J.mag
Dernière mise à jour: 01/06/00
Numéro 2

Sommaire

Edito
Interview:
Brume
Théorie:
Pour qui écrit-on ?
Pub
Liberté et démocratisation de la publication vs la qualité des journaux web
Pratique:
Repérer les changements
Comment j'écris: Chantal
Ailleurs:
Du Jour
Weblog
Boîte aux lettres
Les participants


Edito

Ce qu'il y a de plus décourageant quand on se lance dans une activité qui est sensée produire une réaction, ce n'est pas les mauvaises réactions ni les insultes, c'est l'absence de réactions. Quand la réaction est un produit fortuit de l'activité, ça n'a pas trop d'importance. Qu'elle soit là ou pas, l'activité ne s'en trouve pas changée. Par contre, quand l'activité a pour but la réaction (qui peut s'exprimer par une participation), alors son absence change l'activité. En perdant la réaction, l'activité perd sa raison d'être. A quoi sert de communiquer si la communication n'aboutit pas à un dialogue ? A quoi sert le monologue ? Je sais ce que je vais dire, pourquoi est-ce que je devrais investir le temps nécessaire pour le dire si je ne vais pas pouvoir en parler avec quelqu'un et obtenir des réponses ?

Prêcher dans le désert. C'est ce que rencontrent un certain nombre d'activités en cette ère de télé et de passivité devant l'écran. La télé, par définition est un médium passif: on s'assoit devant l'écran, et on regarde. L'activité en tant que spectateur s'arrête là. Certains font un effort pour essayer de penser à propos de ce qu'ils voient, mais ça n'est pas nécessaire au fonctionnement de l'activité. Au contraire, on entend souvent dire qu'Internet (entendre par là le web, puisque maintenant pour beaucoup Internet se résume au web) est un médium plus actif. Je suppose que ça sous-entend que le spectateur fait quelque chose de son côté en relation avec ce qu'il reçoit du médium. Les possibilités de communication du médium sont immenses: mail, messages instantanés (ICQ), dialogues en direct (IRC), forums de discussion, etc. Si une activité est susceptible de produire une réaction et de la voir, c'est bien une activité sur Internet. Mais c'est absurde. La seule activité du spectateur sur le web est de cliquer la souris pour avancer. Comment peut-on appeler ça une activité ou une participation ? Encore une fois le cerveau est optionnel, un chimpanzé peut utiliser une souris. Le spectateur ne fait rien.

Le médium des journaux online est Internet. Contrairement aux journaux papier, les journaux sur Internet pourraient dépasser la condition de l'écriture solitaire et devenir des interactions entre producteurs et consommateurs, faire en sorte que chacun apporte aux autres. Seulement les répercussions de l'activité d'écriture sont assez faibles. On voit souvent des diaristes se plaindre de ne pas recevoir de mails de leurs lecteurs, et d'expérience je sais qu'un mail de temps en temps tient de l'exploit. Les diaristes savent qu'ils ont des lecteurs, ils ont tous un compteur, mais ils sont silencieux. Ils viennent, lisent une nouvelle page, et repartent. Interactivité niveau télé. Le producteur produit, et les consommateurs consomment, chacun à sa place, pas d'échange.

Récemment, la communication a commencé à se mettre en place sous la forme de forums où auteurs et lecteurs peuvent se rencontrer et discuter. Mais ce qui m'a frappé en premier lieu c'est le contenu des messages: peu concernent les journaux directement. Il s'agit en fait plus de lieux de discussion en général comme n'importe quel système de dialogue le supporterait. La seule originalité des participants étant le fait qu'ils lisent ou écrivent des journaux sur le web. Mais ils parlent peu des journaux précisément. Ensuite, ce qui m'a frappé c'est qu'une très grande majorité des participants semblent être des diaristes, et non des lecteurs. Les lecteurs m'ont paru être en minorité parmi les participants. Alors qu'ils sont en majorité dans la lecture des sites. Encore une fois, les seuls qui participent sont les producteurs et on assiste à un dialogue de producteur à producteur.

C'est dommage parce que grâce aux moyens de communication disponibles, les journaux pourraient devenir quelque chose de plus grand. Lecteurs, manifestez-vous.
 



Interview: Brume

Pendant plus de trois ans, Brume a entretenu une petite fenêtre quotidienne sur le Web. Ses Etats d'Ame fonctionnaient à la manière des cartes postales, en nous entretenant des faits et gestes de sa petite famille.

Tehu: Pourquoi avoir commencé ce journal ? Pourquoi l'arrêter ?

Brume: Pourquoi j'ai commencé un journal en ligne? Premièrement j'ai voulu apprendre à maîtriser cette nouvelle technique de création de sites webs, en montant un petit site personnel de présentation. Comme je ne voyais pas l'intérêt pour les gens d'y revenir une fois qu'ils en avaient fait le tour, j'ai eu l'idée d'une courte chronique quotidienne qui raconterait ma petite vie de famille. Aucune autre justification majeure ou philosophique... :)

Pourquoi j'ai cessé? Manque de temps surtout, car le sujet demeure inépuisable avec 4 jeunes enfants, dont un qui entre petit à petit, dans le "merveilleux" monde de l'adolescence! Je ne renonce pas à l'idée de poursuivre mes petits écrits après un intermède d'un an ou deux. J'ai encore ce réflexe de noter certains détails amusants ou touchants en pensant que ça serait chouette de les partager avec les visiteurs de mon site.

Tehu: Ton journal est-il une collection d'instantanés ? Sur la liste journal (je crois), tu as écrit une fois que tu réalisais l'album photos de ta famille...

Brume: En quelque sorte oui.
Question de faire différent de tout le monde. Raconter un petit événement, un petit rien de la vie de tous les jours. Jamais très long. De petits coups de pinceaux ici et là, à la manière des impressionnistes.

Tehu: Quelle est ta satisfaction majeure à propos des "Etats d'âme" ? Quel est ton regret ?

Brume: Ma satisfaction majeure... Premièrement, (rien à voir avec le journal en soi) j'ai réussi à maîtriser la technique de création de site web.
Deuxièmement, je crois que mon style était différent des autres journaux en lignes à l'époque où j'ai commencé, et ce style tout simple et sans prétention, a donné le goût à d'autres personnes de faire un journal en ligne. 
Autre satisfaction majeure, cette ouverture sur le monde m'a permis d'entrer en contact avec des gens d'un peu partout. Bien sur, les liens tissés sur la toile sont trop souvent éphémères, mais je conserve quelques belles amitiés.

Mon regret.... J'ai choisi de fuir l'anonymat et par le fait même, j'ai toujours été consciente que je ne pouvais pas toujours tout raconter. Ca aurait parfois été rigolo... :)

Tehu: Une question un peu plus personnelle (-: A l'inverse de tes enfants, "l'homme de la maison" est désigné par sa fonction sociale et jamais par son prénom. Est-ce une commodité d'écriture ou faut-il y percevoir une petite ironie de ta part ?

Brume: Ah!... L'Homme-de-la-Maison... Pourquoi ce titre? D'abord parce qu'il l'est, et ensuite, pour préserver un peu de son anonymat... Il s'agissait de mes états d'âme et non des siens. Comme il a toujours eu une grande réserve à propos de toute cette aventure de mes écrits en ligne, je ne voulais pas l'impliquer d'avantage. Il n'a appris que par hasard que j'écrivais des détails de notre vie quotidienne sur le web. 
Et puis... Oui, oui, j'avoue qu'il y avait une petite pointe d'ironie aussi!

Tehu: Est-ce que tes enfants t'ont fait des commentaires sur les "Etats d'Ame" ? Est-ce qu'ils en parlent à l'extérieur (de la famille) ?

Brume: Oui, mes enfants étaient très fiers de ce site web et recevaient certains commentaires de leurs petits copains internautes qui allaient visiter le site de temps à autres. La plupart des petits clichés que je prenais de mes enfants étaient très souvent suite à une demande de leur part.

Tehu: Est-ce que tu as un autre projet d'écriture sur le net ?

Brume: Comme je le mentionnais plus haut, je reviendrai peut-être à mes états d'âme après une pause d'au moins un an. J'avoue que tout le rituel me manque. Si je reviens, ce sera pour poursuivre toujours dans ce même style, court et simple.
 



Pour qui écrit-on ?

J'ai demandé plusieurs fois à des diaristes pour qui ils écrivaient. La réponse la plus courante a été qu'ils écrivaient pour eux-mêmes. J'ai toujours été sceptique vis-à-vis de cette réponse. J'ai beaucoup de mal à croire qu'un diariste qui met son journal online écrive pour lui-même. Voilà pourquoi.

D'abord, il fait distinguer pourquoi et pour qui. Derrière le pourquoi se trouvent toutes les raisons qui poussent un diariste à écrire en général. Qu'il mette son journal online ou pas. Ces raisons sont variées. Ca peut être le besoin de s'exprimer tout simplement. Dans une vie où le diariste se sent enfermé et incapable d'exprimer ce qu'il pense, un journal peut être un substitut. Le journal peut aussi être un endroit où se chercher, explorer qui on est, ce qu'on veut et où on va. Beaucoup d'écrivains l'ont fait soit au fur et à mesure dans un journal, soit a posteriori dans une autobiographie. Ca peut aussi être une façon de compenser pour les difficultés de la vie quotidienne en parlant de ce qui ne va pas, même si c'est avec soi-même (façon psychanalyse). Ca peut être l'envie de se faire connaître et de faire de l'argent. Certains diaristes ont voulu se faire éditer pour devenir des écrivains professionnels avec plus ou moins de succès. Ca peut aussi tout simplement être la satisfaction d'un besoin d'écriture sans prétention, auquel cas écrire sur un sujet qu'on connaît est plus intéressant, et quel sujet connaît-on mieux que soi-même ? D'autres diaristes vont écrire pour s'exercer à devenir des écrivains et voir le journal comme un moyen simple de pratiquer leur écriture, leurs effets, et leur imagination.

Mais la question du pour qui est tout autre. Le fait qu'un diariste choisisse de mettre son journal online est un important événement dans la vie journal, même quand c'en n'est pas la naissance. Choisir de mettre un journal online c'est faire l'acte volontaire de rendre quelque chose publique, donc de le mettre en contact avec les lecteurs. Cet acte délibéré trouve ses motivations ailleurs que dans la simple envie d'écrire. Si la seule motivation pour faire un journal était d'écrire pour soi, aucun journal n'aurait été mis online. Mettre un journal online c'est choisir d'écrire pour les autres, exactement comme un écrivain peut avoir besoin d'écrire pour lui-même et choisit de faire publier ses oeuvres.

Faire un journal online c'est choisir d'écrire pour les autres, pas pour soi. Quand je discutais au début de mon expérience en tant que diariste avec certains lecteurs, je leur disais que mon journal n'était pas parfait parce qu'il avait besoin d'eux pour se justifier. Qu'une oeuvre qui se respecte ne devrait pas avoir besoin d'une validation extérieure à elle-même pour exister. La solution pour moi aurait été d'abandonner mon journal dans l'état où il était et d'en recommencer un autre avec une importante différence: même s'il était mis online pour que certaines personnes de ma connaissance puissent le lire comme il liraient un mail que je leur enverrais, aucune page du journal ne contiendrait une adresse e-mail où me joindre. Là je pourrais dire que j'écris pour moi ou l'extension de moi-même que sont mes amis très proches. Si je me souviens bien, l'année dernière, quand Sophie a commencé son journal, elle se vantait souvent de ne pas mettre d'adresse e-mail où la joindre (impossible à vérifier à cause de la disparition des archives). Pour elle c'était un artifice pour se rendre  mystérieuse, pour moi c'était enfin quelqu'un qui décidait d'écrire un journal pour elle-même. Même si elle ne se rendait pas compte de l'importance de ce choix, elle montrait qu'on pouvait mettre un journal online purement pour son aspect pratique, et non pour qu'il apporte un contact avec les lecteurs. Mais après seulement quelques jours ou quelques semaines, elle a admis qu'elle écrivait pour les lecteurs et que leur contact était important en ajoutant une adresse e-mail sur toutes les pages.

L'adresse e-mail, bien qu'incompatible avec l'écriture pour soi-même est à la rigueur compréhensible. C'est le désir de savoir si ce qu'on fait a une quelconque valeur pour quelqu'un. C'est simplement un moyen d'évaluer ce qu'on fait comme un peintre évalue ce qu'il fait au prix des toiles qu'il vend, ou le musicien d'orchestre au nombre de rappels. Avoir une adresse e-mail est aussi beaucoup d'autres choses, comme le moyen de ne pas être seul, mais c'est une autre affaire. Ca fait du journal un moyen de passer une petite annonce qui dit "venez m'écrire et parler avec moi".

Mais si les lecteurs sont si peu importants, pourquoi tous les journaux (à 2 exceptions à ma connaissance) ont un compteur sur leur page, et plus généralement plein de compteurs sur toutes les pages pour être sûr de ne pas en rater un ? Si, en tant que diariste je dis que j'écris pour moi-même, sûrement le nombre de personnes qui viennent lire ma page, même si j'aime qu'ils m'écrivent de temps en temps pour qu'on discute de ce que je trouve important, est lui-même sans importance. La qualité d'une oeuvre ne se mesure pas au nombre de personnes qui viennent la voir. Quand Van Gogh a peint ses toiles, personne n'était intéressé, c'est bien plus tard qu'il a atteint des sommets aux ventes aux enchères. Est-ce que le fait que n lecteurs passent lire mon journal tous les jours dit quoi que ce soit sur mon journal à part qu'il est bien référencé ? Au contraire, si je disais et je croyais que j'écris pour moi-même, je me ferais un devoir de ne pas avoir de compteur. Je l'utiliserais même comme argument pour montrer que les lecteurs ne sont pas ma priorité. Avoir un compteur serait avouer que l'important quand j'écris mon journal est de penser que ça fera peut-être venir un lecteur de plus. Ca serait montrer que quand j'écris, je me mets dans la position du conteur d'histoires qui est d'autant plus heureux que le nombre d'yeux autour de lui augmente.

Je trouve un peu ridicule cette attitude de prétendre que le journal online existe par et pour son auteur. Ca peut être la recherche d'un effet, comme de dire qu'on n'est pas n'importe qui ou n'importe quel diariste, mais ça montre seulement une certains ignorance de ses propres motivations dans le meilleur des cas, ou simplement la volonté de snober ou pire, tromper, les autres sur ses réelles motivations. D'autant que c'est une attitude incohérente: mettre des adresses e-mail et des compteurs, c'est avouer qu'on écrit pour les lecteurs, mais en même temps nier le plus fort possible que les lecteurs ont une importance, c'est les insulter. Ecrire pour les lecteurs, contrairement à ce que beaucoup ont l'air de croire, n'est pas une activité dégradante. C'est ce que les écrivains font depuis des siècles. Mais il faut accepter ce fait et arrêter de prétendre le contraire.
 



Pub

Faut-il accepter dans les cercles (je devrais plutôt dire répertoires) les journaux qui veulent faire de l'argent avec le journal lui-même ou avec un dérivé du journal ? Je vois deux catégories: ceux qui mettent des bandeaux de publicité sur leur page pour (en principe) recevoir de l'argent à chaque connexion d'un lecteur, et ceux qui vendent quelque chose plus ou moins lié au journal ou à ce qui est présenté comme un journal.

Prenons d'abord ceux qui mettent des bandeaux de publicité sur leurs pages. Je ne parle pas de ceux qui ne contrôlent pas l'affichage de la publicité parce qu'elle est gérée par l'hébergeur et ne rapporte qu'à l'hébergeur. Je parle des journaux qui choisissent de mettre des bandeaux de publicité sur leurs pages, parfois en plus des bandeaux d'hébergeur, dans l'espoir que ça leur rapporte de l'argent. Ces journaux sont rares, mais ils existent. Je sais que leur inclusion ne pose pas de problèmes à la plupart des autres cercles. Mais je tiens à mes principes alors ça en devient un pour moi.

Ce qui me terrifie en premier, c'est la naïveté de ces gens. Ils sont tellement persuadés qu'ils vont attirer des foules vers leur journal qu'ils pensent que l'affichage de bandeaux de publicité à 2 centimes le bandeau va leur rapporter de l'argent. Même avec un journal à relativement gros trafic, disons 100 lecteurs tous les jours sans exception (ce qui implique créer du contenu qui les fait revenir tous les jours), ça ne fait que 60F par mois. Sachant que ces chiffres de fréquentation sont irréalistes (je doute que beaucoup de journaux dépassent la barre des 100 lecteurs par jour tous les jours), quel est l'intérêt de l'opération ? Est-ce que ça vaut l'investissement en temps ? Bref, là n'est pas mon point.

En tant que gestionnaire d'un cercle (Souvent) depuis 2 ans, il m'est arrivé un certain nombre de fois de recevoir des demandes d'adhésion de sites clairement destinés à faire de l'argent grâce à la fréquentation des pages (rarement grâce au contenu), mais sans grand rapport avec les journaux. Le but de ces demandes étant évidemment de se faire connaître sans frais et donc de gagner plus d'argent par un miracle appelé Internet (les journalistes en parlent, c'est que ça doit être vrai). En étant inclus dans le cercle, même si le sujet du cercle n'a rien à voir avec leur site, pensant probablement que l'inclusion est automatique, ces sites pensent obtenir des gestionnaires du cercle une sorte de cadeau qui leur paierait leurs vacances de l'été.

Du côté des journaux, j'ai aussi rencontré le problème. Ces dernières années, j'ai reçu 2 ou 3 demandes d'admission par an de journaux clairement part d'un plus grand site commercial et dont les liens étaient évidents, ou seulement avec des bandeaux de publicité (généralement 3 ou 4 sur la première page pour la rendre encore plus moche). Quand je suis confronté à de tels sites, je me pose une question: ce sont des journaux, donc ils devraient pouvoir être acceptés. Mais en même temps le but de Souvent n'est pas de produire de l'argent, ni pour son propriétaire, ni pour ses membres. Pour les premières demandes, j'ai réfléchi longtemps avant de me décider dans un sens ou dans l'autre. Je n'arrivais pas à décider quel principe était le plus important: le fait que tous les journaux doivent avoir leur chance, ou le fait que Souvent est gratuit ? Heureusement, la majorité ne remplit pas les autres conditions d'admission (en nombre de mises à jour par exemple, ou même simplement en n'affichant pas le logo), les gens avides d'argent étant en général aussi ceux qui savent le moins bien lire les règlements.

Prenons maintenant l'autre cas: les journaux qui vendent quelque chose. Généralement un bouquin fait à partir du journal ou un bouquin dont sont extraits quelques pages pour faire un (pseudo-)journal. La décision est plus difficile dans ces cas-là. Le fait est qu'un journal existe ou a existé. Contrairement au cas de la pub pure et simple qui n'a rien à voir avec le monde des journaux, ici la source d'argent est liée au journal. Cependant, quand on y regarde de plus près, l'existence du journal, une fois que le gagne-pain existe, ne devient plus qu'un prétexte pour le gagne-pain. De plus en plus, le contenu du journal tend à mettre en évidence le gagne-pain pour augmenter les ventes ou simplement meurt phagocyté par l'existence du gagne-pain, comme s'ils justifiait tout et en particulier la mort du journal en tant que journal. De toute évidence, le gagne-pain devient plus important que le journal lui-même et par là devient le but du journal.

Mon rapport avec ces sites est d'abord de me sentir insulté en tant que gestionnaire de cercle. Je trouve insultant qu'on essaie de profiter de moi en s'imaginant que je suis assez stupide pour laisser le monde entier utiliser mon travail. Je trouve insultant que certaines personnes s'imaginent s'approprier mon travail à mon insu. Je trouve insultant cette façon d'ignorer les règles du cercle pour demander l'adhésion en sachant que c'est une farce. Ils s'imaginent quoi ? Que je suis Robin des bois ? C'est à cause de la légende d'Internet, celle qui dit qu'on peut facilement et rapidement gagner de l'argent sans investir, sans créer, sans réellement exister, que tout est gratuit et qu'il suffit de se servir. Le SPAM est un exemple typique: comment faire de la publicité sans débourser un centime ? Facile, fais payer le port aux destinataires et aux intermédiaires. Internet c'est gratuit.

En tant que diariste membre de cercles, je trouve injuste que quelqu'un essaie de s'approprier le cercle dans son ensemble à son profit. Je trouve injuste que quelqu'un décide de bénéficier de ce que je fais dans mon journal qui apporte des lecteurs aux autres diaristes du cercle. Je n'ai pas de problème avec les diaristes qui ne profitent que de la présence des lecteurs, je fais la même chose vis-à-vis de leur journal. Mais j'ai un problème avec ceux qui veulent en plus gagner de l'argent sur cette transaction qui touche plus à la courtoisie qu'à la transaction commerciale.

Mon problème n'est pas le fait que certains journaux choisissent d'afficher de la publicité sur leurs pages ou essaient de vendre leur soupe. C'est à chacun son choix. Mon problème est l'utilisation des cercles qu'ils font ou veulent faire. En faisant partie d'un cercle, ils augmentent leur trafic et donc gagnent plus d'argent, alors que les cercles sont gérés bénévolement par des gens qui prennent sur leurs loisirs ou nuits de sommeil pour faire tourner la chose (et ceux qui ont essayé savent que ça ne tourne pas tout seul). Ces gens donc non seulement ne gagnent pas d'argent avec leurs efforts, mais en investissent en ressources ou en temps. En contrepartie, ils se contentent généralement de la satisfaction d'avoir fait quelque chose. C'est cette utilisation des autres qui me met hors de moi. C'est cette façon d'arriver et de dire "je viens prendre de l'argent grâce à votre travail, ne faîtes pas attention à moi".

Ceci m'a poussé à ajouter une clause au règlement de Souvent (en rouge et en gras sur la page d'inscription pour que tous le voient bien): les sites commerciaux sont interdits. Ce qui ne m'empêche pas de recevoir les mêmes demandes, mais maintenant je ne me pose plus la question de l'admission. C'est ce qu'à mon sens tous les cercles devraient faire. Ou alors ils devraient faire payer l'admission et devenir des opérations commerciales.
 



Liberté et démocratisation de la publication VS la qualité des journaux

web


"Cher Journal, 
Tu ne devineras pas ce qui m’est arrivé hier matin! Je suis entrée dans la salle de bain pour me brosser les dents et quelqu’un avait laissé le tube du dentifrice ouvert! Moi qui déteste ça! Lol ! "

J’ai encore mieux:

"Cher Journal, 
Hier, j'ai "viré"  une maudite grosse "brosse" avec mes chums. On était saoul à mort toute la gang. J'ai embrassé la blonde de mon meilleur ami. Ouf! Que ça fait du bien de se confier à toi cher journal ainsi qu'à mes cinquante lecteurs."

L'expression "journal intime sur Internet" est un paradoxe en elle-même. "Journal intime" nous indique que c'est intime, personnel, secret. "Internet" indique une publication aux millions de membres branchés sur cette planète. 

Il y a deux ans, à la création de la SDV, on retrouvait à peine une douzaine de créateur de journaux intimes sur la toile. Pas tous des chefs d'oeuvre mais on retrouvait des journaux comme celui de l'avocat, la chronique de Rosemont-les-bains, le journal du Tisserands, le journal de Réal ou celui de Jello. Ils n'ont pas toujours écrit des pages d'histoire mais ils avaient
l'avantage d'être des initiateurs dans leur style. Que ces journaux aient été réels ou fictifs, ils nous faisaient rêver. 

Le monde des diaristes a bien changé depuis. Le nombre de créateur de journaux web à augmenté de manière fulgurante. On a assisté à une démocratisation de la publication sur Internet. Tout le monde peut maintenant aspirer à avoir son petit coin de toile pour y épancher ses états d'âme. Tout le monde peut espérer grappiller quelques lecteurs ici et là en s'inscrivant à un ou deux cercles. Un avantage, on peut trouver de tout pour tous les goûts, du journal de
la mère de famille au journal érotique en passant par celui de l'adolescent tourmenté  par ses premières expériences amoureuses. Tout est maintenant permis pour qui sait utiliser un logiciel de publication web.

Mais depuis, très très peu de journaux ont obtenu le succès qu'avaient les pionniers. Mis à part le journal de Sophie qui fait dans un créneau qu'elle est seule à habiter mais qui est pourtant très recherché sur Internet, peu de nouveaux diaristes dépassent la trentaine de lecteurs par jour.  Deux hypothèses sont à considérer. Dans un premier cas, le bassin de lecteur se renouvelle assez lentement. Il augmente de façon significative quand un média publie un article sur le sujet. Mais ces publications amènent aussi leur lot de nouveaux diaristes du dimanche qui viennent gonfler les rangs pour trop souvent un temps très limité. Les nouveaux lecteurs qui nous arrivent
après s'être perdus sur la toile sont maintenant des exceptions.  L'augmentation des créateurs se fait plus rapidement que celle des lecteurs. Alors le bassin ne fait que se subdiviser. 

La deuxième hypothèse tient du fait que le phénomène a été passablement médiatisé dans la dernière année et présenter sous l'angle de la microsociété où il fait bon vivre. Alors le phénomène a été inversé: on ne publie plus pour écrire mais on publie pour être lu, pour connaître un success story nous aussi, pour devenir une star de cette microsociété. Mais pour faire partie de cette société "où il fait bon vivre" je dois écrire et écrire même si je n’ai rien à dire. Mais comme le phénomène a été biaisé, on se rend vite compte que c'est plus difficile. L'acte d'écrire devient une corvée, on distance les mises à jour pour finir par disparaître dans l'oubli.  On peut confirmer cette hypothèse par le phénomène suivant: Les vrais "Succes Story" dans ce milieu sont souvent ceux qui se sont tenus loin de ces milieux en ébullition. 

On peut voir poindre une troisième hypothèse qui fait partie en fait de la précédente. Les nouveaux diaristes en viennent souvent là, après avoir fait la lecture d'un journal qui, lui-même, est une proche descendance d'un pionnier. Le style se renouvelle peu, on a une impression de déjà vu, on passe à un autre journal et on n'y revient pas.  On pourrait dessiner des arbres où les
places de tête seraient tenues par les quelques journaux que j'ai plus haut nommé et descendre jusqu'en bas en trouvant toujours un proche lien entre ceux-ci.

En terminant, il est drôlement difficile de définir ce qui fait de lui un bon journal ou pas. Qu'est ce qui fait qu'un journal devient un "succes story" ou pas. Peut-être une piste intéressante pour un article futur.
 



Repérer les changements

Une remarque qui m'a été faite par une diariste et lectrice concerne la possibilité de repérer les changements dans les journaux. La possibilité de savoir, quand on se connecte après quelques jours, quelles pages ont été ajoutées ou modifiées. L'une des façons de trouver ces changements est de ne pas vider l'historique du browser et, quand on se reconnecte à un journal, chercher les liens dont la couleur a changé ou est différente. Par exemple, les liens déjà visités peuvent être bleu foncé, alors que les liens non encore explorés peuvent être bleu clair.

Mais certains diaristes, pour des questions de style visuel, changent le comportement par défaut des browsers. Ils déclarent dans leurs pages que les liens, déjà visités ou non seront de telle couleur parce que ça va mieux avec les autres couleurs de la page. Le problème c'est que quand un lecteur revient sur la page après un temps d'absence, il n'a aucun moyen de savoir si des pages ont été ajoutées et si oui lesquelles. Pour les journaux qui écrivent peu, ça peut ne pas être un problème, mais pour les journaux qui postent des nouvelles pages tous les jours ou presque, ça peut demander beaucoup de temps de regarder les dernières pages en cherchant où la lecture s'était arrêtée la dernière fois. D'autant que e n'est pas toujours possible ou pratique de se souvenir de tout ce qu'on a lu pour chaque journal, en particulier quand on lit une dizaine ou une vingtaine de journaux tous les jours.

Il y a plusieurs façons de faire pour le diariste. Il/elle peut par exemple choisir des couleurs de liens qui vont avec le reste des couleurs de la page, tout en affichant les liens visités ou non avec des couleurs différentes. Cette solution est la plus simple puisqu'elle ne nécessite rien de la part du diariste ni du lecteur. Cependant, elle repose sur le fait que le browser garde l'historique des visites assez longtemps et que le lecteur ne le vide pas. Que se passe-t-il pour les lecteurs qui ne contrôlent pas quel ordinateur ils utilisent ? (dans le cas d'une université par exemple)

Une solution dérivée de la précédente consisterait à maintenir dans les bookmarks les dernières pages visitées. Encore une fois, c'est une solution facile à mettre en oeuvre puisqu'elle est entièrement gérée par le browser, mais qui suppose que le lecteur puisque transporter ses bookmarks avec lui (il faut y penser) ou les réutiliser d'une session à l'autre, et ça implique une certaine pollution des bookmarks avec des liens qui ne sont pas intéressants en eux-mêmes.

Le diariste peut aussi maintenir une liste des ajouts avec la date d'ajout. Le lecteur, dans ce cas, peut aller voir cette page dès qu'il se connecte sur la page et, s'il se souvient de la date de son dernier passage, repérer les pages ajoutées. L'inconvénient de cette méthode est qu'elle repose encore une fois sur la possibilité pour le lecteur de se souvenir de la date de son dernier passage. Je sais d'expérience que ce n'est pas toujours faisable, mais j'ai peut-être la mémoire trop courte.

Le diariste peut aussi envoyer des mails de mise à jour contenant au minimum l'adresse ou un identifiant unique de la page ajoutée (par exemple une date). Dans ce cas, le lecteur peut garder les mails dont il n'a pas été lire la mise à jour et les effacer dès que c'est fait. Cette solution a l'inconvénient de devoir être entièrement gérée par le lecteur qui peut facilement oublier de gérer ses mails (lire sa boîte ou effacer les mails), et suppose qu'il veut recevoir des mails de mise à jour. Ces mails peuvent être indésirables pour des raisons personnelles (je connais des gens qui ont horreur de recevoir des mails qui ne sont pas absolument nécessaires), ou impratiques (par exemple dans le cas d'une boîte aux lettres professionnelle).

La dernière possibilité que je vois, mais qui demande plus de logistique, consiste à gérer côté serveur le passage des lecteurs et de leur montrer à chaque passage les pages qui ont été ajoutées ou changées depuis leur dernière visite. Le problème est que dans ce cas le diariste doit avoir accès à un langage de script exécuté côté serveur, ce qui dépend du bon vouloir de l'hébergeur. Or, beaucoup d'hébergeurs n'autoriseront pas ces scripts pour le problème de sécurité qu'ils posent. Elle suppose aussi que le diariste sait programmer ou peut apprendre un langage de programmation adéquat, ce qui n'est pas toujours possible. Ensuite, il y a le problème de trouver comment implémenter l'idée. J'ai expérimenté récemment avec cette méthode, mais elle n'est pas parfaite. Même si elle élimine le besoin pour lecteur lui-même de se souvenir de ses passages précédents et pour le diariste de maintenir un système de liste de mises à jour, quelque chose du côté du lecteur doit se souvenir à sa place. Qu'arrive-t-il aux lecteurs qui changent souvent d'ordinateur, d'adresse, ou de browser ?

Cette liste n'est peut-être pas exhaustive et ne constitue pas une règle obligatoire pour les diaristes. La solution idéale ne semble pas exister de toute façon, mais quelque part dans cette liste, les diaristes et les lecteurs devraient pouvoir trouver la solution qui convient le mieux à leur problème.
 



Comment j'écris: Chantal

6:00 AM. Après une petite douche en vitesse, je suis généralement assise devant mon écran, prête à mettre mes idées, ma vie en mots. Souvent, j'ai lu  sur les bienfaits d'écrire un journal. Mais rares sont les fois où j'ai lu sur la façon dont c'est fait. Aujourd'hui, je vous raconte comment, moi, je  vous transmet mes mots.

Premièrement, il y a en général deux scénarios.

Le premier est celui où j'ai une idée de départ. Souvent, il s'agit d'une réflexion, d'une idée que j'ai eu la journée précédente. Parfois, au cours d'une journée, je note ces idées. Je les note lorsque je suis très occupée et que je ne veux pas oublier de revenir sur ces idées le lendemain matin.

Je choisis mes sujets pour ne pas les oublier, pour les approfondir, ou pour  les transmettre à d'autres. Ces idées, j'y pense souvent pendant quelques heures durant la journée. Les écrire, le lendemain matin, ne me demande que  très peu de temps (sans compter celui où je déborde de mon idée de départ!)

Lorsque je débute mon écriture quotidienne sans idée de départ, cela peut être un peu plus long. Je ne veux pas résumer mes journées, sans plus.  Alors, souvent, le soir précédent, je relis des suggestions de sujets  (prompts, en anglais), des exercices d'écriture. J'essaie de m'inspirer grâce aux idées suggérées sur des sites de ressources. C'est un peu plus difficile d'écrire, mais je suis souvent satisfaite car cela me permet d'améliorer ma créativité et mon imagination.

Maintenant, le déroulement (plutôt physique) de l'écriture de ma page :

Essentielle comme première étape, j'ouvre le logiciel avec lequel je travaille : WebExpert ! J'insère au départ les liens vers la nouvelle journée dans le menu (sinon, j'oublierai, c'est inévitable!). J'écris ensuite tout ce qui me passe par la tête, sans trop y penser, pour faire sortir le vrai. Lorsque j'ai terminé, je m'allume une cigarette et je me relis. Je découpe certains paragraphes que je juge trop long. J'ajoute ou enlève rarement du texte. Parfois, je change des mots, mais en général, je ne reviens pas sur mon texte. Je dépose finalement ma page sur mon FTP. Je vais directement sur mon site pour relire une dernière fois, apprécier l'allure générale. Lorsque je suis satisfaite, j'indique ma mise à jour sur  le site de la CEV. Tout ce processus me demande environ une heure (parfois plus) de ma journée.

Côté ambiance, j'essaie de varier. En arrière-fond, j'ai toujours une certaine musique qui joue. La plupart du temps, il s'agit d'une musique entraînante, pour me donner l'énergie. Quelque fois, cette musique est plus  relaxante, plus inspirante, lorsque  j'ai de la difficulté à trouver les
bons mots. Jamais je ne mets de la musique agressante lorsque je suis en colère. Je dépasserais le fond de ma pensée !

Autre que l'ambiance sonore, j'essaie aussi de varier le décor, les odeurs.  Parfois, j'ajoute ou enlève des objets sur mon bureau. Parfois, j'allume un  bâton d'encens. Parfois, je change de police et de couleur d'écriture. Parfois, je reste en robe de chambre pour écrire. D'autres fois, je suis complètement habillée et prête à partir. Par ces moyens, j'essaie d'éviter de tomber dans la routine et jusqu'ici, c'est plutôt efficace !

Après avoir essayé soir et matin, j'ai choisi d'écrire le matin. Pourquoi ?  Parce que j'ai les idées plus claires, la nuit m'a porté conseil, je suis reposée, je n'ai rien d'autre à  penser et je suis certaine d'avoir  le temps à tous les jours. J'ai choisi le matin parce que c'est aussi la seule période de la journée où je suis tranquille. Pas de téléphone, pas de sorties, pas dérangements. Je suis tranquille et j'en profite !

Et voilà, c'est en général la façon dont je débute toutes mes journées, ainsi que ce qui se passe ici, chez moi, avant que je publie mes textes.


Ailleurs

Du Jour, par Kristen
http://www.twoshades.com/amok/life/dujour/index.html

A mi-chemin entre le "diary" et les Peanuts. Mais ce n'est ni l'un ni l'autre.

Le principe de chaque entrée est immuable : 3 cases suivi d'une phrase de conclusion sur les états d'âme de l'auteur ou de ses proches. Le dessin est plutôt schématique (du bon usage de la souris et du copier/coller). Dommage que mon anglais ne soit pas assez bon pour saisir toutes les subtilités des strips.

A voir, ne serait-ce que pour la façon dont elle croque son entourage (cast of characters).
 



Ailleurs

Qu'est-ce qu'un Weblog ?

Le Weblog est à la bien connue "Page de Liens" ce que le journal en ligne est à la HomePage : un contenu ajouté et commenté au fur et à mesure. Une ballade sur le web, le dernier film vu en ville, le résumé d'un livre, l'article qu'il faut absolument lire ou l'entrée d'un diariste... Tout est matière à référencement et discussion pour le "weblogger" (désolé pour le néologisme, je n'ai pas cherché de traduction française). Quelques diaristes (dans la langue de Shakespeare) maintiennent un weblog en parallèle de leur journal. D'autres en font leur activité principale. Une manière de parler de soi... En parlant des autres !

Un weblogger fait-il partie de la caste des "Surfers fous" ? Bonne question, à laquelle je ne me permettrai pas de répondre. S'il doit se montrer curieux et touche-à-tout, il doit aussi respecter les auteurs qu'il cite et les règles de référencement.

Ce n'est pas toujours le cas. Paul Ford, dans son entrée Log Frenzy évoque dans une anecdote les "weblogs impolis". Une de ses illustrations, ayant connu beaucoup de succès, était souvent référencée par un lien direct, et cela en  faisant abstraction totale du texte qui l'accompagnait, ainsi que de son auteur.

Dans le même article, P. Ford décline le Weblog en de multiples variations. De la plus sérieuse à la plus loufoque, vous pêcherez peut-être une idée.

Des exemples de Weblogs (en anglais)
 - voir article de P. Ford
 - le webring webloggers
 - yahoo consacre une rubrique spécialisée

Dans le monde francophone, le Carrefour d'André Phaneuf est celui dont la forme se rapproche le plus d'un weblog. Si vous connaissez un site francophone qui ressemble de près ou de loin à ce que je viens de décrire, merci de me le faire savoir.
 



Boîte aux lettres

J'ai entendu dire par des moyens détournés qu'on reprochait à J.mag d'être seulement le vecteur de mon opinion personnelle. Que tout ce à quoi le magazine servirait serait à propager mon avis en lui donnant une apparence de légitimité. C'est sûrement vrai dans son état actuel, mais c'est indépendant de ma volonté ou de celle des participants. Tout le monde est invité à participer pour que tous les avis soient représentés. Seulement très peu se sont portés volontaires. Dans ces conditions, comment est-ce qu'on peut reprocher au magazine de véhiculer l'opinion des rares qui y écrivent ? Si certains pensent que leur opinion n'est pas représentée et que c'est injuste, au lieu de critiquer dans votre coin ceux qui s'expriment, envoyez des articles. Il n'y a pas de comité de rédaction qui empêcherait la parution de votre opinion si elle est contraire à celle déjà exprimée ici. Le but de J.mag n'est pas de créer une secte, mais de permettre l'expression constructive de tout le monde pour que le monde des journaux online avance.

Les mails en rapport avec J.mag et les articles doivent être envoyés à l'adresse suivante: jmag@mongolo.org.
 



Les participants

Brume: Brume a tenu pendant plus de 3 ans son journal sur le web. Elle a récemment arrêté et son journal est hébergé à l'Orphelinat.

Chantal: Chantal tient son journal, Shani, depuis 8 mois.

MöngôlO: MöngôlO est l'auteur de MöngôlO's Diary depuis plus de 3 ans. Il est joignable à l'adresse suivante: mongolo@mongolo.org.

Tehu: Tehu est un lecteur régulier de journaux depuis longtemps et peut etre joint a l'adresse suivante: tehu@coronal.com.

Zubial: Zubial gère la SDV et tient son journal depuis 2 ans.

J.mag est géré par MöngôlO. Les opinions exprimées ici sont celles de leurs auteurs et en aucun cas celles de tous les participants au magazine ou de ses responsables. 

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