 16h00... On entendit un ange passer... Yessss ! Gagné, je voyais les regards se poser sur moi, certains courroucés, du genre "mais comment a-t-elle osé ?" Mazette, nous savons toutes que certaines suffragettes ont une féminité aussi remarquée qu'une goutte d'eau dans un désert. Et pour ce qui est des régimes, elles se posent là aussi. J'ai tout de même eu droit à quelques compliments d'anciennes collègues qui sont littéralement venues me dire : "C'est toi ? Mais tu as fondu !" Ben oui... Et je n'ai pas encore fini, puisqu'il me reste mes séances de mésothérapie / Endermologie. Je leur ai d'ailleurs sorti mon petit laïus sur ces traitements miraculeux. Elles en étaient bouche béé.

Voici donc la fin de la fable du petit top et du pantalon qui ont enfin été remarqués. Pour un peu, j'aurais été trouver le service presse pour immortaliser l'évènement.

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jeudi 12 juin 2003 à 11h19
Le festin de Julie...
Hier, une journée chargée d'évènements exceptionnels m'attendait... ou plutôt un groupe de parlementaires danois pour lequel Bent avait préparé une audition, plus cocktail, plus dîner, le tout agrémenté d'un soupçon de presse européenne. Je ne m'attarderais pas trop sur l'évènement proprement dit, afin de ne pas lui en faire une pub dont il n'a certes pas besoin. Et puis tout cela est d'un passionnant à faire bailler un régiment entier d'insomniaques.

Le fait est que dernièrement, avec le long week-end et tout et tout, j'ai quelque peu abusé des restos... Ce dîner a vraiment été la cerise sur le gâteau... 5 services ! Rien que cela. Et je n'ai pas pu y couper car voyez-vous, dans ce genre de réception, faire celle qui est au régime, c'est manquer de la plus élémentaire politesse. En plus, et cela je le savais d'avance, mis à part la Présidente, j'étais la seule femme. Merci les filles.

Alors, si ce week-end, j'avais réussi à maintenir mon poids, après ce dîner, je ne donnais pas cher de la courbe descendante qui allait subitement avoir une petite poussée de fièvre.

Voyez-vous mêmes. En première entrée, nous avons dégusté un petit gaspacho à l'andalouse. Jusque là, parfait. C'est tellement rafraîchissant en cette période de canicule. Ce n'est pas moi, espagnole, qui allait me plaindre.

En deuxième entrée, nous avons eu droit à des "Nouillettes et Ecrevisses aux Truffes d'Eté". Je recopie texto du menu car je serais bien incapable de vous dire quelle saveur prédominait. J'ai effleuré du bout de la fourchette en faisant mine de me régaler, tout en écoutant la conversation soporifique de Philippe, mon voisin de table, qui collectionne à lui seul une demie douzaine de fonctions. Entre autres, acteur de remplacement... Alors que je ne cesse de lui dire qu'il ressemble à s'y méprendre à Chandler de la série Friends, il prétend ressembler à Dustin Hoffman. Alors franchement, il n'a pas les mirettes dans les globes. J'ai d'ailleurs insisté pour qu'il m'envoie par mail une photo afin de la distribuer à toutes mes collègues. Le verdict est implacable : c'est Chandler. Zut alors, quand j'ai raison, j'ai raison et je suis loin d'avoir tort. Voici donc en quoi consistait la conversation autour des nouillettes aux écrevisses. Celle-ci me fit d'ailleurs penser à ma thèse que j'ai laissée en suspens.

En troisième entrée, nous avons dégusté des Asperges à la flamande et Rouget Barbet. Je ne connaissais que le métro Barbet... Bref, les asperges étant dans la liste des "tu peux", je ne m'en suis pas privée. Pour le Rouget, je l'ai laissé là, nager dans cette espèce de vinaigrette, néanmoins délicieuse, jusqu'à ce que je l'offre à Philippe pour qu'il se taise. Plan A réussi.

Nous avons enfin eu droit au plat de résistance : une Noisette de Brocard Grand Veneur. C'est là que j'ai commencé à être envahie par un désespoir incommensurable... Deux mois de régime balayés en une seule soirée... je sentais que mon taux d'adrénaline montait. Avec tout ça, il faut compter que chaque service était accompagné de son petit vin. Si j'avais dû souffler dans le ballon, c'est certain, j'aurais pu aller chercher mon permis ce soir au poste de police. J'étais donc sur le point de laisser mon tempérament méditerranéen s'exprimer sans retenue, car non seulement le dîner était lourd, mais Balou à côté en rajoutait des couches bien épaisses. Mazette, où donc a-t-il été étudier le danois ? C'est dingue, alors que je ne comprends un traître mot de cette langue totalement inconnue pour moi, mis à part ses chapeaux, j'arrivais à comprendre tout ce qu'il disait. C'est bien simple, il parlait le danois comme il parlait le français, avec une légère intonation fémininoïde qui me laissa perplexe quant à ses préférences. J'aurais bien quelques jupes à lui prêter. Ohhhhhhh je suis mauvaise. Qui aime bien châtie bien.

Et enfin, last but not least, the Dessert... un chariot de pâtisseries à faire pâlir la moins gourmande des convives. D'habitude, je ne suis pas dessert du tout, mais là, il m'a été pénible de résister au Paris Brest qui me faisait de l'oeil depuis le chariot. J'ai bien fait de craquer. Un ravissement total pour le palais...

Je passe sur les digestifs, cafés et tout le tralala où nous nous sommes dit au-revoir pendant une heure au moins. Enfin, j'imagine que c'est ce qu'ils nous disaient (les danois).

Prochain dîner de service : le mois de juillet pour la Palestine. Je compte sur mes collègues. Moi j'ai déjà donné.

Voilà. Donc, j'éviterai de me peser pendant au moins 5 jours, le temps que tout ça disparaisse. C'est dur la vie de bureau...

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vendredi 13 juin 2003 à 12h33
Adieu Naomi... Kate, j'arrive...
Si je devais regretter quelque chose aujourd'hui... c'est bien la disparition de notre chère Charlotte. Car ce serait avec une satisfaction non feinte, que dis-je une véritable explosion de joie, que je lui annoncerais cette merveilleuse nouvelle... J'ai d'ailleurs encore en mémoire son dernier mail qui finissait par : "Tu vas reprendre tous tes kilos"... Eh bien, si tu me lis, ma chère Charlotte, je n'ai pas repris un microgramme, mais j'ai encore perdu. Et cela, malgré :

- mon déjeuner de l'autre jour avec ma copine où il y avait au menu comme unique plat : un cassoulet bien gras accompagné de ses traditionnelles saucisses qui collent bien "là",

- mon plantureux dîner avec les danois

- une sauterie avec mes copines hier soir où je me suis contentée d'une salade de poulet, deux verres de vin blanc et... une glace vanille toute nue.

Et donc, voici la bombe : 51,5 KG !! vérifié et certifié conforme par mes trois huissiers préférés, j'ai nommé les balances.

Je sais... C'est moche, c'est injuste, car cela ne tombe que sur moi. Et comme je disais, ce matin-même, à ma meilleure amie, Emilia, un bonheur n'arrive jamais seul... Pour mémoire, elle a trouvé tout récemment l'amour de sa vie, et là aujourd'hui, elle vient de décrocher un contrat de travail d'un an au Parlement. Ca, c'est ce qu'il s'appelle avoir du pot.

En ce qui me concerne, j'ai non seulement maigri... mais, ce matin, alors que je faisais des petites emplettes dans une boutique avec mon bébé, j'ai enfin acheté ce pantalon taille-basse, mais vraiment basse au ras des pâquerettes, qui me va, sans exagérer, comme une seconde peau...

Pour tout dire, j'étais dans la cabine d'essayage, j'enfile le pantalon, et soudain... devant les miroirs apparaît une silhouette que je n'avais plus aperçue depuis plusieurs années... Je me suis même demandé si c'était bien moi... ou si les miroirs n'étaient pas amincissants... Je fus rassurée par le cri d'exclamation du petit qui, arrêtant de jouer avec ses toupies par terre, leva son regard vers moi et laissa échapper :

"Mamaaaaan !!!! Qu'est-ce que tu es mince ! Qu'est-ce que tu es belle !"

Ben oui. Pourquoi le contredire puisqu'il n'y a rien à contredire.

A mon retour, à la maison, même cri d'étonnement de la nurse, Mercedes, alors que j'essayais le pantalon dans ma chambre. Admirative est un mot faible. Elle a bien dû se résoudre à admettre que j'étais maintenant plus mince qu'elle.... quoique... lorsqu'elle me sortit, et on se demande bien pour quelle raison obscure, que ce n'était pas moi qui avais minci, mais plutôt le pantalon qui me faisait mince, je suis passée du Nirvana au doute existentiel : Et si elle avait raison ?!!

Mais non ! Ce n'est pas possible que Mercedes ait raison. La preuve. Primo, je me suis vue toute nue. Ensuite, lorsque je suis assise dans la baignoire, mes cuisses ne touchent plus les bords et je n'ai pas changé de baignoire. Et enfin, je peux remettre ma petite culotte fétiche que je portais lors de mes 18 ans et que j'ai gardée comme une relique. C'est bien simple, elle me va à ravir.

Alors, avec des preuves aussi flagrantes, le pire avocat de la défense sauverait, malgré tout, son client de l'échafaud. Et c'est aussi solennellement que si je devais prêter serment devant le Président de la Cour, que je me dévêtis devant Mercedes afin qu'elle juge sur pièce.

Elle me regarda ahurie et je devinais déjà la question qui lui brûlait les lèvres, car nous en avions discuté l'autre jour. Ma réponse fusa :

"NON. Je me suis pas faite opérer. Point barre. Basta. Tournons la page".

C'est vrai quoi. Faut-il absolument passer par une lipo pour obtenir des résultats aussi flagrants ? Je me répète peut-être, mais les traitements d'endermologie, de vacupress et de mésothérapie combinés peuvent faire des miracles également. Bon... il reste encore quelques petits points de détails, comme l'intérieur des cuisses qui accuse un petit relâchement à cause des kilos perdus, mais sinon, je serais bien difficile si je me plaignais.

Alors voilà. Il va falloir que je médite maintenant sur l'évolution future de ce journal, qui n'en arrivera pas à son épilogue (je me suis trop amusée à le rédiger), mais dont le titre et les suites devront, sans aucun doute, être légèrement modifiés.

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vendredi 13 juin 2003 à 17h09
MMS, mes meilleurs souvenirs ou mon nouveau Gsm
Bon... L'enthousiasme de ce matin m'a encore menée à faire des bêtises... Je suis décidément incorrigible. Et si un jour, il vous prenait de me mettre des baffes, je pourrais peut-être les mériter.

Ah... ça faisait longtemps que le club Nokia n'avait plus eu l'immense plaisir de m'accueillir pour l'enregistrement d'un nouveau téléphone. Je ne vous avais pas parlé auparavant de ma passion pour les gsm... et pour les PC.

De chez Nokia, je crois pouvoir dire que pas un seul modèle n'avait échappé à mon attention et ne s'était, par hasard, retrouvé un jour dans un de mes sacs. D'ailleurs, mon frère qui a hérite des recyclés est le plus heureux des hommes.

Donc, cet après-midi, après les essayages chez ma couturière qui furent, ma foi, plus que satisfaisants. Je me baladais dans le shopping, histoire de répérer la petite jupe, le petit tailleur, le petit pantalon qui ferait mon plaisir pour des soldes d'été venues.

Et je ne sais pourquoi, je me suis arrêtée devant un magasin d'électronique... Et là... le choc bête et brutal. Alors je vous explique. J'ai un psion, plus exactement un REVO, c'est un agenda électronique qui a la grande faculté non seulement de se connecter sur internet via l'infrarouge du gsm, mais aussi d'envoyer des sms d'une manière aisée et rapide, puisqu'il a un clavier Azerty, chose que mon petit 8310 (comme tous les gsm) ne dispose pas. Or, ledit Revo dormait dans un de mes tiroirs depuis quelques mois et, par le plus grand des mystères, a perdu sa configuration. L'horreur d'autant plus que j'ai égaré le mode d'emploi. Pour les non adeptes, sachez que Psion n'existe plus, que ses appareils ne sont plus en vente sur le marché. Bref, adieu petits sms, adieu mails visibles en tous lieux, en tous temps, en toutes heures... Je déteste le Palm et consorts. Et là, une fois de plus, Nokia allait répondre à mes besoins.

Il porte la référence 6800, petit et manéable, il découvre toutefois un clavier extensible Azerty permettant d'écrire des sms, des mails, de surfer... il permet, en outre, de faire des photos numériques. Et que dire de ses sonneries polyphoniques. Bref, je trouve que 550 Euros pour une merveille pareille de technologie, ce n'est encore pas trop cher. Il a un petit détail à revoir cependant... et j'en ai déjà averti Nokia. Il n'est pas très féminin. On va faire avec, et je me demande si dans la collection de sacs que j'ai, il pourrait prendre place... Poser la question est déjà imaginer le modèle du sac qui pourrait l'accueillir...

Donc voilà. Plutôt que de m'emmerder à faire les soldes le 1er juillet chez Alain Manoukian (je vais leur manquer), j'ai préféré investir dans le nokia.

Je sais d'ores et déjà que je vais le regretter... Que vais-je faire de mon petit 8310, si mignon, si pratique, dont j'avais les caches pour qu'il soit assorti à mes vêtements. Je vois déjà mon fils ou mon fiancé me le réclamer... Cela fait longtemps qu'ils louchent tous les deux dessus. Le petit a tellement envie de faire un beau cadeau de fin d'année (scolaire) à sa petite amie, Maria... Je trouve quand même qu'un gsm, c'est un beau cadeau. Bon, à la limite, un Tommy pourrait suffire.

Ce qui me chagrine légèrement c'est que cet été, je devrai passer devant mon magasin de fringues préféré, là-bas dans mon lieu de vacances en Espagne, sans oser jeter un regard à l'intérieur... D'ailleurs, c'est décidé, la rue dans laquelle est situé ce magasin est bannie cet été.

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samedi 14 juin 2003 à 12h30
Cherche manuel de savoir engueuler...
Pfff... il pleut ajourd'hui alors que j'avais déjà préparé mon petit sac de plage pour passer la journée à Knokke...

Donc, danger aujourd'hui, puisqu'il va falloir traîner en ville faire les boutiques. J'ai déjà soumis à mon compagnon une proposition géniale, de grande utilité et franchement économe... celle d'aller au Carrefour faire les courses de la semaine... Il trépigne d'impatience et fait de véritables bonds de joie à l'idée de se retrouver, 2h00 durant, poussant son petit chariot, au milieu de la faune qui fait ses courses le samedi...

Sinon, j'ai modifié temporairement le titre de mon journal sur l'un des sites où il est publié... Ca va être coton ailleurs vu qu'il est référencé sous "régime". Comme disait mon compagnon, une fois que l'on met le doigt dedans, on n'en sort plus.

Et en parlant de mon compagnon, celui qui partage mes nuits, mes pensées, ma vie et tout et tout... puisqu'il se plaint constamment que je ne parle pas assez de lui dans mon journal, que lorsque je parle de lui ce n'est que pour émettre des critiques, des réflexions assassines qu'il a osé me dire histoire de me rassurer (selon lui, il n'y a que la vérité qui fait mal), je tiens à ce qu'il sache que même lors de mes moments de délire avec mes copines, il fut une grande source d'inspiration pour moi...

Voyez-vous mêmes... Voici un mail que j'envoyais, il n'y a pas si longtemps, sur un newsgroup de l'Usenet... "misc engueulades" ou quelque chose dans le genre... Rebecca prêtait son identité et un peu sa plume... Moi j'apportais mon art et mon expérience, en m'inspirant de faits réels, si si !... Il est regrettable cependant que les contributeurs de ce newsgroup n'aient pu nous fournir ce fameux manuel, celui de s'avoir engueuler. Et d'avance, je tiens à m'excuser auprès d'eux pour les avoir mené en bateau pendant quelques semaines...

Objet : cherche manuel de savoir engueuler

Bonjour tout le monde,

Je pense que le titre de ce forum s'applique merveilleusement au problème qui me préoccupe pour l'instant. L'homme de ma vie, mon futur homme, ne cesse de trouver des nouvelles expressions quand nous avons une dispute.

Grâce à ça, il gagne tout le temps. Et j'en ai marre. Alors je veux que ça change et je voudrais apprendre par coeur une série de réponses à sortir quand il faut. A cause d'un problème de voisinage, il a cru que j'avais émis une flatulence. Comme il est un peu précieux, il n'arrête pas de me le reprocher et moi je n'ai aucune preuve pour attester que c'était le choux de la voisine. Je pourrai vous citer plein de reproches ainsi.

Si vous pouviez me conseiller aimablement un livre, une méthode, un précis de grammaire spécialisé je pourrai retourner le vent de ses propos et ne pas perdre la face devant lui. Il y va de mon mariage et des 500 invités auxquels je n'oserai jamais raconter la vérité.

Merci pour votre aide et j'espère que grâce à vous, mon bonheur futur sera sauvegardé.

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lundi 16 juin 2003 à 13h12
Jeux de filles pour PS2...
Catastrophe interplanétaire aujourd'hui... Je dois absolument trouver un cadeau de fin d'année (scolaire) pour Maria, la petite fiancée de mon bébé.

Lui, avait pensé au dernier "action man", le modèle pour les combats dans la brousse. Il m'avait également suggéré, en deuxième choix, un jeu pour la PS2 (pour les non-adeptes, il s'agit de la playstation II). Cependant, je crains que ses goûts ne soient uniquement portés sur des jeux de guerre. Cela me rappelle d'ailleurs les premiers mois où j'ai fait l'acquisition de cet appareil... Mon compagnon et le petit restaient des heures collés devant l'écran de TV, à jouer soit au football, à la formule 1, au rally... Et moi je m'ennuyais, toute seule dans ma cuisine, à leur mitonner, avec Mercedes, de bons petits plats.

J'avoue que j'étais un peu jalouse de cet appareil qui somme toute me paraissait stupide. Cependant, pour leur prouver que moi aussi j'étais capable de maîtriser l'engin, je me suis mise en quête, dans des forums spécialisés, de jeux PS2 qui puissent s'accorder avec ma féminité.

C'est ainsi que j'envoyais un message demandant s'il existait, en PS2, des concours de cuisine, des jeux où on habille des manequins et organise des défilés, des concours de maquillage, des jeux de Barbie (Ken était admis), des jeux de la série Friends, des jeux mettant en scène les romans de Barbara Cartland ou alors un jeu pour créer des histoires d'amour comme on trouve dans "Nous deux"... Enfin, vous voyez, tous les trucs qui nous les filles, nous passionnent, et j'en rajoutais une bonne couche histoire de leur montrer que leurs jeux à eux étaient tout aussi ridicules que ceux que je leur demandais.

Bref, le troll était si gros, que je n'ai eu comme unique et seule réponse une proposition de jeu vidéo mettant en scène le Kama-sutra dans toutes les positions possibles et inimaginables... Ca, c'est tout à fait les hommes, lorsqu'ils ne pensent pas à la guerre ou au football, ils ne pensent qu'aux galipettes.

Sérieusement maintenant, quel dommage que PS2 n'ait pas pensé aux petites filles. Ou alors, encore des jeux mixtes comme le Monopoly ou chacun pourrait trouver son intérêt.

Bref, ça va être coton de faire les magasins de jouets avec le petit. Et si ça se peut, je vais encore sortir du shopping avec une toupie et la jupette assortie.

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mardi 17 juin 2003 à 11h49
Lorsque tante Berthe débarque avec sa valoche...
Les anglais sont prêts à débarquer... Alors figurez-vous que pour moi, cette nouvelle est d'une importance capitale, c'est bien la première fois que j'accueille mes... vous savez bien quoi... avec une joie incommensurable. Je n'ai guère envie de revenir sur les tristes évènements du mois passé... Qu'est-ce que je les ai attendues... 6 semaines ! Et à la place, il y avait... eh bien, il y avait un imprévu que je ne suis pas prête d'oublier de si tôt.

Et puisque nous parlons de cet imprévu, j'avais justement rendez-vous avec mon gynéco demain après-midi pour la "vérification"... Rien que d'y penser, j'en avais un cafard monstre. Déjà que l'arrivée des ragnagnas n'est jamais très agréable pour moi, ça en plus, cela faisait un peu beaucoup. Comprenez bien que je n'avais pas très envie de le revoir... Il a pourtant été hyper sympa avec moi, mais le fait de le revoir me ramenait tout ça en mémoire. J'ai donc reporté le rendez-vous aux calendes grecques. Il n'était pas content, c'est le moins que l'on puisse dire, mais ce n'est pas ma faute si cela arrive aujourd'hui... Il devrait être bien placé pour le savoir.

D'ailleurs, lorsque l'armée rouge se fait menaçante, je n'ai pas besoin de calendrier pour connaître les symptômes... Il n'y a pas que moi d'ailleurs à savoir qu'elle est sur le pas de la porte et que son doigt est très proche de la sonnette. En voici quelques morceaux choisis :

La voiture :

Je reconnais que je ne suis pas un Colin McRae au volant, loin s'en faut... Je n'ai cependant jamais eu d'accident. Mais pendant cette période, et je n'ai toujours pas compris pourquoi, les murs du garage ont tendance à se rapprocher de ma voiture. Idem pour les conducteurs qui se trouvent autour de moi. Ils n'ont pas intérêt à faire l'escargot, à me barrer le passage, à ne pas me céder la priorité... sinon, je sors ma corne de brume et leur fait savoir que je ne suis pas du tout contente. D'ailleurs, c'est bien simple, dans le quartier, on connaît très bien le klaxon de ma voiture.

Les ouvriers du bâtiment qui pousse à côté :

Le premier qui ose aboyer sur mon passage, qui ose la moindre petite remarque se verra fusillé du regard et assené d'une réponse bien sentie comme je peux en avoir lorsque je suis motivée. En Espagne, on répondrait, traduction littérale : "Fais-le à ta mère !". Ni plus, ni moins. Et même s'ils ne comprennent pas le français, je m'en tape le coquillard.

Les gardiens, et tout particulièrement la blonde du tas :

Elle m'énerve. En temps normal, je passe et je ne dis rien. Mais qu'y puis-je ? Franchement qu'y puis-je si les baleines de mon soutien-gorge provoquent l'émoi du détecteurs de métaux. Alors, en période de ragnagnas, elle a déjà eu droit à la remarque : "C'est pas la peine que je vous le donne, il ne vous irait pas" tout en pointant son 105 B. Blonde, mal fichue et idiote, le cumul devrait être interdit. Eux aussi (les gardiens) devraient tenir un calendrier, cela leur éviterait bien des remarques qui les laissent toujours perplexes.

Georges :

Alors celui-là, déjà qu'en temps normal, il me les taille menu-menu, en période "rouge", il a tout intérêt à passer devant mon bureau comme si je n'étais pas là. Je pense qu'il l'a compris. Ce matin, par exemple, il m'a demandé par mail la permission de venir m'apporter un document à corriger... Une fois dans mon bureau, il souhaitait s'asseoir sur mon unique siège "visiteur" qui d'habitude est occupé par tout mon barda d'eurocrate consciencieuse : mon sac à main, ma trousse de maquillage, mes magazines, mes bouteilles de contrex.... Bref, c'est un soin tout particulier, qu'il a déposé délicatement chaque accessoire dans un coin discret du bureau, après m'avoir demandé la permission à trois reprises de prendre place à côté de moi... Voilà. Il est sorti vivant. Il faut reconnaître qu'il sait y faire à force de s'être fait manger le nez.

Bent :

C'est par mail qu'il m'envoie ses prérogatives, sachant très bien qu'en cette période, je mettrai quatre heures au moins à lui imprimer le texte d'une page qu'il m'a demandé en danois. Une fois, la tâche exécutée, il m'envoie un mail chaleureux de remerciements, c'est tout juste si je n'ai pas droit à la petite carte virtuelle "Prompt rétablissement"... Comme si je n'avais que cela à faire que d'ouvrir ce genre de mail.

A la maison :

Le petit bouge, il se fait engueuler. Il ne bouge pas. Il se fait engueuler. Et lorsqu'il me demande avec sa petite voix innocente "Mais pourquoi tu me cries tout le temps dessus ?" Devinez. Gagné !

Quant au grand, je ne lui laisse même pas le temps de dire une bêtise, même tarif. Mais lui, il sait évidemment... Comment ne pourrait-il pas savoir, hein ? Je conçois très bien qu'il est difficile de dormir aux côtés d'une femme en pleine floraison de coquelicots... C'est bien simple. Comme j'ai mal partout, interdiction militaire et formelle de me toucher. Le moindre effleurement, la moindre pensée, et l'immeuble entier est au courant...

Le chien, qui en définitive est une femelle, est la seule dans cette maison à me comprendre... C'est bien simple, elle qui d'habitude me suit partout, se terre sous un bureau. Je ne l'ai jamais frappée pourtant, si ce n'est un de mes cris stridents lorsqu'elle m'énerve qui la fait trembler de tout son être.

Voilà ce qui fait de moi une personne plus adorable que les autres jours du mois. Malheureusement pour mon entourage, cela ne dure jamais longtemps.

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mercredi 18 juin 2003 à 12h43
Ramsés ou l'arrivée d'un vent d'ailleurs...
Hier soir, en sirotant mon café sur la terrasse de notre appartement, en compagnie de mon petit bout qui me racontait, larmoyant, les malheurs de sa journée à l'école, je me suis remémorée un accident survenu sur cette même terrasse, il y a un an de cela... C'était un incident éolien assez cocasse, un coup de vent venu d'ailleurs qui emporta tout sur son passage... Alors que le petit en était à l'épisode triste du départ de Maria en classe verte et qu'une larme lui perlait sur ses joues dodues, j'éclatais d'un fou rire. Je revois encore cet ami se lever à la fin du repas, au milieu des convives, s'excuser prétextant je-ne-sais-plus-quoi. Lorsqu'il descendit la marche séparant la terrasse du salon, un bruit reconnaissable entre mille se fit entendre. Tous les convives se regardèrent, et alors que le parfum fleur d'anus envahissait la terrasse, tout le monde éclata de rire. Marc venait de nous donner une démonstration de ses talents de tromPETtiste. Et le pire, c'est qu'il n'osa plus, pendant une demi-heure au moins, nous rejoindre, mort de honte, cramoisi comme un oignon au soleil. Il faut dire que les éclats de rire provenant de la terrasse ne l'encourageaient guère à nous rejoindre.

Ce triste épisode s'inscrivit dans les annales. Et pendant longtemps, chaque fois que le prénom de Marc revenait dans une conversation, il y avait toujours quelqu'un qui pouffait...

Et pourtant, connaissant Marc depuis quelques années, je puis affirmer que ce genre d'épisode n'était pas le premier. Il fut un temps où nous délirions avec quelques amies sur une mailing-liste de mon site. Marc portait le pompeux pseudo de Ramsès II, fils de Seti... souvenir de son voyage en Egypte. Je vous rassure tout de suite, nous l'avions rebaptisé la Momie. Un premier mail de Meryl, une amie et co-listière nous mit sur la voie, à savoir, la propension de Ramsès à laisser échapper quelques vents aquilins. Elle nous raconta, en effet, un épisode s'étant déroulé chez elle... Meryl comptant conclure avec Ramsès, à l'occasion d'une fausse panne de PC, avait dû se contenter d'une fuite précipitée. Imaginez la pauvrette, qui s'était préparée comme une femme sait le faire lorsqu'elle veut séduire à tout prix, se retrouver avec pour seule compagne une odeur pas très fraîche. Bref, furieuse et blessée dans son orgueil, Meryl avait carrément descendu sa Momie publiquement. Les commentaires ahuris de quelque intervenant furent hélas du style "voilà ce qui s'appelle se faire tailler un costard".

Quelques semaines après l'épisode Meryl, alors que Ramsés partageait le bureau de mon appartement avec le petit et moi-même, un bruit suspect se fit entendre... Fidèle à moi-même, j'engueulais mon bébé qui protestait de son innocence, et plus il protestait, plus je criais. L'ignoble goujat qui était assis en face de moi, j'ai nommé la Momie, ne pipait mot et ce ne fut que plusieurs mois plus tard, qu'il avoua son odieux forfait. Je me souviens encore de ses mots :

"Tu te rappelles le soir dans le bureau où tu as engueulé Fran en croyant qu'il avait laissé échapper une flatulence de bon aloi ? Eh bien, c'était pas le petit, c'était moi..."

Le monstre ! Comment avait-il pu laisser accuser la chair de ma chair, le sang de mon sang, mon bébé à moi d'un forfait pareil ? Avouez tout de même que c'est lâche. Mais bon, je ne suis point rancunière. J'ai vivement conseillé à Ramsès depuis de consulter un spécialiste. L'a-t-il fait ? J'espère, je ne voudrais pas que le police vienne me déclarer son décès par asphyxie.

Voilà. Donc, mon compagnon, fiancé, petit ami se plaignait que je ternisse son image. Eh bien voilà, Marc aussi y est passé, et comme d'habitude, il n'en reste pas grand chose.

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mercredi 18 juin 2003 à 17h40
Ramsès ou la célébrité mal vécue...
Ramsès, alias Marc, alias la Momie, vient de me téléphoner horrifié... scandalisé... outré. Il a lu mon journal. Et pourtant, ce n'est pas faute de l'avoir prévenu. Je lui avais pourtant promis que je parlerai de lui dans mon journal. J'aime tenir mes promesses.

Et d'ailleurs, je me demande de quoi il se plaint. Demain, l'épisode le plus tragique de son existence sera référencé sur google... Et comme il aime à le dire : "Que veut le peuple ?". Eh bien voilà, tel Johnny Halliday dans Voilà, Voici Marc...

Bref, tout un caca nerveux, si j'ose dire, pour rien... Ah ces hommes, jamais contents. On ne parle pas d'eux, ils râlent. On parle d'eux, ils râlent. Et puis, il devrait voir le côté positif de la chose, il est heureux qu'il ait décidé de rester célibataire endurci. Maintenant que tout le monde sait, que toutes mes copines et collègues ont lu ce journal, il est sûr comme deux et deux font quatre, que Solange ne risque plus de tomber sous le charme de Marc, possibilité lointaine qui horrifiait Marc... C'est sûr, il doit être occupé actuellement à me tresser une couronne de lauriers pour me remercier de ma bonne action. Le voilà débarassé de Solange. Pourtant, je les aurais bien vus ensemble... Réfléchissons, avec un peu de chance, Solange a aussi son petit détail qui tue. Se poser la question est déjà lever un coin du voile.

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jeudi 19 juin 2003 à 20h05
Batman et Mr Freeze à l'hémicycle...
Quelle journée mes aïeux !... J'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur. Je n'ai plus de voix. J'ai un mal de tête carabiné. Les pieds en compote et les oreilles en stoemp saucisse.

Aujourd'hui, Fran est venu au bureau avec moi. A chaque fois qu'il est allé au bureau, on s'est souvenu de lui des mois durant. C'est bien simple, les pompiers gardent encore en mémoire le jour où il s'est coincé le pied dans la porte principale qui est un tourniquet, alarmant ainsi par ses cris stridents le service entier de sécurité. Pompiers, gardes de sécurité, gardes du corps, gendarmes, tous, ils étaient tous là. Il ne manquait plus que l'armée ce jour-là. Fran serait venu en période orange (niveau d'arlerte élevé), ça n'aurait pas raté.

Toujours est-il qu'il est venu aujourd'hui parce qu'il était légèrement souffrant, une petite poussée de fièvre suite au chagrin causé par le départ en classes vertes de sa copine Maria. Georges qui est pourtant d'un naturel calme et qui adore le petit, a failli nous faire aujourd'hui une attaque cardiaque.

Fran est un enfant hyper-actif, hyper-bavard et doté d'une imagination hors du commun. Alors qu'après son dernier passage, nous avions dû nous amuser, pendant quelques jours, Georges, Solange et moi,

- à enlever les agrafes qu'il avait plantées dans tous les signataires, dossiers suspendus, chemises en platique, dossiers confidentiels (bonjour Mme la Présidente),

- à nettoyer les murs de grafitis étranges, dignes successeurs des hiéroglyphes égyptiens,

- à replacer les étiquettes aux bonnes portes, à remettre en ordre les dossiers suspendus dans leur juste contenant,

- à faire réparer fax, une souris de PC dont la boule est à ce jour portée disparue et inconnue du service "objets perdus", je ne vous parlerais pas du goupillon des toilettes que l'on retrouva dans le tiroir de l'administrateur principal, ...

Plus tout ce que l'on n'a jamais découvert... Bref, force était de constater que le passage de Fran était à marquer d'une pierre blanche comme la visite de Yasser Arafat.

Aujourd'hui, Fran a renouvelé la panoplie de ses exploits... Ah si vous saviez !... Maintenant, je peux en rire, mais je peux vous assurer que lorsque Steph m'eut raconté ce qu'elle avait distribué en réunion, j'ai senti que mon coeur défaillait et que mon amour maternel se transformait en rage professionnelle.

Qu'avait-il donc fait ce trésor ? Eh bien, pour ne pas s'ennuyer, il avait apporté au bureau tous ses poupons... Je vous explique brièvement ce que sont les poupons de Fran. Eh bien, ce sont de petits personnages de Batman, Spiderman, Mr Freeze, Robin, enfin toute la clique quoi. Il est capable de jouer avec ces petits bonhommes pendant des heures en faisant la guerre. On entend ses cris, les explosions, les hurlements d'agonie, les coups de feu, les chutes, enfin bref, un scénario apocalyptique à vous dresser les cheveux sur le crane. On ne s'imagine pas ce qui se passe dans le monde caché.

Bref, je ne m'inquiétais pas trop de ne plus avoir Fran dans mon bureau puisque j'entendais dans le couloir le combat affreux qui se déroulait entre poupons. Après quelque temps, il était revenu dans le bureau et il s'amusait à lancer ses toupies sur mon espace de travail. C'est alors que surgit Steph, livide, complètement, sans me le demander, elle s'assit et elle me dit : "Julie, tu sais pas ce qui vient de m'arriver !". J'allais lui répondre une bêtise, mais voyant sa tête, je me disais que ça devait être grave... si ça l'était ? Purée ! Steph avait distribué en réunion de commission le dernier rapport sur les fonds structurels... Martine, notre chef qui était au bureau de la présidence, rappela Steph soudainement... Dans sa copie, de la page 24 à 32 il n'y avait pas de texte, il n'y avait pas de lignes, pas une virgule... rien... rien que l'image photocopiée tantôt de Batman, tantôt de Spiderman, tantôt de Mr Freeze, bref toute la clique ! il avait photocopié toute la clique et malencontreusement, la trieuse de la photocopieuse avait agraffé les copies de Steph avec celles de Fran. La honte totale et irréversible.

Alors, imaginez une seule seconde la course dans toute la salle, des huissiers, des secrétaires et même de Martine, pour récupérer les copies... Moi, je ne savais plus où me mettre. J'ai passé le reste de la journée à lui crier après. A le surveiller, seconde après seconde. Même pour les toilettes, je l'avais obligé à aller chez les dames afin d'avoir l'oeil sur lui.

Et pour finir, j'ai dépensé, comme d'habitude, une fortune au kiosque à journaux afin qu'il ait de quoi s'occuper le reste du temps. La cerise sur le gâteau, c'est qu'il nous a demandé à moi, Georges et Steph d'accrocher dans nos bureaux les photocopies de ses poupons parce qu'ils allaient nous protéger des forces du mal...

Ah la la, quelle galère cet enfant... Mais nous l'adorons quand même.

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vendredi 20 juin 2003 à 10h58
Etude comparée de la psychologie canine et humaine
Il est des soirs ou des journées où lorsque ma petite chose (il aime que je l'appelle ainsi...) est absent pour raisons professionnelles, je m'ennuie. Fran étant au lit et ne pouvant me tenir la conversation, je me retrouve avec mes copines, et même avec elles, il m'arrive de m'ennuyer en les écoutant parler de leurs problèmes existentiels... Alors, mes chères copines et collègues, complices de déconnades, qu'aucune d'entre vous ne se sente visée, ce n'est pas de votre faute si les idées ne vous viennent pas à l'esprit aussi rapidement qu'à moi. Reconnaissez que les quelques pétrins dans lesquels je vous ai joyeusement entraînées étaient quand même distrayants... Et il n'y a rien de pire, à mon avis, que l'ennui... Alors que faire lorsque les symptômes de l'ennui apparaissent ? DELIRER.

Il me revient ainsi en mémoire ce fameux après-midi où une envie pressante d'intégrer un groupe de psychologie nous a poussées, Rebecca et moi, à inventer un troll gros comme une maison. Georges et Christian, nos chefs adorés, nous ayant laissées seules et désoeuvrées, nous ne savions que faire pour tuer le temps, tout en montant la garde téléphonique d'appels qui, nous le savions, ne viendraient jamais.

Je cherchais donc un sujet, le plus foireux possible, qui puisse nous attirer dans les heures suivantes le plus de réactions. C'est ainsi que soudain, sur des centaines d'ordinateurs dans le monde, apparût cette merveille de littérature, ce summum du non-sens, cette étude comparée de la psychologie canine et humaine, qui allait en quelques instants bouleverser toute une communauté, endormie sur elle-même, habituée aux coutumiers petits blablas sur la dépression, le mal-vivre, les causes de l'alcoolisme ou de la drogue... j'en passe et des pires. Bref, il s'agissait de leur donner matière à blablater. Voici donc cette merveille de surréalisme dont je ne suis pas peu fière :

Bonjour,

Je suis l'heureuse propriétaire d'un shitzu femelle qui répond au doux nom d'Aliénor d'Acquitaine que j'appelle familièrement Kali.

Kali est d'une beauté ravageante. Surtout depuis ses trois dernières opérations de chirurgie esthétique. Il y a d'abord eu la queue, ensuite les oreilles et enfin les yeux. Il ne reste qu'un petit défaut, trois fois rien, à corriger : l'haleine qu'elle dégage.

Bref, j'aurais aimé savoir si elle se rendait compte car depuis quelques temps, elle a tous les symptômes d'une personne stressée qui compense son stress par un excès d'appétit. Je suis très inquiète pour sa ligne; elle rentre plus dans aucun de ses petits manteaux. Elle pourrait donc prendre froid. Pensez-vous que je doive l'emmener chez son thérapeute afin de déceler une éventuelle boulimie ou toute autre trouble du comportement. Je précise qu'elle reste propre et qu'en aucune manière elle ne montre des signes d'agressivité, si ce n'est de jalousie lorsque mon fiancé me prend dans ses bras. Croyez vous que la présence de plus en plus fréquente de mon fiancé puisse provoquer ce nouveau comportement ? Est-ce parce que je suis moi-même un régime qu'inconsciemment je lui donne plus à manger ?

Encore une fois, merci pour votre aide


Les réactions ne tardèrent pas. Morceaux choisis entre les réponses les plus sérieuses et éclairées :

A mon humble avis, Kali est très certainement stressée par les disputes continuelles entre votre fiancé et vous, disputes au cours desquelles vous avez toujours le dessous, par manque d'un vocabulaire adéquat, ce qui donne à Aliénor une image désastreuse de la féminité. D'où cette névrose auto-destructrice... Mais bon je ne suis pas psy, du tout, du tout.

ou encore :

Elle va nous mettre le trollomètre dans le rouge...

et enfin, une perle :

Tout dépend de son Oedipe. Je parierais que Kali n'a pas connu son père. Ou mal. Je me trompe ?

Je ne saurais trop vous conseiller de consulter un psy... Aliénor d'Acquitaine, et vous-même. En attendant, vous pouvez toujours lire une ou deux oeuvres de Lacan. Avec un peu de persévérance, ça vous aidera à comprendre les mots que le psy utilisera pour vous conseiller et vous guider. Cependant, cela ne vous sera d'aucun secours si vous êtes coutumière des lectures du magazine "Nous Deux".


L'après-midi passa. Nous n'y avons vu que du feu, si ce n'est qu'en rentrant à la maison, je me suis demandée si Kali porterait fièrement le petit manteau en point de croix que je pourrais, par une longue soirée d'hiver, lui confectionner avec amour. Et comme je dis toujours, poser la question est déjà un commencement de réponse.

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lundi 23 juin 2003 à 12h10
Le silence des agneaux vécu par Julie...
Aujourd'hui, je souhaiterais m'adresser tout particulièrement à mes compagnes de guerre... Certaines, en effet, m'ont adressé quelques messages inquiets, afin de savoir où j'en étais dans ma phase de stabilisation... et surtout si j'avais repris.

Eh bien non, je n'ai rien repris, bien au contraire j'ai encore un peu perdu. C'est sans arrière pensée que je vous dis ça, à savoir je ne vais pas faire preuve d'un triomphalisme qui serait maintenant déplacé. J'avais atteint mon but il y a environ 15 jours, c'était ça le plus important.

Alors pour reprendre les stats, j'en suis actuellement à 50 kgs. Grande nouvelle, je n'ai rapetissé dernièrement. Et sachez que je n'ai absolument pas fait régime les dernières semaines, que du contraire.

Alors que s'est-il donc passé ? Eh bien, ma foi, à moins d'avoir déclenché un processus d'amincissement continu sans vraiment le rechercher, je pense que ces quelques kilos perdus sont dû principalement à la mésothérapie et aux traitements que je fais encore avec ma kiné.

Vous allez me dire, "pourquoi les faire, si tu n'en as plus besoin ?". Eh bien, je pense que mon soucis, à présent, est purement esthétique. C'est marrant tout de même, j'ai toujours critiqué les gens qui faisaient appel soit à la chirurgie esthétique, soit à d'autres moyens esthétiques eux-aussi pour obtenir une plastique à faire palir Elle McPherson, celle que l'on surnomme "the body"... Et voilà que maintenant, je me trouve dans les personnes critiquées...

Donc samedi dernier, j'étais chez mon médecin qui je le rappelle, est spécialisé dans la médecine esthétique, pour mettre en oeuvre ma deuxième séance de torture. Pour ne point citer son nom ici, je le surnommerai Docteur Lecter... ça lui va si bien, avec son petit sourire narquois lorsqu'il enfonce ses horribles aiguilles tel Hannibal dans les courbes stratégiques qu'il tient absolument à diminuer, quitte à me faire souffrir le martyre.

Le pire est la préparation de ce qui va être un véritable carnage. Imaginez-vous, en petite culotte, allongée sur cette table d'opération froide... Imaginez votre corps avec plusieurs cercles dessinés au feutre vert fluorescent comme s'il allait opérer dans le noir. Je dois cependant reconnaître que le vert est très seyant sur mon bronzage... Imaginez maintenant Hannibal, oui oui le Lecter, à côté de vous, préparant méthodiquement, sans se presser, ses aiguilles... Imaginez que sa musique préférée est la Tocata de Jean Sébastien Bach, il la met toujours en sourdine... Imaginez votre coeur s'emballer, votre pouls s'accélérer, votre transpiration que vous sentez augmenter, à la vue de ces 7 aiguilles qu'il appose délicatement sur les seringues...

Et la conversation qu'il me tient à ce moment-là ? Où me laissez-vous la conversation ?... Le docteur Lecter prend manifestement un malin plaisir à me raconter dans le détail ses activités... En fait, sa spécialisation c'est le visage et je ne serais pas étonnée qu'il applique ses méthode au botox sur lui-même, car malgré son âge, il n'y a pas le commencement d'une ride, RIEN, tout est absolument parfait, une peau de bébé à faire palir un nouveau-né lui-même... Et c'est avec horreur et en même temps fascination, que j'apprends les souffrances innommables subies par certains patients qui tiennent absolument à obtenir les archétipes de l'harmonie parfaite d'un visage... Un peu comme ces statues grecques dont on a souvent vanté leur plastique irréprochable et que l'on prend en exemple dans ce genre de médecine.

C'est effectivement fascinant et horrible à la fois... Pourquoi fascinant ? eh bien, tout d'abord c'est un monde dont j'ignore tout, et j'éprouve à la fois de l'admiration pour le patient qui a le courage de se prêter à de telles tortures, ainsi que pour le médecin qui pratique ce genre de plastique. Imaginez-vous que vous rentrez en clinique comme Mr Bean et que vous en sortez comme Brad Pitt... Bon là, j'exagère un peu, mais la comparaison n'est pas si utopique. Quant au côté horrible, je trouve tout de même que cela reste une belle séance de boucherie, surtout en écoutant les détails du Docteur Lecter.

Donc voilà le tableau. Il me parle de ses expériences, j'en tremble d'effroi tout en regardant les aiguilles et en apréhendant le moment où il va ENFIN piquer... C'est fou ce que l'on peut avoir mal avant même d'être touchée...

Alors j'ai compté les piqûres. En considérant que dans la seringues, il y a pour 7 piqûres, voilà ce que ça donne :

- ventre : 14 piqûres
- intérieur des cuisses : 14 piqûres chacune, dont un total de 28
- intérieur des genoux : 7 piqûres chacun, dont un total de 14
- cuisses (culotte de cheval) : là il s'est surpassé... 28 piqûres chacune, ce qui nous fait un total de 56

Alors, la douloureuse se monte à 112 piqûres... 112 piqûres en l'espace de quelques minutes, qui me parurent aussi longues qu'une nuit d'hiver. Et je ne vous parle pas des petits commentaires élogieux comme : "Vous êtes bien courageuse..." "Vous restez décontractée..." "Vous ne saignez pas, vous..." "On croirait que vous êtes allongée à la plage..." . Et en plus, il se moque de moi.

Bref, lorsque je me suis levée de cette table, j'avais l'impression qu'un buldozer était passé dessus... je me suis rhabillée tant bien que mal. Je me suis traînée jusqu'à la salle d'attente où m'attendait patiemment ma petite chose... Je n'ai jamais été aussi contente de le revoir. J'avais quelqu'un pour me tenir et me ramener à la voiture.

Le lendemain, je constatais que j'avais perdu 1 kg. Il faut être maso pour être belle.

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mardi 24 juin 2003 à 12h55
De l'évolution de la petite culotte au slip kangourou
C'est un sujet bigrement intéressant qui nous a occupés toute la matinée, Chandler (sosie de Philippe) et moi-même...

Pour mémoire, Chandler est du trottoir d'en face... c'est à dire qu'il a des goûts prononcés pour la gente masculine. Je dis ça et je ne dis rien, on ne sait jamais, une petite chose pourrait me piquer une crise de jalousie injustifiée. Qu'elle se rassure, la petite chose, oui toi MS !, si Chandler doit trouver canon l'un de nous deux, la balance pencherait plutôt de ton côté.... bon, passons.

Donc, pour en revenir au sujet passionnant dont nous avons débattu ensemble aujourd'hui, en voici les grandes lignes.

Il s'agissait que chacun d'entre-nous expose un avis éclairé sur la lingerie féminine et masculine afin de rédiger un rapport qui paraîtra dans le journal interne de l'Institution. Il nous arrive quelques fois de nous attarder sur des points fondamentaux de la construction européenne. Si si, c'est important, croyez-moi.

Après une enquête approfondie, voici mon argumentaire et celui de Chandler qui, malgré ses tendances, m'a laissée quelque peu sans voix... C'est dingue ce qu'il s'y connaît. A croire que dans une vie antérieure, il était autrement. Les filles, si vous n'êtes pas d'accord, vous savez où me trouver.

Lingerie féminine revue et corrigée par Julie

Pour ce qui est de la lingerie, bien oui, ma foi, c'est joli, je comprends que cela puisse faire fantasmer, mais bon, j'en suis arrivée à la triste constatation qu'en été, avec les vêtements actuels, il vaut mieux aller sans qu'avec... histoire de ne pas se ridiculiser. Je m'explique.

Les soutien-gorges

Il y a quelques courageuses qui en mettent... sous un top. Personnellement, je trouve ça moche, mais alors je ne comprends vraiment pas ce qu'il y a de beau à ce que l'on puisse admirer les bretelles, même avec des petits noeuds, dentelle, et tout le tintouin, bien visibles avec un top... Pire encore, les bretelles en silicone, vous savez, celles qui sont en plastique transparentes... Ma mère a toujours insisté pour que j'essaie, mais je n'aime pas du tout ! Ca colle, ca veut être invisible mais tu parles, il faut vraiment être bigleux pour ne pas les voir, et je ne sais pas... lorsque je vois ce genre de bretelles, je les compare à des morceaux de scotch.

Les slips, strings, tangas

Alors le pompon, c'est sous un pantalon taille-basse... L'autre soir, j'étais assise à une terrasse de St Gery et j'étais effarée par le nombre de femmes/jeunes filles qui n'ont vraiment pas peur du ridicule... Ah ça, il faut reconnaître une chose en Belgique, les femmes ne sont pas complexées du tout. Elles mettent même si ça ne va pas.

Bref, vous trouvez ça beau que l'on puisse admirer l'élastique d'un slip, que ce soit un string, un tanga, un boxer ou une culotte 'petit bateau' lorsque la personne est assise ? Le comble du mauvais goût, ces culottes qui ont un élastique épais comme ça, ou alors celles dont l'étiquette est bien visible dans le dos...

Pire encore ces strings ficelles qui entrent dans les chairs et donnent un aspect inesthétique atroce qui fait penser à un rôti bien ficelé. Et puis même la personne étant debout, le tissu de ces pantalons est tellement fin que l'on devine sans peine la compression du slip sous le vêtement.

Et il y a enfin ces petites culottes en dentelles, importables sous un tissu clair, car on voit, mais alors tout !

Je vous épargne les culottes à la Bridget Jones que j'avoue avoir moi-même portées lorsque je voulais avoir un ventre plat... c'est le genre de truc avec lequel il vaut mieux ne jamais avoir un accident ou un malaise dans la rue... la honte si l'on est transportée à l'hôpital, sans connaissance, et que l'équipe médicale découvre l'horreur.

La lingerie féminine revue et corrigée par Chandler

Dis donc, ma grande, t'es allergique a pas mal de choses hein? Mais j'ai résisté et bien rigolé à ta neurasthénie grave provoquée par les revers incontournables des pantalons taille basse !

Je partage assez ton dédain des filles qui, d'une façon ou d'une autre, laissent voir les bords, coutures, empreintes et étiquettes de leur petite culotte. Mais je vais conclure une fois pour toute sur ce chapitre : Les sous-vetements, c'est fait pour ne pas être vus ni même devinés ou alors c'est fait pour être savouré sans rien d'autre. Il n'y a aucun compromis possible. Et quand les chairs le permettent, rien, c'est encore mieux.

Personnellement, j'aime le buste des filles qui ont des fortes poitrines et qui osent porter un T-shirt stretch sans rien en dessous : ça "tient" sans trop serrer, y'a aucune marque visible, pas de bretelles qui coupent la peau. C'est esthétiquement beau. Y'a juste un petit risque, c'est si la Madame passe dans un courant d'air frais, par exemple sous le pont du chemin de fer au marché du midi le dimanche matin, là où il y a les marchands d'olives italiens : là, c'est l'émeute assurée ! (évidemment que c'est du vécu ! où j'aurais été cherché ça sinon ?)

La lingerie masculine revue et corrigée par Chandler

Alors, les hommes maintenant. J'ai porté mon premier caleçon américain à 14 ou 15 ans. Depuis, je ne comprends pas comment tant de générations ont pu survivre aux slips kangourous en coton blanc strié (je pensais jusqu'alors qu'il n'existait rien d'autre). C'est pour moi devenu synonyme de vieux ringard, de curé, de papy-bidochon ('tention je suis pas snob, les Bidochons ont tout mon respect, mais sur ce plan là je suis intraitable). C'est une horreur, ça tue l'amour je trouve, même sur le plus athlétique des Appollons.

Quant à la poche kangourou du slip en question, c'est une arnaque. Imagine que tu dois faire passer ta zézette du coté gauche de la doublure intérieure puis par le côté droit de la sortie-portefeuille et ce en plus avec une envie de pisser insupportable, parfois aussi (en hiver particulièrement) avec un appendice de petit garçon sous-dimensionné et les doigts engourdis par le froid.

Je demande une minute de silence pour toutes les victimes-enfants du slip kangourou qui ont blasphémé des Non de Dieu et des Bordel de Merde dans les urinoirs scolaires et pour leurs mamans qui ont dû lessiver tant et tant de slips par la faute d'un crétin qui a cru avoir une bonne idée en inventant le slip kangourou. Qu'il brûle en enfer, lui, ses inventions et toutes celles qu'il a pu inspirer.

Merde ça m'a énnervé cette histoire de slip kangourou.
Vais me chercher un café.
Saloperie de saloperie de saloperie ....

La lingerie masculine revue et corrigée par Julie

Boxer. On ne discutera pas 107 ans sur le reste. Boxer. Point barre.

D'ailleurs, c'est bien simple, le slip kangourou, le string, le short qui baille, laissant une certaine liberté aux bijoux de famille, font partie de ma liste des détails qui tuent. Je n'ai jamais voulu que mon bébé porte un slip kangourou ou autre horreur. Je lui achète des boxers, et il mignon comme tout avec car ils épousent parfaitement ses petites fesses et le haut de ses cuisses. Quand je pense que l'année dernière encore, il me tannait pour que je lui achète des slips avec un pokémon dessiné dessus. Au troisième lavage, on distinguait à peine l'ombre du pokémon.

Voilà. J'espère que ce débat à 4 mains suscitera bien des remises en question vestimentaires. Slips kangourous et culottes à la Bridget, petit bateau ou pas, même combat : la traque à la poussière !

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mercredi 25 juin 2003 à 10h44
J'aime... J'aime pas...
Pour aujourd'hui, je ferai une petite liste loin d'être exhaustive de ce que j'aime et je n'aime pas... Si je devais être exhaustive, je crains que les 200 Mégas de mon hébergeur (bonjour Christophe) n'aient, comme dirait D-Day, avec sa délicatesse légendaire, les dents du fond qui baignent...

Evidemment, je n'ai arrêté ma liste qu'aux trois derniers mois, histoire de faire court.

J'aime...
... les petites fesses dodues de mon bébé,
J'aime pas...
... le petit ventre dodu de mon bébé,

J'aime...
... la sonnerie polyphonique de mon nouveau nokia lorsque ma petite chose quémande un entretien,
J'aime pas...
... le dernier gros bouton purulent sur la lèvre supérieure de mon fiancé,

J'aime...
... mon 36 étroit ou mon 34 large,
J'aime pas...
... les factures de ma couturière,

J'aime...
... quand Georges est en mission à Zanzibar comme c'est le cas cette semaine (pourvu qu'il y ait grève dans les transports aériens),
J'aime pas...
... quand Georges revient de Zanzibar,

J'aime...
... l'écran plat de 17 pouces que je me suis offert pour fêter feu la promotion que je n'ai jamais eue,
J'aime pas...
... le système injuste et démotivant de promotion de ma DG,

J'aime...
... la moquette de la cafette,
J'aime pas...
... les tâches de café sur la moquette de la cafette,

J'aime...
... Francis Ferrent deux semaines par an, pendant les soldes,
J'aime pas...
... sortir de chez Alain Manoukian les mains vides,

J'aime...
... Hôtel California chanté par les Eagles,
J'aime pas...
... Hôtel California chanté par la Momie,

J'aime...
... Céline quand on oublie le Dion,
J'aime pas...
... Dion lorsqu'elle nous bassine son René à toutes les sauces,

J'aime...
... les 5300 km, après deux ans, au compteur d'Octavio (mon carosse),
J'aime pas...
... les murs de mon garage lorsqu'ils se jettent sur Octavio,

J'aime...
... l'été à Bruxelles lorsqu'il fait beau,
J'aime pas...
... l'été à Bruxelles lorsque le ciel est si bas,

J'aime...
... les glaces aux fraises,
J'aime pas...
... la grève des fraisiers,

J'aime...
... la classe naturelle d'Aliénor d'Acquitaine, la chienne,
J'aime pas...
... qu'Aliénor se soulage et fasse de mon tapis persan un tapis percé,

J'aime...
... mon compte en banque le 15 du mois,
J'aime pas...
... mon compte en banque le 14 du mois,

J'aime...
... lorsque Américan Express oublie une facture,
J'aime pas...
... qu'Américan Express n'oublie jamais de factures,

J'aime...
... le crépitement d'une bûche dans le feu ouvert, un soir d'hiver, lumières tamisées, musique légère, et tout et tout,
J'aime pas...
... couper les arbres,

J'aime...
... lorsque Ibéria m'emmène dans ma ville natale en vacances,
J'aime pas...
... lorsque Ibéria envoie mes bagages à l'autre bout du monde, m'obligeant à m'habiller avec les vêtements du petit,

J'aime...
... l'Andalousie, sous toutes ses facettes, ses plages, son soleil, son ambiance,
J'aime pas...
... lorsque mes compatriotes me disent que j'ai un accent de franchouillarde en parlant le castillan,

J'aime...
... la climatisation du salon de Laurent, mon coiffeur,
J'aime pas...
... que les Gala de chez Laurent datent de Mathusalem,

J'aime...
... mon elliptique, penderie originale pour mes vêtements,
J'aime pas...
... l'amortissement que j'ai fait de mon elliptique,

J'aime...
... mes collègues lorsqu'elle s'accordent à dire que je suis définitivement la meilleure fonctionnaire pour utiliser la photocopieuse (merci Fran),
J'aime pas...
... mes collègues lorsqu'elles se défilent pour remettre les squelettes dans leur placard,

J'aime...
... les pâtes d'Emilia, ma meilleure amie,
J'aime pas...
... qu'Emilia n'ait pas de lave-vaisselle,

J'aime...
... lorsque Mercedes comprend, dès la première explication, ce que j'attends d'elle,
J'aime pas...
... que Mercedes soit dure de la feuille,

J'aime...
... que le gérant de mon immeuble ait enfin démissionné,
J'aime pas...
... la facture de co-propriété que je n'ai payée qu'à moitié,

J'aime...
... une page à remplir sur le web,
J'aime pas...
... être limitée lorsque j'écris sur le web...

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jeudi 26 juin 2003 à 16h42
Pourquoi le poulet a traversé l'assiette de Fran...
Au menu hier soir... Gros chagrin, larmes de crocodile et supplications à faire fondre la statue de la liberté. Ah si... Si le poulet n'avait pas été dans l'assiette de mon bébé, il aurait pu nourrir un pauvre !...

Bref, dans la catégorie des perles d'enfant, celle-ci a sa place.

Au commencement était un beau poulet rôti que j'avais préparé dimanche avec amour pour mon petit homme. Le grand étant consigné à résidence pour raisons professionnelles, le poulet était destiné entièrement à Fran. Je me suis abstenue, bien que l'envie ne me manquait pas, de toucher à feu l'animal afin de respecter à la lettre ma phase de stabilisation.

Nous étions donc hier, mercredi, et depuis 3 jours déjà, Fran, consciencieusement s'acquittait de la tâche que je lui avais assignée : réduire le poulet en un tas d'os. Seulement voilà, je n'aime pas, mais alors pas du tout, ne pas varier l'alimentation. 3 jours de poulet rôti, j'avoue que c'est beaucoup...

Et hier soir, après le repas, il en restait une aile... Que fis-je alors ? En mère consciencieuse et soucieuse de l'équilibre alimentaire de sa progéniture, j'ai jeté l'aile à la poubelle, malgré les sauts périlleux d'Aliénor d'Acquitaine (la chienne) qui signalait de manière visible son amour du poulet.

C'est alors que le drame éclata dans toute son horreur, accompagné de la trilogie des symptômes du gros chagrin trop longtemps retenu... Ah ça c'est sûr, même Claude Lelouch qui fait des films à s'exploser la cafetière en sortant du ciné, n'aurait imaginé pareille situation... Fran, sans me dire ni le pourquoi, ni le comment, éclata en sanglots inconsolables. De grosses larmes perlaient sur ses joues roses et dodues. De sa bouche ne sortaient que des sons incompréhensibles... je croyais deviner "poulet"... Mais je n'en étais absolument pas certaine.

J'ai dû employer les gros moyens de la boîte de secours : gros calins, gros mamours, petits bisous, interrogations sur la taille de mon fessier (d'habitude cela le fait éclater de rire...), ici rien, mais alors RIEN de RIEN.

Inquiète, commençant à redouter le pire et à me monter des scénarii inimaginables du genre : "l'aurait-on battu à l'école ?" "Lui aurait-on volé une toupie ?" "Maria, serait-elle amoureuse d'un autre ?"... Bref, ne sachant que faire, j'étais sur le point de téléphoner au papa de mon bébé, à la maîtresse d'école, à mon fiancé, à Bill Gates au cas où..., j'étais prête à alarmer, comme à mon habitude, le ban, l'arrière ban des troupes pouvant expliquer cette attitude soudaine et incompréhensible.

C'est alors que Fran, entre deux sanglots, retrouvant enfin son élocution, me dit :

"Tu as jetééééééééééé le poulet !! Mon pouleeeeeeeet !!"

Moi : "????"

Fran : "bouuuuuuuuuh, je veux mon pouleeeet ! tu te rends pas compte qu'il y a des pauvres qui meurent de faim et t'as jeté mon pouleeeeeeeeet !!".

Moi : ""Pf.... pff (suffoquant por ne pas éclater de rire)... Par... Pardon ?!"

Il me l'a répété 5 fois. J'avais jeté le poulet à la poubelle alors qu'il y a tant de pauvres qui meurent de faim...

Alors voyez-vous, j'ai maudit la prof de religion... J'ai maudit l'obsession du père de Fran pour qu'il fasse 6 heures de catéchisme par semaine en vue de la préparation de sa communion dans deux ans... DEUX ANS... Tu seras Evèque mon fils... Bref, si les oiseaux se cachent pour mourir, le poulet est de la volaille et morte ne se cache pas.

J'ai presque dû fouiller la poubelle pour en extraire les restes du pauvre animal et aller, dans le square en face, lui donner une digne sepulture. J'étais presque prête à descendre un de mes cierges, à ériger une stèle pour ce poulet inconnu... Parce-que quand bien même les pauvres meurent de faim, ce poulet, s'il n'avait pris la direction de la poubelle, aurait pris la direction de l'estomac de mon bébé. Et voilà ce qui lui causait un chagrin inconsolable, le fait de ne pas pouvoir le terminer.

Eh oui... C'est dur la vie d'un enfant de 8 ans en proie à des adultes qui ont des attitudes tout à fait ignominieuses. Mettre une aile de poulet à la poubelle... Franchement, ça mérite 20 ans ferme !

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lundi 30 juin 2003 à 20h28
Lucía et son impossible amour...
En allant zieuter les autres journaux (bien oui, ça m'arrive parfois), je suis tombée sur le journal d'une jeune femme, homosexuelle... et des souvenirs lointains sont revenus en mémoire... Lucía, comment aurais-je pu t'oublier ?...

C'était il y a longtemps, lorsque j'habitais au Luxembourg, je venais d'entamer mon premier contrat à la Commission. J'étais en plein dans mes concours, ma situation et mon avenir professionnel étaient encore incertains.

J'ai fait la connaissance de Lucía, dans une de ces sauteries gigantesques qu'organisaient les stagiaires, pour fêter le 174ème jour de l'année... Lucía venait d'arriver d'Espagne, de Badajoz plus exactement, elle ne parlait pas un mot de français... Nous avons sympathisé immédiatement. Il faut dire que je ne connaissais pas grand monde à Luxembourg, mis à part les traducteurs espagnols de ma division, sous contrat temporaire tout comme moi, qui m'énervaient assez avec leur cursus universitaire fraîchement acquis.

Lucía était d'une simplicité, d'une insouciance incroyables. Alors que sa situation était tout aussi incertaine que la mienne, elle rayonnait par sa fraîcheur, sa joie de vivre, et surtout son envie constante de s'amuser, de tirer profit de chaque instant de l'existence, de brûler la vie par les deux bouts... Au bout de deux semaines, nous étions devenues inséparables. Mes parents avaient loué pour moi un petit appartement dans le centre-ville de Luxembourg, j'ai demandé à Lucía de s'installer chez moi...

Avec le recul, je puis affirmer maintenant que Lucía aura été la femme pour laquelle j'aurais le plus donné dans ma vie, et pour laquelle j'aurais été prête à tous les sacrifices, sauf un... et c'est hélas, celui qui provoqua la rupture de notre amitié, voire même une véritable haine, un drame digne du pire scénario de Melrose Place.

Lucía était homosexuelle, plus exactement bi et elle ne s'en cachait pas. Elle aimait raconter à qui voulait l'entendre qu'elle s'amusait à collectionner conquêtes masculines de toutes nationalités afin d'avoir à son actif les drapeaux de l'Union européenne (à l'époque 12)... et d'un autre côté, elle ne cachait pas non plus son attirance pour la gente féminine.

Ses préférences ainsi que son mode de vie - Lucía vivait à 400 à l'heure, alors que moi à l'époque, j'étais plutôt "sage" du fait que je me consacrais uniquement et entièrement à la réussite d'un concours - n'auraient jamais influencé notre amitié, si ce n'est qu'un jour, après un an de co-habitation, elle m'avoua qu'elle était tombée définitivement et irrémédiablement amoureuse de moi... Quel dilemne pour moi, j'aurais préféré qu'elle garde cette révélation pour elle. A partir de ce jour fatidique, j'étais incapable de la voir de la même manière.

Alors que Lucía m'accompagnait partout... en vacances chez mes parents en Espagne, en mission à l'étranger, j'ai commencé à ressentir le besoin de prendre de la distance. Comprenez-bien que l'affection que je lui portais était la même, mais... à partir du moment où Lucía m'avait avoué ses sentiments, elle changea radicalement... et moi aussi. Elle piquait des crises de jalousie, espionnait tous mes faits et gestes, m'interrogeait constamment sur mes sorties, mes relations... Ironie du sort, j'ai le chic pour toujours tomber sur des jaloux (ses).

Toujours est-il que le comportement de Lucía me paraissait inadéquat dans le cadre d'une amitié, aussi profonde soit-elle. Toujours est-il également que ce comportement ne pouvait provoquer en moi qu'une envie, celle de fuir, de m'éloigner d'elle et surtout d'aller voir ailleurs... Ce que je fis d'ailleurs, puisqu'à cette époque précise, je fis la connaissance de celui qui allait devenir mon mari.

A cela, il fallait ajouter que je ne supportais plus ses petits mots doucereux, ses gestes équivoques lorsqu'elle tentait de me toucher, et même de me caresser... Alors qu'avant sa déclaration, nous dormions elle et moi dans le même lit, chose que je trouvais tout à fait normale entre deux copines, il m'était impossible à partir de ce moment, ne serait-ce que de partager la même salle de bains ensemble. Je m'installais donc dans le canapé du salon, évitais de me déshabiller devant elle... Vous allez me dire que c'est exagéré. Eh bien non, plus je tentais de prendre des distances, plus Lucía devenait entreprenante, et même collante, me sentant glisser entre ses mains.

Je pars du principe que l'on ne peut forcer la nature. Je suis hétéro, point barre. De la même manière que je respecte d'autres choix, je tiens à ce que l'on respecte le mien. Mais cela, Lucía n'en avait manifestement que faire. Elle partait du principe que tant que l'on n'a pas essayé, on ne peut juger... D'après elle donc, je rejetais toute tentative de relation homosexuelle par pure ignorance puisque je n'avais jamais essayé... C'est un peu simpliste comme réaction. Faut-il vraiment tout essayer dans la vie ?

Notre relation commença sérieusement à dégénérer et à prendre des proportions affolantes lors de nos dernières vacances... Nous étions en Espagne chez mes parents. Je recevais tous les jours des coups de fils de mon futur mari. Lucía qui ne pouvait pas le voir en peinture (évidemment...), me faisait des scènes quotidiennes. Elle est même allée jusqu'à raconter à mes parents des choses affreuses sur lui.

Et puis arriva le drame, celui qui déclencha le commencement de la fin... Mon futur mari me fit adresser chez mes parents un superbe bouquet pour mon anniversaire : 12 roses blanches, symbole de pureté (hum...). En voyant le bouquet, Lucía devint livide.

Toujours est-il que nous avions prévu de fêter mon anniversaire en boîte le soir-même avec des amis... Et là, aux 12ème coup de minuit, elle s'approcha de moi et elle me roula une pelle... quelque chose de violent ! Je me souviens l'avoir repoussée de toutes mes forces, et lui avoir assenée une claque bien sonore, en acier trempé histoire de lui remettre les idées en place et de bien lui montrer que jusque là, nous étions arrivées... Hasta ahí, hemos llegado... Les limites étaient largement dépassées et avec moi, il n'est pas question de les replacer. Lucía tenta alors de m'enlacer, en larmes, en me disant que je n'avais pas le droit moral de l'abandonner ainsi, que je devais tenir compte de ses sentiments et pire encore, elle me demandait de cesser ma relation avec mon futur mari. Mais enfin ! Faisant toute abstraction d'homosexualité, si le même incident était survenu avec un garçon, j'aurais eu exactement la même réaction. On ne peut obliger quelqu'un à éprouver des sentiments amoureux lorsqu'il n'y a que de l'amitié.

Le lendemain, je demandais à Lucía de quitter les lieux, sous le regard effaré de mes parents. Ils n'ont jamais rien su d'ailleurs. Nous l'avons accompagnée à l'aéroport où elle est allée rejoindre sa famille à Badajoz.

Arrivée à Luxembourg, je donnais mon préavis à mon propriétaire et je déménageais toutes mes affaires de l'appartement. J'ignore aujourd'hui si quelque part, mon histoire avec Lucía n'a pas provoqué ma précipitation pour aller vivre chez mon futur mari... peut-être même que ma vie aurait toute différente s'il n'y avait eu cette histoire. Comprenez bien que je ne la supportais plus, que je ne pouvais plus la voir, que même l'évocation de son nom m'était pénible.

Je lui avais tout donné... Mon temps pendant plus d'un an, mon exclusivité, mon appart, mes amis, ma famille, tout. Et cela ne lui était pas suffisant. Tant va la cruche à l'eau qu'elle se brise. Lucía brisa notre belle amitié.

Avec le temps, je n'ai conservé que les bons moments. Je ne lui en veux plus. Je l'ai revue quelques fois après mon départ de l'appart. On s'est jeté toutes les insultes dans toutes les langues connues et inconnues. Il était évident qu'il valait mieux en rester là. Mais je ne l'oublierai jamais.

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lundi 30 juin 2003 à 21h43
La camionneuse (épisode 1)
Pour clore le chapitre du saphisme, voici un épisode croustillant que je ne suis pas prête d'oublier non plus, cocasse celui-là et... avouons-le, avec le recul, assez comique. Toujours est-il que lors de longues soirées d'hiver avec des amis, lorsque vient mon tour de conter une anecdote, et que je place celle-ci, il en est toujours un ou une pour se fendre la poire à mes frais...

Ne me demandez pas comment j'ai connu Michèle. Ce n'est pas le comment de la rencontre qui est important ici, c'est la rencontre elle-même. Le fait est que lorsque j'ai vue Michèle pour la première fois, je la connaissais uniquement à travers des coups de téléphone et des échanges de mails. Elle m'avait parue fort sympathique, cultivée, gaie (oui... on peut le dire), un sens de l'humour assez développé, une voix agréable... Bref, lorsque Michèle, après quelques semaines de contacts virtuels, me proposa une petite sortie, j'en fus ravie.

De plus, Michèle était médecin dans un hôpital universitaire de Bruxelles. Elle connaissait professionnellement certaines de mes connaissances. Donc, il n'y avait vraiment pas de quoi se méfier.

Je lui donnais donc mon adresse puisqu'elle proposait de venir me prendre pour aller au resto... J'avais choisi pour ce soir-là, une petite tenue très féminine, légère, car je m'étais fait de Michèle l'image d'une femme comme moi, voire même beaucoup plus féminine que moi. Michèle était divorcée tout comme moi, et avait une fille. Bref, avec autant de points communs, nous ne pouvions que nous entendre.

Elle fut ponctuelle comme une horloge suisse, et moi très en retard dans mes préparatifs comme d'habitude... J'en étais à mon troisième après-rinçage de cheveux lorsqu'elle sonna. A l'époque, Mercedes s'appelait Yolanda... cherchez pas. Du haut de mon duplex, je hurlais à Yolanda de descendre ouvrir la porte à mon amie et de l'installer confortablement dans le salon.

Après une bonne demie-heure de broshing, essayages divers, re-broshing, maquillage, j'étais enfin présentable. Je descendis donc l'escalier en colimaçon, m'attendant à découvrir dans mon salon une jeune femme à l'élégance naturelle, charmante comme elle s'était décrite au téléphone, raffinée jusqu'au bout des ongles...

La dernière marche descendue, je croisais le regard de Yolanda... Elle était hillare, chose qui m'étonna. En effet, en deux ans, c'était la première fois que je voyais rire cette femme au visage si triste. Je ne compris pas tout de suite... Yolanda me dit où mon amie avait pris place. Je pouvais donc choisir l'angle d'attaque. Je choisis donc l'attaque de face... quel mauvais choix stratégique... Là où j'avais imaginé une jeune femme féminine, charmante, ravissante, bien habillée était assise une chose monstrueuse. De femme, elle n'en avait que la voix. Tout le reste n'était que copie conforme des déménageurs que l'on croise tous les jours au bureau, et encore, je ne suis pas sympa avec eux.

Pour vous dire, de tous les hommes que j'ai rencontré dans ma vie, c'était Michèle la plus virile. Imaginez une carrure de lanceur de poids, cheveux courts de chez court, visage sans une once de maquillage... d'ailleurs, savait-elle ce que pouvait représenter la notion ? à la place du petit ensemble à faire tomber un laveur de vitres de son échafaudage, Michèle portait tant bien que mal un survêtement de sport... avec des chaussures de sport. Elle me tendit une grosse paluche dans laquelle, ma petite main se perdit. Elle me la rendit après avoir écrasé mes petits doigts. NON je n'exagère. Je vous jure que c'est véridique.

Subitement, la honte m'envahit... qu'allait donc penser Yolanda ? Et si un voisin les avait vues ? L'horreur... Une seule envie se manifesta aussitôt, celle d'annuler le dîner au resto. Je ne pouvais décemment pas prétexter une tuile de dernière minute, puisque j'étais sapée pour aller au Palais Royal. Et rien que la perspective que l'on me croise avec Michèle me faisait horreur.

Suite au prochain épisode...

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lundi 30 juin 2003 à 23h33
La camionneuse : grandes manoeuvres (Episode 2)
Zoom rapide sur la dernière scène : Michèle, masse incongrue du haut de ses baskets, aurait fait pâlir d'envie Depardieu dans la chèvre... sauf que là, c'était une comédie, et dans le cas présent, ça relevait plutôt de la tragédie. Yolanda, morte de rire dans la cuisine, et enfin, moi, dans mon petit tailleur, j'avais pas l'air fin.

Puisqu'il fallait y aller, nous y allâmes, elle subitement d'un pas léger, sans sac à main évidemment, ses clés pendouillant lamentablement à un porte-clés négligeamment attaché à la ceinture, nous offrant à chaque mouvement de bassin (aussi élégant que la séquence des hippopotames dans Fantasia) un petit son de clochette nous rappelant la période de Noël. Quant à moi, coincée dans une jupette droite, courant aussi vite qu'elle ne me le permettait, j'essayais en vain de la rattraper. Marcher aux côtés de Michèle relevait de la performance sportive. Et puis de toute manière, il valait mieux que l'on croit que nous n'étions pas ensemble... Une pensée, d'ailleurs, me traversa subitement l'esprit... mon ex-mari, habitant à 100 mètres de mon appartement, jubilerait de plaisir s'il me voyait avec ... ça.

Michèle avait une golf. En bon macho qu'elle était, elle n'eut même pas la courtoisie de m'ouvrir la portière passager. Bref, la soirée s'annonçait bien. Enfin, la seule chose qui restait positive c'est qu'elle était tout aussi sympathique qu'au téléphone, et d'une gentillesse à louer.

J'avais pris la précaution de réserver dans un de mes restos préférés... le genre "branché" où le tout Bruxelles aime à paraître... M'imaginant Michèle tout à fait autrement, j'étais certaine que nous y ferions un tabac. Cependant, vu la situation présente, en terme de bide, elle aurait fait fort. Ainsi, je décidais de mentir et d'abandonner totalement l'idée du resto que j'avais prévu... Il était impensable que j'aille dîner là-bas avec elle. C'est sûr, si j'y allais, je n'y remettais plus jamais les pieds.

Je me suis donc rabattue sur un resto de la porte de Namur, une taverne danoise où les petites vieilles vont siroter leur thé et déguster leur petite salade en partageant les derniers cancans de l'asile d'à côté... Et même là... même là, il y avait un côté anachronique entre Michèle et moi qui se remarquait comme le nez au milieu du visage. Alors, ce qui m'ennuyait le plus, c'était que l'on puisse envisager, ne serait-ce que l'espace d'une pico-seconde, que Michèle et moi faisions un couple... Et pourtant, elle faisait tout pour le laisser croire. Et moi je faisais le contraire.

Tout au long de cette soirée qui restera gravée dans les anales du ridicule, Michèle me conta sa vie... Effectivement, elle avait été mariée. Je comprends maintenant pourquoi son mari avait demandé le divorce. D'ailleurs, c'est bien simple, il l'avait quittée pour une autre. Effectivement, Michèle avait eu une petite fille de cette union. La garde lui avait été retirée par son ex-mari pour des raisons que j'ai eu du mal à comprendre, quoique Michèle m'avoua ne pas avoir ressenti vraiment la fibre maternelle, comme l'aurait eu une autre maman. Sa fille lui manquait, mais elle disait pouvoir très bien vivre sans. Et enfin, elle me révéla, à ma plus grande stupéfaction, qu'elle s'était découvert une homosexualité refoulée... Mazette, qui l'eut crû... Et pour terminer, cerise sur le gâteau, elle commença une cour aussi légère que l'éléphant dans son magasin de porcelaine, et tenta de me sortir les vers du nez quant à une éventuelle attirance pour les femmes... voilà une scène redite qui me rappela vaguement un épisode de ma vie passée. Mais qu'ont-elles toutes à vouloir absolument que l'on soit comme elles ?

J'abrégeais le dîner, n'ayant plus qu'une seule envie, rentrer chez moi et reconsidérer le cas Michèle comme une relation ne dépassant plus le virtuel.

Ne voilà t-il pas qu'en sortant du restaurant, Michèle m'invita pour aller prendre "un dernier verre"... chez elle ! Nooooon... Je refusais tout net, Sainte migraine qui tombe à pic vint à ma rescousse. Et pourtant, il me fut impossible de m'y soustraire, lorsque Michèle me dit, des trémolos dans la voix :

"Mais si, Julie, viens... je t'en prie. Je voulais tant te montrer des photos de ma puce. Cinq minutes seulement... Allons, s'il te plaît"

Et là, comment dire non ? J'aurais été la dernière des monstres si j'avais refusé de regarder l'album photo de sa fille.

Suite au prochain épisode... Mais pour les âmes sensibles, je tiens à les rassurer, j'ai survécu.

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mardi 1er juillet 2003 à 19h35
La camionneuse : le retour du Jet d'ail (Episode 3 et fin)
Nous voilà donc en chemin vers l'appartement de Michèle... celle-ci, sourire en coin, l'oeil vif comme un fauve guettant sa proie. Et moi, me remontant les bretelles d'avoir accepté ce rendez-vous, ce piège à cons...

Ah ça, je ne la sentais pas du tout, mais alors, vraiment pas... Figurez-vous que Michèle habitait un appart dans un lotissement relativement isolé, pas loin de la cité universitaire et de l'hôpital. Pas un chat, pas une ombre, pas âme qui vive dans cette cité dortoir. Je calculais mentalement le temps que prendrait un taxi pour rappliquer si l'urgence se faisait sentir... Mazette, et si elle me sautait dessus une fois arrivées à son appart. Vu sa carrure, j'aurais eu du mal à me défendre. Mais pourquoi j'avais mis une jupe droite !...

C'est donc l'esprit complètement embrûmé de ces pensées sordides que j'entrais dans son appartement... Et là, même surprise que lorsque j'avais découvert Michèle chez moi... Quelques meubles perdus dans ce vaste appartement en était au même stade de question existentielle : qu'est-ce que je fous là ?

Pas une plante, pas un tableau, pas un bibelot, aucun élément de décoration. Dans un coin de la pièce du salon, trônait une table en formica sur laquelle était posé son ordinateur... avec lequel elle avait entretenu ses longues conversations avec une idiote, moi. A l'autre coin de la pièce, une vieille table, 4 chaises, et un canapé... C'était tout. Le dénuement total. Alors comme design, c'était très tendance.

Pendant qu'elle me préparait un café, elle me proposa de feuilleter le fameux album photo... J'étais rassurée, ce n'était donc pas un prétexte, il existait bien. Alors, pour vous dire, de sa fille, je ne me souviens de rien. Je ne pourrais pas vous dire si elle était blonde, rousse, brune ou chauve... mignonne ou pas... Rien. La petite apparaissait bien ci et là dans l'album, mais mon regard était rivé sur autre chose... les photos de Michèle.

Il y avait dans cet album, volumineux il faut bien le dire, les photos de Michèle depuis son adolescence jusqu'à un passé récent. Elle y apparaissait avant ses fiançailles, lors de son mariage, enceinte, après l'accouchement, et maintenant... Bref, toute sa vie. Mais ce qui me choqua le plus, c'était que sur aucune photo, mais alors vraiment aucune, Michèle n'apparaissait en tant que femme... J'ignore si vous parviendrez à comprendre ce que j'essaie de vous dire... Michèle avait toujours eu une apparence masculine. Pas une photo d'elle la représentant en petite robe, ni même en jupe, en bikini, maillot de bain, enfin je ne sais pas, un vêtement féminin ! Rien, elle s'était toujours vêtue comme si elle était un mec. Même dans ses photos de mariage... Elle s'est mariée en t-shirt et pantalon ! Il faut le voir pour le croire. Pour vous dire, son mari me semblait bien plus chétif, à la limite plus féminin qu'elle... Lui, au moins, avait eu la décence de mettre un costume cravate lors du mariage. Enfin, un minimum quoi...

Pour le reste, inutile de vous dire, que ses cheveux, sur aucune photo, n'avaient dépassé le centimètre... Quant aux bijoux, maquillage, accessoires, ils avaient totalement été bannis de son existence. Quelle drôle de "femme" tout de même...

Donc, j'en étais à la contemplation de son album, bouche bée, lorsque Michèle fit son apparition dans le salon avec deux tasses de café... Même pour ça, elle n'avait aucun goût... Alors que ma mère m'a toujours appris à recevoir, à présenter un petit plateau avec ses tasses, ses soucoupes, son petit sucrier, et quelques petits gâteaux... Ici Michèle m'apportait la tasse Disney dans toute sa splendeur, la cuillère déjà dedans, et coincé sous son bras, quelques sachets de sucre et de lait en poudre. Si ça, ça ne fait pas camionneur, je m'appelle Stef de Monac.

Dois-je vous raconter la suite ? Sachez que j'en suis sortie vivante et que Michèle, lasse de mes refus, accéda à ma cinquième demande de me ramener chez moi. Je vous passe les détails, je vous dirais simplement que je me suis retrouvée coincée sur le bord du sofa entre Michèle et le mur, que j'ai dû faire deux fois le tour de la table... en plus, comme il n'y avait pas de bibelot pour faire diversion et s'extasier, comme je le fais si bien, d'admiration devant n'importe quoi, j'avais à peine l'air con... Bref, si avec tout cela, elle n'avait pas compris, c'est qu'elle était dure de la feuille. Heureusement, Michèle était d'une gentillesse rare, un peu trop à mon goût, ce qui sans doute me sauva. Toute autre personne aurait pu s'énerver et profiter de l'avantage physique qu'elle possédait sur moi.

Mais bon, figurez-vous qu'elle se rattrapa quand même dans la voiture, au moment où, s'arrêtant devant la porte de mon immeuble, elle joua son va-tout. De la manière la plus diplomate qu'il m'ait été possible de déployer, je lui fis mes au-revoir et la remercia pour cette "excellente" soirée... Michèle me lança alors un regard étonnée et me dit :

"On ne se fait pas la bise ?"

Gloups... la bise... Je la voyais venir... la pelle. Et elle ne me rata pas ! Plaf !.. Alors que je tendais ma joue, elle tourna subitement mon visage et je me retrouvais scotchée à elle telle une mouche collée sur ces attrapes-mouches de nos grands-mères... Quelle horreur, quel dégoût... C'était la deuxième fois où une fille m'embrassait, mais là, cela dépassait tout entendement. Alors qu'avec Lucía, il y avait quand même de la tendresse de ma part, ici, avec Robert, nooooon. Et puis Lucía, c'était une femme-femme dans tous les sens du terme. Là c'était un balourd.

Bref, je n'ai pas demandé mon reste. Je suis sortie immédiatement de la voiture, pour sauver ce qui restait encore à sauver. C'est en tremblant de rage, et même de peur, que j'ai ouvert maladroitement la lourde porte de mon immeuble. Quelques heures plus tard, je recevais un sms de Michèle qui disait :

"Toutes mes excuses Julie... je n'ai pas pu me contrôler. J'aimerais tant te revoir et t'inviter à dîner chez moi en tête-à-tête".

Je n'ai pas donné suite à ce sms. Ni même aux multiples appels désespérés de Michèle les jours suivants. Ni même aux mails. Après quelques semaines, elle disparut complètement de mon existence.

Encore aujourd'hui, lorsque je me rends à cet hôpital universitaire ou dans ce quartier, j'ai peur de la rencontrer, de tomber sur elle, et de devoir lui dire ce que j'aurais dû lui dire franchement lors de notre dernière rencontre. Peur de faire du mal ? Peur d'être trop méchante en lui disant ce que je pensais d'elle ? Probablement.

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jeudi 3 juillet 2003 à 18h28
Cherche désespérément petite amie...
Pour Marc, notre momie nationale.

Si le tout Bruxelles n'est pas au courant que Marc, célibataire endurci et désespéré, déploie tous les moyens possibles et inimaginables pour trouver l'âme soeur, c'est que ces personnes reviennent de Saturne...

Pour tout vous dire, même Fran a mis une annonce à l'école. C'est avec une grande fierté qu'il l'annonça mardi lorsque Marc alla le chercher chez sa prof particulière d'espagnol, Carmen.

"Tu comprends Marc, c'est quand même malheureux qu'à ton âge, tu n'as pas de fiancée. Alors moi j'ai placé une annonce à l'école, avec ta photo pour si jamais une maîtresse qui n'a pas de fiancé la voit. J'ai mis mon nom derrière la photo".

Et c'est tout fier, en parlant bien haut, qu'il a annoncé cette nouvelle devant Carmen qui a failli faire pipi dans sa culotte tellement elle était suffoquée de rire. Marc quant à lui, ne savait pas s'il devait rire ou engueuler Fran.

Avouez que c'est mignon comme tout. Et je ne peux en vouloir au petit, puisque plus ou moins j'ai fait la même chose il n'y a pas si longtemps... En effet, à l'insu de Marc et histoire de lui faire une petite surprise, j'avais créé un profil sur un site de rencontres bien connu en Belgique... Michel, mon fiancé, choisissait les candidates... Il prenait bien soin de ne pas choisir les plus jolies. Ensuite, nous rédigions lui et moi un superbe message, mièvre à mourir... Vous savez, le genre de prose que les femmes aiment lire. Et lorsque nous avons eu une bonne centaine de réponses, nous avons servi le plateau à Marc...

Il n'y a pas à s'étonner qu'il reste célibataire car de ces 100 personnes, ébahies par la qualité de sa première prose (la mienne), il a réussi à rencontrer trois personnes... et à les faire fuir dès le premier rendez-vous. Pour les autres, elles ont fuit d'elles-mêmes lorsqu'elles se sont apperçues que la prose qu'elles avaient eues était l'oeuvre d'un nègre.

Il y a eu ensuite Emilia, ma meilleure amie, qui a tenté de fourguer à Marc quelques copines célibataires. Mais aucune n'a pris le risque de pousser le bouchon plus loin. Il faut dire que lorsque l'on vous propose quelqu'un, dont la publicité a été faite avec tellement de conviction que l'on a l'impression que l'on est en train de brader les vieux stocks, eh bien lorsque l'on vous propose quelqu'un de la sorte, cela ne donne pas envie de rencontrer cette "perle rare" dont personne apparemment ne veut.

Il y a eu enfin Stef qui a également proposé de se sacrifier en accompagnant Marc à des soirées de célibataires. Vous savez le genre "coeur à coeur" où chacun prend son numéro à l'entrée et où les couples sont formés par tirage au sort. Mais Marc a refusé... par crainte de se retrouver comme un con, seul pour terminer la soirée, Stef étant vraiment une très jolie fille et susceptible d'attirer plus d'un moucheron.

Et pourtant, je vous assure qu'il n'est pas moche du tout. Il a même de l'allure. L'été dernier, j'ai tenté désespérément de lui refiler ma copine Tony, une sévillane pure souche qui le trouvait très beau garçon. Si elle ne s'était pas retenue, elle l'aurait presque violé dans un coin, et je suis certaine que quelque part, elle et lui auraient perdu leur virginité... Hélas, au grand dam de Tony, le jour où elle entreprit les grands travaux d'approche, Marc, qui souffrait déjà d'aérophagie, était pris ce jour-là d'une brutale diarhée en raison d'une mayonnaise pas trop fraîche, consommée la veille...

Et voilà où nous en sommes, les mois passent, les années également, et toutes les petites layettes que j'avais tricotée pour le futur bébé de Marc font le bonheur d'Aliénor d'Acquitaine, la chienne, qui a ainsi une garde-robe complète assortie à la mienne. Croyez-bien que j'y avais mis tout mon coeur.

Pourtant, Sandra, une amie voyante que nous avions chaudement recommandée à Marc, avait vu dans les cartes une union prochaine entre lui et une douce jeune femme, ainsi qu'une ribambelle d'enfants... Elle a évidemment omis de préciser le siècle.

Et c'est ainsi que je relance le débat. S'il est parmi les lectrices, une femme seule, en quête de l'âme soeur, et qui ne soit pas trop difficile... qu'elle me fasse signe, je ferai suivre.

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vendredi 4 juillet 2003 à 15h36
Molière à l'école européenne...
Mon bébé vient de me ramener son bulletin de notes aujourd'hui... c'était son dernier jour de classe... Je suis contente. Ce n'est pas aussi catastrophique que me l'avait prédit sa professeur principale lors de notre dernière rencontre. Je dirais même, sans fausse modestie, que c'est plutôt bien. Quoique... un doute me taraude tout de même l'esprit : aurait-elle eu pitié du petit vers la fin du trimestre ? Aurait-elle décidé finalement de lui mettre des bonnes notes, malgré la manière inénarrable de Fran de travailler en classe ? C'est possible... car s'il est une grande faculté de Fran que l'on ne peut nier, il est capable de mettre toutes les maîtresses dans sa poche... La preuve évidente : Carmen, sa prof particulière d'espagnol. Elle repart en Espagne samedi, complètement effrondrée... la perspective de ne plus jamais revoir son petit élève favori lui brise le coeur. Elle me l'a dit hier, au téléphone. Au bord des larmes qu'elle était... J'étais même gênée d'entendre autant d'éloges de Fran d'une autre femme que moi, qui suis sa maman.

Par contre, pour ce qui est des prof - hommes - c'est une autre paire de manches. La preuve : le prof de français de Fran. Alors que partout dans le bulletin, je vois des "bien", des "très bien"... en français, niet ! Alors là, voyez-vous, c'est la honte complète. Fran étudie le français en tant que langue étrangère, l'espagnol étant sa langue principale. Pour ceux qui ne connaissent pas le fonctionnement des écoles européennes, lorsque l'on décide d'inscrire un enfant dans sa langue maternelle, en l'occurrence l'espagnol pour Fran, l'anglais ou le français sont obligatoires en tant que deuxième langue. Fran est parfaitement bilingue, il parle le français aussi bien que moi, sait l'écrire puisqu'il a fait ses deux premières années au Lycée français, se trouve dans une classe avec des enfants qui baragouinent à peine le français... et il ose me ramener des notes dans cette langue à faire frémir de honte le squelette de Molière.

Alors là, c'est bien la preuve que Fran ne fout royalement rien en classe. Il se moque de son prof, il se moque de moi en me mettant dans une situation délicatement ridicule. Imaginez ma gêne lorsque j'ai dû m'entretenir avec ce prof à quelques reprises, et qu'il me demandait :

"Comment se fait-il ? Cet enfant s'exprime en français à la maison. Mais comment se fait-il ???"

Que répondre à cela ?... RIEN. Ou plutôt, si, il aurait peut-être fallu répondre "Mon fils s'emmerde en cours de français, tout simplement". Il est certain que si ce prof lui aurait demandé, par exemple, histoire de vérifier sa capacité à s'exprimer oralement, le compte-rendu in extenso du dernier Harry Potter ou des Ninja contre-attaquent, et ce en français, c'est sûr, Fran aurait décroché un "excellent" au lieu d'un "passable".

Force est de reconnaître que les profs manquent parfois de psychologie avec ces pauvres petits êtres qui s'ennuient à l'école... Ce n'est pas que je veuille prendre la défense de Fran. D'ailleurs, pas plus tard que lundi, il devra me réciter par coeur le Petit Prince de St Exupéry. A la moindre faute, ce sera une fable de La Fontaine en plus. Je prends les choses en main dorénavant, et croyez-moi, il n'aura pas le temps de bailler aux corneilles ou de laisser vagabonder son esprit dans d'autres mondes dont nous ne soupçonons même pas l'existence. Que je sois changée en grenouille, si en septembre, Fran n'est pas admis à l'Académie.

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