Bleus
Et pourquoi écrire,
et pourquoi dire,
et pourquoi expliquer.

Image


Un saut et je tombe, un saut et je m'écrase, je suis née, je vis, je vis malgré cette marche incessante vers un rien, je vis malgré tout, même si. Je pleure, je pleure, et mes larmes ne me lavent pas.

(après le titre "(Je cours après les taxis, je cours après ma vie)", puis "Un silence; et puis des ailes.." je laisse Bleus..)

Ceci est une archive du journal et non pas le journal lui-même.

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vendredi 27 juin 2003 à 13h26
Début
Par quoi commencer ? Je voudrais que quelqu'un me le dise, que quelqu'un me dicte les mots à dire, les mots à écrire, ceux qu'il ne faut pas pronnoncer...
Bonjour, donc.
Inutile de me présenter, ça viendra par la suite.
...
Et le chat se roule dans le drap de soleil, ronronne. J'ai envie de dormir. Premier jour de vacances, et le soleil m'a reveillée. Oublier de fermer les volets le soir... Les laisser ouvert parce qu'il vient de pleurer quelques gouttes, qu'il fait frais, qu'on a envie de respirer l'air...
J'ai envie qu'il pleuve, fort, que le ciel éclate sa colère.
Pas envie d'aller m'inscrire au lycée... Et pourtant, pourtant, je m'étais habituée à l'idée que je ne serais pas prise en section européenne. J'y suis. En septembre. Déjà découragée...

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vendredi 27 juin 2003 à 16h36
Inscription
Inscription au lycée.

Trente minutes pour y aller, des champs de tournesols, de la lavande plein le nez, l'arrosage du maïs (et des voitures qui passent).
Un paking bondé, je vois Carinne qui claque la portière de l'autre côté...
Et, en face, lui. Compétition d'athétisme, ma dernière, celle où ma cheville lâchée et que je me suis retrouvée à l'hosto. On avait bavardé en regardant La Grenouille faire ses cinq mètres dans le sable. J'ai pensé, "c'est pas vrai, Il vient là lui aussi..." Idiote, il habite la ville, ça semble logique. Contente de le revoir. Toujours aussi grand, aussi blond, aussi sympa.
Croisage de Florent qui s'en allait. On est quatre du collège a partir un peu plus loin que les autres. A avoir demandé cette section euro.

Voilà. Inscrite.

J'attends toujours la réponse d'Avignon... Une petite chance d'être prise ? Sinon je me rabbatrai là, ça a pas l'air trop mal non plus. Mais merde, Avignon, Avignon, Avignon...
Avignon...

Résultats la semaine prochaine. Avignon.

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vendredi 27 juin 2003 à 17h44
Dimanche
Dimanche.
Mon frère nous organise une journée ciné. Il y repasse des Miyazaki. En particulier "Mon voisin Totoro", qui est impossible à trouver en DVD en français.
Dimanche. Valence. Déménagement de son studio. Ciné. Dimanche. Ciné. Totoro. Mononoké. Et d'autres. Dimanche.

Il est vraiment génial.

Cours de danse dans... pas longtemps. Merde. A la bourre.

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samedi 28 juin 2003 à 09h24
"Rangement"
J'aurais du ranger ma chambre hier, mais je me suis dit qu'avec tout ce qui y traînait, je pourrais ranger le placard et jeter des vieilles affaires de cours.

Les cahiers bien tenus, sans dessins dans la marge, sans mots échangés avec les gens autour. Les contrôles de sixième qui ne descendent pas à 15 sur 20. Les appréciations des profs, toujours les mêmes mots écrit en rouge... Toujours très bien. Pratiquement parfait. Bravo!

Je me retrouve ce matin avec une chambre pire que ce qu'elle n'était, et avec un ventre compressé.

Petite fille sage, petite fille qui étudiait. C'était moi ? Ouais. Ben faut le savoir, parce que... Humph. M'énerve.

Et j'ai retrouvé aussi, dans une envellope, deux mots avec des coeurs; ça m'a fait sourire, sourire... Et des dessins. Des caricatures faites par mon frère. Des caricatures de profs. Excellent.

Demain, Valence... Aujourd'hui, rien, même pas cours de danse. Le spectacle la semaine prochaine. Des répétitions sur place tous les soirs. C'est la semaine de danse que je préfère. On reste longtemps à danser quand il fait nuit, on bavarde sur les gradins. Et le danseur, surtout...
Danseur professionnel qui a monté son école de danse à Lyon. Il vient danser pour le ballet.
Souvenirs de l'an dernier, de quand il nous parlait du livre qu'il lisait, de quand il s'amusait à nous porter, quand des plus jeunes, qui, au troisième acte, devaient donner des fleurs au marié (lui) et à la mariée, il se retrouvait avec un bouquet énorme et Pauline n'avait que deux fleurs dans les mains...
Et quand sur scène, il passe à côté et qu'il regarde droit dans les yeux, qu'il se retient de rire... Ne pas rire les soirs de la représentation, surtout...

Et tout ça commence lundi...

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samedi 28 juin 2003 à 13h32
Humph
(L'ordi s'apprête à être démoli dans...)

...

...

...

(En gros c'est mon père qui a envie d'installer win2000 avec win98 )
(Je sens qu'il va tout casser.)

Humph.

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dimanche 29 juin 2003 à 12h13
Rien
Plus rien.
Plus de mp3.
Plus de photo.
Plus de signet.
Plus ma messagerie.

Plus rien sur l'ordi.

Mon père est passé tel un virus.

Fait chieeeeeeeeer.

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dimanche 29 juin 2003 à 21h23
Mon Voisin Totoro
Mon Voisin Totoro. Vu lors de sa sortie, à Aix. J'ai un peu oublié, ça remonte...
Mon Voisin Totoro. Revu aujourd'hui, dans un petit cinéma à Valence, avec une suberbe exposition... Mon Voisin Totoro.

J'ai pleuré. J'ai pleuré, quand Satsuki dit à Mei, sa petite soeur, que leur mère ne rentrera pas de l'hôpital en fin de semaine. J'ai pas pu m'en empêcher, les larmes sont venues en silence, ont coulé sur mes joues et sont tombées dans mon décoleté.

Putain...

Mauvais souvenir. "Non, c'est trop loin Lyon, tu ne montes pas voir maman."

...

La musique. Ecoutée en boucle sur un CD de mon frère. Avec celle de L'été de Kikujiro. Coup de coude de mon frère...

Des souvenirs...

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dimanche 29 juin 2003 à 22h53
Florence
Florence.
Amie de mon frère à ce que j'ai compris.
Elle débarque mardi. Rentre vendredi.

Comme si c'était pas déjà assez dur de le voir...

Comme si j'en pouvais déjà plus...

Supporter quelqu'un qu'il apprécie certainement beaucoup.
Plus que je l'imagine, à mon avis...

Et merde...

Scriabine, Scriabine...

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mardi 1er juillet 2003 à 13h37
Répétition
Hier après-midi, première répétition de danse pour le spectacle. Dehors, sur la scène. S'installer sur les gradins et ne plus vouloir bouger. Danser tout de même. De 15h30 à 17h. Une heure de libre à traîner. J'aurais pu rentrer chez moi au lieu de rien faire. Marcher dans la ville désertée. Hum..
Et encore deux heures. On a fini plus tard évidemment. La prof n'arrêtait pas d'éteindre la musique, de faire recommencer quand juste quelqu'un s'était trompé. Lassant...

Et encore ce soir. Générale demain.
Spectacle vendredi et samedi. Soirs.

Et normalement le danseur arrive ce soir. Mh..

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mercredi 2 juillet 2003 à 11h41
Aubanel
Je suis sur liste complétementaire.
Bah tiens. Histoire de pas me dire que je suis pas prise, on me met sur liste complémentaire.
Putain.

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jeudi 3 juillet 2003 à 16h31
Danse
Cours d'anglais.
Plus envie de me plonger dans les toiles de cette galerie d'art que de causer english. Pourtant, pourtant j'ai parlé. Je crois qu'elle m'a demandé de parler de moi. J'ai dit directement que j'avais une soeur et un frère. Pas parlé de moi, ou si peu. Parce qu'elle insistait.
Peu importe. Jolie toile en face. De l'abstrait, mais ça faisait penser à une forêt, des arbres et des couleurs mélangées. Magnifique.
Enfin.
Prochain cours lundi. J'ai le temps de relire ce qu'on a fait.

Hier soir.
Répétition générale à la danse.
Le carnage. D'habitude, ça se passe comme au spectacle, pas de coupure, rien, même pas de commentaire ni de cri de la prof. Là, elle faisait couper la musique, elle descendait, gueulait un peu. Elle a même fait reprendre quatre fois un groupe à un moment. Lassant.

Je pensais que ça serait mon dernier ballet. Finalement non. Je continue l'an prochain, je continue. Je ne peux pas m'en passer. Danser, tourner, se cambrer, ma tête, les bras. La danse en elle-même, ce qu'elle apporte, ce qu'elle offre.
C'est mardi que je me suis dit que je continuerai. En regardant, pour la première fois, le pas de deux de Pauline et du danseur. Cédric. Il ne vient que pour la semaine, et donc on avait toujours vu Pauline l'apprendre, mais c'est tout. Et là... Magnifique. Ils étaient habillés n'importe comment, elle avait juste mis ses pointes, et putain..
Magnifique. Pour de vrai. Des portés, beaucoup, et plutôt difficiles. Des rires parce qu'ils se trompaient. Une ambiance détendue, c'était calme, juste la musique et cette fin d'après-midi.
Hier soir, déjà, avec le tutu rose pâle, le costume de Cédric et nous en tutu autour, c'était plus.. non, pas que c'était moins beau, mais j'ai trouvé ça moins expressif. Moins vrai, plus joué. Plus théâtral. Même si c'était tout de même très beau...

Enfin.
Surtout, plein de souvenirs. Des anciens ballets, des blagues, des paroles, des batailles d'eau, des trip sur telle ou telle chose.

Ils hantent, ces souvenirs. Malheureusement.

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vendredi 4 juillet 2003 à 12h11
Encore et toujours
Dernière répétition hier soir. Héloïse qui court toujours partout. Qu\'on a foutue dans un grand carton. Engueulade de la prof. Cédric qui s\'incruste dans les discu. Qui se réveille pile au moment où il doit danser. Deux de tension..
Enfin, l\'ambiance habituelle, les filles qui répétaient \"Demain résultat du bac...\" Les trois quasi sûres de pas l\'avoir. Me demande comment ça va être ce soir.

Et ce soir, le noir, des yeux fixés sur nous, les éclairages, et surtout le calme. Le calme.
Ne pas oublier l\'étoile. L\'étoile. Clémence me la donne, je sors doucement, commence un sprint, monte, en évitant la marche cassée, deuxième porte, me glisser entre les rideaux noirs et l\'accrocher en haut du sapin. Redescendre, et ne pas entrer tout de suite. Ne pas oublier d\'attendre. D\'attendre que l\'apparition de la fée soit terminée. Et puis entrer.
Quoi d\'autre. Les cadeaux. La distribution des cadeaux. Clémence et un garçon. Puis Sarah et Emma. Ne pas se tromper. Puis deux filles et un garçon. Ne pas se tromper, ne pas oublier l\'ordre.
Et puis sourire, sourire, ou du moins essayer. Mettre la tête à la pirouette.

Rah merde. Envie de ne rien faire aujourd\'hui. Bouquiner tranquillement.
J\'ai paraît-il le temps de ranger ma chambre. Piles de bouquins sur la table de chevet. Peinture, pinceaux, encre de Chine, pastels, colle, papiers partout sur le bureau.

Papiers pour l\'internat. Putain.. Une heure après les cours pour sortir. Puis étude, puis rien, puis dîner, puis re-étude. 22h tout le monde dans les chambres, silence. 22h Putain ça va pas! Argh.
Possibilité de rentrer le mercredi après-midi et de revenir le jeudi matin. Ouf.

Putain, 22h...

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vendredi 4 juillet 2003 à 13h23
Inès
Hier soir, minuit passé, j'ai décidé de prendre la grosse boîte de courrier et de relire un peu. J'ai passé dix minutes à chercher les lettres d'Inès. Au moins. Je voulais lire, relire les mots que je connais par coeur, je voulais voir son écriture et toucher ce qu'elle a touché alors qu'elle était si loin et si mal.
Et je me suis souvenue. Ses lettres. Brûlées. Déchirées. Jetées.
Et ce depuis six mois.

Le 02 janvier.
Pendant des semaines, faire semblant de rien. Ne pas avoir de ses nouvelles. Ne pas reçevoir une lettre. Une de ses lettres.
Je pensais, elle a perdu du poids, il lui ont interdit d'écrire, mais elle me l'a promis, on ne se lâchera pas, elle sortira de ce putain d'hôpital. Rien. Ni dans la boîte au lettres, ni dans ma messagerie. Pas d'email depuis deux mois. Pas de lettre, pas de nouvelle.

Et puis, fin d'après-midi, rentrer chez soi le nez dans l'écharpe colorée, après une après-midi passée à essayer de sourire. Et un email. Expéditeur : Inès. Mon coeur a bondi, ils l'ont faite sortir, elle va mieux, elle est sortie...
Son frère. Un mail au carnet d'adresse. Ils l'ont laissée mourir. Ils l'ont abandonnée. Ils ne lui ont pas fait comprendre qu'ils ne voulaient rien de mal. Ils n'ont pas obtenu sa confiance.
Elle est morte, morte, morte, accrochée à une sonde.
Envie de tuer. De crier. De tout casser.

Marcher, marcher toute la nuit. Ecouter le silence. Les sanglots.
Ne pas y croire, et pourtant, elle a réussi. Décroché ma main.

Les nuits passées à boire du café noir. Sans sucre. A attendre quelque chose qui ne vient pas.

Je relis les mails envoyés à cette époque. C'est tout proche, tellement là...

Mais non, ce n'est pas ça, il faut rester, il faut se dépêcher, il faut attendre, il faut écouter, obéir, travailler, il ne faut pas rêver.
Il faut continuer même si rien n'a de sens, il faut continuer dans le rien qui est une vie, qui est un monde. Il faut prendre sans cesse des décisions, il faut toujours sourire et remercier, toujours, toujours faire semblant.

Il y a ces moments d'amitiés, ces moments soit-disant loins.
L'autre est là, à attendre un mot, un coup de fil, n'importe quoi.
L'autre est là à lire, à sourire, à rire au bout du fil, à pleurer.
Ce n'est parfois qu'une amitié à distance, lointaine, mais aussi proche qu'une autre. Plus.
On s'envoie des poèmes, des musiques, sa voix, des livres, des rires empaquetés et les traces de larmes.
Et puis il n'y a plus rien, juste des souvenirs, juste quelques images, quelques riens qui hantent.
L'autre n'est plus là, plus du tout, plus jamais.
On ne l'aura jamais vue, on ne l'aura jamais serrée dans ses bras, on ne lui aura jamais fait découvrir son monde, son univers.
On aura juste vécue quelques mois côte à côté, à se serrer la main fort même si elle n'avait plus rien à offrir.
Celle qui reste attends toujours, attends encore, mais rien ne viendra, plus jamais, plus jamais, tu entends, réveille toi !

Les virgules s'étendent, se touchent, s'enlacent mais ne danseront plus jamais, elles ne sont plus courbées, elles ne sont que droites et rigides, elles ne servent à rien, à rien !


Elle s'est tuée. M'a transpercé le coeur. Enlevé une partie de moi.

...

Le 6 janvier, la rentrée.

Je déteste déjà les rentrées, mais celle-ci était pire.
Mes amies m'ont trouvées un teint pâle, des yeux bouffis... Puis que je ne parlais pas.
" Nan nan ça va... "
Anglais, français, maths (et pour commencer, un joli 08/20... remarque, la meilleure note était 12).
Sport. Déjà que j'adore le javelot (très ironique, n'est ce pas), le cours était passionant. Et ma prof me connait trop, c'est à dire qu'elle m'a demandé si ça allait.
" Nan nan ça va... "
J'étais toute seule, j'ai éclaté en sanglots et mes amies sont arrivées en moins de deux. Et mains qui tapotent le dos, et sourires soit-disant réconfortants, et des "Mais qu'est ce qui y'a ?" et une réponse d'un grand hochement de tête de droite à gauche plusieurs fois, qui fait gicler les larmes...
Et puis, "Allez chercher les javelots" et "Julie, viens voir..."

Deux heures de techno, espagnol où je n'ai pas ouvert la bouche, récré, latin.
Le seul cours où je me suis pas emmerdée. Fin bon...
Et puis sortie, vite, vite, sortie!
Mais non, il a fallu que Pernette me retienne cinq minutes avec des "Tu m'inquiètes tsé..."
Je n'écoute pas, je n'écoute pas!

Sortie, sortie, sortie. Une journée finie.


Putain marre.

Inès... Frêle, maigre, terriblement maigre, ses cheveux de soie blonde qui volent autour d'elle. Inès...

Inès...

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samedi 5 juillet 2003 à 12h50
Lycée
Une lettre du lycée.
Trop de demandes de filles pour l'internat.
Et merde.
Ils prendront celles qui habitent le plus loin.
Me demande d'où elles viennent, toutes. Si moi j'habite loin, moyennement loin ou pas. Humph.

Je VEUX pas me taper deux heures de car par jour.

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samedi 5 juillet 2003 à 12h52
Spectacle I
Arriver vers 19h, monter, déjà, pas trop d'électricité, les plombs ont sauté dans cette graaande et vieille maison. Lucie qui maquille la petite Julie; Lucie, avec le sourire, qui pourtant n'a pas eu son bac... Marine qui monte, elle me demande si on peut pas aller se maquiller dehors, sur les gradins, histoire d'y voir un peu. Delphine est là, on traîne, on descend, croise Cédric qui vient d'arriver, les filles arrivent en m^me en temps. Miroir et fond de teint, deux traits pour continuer l'oeil, du marron sur les yeux, le mascara. Vers vingt heures trente Dominique nous dit de rentrer, les gens vont arriver... Terminer le mascara dans le noir, et descendre.

Première partie, longue, éveil et claquettes. Huuum.

Hip hop. Long. Trèèès long. Elles bougent pas. Heureusement, le prof fait un final génial avec un de ses copains.

Jazz. Attendre les chats, Héloïse qui doit sortir de sa poubelle.

Et puis monter, s'habiller puis aider les plus petites.
Fin de l'entracte, je remarque qu'il manque les tutus d'Estelle. Stress. Le mien, c'est celui de droite ou de gauche ? Tout est mélangé...

Musique d'introduction. Je m'avance derrière le rideau avec Sarah, compte. Deuxième reprise, on entre. Elle me serre fort la main. Sarah. Traverser la scène, elle s'assoie sur le tabouret, je fais semblant de la coiffer, elle se lève, rejoint les autres. Delphine, devant moi, attend, et on pousse les tabourets sur le bord. Traverser la scène, passer entre les deux cercles, coup d'oeil à Delphine. Ballonnet, pas de bourré, trois coupés, un tour. Encore une fois. Pas chassé à droite, pas chassé à gauche, pas de bourré, tour en dehors. La tête. Ne pas oublier la tête. Reprise. Marcher doucement jusqu'au sapin, Clémence me tend l'étoile, je marche avec, ouvre la porte, court entre les rideau, lance un "pardon" entre Cédric et je ne sais qui qui me regardent monter les marches en courant l'étoile à la main. Noir. Pas de lumière. Deuxième porte, je regarde où je mets les pieds, entrouvre les rideaux noirs, place l'étoile, redescend, croise Pauline qui monte, Cédric avec un grand sourire. Attendre que l'apparition de la fée soit terminée. Pauline. Allez...

Plus tard, distribution des cadeaux, il manque des poupées.
Fin du premier tableau, se changer, mettre le tutu blanc. Flocons. Diagonale pitoyable. J'ai devant moi la petite Julie qui fait de petits soutenus, et derrière moi Héloïse, qui même en partant deux temps après moi me rattrape.

Fin des flocons, le temps pour se changer. Les fleurs. Va savoir pourquoi, mon haut descend. Essayer de le remonter discrètement. Cédric assis à côté de Pauline qui lance des regards. Mal à la cheville. Impression de ne plus savoir ce qu'on fait.
...
Final. Des portraits avec les tutus, des photos de groupe. Cédric qui me fait tourner. Sourire.
Fin de soirée, prendre son temps pour monter et se changer. Il est minuit passé... Reste encore demain.

Et demain, c'est ce soir. Tout recommencer.

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dimanche 6 juillet 2003 à 14h25
Spectacle II
Terminé.

C'était mieux que vendredi. Plus au point.

Le salut, les cadeaux pour Dominique, les rires, on se met à danser, Cédric nous porte, on bavarde, remonte pour se changer.
Puis une heure à attendre. Ma mère aidait à ranger, y'avait Delphine, et Cédric. Delphine qui monopolise la conversation, Cédric qui parle peu, moi qui ne dit rien, juste des sourires à Cédric; sourire parce que justement il a compris que je ne parlais pas beaucoup, sourire parce qu'on se comprend.
Aller à l'école de danse, ils rangent, vident les voitures de cartons, montent ça. Une envie d'enlever mes chaussures et d'aller danser dans la salle tandis qu'ils installent la table pour boire. Envie de le chuchoter à Cédric. Je me tais. Ils se bouffent tous je ne sais quel gâteau patissier, ça m'écoeure.

J'étais chez moi à deux heures du matin.
Levée un peu avant midi...

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dimanche 6 juillet 2003 à 22h32
Festival de la Correspondance
J'ai été au Festival de la Correspondance à Grignan. Des peintures, des auteurs, des bouquinistes, des gens, des bavardages, des auteurs écrit sur mon petit carnet bleu, des lettres barbouillées avec une plume (et l'encre sur mes doigts à du mal à partir, hum), du soleil.

J'y avais été l'an dernier, sans faire un grand tour comme aujourd'hui, et je suis bien contente d'y être allée tôt cet après-midi. C'était du 2 juillet jusqu'à aujourd'hui, donc quelques jours d'animations, des ateliers d'écritures, des tables avec papiers, enveloppes et plumes, des peintures exposées, des petites citations sur les murs, des textes.

J'ai trainé chez quelques bouquinistes, j'ai juste acheté deux bouquins, ai été raisonnables, mais j'y retournerai.

J'ai aimé ce festival, because j'ai bavardé avec des gens que je ne connaissais pas, qu'on prend le temps de parler, de s'expliquer, que j'ai discuté longuement avec un gars qui peint et écrit, qu'une dame, lorsque je faisais du courrier au-dessus du lavoir croyait que je faisais parti du personnel ou je ne sais quoi et elle s'est lancée dans des questions sans queue ni tête, qu'un auteur dont je n'ai pas retenu le nom essayait d'attirer des gens en nous mettant sous le nez son livre et qu'on a bavardé, voilà, c'est cette ambiance que j'aime beaucoup, personne n'est pressé, les gens sont là pour apprécier...

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dimanche 6 juillet 2003 à 22h33
Hum
Viens de penser...
Mon cours d'anglais, demain.

Rien appris.
Rien relu.

Huuumph.

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mardi 8 juillet 2003 à 13h27
Fatigue
(Ecrit hier soir)

Début de soirée pourri.
Ennui, je barbouille un peu de courrier, m'occupe en faisant les enveloppes. j'ai changé une dizaine de fois de Cds. Pas Deus, pas Nightwish, ni Indochine, RoBERT, j'ai même ressorti De Palmas pour voir si ça ne m'agressait pas les oreilles. Silence, je regarde ma chambre pitoyable, assise par terre. je me suis décidée à faire mon sac pour la cours de peinture de demain matin, j'ai vidé mon sac gris de mes affaires de danse; demi-pointes, mes pointes que je ne peux plus mettre à cause de ma cheville, collants, maquillage du spectacle.. Tout lancé par terre, rangé les feuilles de canson, les feuilles d'aquarelle, les peintures, la plume, les pastels...

Silence. La lumière m'agresse les yeux, je cours pour fermer les rideaux, trébuche, tombe. Mal à la tête, je cherche de l'aspirine, trouve mon médicament, en avale trois fois trop. Si ce mal de tête pouvait partir, si seulement...

Et comme une con, j'ai mis mes pointes. les neuves, cette que j'avais acheté l'an dernier quelque temps avant l'audition, qui avait lieu le 25 mai. Or, quelques jours après cet achat, entorse, pas d'audition, pas de pointes pour le spectacle. Et cette année, combien de fois j'ai dansé avec ? Même pas dix cours. Non, plutôt, dix essais. Mais toujours ma cheville menaçait. Des pointes presque neuves, donc. Et je les ai attachées, et j'ai fait quelques pas avec; pas de bourrés, arrabesques, retirés... Larmes. J'aime tellement danser, tellement les pointes, c'est tellement joli, et je pense qu'il faut souffrir un peu pour s'exprimer en dansant, ce ne sont pas que les exercices, les assouplissements, les répétitions sans fin, c'est aussi ça, c'est surtout ça... La danse. S'exprimer, se cambrer, sauter, tourner. J'aime et je ne sais l'expliquer, c'est tellement.. tellement ancré en moi, tellement là, et dire que j'ai désiré arrêter la danse, dire que je ne voulais plus danser, plus jamais. Je m'écoeure, je m'écoeure moi-même par ce que je suis, ce que je pense, ce que j'ai pensé...

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mardi 8 juillet 2003 à 13h38
Coquelicot
Trois heures de peinture ce matin, on était quatre à ce stage.
Que de vieilles. Bon.
Fusain, encre de Chine, aquarelle.
Pareil demain, avec plus d'aquarelle.

J'aime la maison de la prof. Une artiste, expo etc.
Des trucs partout, des papiers, des boîtes avec de la gouche, des pinceaux, des papiers partout, cet air un peu vieux mais vivant. Agréable. Être totalement dans son dessin, pas de bruit, quelques commentaires de la prof, le calme, oui surtout le calme...

Etrange comme les goûts changent. Il y a quelques années je détestais la peinture. J'aimais pas faire des trucs manuels, je m'en foutais, ça m'énervait. Maintenant c'ets le contraire, peinture, collage, croquis... J'y passe un temps fou. Impressionisme et abstrait. Surtout. Même si ce matin j'ai du faire des natures mortes, ça me déplaît pas, mais c'est que d'habitude je peins pour me défouler, mais justement, en apprenant un peu le mouvement ça va m'aider, je pourrais insérer des trucs. Déjà des idées.

Les couleurs sur les doigts... Coquelicot

(Oui absolument, aucun rapport)

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mardi 8 juillet 2003 à 18h26
Brevet
Je l'ai.
Parcours des feuilles affichées, certaines personnes de ma classe ne l'ont pas eu. Même des gens qui ont un niveau correct. Bon, a pénalise pas pour le lycée, ça change rien, et c'est pareil pour le lycée professionel je crois...

Reste à savoir mes notes. Hum.

Commande des bouquins à Pierrelatte, une heure de bagnole pour ça.

Ce soir, fête chez une amie, je sens que ça va être passionant, m'enfin, on va faire acte de présence et y aller, hein ?

(j'aime comme j'ai rien à raconter..)

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mercredi 9 juillet 2003 à 17h23
Malade
Rien foutu de l'après-midi. M'emmerde.

Un peu de courrier, musique, et surtout ennui.
Ma mère qui décide de passer l'aspirateur, du bruit dans toute la baraque, impossible de trouver le silence.

Et je dois être en train de tomber malade. Chaud et froid depuis ce matin, j'ai mal à la tête, envie de vomir. Là impression de bouillir, j'ai chaud, chaud, mais en même temps je tremble un peu.. Malade, vous dis-je.

Crevée aussi. Je suis rentrée vers minuit hier, au lieu de regarder des films comme c'était prévu, on est allés en ville, retrouvailles avec des gens, recontres, Glawdys et Laura étaient en pyjama, Sylvain est rentré avec nous (que des filles!) et voulait absolument trouver un portable parce qu' il était entouré de filles, il avait peur, enfin bon, après on est allés sur le stade, j'ai suivi de loin, lassitude; depuis le début d'ailleurs...

Faut que je trouve le CD pour installer le graveur.

Putain malade.. Vais m'avaler un truc.

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mercredi 9 juillet 2003 à 17h40
Alcool
L'aspirine me fait toujours penser à ce putain de week-end.
Fin avril, le 26. Toute seule le samedi, je sais même plus pourquoi d'ailleurs, en tout cas je m'étais saoûlée, j'étais plus qu'îvre...

Un mail envoyé quelques jours après..

Dimanche 27 avril

Vers deux heures du mat. Je lâche le pc. Je me regarde Tokyo Eyes avec mon gros verre. Puis j'enchaîne sur l'Ete de Kikujiro.
Je vais à la cuisine pour prendre des allumettes, je termine de faire cramer mon encens.
J'ouvre ma fenêtre et mes volets, je vais me promener dehors. Je trébuche. Pathétique.
Je rentre, j'envoie quelques mails pas très vaillants.
Je joue avec ma peau.
Je vais me coucher, du rouge sur les mains.

/ Réveil. Je tremble, j'essaie de me lever. Mes genoux sont rompus.
Gueule de bois terrible. Je me cogne partout, je me roule par terre.
Je supporte pas entendre leurs voix, elles me déchirent les tympans.
Suis malade. Je peux rien avaler.


Malade dimanche, malade lundi :

Me suis levée en tremblant. Ai coupé une part de gâteau, ai essayé d'en manger un morceau. J'ai tout enroulé dans du sopalin, poubelle. Pour mettre le dentifrice sur ma chère brosse à dent orthopédique, c'était simple tiens... Suis repartie à la cuisine pour un doliprane. Bon. Avec les quatre (les cinq?) de samedi soir, fin non, de dimanche matin, ça va commencer à faire beaucoup. Tant pis. M'en fous complétement.
Ai pas dit un mot de la matinée. J'ai eu droit aux "t'es pâle", aux "ça va?" etc. Foutez moi la paix, merde!
8'80 les 60 mètres. Pas trop mal... 'Fin j'ai fait mieux.


Mardi, une heure de cours, et je suis rentrée chez moi. Je m'endormais sur le bureau, c'était pathétique...

Et j'en ai avalé des aspirines par la suite.. J'en ai loupé des cours à cause de mes conneries..

Putain de vie.. Et j'en rajoute.

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jeudi 10 juillet 2003 à 08h48
Froid
J'ai encore déchiré les visages qui trônent au-dessus de mon bureau, dans le cadre. Des petites miettes de papier, ce matin. Ca me fait rire et pourtant ce n'est pas drôle, bien au contraire..

Toujours froid. Toujours envie de vomir.
Des courbatures d'hier soir, courir dans les champs plus d'une heure, courir et se perdre, courir alors que la tête est bouillante, que j'éternue régulièrement.. J'avais besoin de courir, de bouger, de ne plus sentir mes jambes, besoin peut-être même d'aller me paumer au milieu des champs identiques.

...

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jeudi 10 juillet 2003 à 14h06
Pardon
J'ai envie de me sentir comme en novembre, comme en décembre, j'ai besoin d'être vide, vide en moi, j'ai besoin, besoin de retrouver cette non-force que j'avais lorsque je serrais le poing; j'étais tellement contente, non, pas contente, c'est bien au-dessus de ça; c'est beaucoup plus, beaucoup plus fort, c'est un grand creux, un vide, un néant qui est autour de moi et qui doit entrer, m'envahir, me hanter pour qu'enfin..
Ce besoin de me savoir vivante sans l'être.

Pardon..

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jeudi 10 juillet 2003 à 19h41
Peupliers
Image


Un morceau d'un truc que j'ai fait ce matin avec une plume...
Une première, la plume.
Faut que je m'en achète une, j'aime beaucoup les effets que ça fait, l'ensemble, et c'est agréable à utliser. Uhu, voilà.

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jeudi 10 juillet 2003 à 19h49
Paresseuse
Salope. C'est la seule chose que j'ai envie de dire.

J'en ai marre, j'en ai marre, j'ai voulu l'étrangler cent fois, mille, dix mille...
Est-ce que je suis si folle que ça ? Est-ce que tu arrives à le deviner ? Est-ce que ça se voit dans mes yeux, est-ce que c'est écrit sur mon front ? Arrête ce jugement, alors, arrête et ferme là...

Je veux plus la voir, je veux plus les voir, ni elle ni personne, je veux juste peindre, écrire, photographier, aller à Paris, à cette rencontre de PDM, me remettre au piano, lire, faire les bouquinistes, aller à l'expo de la prof de dessin, aller à la libraire qui expose des trucs, j'ai vu ça tout à l'heure, aller à la médiathèque pour justement m'instruire..

J'en ai marre de passer mes journées entre l'ordi et ma chambre, j'ai besoin de bouger, mais pas avec mes amies, elles m'énervent avec leurs musiques, leurs émissions idiotes, l'autre avec son Smaville, qui s'imagine au bras de tous les gars et qui matte les culs de tous ceux qu'elle croise, l'autre qui veut un mec justement, et elles n'acceptent pas les choix des autres, ce manque de respect m'agace..

(le titre, une chanson de Bénabar..)

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jeudi 10 juillet 2003 à 22h17
Essai
Un essai de texte... Je fais pas de commentaire.

J'enfonce mes ongles dans sa peau, les larmes coulent, je saigne, je saigne, et le mur m'accueille tendrement, mon doux ami, cette façade blanche, elle me lance contre ce mur, et le bruit s'étouffe contre ma peau nue, mes cheveux noirs tombent devant mes yeux, je ne vois plus rien, plus rien... Où est-elle, je ne la vois plus, où est-elle, qu'elle revienne s'il vous plaît, qu'elle revienne pour terminer ma torture...
C'est le silence et j'ai fermé les yeux, non, je ne veux plus la voir, plus jamais, qu'elle me tue, mais je ne veux plus la voir, plus jamais...
Allez, approche, je n'ai pas peur de toi, tu es belle, tu sais ? Tu es magnifique, tellement belle, je croirais voir un ange, mais ça n'existe pas, n'est-ce pas ? Ça n'existe pas. Allez, approche, je ne crains plus rien maintenant, regarde, oui c'est cela, regarde moi plus, plus près, je ne ressemble plus à rien, les cernes ont creusées mes joues, regarde ces fossés sur ma peau, et ce rouge, oui, écarte mes cheveux et regarde mes yeux, regarde ces deux fines lignes et ce rouge, ce rouge... Tue-moi, je t'en supplie, mais ne me fait plus souffrir.
Tue-moi, je ne te demande que ça.

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jeudi 10 juillet 2003 à 23h31
Photographies
Une photo.
Un verre. Derrière, posé en fait sans faire gaffe, un bracelet et ma bague au milieu. Juste derrière, enfin.. un peu loin, cannette de coca.
Peu de lumière, se mettre en face, zoom, et paf!
On verra ce que ça donne.

L'autre jour... Jeux de miroirs. Avec mes pieds. Pointes.
Des essais, encore.
Pas évident d'être sur pointes et de prendre une photo.
On verra pour ça aussi.

D'ailleurs, en parlant de photos, c'est demain je crois les photos du ballet.
Demain qu'on peut les voir, les commander.
Toujours des gueules pas possibles, ça va être amusant.

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vendredi 11 juillet 2003 à 15h01
...
Dernier cours.
En quatre jours, j'ai découvert la plume. Dessiner à la plume je veux dire..
Pas mécontente de moi pour une fois. C'est rare, c'est tellement rare.

Mon frère pas levé. Il est deux heures et demie, moi je viens de rentrer.

Je dois paraît-il ranger ma chambre. Ma mère en peut plus. M'énerve. Y'a des couches de papiers, livres, CDs, peintures etc sur le bureau, plus l'encens acheté hier, l'appareil photo, des verres, des trucs découpés, des trucs imprimés, mes cours d'anglais, des fleurs, lunettes, le crayon sépia, miroir...
Par terre, sac vide, affaires de danse pas rangées, bouquins (dont une grande pile écroulée que je dois monter au grenier), des piles de CDs, du linge sale, des coussins, des feuilles...
J'aime quand c'est comme ça. Quand c'est rangé ce n'est pas ma chambre.

Remarque, je pars demain matin, peu importe l'état de ma chambre.

Demain. Paris.
Je sais pas excatement ce qu'on va faire, demain après-midi les quais et les bouquinistes, peut-être un musée, mon père veut aller voir des expos de dessin ("Et toi qui es en plein dans le dessin..", il veut faire le potager de Versailles (il ira tout seul ^^), après des trucs autour de Paris, Chantilly je crois, et le Louvre parce que je ne sais quoi.
Et va falloir passer voir mon oncle et ma tante. Famille... Je supporte peu de monde. Je supporte pas cette hypocrisie qu'ils ont tous. Et se taire, et faire semblant de... Autant pas se voir.

(..ma mère qui va faire des courses. Besoin de pas grand chose. Rasoirs jetables. Piles pour le discman. Sirop d'anis.)

Donc, Paris... Je reviens mardi soir. Pas d'écrits jusque là, mais je pense que je vais arriver avec une petite quantité de dessins à la plume. Je vais trouver le temps de faire quelques traits. Il faut que je le trouve...

Toujours pas levé l'autre. Et dire que je lui ai rammené une part du gâteau au chocolat que j'ai fait hier. Il se foutait de moi parce que j'en avais partout et que je m'en sortais pas. Huit mois que je n'avais rien cuisiné. Et ça me manquais pas. Juste un gâteau pour le pique-nique; pique-nique pour terminer le stage de dessin. Et ces commentaires que je ne mange rien. Et la nourriture tendue pour que je mange. Ne pas s'énerver. Mais qu'ils me laissent tranquille.

Cette notion de manger... Inès... Inès c'était juste le dégoût. Et cette Mort qui se rapproche, cette fatigue, tout...
Moi je mange. Mais pas gourmande. Pas du tout. Je mange juste assez pour pouvoir courir, marcher, vivre. Le fait de manger parce que c'est bon, non. Cce n'est pas bon dans ma bouche. C'est ce qui permet de vivre, et j'ai délaissé bien des fois la nourriture.

Noël dernier. Novembre.

Deux décembre, ma mère me téléphone pour savoir comment ça va (et quelques heures avant elle m'annonçait le décès de ma grand-mère..), je vidais mon assiette au toilette. Je ne pouvais déjà pas manger, et là... La semaine d'après, mon grand-père est venu. Encore des commentaires comme quoi je sors de table quand on vient de commencer. M'énerve.
Tellement marché ce mois là. Marché. Au lieu de rentrer directement de la danse, marcher dans les rues, dans la campagne, marcher, juste ça, marcher avec le froid.

Et puis se forcer à manger. A Noël... Rien. Ma mère qui dit que ma soeur mange trop, moi pas assez. Moi rien. Cette phrase ne l'a pas quittée. Et toujours est-ce que tu veux ça, qu'est-ce que t'as mangé ce martin, reprends donc, tu ne veux pas un laitage? un fruit? une glace? Toujours aujourd'hui. Alors que...

Et mon père a crié. Chose qui arrive rarement. Le 11 janvier. Il a crié et j'ai pleuré... Mais pas mangé. Il disait... il disait qu'il allait me traîner chez le toubib si comme je le disais je n'avais pas faim.

Et finalement manger un peu. Pour ne pas qu'ils s'inquiètent.
Ma mère a abandonné l'idée de me faire avaler un petit déjeuner. Huit mois que je n'en prends pas.

L'autre se lève. Il mange. Il est trois heures.

Aller en ville cet après-midi. Photos de danse.

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vendredi 11 juillet 2003 à 18h11
Photos
Photos. Treize photos.
J'en ai quelques-unes là, celles où je suis seule.
Les autres, en août. Quelques photos de groupe, et évidemment quand on danse.

Vais voir si je mets un morceau d'une à gauche...

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vendredi 11 juillet 2003 à 21h46
Janne Da Arc
Donc je pars demain matin.

Quelques numéros de téléphone notés, la ligne de métro, l'endroit où on se rencontre.
Je ne sais pas si je vais y aller... D'un côté, envie, mais de l'autre, je connais quasiment personne...

Pas envie d'écrire ce soir, je laisse le pc à mon frère et vais faire ma valise.

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mardi 15 juillet 2003 à 23h00
Dimanche
Mélancolie ce soir...

Je n'ai pas envie d'écrire, pourtant je reviens sans cesse à cette putain de soirée de dimanche.

J'ai pleuré. Sangloté, dans la rue, je me suis paumé pour retrouver l'hôtel. Mais je pleurais pas à cause de ça, j'ai du lui expliquer... A cause de lui. J'ai pleuré, éclaté en sanglot la troisième fois que je criais son nom. Des regards vers moi.

Il fait nuit, des pétards partout, j'ai peur, peur de ce qu'il va faire. Et je me mets à courir, je cherche la passerelle, je cherche, me plante, détour, les gens me regardent passer, il fait nuit, il fait nuit, il est fou...
Les portes de l'hôtel qui ne s'ouvrent pas assez vite. J'appelle les trois ascenseurs, monte, quatrième étage. Je cours. Chambre 414. Frappe, tambourine la porte.
Ma mère qui vient ouvrir, je pleure, rentre, ne sais plus ce que je dis, j'ai oublié, mon père me fait répéter vingt fois ce qu'il s'est passé...

Début de soirée, promenade du côté de la cité des sciences, on fini par s'installer sur l'herbe, un peu à l'écart. Il sort un manga, je dessine. Puis le dessine, ce qui fait que je tourne régulièrement la tête vers lui.
Et puis un pétard. A côté de lui. Je gueule, il s'écarte. Me demande qui a lancé ça, je me retourne, quatre mecs. Je lui demande qu'on s'en aille. Il se replonge dans son manga. Un autre pétard. Plus gros. Cette fois il se lève.
On se casse.

A cause de ses problèmes de respiration j'entends qu'il est énervé. Je voudrais le voir sourire comme quand il était au téléphone tout à l'heure. Je voudrais qu'il me parle, je voudrais et je n'ai rien. Juste il s'arrête ouvre mon sac, range son manga, me donne sa clef d'hôtel.
Et me voilà en train de gueuler alors qu'il se fond dans la foule...

Plus tard, après longue attente, ma mère qui gueule un peu, moi toujours sanglotante, on monte. Dans un coup de vent je prends ma trousse de toilette et m'enferme dans la salle de bain. Minuscule salle de bain.
J'ose me regarder dans le miroir, je ne ressemble à rien, des yeux rouges, un visage crispé. Coup dans le mur.
Je me déshabille, douche chaude. Bouillante. Je pleure toujours, ne sais même pas pourquoi. Rire alors qu'on pleure n'arrange pas les choses. J'ai ris de moi, oui je suis bête, tu ne le savais donc pas ?
Et puis sortir de la douche mouillée, faire tomber la trousse de toilette, et chercher par terre de quoi couper...

Je suis revenue de Paris, avec un miroir cassé, des trucs paumés, quelques photos, des noms de peintres en tête, des souvenirs, mes lunettes de soleil cassées, des croquis, son rire quand il a repensé à ma tête devant les baguettes pour manger japonais (cette bouffe m'écoeure encore plus que les autres.. ils se bouffaient tous leurs sushis, makis, sashimis, moi je ne pouvais rien avaler...), des cicatrices sur les jambes et sur la poitrine, et ce rire, ce rire.

Pourquoi ?

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mardi 15 juillet 2003 à 23h47
Etrange
Etrange comme. Je sais pas.
Des mails envoyés, quelques tours sur des forums, sites.

Quelques photos. Trois à vrai dire.
Je vais encore me faire jeter. Habitude..

La soirée qui passe doucement.
Je dois de l'argent, et j'ai commandé un livre qui va arriver demain. Je n'ai rien pour rembourser, rien pour payer. Encore un de mes coups de tête à la con.

Envie de rien, de rien faire, de regarder l'heure passer comme je l'ai fait tant de fois. Tant de temps perdu, je ne comprends pas. Ou plutôt si.

Mais peu importe...

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mercredi 16 juillet 2003 à 11h49
Point
Encore ce mal de tête à la con.
Encore ces larmes.

Je me barre d'ici tout à l'heure, je sais pas où, mais je ne peux plus rien supporter ici, je ne peux plus..

Putain de vie.

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mercredi 16 juillet 2003 à 13h48
Colère
Encore aujourd'hui la musique m'agresse les oreilles. Mal de tête et colère.

On a encore causé longtemps.
J'ai raccroché alors qu'il parlait. Excuse-moi..

Je voudrais qu'il comprenne. Je voudrais qu'il descende ici. Avignon.
J'ai envie d'aller à Avignon, j'aimerais qu'il y soit.

Revivre cette journée.
Deux heures de bus, lui qui descend d'une voiture. Bises, on reste là, sans rien dire, on marche, Opéra, on voudrait monter sur le manège aux chevaux mais la dame ne veux pas nous donner de places. Magasins, café, il pleut. Finir dans ses bras, juste pour être persuadée qu'il est bien là, juste pour..
Encore le bus, et des larmes sur la vitre.

Il pleut.
Il pleut et il y a encore eu des cris.
J'ai pas faim, bordel, qu'ils me laissent.

...
Etouffement, l'heure passe, il pleut et je ne peux pas partir. Besoin de marcher.

Peu importe, c'est l'occasion de salir ma veste blanche.

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mercredi 16 juillet 2003 à 17h29
Essais
Oui, tout a disparu, et alors ?

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mercredi 16 juillet 2003 à 19h13
Ennui
Ennui.
Quelques photos encore, je ne peins plus, je n'ai rien écris de potable depuis plusieurs mois. Je crois même que je m'y suis habituée.

Mes maux de tête, encore.
J'ai perdu deux kilos. Deux kilos en quatre jours.

Demain, essayer d'aller à la médiathèque.

Ma veste blanche est sale...

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mercredi 16 juillet 2003 à 20h42
Soupir
J'en ai marre, si je pouvais lui dire combien j'en ai marre...

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jeudi 17 juillet 2003 à 08h44
Ne me touchez pas
Soirée d'hier.

Encore déchiré sous l'emprise de la colère. J'ai enlevé le grand cadre à photos; maintenant le mur au-dessus du bureau est vide, vide..
Et encore Scriabine, Scriabine qui ne me calme plus, le discman a valsé de l'autre côté de la pièce et le CD ne doit pas être en bon état; Scriabine, lui aussi, m'agresse, me donne un coup dans la poitrine, Scriabine.
Les bougies qui éclairent à peine, l'encens que je ne retrouve plus - un tiroir vidé par terre, d'un coup, paf, mais ce n'était pas là. Encens juste posé sur mon bureau, je l'ai vu en me levant...
Et s'endormir enfin, à quatre heures passées.. S'endormir; les cauchemars ne sont pas pires que le reste..

(aucun rapport avec le titre, mais je déteste les titres, alors hein)

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jeudi 17 juillet 2003 à 16h31
(j'aime pas les titres, j'ai dis)
Faut croire que je m'engueule avec tout le monde en ce moment.
Il m'a dit qu'il fallait m'enfermer. Me faire interner. Engueulade. J'en ai marre du téléphone. J'en ai marre de lui. Alors j'attends qu'il se connecte, j'attends, et comme je suppose qu'il me bloque, je vais le surchager de mails.

Putain qu'est-ce que ça peut lui faire que je casse tout dans mes excès de colère ? Oui hier j'ai déchiré plein de photos, des photos re-scotchés car déjà déchirées , cette fois elles sont à la poubelle, oui hier j'ai cassé mon discman, oui hier j'ai fait la con, oui ! Et si j'en ai envie je me refais un 24 avril, si j'en ai envie je fais du stop et je me casse, si j'en ai envie je me tue mais ça ne sont pas tes affaires, bon sang ! C'est ma vie, la mienne, et personne n'a le droit de la contrôler !

Alors tais-toi, tais-toi, je ne veux plus t'entendre, j'ai déjà assez de commentaires, mais je n'en veux pas de toi, toi tu sortais de la masse, toi, toi.. Et notre promesse ? Déchiquetée à cause de tes paroles. Après Avignon on ne se retrouvera pas à Londres ! On ne se retrouvera pas à Londres parce que tu juges, on ne se retrouvera pas à Londres parce qu'encore une fois je suis déçue.

Je pensais que tu t'en foutais, que ça n'avait pas d'importance, que tu comprennais. C'est pas toi, comme plein d'autres, qui m'a dit que j'aimais qui je voulais ? Et maintenant tu changes d'avis, subitement. Oui, je l'aime, lui, oui je suis consciente que je ne devrais pas, mais je l'aime, je l'aime et je n'y peux rien. Putain il a jamais aimé ? Ca ne se contrôle pas, j'ai pas choisi de l'aimer lui !

Et mes déchiquetages comme tu les nommes, je ne les contrôle pas non plus, je ne me contrôle pas, je ne contrôle pas ma main lorsque ma jambe saigne, et si j'ai cette terrible envie de me taper la tête contre un mur c'est pour que tout disparaisse dans ma tête.

Oui vous avez raison j'ai qu'à me calmer, ce n'est qu'un imbécile.
Mais non, justement, ce n'est pas n'importe qui, ce n'est pas quelqu'un de complétement con, il me l'a bien montré dans notre correspondance quasi-journalière, dans nos vraies lettres, pendant notre rencontre, et putain non ! ce n'est pas n'importe qui !

...

Marre de cette intolérance.
Marre marre marre.

Faut que je m'occupe. M'occuper. Vite.
Aller en ville. Bouquin commandé.

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jeudi 17 juillet 2003 à 21h26
Mistral gagnant
Réécouter de vieux Cds en farfouillant un peu. Trouver des débuts de textes, tous sur le même ton, tous avec la même ambiance, le même style, les même répétitions. Cet hiver. Plein d'essais je me souviens..

Pas la tête à ça. La tête à pas grand chose.

Même plus envie de peindre. Rien à lire. Pas eu le courage de me coiffer pour aller en ville et récupérer ce bouquin commandé. De toute façon j'aurais pas pu payer.. J'ai un morceau de piano qui m'attend depuis quelques mois, mais pas envie des commentaires de ma mère comme quoi je me remets à jouer..!

Fatigue.
En fait j'ai des envies..
Je les garde.
Parce que..

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vendredi 18 juillet 2003 à 10h12
Sage
Et toi, ma chérie, ça va ?

Je déteste quand les gens téléphonent et que la personne demandée n'est pas là. Surtout quand c'est pour lui souhaiter bon anniversaire.
Ma soeur d'abord, et là ma grand-mère. Et paf, prendre la douce voix, dire oui doucement, parler poliment, éviter les "ouais", raconter Paris, dire aurevoir-à bientôt-je t'embrasse.
Jouer à la petite fille sage, toujours, toujours.
Petite fille sage..

Se taire et écouter. Répondre et sourire. Chut..

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vendredi 18 juillet 2003 à 18h42
Viens
Sans commentaire non plus. Juste une précision..
Les textes de ce genre (c'est le second que je mets ici - l'autre c'est "Essai") sont comme de l'écriture automatique, il y en a un certain nombre que j'ai écrit avec une sale fièvre, d'autres dans un état secondaire je pourrais dire, mais je les ai écrit, ils sont malheureusement importants pour moi, même si c'est des répétitions, même si y'a pas de style ni rien..

Donne moi ta main, s'il te plaît, je tombe, je tombe, attrape moi, ne me laisse pas tomber, je t'en supplie.. Chante-moi quelque chose, une berceuse, quelque chose, chante, j'aime ta voix.
Serre ma main, serre là pour me prouver que tu es là.. Je ne te vois plus, où es-tu ? Où es-tu, parle! S'il te plaît, dis moi quelque chose, je ne te vois plus, tout est flou, je n'y vois plus rien, et ta main, ta main! Attrape moi, serre moi, je t'aime, je t'aime, ne pense pas à eux, oublie les et reste avec moi..
Vas-y, approche toi, je t'aime, je t'aime, pourquoi ne me crois-tu pas ? Où es-tu, je ne te vois pas! Approche toi que je touche ton visage, s'il te plaît.. Tu es là, je te sens, tu es là, j'en suis persuadée, approche, s'il te plaît, approche.
Ne me laisse pas seule, j'ai peur, j'ai tellement peur, je voudrais que tu chantes, je voudrais que tu chantes, je voudrais que..
Pourquoi est-ce qu'ajourd'hui tu restes lointaine ? Au travers de mes larmes je ne te vois pas, mais tu me frôle, ta cape est là, je n'y comprends plus rien, je t'aime, je t'aime..
Pourquoi est-ce que tu ne t'approches pas, oui, comme les autres fois, pourquoi est-ce que tu ne serres pas tes mains autour de mon cou, pourquoi est-ce que je n'ai pas le mur contre ma joue ?
Je t'aime, écoute moi! Ecoute-moi, écoute moi, et viens, viens, que je me sente encore une fois mourir.. C'est pour cela que je t'aime, tu accomplis ce que je ne sais pas faire, je n'en ai pas le courage, pas la force.. Viens.

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samedi 19 juillet 2003 à 11h29
Faux soleil
Une odeur monte entre mes narines, descend par ma gorge et je ferme ma bouche pour ne pas vomir.

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samedi 19 juillet 2003 à 13h12
Des silences qui tuent
Rien. Des silences tuants; une nuit blanche.

Y a pas d'berceuse pour les grands
Parce qu'on a tous voulu fuir
Ce qui reste en nous d'enfant


(Lynda Lemay - Berceuse pour adulte)

Comme un couteau dans le dos, un autre qui traverse mon ventre, et cette envie de vomir, de vomir..

Une idée, hier. Hier, non, non, pas hier, ce matin. Vers trois heures.
J'ai tenté de mettre en mots mes quelques pensées, mais rien, pas assez de violence, on ne sent pas la claque, on ne sent pas les cris dans les paroles; c'est dénudé de sens, dénudé d'action, de sentiment.
Je ne sais plus écrire..

J'ai pris les tubes de peintures, les ai éventrés, les couleurs sur le papier, les couleurs; je ne distingue plus rien, plus rien à cause de ce mur qui m'empêche d'avance. Je ne peux pas même reculer, il y en a un dernière, ils s'avançent et vont m'écrabouiller, me tuer, m'égorger..

Ecrire, écrire, et ça ne sert à rien..

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samedi 19 juillet 2003 à 22h40
Bam.
Même le son de ma messagerie quand j'ai un email m'agresse, me torture, crève mes tympans. Mes maux de tête qui reprennent; avec, fatigue, un cruel manque de force.

Une journée à ne rien faire. Le temps que j'ai passé devant cet écran n'a pas arrangé mon état. Et j'y suis encore maintenant..

Une envie d'aller dehors et de marcher. Champs de vignes. Aller jusqu'au grand arbre, passer à côté de la maison hantée; grande et sombre maison cachée par des cyprès. Marcher, marcher sans but, avancer pas à pas, et la fatigue viens, monte. Marcher, marcher, comme si le plus grand nombre de pas pouvait me donner des ailes.

Noir, flash; tirer sur le rideau, s'y aggriper comme si on allait tomber alors que les pieds touchent le sol. Impression que tout tourner. Se tenir, se tenir, doucement se taper contre le mur jaunâtre, chercher de l'aspirine en trébuchant. Within Temptation derrière, c'est fort, fort, mes oreilles vont éclater; je ne veux plus entendre..

La douleur est là; je n'ai pas le droit d'avoir mal.

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dimanche 20 juillet 2003 à 19h53
Hiver
Je voudrais qu'on soit en hiver, là, maintenant.

En hiver, pour m'enfoncer dans une écharpe et déambuler dans les rues. Le froid, le petit nuage de buée qui sort de la bouche, les mains au fond des poches, le menton dans les couleurs de l'écharpe de laine... Et faire des glissades même si les gens regardent bizarrement, et presque tomber, tomber, glisser, et rire, rire aux éclats.

Hiver. Les arbres nus, les couvertures, le feu dans la cheminée, le lait chaud au sucre vanillée, le chat qui ronronne, la nuit déjà là à cinq heures du soir, cette mélancolie et cette ivresse.

Je déteste l'été..

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lundi 21 juillet 2003 à 00h53
Ekaitz
Tu ne m'auras pas Ekaitz, je n'en veux pas de tes excuses, de tes faux remords, ne dis plus de "Désolé" ou de "Pardon", c'est tellement ridicule de dire "Pardon" à présent.
Ekaitz, Kai.. N'en rajoute pas..


J'ai envie d'une douche. Froide. Envie de me perdre sous l'eau. Douche froide. Et me promener. Rentrer. Une douche chaude, bouillante, comme des larmes sur ma peau qui s'écrasent et saignent.

Une soirée quelque peu mouvementée, pas en apparence, mais j'éclate, et finalement, quelques lignes sur son mail. Ekaitz, vieux pseudo que je lui ai donné, ça date de janvier..

Ekaitz.. Gifle.

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lundi 21 juillet 2003 à 14h30
L'un dit
Lundi, l'un dit.

Comment fait-on pour vivre, dis moi ?
Je me paume même au milieu de mes boucles brunes..


Quelques enveloppes arrivées aujourd'hui, d'autres qui attendent depuis; je n'ai pas le courage d'écrire, de répondre, de poster, de faire ces colis qui attendent dans mon placard, ces paquets cadeaux entassés depuis juin.

Un ouragan était passé dans ma chambre; elle est désormais trop propre, trop impersonnelle et trop fausse. Le mur blanc, toujours, le miroir que je voudrais bien briser, la photo d'une gare à New York en 1935, les deux petis anges de Raphael, Chihiro et le vide. Le vide.

Comment fait-on pour vivre, dis moi ?
Je me paume même au milieu de mes boucles brunes..

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mardi 22 juillet 2003 à 19h03
Avignon ?
Avignon.. Peut-être lundi prochain. J'espère.
Pour y voir quelqu'un que j'aurais aimé rencontrer à Paris.
Avignon.
J'ai même retrouvé les horaires de bus.

Un texto reçu d'un ami parti en vacances, qui m'avait bien dit qu'on se téléphonerait, je lui ai dit de pas trop le faire, et il attend de mes nouvelles. Sauf que des nouvelles, y'en a pas. Les journées passent, inlassablement. De petites nuits, beaucoup de lectures et de musiques, je me suis même penchée sur mon courrier.

Mais cette envie de couper le contact avec certaines personnes. Je vais le regretter, je le sais.

Et toujours les mots qui ne viennent pas. Environ deux mois que je n'ai pas écrit un texte, quelque chose. Les mots s'en vont; paf, me font faux bond. Et je ne le supporte pas..

Je profite juste de ces quelques jours sans crise. C'est passé.

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mardi 22 juillet 2003 à 21h16
Pas de point d'exclamation.
Pas de point d'exclamation. Avignon, lundi prochain.
On verra si on s'entend ou pas. Avignon.
Environ deux heures de bus (temps de trajet doublé par rapport à une voiture). Sinon une heure de bus et vingt minutes de train, m'enfin, je préfère ne pas avoir de correspondance. Ridicule mais qu'importe.

J'écoute Enya qui me berce, me berce, j'arrête de marteler ce clavier pour cette voix envoûtante, puis reprends, paf.

Le Silence.
Et Lui, que je ne comprends plus.
Je dois me taire, rester sage, jouer comme au théâtre, je suis prisonnière d'une cage, personne n'a la clef, il faudrait qu'Il comprenne..
Que dis-je ? Qu'Il comprenne ? Jamais, jamais.
Je ne veux pas troubler Sa vie, Son quotidien, Ses habitudes, je ne veux pas troubler Son regard sur moi, je ne veux pas qu'Il me regarde autrement, je ne veux pas qu'Il m'évite, je ne veux pas Lui faire peur par mes sentiments condamnables.

Je L'aime.

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mercredi 23 juillet 2003 à 13h27
New Zealand
Une carte postale de Nouvelle Zélande. Elle me fait décrocher un sourire, le premier de la journée. Je lui ai envoyé un mail l'autre jour, sans trop savoir si il y était encore ou non.
Oui, à bientôt..

Rembaré D hier soir.
Vers 20h il m'envoie un sms demandant s'il peut téléphoner. Je réponds vers minuit, n'ayant pas le portable à portée de main de la soirée. Il me dit que c'est trop tard, demain vers 19h ? Sur le coup, c'est "putain qu'est-ce qu'en j'en sais ce que je fais demain à cette heure!" et je lui envoie un truc du genre "Je sais pas. J'ai pas trop envie de causer de toute façon. Désolée."
Ce matin, j'espérais une réponse et en me relisant je comprends que je n'ai rien reçu.. Je me suis dit que je l'appelerai vers 19h ce soir, pour me rattraper un peu mais j'ai aucune envie de bavarder.
Pas avec lui, pas en ce moment, pas ce soir.
Pas avec lui.

Si je faisais mon anglais ? Groumlk.

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mercredi 23 juillet 2003 à 19h17
Les mots se marchent dessus
Les mots se marchaient dessus; vous saviez que les mots anglais savaient marcher, vous ? Peut-être est-ce ma tête.. Certainement.

Rentrer, avaler de quoi faire passer ce(tte) malaise-migraine, dormir.
Rêve idiot, essayer de se lever, se rattraper à la commode. Recouchage.

Je me rendors enfin, mon frère tambourine à la porte. Problème avec le graveur. Je me lève gentiment dix minutes après.
Qu'est-ce tu foutais ?
Je dormais.
Ah.. Désolé !

Grr. Et tout tourne encore, impression que je vais m'étaler..

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mercredi 23 juillet 2003 à 20h33
Pointes
Au fait.. J'ai remplacé la photo nombriliste et l'autre où on me voyait un peu par une des photos que j'ai prise récemment.
Quelqu'un m'a demandé qui m'avait pris les pieds, mais c'est en fait mon reflet..

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jeudi 24 juillet 2003 à 10h32
Cauchemars.
Cauchemars. Orage et éclairs, pluie, le froid, mon chat qui dort contre ma jambe, qui ronronne, ronronne mais ça n'apaise rien. Peur.
En voulant allumer, le réveil s'écrase sur le sol. « Miaou » Petit miaulement, je cherche le bouton. Paf. Lumière et mes yeux obstinement se ferment.
Une envie de rire.. Un rire sadique, un rire pour se moquer de moi.
Ridicule.

Dans mon rêve, je n'étais rien. Rien du tout. J'étais traînée. Et finalement enfermée. Enfermée. Barreaux. Imposssibilité de crier. Et j'entends.. Et j'essaie de crier.. Et je vois.. Et j'essaie de crier.

Après je ne sais plus. Juste l'image, le visage gonflé de haine. Ce visage que j'imaginais tant. Je n'avais pas de visage.

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jeudi 24 juillet 2003 à 14h37
Sociabilité
Je vais essayer d'être sociable.
Au boulot.

Après je me rattraperai en passant par la bibliothèque..

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jeudi 24 juillet 2003 à 21h28
Censure
J'en viens à me censurer..

Pas le courage ni la force d'accepter ce que je pense. Pas le courage de le faire lire. Je ne peux..

Image


Voici donc cette chère cannette <./7517> de coca au travers d'un verre, avec, devant, un bracelet.. On voit aussi à droite l'écran et le clavier et à gauche un bout du scanner..

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jeudi 24 juillet 2003 à 21h58
Et se demander si je saute ou pas
Froid. Il ne fait pas froid, et pourtant..

Ravitaillement à la bibliothèque tout à l'heure. J'ai pas de quoi tenir quinze jours. Peut-être quatre, si je ne commence pas encore.

Je pars mercredi. Espagne. Voir de la famille pendant quinze jours. Dire que je n'ai pas compris même si depuis l'an dernier l'espagnol n'est pas si compliqué à mon oreille.
Mais surtout.. La mer. Cette mer déchaînée du nord. Le matin, les falaises la surplombe encore plus, l'eau s'écrase sur les rochers et les oiseaux prennent la place des humains. Longtemps la regarder. Et s'avancer près du bord du haut rocher en se demander si je saute ou pas. Et se demander si je saute ou pas.

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vendredi 25 juillet 2003 à 16h27
Bam
Bam. Un coup. Bam. Un second et un troisième. Doucement le mur m'accueille. Exigeance. Déchéance. J'ai été sage trop longtemps, trop longtemps. Bien trop longtemps même, j'ai du mal à le croire. Du mal à me te, croire.
Frisson. Froid.

Je relis ce cher Vian. Et puis Anouilh. Et d'autres..

Nuit blanche. J'ai voulu lever la tête pour regarder les étoiles et tout me semblait terriblement haut. J'en repensé à ce pathétique week-end et j'ai été prise d'un fou rire.

D'un fou rire. Que Scriabine n'a pas calmé. J'ai mis Erik Satie.
Longue nuit. Bleus..

M. a téléphoné. Elle ne peut pas lundi.
Rencontre reportée à mardi.. J'espère. Elle doit re-phoner.

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vendredi 25 juillet 2003 à 19h46
Trouvaille
Je viens de retrouver un CD ou j'avais gravé mes sites.. Toutes ces images, ces pages HTML.

J'ai commencé à manier l'HTML en juin dernier, pour mettre mon premier site en ligne en juillet, après qu'il ait eu mille têtes différentes.
Ensuite, j'ai ouvert des blogs, les ai fermé, j'ai mis en ligne des sites un peu partout.. Je sais plus dans quels ordres. Y'a des versions qui ont durées deux jours, d'autres un mois; mais je me lasse vite et le site ferme.

Il y a eu "Juste des rêves en couleurs", le premier site. "Des bleus à l'âme", "Couleurs d'Encens" pour un blog qui a eu deux versions, "Ferme les yeux. It's difficult" un blog, "Passage" un portfolio qui a regroupé "Des bleus à l'âme" et "Couleurs d'encens", "Essayer de comprendre", un blog, et que sais-je encore..

Entre temps, il y a eu des rencontres, des mails échangés, des lectures, des bavardages, des vraies lettres, des textos, des larmes, ce long manteau noir, ces mensonges, ces chuchotoments, ces blessures, ces coups, l'encens, les livres, la musique, la neige..

Inès..

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samedi 26 juillet 2003 à 11h10
Everything for free - K's Choice
J'écris, j'écris et efface tout..
Il n'y a pas grand chose à dire.
Une sale nuit, une lettre déchirée, quelques livres et des larmes.

Inès..

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samedi 26 juillet 2003 à 17h19
Chaque fois que le train passe
Elle y pense chaque fois que le train passe
Elle y pense tout l'temps qu'la rivière coule
Elle y pense dans la rue et dans la classe
En pleine solitude et en pleine foule

Elle y pense chaque fois que le train passe
Et puis sur chaque pont qu'elle traverse
Chaque fois qu'elle refoule ou qu'elle renverse
Une larme d'enfant et de détresse

Elle y pense chaque fois que le train passe
Elle y pense tout l'temps dans la voiture
Derrière ses parents qui la conduisent
À l'école, au marché ou à l'église

Elle y pense chaque fois que le train passe
Elle y pense tout l'temps à la maison
Quand elle ouvre le tiroir des rasoirs
Ou la petite porte des flacons

Elle y pense chaque fois que le train siffle
Chaque fois qu'elle essaie d'aller moins mal
Chaque fois qu'elle avale ou qu'elle renifle
Une dose à grimper sur les étoiles

Elle y pense chaque fois que la train passe
Chaque fois qu'un regard tombe sur elle
Chaque fois qu'elle tombe sur le regard
Que le regard ne l'a pas trouvé belle

Elle y pense chaque fois que le train passe
Elle y pense tout l'temps qu'la rivière fuit
Elle voudrait s'envoler dans l'espace
Elle voudrait s'enfoncer dans l'oubli

Elle y pense tout l'temps qu'elle se sent laide
Elle y pense chaque fois qu'elle voit sa mère
Se ruiner la vie pour lui venir en aide
Alors qu'elle pourra jamais rien y faire

Elle y pense chaque fois que le train passe
Elle y pense tout l'temps qu'l'océan danse
À marée haute comme à marée basse
Au début comme à la fin des vacances

Elle y pense et pourtant, elle se retient
Elle y pense et pourtant, loin en dedans
Chaque foutue fois que passe le train
Elle a pas envie de s'planter devant

Elle y pense chaque fois mais elle attend
À deux pas de ces rails qu'elle connaît bien
Elle y pense chaque fois mais elle attend
De trouver la façon d'y penser moins
Elle attend qu'on lui vide sa cargaison
Et que dans le courant d'un grand fou rire
En voyant s'éloigner l'dernier wagon
Elle oublie de penser qu'elle veut mourir

Chaque fois que le train passe - Lynda Lemay

Merci Hën.. Merci.

Frissons, la mélancolie qui monte, qui monte.
J'ai peur..

...

Une journée vide, les larmes que je refoule, cet écran qui me donne mal à la tête; les larmes qui montent, montent.. La mélancolie qui monte, qui monte.

"Elle oublie de penser qu'elle veut mourir"

...

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samedi 26 juillet 2003 à 20h34
Ecriture automatique
Une envie de.. Juste des mots.
Ecriture automatique; ça fait longtemps..

...

Le ciel s'écroule et je n'y comprends plus rien. Je voudrais embrasser les nuages. Non. Je voudrais l'embrasser Lui. Et puis toucher son début de barbe, et tenir sa main et courir avec lui, et lui rire sur la bouche. Ne criez pas. Je vous en supplie : ne criez pas.
Le ciel s'écroule sous des yeux qui se morfondent trop. Le haut château.. Je ne sais pas. J'ai une robe de princesse. Une vraie robe de princesse, immaculée. Immaculée, trop blanche, et je marche dessus, je marche dessus et tombe. Avec le ciel qui m'écrase. Comme ces deux murs qui se rapprochent. Le ciel a gagné. A gagné a gagné.
Et elle n'est plus immaculée, ma robe. Je la voudrais rouge. Rouge coquelicot. Je la voudrais rouge. Rouge; c'est beau rouge non ?
Blanche. Elle l'est toujours. Rouge. Elle doit être..
Laissez-moi. Je n'y comprends plus rien. Je voudrais embrasser les nuages. Je voudrais l'embrasser Lui. Je voudrais une robe de princesse. Je voudrais qu'Elle se taise..

...

Hum. Un peu confus..

Comment fait-on pour vivre ?

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dimanche 27 juillet 2003 à 01h41
Paf
Je traîne, traîne, fatidique lenteur..
Aucun rapport entre traîner et.. Arf.

Je regarde l'heure passer. Pathétique..

Et des réalités qui frappent.
Prends ça dans la gueule..

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dimanche 27 juillet 2003 à 12h36
En passant
Juste en passant, mon pc ne va pas bien donc faut pas s'étonner si je donne pas de nouvelle.. Et comme je pars mercredi.. Bam.

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dimanche 27 juillet 2003 à 16h22
Salon du livre
Salon du livre.
J'espérais silencieusement que S. serait là. J'espérais. C'aurait été la plus merveilleuse, la plus fantastique surprise. La plus belle.

Mais non..

Comme l'an dernier, j'ai vu Bernard Werber, qui a eu droit à une interview débile.
Et puis s'approcher, pour la seconde fois. "A quel nom ?.. J'avais envie de dire : « Je ne sais pas. Je ne veux pas me nommer. Je ne veux pas. Je ne veux pas exister. Je ne veux pas de ce corps. Je ne veux plus de moi.. » Mais répondre fatiguée mon prénom..

Un petit tour et puis s'en vont..

Un petit tour et puis partir..

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dimanche 27 juillet 2003 à 20h55
...
Je pense.. Je penser fermer ce journal.
Il ne m'apporte rien.
C'est un peu comme si venir y écrire était une obligation..

Peut-être est-ce juste en ce moment..
Peut-être.

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dimanche 27 juillet 2003 à 23h44
Inspiration
Doucement la musique, doucement j'écoute. Jolie voix, si jolie voix..

Je lui ai dit : « Aime-moi. » Ou « Aide-moi. » Je ne sais plus, mais ça revient un peu au même, non ? J'imagine.. Notre relation s'améliore un peu, depuis ce qu'il m'avait dit. Mais je n'oublie pas quand même.

...

Apathie. C'est joli comme mot. Apathie.

...

Et j'ai trouvé mon personnage. Je l'attends depuis des mois, je l'ai trouvé, ce soir, imaginé. Elle. L'histoire débute à peine, je creuse pour trouver des idées; je n'en ai que peu pour le moment. Mais je l'ai, elle n'est pas passée au travers des mailles du filet. L'inspiration, enfin, l'inspiration.. A cause d'une chanson, d'un dessin. La mélancolie de la chanson qui donne le ton.. Je l'ai, je l'ai.. Reste à approfondir pour le fond. La forme je l'ai, c'est tout à fait mon personnage.. Un prénom ? Il va falloir lui trouver un prénom ? Je ne sais pas.. J'aimerais éviter. Peur de tout briser en nommant. Peur..

Je l'ai, je l'ai !

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lundi 28 juillet 2003 à 09h44
Je n'ai pas les mots
Je me mets absente sous msn (les gens savent que je me mets absente je suis devant mon écran, et quand je le suis pour de vrai ils pensent que je ne veux pas leur parler (: et puis jette un coup d'oeil aux idées notées hier, ou plutôt ce matin..
J'ai le début. Mais ça ne mène à rien. A rien. Et je ne trouve pas les mots; les mots qu'il faut..

Lassitude

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lundi 28 juillet 2003 à 13h38
Ridicule
Ridicule, c'est ridicule..
Les idées notées en vrac, puis numérotées. Je n'ai pas les mots aujourd'hui, pas même l'idée. Pas l'envie. Chut..

J'ai envie qu'elle se déchaîne, j'ai envie qu'elle pleure, qu'elle crie, qu'elle joue comme une toute petite fille.. Je ne veux pas que ce soit trop autobiographie, je ne veux pas que Lui y soit.. Et pourtant, pourtant c'est la seule chose que j'ai envie d'écrire, la seule chose que j'ai envie de dire..

Pourquoi ?..

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lundi 28 juillet 2003 à 17h57
A cinq ans
A cinq ans, on est encore petit (parce qu'à six c'est grand), et on peut
encore dire n'importe quoi, mettre de la peinture partout, manger de la pâte à modeler, ne pas aimer les fleurs puis faire des langues aux méchantes pédiatres sans que ça soit mal pris... quoique ça serait bien qu'elles le prennent mal.
Et puis à cinq ans on peut faire peur au chat, on peut crier, chanter faux, se déguiser en princesse (:

Une robe de Cendrillon...

(tout ça est un court résumé d'un délire sur msn..)

(Moi je dis que si Cendrillon a son Prince à elle c'est à cause de la robe.)
(Je veux sa robe!)

Ben quoi ? (:

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lundi 28 juillet 2003 à 22h02
Il
Perdu; perdue au milieu de tout ça.

« T'as une veine là.. C'est moche.
- Et tu veux que je l'enlève ?
- Ouais attends j'te passe mon couteau.. »

Il a voulu me tuer avec ses mots. Il. Et ça fait longtemps déjà ça..

« T'es bête de pleurer pour ça. »

Connard. Putain que je t'aime..

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mardi 29 juillet 2003 à 10h14
Violon
Le violon joue, et puis la voix revient; frisson, une sorte de peur, une évidente mélancolie.. Le chat me regarde, étrange petite bête fatiguée, me regarde écouter dans le silence de la maison. Se perdre dans les notes, dans les voix.. Le violon joue, joue, joue..
Magnifique.

Je devrais commencer ma valise..

Mais le violon revient, un autre frisson me traverse, j'ai froid. La musique me donne froid..

Chut..

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mardi 29 juillet 2003 à 20h45
Je pars..
Tout d'abord merci à M. qui va lire ceci je ne sais quand (: Merci pour cette rencontre, pour tout..

Et je pars demain matin, le sourire aux lèvres.. L'inspiration au creux de ma main, des idées, et des mélodies (et ma valise pas faite).

(La prochaine fois on vole l'audioguide d'accord ? En fait je suis paaaasionnée par ce cher pont (: Et puis on dansera dessus aussi, hein ?)

Pardon, pardon, mais je.. A bientôt.

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jeudi 31 juillet 2003 à 18h26
Cyber cafe!
Cyber cafe... Espagne.

Pas grand chose. J ai commence une nouvelle. Et puis le soleil vient de renaître... Et ce clavier me saoule!

Fatigue...

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vendredi 1er août 2003 à 17h23
Cyber cafe II
Me revoici devant un ecran.
J ai termine ma nouvelle. Ou peut`être pas encore.. Je ne sais pas trop. Une envie de continuer a vrai dire. J ai laisse les mots courir.

Et j ai envie d aller me promener sur le port. D aller jusqu au phare. Marcher..

La vie passe doucement ici.
Mon grand pere a toujours une voix magique, ma grand mere des robes fleuries.
Le lit pliant est toujours inconfortable mais je m en fous, les aiguilles du reveil du salon font toujours du bruit et me reveillent, le boulanger laisse toujours le pain en bas le matin.

Mes maux de tête ont repris. Et tout ce qui va avec...

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lundi 4 août 2003 à 11h15
Deja lundi
Lundi. Deja lundi.
Le week end est passe etrangement.

Samedi. Plage. Drapeau rouge. Interdiction de se baigner. J ai dormi dans le sable. Et puis en rentrant, alors que je gambadais dans l escalier en regardant le sable sur mon epaule, mon oncle. Yark. Ma tante, ma cousine et ses deux filles. Je suis en pareo, mes cheveux font peur et je me refugie sur le balcon. Rate pour le cyber cafe.
Dimanche. On est alles voir mon oncle et ma tante au "village". Maison de mon grand pere perdue dans les hauteurs. J aime le paysage. J ai lu sous la maison, la ou on casse le bois. Ennui quand j ai termine mon livre.

Je me lis et relis des passages de "La note sensible", de Valentine Goby. Lisez-le. Oui c est presque un ordre.. Il est.. vrai. Il est beau.

Et des idees. Plein d idees. Nouvelles. Elles se ressembles trop.. J ai envie d en faire un recueil. Et de l offrir. On verra..

24 minutes que je suis connectee. Personne sur msn a cette heure la.

Jolie musique en fond.

Tristesse.

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mardi 5 août 2003 à 18h37
Tristesse
Tristesse et melancolie.

Tête a tête avec l ocean hier.

Mais surtout, j ecris. Trois heures la nuit derniere. Me vide. Je ne ferai pas lire. J aimerais a la personne aui m a inspiree une nouvelle. Mais c est un melange de honte et de peur que de lui faire lire. Peu importe.

J ai du sable sur l epaule.

Je n avais pas encore eu besoin de Scriabine.
J ai pris les CD au fond de ma valise; ca ne sert a rien, a rien...

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mercredi 6 août 2003 à 18h46
Apathie
(histoire de trouver un titre..)

40 minutes de connexion. Le temps passe, inlassablement. Je réponds aux messages délaissés, reçus il y a une semaine.. Un remerciement, un bonjour d'une amie du collège que je ne reverrai certainement pas avant longtemps, une réponse à un sorte de débat entamé sur msn l'avant-veille de mon départ.

Nunca revele sus contraseñas o números de tarjetas de crédito en una conversación de mensajes instantáneos.

La plage. Pas longtemps. Rentrer, j'enlève le sable en vitesse sous la douche bouillante, repars pour un écran débile. Comme hier.

Les mots s'embrouillent. J'ai essayé d'écrire encore un bout hier soir. Tout se mélange. Les idées, les mots. Découragement. Mais j'attends. J'attends.

Demain Les Pics de l'Europe avec ma cousine, mon cousin et leurs enfants. J'y ai été lors de mon séjour à Gijon avec le collège, début mai..

Déjà 18:45..

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vendredi 8 août 2003 à 19h17
Paul
J'ai rencontré un poète aujourd'hui.
Il se nomme Paul, il habite vers Toulouse.
Seize ans et des poussières.

Paul.

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vendredi 8 août 2003 à 19h29
Lui
Ecrit le 6 août

J'ai envie de laisser courir les mots, de me vider comme l'autre nuit, d'écrire, d'écrire sans fin, de tout dire, de tout crier, de mélanger mes idées sur le papier, pour essayer de comprendre, de comprendre pourquoi je l'aime Lui..
Il n'y a pas de raison, en tout cas je ne la vois pas. Trop de brouillard. Je crois même aue je ne veux pas savoir. Pas savoir pourquoi je l'aime. Lui. Qui déjà s'envole un peu. Qui me manque et dont sa présence me terrifie.
On me dit, "Tu aimes qui tu veux.." J'aimerais leur dire ce qui bouillonne. Au fond, tout au fond, quand il est là, quand il n'y est pas..

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samedi 9 août 2003 à 18h32
Point.
Une espèce de mur qui se rapproche dangereusement. Paf. Mon ventre. Et de l'autre côté aussi. Encerclée. Enfermée. Prisonnière. Ils me serrent, m'écrabouillent. Prisonnière. Je veux sortir. Laissez moi sortir. Partez, partez.. Une odeur de cigarette monte. Non, du brûlé. Je ne sais plus..

Je t'imagine. Ta bouche, tes cheveux, tes yeux. Ton allure et ton sourire. Je t'imagine. Mal. Je sais. Je veux te voir...

...

Un peu de courrier, mais j'ai la flemme. Je bavarde sur msn sans trop être là; j'ai envie de monter à la chapelle et de laisser s'envoler mes cheveux dans le vent.. Le vent dans la figure, comme des claques, sans arrêt. Le vent, la mer plus bas. Je sais que ça, ça va me manquer.

Soupir..

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samedi 9 août 2003 à 18h37
Froid
J'ai froid...

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lundi 11 août 2003 à 17h31
Chez moi demain soir..
Demain soir je serai chez moi. Peut-être sans internet, mais là, maintenant, tout de suite, je m'en fous. Je m'en contrefous .(bordel qu'est-ce au'il a à me zyeuter le gosse à côté ?)

Demain soir chez moi. Paf.
La journée de demain va être longue..

Aujourd'hui se limite aux valises, achats. Bougies pour M et P. Faire un effort comme dirait ma mère. Et petit détour par ici.

Hier c'était paella chez ma cousine. Ca a été photos, batailles d'eau, foot, bavardages. On était 14.

Fatigue.

Je suis impardonnable..

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lundi 11 août 2003 à 18h13
Essai
Un espoir qui déchire,
J'ai peur.

Les couleurs se diluent
comme si on allait les peindre
la voix chante dans le vide,
slalomme entre les fumées
des cigarettes
tout juste allumées
et court entre les rires
qui fusent autour des bouteilles.

Je ne comprends plus
J'ai peur du noir
D'eux et
de leurs rires.

(Un essai.. les mots m'abandonnent quand j'ai besoin d'eux.)

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mercredi 13 août 2003 à 16h54
Rentrée
Mais le modem ADSL ne marche plus, je vais juste pouvoir me connecter pour mon courrier grace au maigre forfait Wanadoo de ma soeur. J'ai des trucs à mettre ici, je ferai ça hors-ligne et enverrai ça en vitesse ici.

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mercredi 13 août 2003 à 17h42
...
Je me hais.

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mercredi 13 août 2003 à 20h36
De long en large
Première journée à la maison, se lever relativement tôt, traîner un peu, il fait frais. Il n'est pas encore huit heures. Traîner les trois quarts de la matinée, faire du courrier, délaisser le pc, bouquiner de vieux magasines, écouter des CDs. Finalement, prendre sa douche vers onze heures et demie, les bonnes choses ont une fin. Et puis des courses en début d'après-midi, on a acheté des dizaines de paquets de feuilles, et tout ce qu'il faut pour les cours. Pas de cahiers, pas de liste de fournitures. Des feuilles, un trieur, un agenda, des stylos et tout le reste. Tout est sagement rangé dans le placard de la cuisine, ça attendra. Terminer l'après-midi à ne rien faire, créer une connexion Wanadoo (merci papa), faire mon courrier hors-ligne, taper des trucs, me connecter, tout envoyer vite, faire un tour des sites en vitesse. Bon sang que ça rame..

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jeudi 14 août 2003 à 10h10
Parenthèse
Petite parenthèse, je n'ai plus vraiment envie d'écrire ici pour le moment, ce "pour le moment" va peut-être durer deux jours m'enfin voilà..

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dimanche 17 août 2003 à 14h09
Début de fin
Reçu un message étrange dans ma boîte. J'ai passé du temps à lire, relire, relire encore, et finalement j'en envoyé un petit mail de quelques lignes. J'espère une réponse, je ne sais pas, j'aime ce genre de rencontres. On verra.

J'enchaîne les livres plus vite que d'habitude, et il y a eu la soirée chez M. vendredi soir. Changement d'idée, c'était bien. On a dansé sur les L5 à minuit dans la rue (y'avait une fête chez un voisin ^^), on a gueulé, on a longtemps, longtemps bavardé, on a regardé un film (qu'on a galéré à louer à la machine), les clips vers trois heures du mat, on a commencé et presque terminé la bouteille de sirop kiwi-banane, on a dormi quelques heures, fatiguées. On était trop et c'est mieux quand on est dix. En tout cas c'est ce que j'ai pensé.

Et le fait que je ne puisse pas me connecter longtemps, que je n'ai pas démarré msn depuis mon retour, ça m'éloigne un peu du pc, un peu mais pas trop. Mais j'ai plein, plein de projets pour les prochaines semaines, des trucs à faire et à ne pas oublier.
Et pour en revenir à l'ordi, même si je mets très très régulièrement mon blog à jour, je n'ai pas eu envie de poster ici, et je ne pense pas le refaire avant longtemps. Pour les simples et bonnes raisons que je préfère mon blog, et qu'ici, j'ai assez raconté de choses, assez parlé du passé et de tout ce bordel, et que j'ai pas envie de tout raconter en détail dans ma vie, et que si à un moment j'arrivais à avoir le blog et le journal, aujourd'hui non, je n'ai absolument rien à écrire dans un journal, et encore moins dans un journal sur la toile. Mais je le laisse ouvert, sait-on jamais peut-être que ça va changer, mais si rien ne bouge, je le supprimerai.. Je n'en ai plus besoin.

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