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mardi, 19 septembre 2006

De la virtualité appliquée aux relations humaines

Un titre un peu pompeux pour une question qui me travaille (quand je n'ai pas de gros efforts intellectuels à fournir).
Comme nombre de mes congénères, je suis une utilisatrice pas vraiment modérée, des mails, SMS, MSN, et je raconte même ma vie sur un blog. Et depuis peu, je suis passée à Skype video. Je suis donc mal placée pour m'insurger contre ces nouveaux moyens de communication qui, loin de nous rapprocher, nous éloignent un peu plus chaque jour, et bla bla bla, et bla bla bla.
Mais là, j'ai comme le sentiment d'avoir atteint le point de non-retour en ce qui concerne le refus de toute réalité, se voir, se toucher, apparaître tel que l'on est.
En ce qui concerne les amis et la famille qui vivent de l'autre côté de l'Atlantique, c'est ma foi fort pratique de pouvoir se parler et se voir quand on le veut (et gratuitement). Mais avec les gens qu'habituellement on appelle, et qu'on essaie de croiser, là, il n' y plus d'efforts à faire. Etre invisible quand on n'a pas envie de parler, se connecter dans le cas contraire.
Il y a quelqu'un dans ma vie avec qui j'ai débuté une jolie relation légère par mail, après ne l'avoir vu qu'une fois. Après s'être revus, nous avons continué par SMS. Après notre premier malentendu (et notre première engueulade, qui n'a pas été la dernière), nous ne sommes revus que 3 fois en 1 mois et demi. Et parce qu'on se parlait souvent, la relation qui est née est devenue, en plus d'ambigüe, franchement délirante et bien trop intime pour qui ne s'était même pas frôlé. Après un bon gros craquage de ma part, nous nous sommes éloignés.
Et puis paf, Skype. C'est à cause de ce moyen de communication tout droit venu de l'enfer qu'on se retrouve, un samedi soir, à faire entrer quelqu'un chez soi, tout en gardant la distance nécessaire à sa santé mentale.
C'est une drôle de sensation que de se retrouver chez soi, vaquant à ses occupations avant de sortir, avec en gros plan, sur son écran d'ordinateur, la tête de quelqu'un qu'on ne connait au bout du compte pas si bien que ça, et qui veut découvrir votre intérieur, votre intimité, mais de loin. Comme s'il s'autorisait à entrer chez vous, mais pas physiquement, pas "pour de vrai". Comme ces enfants qui cachent les yeux derrière leurs mains en pensant être invisibles. Première tentative de mensonge et de sentiment de disparaître pour ne pas se confronter au monde réel.
Et moi, qui tentais d'évoluer naturellement dans mon chez-moi (pfff, tu parles), comme s'il était là, en train de me regarder me préparer, lui ne voulant pas interrrompre la conversation, alors que je devais partir. Et ça aurait pu durer toute la nuit.
Mais le fait est que nous habitons dans la même ville, et qu'un seul arrondissement, 3 portes de périphérique nous séparent. J'ai donc mis fin à la conversation et suis sortie de chez moi pour me confronter aux autres, même s'il voulait que je reste. S'il veut me voir, qu'il vienne...

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